Suivi multi-temporel réalisé au Lidar d’une zone de prés-salés en baie du Mont-Saint-Michel
J. LEROUX
Les mécanismes des interactions végétation riparienne /hydraulique /sédimentation sont qualitativement bien compris mais assez peu quantifiés in-situ. Or ils jouent un rôle important dans la dynamique de la frontière terre/mer dans les estuaires via l'impact du piégeage sédimentaire sur la bathymétrie et le développement de la végétation des prés-salés. Ce phénomène est particulièrement important dans la baie du Mont Saint Michel, où le laboratoire Géosciences Rennes a acquis depuis Septembre 2010 des données topographiques journalières à mensuelles réalisées au lidar terrestre. Pour traiter efficacement la base de données de plus de 36 journées de mesure, nous avons développé les logiciels CANUPO et M3C2 qui permettent respectivement de classifier et de comparer les nuages de point. Il a été mis en évidence par exemples : (i) la dynamique annuelle du front de végétation ainsi qu’une forte variabilité spatiale des taux de sédimentation sur la zone pionnière en végétation, (ii) le suivi mensuel du développement de la végétation pionnière (soude) grâce à la classification et segmentation des nuages de point, (iii) l’influence d’événements extrêmes de marée sur les taux de sédimentation journaliers derrière des patchs uniques de végétation.