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Marqueurs du risque nutritionnel de la rétention placentaire: utilité des analyses sanguines en fin de gestation

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Academic year: 2021

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Marqueurs du risque nutritionnel de la rétention placentaire: utilité des analyses sanguines en fin de

gestation

Michelle Chassagne, Jean-Paul Chacornac

To cite this version:

Michelle Chassagne, Jean-Paul Chacornac. Marqueurs du risque nutritionnel de la rétention placen-

taire: utilité des analyses sanguines en fin de gestation. Veterinary Research, BioMed Central, 1994,

25 (2/3), pp.191-195. �hal-02712887�

(2)

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Marqueurs du risque nutritionnel de la rétention

placentaire : utilité des analyses sanguines

en fin de gestation

M Chassagne JP Chacornac

INRA, centre de recherches de Clermont-Ferrand-Theix, laboratoire d’écopathologie,

63122 Saint-Genès-Champanelle, France

Résumé ― Une étude des facteurs nutritionnels de la rétention placentaire a été effectuée sur 1 225 vaches laitières : 300 avec rétention, 925 sans rétention. Les analyses biochimiques de fin de gesta- tion ont révélé une mobilisation plus forte des réserves énergétiques, une hypocalcémie, une moindre

concentration des acides aminés libres et moins de monocytes circulants dans la dernière quinzaine

de gestation chez les femelles avec rétention. Ces résultats sont en relation avec un moindre apport

en aliment complémentaire décrit par les éleveurs pour ces animaux. Enfin, une plus forte proportion

des femelles à rétention recevaient des céréales mais moins de phosphore.

vache / placenta / nutrition / métabolite sanguin

Summary― Blood metabolites as indicators of nutritional risk factors for retained placenta in

the dairy cow. A sample of 1 225 calvings was used to detect predictors for retained placenta before parturition: 300 with retention, 925 without. Biochemical analyses showed an increased energy mobi-

’!zation, hypocalcemia, and lower levels of circulating amino acids and monocytes within the last 2 weeks of gestation in cows with a retained placenta. The results agree with the reported smaller quan- tity of concentrates supplied to these cows before parturition. More cows with retained placenta were

fed cereals but received less phosphorus with the mineral supplementation.

cow l placenta / nutrition l blood metabolite

Correspondance et tirés à part.

(3)

INTRODUCTION

Des facteurs de risque de la rétention pla- centaire des femelles laitières à haut poten- tiel ont été mis en évidence à travers des études épidémiologiques (Curtis et al, 1985;

Bendixen et al, 1987; Grôhn ef al, 1990;

Oltenacu et al, 1990; Mee, 1991 Ainsi, les risques de cette pathologie liés au niveau

de production, à la reproduction et à l’état de

santé des animaux ont été évalués.

Des études expérimentales ont permis

de mettre en évidence les effets de désé-

quilibres énergétiques, azotés et minéraux, des rations distribuées avant vêlage sur le

délai d’expulsion du placenta au vêlage (Von Lotthammer, 1983). Dans le cadre d’études

en situation réelle, l’évaluation de déséqui-

libres par mesures individuelles du niveau alimentaire est plus difficile à quantifier compte tenu des pratiques de rationnement collectif en élevage bovin. Aussi d’autres moyens d’estimation doivent-ils être mis en oeuvre pour juger des statuts nutritionnels des individus.

Une originalité de la démarche de notre

laboratoire a été d’inclure des mesures bio-

logiques individuelles parmi les données issues d’enquêtes écopathologiques,

mesures effectuées à des moments parti-

culiers du cycle physiologique des animaux (fin de gestation, début de la lactation). Une

autre originalité concerne la connaissance

en continu des apports alimentaires par la ration de base et les complémentations (vaches taries, vaches en production).

La présente étude a eu pour but d’éva- luer les relations de la rétention placentaire

avec l’alimentation, décrite par les apports qualitatifs et quantitatifs des rations. Nous

avons cherché à mettre en évidence les constituants des rations de fin de gestation pouvant constituer des facteurs de risque

de la rétention placentaire et des marqueurs circulants permettant de juger des désé- quilibres biologiques précédant l’apparition

de cette pathologie.

MATÉRIEL ET MÉTHODES

L’étude a été conduite dans le cadre de l’enquête écopathologique Bretagne. Nous rappellerons simplement que la base de données issue de cette enquête renferme des informations rela- tives à des femelles laitières et relevées de 1986 à 1990 dans 47 élevages spécialisés bretons (Lescourret et al, 1993).

Nous avons étudié l’ensemble des femelles à rétention placentaire de race Française-Fri-

sonne, à rang de lactation au moins égal à 2 ayant donné naissance à un veau unique. Leur vêlage avait eu lieu entre le 1 er juillet 1986 et le 31 décembre 1989, suite à une période sèche d’au

moins 30 j, et précédait une période de production

laitière d’au moins 30 j. En outre, leur ration ali- mentaire du dernier mois de gestation était

connue. Ce groupe a été comparé à un groupe témoin constitué des vaches n’ayant eu ni réten-

tion placentaire au vêlage ni aucune autre patho- logie au cours de la lactation. Les descripteurs

de production, de reproduction, d’état corporel,

d’alimentation et les descripteurs biologiques des

2 groupes (tableau 1) ont été comparés.

Ainsi, 1 225 individus ont été étudiés : 300’

avec rétention, 925.sans pathologie. Des ana- lyses discriminantes ont été effectuées afin d’iso- ler des facteurs d’alerte significatifs de la rétention placentaire à partir de paramètres sanguins

témoins des niveaux alimentaires des animaux.

RÉSULTATS

Dans la période d’enquête, la fréquence moyenne des rétentions placentaires a été

de 10,5% pour les 8 936 vêlages enregis-

trés. Les effets de la parité, de la gemellité

et de la saison de vêlage sur l’incidence des rétentions ont été observés.

Les fréquences de rétention du placenta

ont été moindres en octobre, novembre et décembre (P < 0,01 Les sex-ratio des veaux n’étaient pas différents entre les 2 groupes (0,43 vs 0,47 respectivement pour les groupes avec rétention et sans patho- logie). Le rang de lactation moyen des vaches avec rétention était plus élevé (P <

0,001) que celui des animaux sains ; en

(4)

outre, les vaches avec rétention se carac-

térisaient par une production laitière supé-

rieure au cours de la lactation précédente (P < 0,01 ), une durée de gestation plus

courte (P < 0,01 une note d’engraissement

6 sem avant vêlage plus élevée (P < 0,01 ),

un amaigrissement autour du vêlage plus important (P < 0,01). La concentration moyenne de céruloplasmine était plus faible

chez les vaches avec rétention (P < 0,01 ).

Le rang de lactation (nl), l’intervalle

vêlage-prélèvement (ivp), le mois de vêlage (mois) sont des facteurs de variation signi-

ficatifs pour les paramètres biologiques pris

en compte et ils peuvent induire des biais

quant à leur interprétation. Afin de minimiser ceux-ci, nous avons isolé un sous-ensemble

d’animaux de chacun des 2 groupes dans lequel nl et ivp n’étaient pas différents. Ainsi, les animaux ayant eu une prise de sang dans les 14 j précédant le vêlage ont des

rangs de lactation moyens (3,3 vs 3,6 res- pectivement pour les groupes avec réten- tion et sans pathologie) identiques. Les pro- ductions laitières antérieures étaient les mêmes. Cependant les animaux avec réten- tion avaient reçu moins de concentré éner-

gétique (P < 0,01 ) et de phosphore dans le complément minéral avant vêlage (P <

0,01 Les quantités de tourteau n’étaient

pas différentes. En revanche, plus de

vaches à rétention avaient reçu des céréales dans la ration de base (P < 0,01 Aucun

des autres aliments de ces mêmes rations n’a permis de différencier les 2 groupes, tant par la durée de distribution que par la

proportion de vaches qui les recevaient

(tableau 11). Concernant les métabolites et éléments sanguins, les animaux à rétention

placentaire ont présenté des teneurs plas- matiques en acides gras libres plus élevées

(P < 0,025), et plus faibles en glucose (P <

0,05), acides aminés libres (P < 0,01 cal-

cium (P < 0,05) et monocytes (P < 0,01 ) cir-

culants (tableau III). Enfin, 70% des vaches

présentant de telles caractéristiques biolo- giques étaient bien classées suite à l’ana-

lyse discriminante.

DISCUSSION

Le rang de lactation étant le principal mar-

queur de risque de la rétention placentaire,

l’utilisation de mesures biologiques pour déceler des facteurs de risque d’origine ali-

mentaire doit tenir compte des variations

qui lui sont liées. Elle doit aussi prendre

en compte le stade de production auquel

ces mesures sont effectuées (Fayet et al, 1986). Si la distinction période sèche-pro-

duction est essentielle, on doit chaque fois

que possible restreindre la période d’étude

à une phase bien précise du cycle physio-

logique.

(5)

Ces précautions étant prises, la classi-

fication satisfaisante des vaches à réten- tion essentiellement à l’aide d’indicateurs du métabolisme énergétique (acides gras libres, glucose, acides aminés) confirme l’importance du statut nutritionnel des ani-

maux avant vêlage pour conduire à bien le déroulement ultérieur de celui-ci. Un

engraissement trop important des animaux

en début de période sèche et un déficit de complémentation énergétique en fin de ges- tation sont favorables à l’apparition de réten-

tion. Des résultats comparables indiquaient

le risque lié à une suralimentation énergé- tique (Zamet et al, 1979) et à un déficit avant (Barnouin et Chassagne, 1990) ou au vêlage (Chassagne et Barnouin, 1992). Un

niveau alimentaire adéquat doit prévenir

une mobilisation trop forte des réserves et

une baisse de la glycémie conduisant à l’uti- lisation des acides aminés. Le déficit en

monocytes circulants chez les animaux à rétention peut être le signe d’une réaction immunitaire et d’un afflux leucocytaire insuf-

fisants vers l’utérus lors du vêlage. Ce défi-

cit de fonction est d’ailleurs amplifié lorsque glucose et minéraux, dont calcium, sont pré-

sents en quantités insuffisantes au niveau

périphérique (Romaniukova et Branicki,

1985).

(6)

En conclusion, et pour ce qui concerne le

modèle intensif breton, des mesures pré-

ventives de la rétention placentaire devraient

conduire à un niveau énergétique suffisant

en fin de gestation à partir de concentré.

Enfin, des mesures biologiques à ce

moment permettent dans le cadre d’études

écopathologiques de confirmer des désé-

quilibres énergétiques, à condition d’éliminer d’autres sources de variation liées à la phy- siologie.

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