• Aucun résultat trouvé

L’essentieL du français en formation de base

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "L’essentieL du français en formation de base"

Copied!
32
0
0

Texte intégral

(1)
(2)
(3)

L’essentieL du français en formation de base

Outil de référence en grammaire du texte et de la phrase

1

er

cycle du secondaire

(4)
(5)

L’essentieL du français en formation de base

Gestion du projet

Jean-François Bojanowski

Rédaction

Colette Rousseau

Révision linguistique Françoise Labelle

Édition

Page couverture Beaugraf

Conception graphique et mise en page Éditech

Photo de la page couverture Robert saucier

L’essentieL du français en formation de base est issu des quatre guides de la sOFAD suivants : Vers une langue partagée, Vers de nouveaux horizons, Vers une communication citoyenne et Communication et littérature québécoise.

Dans le présent guide, la forme masculine désigne aussi bien les hommes que les femmes et est utilisée dans le but d’alléger le texte.

© société de formation à distance des commissions scolaires du Québec

tous droits de traduction et d’adaptation, en totalité ou en partie, réservés pour tous pays. toute reproduction par procédé mécanique ou électronique, y compris la microreproduction, est interdite sans l’autorisation écrite d’un représentant dûment autorisé de la société de formation à distance des commissions scolaires du Québec.

Dépôt légal – 2010

Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada

isBn : 978-2-89493-405-0

(6)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD IV

Table des maTIères

Présentation ...1

Comment utiliser ce guide ...1

Partie 1 Lacommunication ...3

1 Le schéma de la communication ...3

2 L’intention de communication ...4

Partie 2 Lagrammairedutexte ...5

1 Les genres de textes ...5

2 Les types de textes ...5

2.1 Le texte de type narratif ...5

Le schéma narratif ...6

La narration ...6

Le narrateur ...8

Le discours rapporté direct ou indirect ...9

La description ...10

Le roman ...10

Les personnages ...11

Les lieux ...13

Le temps...13

Les valeurs socioculturelles ...13

2.2 Le texte de type descriptif ...14

2.3 Le texte de type explicatif ...14

2.4 Le texte de type argumentatif ...15

L’argumentation ...15

Les faits, les opinions, les arguments ...15

3 L’objectivité et la subjectivité ...15

3.1 Le point de vue ...15

3.2 Les marques du point de vue objectif ...16

3.3 Les marques du point de vue subjectif ...16

4 Les variétés de langue ...16

4.1 La langue standard et la langue familière ...17

4.2 La langue populaire ...17

4.3 Les régionalismes, les canadianismes et les québécismes ...18

5 La cohérence textuelle ...18

5.1 L’organisation et la progression de l’information ...18

Le plan du texte ...18

Le sujet du texte ...19

5.2 Les marques de l’organisation du texte ...19

Le titre ...19

Le chapeau d’un texte ...19

Les intertitres ...19

5.3 Les marqueurs de relation ...20

5.4 Les organisateurs textuels ...20

Cet aperçu contient - L’introduction

- Les parties 1 et 2

(7)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

5.5 La reprise de l’information ...20

Les déterminants de reprise ...21

Les Gn de reprise ...21

Les pronoms de reprise ...21

Les synonymes ...22

5.6 L’unité du sujet ...22

5.7 L’absence de contradiction ...22

Partie 3 LagrammairedeLaPhrase ...23

1 Les outils stratégiques d’analyse ...23

1.1 La phrase de base ...23

Les constituants de la phrase de base ...23

1.2 Les manipulations syntaxiques ...23

L’effacement ...23

Le déplacement ...24

Le remplacement ...24

L’addition ...24

L’encadrement ...25

Le dédoublement ...25

2 La phrase ...25

2.1 La phrase et ses constituants ...25

2.2 La phrase graphique ...26

2.3 Les types de phrases ...26

2.4 Les formes de phrases...28

La phrase positive et la phrase négative ...28

La phrase active et la phrase passive ...28

La phrase neutre et la phrase emphatique ...29

2.5 Les phrases à construction particulière ...29

La phrase impersonnelle ...29

La phrase non verbale ...30

2.6 La phrase incise ...31

3 Les liens entre les mots, les groupes de mots et les phrases ...31

3.1 La coordination ...31

3.2 La juxtaposition ...32

3.3 La subordination ...32

Les subordonnées ...32

3.4 Les marqueurs de relation ...35

4 Les groupes syntaxiques ...36

4.1 Le groupe du nom (Gn) ...36

Les expansions du nom ...36

La délimitation du Gn ...37

Les fonctions du Gn ...37

4.2 Le groupe de l’adjectif (GAdj) ...38

Les expansions de l’adjectif ...38

Les fonctions du GAdj ...38

(8)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD VI

4.3 Le groupe du verbe (GV) ...39

Les expansions du verbe ...39

4.4 Le groupe du verbe à l’infinitif (GVinf) ...40

Les expansions du verbe à l’infinitif ...40

La délimitation du GVinf ...40

Les fonctions du GVinf ...41

4.5 Le groupe du verbe au participe présent (GVpart) ...41

Les expansions du verbe au participe présent ...41

Les fonctions du GVpart ...42

4.6 Le groupe de la préposition (GPrép) ...42

Les expansions de la préposition...42

Les fonctions du GPrép ...43

La délimitation du GPrép ...43

4.7 Le groupe de l’adverbe (GAdv) ...43

Les expansions de l’adverbe ...44

Les fonctions du GAdv ...44

5 Les fonctions syntaxiques ...44

5.1 Le sujet, le prédicat et le complément de phrase ...44

Le sujet ...46

Le prédicat ...46

Le complément de phrase ...47

5.2 Le complément du nom ...47

Le complément du nom détaché ...47

5.3 L’attribut du sujet ...48

5.4 Les compléments du verbe ...48

Le complément direct du verbe ...49

Le complément indirect du verbe ...49

5.5 Le modificateur ...50

Le modificateur du verbe ...50

Le modificateur de l’adjectif ...51

Le modificateur de l’adverbe ...51

La délimitation du modificateur ...51

6 Les classes de mots ...51

6.1 Le nom (n) ...52

Les types de noms ...52

Le repérage d’un nom ...52

6.2 Le pronom (Pron) ...53

Le rôle des pronoms ...53

Les catégories de pronoms ...53

6.3 Le déterminant (Dét) ...59

Le rôle du déterminant ...59

Les catégories de déterminants ...59

Le repérage d’un déterminant ...60

(9)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

6.4 L’adjectif (Adj) ...60

Les types d’adjectifs ...60

Le repérage d’un adjectif ...60

La place de l’adjectif ...61

6.5 Le verbe (V) ...61

Le repérage d’un verbe ...61

Le verbe attributif ...61

6.6 L’adverbe (Adv) ...62

La formation des adverbes avec le suffixe -ment ...62

Le repérage de l’adverbe ...63

6.7 La préposition (Prép) ...63

Le repérage de la préposition ...64

6.8 La conjonction (Conj) ...65

7 Les accords ...65

7.1 Les accords dans le groupe du nom ...65

L’accord du déterminant avec le nom ...65

L’accord de l’adjectif avec le nom ...66

7.2 Les accords dans le groupe du verbe ...66

L’accord du verbe ...66

L’accord du participe passé ...68

L’accord de l’attribut du sujet ...68

8 La conjugaison du verbe ...69

8.1 Les verbes réguliers et les verbes irréguliers ...69

8.2 Les modes du verbe ...70

Les modes personnels ...70

Les modes impersonnels ...70

8.3 Les temps du verbe ...72

Les temps simples et les temps composés ...72

Les temps surcomposés ...73

Les auxiliaires de conjugaison ...73

9 Les homophones ...73

9.1 Ou et où ...73

9.2 On et on n’ ...74

9.3 On et ont ...74

9.4 Leur et leurs ...74

9.5 Quelquefois et quelques fois ...75

Partie 4 LaPonctuation ...76

1 La virgule ...76

2 Le point ...77

3 Le point d’interrogation ...77

4 Le point d’exclamation ...77

5 Les points de suspension ...78

6 Les guillemets ...78

7 Le deux-points ...78

(10)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD VIII

Partie 5 LePoidsdesmots ...79

1 Les signes orthographiques ...79

1.1 L’apostrophe ...79

1.2 Le trait d’union ...80

2 La racine des mots ...80

3 Les préfixes et les suffixes ...80

3.1 Les préfixes ...80

3.2 Les suffixes ...81

4 Les mots de la même famille ...81

5 Le champ lexical ...81

6 Le vocabulaire ...82

6.1 Les synonymes ...82

6.2 Les antonymes ...82

6.3 Les homonymes et les homophones ...82

6.4 Les paronymes ...83

6.5 Les mots-valises ...83

6.6 Les néologismes ...83

6.7 Les emprunts linguistiques ...83

6.8 Les anglicismes ...84

6.9 Les mots abrégés...84

7 Les mots génériques et les mots spécifiques ...84

8 Le sens des mots ...85

8.1 Le sens propre et le sens figuré ...85

8.2 Le sens connoté ...85

9 Les figures de style ...85

9.1 L’accumulation (l’énumération) ...85

9.2 La comparaison ...86

9.3 La métaphore ...86

9.4 La personnification ...87

9.5 Le calembour ...87

10 Le sigle ...87

10.1 La différence entre sigle et acronyme ...87

10.2 L’écriture du sigle et de l’acronyme ...88

index ...89

(11)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

PrésenTaTIon

La langue française a beaucoup de charme, elle est raffinée, descriptive, poétique, imagée. ses détours, ses exceptions et ses singularités ont toutefois le mérite de faire travailler notre esprit, de cultiver notre mémoire, de nous pousser au raisonnement… et de nous remplir de satisfaction quand on a réussi tout ça !

Devant ces joyeuses constatations, il va de soi qu’on ne peut pas s’attendre à tout retenir et à tout maîtriser sans un quelconque soutien. C’est pourquoi ce guide a été conçu : outil de référence en grammaire du texte et de la phrase, il regroupe les principaux savoirs essentiels du 1er cycle du secondaire. il pige donc allégrement dans les cours Vers une langue partagée, Vers de nouveaux horizons, Vers une communication citoyenne et Communication et littérature québécoise… pour former un recueil concis de rubriques, faciles à consulter.

Vous pourrez donc y recourir pour rafraîchir vos connaissances ou pour les mettre à jour (si vous en êtes à votre premier cours avec la sOFAD), ou tout simplement pour trouver, en un clin d’œil, une information essentielle à la poursuite de votre étude.

Mais attention ! Ce document n’est pas une grammaire. Pour approfondir les connaissances qui y sont présentées, vous devrez consulter une grammaire.

CommenT uTIlIser Ce guIde

Vous aurez recours à ce guide de façon ponctuelle, quand vous en ressentirez le besoin pendant votre formation en français. Ainsi, lorsque vous rencontrerez un terme ou une notion qui sont nouveaux pour vous, ou qui vous disent vaguement quelque chose sans que vous puissiez les préciser davantage, ouvrez ce recueil et venez faire un brin de lecture sur la rubrique correspondante. C’est tout ! Retournez ensuite à votre cours, en sachant que vous pouvez revenir nous voir aussi souvent que nécessaire.

À bientôt, alors !

Colette Rousseau Françoise Labelle

TABLE DES MATIÈRES

(12)
(13)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

Partie 1

La communication

Les situations de communication écrite ou orale sont multiples. toutefois, toutes suivent un même modèle de base : on peut donc représenter simplement la situation de communication par un schéma.

1 le sChéma de la CommunICaTIon

Une situation de communication orale ou écrite est composée de trois éléments :

Un émetteur Un message Un destinataire (récepteur)

Le schéma de la communication

• Le message : oral ou écrit, c’est l’idée ou l’information à transmettre à propos d’un sujet, ou thème.

• Les partenaires de la communication :

– l’émetteur est la source du message : ce peut être un individu ou un groupe ; – le récepteur est celui qui reçoit le message : ce peut être un individu ou un groupe ;

– le destinataire est celui à qui le message est spécifiquement destiné : ce peut être un individu ou un groupe.

Par exemple, dans un magasin, si le caissier adresse un message à une cliente, il est l’émetteur et la cliente est la destinataire ; cependant, les autres clients qui ont entendu le message sont des récepteurs. Ainsi, la destinataire était un individu (la cliente) et le récepteur, un groupe (l’ensemble des personnes qui ont pu entendre le message du caissier).

TABLE DES MATIÈRES

(14)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD 4

2 l’InTenTIon de CommunICaTIon

La raison pour laquelle on communique constitue l’intention de communication. Celle-ci a certainement son importance pour la compréhension d’un message.

toute personne qui veut communiquer oralement ou par écrit doit d’abord se demander pourquoi elle désire entrer en communication et quel message elle veut émettre. Cette personne (l’émetteur) doit se questionner sur son but, son intention de communication.

L’intention de communication est à la base de l’acte de communiquer. Une fois que l’émetteur est au clair avec son intention de communication, il peut :

• choisir le contenu de son message ;

adapter son message au destinataire ;

• tenir compte du contexte de communication (de vive voix, assis dans un autobus, par téléphone, dans une émission d’information à la radio ou à la télévision, etc.).

L’illustration ci-dessous nous montre une situation de communication dans laquelle un émetteur transmet un message à un destinataire. L’intention de communication est « l’idée derrière la tête » de l’émetteur.

Quant au récepteur (ou destinataire), il interprète le message.

Dans l’exemple de la conversation au magasin, l’intention du caissier était d’informer la cliente au sujet des prix.

Émetteur Message Récepteur

Je cherche à comprendre

ce message.

Convaincre Informer Sensibiliser S’exprimer Expliquer

Divertir Résumer Motiver Raconter Décrire

L’intention de communication

TABLE DES MATIÈRES

(15)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

Partie 2

La grammaire du texte

1 les genres de TexTes

Les genres de textes sont répartis en deux grands ensembles : le texte littéraire est généralement un texte de fiction ou de poésie, tandis que le texte courant est celui qui traite de sujets appartenant à la réalité.

Le texte littéraire constitue une œuvre de création appartenant au domaine de la littérature. La personne qui crée cette œuvre exploite la fonction esthétique de la langue pour imaginer une histoire et la raconter, pour jouer avec les mots en inventant des images et des rythmes. Poésie, théâtre, roman, conte, sont des exemples de textes littéraires.

Le texte courant ne constitue pas une œuvre de fiction : son contenu n’est jamais fictif, inventé. La personne qui le produit souhaite communiquer efficacement dans le but d’informer, d’expliquer une réalité, de décrire, de rapporter ou de commenter des faits, des situations. Une lettre, un compte rendu, un article scientifique ou un message publicitaire sont des exemples de textes courants.

il y a des textes qui appartiennent strictement à l’écrit (le roman, la nouvelle littéraire) et d’autres qui sont propres à l’oral (la chanson, le monologue). D’autres catégories de messages sont des formes d’expression autant écrites qu’orales (le conte, le documentaire). Une pièce de théâtre ou un scénario sont, en général, d’abord écrits, puis interprétés oralement sur scène ou à l’écran par des comédiens.

Certains textes (la bande dessinée, la biographie, les mémoires) sont parfois classés à la fois comme textes littéraires et comme textes courants : cela dépend de l’intention de l’auteur, du style choisi ou de la valeur littéraire qui leur est attribuée.

2 les TyPes de TexTes

il existe différents types de textes : descriptif, explicatif, argumentatif, narratif et dialogal. C’est la structure du texte qui détermine son type. toutefois, un texte appartient rarement à un seul type. il est habituellement composé d’une séquence dominante et de séquences secondaires. Par exemple, dans un roman, c’est le type narratif qui domine, bien que la description et le dialogue soient très utilisés.

2.1 le TexTe de TyPe narraTIf

Le texte de type narratif sert à raconter une histoire. Le récit est organisé selon une structure appelée schéma narratif et il est raconté par un narrateur.

Les romans, nouvelles, contes, mythes et légendes sont quelques exemples de textes de type narratif.

Le contenu du texte de type narratif est constitué de quatre éléments :

• Un temps

• Un lieu

• Des personnages

• Un élément déclencheur

TABLE DES MATIÈRES

(16)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD 6

le schéma narratif

L’organisation d’un récit est constituée selon un modèle appelé schéma narratif. il y a cinq parties à ce schéma :

La situation

initiale Au début de l’histoire, il y a une situation d’équilibre : tout se passe encore normalement.

L’élément

déclencheur Un élément vient perturber l’état d’équilibre initial : cela peut être un danger, une surprise, un conflit, un accident, etc. C’est avec l’élément déclencheur que l’intrigue du récit commence.

Le déroulement

(les péripéties) On nous raconte les différentes situations et les actions qui sont accomplies dans le but de retrouver l’équilibre initial.

Le dénouement La dernière action (ou situation) permet ou non de régler le problème ou de mettre fin à la quête d’équilibre.

La situation finale il y a un nouvel état d’équilibre, différent de celui de la situation initiale.

Cette partie est présente ou non. À la fin du récit, nous ne savons pas toujours ce qu’il advient du personnage principal.

Le récit d’une histoire n’est pas toujours raconté de façon chronologique. il peut y avoir des retours en arrière et des anticipations. La situation finale peut même être annoncée dès le début.

la narration

Dans le texte de type narratif, c’est un narrateur qui raconte l’histoire. La narration (appelée aussi séquence narrative ou passage narratif) occupe une place importante dans un récit et peut être entrecoupée de passages descriptifs et de dialogues.

Dans le roman, le conte ou la nouvelle littéraire, la narration assure la progression de l’intrigue.

C’est la narration qui donne son rythme au récit. Le narrateur fait avancer le récit en racontant les événements ou les actions successives.

• Le rythme peut devenir rapide, lorsque beaucoup d’événements sont racontés en peu de temps.

• La narration est ralentie si elle se développe autour d’un seul ou de rares événements.

Le temps des verbes dans le récit présente certaines caractéristiques :

• Le présent, le passé simple et le passé composé de l’indicatif sont les temps de verbes qui prédominent dans la narration. Ces temps servent à raconter l’histoire.

• Les autres temps sont harmonisés en fonction de ces temps principaux.

TABLE DES MATIÈRES

(17)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

l’harmonisation des temps du récit

On harmonise les temps du récit par le choix d’un temps de verbe principal : présent, passé composé ou passé simple de l’indicatif.

Le temps principal détermine les temps appropriés d’accompagnement.

Le présent peut être le temps principal du récit.

On l’appelle présent de narration (ou présent historique) quand il sert à raconter au présent des événements ou faits qui ont eu lieu dans le passé.

Le présent donne l’impression que l’histoire se déroule en même temps qu’elle est racontée.

Récit raconté au présent Exemples

narration des actions et des faits principaux :

présent Louise sort de chez elle vers 19 h 30.

Descriptions, explications et commentaires :

présent elle va à la rencontre de son amie Marie.

Actions ou faits antérieurs à l’action principale (qui sont arrivés avant l’action au présent) :

passé composé, imparfait, plus-que- parfait

elle est restée au bureau jusqu’à 18 h parce qu’elle avait beaucoup de travail et ensuite, elle est rentrée pour le souper.

Actions ou faits postérieurs à l’action principale (qui arriveront après l’action au présent) :

futur simple, futur antérieur, conditionnel présent

Ce soir, Louise passera la soirée au théâtre même si elle préférerait se reposer.

Le passé composé peut être le temps principal d’un récit écrit au passé.

Les événements racontés semblent avoir eu lieu dans un passé assez récent.

Récit raconté au passé composé Exemples

narration des actions et des faits principaux :

passé composé Louise est sortie de chez elle vers 19 h 30.

Descriptions, explications et commentaires :

imparfait elle allait à la rencontre de son amie Marie.

Actions ou faits antérieurs à l’action principale :

imparfait, plus-que-parfait elle était restée au bureau jusqu’à 18 h parce qu’elle avait beaucoup de travail et ensuite, elle était rentrée pour le souper.

Actions ou faits postérieurs à l’action principale :

conditionnel présent, conditionnel passé Ce soir, Louise passerait la soirée au théâtre même si elle aurait préféré se reposer.

TABLE DES MATIÈRES

(18)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD 8

Le passé simple comme temps principal détermine aussi des temps appropriés d’accompagnement pour que l’ensemble soit harmonisé. il crée une impression d’éloignement dans le temps, sans lien avec le présent.

Récit raconté au passé simple Exemples

narration des actions et des faits principaux :

passé simple Louise sortit de chez elle vers 19 h 30.

Descriptions, explications et commentaires :

imparfait elle allait à la rencontre de son amie Marie.

Actions ou faits antérieurs à l’action principale : imparfait, plus-que-parfait, passé antérieur

elle était restée au bureau jusqu’à 18 h parce qu’elle avait beaucoup de travail et ensuite, elle était rentrée pour le souper.

Actions ou faits postérieurs à l’action principale :

conditionnel présent, conditionnel passé Ce soir, Louise passerait la soirée au théâtre même si elle aurait préféré se reposer.

le narrateur

C’est toujours un narrateur qui raconte l’histoire dans un texte narratif : il raconte les faits, décrit les situations, les lieux, l’atmosphère et les personnages.

Parfois, il n’est pas nommé, c’est comme une « voix anonyme ».

les différents narrateurs Le narrateur peut être participant.

La narration est alors à la 1re personne : le narrateur participe à l’histoire, c’est un personnage de l’histoire.

son point de vue est interne : il raconte ce que le personnage voit et entend, ce qu’il ressent, ce qu’il comprend des événements.

Le narrateur peut être non participant.

La narration est alors à la 3e personne : il ne participe pas à l’histoire.

son point de vue peut varier à l’intérieur d’un même récit : il peut être interne, externe ou omniscient.

Point de vue interne

il a alors le pouvoir de passer du regard d’un personnage à l’autre ou de choisir le regard d’un seul personnage.

il peut s’introduire dans les pensées des personnages.

il exprime ce qu’ils ressentent, ce qu’ils pensent, ce qu’ils imaginent.

Point de vue externe

Ce narrateur est observateur. il n’exprime pas les pensées ou les sentiments des personnages.

TABLE DES MATIÈRES

(19)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

Point de vue omniscient

Ce narrateur sait tout des personnages, des faits, des lieux et de l’histoire. il sait ce qui s’est passé avant et ce qui arrivera plus tard.

il peut aussi être partout à la fois, voir les événements qui se déroulent en des lieux différents, en même temps. il a une vision qui « domine » l’ensemble du récit.

l’auteur et le narrateur

Dans un texte narratif, c’est toujours un narrateur qui raconte l’histoire. Le narrateur doit être distingué de l’auteur.

il arrive que le narrateur participe au récit et utilise la 1re personne du singulier ou du pluriel pour raconter et décrire ce qui s’est passé, mais dans un texte fictif, il reste une créature de l’auteur.

Dans le cas spécial d’un auteur qui raconte des événements de sa propre vie, l’auteur et le narrateur sont représentés par la même personne qui participe au récit.

le discours rapporté direct ou indirect

le dialogue (discours rapporté direct)

Le dialogue amène une rupture dans le récit pour donner la parole aux personnages. Le dialogue s’observe par certaines marques :

• l’emploi du tiret (–) devant chaque réplique ;

• l’emploi d’un verbe introducteur suivi du deux-points et des guillemets ;

• l’emploi de la phrase incise.

exemple :

il rentra plus tôt du travail. elle lui demanda :

« es-tu malade ?

non, j’ai apporté du travail, répondit-il.

J’aime bien que tu travailles à la maison. »

le discours rapporté indirect

Dans le discours rapporté indirectement, les propos sont intégrés à ceux du narrateur ou d’un personnage du récit. Le discours rapporté indirectement s’observe par certaines marques :

• un verbe introducteur (dire, déclarer, crier, penser, etc.) ; suivi – d’une phrase subordonnée complétive ;

– ou d’un GVinf.

exemple :

elle lui demanda : « Que pensez-vous de cette histoire ? » (discours rapporté directement) elle lui demanda ce qu’il pensait de cette histoire. (discours rapporté indirectement)

TABLE DES MATIÈRES

(20)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD 10

la description

Dans un texte littéraire (roman, nouvelle littéraire, conte, etc.), la description vient faire une pause dans le récit pour dépeindre une réalité : un objet précis, un décor, un paysage, un personnage, etc.

Dans un texte narratif, la description est aussi nommée passage descriptif ou séquence descriptive.

la subjectivité de la description

Dans un texte de type narratif, la description est souvent subjective, puisqu’elle ne sert pas seulement à dépeindre le réel, mais aussi à l’interpréter.

• La perception personnelle, les sentiments et les opinions de celui qui décrit sont présents.

• La subjectivité de celui qui décrit est observable :

– dans le choix des éléments qu’il a choisi de décrire (les oiseaux, les rues colorées, les volutes de fumée, les enfants qui jouent…) ;

– dans le vocabulaire expressif employé (un vocabulaire qui évoque des images).

l’utilité de la description

Dans un texte littéraire, la description sert souvent à enjoliver le texte, mais elle sert aussi à faire sentir, à faire voir autrement une réalité.

les temps de verbes

L’imparfait est le temps de verbe le plus souvent utilisé dans la description, mais le présent peut aussi servir à donner l’impression qu’on voit sous nos yeux ce qui est décrit.

le portrait : une forme de description

Lorsqu’il décrit une personne, l’auteur mentionne généralement son physique, son allure ou sa personnalité.

On parle alors du portrait d’un personnage.

le roman

Le roman est un texte littéraire de type narratif. Le texte narratif sert à raconter une histoire.

les différentes catégories de romans

Les œuvres romanesques sont classées sous diverses catégories, selon les thèmes qu’elles abordent. Ce classement en catégories permet de connaître rapidement le sujet d’un roman et, ainsi, de trouver une œuvre adaptée à ses champs d’intérêt et à ses goûts.

Voici quelques-unes de ces catégories.

Le roman d’amour, appelé aussi « romance » ou « roman sentimental », s’intéresse de plus en plus aux problèmes de couple, de sexe et de séduction.

Le roman d’aventures, centré sur l’intérêt dramatique et le suspense, met l’accent sur l’action en multipliant les péripéties (parfois violentes), les obstacles et les défis à surmonter.

Le roman policier est constitué d’éléments incontournables : un crime, une victime, une enquête policière et un coupable.

TABLE DES MATIÈRES

(21)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

Le roman fantastique est fondé sur l’intrusion du surnaturel (faits inexpliqués ou inexplicables) dans un cadre réaliste.

Le roman historique prend pour toile de fond un épisode de l’histoire.

Le roman de science-fiction est structuré par des hypothèses sur ce que pourraient être le futur et les univers inconnus (planètes éloignées, mondes parallèles, etc.).

Le roman sociologique est basé sur la vie de tous les jours, avec ses joies et ses misères.

Le roman d’apprentissage présente un jeune héros qui traverse des obstacles ou des épreuves, afin de mûrir et d’en tirer une leçon.

il n’y a pas de frontières entre ces catégories, bien des romans pouvant être classés dans l’une ou l’autre d’entre elles. Ainsi, un roman d’amour peut aussi être un roman historique.

les personnages

Le personnage principal est le pivot central d’une histoire. il arrive souvent qu’il soit le premier à faire son apparition dans l’histoire (il est nommé, vu ou décrit) ; c’est aussi parfois celui qui donne son titre au roman (personnage éponyme).

Les personnages secondaires se situent plutôt à l’arrière-plan, ce qui ne signifie pas que leur rôle ou leur importance soient à négliger.

les caractéristiques des personnages Le personnage d’un roman se révèle…

• par ses caractéristiques physiques : son apparence, ses traits, sa façon de s’habiller, ses gestes, sa voix, etc. ;

• par ses caractéristiques psychologiques : ses traits de caractère, ses ambitions, ses rêves, ses émotions, ses sentiments, ses désirs, sa motivation, son discours, son idéologie, ses actions, ses attitudes, etc. ;

• par ses caractéristiques sociales : ses relations avec les autres personnages, les actions qu’il fait, ce qu’il dit des autres, ce que les autres disent de lui.

Les caractéristiques des personnages peuvent être explicites.

Les indices sont alors faciles à identifier parce qu’ils sont exprimés mot pour mot, souvent par un narrateur non participant, au point de vue omniscient.

Les caractéristiques des personnages sont le plus souvent implicites.

Les indices sont plus difficiles à relever, puisque les personnages se révèlent au lecteur par des informations qu’il faut déduire à partir des indices du texte : les actions, les comportements, les mimiques, les gestes, les paroles (les phrases incises), le vocabulaire et la variété de langue utilisés, la teneur du discours, le point de vue des autres personnages, etc.

Une histoire met en scène un ou des personnages qui, au fil des événements, se transforment pour adopter une autre façon de voir la vie. On juge de la crédibilité de l’histoire, en grande partie, par la vraisemblance de cette transformation. il est donc important de relever, dès le début du roman, des éléments permettant d’établir les caractéristiques de chacun des personnages, afin de mieux comprendre leur état d’esprit et les changements qui se réaliseront pendant l’histoire.

Cette transformation est aussi nommée « évolution psychologique du personnage ».

TABLE DES MATIÈRES

(22)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD 12

l’état psychologique du personnage principal

Au début d’un roman, l’état psychologique du personnage principal se révèle souvent implicitement par des détails : ses vêtements, sa gestuelle, son allure générale, sa façon d’agir et de parler dans une scène de la vie quotidienne. tous ces indices nous permettent d’arriver à certaines conclusions : est-il enjoué ? stressé ? triste ? heureux ? amoureux ?

Dans un court récit, l’état psychologique d’un personnage est plus souvent défini explicitement par le narrateur, dès les premiers moments de l’histoire.

exemple :

Ce matin-là, Marie n’avait aucun entrain : elle s’ennuyait de son amoureux, parti la veille pour un voyage d’affaires de trois semaines.

Au fil des situations, les émotions et les sentiments du personnage principal changent positivement ou négativement. Cette évolution chez le personnage crée un intérêt pour le lecteur, parce qu’elle annonce une large gamme de situations à venir. Ainsi, à mesure que l’histoire progresse, le lecteur se demande quelles seront les réactions du personnage principal. C’est ce qui permet d’entretenir le suspense et l’intérêt pour le récit.

sans que ses caractéristiques psychologiques changent complètement, le personnage évolue généralement pour acquérir, à la fin d’un récit, une nouvelle dimension.

exemples d’un état psychologique qui évolue :

Au début du récit À la fin du récit

ennui et amertume Désespoir total

Révolte et quête de liberté Concession et acceptation

Rejet d’une réalité Ouverture devant cette réalité

Amour déçu Détachement et plus grande autonomie

les relations entre les personnages

en plus de se révéler par des caractéristiques diverses et un état psychologique qui évolue, le personnage principal d’un roman se définit dans un système de relations, dans un jeu de forces dont il est l’élément moteur (on appelle aussi le personnage principal le héros ou l’héroïne, même s’il ne possède aucune qualité particulière). il poursuit un but que l’on nomme parfois une quête.

Le personnage principal se définit ainsi uniquement d’après les personnages secondaires :

• soit par contraste : le personnage principal s’oppose aux personnages secondaires ;

• soit en complémentarité : le personnage principal est allié aux personnages secondaires.

Les réponses à quelques questions permettent de reconstituer le schéma des relations entre les personnages d’un roman :

• Qui est le personnage principal ?

• Quel but poursuit-il et que veut-il par-dessus tout ?

• Qui sont les personnages secondaires ?

• Lequel ou lesquels aident le personnage principal à réaliser son but ?

• Lequel ou lesquels font obstacle à la réalisation du but du personnage principal ?

TABLE DES MATIÈRES

(23)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

les lieux

Lorsqu’on parle de l’espace dans le roman, il n’est pas question de l’étendue astrale et planétaire, mais plutôt de la somme des lieux qui sont décrits tout au long du roman.

Cet espace est parfois :

• complètement imaginaire ; exemple : un vaisseau spatial près de la planète neptune ;

• inspiré d’une réalité géographique ; exemple : un appartement dans un quartier de Montréal ;

• symbolique, afin d’imager une émotion ou un élément fort de l’histoire ; exemple : un lieu unique, comme une vieille maison sombre, peut symboliser l’enfermement et l’angoisse d’un personnage.

Cet espace est aussi :

• diversifié, lorsque l’action se déroule en plusieurs lieux ; exemple : le Maine, Montréal, le Mexique ;

• restreint, lorsque l’action se déroule en un lieu unique ; exemple : une maison de campagne.

il est important de trouver des indices pour situer les lieux du récit.

Les caractéristiques de l’espace sont le plus souvent définies dans les passages descriptifs.

De riches descriptions des lieux permettent de les imaginer et de mieux faire sentir l’atmosphère, rendant ainsi l’histoire plus vraisemblable.

le temps

Lorsqu’on observe le temps dans un récit, on peut situer :

• l’époque où l’histoire se déroule (le siècle, la période historique, la date, la saison, une décennie) ;

• la durée de l’ensemble des événements de l’histoire (un jour, quelques mois, des années, toute une vie) ;

• la façon de raconter l’histoire (l’ordre chronologique, les retours sur des événements passés, les anticipations pour projeter des événements à venir, la vitesse du récit).

Les caractéristiques du temps sont observées surtout dans les passages narratifs. Pour situer dans le temps les événements qui sont racontés, le lecteur peut trouver des indices de différents types :

• des dates explicites ;

• l’emploi d’expressions qui indiquent le temps ou la période (lorsque l’été arriva, deux jours plus tard, la même année, avant de partir) ;

• des allusions à des situations historiques, à des événements importants (la guerre 39-45, les Jeux olympiques de 76 à Montréal, expo 67) ;

• des objets divers, des vêtements, des façons de penser et d’agir, des valeurs, qui sont caractéristiques d’une époque.

Dans un roman, le narrateur transgresse les règles de la réalité du temps, car il raconte seulement les faits

« importants » et y consacre le temps voulu.

Ainsi, dans le temps réel, une semaine de travail routinier prend plus de temps qu’une rencontre amoureuse.

Pourtant, le narrateur accordera probablement plus de temps au récit de la rencontre amoureuse qu’à la description d’une semaine monotone, qu’il résume en quelques mots.

les valeurs socioculturelles

Une valeur, c’est un principe qui guide nos gestes, notre façon de nous comporter au quotidien ; elle représente ce qu’on valorise, ce qui est bon et important pour nous, selon notre conception de la vie.

TABLE DES MATIÈRES

(24)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD 14

Un personnage de roman, pour être crédible, doit posséder son propre système de valeurs, sur lequel il s’appuie pour agir et donner un sens aux événements du récit. L’époque et la société d’origine du personnage véhiculent aussi des valeurs, qu’il peut avoir faites siennes.

exemple :

Quelques valeurs véhiculées par le Québec des années 2000…

• La liberté d’opinion est encouragée.

• La liberté de religion est respectée.

• L’autonomie financière des femmes est valorisée.

• La consommation et l’acquisition de biens matériels sont bien vues.

• etc.

Les valeurs sont rarement nommées explicitement dans le roman. La plupart du temps, elles sont implicites et on peut les découvrir à travers les agissements des personnages et leurs réflexions.

Ainsi, lorsqu’un personnage fait un geste, on peut se demander quelle valeur le guide.

exemple :

Le personnage veut étudier parce que…

• il aime apprendre (valeurs : l’instruction, la culture, le développement personnel, etc.) ;

• il veut obtenir un emploi plus valorisant (valeur : la satisfaction au travail, etc.) ;

• il veut obtenir un emploi plus valorisé (valeurs : l’image sociale, le défi, etc.) ;

• il veut un emploi plus rémunérateur (valeur : le bien-être de la famille, etc.).

Les valeurs d’un personnage (d’une société) s’expriment habituellement par un groupe nominal (Gn).

exemples :

La liberté d’expression, l’amour, l’honnêteté, la générosité, le respect, l’estime de soi, l’amitié, la tolérance, l’efficacité au travail, la responsabilité individuelle, etc.

elles présentent généralement une connotation positive. Ainsi, l’intolérance, l’avarice, la mesquinerie, la lâcheté, la grossièreté, la jalousie, ne représentent pas des valeurs.

le texte informatif

Comme son nom l’indique, le texte informatif a pour but d’informer. Le point de vue y est généralement objectif (neutre). Les textes informatifs se divisent en deux types : descriptif et explicatif.

2.2 le TexTe de TyPe desCrIPTIf

Le texte de type descriptif sert à décrire une personne, un animal, un objet, un lieu, un fonctionnement, etc. il présente le qui, le quoi ou le comment d’une réalité. il se base sur des faits.

2.3 le TexTe de TyPe exPlICaTIf

Le texte de type explicatif tente de faire comprendre une affirmation, un fait ou un phénomène. il explique le pourquoi et le comment d’une situation. Ce type de texte est également appuyé sur des faits.

TABLE DES MATIÈRES

(25)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

2.4 le TexTe de TyPe argumenTaTIf

Le texte de type argumentatif est un écrit dans lequel un auteur prend position sur un sujet donné et défend son opinion au moyen de preuves, qu’on appelle arguments.

Dans un texte de type argumentatif, les idées principales des paragraphes du développement sont les arguments utilisés par l’auteur pour défendre son opinion, tandis que les idées secondaires sont des preuves (faits ou exemples) qui appuient l’idée principale.

l’argumentation

L’argumentation est l’ensemble des arguments qui servent à défendre une opinion, à convaincre que cette opinion est valable.

les faits, les opinions, les arguments

Le fait est un énoncé réel et vérifiable (lieu, événement, date, etc.). On ne peut pas le remettre en cause. Le fait existe, c’est une donnée indiscutable, objective. Par exemple, les données statistiques et les résultats d’enquêtes sont des faits.

Les faits sont habituellement exprimés par des phrases déclaratives et un vocabulaire dénotatif. L’auteur reste neutre.

Le fait, par son objectivité, s’oppose à l’opinion et à sa subjectivité.

L’opinion est notre perception des faits, notre avis, notre jugement, notre idée d’une situation, etc.

Un argument vient justifier notre opinion.

3 l’objeCTIVITé eT la subjeCTIVITé

3.1 le PoInT de Vue

• en général, lorsqu’il énonce un fait, l’émetteur reste neutre, il garde une distance par rapport au message. il ne parle pas en son nom personnel. son point de vue est objectif.

exemple :

L’accident a eu lieu entre 7 h 30 et 8 h hier soir.

• si l’émetteur insiste sur sa perception des faits et exprime son opinion, s’il s’engage en son nom personnel et marque sa présence dans le texte, son point de vue est subjectif.

exemple :

Je suis persuadé que si le conducteur avait été plus prudent, cet accident n’aurait pas eu lieu.

notez que l’émetteur qui énonce objectivement des faits peut aussi émettre son opinion sur ces faits. À l’inverse, un émetteur qui exprime son point de vue personnel peut énoncer les faits qui lui ont permis de se faire une opinion.

Ce qui importe d’abord est de savoir si vous êtes en présence d’un message plutôt neutre  objectif

plutôt engagé  subjectif

Dans un texte, on trouve des indications, des marques, qui nous aident à déterminer le point de vue adopté.

TABLE DES MATIÈRES

(26)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD 16

3.2 les marques du PoInT de Vue objeCTIf

Les marques d’objectivité sont les suivantes :

Absence de l’énonciateur dans le texte ;

non-interpellation du destinataire ;

Énonciateur neutre (aucune opinion, ni jugement, ni commentaire) ;

emploi d’un vocabulaire dénotatif (neutre) ;

emploi de phrases déclaratives et impersonnelles.

3.3 les marques du PoInT de Vue subjeCTIf

Quand le point de vue de l’émetteur est subjectif, certaines marques de la subjectivité se retrouvent dans son message :

emploi des pronoms de la 1re personne : je, nous L’émetteur révèle ainsi sa présence dans le texte.

emploi des pronoms de la 2e personne : tu, vous

L’émetteur s’adresse parfois directement aux destinataires en utilisant les pronoms tu ou vous : « Évident, direz-vous ! » On dit qu’il interpelle le destinataire.

emploi d’un vocabulaire expressif et de phrases transformées (interrogatives, exclamatives ou impératives)

4 les VarIéTés de langue

La variété de langue est une façon de s’exprimer, qui s’adapte au contexte, aux situations ou aux personnes à qui on s’adresse.

La variété de langue standard est considérée comme la norme : c’est le langage courant, celui qui permet de s’exprimer correctement à l’oral comme à l’écrit. Les autres variétés de langue sont nommées en comparaison avec la langue standard ; on distingue ainsi la langue familière (la variété de langue parlée, lorsqu’on s’adresse à des amis), la langue soutenue (la variété de langue écrite recherchée) et la langue populaire (la variété de langue relâchée).

TABLE DES MATIÈRES

(27)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

4.1 la langue sTandard eT la langue famIlIère

Langue standard Langue familière

À l’écrit, on l’utilise dans les communications officielles, les documentaires, les articles de journaux, etc.

À l’oral, on l’utilise dans les bulletins d’infor- mations radiodiffusés et télédiffusés, dans les communications devant un groupe, etc.

On l’emploie surtout à l’oral, avec les gens que l’on connaît bien, ou à l’écrit dans la correspondance personnelle.

Le vocabulaire est précis et courant. il peut être compris de tous les francophones du monde entier.

exemple : Garçon

Le vocabulaire est familier et moins précis.

exemple : Gars

La prononciation est soignée. toutes les syllabes sont bien prononcées.

exemple : Un petit garçon

La prononciation est parfois relâchée : syllabes déformées, sautées ou prononcées très vite.

exemple : Un p’tit gars Les règles de grammaire sont respectées.

exemple : tu es un garçon.

Les règles de grammaire ne sont pas toujours respectées.

exemple : t’es un gars.

4.2 la langue PoPulaIre

La langue populaire ressemble à la langue familière, mais elle s’éloigne beaucoup de la norme.

Langue populaire Exemples

Le vocabulaire comprend des termes approximatifs, des mots populaires, des anglicismes et des régionalismes critiqués, des mots vulgaires ou des jurons.

« watch » pour guette, surveille

La prononciation est souvent relâchée.

On remarque de mauvaises liaisons, des expressions et des mots déformés, ainsi que des ellipses, des élisions de voyelles et de syllabes.

« il », « ils » sont prononcés « i »

« pis » au lieu de « puis »

« ben » au lieu de « bien »

« drette » au lieu de « droit » « étouèle » au lieu de « étoile »

« nuitte » au lieu de « nuit » La prononciation relâchée et le non-respect des

règles de grammaire sont parfois combinés dans des mots déformés ou des expressions boiteuses.

« Fa que » employé pour « Cela fait que » (utilisé comme marqueur de relation pour signifier la conséquence)

« ché » ou « chu » à la place de « je sais » ou « je suis »

TABLE DES MATIÈRES

(28)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD 18

4.3 les régIonalIsmes, les CanadIanIsmes eT les québéCIsmes

Certains mots ne sont utilisés que dans des régions spécifiques. Ces mots, qui font partie du vocabulaire d’un seul pays ou d’une seule région, sont appelés des régionalismes.

Un canadianisme est un terme propre au français canadien ou à l’anglais canadien.

Un québécisme est un régionalisme caractéristique du français québécois.

5 la CohérenCe TexTuelle

Un texte cohérent est un texte qui contient de l’information bien exprimée et bien organisée.

5.1 l’organIsaTIon eT la ProgressIon de l’InformaTIon le plan du texte

L’introduction

L’introduction sert à annoncer le sujet du texte. souvent, elle situe le lecteur en répondant à l’une ou à plusieurs des questions suivantes : qui ?, quoi ?, où ?, quand ?, comment ? ou pourquoi ? Parfois, elle vise à piquer la curiosité du lecteur et à susciter son intérêt.

elle peut comprendre 3 parties :

Le sujet amené

il s’agit de présenter le texte par une idée générale : une statistique, un événement, une interrogation, un fait historique ou culturel, etc. Cependant, certaines introductions n’ont pas de sujet amené.

Le sujet posé

C’est la présentation du sujet, la partie essentielle de l’introduction.

Le sujet divisé

C’est un aperçu du contenu qui sera développé dans le texte. Le sujet divisé doit présenter les idées du développement dans l’ordre. Par contre, tout comme pour le sujet amené, le sujet divisé n’est pas toujours présent dans l’introduction.

Le développement

Le développement sert à exposer le sujet : les idées, les aspects y sont traités en détail. Ces idées sont regroupées en paragraphes.

Chaque paragraphe développe une idée principale. Une idée doit être développée en plusieurs phrases et l’ensemble de ces phrases constitue un paragraphe. L’idée principale ne contient pas toute l’information du paragraphe : elle est complétée par des idées secondaires.

La conclusion

La conclusion sert à terminer le texte. Cette partie finale peut être formée :

• d’un résumé du développement, qui rappelle un ou plusieurs points à retenir ;

• d’une ouverture vers une nouvelle idée en lien avec le sujet : un élément de réflexion, un souhait, un conseil, une invitation, une interrogation, etc.

TABLE DES MATIÈRES

(29)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

le sujet du texte

Le texte est basé sur un sujet : de quoi est-il question dans le texte ? Le sujet est présenté dans l’introduction du texte.

il est ensuite développé, exposé sous ses différents aspects dans les paragraphes suivants, qui forment le développement du texte.

La conclusion sert à terminer le texte.

les idées principales et les idées secondaires

Chacun des paragraphes du développement présente un aspect, une idée importante : c’est l’idée principale ; celle-ci est expliquée, illustrée en plusieurs phrases : ce sont les idées secondaires.

Pour trouver l’idée principale d’un paragraphe, il faut faire la différence entre :

iP is

Le plus important.

L’essentiel.

L’idée principale.

idée la plus importante du paragraphe.

idée à retenir.

Le moins important.

L’accessoire.

Les idées secondaires.

Détails qui illustrent l’idée principale : statistiques, exemples, comparaisons, citations, etc.

5.2 les marques de l’organIsaTIon du TexTe le titre

il se place au début du texte pour en annoncer le sujet.

le chapeau d’un texte

sous le titre, on peut trouver un court texte que l’on appelle un chapeau. il sert à introduire le sujet, à en présenter rapidement le contenu.

les intertitres

Les intertitres sont des titres qui introduisent un paragraphe ou un groupe de paragraphes. L’intertitre peut être un indice révélateur d’un aspect du sujet présenté dans ces paragraphes.

TABLE DES MATIÈRES

(30)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD 20

5.3 les marqueurs de relaTIon

Les marqueurs de relation, comme leur nom l’indique, marquent un lien entre deux unités, soit à l’intérieur d’une phrase, soit entre deux phrases. C’est souvent le cas pour les marqueurs de relation qui ont trait au temps.

Observons la phrase suivante : les mots encadrés sont des marqueurs de relation.

Plusieurs jeunes étudient et travaillent, mais ils se gardent du temps pour voyager.

La relation entre les verbes étudier et travailler est une addition.

La relation entre la première idée, étudier et travailler, et la deuxième idée, voyager, est une opposition.

il y a plusieurs mots ou groupes de mots qui servent de marqueurs pour établir un même type de relation.

Vous les trouverez dans votre grammaire.

5.4 les organIsaTeurs TexTuels

Les organisateurs textuels marquent les grandes articulations d’un texte (ils introduisent les grandes parties d’un texte).

Dans un texte narratif, les organisateurs textuels peuvent marquer les différentes parties du schéma narratif : la situation initiale, l’élément déclencheur, les péripéties, le dénouement, la situation finale.

Puisque les organisateurs textuels soulignent la progression des actions du texte narratif, ils se retrouvent souvent en tête de phrase et en début de paragraphe.

Ces organisateurs expriment différentes valeurs, mais dans le texte narratif, ceux évoquant le temps et le lieu sont davantage utilisés.

• le temps : en 1974, il y a très longtemps, au début, dès son arrivée…

• le lieu : en haut, en bas, à côté, sous la table, au sommet, au loin, tout près…

• l’ordre : d’abord, en premier lieu, pour commencer, d’une part… d’autre part, enfin…

• l’explication : en effet, de ce fait, par exemple…

• l’argumentation : à l’inverse, en revanche, par contre…

il ne faut pas confondre les organisateurs textuels et les marqueurs de relation. Les organisateurs textuels marquent la transition entre les grandes parties du texte, alors que les marqueurs de relation marquent la relation entre les idées dans les phrases et entre les phrases.

5.5 la rePrIse de l’InformaTIon

La reprise de l’information assure elle aussi la cohérence textuelle. Pour assurer la continuité dans un texte, on utilise des mots substituts.

Comme leur nom l’indique, ils remplacent d’autres mots, permettant ainsi de dire les choses différemment, de ne pas les répéter exactement de la même manière.

Pour reprendre l’information, on peut utiliser un déterminant, un nom synonyme, un pronom, etc.

TABLE DES MATIÈRES

(31)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

les déterminants de reprise

Le déterminant de reprise est un déterminant qui reprend, avec le nom qu’il introduit, une réalité désignée précédemment dans le texte.

On reprend le Gn avec le même nom, mais ce nom est introduit obligatoirement par un déterminant différent : Gn Gn

Dét n Dét GAdj n

exemple : Vous avez besoin d’un ordinateur ? Ce nouvel ordinateur est certainement ce qu’il vous faut ! Déterminant indéfini (un) Déterminant de reprise démonstratif (Ce)

les gn de reprise

On reprend l’information d’un groupe de mots (autre qu’un Gn) par un Gn qui est en lien avec le noyau du groupe de mots précédent :

GV Gn

V Dét n

exemple : Tu étudies en informatique. Tes études t’aideront à trouver un travail qui te plaira.

GV (verbe étudier, 2e pers. du sing.)

Gn de reprise = Déterminant de reprise possessif (tes, 2e pers. du sing.) + nom (études)

les pronoms de reprise

Le pronom remplace souvent des mots dans le texte. il est très utile dans la reprise de l’information.

exemples : Jean croit qu’il possède une excellente santé.

Gn (Jean) Pronom de reprise (il) La mienne est aussi très bonne.

Gn (une excellente santé) Pronom de reprise (La mienne)

l’antécédent

L’élément repris par le pronom est appelé antécédent (ou référent). trouver l’antécédent permet de savoir ce que désigne le pronom.

exemple : Jean croit qu’il possède une excellente santé.

Jean est l’antécédent du pronom il.

Le pronom prend généralement la personne, le genre et le nombre de son antécédent.

exemples :

Personne (1re, 2e, 3e) – je, tu, il Genre (masculin ou féminin) – il, elle nombre (singulier ou pluriel) – ils, elles

TABLE DES MATIÈRES

(32)

L’ESSENTIEL du français en formation de base

© sOFAD 22

les synonymes

L’utilisation d’un synonyme permet d’éviter la répétition d’un mot. il sert aussi à la reprise de l’information.

exemple : Mon travail est passionnant. Je suis heureux depuis que j’occupe cet emploi.

Le synonyme permet aussi de nuancer ou de spécifier l’idée qu’on veut exprimer.

exemple : J’étais nerveux, je dirais même anxieux.

5.6 l’unITé du sujeT

La cohérence d’un texte commence par la cohérence de chacun de ses paragraphes :

• La somme de toutes les idées secondaires développe l’idée principale du paragraphe.

• La somme de toutes les idées principales développe un seul et même sujet dans le texte.

C’est ce qu’on appelle l’unité du sujet.

Lorsque l’unité est présente, le texte est clair et facile à lire.

5.7 l’absenCe de ConTradICTIon

Une autre règle importante pour assurer la cohérence du texte est l’absence de toute contradiction dans le texte. Aucune information donnée dans le texte ne doit en contredire une autre.

TABLE DES MATIÈRES

Références

Documents relatifs

au contraire, en revanche, toutefois, Bien sûr, Certes ... Parce que, du fait que, Étant

La tartrazine absorbe dans le domaine des lumières violettes-bleues (il est donc jaune oranger) ; le bleu parenté absorbe dans le domaine des lumières rouges rouges (il

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Leurs actes, qui les amènent souvent devant la justice, sont quelquefois très délicats au point de vue médico-légal, comme tous ceux du même genre, du reste, qui sont sur la limite

: identité, filiation (on joint des idées simples ou complexes en une idée, mais les idées de départ restent distinctes, on lie sans combiner). IDÉES DE SUBSTANCES Idées de

Entre 2004 et 2008, constituant un dossier « Interdisciplinarité », NSS a publié une vingtaine de textes faisant état de la manière dont les grands organismes publics de

Copyright © www.mesmaths.com

Nous sommes sur le terrain de l'ontologie parce que, même lorsque nous posons la question épistémologique de l'objectivité des connaissances obtenues dans le cadre d'une