HAL Id: jpa-00245322
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Submitted on 1 Jan 1985
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Définitions des règles de modélisation thermique des machines électriques tournantes
D. Roye, R. Perret
To cite this version:
D. Roye, R. Perret. Définitions des règles de modélisation thermique des machines électriques tour- nantes. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1985, 20 (3), pp.191-202.
�10.1051/rphysap:01985002003019100�. �jpa-00245322�
Définitions des règles de modélisation thermique
des machines électriques tournantes
D.
Roye
et R. PerretLaboratoire
d’Electrotechnique
de Grenoble (*), ENSIEG, Institut NationalPolytechnique de
Grenoble,BP 46, 38402 Saint Martin d’Hères, France
(Reçu le 17 mai 1984, révisé le 26 novembre, accepté le 29 novembre 1984)
Résumé. 2014 Dans cet article, les auteurs définissent les règles d’une modélisation
thermique
des machines élec-triques
tournantes permettant la détermination des échauffements lorsque les pertes sont connues. Ils présen-tent une
adaptation
de la méthode nodale. Ils décrivent lesprincipes
de choix du découpage en blocs élémentaires et de la méthode de modélisation. Enfin ils donnent les formules permettant le calcul des coefficientsd’échanges
dans les conditions de fonctionnement des machines classiques et un exemple de simulation.
Abstract. 2014 In this paper the authors define the rules of a thermal
modelling
of rotating electrical machines whichpermits
the determination of machine heating when losses are known. Anadaptation
of the nodal method is pre- sented. Theprinciples
ofpartition
into elementary blocks and themodelling
method are described.Finally,
for-mulae
permitting
the calculation of coefficients of exchange underoperating
conditions of classical machines aregiven and an
example
of simulation ispresented.
Classification Physics Abstracts 83.10
L’évolution dans la construction des machines a
entraîné une
augmentation appréciable
despuissances massiques
avec commeconséquence
un affaiblissement des constantes detemps thermiques
et donc uneplus grande
sensibilitépotentielle
auxsurcharges
calorifi-ques
[1
à13].
L’utilisation avec des alimentations nontraditionnelles
qui
entraînent des modifications desrépartitions
et des valeurs despertes
nécessite tropsouvent alors un
déclassement,
le dimensionnement et les indications nominalescorrespondant toujours
auxtypes d’alimentations
classiques,
sinusoïdales ou par- faitement continues[16-18].
La démarche
expérimentale seule,
même si elleparaît
souvent laplus précise,
nepeut
suffire. La diver- sité desfonctionnements,
ladispersion
des caractéris-tiques,
l’inaccessibilité de certainesinformations,
con-duiraient alors à une
procédure
sans doutelongue,
onéreuse et
incomplète.
La simulation des comporte-ments
thermiques
associée à des vérificationsexpéri-
mentales
présente
unesouplesse
d’utilisationqui
sem-ble mieux
adaptée
à de tellesinvestigations [19].
(*) CNRS LA 355.
Dans cet
article,
nous proposons une modélisation des transfertsthermiques
entre les différents éléments d’une machine afin de déduire l’échauffement corres-pondant
à unerépartition
depertes
connues.Une machine
électrique
tournanteprésente
une trèsforte
hétérogénéité thermique, conséquence
des pro-priétés
des différents matériauxqui
laconstituent,
maissa
géométrie
estrégulière, montrant
de nombreusessymétries
et pouvant se ramener souvent à des formessimples, cylindriques, planes
ouhémisphériques.
Unediscrétisation relativement
grossière qui
réduit ledécoupage
à un nombre limité d’éléments de formesgéométriques simples,
pour tout le volume de la machine est alorspossible.
Le nombre des formes
prévisibles
étantlimité,
lenombre de modèles élémentaires l’est aussi et la modélisation
générale
ne s’en trouve pascompliquée.
Cette démarche offre
l’avantage
de permettre de bénéficier enpartie
des résultatsd’études, parfois anciennes,
fournissant desexemples
de modèles ther-miques simplifiés,
résolus souventanalytiquement,
valables pour des formes
géométriques précises.
Les
règles
essentielles de la modélisation retenue sontexposées
dans lesparagraphes suivants,
à traversArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01985002003019100
la
description
desgrandes étapes
de la réalisation de cette modélisation :- définition d’une
géométrie simplifiée
et décou-page de la machine en blocs
élémentaires ;
- établissement pour
chaque
bloc deséquations
de bilan des flux de chaleur et des conditions aux
limites : définition des modèles
élémentaires;
- détermination des coefficients intervenant dans
ces différentes relations.
1. Définition d’une
géométrie simplifiée
etdécoupage
de la machine.
1. 1 PRINCIPE DE LA DÉCOMPOSITION EN BLOCS. -
Toute la valeur du modèle repose sur la
qualité
dudécoupage
en blocs. Ces blocs doivent tousprésenter
une unité
suffisante,
tant dupoint
de vuegéométrique
que du
point
de vuephysique
etthermique :
- l’unité
géométrique
se traduit par une formedécoupée
se ramenant à un volumesimple :
parexemple
secteur decylindre
ou desphère (plein
oucreux), parallélépipède, ...,
- l’unité
physique
se traduit parl’homogénéité
ducorps
remplissant
le volume ou larégularité
et lafinesse de sa structure en cas de corps
composé,
- l’unité
thermique
se traduit par l’unicité du mode de transfertprépondérant
et l’uniformité de la pro- duction dechaleur, quand
elle existe.Il y a, bien
sûr,
une très forte corrélation entredécoupage
et structure, les directions de celui-ci devantcorrespondre
aux éventuelles directions d’ani-sotropie
de celle-là.A cette
unité formelle et structurelle,
que nous venonsde
définir, s’ajoute également,
commeguide
pour ledécoupage,
afin degarantir
tout intérêt pour l’utilisa- tion dumodèle,
une unitéfonctionnelle
se traduisantpar
l’importance
de lapartie
délimitée par le bloc dans le fonctionnement de la machine.La machine
simplifiée
est alors constituée de lajuxtaposition
de blocs de formes différentes dans les-quels
la chaleur estproduite
et transférée par conduc- tion. Ces blocs délimitent des cavités danslesquelles
la chaleur est transmise d’une surface à une autre par conduction à travers un
fluide,
icil’air,
par convection et parrayonnement [20].
L’ensemble est entouré d’uneenceinte,
verslaquelle
les surfaces extérieures des blocspériphériques rayonnent,
etbaigne
dans l’air ambiantauquel
de la chaleur est cédée par convection(Fig. 1).
Généralement l’enceinte et l’air ambiant sont consi- dérés à une
température identique,
constante,prise
comme
référence
pour les échauffements.1.2 DÉFINITION ET CLASSIFICATION DES ÉLÉMENTS REPRÉSENTANT LES BLOCS. - A
partir
des blocs définispar le
découpage
et des cavités délimitées par lesblocs,
différents
types
d’éléments vontpouvoir
être définis.Un élément du modèle
thermique
se caractérise essen-tiellement par le mode de transfert de chaleur
qui s’y produit (Fig. 2).
Fig.
1. -Représentation
schématique etsymbolique
du découpage et de la définition des éléments. D Blocs conductifs. CIH Cavités. CD Milieu extérieur.[Schematic and
symbolic
representation of thepartition
and definition of the elements. CJ Conditions blocks.
mij Cavities. CJ External
medium.]
Fig.
2. - Définition des éléments du modèle et de leurs interconnexions. C : Transfert par conduction. D : Convec- tion. R : Rayonnement.[Definition of model elements and their interconnection.
C : Conduction transfer. D : Convection. R : Radiation.]
Cette classification se
justifie
par les remarques suivantes valables pour une machine :- le mode de transfert est
généralement unique;
-
lorsque plusieurs
modes coexistent dans unmilieu,
soit l’un est trèslargement prépondérant,
soitils n’interfèrent pas. Ainsi tous les solides sont opaques et très
absorbants,
l’air esttransparent,
le confinement extrême du fluide dans l’entrefer favorise la conductionau détriment de la convection.
Décrire le
système thermique
revient alors àpréciser :
2022 les
types
deséléments,
2022 les liaisons entre eux.
Compte
tenu des critères declassification,
les diffé-rents
types
d’éléments peuventêtre,
parailleurs, regroupés
en deux familles :- les éléments pour
lesquels
le transfert est défini dans tout levolume,
suivant différentes directionséventuellement. Leur définition
géométrique
leur estdonc propre. Ce sont les éléments pour
lesquels
lemode de transfert est la conduction et ceux pour les-
quels
le mode de transfert est la convection forcée(déplacement
de matièreimposé
dans unedirection).
Pour les
distinguer
on leurattribue,
par lasuite,
lequalificatif
devolumiques,
- les éléments pour
lesquels
le transfert est définiaux surfaces
qui
les délimitent. Leur définitiongéomé- trique dépend donc,
d’unpoint
de vue «thermique
»,essentiellement des éléments
volumiques auxquels
ilssont
reliés,
c’est-à-dire des surfacesd’échanges
parlesquelles
ils sont en contact.Ce sont les éléments définis à
partir
des cavités entièrement closes danslesquelles
les transferts sont effectués entre les surfaces frontières parrayonnement
et par l’intermédiaire du fluide
enfermé, l’échange
sefaisant alors par convection libre et convection
forcée,
certaines surfaces
pouvant
être en mouvement. Pour lesdistinguer
on leurattribue,
par lasuite,
lequali-
ficatif de
surfaciques.
Les liaisons entre éléments sont donc fondamentales pour la définition de ceux
appartenant
à cette deuxième famille.La classification
distingue
donc finalementcinq types
d’éléments :e Les éléments
volumiques
conductifsqui peuvent
êtreuni-, bi-,
ou tri-directionnels selonl’anisotropie
etla
configuration
des élémentsadjacents qui guident
les transferts. Ils auront
donc,
suivant les cas, engéné- ral,
au maximum six liaisons. Ces éléments sont comme on l’a vu, définis par leur volume danslequel
seproduit
le
dégagement
de chaleur et à traverslequel
s’effectuele
transfert,
souvent dans des directionsprivilégiées.
e Les éléments
volumiques
convectifs danslesquels
la convection est forcée et
guidée
par lagéométrie
propre de ces éléments :
tuyaux
ou canaux de sectionsquelconques.
Ils auront deuxliaisons,
avec des élé-ments du même
type généralement,
suivant la direc- tion de l’écoulementauxquelles s’ajoute
un nombrede liaisons
égal
au nombre de surfacesd’échanges
définissant la
géométrie
de l’élément.e Les éléments
surfaciques
convectifs clos dans les-quels
le fluide ne sert que d’intermédiaire entre les surfaces etqui peuvent
donc être trèslargement
multi-directionnels.
Rappelons
que le fluide est considérécomme non absorbant.
e Les éléments
surfaciques rayonnants
pour les-quels
leséchanges
s’effectuent entre surfaces et ne sont définis que par lescaractéristiques
de ces surfaceset leurs orientations les unes par
rapport
aux autres.Ils
peuvent
être trèslargement
multidirectionnels.a Le milieu ambiant
pris
comme élémentsurfacique
de référence constitué en fait par l’enceinte
globale
etpar l’air ambiant. Il est donc à la fois rayonnant et
convectif.
Cet élément est lui aussilargement
multi- directionnel.2. Définition des modèles élémentaires.
Le
découpage
en blocs des milieux solides et fluides de la machine resteidentique,
dans sonprincipe,
àcelui de la méthode des différences finies.
A ce
découpage
et à la définition des éléments sont associées deshypothèses d’uniformité :
- uniformité des
températures,
à l’intérieur de l’élément(bloc
oucavité)
et sur chacune desfaces,
- uniformité de la variation
d’énergie
interne pour les élémentssolides,
- uniformité de la
production
éventuelle de chaleur pour les élémentssolides,
- uniformité de la vitesse d’écoulement pour les éléments
fluides,
- uniformité des
propriétés physiques
pour tout élément : massevolumique,
chaleurmassique,
conduc-tivité
thermique (k)
suivantchaque
direction d’aniso-tropie
et, pour lerayonnement thermique,
émissivité(03B503BB)
sur chacune desfaces,
- uniformité des conditions
d’échanges
par convec- tion pour chacune des faces(coefficient d’échanges h).
Ces
hypothèses
amènent à considérer doncunique-
ment des valeurs moyennes des différentes
grandeurs
pour la définition des modèles élémentaires. Parmi
ces
hypothèses,
celles concernant l’uniformité destempératures
et la variationd’énergie
interne peuvent être lesplus
restrictives selon lespropriétés
conduc-trices et les formes
allongées
ou massives de l’élément.A
chaque
élémentreprésentant
un bloc du décou-page
correspond,
comme dans la discrétisation pour la méthode des différencesfinies,
un noeud relié auxnoeuds des éléments
adjacents
par un nombre fini de connexions. Dans ce cas,cependant,
latempérature
au noeud de l’élément est
exprimée
en fonction de celles des diverses faces de l’élément. Il est donc intéressant dedéfinir,
associés à chacune de cesfaces,
et donc despossibilités
de contact avec d’autreséléments,
desnoeuds, appelés
enconséquence
noeuds deliaisons,
dont la
température
est latempérature
moyenne de la face.Par
commodité,
pour tous les calculs et les raison- nements, unereprésentation graphique,
par des sché-mas
électriques équivalents
des modèlesélémentaires, peut
être utiliséesystématiquement.
2.1 MODÉLISATION DES ÉLÉMENTS CONDUCTIFS. - La
simplicité
de lagéométrie
des éléments et lasimplifi-
cation des conditions aux limites
(qui
se ramènenttoutes à des conditions de Dirichlet avec les
hypothèses
d’uniformité des
températures
sur lesfaces)
rend pos- sible l’établissement d’uneexpression analytique
de larépartition
detempérature
à l’intérieur des éléments.Compte
tenu dessymétries
de révolution et de l’existence de directionsprivilégiées
dans une machinepour les transferts de
chaleur,
uneexpression
de larépartition
unidirectionnelle ou bidirectionnelle suffitparfois
et très souvent, dans le cas où unerépartition
multi-directionnelle
s’impose, l’hypothèse d’indépen-
dance
complète
des transferts suivant chacune des directions retenues s’avère suffisante. On est ainsi amené à définir un modèlethermique
élémentaire unidirectionnel àpartir duquel
on peutextrapoler
lesmodèles directionnels
multiples
et multidirectionnels.2.1.1
Principe
de lareprésentation
unidirectionnelle.- En
appelant p
la densité depuissance produite
dansle corps, T la
température, C,
la chaleurmassique,
p lamasse
volumique,
nous pouvons écrirel’équation
décrivant le transfert
thermique
dans la direction uni- que x(Fig. 3a) (conductivité thermique k
dans cettedirection)
sous la forme :où k,
p, p etC,
sont des valeurs moyennes, donc indé-pendantes
de x, etÔTIDT
est considéréeindépendante
de x.
L’intégration
est alors aisée. On obtient ainsiune
expression analytique
de larépartition
des tem-pératures
suivant la direction xqui peut
sedécomposer
en deux termes
(Fig. 3b) :
- le
premier, TDT,
traduit le transfert de chaleur à travers l’élémentprovoqué,
par l’écart éventuel entre lestempératures Ti
etT2
des deux faces de l’élément suivant la directionconsidérée,
isothermes parhypo- thèse ;
- le
second, Tcp,
traduit le transfert de la chaleurproduite
éventuellement dans l’élément et l’accroisse- ment del’énergie
interne.Le calcul de la
température
moyenne suivant la direction considérée conduit àl’expression :
avec
et
où
C est la
capacité calorifique
de l’élément :C = pCv.dx dy dz.
P est la
puissance produite
dans l’élé- ment : P =p. dx dy
dz.G1, G2, G3
sont desgrandeurs homogènes
à desconductances
thermiques (définies
paranalogie
avec les conductances élec-triques
parl’exPression
G = kds
oùdl est
compté
sur la direction normale àdS).
G. - Gi G2 est la conductance thermique
de l’élé-
ment suivant la direction x.
d(T)moy
la valeuruniforme de la dérivée de
température
par rapport autemps.
On
peut
associer auxexpressions
de(TDTx)moy et (Tcp.)..y
deux schémaséquivalents (Figs.
3c etd).
Ceci permet
de déduire aisément un schémaéquivalent
pour le cas
général (Fig. 3e).
Ceschéma,
en « étoile », est transformé en schéma en «triangle » (Fig. 3f)
afinde
supprimer
le noeud N.L’expression analytique
deT(x)
permet par ailleurs d’obtenir sansgrande
difficulté une relationpermettant
de déterminer la valeur maximale(Tx)max
suivant ladirection considérée en fonction de
(Tx)moy, T1, T2
et des
propriétés physiques.
Avec la
représentation
transformée de lafigure 3f,
nous voyons se
préciser
la notion de noeuds à lapéri- phérie
sur les faces : les noeuds de liaisons. Lestempé-
ratures à ces noeuds sont les
températures
moyennessur les faces
correspondantes
de l’élément. Ce sont lestempératures
des surfacesd’échanges lorsque
les deuxéléments reliés sont de natures
différentes,
l’un étant convectif aurayonnement.
Deplus
cestempératures
de surfaces sont
généralement
accessiblesexpérimen- talement,
cequi
conforte leur intérêt comme résultats du modèle.La
température
moyenne au noeud de l’élémentpermet
de déterminer les valeurs moyennes des pro-priétés physiques,
leurs variations étantpratiquement
linéaires avec la
température.
Onprocède
de manièreidentique
pour la détermination despertes.
2.1.2
Représentation
unidirectionnellemultiple.
-Lorsque
le transfert se fait dansplusieurs
directions(cas général
des élémentsconductifs),
unereprésen-
tation
simple
se déduit aisément de laprécédente
parjuxtaposition
deplusieurs
schémas unidirectionnels(Fig. 4).
Ceci suppose validées deuxhypothèses :
-
indépendance
des transfertsdirectionnels,
-
températures
moyennesidentiques
dans toutesles directions.
La valeur maximale de la
température
dans l’élé- mentpeut
être encore évaluée par calculs des valeurs maximales dans chacune des directions et sélection de la valeursupérieure
aux autres.2.2 MODÉLISATION DES ÉLÉMENTS CONVECTIFS.
Elément convectif
volumique.
-L’équation
de bilande
puissance
se déduit directement del’équation
auxdifférences finies
(Fig. 5a).
Fig.
3. - Mise en place du modèle élémentaire unidirectionnel.[Unidirectional
elementary model.]où
(Tf)moy,
latempérature
moyenne du fluide en mouvement dans l’élément considéré.(T’)..Y,
latempérature
moyenne du fluide dans l’élément aval.N,
le nombre deparois d’échanges
à lapéri- phérie
de l’élément.Ti’ Si
ethi,
latempérature,
la surface et le coefficientd’échanges
de laparoi
i.p est la masse
volumique
et V la vitessed’écoulement du fluide.
Elément convectif
surfacique.
- Dans un élément dece
type
aucundéplacement général
du fluide n’estdistingué.
Les transferts sont définisuniquement
surles
parois qui
délimitent l’enceinte contenant le fluide.L’équation
de transfert se déduit de laprécédente
par
suppression
du termecorrespondant
à l’écoule- ment :On définit ainsi les conductances
surfaciques :
La
représentation schématique
estreproduite
surla
figure
5b.2.3 MODÉLISATION DES ÉLÉMENTS RAYONNANTS. -
Pour un élément
surfacique rayonnant,
les transferts sontégalement
définis aux surfaces frontières délimi-tant
l’enceinte.Fig. 4. -
Représentation
unidirectionnellemultiple.
o0 Noeud de l’élément; 1,1 O noeud de liaison.[Unidirectional multiple representation.
Element node; l,l 0 link node.]Fig.
5a. - Elément fluide en coordonnées cartésiennes. 0 Noeud solide desparois.
Noeud fluide.[Fluid
element in cartesian coordinates. 0 Wall solid node. Fluid node.]Fig.
5b. -Représentation
schématiqueéquivalente
d’unélément
surfacique
correctif.[Equivalent
schematicrepresentation
of a convection surface element.]Eléments
rayonnants multiples.
- Pour une face(i)
considérée mate et
grise
d’une telle enceinte délimitée par Nsurfaces,
le bilan depuissance
s’écrit :avec la notation :
Fi-j
est le facteurd’angles [21],
Yi =
angle
avec la normale à la surfacedSi,
1 = distance des centres de
dSi
etdSj,
Pe , = est la densité de flux
émis,
Pe,i = 03B5i03C3T4i
+ liiPr,i,
Mi = 1 - Bi est le facteur de
réflexion,
Pr,i
= est la densité de flux reçu,(J est la constante de
Stephan.
La densité de flux
d’énergie
émis pe,ipeut
s’écrire :En
appliquant
la relation entre le facteurd’angle
dans une
enceinte,
on obtient une nouvelleexpression pour Pi :
On en déduit des
égalités
dont unereprésentation
est donnée par le schéma
équivalent électrique
de lafigure 6,
où lespotentiels
aux noeuds sont les termespe,j
et03C3T4j :
La nature différente de
l’équivalence
conduit à consi-dérer
séparément
cetype
d’élément pourlequel
unerésolution
spécifique
est retenue.Elément
rayonnant simple (surfaces grises
etmates).
- La
représentation, identique
à celle de la convec-tion,
convientparfaitement :
avec
ce
qui
permet de définir une conductance rayonnante.Fig. 6. - Représentation schématique équivalente du rayon- nement multiple.
[Equivalent
schematic representation of multiple radiation.]REVUE DL PHYSIQUE AYYLIQUEE. - 1. 2U, Nil 3, MARS 1985
2.4 MODÉLISATION DE L’ÉLÉMENT DE RÉFÉRENCE. - Cet élément est à la fois rayonnant et convectif. Les surfaces extérieures d’une machine étant
généralement
convexes, on
peut
considérer que lerayonnement
estsimple,
avec l’enceintegénérale supposée
noire. Lareprésentation
de l’élément se déduit donc desrepré-
sentations
précédentes (Fig. 7). L’équation
de bilans’écrit,
si N surfaceséchangent
avec l’extérieur :où
hi,corrv
est le coefficientd’échanges
par convection libre ouforcée ;
est le coefficient
d’échanges
par rayonnement, ej,Si, T,
sontrespectivement l’émissivité,
l’aire et latempérature
de la surfaceSi,
TA
est latempérature supposée
constante dumilieu ambiant.
3. Détermination des coefficients intervenant dans les
équations
de bilan.Ces coefficients sont les
grandeurs
définies lors de l’établissement des modèles élémentaires : lescapacités calorifiques
et les conductancesthermiques.
Lorsque
l’influence de latempérature
estprise
encompte, ces termes peuvent être
présentés
tous commele
produit
d’une fonction des dimensionsgéométriques
de l’élément
représenté
ou de la surfaced’échange
concernée et d’une fonction des
propriétés physiques
du matériau constitutif ou de la
surface, dépendantes
de la
température.
Généralement cettedépendance
peut être décrite par une loi de variation linéaire compte tenu du domaine dans
lequel
se maintiennent lestempératures
des machinesélectriques
tournantes.Dans le cas d’une conductance
convective,
la fonc-tion des
propriétés physiques correspond
au coefficientFig. 7. - Représentation schématique équivalente de l’élé-
ment de référence.
[Equivalent
schematic representation of reference element.] ,d’échange
hqui peut
êtredéterminé,
suivant la nature dutransfert,
par deux types de relations[22] :
- pour la convection forcée :
- pour la convection libre :
où
NpR, NRE, NNU, NGR
sontrespectivement
les nom-bres de
Prandtl, Reynolds,
Nüsselt etGrashof,
L unedimension linéaire
caractéristique
de la surfaced’échange, k
la conductivitéthermique
de la couche limite dufluide, a, b,
b’ et c des coefficientsdépendant
du mode
d’écoulement,
d’une dimension linéairecaractéristique
dudispositif d’échange
etF(L/d)
unefonction sans dimension
permettant
deprendre
encompte les effets d’extrémité.
L’indice m
indique
que l’onprend
des valeurs moyennes dans l’intervalle detempérature [20-24].
Lorsque
l’air est le fluideréfrigérant :
- (k)m approchée
par une loi de la formek0[1
+03B1k(T - T0)],
-
(NPR)m
estpratiquement
constant,-
(NRE)m peut
êtreapproché
par une loi de la forme :où
al, bi
etT CI
sont des constantes;-
(NGR)m
peut êtreapproché
par une loi de la forme :Les deux
expressions
de h s’écrivent alors :- pour la convection forcée :
avec
- pour la convection libre :
avec
Dans ces
expressions
seuls H et bdépendent
desconditions et des
configurations d’échange.
Les autrestermes
dépendent
despropriétés
du fluide ou destempératures.
Dans le cas d’une conductance rayonnante la fonction des
propriétés physiques correspond
aucoefficient
d’échange
défini par lesexpressions (3)
et(2)
avec :Les définitions des fonctions des dimensions
géo- métriques
et des fonctions despropriétés physiques,
pour tous les coefficients des
équations
debilan,
sont rassemblées dans le tableau 1.
4.
Systèmes d’équations
des modèlesthermiques.
Ces
équations
sont leséquations
de bilan despuis-
sances aux différents noeuds définis par le
découpage.
Les variables d’état sont les écarts de
température
par
rapport
à celle del’ambiance, supposée fixe, prise
comme référence.
Deux types de noeuds ont été définis :
- les noeuds de liaisons dont les
équations
debilan
correspondent
aux conditions aux limites des élémentsadjacents ;
- les noeuds
d’éléments, uniquement
d’éléments« matériels », conductifs et
convectifs,
dont leséqua-
tions de bilan
correspondent
auxéquations
detransfert dans les milieux considérés.
Les termes
correspondant
au transfert par rayon- nement interviennent dans leséquations
de bilandes noeuds de liaison associés aux surfaces
échangeant
suivant ce mode.
Considérons un modèle comportant :
-
N1
noeuds de liaisons-
N2
noeuds d’éléments convectifs-
N3
noeuds d’éléments conductifs-
N4
élémentsrayonnants.
e
L’équation
d’un noeud de liaisons 1peut prendre
la forme
symbolique suivante,
certains termess’excluant :
où
M1L, Mic
etMlD
sontrespectivement
les nombres de noeuds deliaisons,
d’éléments conductifs et d’éléments convectifs liés à 1.Gll’
etGu
des conductances conductives.Gy
des conductances convectives sur-faciques
ou fluides.G1A
une conductance radiative et con-vective de l’élément de référence.
Pl
lapuissance
reçue par rayonne- ment.Tableau I. - Détermination des
coefficients
deséquations
des modèles. Latempérature To
est choisieégale
àTA température
de l’ambiance pour toutes lesgrandeurs.
Le terme
correspondant
à l’élément de référence interdit bien sûr à la fois le termecorrespondant
aurayonnement et celui
correspondant
à la convection.La
puissance
reçue parrayonnement
est calculée différemment selon que lerayonnement
estsimple
oumultiple :
- Dans le cas du
rayonnement simple P,
estcalculée à
partir
d’uneexpression
de la forme :qui
définit une conductanceGRAYll’ qui peut
êtreregroupée
avec les conductancesG,11
entre noeuds deliaisons.
- Dans le cas du
rayonnement multiple Pl
estcalculée à
partir
d’uneexpression
de la forme :où
M4L
est le nombre de surfaces rayonnantes de l’élément concerné.Les densités
surfaciques
de fluxd’énergie pe,j
etPe,l sont les solutions du
système
deM4L équations
établi à
partir
deséquations
dutype
de(1)
enappli-
quant les
règles
deréciprocité :
pour 1 = 1 à
M4L,
avecoù
TA
est latempérature
de la référence(milieu ambiant).
e
L’équation
d’un noeudconvectif j prend
laforme suivante :
où
M2L
est le nombre de noeuds de liaisonspériphéri-
ques de l’élément
j.
Gj,
sont des conductances convectivessurfaciques
ou fluides.
2022
L’équation
d’un noeud conductif iprend
laforme :
où
M3L
est le nombre de noeuds de liaisonspériphériques
de l’élément i.
Gil
des conductances conductives de l’élément.Ci
lacapacité calorifique.
Pi
lapuissance produite
éventuellement dans l’élé-ment.
Les
équations
du modèle sont ensuiteregroupées
dans deux
systèmes
dont les formessymboliques
sontles suivantes :
Note : les
parties
hachurées des matrices ne contiennent que des éléments nuls.- le
système algébrique (6a),
- le
système
différentiel(6b).
Les différentes matrices de conductance de ces
systèmes comportent
de nombreux éléments nuls.Dans ces matrices les éléments obéissent à la
règle
suivante :
Les conductances propres de
noeuds,
éléments desdiagonales
des matricescarrées,
sont calculées àpartir
des relations suivantes :- pour les noeuds de liaisons :
où
GIA,
conductance de l’élément de référence exclut les conductances convectivesGlj
et toute conductancerayonnante parmi
lesGll’
- pour les noeuds d’éléments convectifs :
- pour les noeuds d’éléments conductifs :
Les deux
systèmes (6a)
et(6b)
sont résolusséparé-
ment. Si le modèle comporte des éléments
rayonnants multiples,
le mode de transfert parrayonnement
n’étant pasprépondérant
dans une machine élec-trique
tournante, on peutprocéder
comme suit :--Les écarts de
températures 01, 03B8i, Oi,,
..., sontcalculés par résolution des
systèmes (6a)
et(6b)
ensupposant tous les flux
rayonnants Pl
nuls.- A
partir
de cespremières
valeurs des écarts detempératures
on évalue les fluxrayonnants Pl
àFig. 8. - Emplacement des sondes thermiques.
[Location of temperature probes.]
partir
des relations(4) après
résolution dusystème (5)
pour chacun des éléments rayonnants
multiples.
- En
portant
ces valeurs desP,
dans lesystème (6a)
on le résout à nouveau ainsi que le
système (6b)
obtenant de nouvelles valeurs des écarts des
tempé-
ratures.
- Cette
procédure
est réitéréejusqu’à
ce que les différences entre les valeurs successives des écarts detempératures
soient inférieures ouégales
à lapréci-
sion désirée.
5.
Application
de cette modélisation à une machineasynchrone
de faiblepuissance.
Résultats et conclu-sions.
La machine de test est un moteur
asynchrone
de700 W autoventilé et fermé. Elle est munie de sondes
thermiques
permettant la mesure de latempérature
en divers
points
du stator et du rotorfigure
8.La
première
difficulté rencontrée est le manque deprécision
sur certaines dimensions constructives(épais-
seur des
isolants...)
ou sur certains coefficients d’é-change.
Un essai d’identification au refroidissement apermis
de fixer les valeurs mal connues à l’intérieurd’une
fourchette de détermination. Elles sont ensuite maintenues constantes.Les résultats obtenus
apparaissent figure
9 lorsd’un essai en frein et
figure
10 pour un transitoireen court-circuit.
(Les
résultatsexpérimentaux
sontconnus à ±
10.)
En
conclusion,
nous constatons donc une très bonne concordance entre les résultatsexpérimentaux
et ceux donnés par le modèle
thermique.
Il reste bien sûr le
problème important
des valeurs à donner à certains coefficients etéchanges.
Danscet
article,
nous avons contourné la difficultégrâce
à un essai d’identification.
Lorsque
ce n’est paspossible (par exemple
lors de laprédétermination
d’un
prototype),
le concepteur doit utiliser les valeurs moyennes données dans la littératuretechnique (ces
valeurs varient d’un auteur à
l’autre)
ou faireappel
à son
expérience.
Les résultats obtenus peuvent alors varier dans une fourchette de 10%.
Fig.
9. - Transitoirethermique
en fonctionnement en frein.--- Résultat de la simulation; ... Relevés
expérimen-
taux.
[Thermal transient for
braking
operation. === Simulationresults ; ...
Experimental
results.]Fig.
10. - Transitoire thermique en court-circuit.[Thermal
transient for short-circuit.]Cette étude
qui
donne donc de bons résultats dans le cas d’un type de machine al’avantage
d’êtretrès
souple
àl’emploi
et facilementgénéralisable
àd’autres machines. Elle constitue à notre avis un
élément intéressant d’un
logiciel
deConception
Assis-tée par Ordinateur des machines
électriques.
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