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Vers de nouvelles approches discriminantes pour la reconnaissance automatique de visages

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reconnaissance automatique de visages

Muriel Visani

To cite this version:

Muriel Visani. Vers de nouvelles approches discriminantes pour la reconnaissance automatique de

visages. Interface homme-machine [cs.HC]. INSA de Lyon, 2005. Français. �tel-00452469�

(2)

THÈSE

pour obtenir legrade de

Do teur de l'Institut National des S ien es Appliquées de Lyon

Spé ialité Informatique

E ole do toraleInformatiqueetInformationpour la So iété (EDIIS)

Vers de nouvelles appro hes

dis riminantes pour la re onnaissan e

automatique de visages

par

Muriel VISANI

Thèse soutenue le25 Novembre 2005

Composition du jury

POGGIJean-Mi hel Professeur  Université de Paris 5 Président

JOLION Jean-Mi hel Professeur  INSA de Lyon Dire teur

GARCIA Christophe Cher heu r Fran eTélé om R&D Dire teur

LALLICH Stéphane Professeur  Université de Lyon 2 Rapporteur

POSTAIRE Ja k-Gérard Professeur  Université de Lille1 Rapporteur

(3)
(4)

CHIMIE DE LYON

Responsable : M. Denis SINOU

M. Denis SINOU

Université Claude Bernard Lyon 1

Lab Synthèse Asymétrique UMR UCB/CNRS 5622

Bât 308

2

ème

étage

43 bd du 11 novembre 1918

69622 VILLEURBANNE Cedex

Tél : 04.72.44.81.83 Fax : 04 78 89 89 14

     

E2MC

ECONOMIE, ESPACE ET MODELISATION

DES COMPORTEMENTS

                       

Université Lyon 2

14 avenue Berthelot

MRASH

         

Laboratoire d’Economie des Transports

69363 LYON Cedex 07

Tél : 04.78.69.72.76

Alain.bonnafous

ish-lyon.cnrs.fr

E.E.A.

ELECTRONIQUE, ELECTROTECHNIQUE,

AUTOMATIQUE

M. Daniel BARBIER

M. Daniel BARBIER

INSA DE LYON

Laboratoire Physique de la Matière

Bâtiment Blaise Pascal

69621 VILLEURBANNE Cedex

Tél : 04.72.43.64.43 Fax 04 72 43 60 82

           

E2M2

EVOLUTION, ECOSYSTEME,

MICROBIOLOGIE, MODELISATION

http://biomserv.univ-lyon1.fr/E2M2

M. Jean-Pierre FLANDROIS

M. Jean-Pierre FLANDROIS

UMR 5558 Biométrie et Biologie Evolutive

Equipe Dynamique des Populations Bactériennes

Faculté de Médecine Lyon-Sud Laboratoire de Bactériologie BP

1269600 OULLINS

Tél : 04.78.86.31.50 Fax 04 72 43 13 88

E2m2

biomserv.univ-lyon1.fr

EDIIS

INFORMATIQUE ET INFORMATION

POUR LA SOCIETE

     !  

M. Lionel BRUNIE

M. Lionel BRUNIE

INSA DE LYON

EDIIS

Bâtiment Blaise Pascal

69621 VILLEURBANNE Cedex

Tél : 04.72.43.60.55 Fax 04 72 43 60 71

!       

EDISS

INTERDISCIPLINAIRE SCIENCES-SANTE

http://www.ibcp.fr/ediss

     "#$ $%

M. Alain Jean COZZONE

IBCP (UCBL1)

7 passage du Vercors

69367 LYON Cedex 07

Tél : 04.72.72.26.75 Fax : 04 72 72 26 01

&''    &

MATERIAUX DE LYON

  &   ! (

M. Jacques JOSEPH

M. Jacques JOSEPH

Ecole Centrale de Lyon

Bât F7 Lab. Sciences et Techniques des Matériaux et des

Surfaces

36 Avenue Guy de Collongue BP 163

69131 ECULLY Cedex

Tél : 04.72.18.62.51 Fax 04 72 18 60 90

"  &)  "      &   * +, -./ *0 123*01. 453631. 7/ 89*01. 453 / 87:0*3710;3          <    & =>  ? %    & =>  ? %

Université Claude Bernard Lyon1

Institut Girard Desargues

UMR 5028 MATHEMATIQUES

Bâtiment Doyen Jean Braconnier

Bureau 101 Bis, 1

er

étage

69622 VILLEURBANNE Cedex

Tél : 04.72.43.27.86 Fax : 04 72 43 16 87

@  !  @      

MEGA

*3 A07. 453 B3739C31. 453 BC37.3 A.D.; B 0A8561.453  (   &     % ?   ! E (

M. François SIDOROFF

M. François SIDOROFF

Ecole Centrale de Lyon

Lab. Tribologie et Dynamique des Systêmes Bât G8

36 avenue Guy de Collongue

BP 163

69131 ECULLY Cedex

Tél :04.72.18.62.14 Fax : 04 72 18 65 37

  &   !     &  

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(6)

Jetiens toutd'abord àexprimermaprofondegratitudeàmesdire teursdethèseChristophe

Gar ia, ingénieur de re her he et expert pour le groupe Fran e Télé om R&D et Jean-Mi hel

Jolion, professeur à l'INSA de Lyon, pour m'avoir en adrée et guidée ave lairvoyan e, pour

leurs nombreux onseils, leur onan eet leur soutien onstanttout aulong de es troisannées

dethèse. Je lesremer ie également pour leur disponibilité, leurs très grandes qualitéshumaines

et leurrele ture minutieusedumanus rit.Mer i.

Je remer ie vivement Jean-Mi hel Poggi, professeur à l'Universitéde Paris 5,pour avoir

a - epté de présider mon jury de thèse. Je suis également très re onnaissante à Stéphane Lalli h,

professeuràl'UniversitédeLyon2etàJa k-GérardPostaire, professeuràl'UniversitédeLille1,

des'êtrepen hésave rigueuretgrandintérêtsur etravailetdem'avoirfaitl'honneurd'enêtre

lesrapporteurs.Mesplussin ères remer iementsvont égalementàJean-Lu Dugelay, professeur

àl'InstitutEuré om (Sophia-Antipo lis), quiaexaminé etravail dethèse eta parti ipéau jury.

Cetravaildethèseaétéréalisédansle adred'unCDDdeformationpar lare her he Fran e

Télé om R&D,queje remer ie pour m'avoirfourni d'ex ellentes onditions logistiqueset

nan- ières.Lors de es troisannéesde thèse,j'aiévoluéausein deslaboratoires LIRIS(UnitéMixte

deRe her he5205)etIRIS(Fran eTélé om R&D,Rennes).Jeremer ie leursdire teurs

respe -tifsBernard Pero he et Vin ent Mar atté ainsiquetous les her heursde es laboratoires pour

leura ueil haleureuxet pour m'avoirfaitproter de leurexpérien eet de leursavoir. Grâ eà

eux, j'ai eu la han e de travailler dans un environnement de re her he extrêmement onvivial

et motivant.

Je remer ie également Henri Sanson,responsable del'équipe CIMdu laboratoireIRIS, pour

l'intérêt onstant qu'il aportéà montravail.

Mer i àSid-Ahmed Berrani pour sarele ture détaillée despremiers hapitres dumanus rit.

Mer i également à toutes les personnes qui m'ont entourée et aidée durant es trois années de

travailet notamment à tousles membresde l'équipe CIM.

Ungrandmer iàmesparents,àmas÷uretàtoutemafamillepourleursoutienindéfe tible.

Enn,rienn'auraitétépossiblesansEri ,quim'aépauléeeten ouragéedanslesinstantsdi iles

(7)
(8)

mes parents

(9)
(10)

Introdu tion générale 1

Chapitre 1

La re onnaissan e automatique de visages: problématiques et appli ations

1.1 Introdu tion . . . 5

1.2 Position duproblème . . . 6

1.3 Appli ations et enjeux . . . 7

1.3.1 Biométrie . . . 9

1.3.2 Indexation de do umentsmultimédia . . . 10

1.3.3 Sé urité . . . 11

1.3.4 Divertissement . . . 11

1.3.5 Appli ations visées dansle ontextede ette thèse . . . 11

1.4 La re onnaissan e humaine de visages . . . 12

1.4.1 La re onnaissan e humaine de visages: un pro essus spé ique . . . 12

1.4.2 Utilisation des ara téristiqueslo ales et globales . . . 13

1.4.3 Impa t desdiérentes sour esde variabilité . . . 13

1.4.4 Dis ussion . . . 14

1.5 Di ultés inhérentesà lare onnaissan e automatique . . . 14

1.5.1 Les variations de pose . . . 15

1.5.2 Les hangements d'illumination . . . 15

1.5.3 Les expressionsfa iales. . . 16

1.5.4 Les o ultations partielles . . . 17

1.5.5 Le vieillissement et les hangementsd'aspe t . . . 17

1.5.6 Les fa teursindividuels . . . 18

1.5.7 L'impa t de lataille de labase . . . 18

1.5.8 Con lusion . . . 18

1.6 Déte tion et segmentation du visagedansl'image . . . 19

(11)

1.6.2 Déte tion des ara téristiquesfa iales . . . 20

1.6.3 Normalisation . . . 20

1.7 L'évaluation desperforman es des systèmesde re onnaissan eautomatique . . . 21

1.7.1 Lesstatistiques de mesurede laperforman e . . . 21

1.7.2 Le proto ole FERET . . . 23

1.7.3 Lesévaluations FRVT . . . 23

1.7.4 Dis ussion . . . 24

1.8 Con lusion . . . 24

Chapitre 2 État de l'art des te hniques de re onnaissan e automatique de visages 2.1 Introdu tion . . . 25

2.2 Lesappro hesglobales . . . 25

2.2.1 La orrélation . . . 26

2.2.2 Lesappro hesde proje tion statistique . . . 26

2.2.3 LesModèles A tifsd'Apparen e. . . 39

2.2.4 LesRéseauxde Neurones . . . 40

2.2.5 LesMa hines àVe teursde Support . . . 41

2.3 Lesappro heslo ales ou hybrides . . . 43

2.3.1 Lesappro hesgéométriques . . . 43

2.3.2 Leste hniques modulaires . . . 44

2.3.3 L'AnalysedesCara téristiques Lo ales . . . 45

2.3.4 LesModèles deMarkovCa hés . . . 46

2.3.5 Lesappro hesbasées surles graphes . . . 48

2.4 Comparaisondes performan es desméthodes . . . 50

2.4.1 Présentation desrésultatsexpérimentaux . . . 50

2.4.2 Con lusion . . . 51

2.5 Con lusion. . . 52

Chapitre 3 Analyse Dis riminante Linéaire et re onnaissan e automatique de visages 3.1 Introdu tion . . . 55

3.2 L'AnalyseDis riminante Linéaire . . . 56

3.2.1 Introdu tion . . . 56

3.2.2 Données et notations . . . 57

3.2.3 Des ription simpliéede l'ADL . . . 58

(12)

3.3.2 Position duproblème . . . 62

3.3.3 Solutions possiblesauproblème dela singularité. . . 64

3.3.4 Stabilisation par réé hantillo nnage . . . 72

3.3.5 Con lusion . . . 73

3.4 Variantesde l'ADLdansle asoùses hypothèses sont nonvériées . . . 73

3.4.1 Introdu tion. . . 73

3.4.2 L'ADL hétéros édastique . . . 74

3.4.3 L'ADL robuste . . . 74

3.5 L'Analyse Dis riminante Linéaire ànoyau . . . 78

3.5.1 Les fon tionsde noyau . . . 80

3.5.2 Des ription de late hnique d'ADL àNoyau . . . 81

3.5.3 Évaluationet omparaison desperforman es . . . 82

3.6 Con lusion. . . 84

Chapitre 4 Unenouvellete hniqueDis riminanteBidimensionnelleOrientéeenmondefermé 4.1 Introdu tion . . . 85

4.2 Données et notations . . . 86

4.3 L'ACPBidimensionnelle . . . 87

4.3.1 Introdu tion. . . 87

4.3.2 Des ription . . . 88

4.3.3 Évaluationdes performan es . . . 89

4.3.4 Évaluationde latoléran e àdiérentsfa teursde variabilité . . . 90

4.3.5 Dis ussion . . . 95

4.3.6 Con lusion . . . 97

4.4 L'Analyse Dis riminante Linéaire Bidimensionnelle Orientée . . . 97

4.4.1 Introdu tion. . . 97

4.4.2 Extra tion designatures . . . 98

4.4.3 Classi ation . . . 104

4.4.4 Séle tion du nombre de omposantes . . . 107

4.4.5 Impa t de diérentsfa teurssur lesperforman es dusystème . . . 110

4.4.6 Évaluation des performan es et omparaison aux te hniques usuelles de proje tion statistique. . . 113

(13)

4.4.8 Dis ussion . . . 119

4.5 Con lusion. . . 120

Chapitre 5 Une nouvelle appro heDis riminanteBidimensionnelle en monde fermé ou ou-vert 5.1 Introdu tion . . . 123

5.2 L'analyseDis riminante Bilinéaire . . . 124

5.2.1 Introdu tion. . . 124

5.2.2 Extra tion de signatures . . . 124

5.2.3 Classi ation . . . 129

5.2.4 Impa t dediérentsfa teurssurles performan es du système . . . 130

5.2.5 Évaluation des performan es et omparaison aux te hniques usuelles de proje tion statistique . . . 131

5.2.6 Dis ussion . . . 138

5.2.7 Con lusion . . . 138

5.3 Versune appro hehybride: la fusiond'experts modulaires . . . 139

5.3.1 Introdu tion. . . 139

5.3.2 La ombinaisond'experts . . . 140

5.3.3 Évaluationde laméthode proposée . . . 142

5.3.4 Dis ussion . . . 146

5.4 Classi ation dessignatures par RéseauxdeFon tionsàBase Radiale Normalisés 147 5.4.1 Introdu tion. . . 147

5.4.2 LesRéseauxde Fon tionsà Base Radiale . . . 147

5.4.3 La méthode proposée. . . 152

5.4.4 Évaluationde laméthode proposée . . . 155

5.4.5 Con lusion . . . 160

5.5 Con lusion. . . 161

Con lusion et perspe tives Annexes Annexe A Les bases de visages utilisées A.1 La baseFERET . . . 170

A.2 La basede Yale . . . 171

(14)

A.6 La baseAR . . . 175

A.7 La basePIE . . . 176

Annexe B La déte tion de visages et de ara téristiques fa iales B.1 Déte tion de visages . . . 177

B.2 Déte tion de ara téristiquesfa iales . . . 180

Annexe C Normalisation des visages dans les images Annexe D Les mesures de dissimilarité usuelles D.1 Les distan esde Minkowski et leurs extensionsfra tionnaires . . . 183

D.2 La mesured'angle . . . 183

D.3 La mesurede divergen e deKullba k-Leibler . . . 184

D.4 Les mesuresde dissimilaritéutilisées pour leseigenfa es . . . 184

D.5 Les mesuresde dissimilaritéutilisées pour lessherfa es . . . 185

Annexe E Des ription de l'ADL E.1 Formulation géométrique: l'Analyse Fa torielle Dis riminante . . . 187

E.1.1 Critère àoptimiser . . . 187

E.1.2 Classi ation desdonnées . . . 191

E.1.3 Insusan e desrèglesgéométriques. . . 192

E.2 Formulation probabiliste . . . 192

E.2.1 La règle Bayésienne . . . 192

E.2.2 Le modèle multinormal . . . 193

E.2.3 Le modèle multinormal homos édastique . . . 193

E.3 Algorithmes de onstru tion du modèle. . . 194

E.3.1 La pro édure derésolution standard . . . 194

E.3.2 La pro édure derésolution par diagonalisations (algorithme deFukunaga) 194 Annexe F L'ADL sous-optimale F.1 L'ADL dansle noyau . . . 197

(15)

F.1.1 L'ADL

0

. . . 197

F.1.2 L'ACP+ADL

0

. . . 198

F.1.3 La méthode desVe teurs Dis riminants Communs . . . 199

F.1.4 Synthèse . . . 200

F.2 L'ADL Dire te . . . 200

F.3 L'ADL Duale . . . 201

F.3.1 L'ADL Duale deWanget Tang . . . 201

F.3.2 L'ADL Duale deYang et al. . . 203

Annexe G Les te hniques de réé hantillonnage G.1 Leste hniques deréé hantillo nnage usuelles et l'ADL. . . 205

G.2 Le réé hantillo nnage de l'ADLpour la re onnaissan ede visages . . . 207

G.2.1 La te hnique de Luet Jain . . . 207

G.2.2 La méthode de Wang et Tang . . . 207

(16)

Contexte

Re onnaître un visage, 'est lui ae ter une identité parmi elles d'un ensemble de visages

onnus.Leshumainssontdotésd'uneex ellenteaptitudeàidentierleurssemblables.Lesétudes

biologiquestendent àprouver quelare onnaissan ehumaine desvisages onstitue unpro essus

spé ique de re onnaissan e d'objets, qui serait mené dans une région parti ulière du erveau.

On peut onsidérer qu'il en est de même de la re onnaissan e automatique, qui onstitue un

domaine parti ulier du traitement d'images et de la re onnaissan e de formes. Ses spé i ités

proviennentsurtoutdelanaturedesobjetsàdiéren ier.Eneet,lesvisagesdedeuxpersonnes

diérentessontstru turellementtrèspro hes, ardotésdesmêmes ara téristiquesfa iales(yeux,

nez,bou he),dontlalo alisationvarietrèspeu.Deplus,lessour esdevariabilitéentredeuxvues

d'unmêmevisagesontmultiples,etpeuventmême engendrerdesdissimilaritésplusimportantes

que ellesobservéesentredeuxvisagesdiérents.Aussipeut-on onsidérerqu'ils'agitd'unetâ he

de lassi ationplus omplexequelare onnaissan ed'objetsgénériques.Eneet, ettedernière

onsistegénéraleme ntà lasserunobjetobservédanssa atégoried'appartenan e.Dansle asdes

visages,ils'agiraitde lasserunvisagedansla atégorie desvisages,tâ hequenousdésignerons

danslasuite parle terme déte tion devisages. En revan he,dansle adrede lare onnaissan e,

nous onnaissonslanaturedel'objetmais her honsàlemettreen orrespondan eave lesobjets

desa atégorie quiluisontleplus similaires.Ilexiste don unediéren e fondamentale entrela

re onnaissan ed'objetsgénériquesetlare onnaissan edevisagesquiné essiteune lassi ation

àun niveau supérieur.

Motivation

Vingt années de re her he intensive dans le domaine de la re onnaissan e automatique de

visages dans des images numériques ont abouti à la on eption de systèmes d'authenti ation

performants.Dans e ontexte,lapersonnequiseprésenteausystèmeprétendavoirune ertaine

identitéetlepro essusdoitêtre apablededéterminer demanièreablesil'identitérevendiquée

est ou non authentique. Par ontre, dans un adre d'identi ation plus générale, où l'on ne

dispose d'au une information a priori on ernant l'identité du visage, la plupart des systèmes

onnaissent une baisse de leurs performan es dans des onditions réelles d'appli ation. Nous

nous intéresserons dans ette thèse à l'identi at ion de visages humains, en monde fermé ou

ouvert . Le monde est dit fermé si tout visage présenté au système est enregistré dans la base

de onnaissan e, et ouvert sinon. Le nombre d'appli atio ns potentielles est très important. Il

n'y avait pas à l'initiative de ette thèse d'appli atio n parti ulière ment visée. D'où lané essité

de on evoir un système qui soit le plus universel possible, 'est-à-dire qui ne dépende pas de

(17)

visages utilisées (telles quelataille delabase par exemple).

Problématique

La re onnaissan eautomatiquedevisagesné essiteàlafoislamiseen÷uvredetraitements

des images (lo alisation/seg mentation du visage, orre tion d'illumination, et .) [BJL03℄ et de

te hniques d'apprentissage et de dis rimination [Fuk90℄. On onsidère que les traitements des

imagessontee tués en amont dela re onnaissan e. Dans ette thèse,nousnous on entrerons

plus parti ulière ment sur les phases de modélisation et de lassi ation. La gure 1 s hématise

lepro essusde re onnaissan ede visages qui, omme toutetâ he de re onnaissan ed'objets,se

dé ompose en deuxétapes:

 extra tiond'éléments ara téristiques ( signatures);

 lassi ation dessignatures. L'ensemble desimages devisages onnus est sto ké dansune

base de onnaissan e . Cette base de onnaissan e peut ontenir plusieurs images d'une

mêmepersonne,sousdes onditionsdeprisedevuediérentes.Chaqueimageestétiquetée

par son identité asso iée. À haque personne de la base de onnaissan e, on asso ie une

signature quiluiest ara téristique.La re onnaissan ed'un visage-requête sefaitendeux

étapes. Dans une première phase, on extrait sa signature à l'aide de la même te hnique

que elle appliquée à la base d'apprentissage. Puis, la signature-requête ainsi obtenue est

mise en orrespondan e ave la signature de la personne la plus pro he dans la base de

onnaissan e.On endéduit l'identité du visage-requête.

Base de connaissance

Pierre

Paul

Base de signatures

Pierre

Paul

Phase hors-ligne

visage-requête

Extraction

de

signatures

Extraction

de

signatures

Signature-requête

Classification

Pierre

Phase en-ligne

Fig. 1 S hématisation du pro essus de re onnaissan e devisages.

Pour le hoix des signatures, on privilégie un ertain nombre de propriétés. Celles- i doivent

être invariantes et dis riminantes. Le terme invariant s'applique à des ara téristiques qui ne

sont pas ou peu ae tées par des hangements a eptables

1

d'apparen e . En d'autres termes,

les signatures extraitesde deuxvues d'une même personne doivent être le plus pro he possible

(au sens du ritère utilisé pour leur lassi ation), même si les onditions de prise de vue sont

1.Letermea eptable estvolontairementvague;eneet,leseuild'a eptabilitédes hangementsvarieen

(18)

Notonsquele hoixdelaméthodede lassi ationesttrèsdépendant delanaturedes

signa-turesetde l'appli ationviséeet aglobalementdonné lieuàmoinsdere her hesquel'extra tion

de elles- i.

Contributions et plan du manus rit

Les ontribution sde ettethèse on ernentàlafoisl'extra tiondesignatures ara téristiques

desvisages et la lassi ation de elles- i.

Tout d'abord, nous introduisons une rele ture des très nombreux travaux relevant de e

domainequi permettra,nousl'espérons,àtout her heur d'appréhend er la omplexitéde e

do-maineetde sesavan éesré entes.Con ernant l'extra tiondesignatures,nousintroduisonsdans

unpremier temps une appro he originale,basée sur une Analyse Dis riminante Linéaire et une

modélisationbidimensionnelleorientée(2Do)desdonnées.Cetteappro heglobale,baptisée

Ana-lyse Dis riminante Linéaire Bidimensionnelle Orientée (ADL2Do), se dé line en deux versions,

selon quel'on onsidère les lignes ou les olonnes desimages. La représentation 2Do permet de

mettre en ÷uvre l'analyse de données dire tement sur les lignes ou les olonnes de l'image, et

ainsi d'éviter impli itement le problème de la singularité inhérent à la sous-représentation des

donnéesde visages. Après avoir hoisi une mesurede dissimilarité permettant d'obtenir de très

bons résultatsde lassi ation, nousmontrerons la omplément arité de es deuxte hniques de

re onnaissan e, e quiouvrelavoieàleurfusion.Nousintroduirons dansunese ondeétape une

méthode nommée Analyse Dis riminante Bilinéaire (ADB), qui onstitue un mode de

ombi-naison e a e des deuxappro hes orientées. Il s'agit d'une te hnique globale bidimensionnelle,

au sens où elle allie les avantages des appro hes orientées en ligne et en olonne. Après avoir

séle tionnéune mesurededissimilarité adaptée, nousmettronsen éviden e sestrès bonnes

per-forman es pour l'identi ati on en monde fermé et la omparerons aux te hniques de l'état de

l'art.Andegarantirunetoléran ea rueàdesvariationsd'expressionfa iale,nousintroduirons

dansun troisième temps une appro he hybride nommée ADB Modulaire (ADBM). Celle- i est

baséesurl'utilisation onjointedetroisexpertsADB, onstruitsindépendam mentsurdesrégions

fa iales diérentes. Plusieurs modes de ombinaison des experts seront étudiés. Nous mettrons

enéviden e sestrès bonnes performan es pour l'identi at ion de visagesen monde fermé.

Notre ontribution dans le ontexte de la lassi ation provient en premier lieu de l'étude

de l'e a ité de diérentes mesures de similarité pour la lassi ation des signatures obtenues

par ADL2Do et par ADB. Nousétudierons notamment les performan es des distan es de

Min-kowski et desmesuresde Minkowski fra tionnaires,et montreronsqu'une stratégie d'ae tation

au plus pro he voisin est plus e a e qu'à la plus pro he moyenne. Cette règle d'ae tation

présente ependant le désavantaged'être oûteuse, et potentiellement inuen ée par des

obser-vations aberrantes. Nous introduisons don dans un se ond temps l'utilisation de Réseaux de

Fon tions à Base Radiale Normalisés (RFBRN), qui permettent de modéliser les lasses de

si-gnatures ave un faible nombre de paramètres, et ainsi de réduire la omplexité en termes de

tempsde al uldelaphasede lassi ationpar rapportàunpluspro hevoisin.Deplus, etype

de réseau de neurones permet de mieux prendre en ompte les distributions des lasses lors de

la lassi ation, e qui engendre une robustessea rue à d'éventuelles observations aberrantes.

Celanouspermet également dedénirdesrèglesde dé isionsimplesmaise a esquinous

per-mettrontd'appliquer l'appro he ainsidéniedansun ontexteen mondeouvert. Uneévaluation

(19)

enmondefermé ommeouvertetsatoléran eàunensembledesour esdevariationsré urrentes

dans le problème de la re onnaissan e de visages ( hangement s de pose, o ultations partielles

desvisages, et .)

Andedétailler esapports,nousavons hoisid'arti ulernotreétudeautourde inq hapitres

prin ipaux.

Le premier hapitre vise à positionner pré isément le problème ainsi que les enjeux et les

appli ations possibles de la re onnaissan e de visages. Nous étudierons également le système

de re onnaissan e humain de visages, an de tirer les meilleurs enseignements des ex ellentes

aptitudesdu erveauhumaindans edomaine.Puis,nousprésenteronslesprin ipauxproto oles

d'évaluation des systèmes automatiques et nous mettrons en lumière le nombre important de

di ultésinhérentes àlare onnaissan e de visages.

Dans le deuxième hapitre, nousétudierons les prin ipales te hniques de l'état de l'art

pro-posées pour la re onnaissan e de visages humains. Nous présenterons les performan es de es

te hniques, et dis uteronsde leurs avantages et deleurs in onvénients.

Dansletroisième hapitre,nousnousfo aliseronssurl'étudedesappro hesbaséessur

l'Ana-lyseDis riminante Linéaireainsiquesesvariantes lesplusutiliséesdansle ontextedela

re on-naissan e devisages.

Le quatrième hapitre visedans un premier temps à mettre en éviden e les avantages de la

représentation 2Do des données tant en termes de performan e que de toléran e à diérentes

sour esdevariations.Puis, nousprésenterons lesdeuxversionsissuesdel'AnalyseDis riminante

Linéaire Bidimensionnelle orientée (ADL2Do) et nous mettrons en éviden e leurs très bonnes

performan es et leur omplément arit é.

Dans le inquième hapitre, nous introduirons la te hnique d'Analyse Dis riminante

Bili-néaire (ADB), puis montrerons qu'il s'agit d'un mode de fusion e a e des deux versions de

l'ADL2Do. Par la suite, nous présenterons l'ADB Modulaire, et mettrons en lumière ses très

bonnes performan es et notamment satoléran e a rue à des hangements d'expression fa iale.

Nousmontreronségalementl'e a ité del'utilisationde RFBRNpourla lassi ation de

signa-tures issuesde l'ADB dansle ontextede l'identi at ion devisages en mondeouvert.

Une on lusion terminera e mémoire et introduira les prin ipalesperspe tivesde e travail

(20)

La re onnaissan e automatique de

visages : problématiques et appli ations

1.1 Introdu tion

Lespremiers travaux on ernant lare onnaissan eautomatiquede visagesremontent au

dé-butdesannées1970.Leste hniquesintroduitesàl'époqueutilisaientpourlaplupartdesmesures

estiméesautourdesélémentsfa iauxdesvisages[Ble66,Kel70,Kan77℄.Mais en'estqu'audébut

desannées1990quelevolumedere her he on ernantlare onnaissan edevisagesaréellement

ommen éà roître. Par lasuite,l'engouement pour ette problématiquen'afait qu'augmenter,

si bien qu'aujourd'hui la re onnaissan e de visages onstitue l'un des domaines les plus

explo-rés de la re onnaissan e de formes et de l'analyse d'images. Cet intérêt roissant s'est soldé

par l'apparitionde onféren es internationa les surlesujet,telles quel'International Conferen e

on Automati Fa e and Gesture Re ognition (AFGR) en 1995 et l'International Conferen e on

Audio-and Video-Based Authenti ation (AVBPA)en 1997.Lagure1.1montrel'évolution dans

letemps des publi ations référen ées dans labase de re her he IEEE Xplore

2

, et ayant trait à

lare onnaissan ede visages.

Cettetendan e peut être expliquéepar desenjeux roissants, notamment dansles domaines

de l'indexation et de la sé urité, mais aussipar les avan ées te hnologiques réalisées les trente

dernières années dans le domaine de l'analyse d'images. Ces dernières permettent aujourd'hui

de proposer des solutions exploitables au moins partielles à e problème. Le domaine de la

re onnaissan e de visages ontinue à attirer de nombreux her heurs issus de dis iplines telles

que le traitement d'images, la re onnaissan e de formes, les réseaux de neurones, la vision par

ordinateur, lesinterfa es homme/ma hine, laneurophysiologie et laneuropsy hologie.

Malgréleseortsengagés,onnepeut pas onsidérerà e jourquelare onnaissan e

automa-tiquede visages soit unproblème résolu, omme lemontrelaré ente évaluation desprin ipales

te hniquesproposéesdans e ontexte,menéeparleNationalInstituteofStandardsandT

e hno-logy(NIST)[PGM

+

03℄.Eneet,malgrélamaturitédesmeilleureste hniquesévaluées, elles- i

peuventêtreinsusantesdansle ontexted'appli ationsréelles,oùlessour esdevariabilitésont

multiples (illumination, anglede prisede vue, et .).Étant donné quelesvisages sont desobjets

stru turellement très pro hes, es hangements peuvent engendrer des diéren es plus

impor-tantes entre deux vues d'un même visage qu'entredeux vues de visages diérents. Cela fait de

lare onnaissan eautomatiquedevisagesunproblèmede lassi ation parti ulière ment di ile.

2.Cettebasedere her heréféren elesarti lesparusdanslesjournaux,magazineseta tesde onféren eIEEE

(21)

Nombre de publications référencées dans IEEE Xplore

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

année

N

o

m

b

re

d

'a

rt

ic

le

s

Fig.1.1 Nombre depubli ations référen éespar lemoteur dere her h e IEEE Xplore, en

fon -tiondel'année depubli ation. Lestitres desarti les omptabilisés ontiennentaumoins l'undes

termes- lés suivants:Fa e Re ognition,Fa eIdenti ation,Fa e Authenti ation,Fa e

Represen-tation et Fa e Veri ation. On note un engouement roissant depuis le début des années 1990,

ave una roissement exponentiel du nombre de publi ations en2004.

Ce hapitre est organisé omme suit. Après avoir pré isément déni la problématique en

se tion 1.2, nous présenterons en se tion 1.3 ses prin ipales appli ations et les énormes enjeux

asso iés. En se tion 1.4, nous nous pen herons sur le pro essus de re onnaissan e humaine de

visages, an de tirer les meilleurs enseignements des ex ellentes aptitudes du erveau humain

dans e domaine. Lase tion 1.5met enéviden e les prin ipalessour esde di ultésinhérentes

àlare onnaissan eautomatique.Ense tion1.6nousprésenteronslesprin ipaux prétraiteme nt s

des imagesné essaires à la miseen ÷uvre de laplupart dessystèmes de re onnaissan e. Enn,

les te hniquesd'évaluationde essystèmes seront étudiées ense tion 1.7.

1.2 Position du problème

La plupart desalgorithmes de re onnaissan eautomatique de visagesportent sur la

lassi- ationd'imagesxes2D.Ondisposed'unebase de onnaissan e ontenantdesphotographiesde

personnes onnues, 'est-à-direles personnes que lesystème est ensé re onnaître lors de toute

apparition ultérieure. Lorsqu'un visage-requête (image d'un visage à re onnaître) est présenté

au système, elui- i va her her à lui assigner une identité parmi elles ontenues dans la base

de onnaissan e.Le systèmede re onnaissan eestbasé surunmodèle généraleme nt onstruità

partir d'une base d'apprentissage ontenant un ensemble d'images de visages, par le biais d'un

algorithmed'apprentissage.Dans ertains as,labased'apprentissage etlabasede onnaissan e

sont onfondues. Le modèle est alors spé iquement onçu pour les visages qu'il vise à

re on-naître. Dans d'autres as au ontraire, soit du fait des spé i ités de late hnique utilisée, soit

à ause del'appli atio n, lesbases d'apprentissageet de onnaissan e sontdistin tes. La plupart

(22)

ompte la ouleur nesontpour laplupart quedesgénéralisations à trois anauxdes te hniques

utiliséesen niveauxde gris [TRL99℄.

Ces dernières années, la re onnaissan e de visages depuis des vidéos ommen e à être

ex-plorée [ZCPR03℄. Un avantage de esappli ations est quel'on peut, par lebiaisde l'utilisation

d'un module de suivi des visages, disposer d'un nombre important de vues du visage-requête

suivi.La plupart dessystèmesreposent surl'utilisation dete hniquesinitialement onçuesdans

le ontexte d'images xes. La plupart du temps, on se ramène à un problème de lassi ation

d'images xes par l'utilisation de l'une des troisstratégies suivantes. La première onsiste à

sé-le tionner une image- lé représentative de l'ensemble des vues du visage-requête. La deuxième

solution est d'utiliser un algorithme de vote sur les résultats de lassi ation obtenues pour

ha une de es vues [GMP00℄. La troisième possibilité est de onstruire un modèle spé ique

pour haque personne de la base de onnaissan e, ainsique pour le visage-requête, à partir de

l'ensemble des vues de la personne onsidérée dont on dispose. Les ara téristiques du modèle

du visage-requête sont alors omparées à elles desmodèles de la base de onnaissan e an de

luiassigner l'identité dumodèleleplus pro he [YFM98 , TB99a, TLV00, WS03℄.

Très ré emment, lesavan éesdansledomaine del'a quisition de donnéestridimensionne lles

(notamment par lebiaisde s annerslaser)ontpermisl'émergen e dete hnologies de

re onnais-san e3D.Ilexistedeuxgrandesfamillesdeméthodes: ellesbaséessurlamiseen orrespondan e

d'objets3Ddire tement[CBF05℄,et ellesseramenantpourla lassi ationàunproblèmede

re- onnaissan e2D[RBBV04℄.Lepremiertypedeméthodesné essitegénéraleme ntquel'ondispose

d'images3Daussibienpourlesvisages delabased'apprentissage quepour lesvisages-requêtes,

tandisquedanslese ond asseuleslesvues 3Ddelabased'apprentissagesontrequises. Quelle

que soit la solution retenue, il est né essaire de olle ter un ertain nombre de visages par le

biaisde apteurs3D, equi réduitle hampdesappli ations. Eneet,de tels apteursreposent

en oreà e jour suruneprise de vueintrusive, au sensoù elle requiert la oopération du sujet.

Dansle adrede ettethèse,nousnousintéressonsauxte hniquesbaséessurl'étuded'images

xes 2D des visages, ara térisées par des valeurs de pixels en niveaux de gris. La plupart des

méthodes reportées, proposées et/ou évaluées dans le présent do ument sont onçues pour la

re onnaissan e de visages dans des images xes, mais omme nous l'avons vu plus haut elles

peuvent fa ilement êtreétendues à lare onnaissan e dansdesvidéos.

1.3 Appli ations et enjeux

L'impa tstratégiqueetlesenjeuxnan iersdumar hémondialdel'informationéle tronique

sonténormes.Ilestessentieldesé uriserlestransa tionsenprotégeantl'identité desutilisateurs

d'unepart,et d'analyser le ontenuinformationnel d'autre part. Par ailleurs, lademandede

sé- urisationdeslieuxpubli ss'estfaitedeplusenpluspressante esdernièresannées.Ceséléments

expliquentengrandepartie l'eortde re her he investidansleste hniquesdere onnaissan e de

visages.Fa eà ettedemande, denombreusesentreprisesontproposédesproduits ommer iau x,

dont les prin ipaux sontrépertoriés en table 1.1.

Danslasuitede ettese tion,nousprésenteronslesprin ipalesappli ationsdelate hnologie

de re onnaissan e de visages, ainsi que leurs enjeux. La table 1.2 répertorie es appli ations

(23)

Compagnie Produit Site internet

Neven Vision, In . Mobile-i

http://www. nevenvision. om

(an iennement Eyemati ) Fa e Re ognition SDK

Identix, In . Fa eItSDK http://www. identix. om

HumanS an Co. BioID SDK http://www. bi oid. om

Viisage Fa eFinder http://www.viisage. om

Cognite Fa eVACS http://www. ogni te -systems.de

Fa eKey Corp. Fa eKey http://www.fa ekey. o m

Visiphor

VisiphorBIE http://www. imagiste hnologies. om

(an iennement Imagis)

A sysBiometri s Corp. A sysFRS http://www. a sysbiome tr i s o rp. om

C-VIS GmbH Fa eSnapRe order http://www. -vis. o m

DreamMirh Co.,Ltd. MIRH Eye http://www. dreammir h. om

VisionSphere UnMask Plus, It'sMe,

http://www. vision sph erete h. om

Te hnologie s, In . Fa eCam

IstitutoTrentino di Cultura SpotIt! http://spotit.it .it

ImageWareSystems, In . IWSProdu ts http://www. iwsin . om

RealUserCorp. Passfa es http://www. realuser. om

Tab.1.1 Prin ipaux systèmes ommer iauxdere onnaissan e devisages ( ertains de es sites

internet peuvent avoir hangé).

qui ontient toutes les images de personnes onnues. La taille de la BC est qualiée de petite

sile nombre de personnes enregistréesn'ex ède pasune vingtaine,on parlera de taille moyenne

pour un nombre d'individus inférieur à deux ents environ et de grande taille pour un nombre

de personnessupérieur.

Onpeut lasserlesappli ationsendeuxgrandesfamilles: ellesenmonde fermé(F),oùtout

visage-requêteestenregistrédanslabasede onnaissan e,et ellesenmonde ouvert (O),oùdes

visages de personnesin onnuespeuvent êtreprésentées ausystème.

Lare onnaissan epeut onsisterenunetâ hed'identi ation(Id),oud'authenti ation(Au).

Identierun visage, 'estlui assignerune identitésans prendreen ompteau une information a

priori sursa lassed'appartena n e présumée.Enrevan he,dansle ontextedel'authenti ation

( véri ation), toute personne se présentant au système revendique une ertaine identité. Le

pro essus onsiste àvérier qu'ils'agit biende ette personne.

(24)

lassi ation. Par exemple, on pourra onsidérer que si un système onçu dans un but de

di-vertissement ee tue une mauvaise lassi ation, la portée de ette erreur sera moindre que si

elle- iavait amenéà une usurpationd'identité pour une transa tion nan ière.

Domaine Appli ation

Tâ he Taille Niveau Monde

de de

Id Au BC sé urité O F

Biométrie

Contrle parental X petite moyen X

A ès àson

X

petite/

haut X

poste detravail moyenne

Sé urisation des

X petite haut X

transa tions

Indexation

Contenupersonnel X petite faible X

Contenu spé ique X moyenne moyen X

Contenugénérique X grande moyen X

Sé urité Aide àladé ision X moyenne/ haut X grande Analysede X grande haut X s ènes a posteriori

Vidéosurveillan e X grande haut X

Divertissement

Intera tion

X petite faible X

homme-ma hine

Tab.1.2Prin ipales appli ationsdela re onnaissan e devisages.Ondétaillei i ledomainede

mise en ÷uvre, la tâ he (Identi ation/Authenti ation), la taillede la Base de Connaissan e,

leniveau de sé urité, ainsique le ontexte (monde Ouvert/Fermé).

1.3.1 Biométrie

À e jour, le moyen le plus répandu d'authentier une personne de manière éle tronique

repose sur l'utilisation d'un ode personnel, omposé de hires et/ou de lettres. Ce mode de

véri ationd'identité estrelativement peusûr,puisqu'il sutde onnaîtrele ode dequelqu'un

d'autre pour usurper son identité. De plus, la multipli ation des transa tions et des

ommu-ni ations éle troniques fait que l'usager moyen doit retenir un nombre roissant de odes: un

pour retirer de l'argent depuis un distributeur automatique, un pour a éder à sonordinateur,

plusieurspour se onne ter àdessitesinternet,et . Sibien quelebesoin de systèmes

d'authen-ti ation onviviauxet sûrssefaitdeplus enpluspressant.La biométrie onsiste àauthentier

unepersonneàl'aidede equ'elleest,etnonpasde equ'ellesaitoudétient.Parmilesméthodes

de biométrie les plus e a es, on peut iter elles basées sur l'étude de l'iris, de la rétine, ou

(25)

où elles né essitent la oopération de l'utilisateur) e qui réduit le hamp des appli ations. De

plus, leur déploiement repose sur l'utilisation d'un matériel dédié. À l'inverse, la te hnique de

re onnaissan e devisages est non-intrusive  onpeut vérier l'identité de quelqu'un sans même

qu'ils'enrende ompteetunmatérieldeprisedevue ourant( ommeparexempleunappareil

photographique numérique ou une web am) sut pour l'a quisition des données. Selon le

rap-port G-276 [GBM03℄ rédigé par la Business Communi at ions Company, In ., le mar hé global

de la biométrie représentait 946 millions de dollars en 2002. Les prévisions font état d'un taux

d'a roissement annuelmoyende29,1% jusqu'en2007,oùlemar hédevraitreprésenter 3,4

mil-liardsdedollars. C'estlare onnaissan ed'empreinte sdigitalesquireprésentelapartderevenus

laplus importante, maisla re onnaissan e fa ialedevrait avoir untaux d'a roissement annuel

moyen plusimportant, ave 33,3% ontre 29,2% pour les empreintes digitales. Lesappli ations

de biométrielistéesen table 1.2sont:

 le ontrle parental pour l'a ès à la télévision passée une ertaine heure par exemple.

S'agissant debiométrie dansun adre familial, onpeut onsidérer quelemonde estfermé

etlabasede onnaissan edepetitetaille.Anderendrelesystèmeleplus onvivialpossible

etnotamment denepasavoiràsolli iterla ollaborationdel'utilisateur,onpréféreradans

e ontextemettreen ÷uvreune tâ he d'identi at ion qued'authenti at ion;

 l'a ès à son poste de travail, (bâtiment ou environnement personnel dans l'ordinateur

de bureau). Le nombre de personnes autorisées d'a ès étant limité, la taille de la BC

estpetite à moyenne. Il s'agittypiquement d'une appli ation d'authenti ation enmonde

ouvert(puisquedesimposteurspeuventtenterd'a éderàlazone protégée).Ilestpossible

d'amener l'utilisateur à oopérer, par exemple en lui demandant de pla er sa tête à un

empla ement pré is, e quipeut grandement simplierlatâ hede re onnaissan e;

 la sé urisation des transa tions, dont les ara téristiques sont très semblables à elles de

l'appli atio n i-avant, sauf que le nombre de personnes autorisées est généraleme nt plus

faible.

1.3.2 Indexation de do uments multimédia

Levolumesans esse roissantd'informationmultimédiaexistante,tantsurinternetquedans

desorganisationsde onservationdupatrimoine (telles quel'InstitutNationalde l'Audiovisuel),

rend né essairelamise àdispositionde moyensperformantsd'indexation ( lassement) et de

re- her heparmi esdo uments.L'identité despersonnesreprésentées dansuneimagevéhi uleune

information sémantique forte. Par exemple, si l'onre onnaît M. Ja ques Chira et M. Vladimir

Poutine dans une image, il s'agit sans doute d'une photographi e prise lors d'un évènement à

ara tère politique. Les appli ationsd'indexation sont né essairement ee tuées a posteriori de

laprisedevueetdon ellesreposent généraleme ntsurunetâ hed'identi ation. Lesprin ipales

appli ations d'indexationlistéesen table 1.2sont:

 l'indexation de ontenu personnel . Il peut s'agir par exemple de trier les photographies

de va an es d'un utilisateur. On onsidère que le er le des personnes potentiellement

représentées (en général desamis) estfermé et limité (basepetite à moyenne);

 l'indexation de ontenu spé ique ,tel quedesJournaux Télévisés(JT).Dans etexemple,

il peut être utile de distinguer la séquen e plateau de elles de reportage . Dans

e but, on peut utiliser l'outil de re onnaissan e de visages, généralement onjointement

ave d'autres te hniques d'analyse d'images et de dé oupage en séquen es. Ce système

nous permet de vérier les résultats par l'identi at ion du présentateur. Le nombre de

(26)

petitetaille.Par ontre,ilpeutyavoirdesinvitésextérieursetdon onestdansun ontexte

de monde ouvert;

 l'indexation de ontenugénérique.Ondisposed'unevidéooud'unensembled'imagesxes,

sansau uneinformationapriorisurson ontenu.Lebutestdedéterminersidespersonnes

onnuessontprésentesdans esdo uments. LaBCestpotentiellement grandeetlemonde

ouvert.

1.3.3 Sé urité

Il estsouventsouhaitable que lasurveillan eautomatique de lieuxpubli sou privéssefasse

de manière non intrusive, 'est-à-dire sans demander aux passants de dé liner leur identité, e

qui évite d'installer des points de ontrle qui restreindraient les personnes dans leurs

mouve-ments. Onsepla ealors dansle adred'unetâ he d'identi at ion et nond'authenti at ion. La

re onnaissan e de visages est l'une des te hniques privilégiées dans e ontexte de surveillan e,

à ause desanon intrusivité et de larelative fa ilité d'a quisitionde photographies d'un visage

qui rend la onstitution de la base de onnaissan e assez aisée. Les prin ipales appli ations de

sé urité sont( f.table 1.2):

 l'aide à la dé ision. Un expert dispose dela photographi ed'une personne, dont il her he

l'identité parmi unensemblepotentiellement grand de personnes onnues.Il questionne le

systèmequi doitluifournirlesnoms des andidatspossibles.C'estl'opérateur humain qui

tran hera:soitau undes andidatsproposésne orrespond,etl'onpourraendéduirequele

visage-requête n'est pasenregistrédanslabase de onnaissan e,soit l'unde es andidats

onvient et le visage-requête est identié. Le monde est don ouvert, et le nombre de

personnesenregistrées vade quelquesdizaines àplusieurs entaines;

 la vidéosurveillan e. Une améra numérique est pla ée dans un lieu publi ou privé, en

intérieurouenextérieur,et olle tedesimagesenpermanen e .Dèsqu'unvisageestdéte té,

l'image orrespondante estprésentéeaupro essusd'identi ation.Laqualitéde esimages

peutêtretrèsmauvaise,etleurrésolutiontrès(trop)faible.Letempsderéponsedusystème

doit obligatoirement être trèsrapide.

 l'analyse a posteriori de ontenu. Les ara téristiques de ette appli ation sont très

sem-blables à elles de la vidéosurveillan e; laseule diéren e ave ette dernière est que l'on

disposegénéralement de plusde temps pour mener à bienl'identi at ion.

1.3.4 Divertissement

Dans le domaine du divertissement , nous avons répertorié les intera tions homme-ma hine,

omme par exemple les jeux vidéos en réseau où haque joueur, pla é devant une web am, est

automatiquementre onnu. Sonidentitéétant onnue,onpeut alorspro éderàune onguratio n

automatique de son environnement de jeu: il est par exemple possible de hoisir

automatique-ment omme personnage du jeu l'avatar de ette personne parmi les avatars de l'ensemble des

utilisateurs. Le nombre de joueurs potentiels étant limité, on peut onsidérer qu'il s'agit d'une

appli ation en monde fermé, où la taille de la base d'apprentissage est petite. Dans un but de

onvivialité, on privilégiera unetâ he d'identi ation par rapportà l'authenti ation.

1.3.5 Appli ations visées dans le ontexte de ette thèse

Dans ette thèse,nous nousintéresserons plus spé iquement à la tâ he d'identi ation, en

(27)

ouvert au hapitre 5. Nous her hons à on evoir un système able pour des tailles de la base

de onnaissan e petite àmoyenne, .-à-d.n'ex édant pasune àdeux entainesd'individus.Nous

ne visons au une des appli ations itées i-dessus en parti ulier; néanmoins, le développement

d'un teloutilnousouvreles domainesdudivertissement,de labiométriedansun adrefamilial,

de l'indexation de ontenu personnel ouspé ique, et del'aide àladé ision dansle ontextede

la sé urité.Les expérimentations reportées aux hapitres 4. et 5. seront onçues pour tester les

performan es desalgorithmesproposés dansde tels s enarii.

1.4 La re onnaissan e humaine de visages

L'aptitudeàre onnaîtresessemblablesestl'unedes apa ités ognitiveslesplusimportantes

de lara e humaine, indispensable à l'organisationen so iété.La re onnaissan e d'unepersonne

par le erveau humain passe par l'utilisation de nombreusesinformations visuelles (visage,

pos-ture, oupe de heveux, et . ) ou non visuelles (voix, parfum, et .). Le ontexte est également

un fa teur important: on re onnaîtra plus rapidement un ollègue sur son lieu de travail que

dans la rue. Néanmoins, la per eption d'un visage sut généraleme nt à sa re onnaissan e: la

plupart deshumains sont apables, par l'étude d'une photographie de qualité susante, de

re- onnaîtreune personne onnue,ou dedistinguer deux visages diérents(sauf s'ils'agit devrais

jumeaux), et e en une fra tion de se onde.Les premiers travauxportant sur lare onnaissan e

humainedevisagesontétémenésdansledomainedelaneuropsy hologiedèsledébutdesannées

1950.Depuis,notamment grâ eauxavan éesdansledomainedel'imagerie médi ale,desétudes

de neurophysiologie sont venues ompléter es re her hes. C'est ave un grand intérêt que les

s ientiques her hant àautomatiserlepro essussuivent estravaux,dansl'espoirde on evoir

un algorithme apable de opier les prodigieuses fa ultésde re onnaissan edu erveau humain.

Ainsi, Zhao et al. ont dressédans[ZCPR03℄ un inventaire assez omplet desprin ipales études

relativesà lare onnaissan e humaine desvisages.

1.4.1 La re onnaissan e humaine de visages: un pro essus spé ique

Comme nousl'avons vuen introdu tion de ette thèse, la re onnaissan e de visages

onsti-tue une tâ he de lassi ation plus omplexe que la re onnaissan e d'objets génériques [DC86,

RML90, GT97℄. Aussi serait-il plausible que ette tâ he repose surun mé anisme spé ialisé et

indépendant de eux impliqués dans la re onnaissan e d'autres objets. Plusieurs onstatations

viennent a réditer ette thèse[BK98℄.Premièrement, le erveau humainala apa itéde

re on-naître un visagefamilier àpartir de relativement peu d'information, omparé àd'autres objets.

Ledeuxièmeargumentenfaveurde ettehypothèseestl'existen ed'unemaladie(trèsrare)

nom-mée prosopagnosie et telleque lessujets qui en sont ae tés sont in apablesde distinguer deux

visages, oude re onnaître visuellement desvisages familiers,alors queleurs autres apa ités de

re onnaissan evisuellesontinta tes. Lesmalades peuvent distinguerun visaged'un autreobjet

et déte ter ses ara téristiques fa iales,mais sont in apables de ombiner es éléments dansun

but dere onnaissan e. Chez ertainsd'entreeux, ona dé elé unelésion érébrale lo alisée dans

unerégionspé iquedu ortexvisuel.Ceseraitdon ettepartiedu erveauquiseraitimpliquée

dansla re onnaissan e de visages, hypothèse que viennent a réditer desétudes

neurophysiolo-giques montrant une a tivité a rue dans ette région lors du pro essus de re onnaissan e de

(28)

1.4.2 Utilisation des ara téristiques lo ales et globales

Lespsy hophysi iensetlesneuros ientiquesont her héàdéterminersile erveauhumainse

baseplutt surl'étude de ara téristiquesglobales ou lo ales du visagepour sare onnaissan e.

De nos jours, la plupart des her heurs s'a ordent à dire que les deux types d'informations

sont utilisées [BHB98℄. Si l'analyse de l'information des bassesfréquen es de l'image (reétant

saglobalité) sont susantes à lare onnaissan e d'un visage très familier, les heveux, la forme

du visage, les yeux et la bou he sont re onnues omme étant des ara téristiques primordiale s

danslaper eptionetlamémorisationdesvisages.Beau oupd'étudesmontrentquel'importan e

du nez est insigniante dans le adre de la re onnaissan e d'un visage de fa e, mais devient

importante pouruneposede prolou detrois-quarts,oùl'onpeutmieuxappréhender saforme.

Dans le adre de visages onnus mais non familiers, l'÷il humain prend en ompte à la fois les

ara téristiquesintérieures(bou he,yeux)etextérieures( heveux)àl'ovaleduvisage,tandisque

pour la re onnaissan e de visages familiers nous analysons essentiellement les ara téristiques

intérieures. De plus, le fait que l'on soit doté de la apa ité à re onnaître au premier oup

d'÷il le sujet d'une ari ature tend à prouver le pouvoir dis riminant des yeux, du nez et de

labou he. En eet, e sont là lesprin ipaux traits roqués (etgénéraleme nt exagérés)dans les

ari atures[Per75℄.Ilaégalementétémontréquelapartiesupérieureduvisageauneplusgrande

importan e quelapartie inférieure.

1.4.3 Impa t des diérentes sour es de variabilité

Ilestégalementtrèsintéressantd'étudierl'impa tdesdiérentessour esdevariabilitésurles

performan es du systèmevisuel humain en termesde re onnaissan e desvisages. Une personne

ayant vu unvisage en une seule o asion peut lere onnaître dans des onditions d'orientatio n,

d'expressionfa iale oude luminosité trèsdiérentes[TH96, BVB87, Mos93℄.

Desexpérimentations ontmontréqu'unvisagefamilieré lairéparunesour elumineusesitué

sous le visage est plus di ile à identier [JHC92℄. Ainsi, la dire tion d'illumination inue sur

notreaptitudeàre onnaîtreunvisage;les onditionsd'illuminationlesplusfavorables onsistent

enun é lairage par lehaut [HB96℄.

Selon des études neurophysiologiques, il semblerait que l'analyse de l'expression fa iale se

fasseparun pro essusindépendant delare onnaissan edu visage.Certainspatientsatteintsde

prosopagnosie peuvent atégoriser les expressions fa iales alors même qu'ils sont in apables de

re onnaîtrelevisagelesarborant.Àl'inverse, ertainespersonnessourantd'un typeparti ulier

desyndromeorganiquedu erveausont apablesdere onnaîtreunvisage,maispasd'interpréte r

sagestuelle fa iale. Demanièregénérale, l'expression fa ialea peu d'inuen esurnos apa ités

dere onnaissan e, pour autant qu'ellereste raisonnable.

Par ontre,laquestiondesavoirsilare onnaissan eestounonindépendant edelaposen'est

pasen ore tran hée. Étant donné qu'une image de visage se présente généraleme nt à l'endroit,

lefa teur leplusvariableestlarotation enprofondeur.Onparlederotationen profondeurpour

desmouvementsdetypeho hement detête, ounégation.Denombreuxs ientiques s'a ordent

à dire que la pose n'a d'inuen e signi ative sur la re onnaissan e que si son amplitude est

trèsimportante. Eneet,ilest di ilede mettreen orrespondan elesdeux prolsd'un même

visage, tandis que pour deux vues de trois quarts ette tâ he est relativement aisée [HSA97℄.

Cette onstatation tend à prouver que notre erveau est apable d'utiliser, dans une ertaine

(29)

1.4.4 Dis ussion

Un ertain nombre d'enseignement s peuvent être tirés de es études, dans le but de

on e-voir un système de re onnaissan e automatique qui soit leplus e a e possible. Tout d'abord,

les onstatations données en se tion 1.4.1 ont amené un grand nombre de her heurs à

propo-ser des systèmes de re onnaissan e de visages spé ialement onçus pour ette tâ he et non pas

dire tement des appli ations de te hniquesplus générales de re onnaissan e de formes.

Deuxiè-mement, les éléments soulignés en se tion 1.4.2 plaident en faveur des te hniques hybrides (au

sensoùellessontbasées surl'étude onjointedes ara téristiquesglobalesetlo ales desvisages)

et a ordant une importan e parti ulière aux ara téristiques issues de lapartie supérieure du

visage [ZCPR03℄.

Les études exposées en se tion 1.4.3 tendent à prouver l'importan e de l'apprentissage pour

la re onnaissan e humaine: nous avons, depuis notre enfan e, observé susamment de visages

pour avoir omplètement intégréleursymétrie,onestdon apabled'inférerunevueàpartir de

sonopposée. Àl'inverse,onapeu l'o asionderen ontrer danslanaturedessour esd'é lairage

provenantdusol;par onséquent,ilnousestdi iledere onnaîtreunvisagedans es onditions.

Ces remarques montrent qu'il ne sut pas de onsidérer les dissimilarités entre deux visages

diérentspour onstruireun outilde re onnaissan eautomatiqueperformant: ilfautégalement

prendre en ompte l'ensemble desvariations possiblesentredeux vuesd'un même visage.

1.5 Di ultés inhérentes à la re onnaissan e automatique

Les systèmes automatiques de re onnaissan e de visages doivent rester invariants à tout

fa teur indépendant del'identité duvisage,même si e fa teur engendredes hangements

d'ap-paren e du visage. Or, de nombreux fa teurs, extérieurs au visage ou en lien ave sa nature

intrinsèque, peuvent inuer sur elle- i. Les onditions de prise de vue, notamment l'anglesous

lequel levisage est observé et la puissan e dessour es de luminosité,inuent onsidérablement

sur l'apparen e d'un visage. Nouspouvons iter les propos de Moses et al. dans [MAU94℄

(tra-duit de l'anglais): Les variations entre des images d'un même visage duesà l'illumination et

à l'angle de vision sont presque toujours plus importantes que les variations entre images dues

à un hangement de l'identité du visage. L'expression fa iale arborée par le sujet à l'instant

où l'image est olle tée, ainsique d'éventuelles o ultations partielles (une partie du visage est

a héeparunautreobjet,parexempledeslunettes)ainsiquelevieillissementpeuventégalement

engendrer des hangementsd'aspe timportants. Des fa teursindividuels relatifs auxpersonnes

àre onnaître,telsqueleursexeouleurâge,ainsiquelatailledelabasede onnaissan e,peuvent

également avoir unimpa tsur lesperforman es dusystème.

Dans ettese tion,nouspasseronsenrevue esprin ipauxfa teursetétudieronsleurimpa t.

L'analyse des résultats expérimentaux obtenus dans le adre des FRVT 2000 et 2002 [BBP01,

PGM

+

03℄etparGrossetal. dans[GSC01℄ nouspermettradetirerun ertainnombrede

on lu-sions.Le proto oleFRVT,quisera détailléense tion1.7.3,a permisessentiellement de

ara té-riser l'impa t de lapose, des onditions d'illumination, du délai entre diérentes prises de vue,

defa teursindividuelsetdelatailledelabase.Dans[GSC01℄,Grossetal.fournissentuneétude

systématique de l'impa t de diérents paramètres sur les performan es du système, variés de

manièreisolée ou onjointe.Lessixfa teurs onsidérés sont: laposedelatête, les hangements

d'illumination,l'expressionfa iale,leso ultations,l'intervalledetempsentredeuxprisesdevue

(30)

1.5.1 Les variations de pose

Un hangement de l'angle d'in linaison du visageengendre de nombreux hangements

d'ap-paren e dansl'image olle tée, (pour une position xe du apteur). Nousnous intéresserons i i

aux rotations du visage en profondeur (mouvement de type ho hement de tête ou négation).

En eet, on suppose quela phase préliminaire de normalisation du visage qui sera détaillée en

se tion 1.6 permet de orriger d'éventuelles rotations dansle plan de l'image. Les rotations en

profondeur engendrent deuxtypesde di ultés. Tout d'abord, elles amènent desdiéren es de

profondeurqui,projetées surleplan2Ddel'image, résultent en desdéformations(étirement de

ertainesparties duvisageet ompa tage d'autresrégions). La formedu visage,et don les

dis-tan es entre ara téristiques fa iales, varient. Se ondement , elles peuvent mener à l'o ultation

de ertaines parties du visage(par exemple, dansune vue de troisquarts, une partie du visage

est a hée).

Si lapose duvisage-requête dièresigni ativement de elle desvisages enregistrés,les

per-forman esdessystèmes dere onnaissan edevisages sontae tées etlestauxde re onnaissan e

baissent sensiblement, omme l'a mis en éviden e le FRVT [BBP01℄. En eet, selon le FRVT

2000, la rotation de la tête n'entraîne pas de baisse des taux de re onnaissan e signi ative

jusqu'à

±

25

, alors qu'àpartir de

±

40

on onstate une hute desperforman es.

Dans [GSC01℄, Gross et al. ont montré que, si le seul fa teur de variation entre l'image

enregistréeet l'image-requêt eestune rotationenprofondeur delatêteinférieure à30

,les taux

dere onnaissan e dessystèmes (statistiques) a tuelssont de l'ordre de90%. Des rotations plus

importantes engendrent une forte baisse desperforman es. Pour beau oup d'appli atio ns telles

quelabiométrie,lesanglesderotationsontgénéralementinférieursà30

etdon lesperforman es

desalgorithmes a tuelssont très intéressantes. Par ontre, pour d'autres appli ationstelles que

lavidéosurveillan e,iln'estpassusant degarantird'ex ellentesperforman esave unanglede

rotationinférieur à 30

. Eneet, les amérasde surveillan e sont souvent lo alisées en hauteur

et,siellessontenintérieur,pro hesdes oinsdespiè es, equiimpliquenaturelleme ntdesangles

deprisede vueendehorsde eslimites.Grosset al. ont également misen éviden elefaitqu'un

modèle onstruit à partir de poses frontalesprésente une meilleure apa ité de généralisation à

d'autresposes qu'un modèle onstruit à partir de poses nonfrontales.

Il est parfois né essaire, pour ertains types de te hniques et dans le ontexte de ertaines

appli ations,de onstruireplusieurs modèles dere onnaissan e (unpar typedepose).Enphase

dere onnaissan e, ilfaudraalors utiliser un lassieur depose

3

en amont delare onnaissan e,

demanière à e quetout visage-requête nesoit omparé qu'au modèle desapose.

1.5.2 Les hangements d'illumination

L'intensité et la dire tion d'illuminati on lors de la prise de vue inuent toutes deux

énor-mément sur l'apparen e du visage dans l'image. Dans la plupart des appli ations réelles, des

hangements dansles onditions d'illumination sont néanmoins inévitables, notamment lorsque

les vues sont olle tées à desdates diérentes, en intérieur ou en extérieur. Étant donné qu'un

visagehumainestunobjetintrinsèquement3D,des hangementsd'illuminationpeuventfaire

ap-paraîtresurlevisagedesombresa entuantou,au ontraire,masquant ertaines ara téristiques

fa iales( f.gure 1.2).

L'évaluationduFRVT[BBP01℄ on lutquedes hangementsimportantsdansles onditions

d'illumination peuvent mener à des baisses onsidérables dans les taux de re onnaissan e. En

3.Modulepermettantde ara tériserl'angledeprisedevueduvisage,àpartirparexempledespositionsdes

(31)

Fig. 1.2  Extrait de [MAU94℄. Eets de variations dans les dire tions d'illumination sur

l'ap-paren e d'un visage.

eet, si la plupart des systèmes de re onnaissan e de visages sont stables à des hangements

raisonnables des onditions d'illumination en intérieur, en extérieur on note des dé its de

re- onnaissan e del'ordre de40%ave lesmeilleurs outilstestéspar leFRVT. Cesbaisses detaux

de re onnaissan e peuvent être dues à des variations de la somme de luminosité réé hie par

lapeau et/ouà desréglages ee tués automatiquement par la améra pour garantir unebonne

qualité d'image(par exemplela orre tiongamma, le ontrasteet les propriétés d'exposition).

Grossetal. [GSC01℄ont étudiédemanièreisoléel'impa tdufa teurderéexiondelapeau,

grâ eàuneétudemenéesurlabasePIE,dé riteenannexeA.Lesrésultatsobtenusmontrentque

les algorithmes de re onnaissan e de visages a tuelssont en fait robustes aux eetsde

hange-mentsd'illumination purs(déjàenpartie orrigéspar l'égalisationd'histogrammeappliquéelors

delaphasedenormalisation) .Ceseraientdon lesajustementsnonlinéairesdes amérasqui

en-gendreraienten grandepartie lesbaisses deperforman e deste hniqueslinéairesobservéesdans

le adreduFRVT, et imputéesà tortdansunpremier tempsà des hangementsd'illumination.

Par onséquent, lorsque l'on peut ontrlerles onditions de prise de vue (biométrie, sé urité),

l'onnesauraittropre ommanderde ontrlerlesréglagesdela améra.Par ontre,puisqu'ilest

di ile de orriger les eetsdesréglages automatiques, ilnousfaudra faire ave lorsque l'on ne

peut les ontrler (appli ation s d'indexation par exemple). Gross et al. remarquent également

quelesperforman esdesalgorithmes baissent sensiblement lorsqueles onditions d'illumination

extrêmes engendrent une o ultation d'une partie du visage. Par onséquent, le ouplage de

variations d'illumination et devariations de pose onstitue une di ulté importante.

1.5.3 Les expressions fa iales

Les visages sont des objets non rigides. L'expression fa iale de l'émotion, surtout ombinée

ave laparole, peut produire des hangements d'apparen e importants des visages. Le nombre

de onguratio ns possiblesse ompte enmilliers. L'inuen edel'expressionfa ialesurla

re on-naissan e est don di ile à évaluer. Puisque l'expression fa iale ae te la forme géométrique

et les positions des ara téristiquesfa iales,il semblelogique queles te hniquesglobales ou

hy-brides y soient plusrobustes que laplupart des te hniquesgéométriques. Grosset al. [GSC01℄

ont étudié l'impa tde hangementsd'expressions fa iales surlare onnaissan e, grâ eà la base

(32)

les algorithmes sont relativement robustes aux hangements d'expression fa iale, à l'ex eption

des as extrêmes engendrant d'importantes déformations de la bou he (telles que le ri) et le

rétré issement ou lafermeture omplète desyeux.

Il peut don être utile de repérer en amont de la re onnaissan e es expressions

probléma-tiques.Si l'on est apable de atégoriser l'expression fa iale du visage-requête, deux appro hes

sont possibles. Soit plusieurs modèles de visages ont été appris (un par atégorie d'expression

fa iale), et l'onpeut alors omparerdire tement levisage de testà labasedes visagesarborant

lamême expression. Soit on utilise une te hnique générative qui,grâ e à l'utilisation d'un

mo-dèle de visages susamment pré is, nous permet de transformer le visage-requête de manière

à e qu'il se présente dans des onditions moins di iles. Il existe de nombreux systèmes de

re onnaissan edesexpressionsfa iales.Pourdesétudesbibliographique srelativement omplètes

et ré entes, se reporter à [PR00, FL03a℄. Certaines appro hes [BLFM03℄ onsistent à lasser

les émotions en sept expressions basiques: neutre, olère, dégoût, peur, joie, tristesse, surprise.

D'autres, onstatant que e genred'émotions basiques n'estque rarement observé dansle adre

d'appli ations réelles, ont mis en pla e des systèmes apables de re onnaître des hangements

plussubtils d'expression [TKC02℄.

1.5.4 Les o ultations partielles

Le visage peut être partielleme nt masqué par des objets dans las ène, ou par leport

d'a - essoires tels que des lunettes de soleil. Les o ultations peuvent don être intentionnel les ou

non. Dans ertains as, il peut s'agir d'une volonté délibérée de ontre arrer la re onnaissan e

(dansle ontextedelavidéosurveillan e par exemple).Ex eptédansle ontextedelabiométrie

oududivertissement,les systèmesproposés doivent êtrenon intrusifs, .-à-d. qu'onne peut pas

omptersurune oopération dusujet.Par onséquent,ilestimportant desavoirre onnaîtredes

visagespartielleme nto ultés.Grossetal. ontévaluédans[GSC01℄ l'impa tduportdelunettes

de soleil, et d'un a he-nez o ultant la partie inférieure du visage, par le biais de l'utilisation

delabaseAR ( f.annexe A).Leursrésultatsexpérimentaux montrent quelesperforman es des

algorithmestestéssont engénéral faiblesdans es onditions.Deplus, lesdiérents algorithmes

présentent un omportement diérent vis-à-vis des o ultations. Nous reviendrons sur e point

ense tion 2.4.

1.5.5 Le vieillissement et les hangements d'aspe t

Les visages hangent d'apparen e au l du temps. Les modi atio ns on ernent la tension

desmus les, l'apparen e de lapeau (apparition de rides), le portde lunettes, éventuellement le

maquillageou laprésen ed'une frangeo ultant une partie dufront.

Gross et al. [GSC01℄ utilisent la base AR ( f. annexe A) pour déterminer l'impa t de es

fa teurs.SurlabaseAR,où ledélai entredeuxprisesdevueestseulement dedeuxsemaines,la

baissedestauxde re onnaissan e estestimée à 20%.

DansleFRVT2000,leseetsdutempsontétémesurésàl'aidedesvuesdupli ate delabase

FERET: elles- isont omparéesauxvuesFA, equipermetd'établiruntauxdere onnaissan e

( f.annexeA).Lestauxfournisparlesmeilleursalgorithmessontde63%surlesvuesdupli ateI,

et64%pourles vuesdupli ateII, ontre58%et 52%pour l'évaluationde1996.Ré emment,les

systèmes de re onnaissan e ont don réalisé d'énormes progrès pour gérer au mieux le délai de

temps entredeux prises de vue. Néanmoins, bienque l'intervalle de temps entre lesvues FA et

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