MOTION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DU LYCEE …
SUR LE TRANSFERT DES CIO ET DES CARTES DE FORMATION AUX REGIONS
07/12/12
Les représentants élus du Conseil d’Administration du lycée … (élèves, parents d’élèves, personnels) s’inquiètent du projet de décentralisation des CIO vers les régions qui accompagnerait le transfert de la carte des formations professionnelles.
Avec le transfert de la carte des formations, la région déciderait des ouvertures (seule) et des fermetures (avec accord du recteur) des sections de formations en LP, de formations technologiques et de STS. Cela conduirait à des offres pilotées quasi exclusivement par les besoins locaux et immédiats, occultant au passage que c’est l’Etat qui a la charge de la gestion et de la rémunération des personnels enseignants, élément principal de la charge financière de la formation initiale dans le second degré.
Dans le même temps, les CIO seraient transférés aux régions. Si le ministre a confirmé que les personnels COPsy ne seront pas transférés aux régions (dans un premier temps), ils se retrouveront placés sous la double tutelle des régions et de l’Etat, passant de l’une à l’autre en fonction de leurs activités. Les COPsys devraient alors assurer d'autres taches, définies en partie par les régions, en direction de publics adultes au détriment de leur présence en établissement scolaire.
Cette configuration bancale laisse présager une double dérive: un désengagement progressif de l’Etat et le danger d’un service d’orientation adéquationniste : les régions ne seraient-elles pas tentées de promouvoir prioritairement les formations répondant aux besoins locaux par ses CIO régionalisés ?
Pourtant, les CIO sont -pour les établissements scolaires- un lieu ressource indispensable pour le suivi et l’analyse des politiques d’orientation et constituent un interlocuteur privilégié pour nos élèves et leurs familles. Les CIO doivent pouvoir continuer à offrir une aide gratuite, objective et adaptée aux seuls besoins et intérêts de l’élève et de sa famille.
Nous demandons que soit réaffirmé le caractère national du service public d’orientation et de la carte des formations.