• Aucun résultat trouvé

Des regards qui se croisent. Formation continue en Langue, Culture et Société Italiennes, un dialogue interculturel continuel

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Des regards qui se croisent. Formation continue en Langue, Culture et Société Italiennes, un dialogue interculturel continuel"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

Le Luxembourg et l'Italie

Des regards qui se croisent

Formation continue en Langue, Culture et Société Italiennes, un dialogue interculturel continuel

par Claudio Cicotti

Est-ce le Luxembourg qui s’ouvre à l’Italie ou plutôt l’Italie qui s’ouvre au Luxembourg dans la Formation continue en Langue, Culture et Société Italiennes (LCSI), proposée par l’Université du Luxembourg? Question bien difficile qui s'ouvre sur une certitude: dans cette formation les intérêts convergent entre une Italie et un Luxembourg dont les

regards se croisent.

L

’idée de la LCSI est née lors-qu’un certain nombre d’entre-prises et de banques du Grand Duché se sont adressées à nous, de l’Université, en nous disant: «Nous avons de nombreux contacts à ca-ractère commercial avec l’Italie et nous aimerions que nos employés développent une connaissance ap-propriée non seulement de la lan-gue mais aussi de la culture italien-nes. L’idéal serait qu’ils puissent ob-tenir un titre universitaire à la fin d’une formation complète et dyna-mique, titre qu’ils pourraient met-tre à profit dans leur CV, peut-êmet-tre même dans la perspective d’une progression dans leur carrière.» Il était clair que nous devions rai-sonner en tenant compte de deux principes: offrir d’une part la flexi-bilité des horaires et, d’autre part, l’excellence de l’enseignement. Fut ainsi conçue une formation ré-partie sur deux semestres et impli-quant une seule rencontre hebdo-madaire (le mercredi de 17.30 à 20.45 h.). La première partie de la ren-contre prévoit un cours en Plénière portant sur quatre modules: «His-toire et Société», «Littérature, ci-néma et théâtre», «Les arts plasti-ques et le made in Italy», «Inter-culturalité italo-luxembourgeoise». Chaque module prévoit de rencon-trer un spécialiste de renommée in-ternationale, comme, par exemple, pour les deux premières éditions, Erri de Luca, Paolo Crepet, Philippe Daverio, Claudio Marazzini, Gior-dano Bruno Guerri, etc. Il est important de souligner que nous n’organisons pas une «série d’évé-nements» mais une authentique Formation permettant à l’étudiant de développer ses connaissances. De même, les spécialistes interna-tionaux sont choisis pour traiter ce thème précis au sein d’un pro-gramme modulaire prévu pour cette date du calendrier.

La LCSI ne serait pas ce qu’elle est sans les Ateliers: il en existe trois et un quatrième à partir de l’année pro-chaine. Ce sont, dans l’ordre: un pre-mier Atelier d’Ecriture autobiogra-phique, un deuxième d’Ecriture cré-ative et d’Art, un troisième d’Ex-pression cinématographique et (nouveauté) un quatrième de Pré-paration à la gestion d’entreprise. Il s’agit de séminaires prévoyant théorie et pratique dans la cons-truction d’un travail individuel et

commun qui s’enrichit justement grâce à l’échange continu du groupe. Cela représente le moment de véri-table connexion entre l’Université et les étudiants, le moment où ils sont responsabilisés par rapport à leurs intérêts et à leurs capacités. Le thème de la langue et de la culture italien-nes, vécu jusqu’ici comme un intérêt et une passion à nourrir individuel-lement, devient une occasion de contact social, d’expression active et aussi de création artistique que chaque participant gère con-sciemment sous la conduite atten-tive du coordinateur. L’Atelier est en effet le moment de la découverte d’un nouveau rôle, au cours duquel chaque étudiant expérimente également sa créativité sur un plan manuel. C’est justement pourquoi, du mardi 30 mai au 14 juin au Kulturschapp de Walferdange est organisée une ex-position collective des travaux des étudiants des différents Ateliers: des «parapluies poétiques» sur l’Ephé-mère des étudiants de Jean Portante (notre professeur d’écriture créative et intellectuel italo-luxembourgeois de renommée internationale) aux œuvres coordonnées par l’artiste Stella Radicati; de la «nappe auto-biographique» de l'atelier d'autobio-graphie que j’ai dirigé aux affiches des films des étudiants d’Oreste Sac-chelli (professeur de l’Université de Lorraine et directeur artistique du Festival du Film Italien de Villerupt) et de Donato Rotunno (producteur et metteur en scène italo-luxem-bourgeois). Tous les coordinateurs cités sont de grands spécialistes dans leur domaine, chacun possédant une spécificité, une théorie et une effi-cacité telles qu’elles conduisent le groupe d’étudiants qu’ils suivent à la meilleure réussite possible.

Et c‘est justement parce que chaque étudiant mérite d’être suivi avec respect que la LCSI fonctionne avec un numerus clausus: pas plus de 25 personnes en tout. Ce choix permet d’avoir entre sept et neuf partici-pants pour chaque atelier et donc de créer un juste équilibre d’attention et de partage pendant les phases théoriques et pratiques.

Connexion directe

avec la société civile

Mais ce numerus clausus sera pro-bablement augmenté pour permet-tre d’accueillir les participants au nouvel Atelier de Préparation à la gestion d’entreprise au Luxem-bourg. Nous avons en effet constaté que plusieurs personnes s’adres-saient aussi à nous en vue de s’éta-blir au Grand-Duché, en prove-nance d’Italie ou d’autres pays, afin de créer une entreprise ou de trou-ver un emploi; pour d’autres, il s’agit de personnes installées au Luxem-bourg et désireuses de changer de travail. Nous avons donc demandé à des économistes, des juristes et des chefs d’entreprises de créer un qua-trième atelier susceptible de fournir à un petit groupe de personnes informations et formations théo-riques et pratiques. Ces personnes recevront des informations sur les différences législatives existant en-tre le Grand-Duché et d’auen-tres pays, ainsi que sur les stratégies écono-miques ciblées. Ce sera une nou-velle preuve de l’interdisciplinarité de la LCSI et de notre connexion di-recte avec la société civile, grâce à l’offre d’un titre universitaire con-ciliant la culture italienne la plus variée et la connaissance théorique et pratique du monde luxembour-geois.

C’est là un aspect qui nous est très cher depuis toujours. Nos forma-tions didactiques ne sont jamais un bain dans la langue et la culture re-latives uniquement à l’Italie. Nous nous posons la question critique (et peut-être autocritique) suivante: pourquoi étudier la langue et la cul-ture d’un pays qui n’est pas celui dans lequel on vit et on étudie? Quelles sont les raisons qui nous poussent à le faire? Alors, si d’une part la réponse ne peut être que de type global, puisque la culture ita-lienne est véhiculée et multipliée globalement et qu’elle suscite un in-térêt continu ici comme partout, d’autre part la réponse devra être de type local.

Jusqu’à quel point vit-on l’italianité au Luxembourg, pays qui a connu la grande immigration en prove-nance de l’Italie il y a déjà 140 ans au moins et dans lequel aujourd’hui les Italiens sont la culture la plus in-tégrée et «luxembourgisée»? Nous travaillons depuis de longues an-nées à valoriser la composante ita-lienne du Luxembourg et de la Grande Région en mettant en évi-dence l’apport de la main d’œuvre, de la créativité, de la culture et de la littérature italiennes dans une fu-sion, une symbiose avec celles qui vivent au Luxembourg. En outre, la LCSI concentre une part impor-tante de son parcours justement sur l’échange et l’interaction entre les patrimoines des divers pays, en en montrant des aspects toujours nouveaux et en valorisant de lon-gues années de recherches, de pu-blications et de conférences (comme celle d’hier intitulée «Les Plumes italiennes du Luxembourg: ponts, passages, frontières», sémi-naire avec des écrivains italiens

...

DONNERSTAG, DEN 1. JUNI 2017 | 17 | 2546

DIE WARTE

P E R S P E C T I V E S

Références

Documents relatifs

L’origine privée des ressources de la formation continue dans le chiffre d’affaires des universités se confirme avec un ratio de 66,9 % des fonds privés dont 43,5 % en

Les cheminots étaient différents des autres travailleurs par leur revenu et par leur mentalité ; à l’exception des sites comme les ateliers de réparation du Matériel ou les vraies

Nous pouvons donc dire que l’IFSI permet à l’IDE d’acquérir des compétences permettant une prise en soin des personnes prisent en soins de culture différentes à travers

Le Livre Blanc propose aussi la proclamation d’une «  Année européenne de la formation tout au long de la vie », visant à clarifier et fixer les exigences et objectifs

Conformément à l’article 151 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, l’Union et les États membres, conscients des droits sociaux fondamentaux, tels que

La formation médicale initiale en transfusion sanguine 1- La formation de base et le tronc commun du premier et du deuxième cycle des études médicales : L'enseignement de la

Leur utilisation pour le chauffage de l’eau chaude sanitaire est tout à fait possible, cependant les performances d’un chauffe-eau solaire équipé de capteurs sous vide ne sont

Le premier Contrat régional de Pays est signé avec le Conseil régio- nal du Centre en 1998 pour un programme opérationnel sur quatre ans d’un montant de 6,1 millions d’euros