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CONTRE LE CPE,TOUS DANS LA RUE LE 7 MARS

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(1)

Grèves et manifestations

ÉDITO

L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRÉ

CPE 4

TOUS ENSEMBLE LE 7 MARS : LES RENDEZ-VOUS

ÉDUCATION 5

RENTRÉE 2006, REMPLACEMENTS, ZEP

MÉTIER 6

COLLOQUE ORIENTATION 30 ET 31 MARS

CATÉGORIES 7

HORS-CLASSE :

SIGNEZ LA PÉTITION UNITAIRE

SOMMAIRE

633 1

er

MARS 2006

L

e Bureau national du 21 février a confirmé que, pour le SNES, le CPE, recul social emblématique de la politique gouvernementale, concernait non seulement les jeunes, mais l’ensemble des salariés qu’il soit du public ou du privé.

Comment les enseignants pourraient-ils rester indifférents à une mesure qui touche le proche avenir de leurs propres élèves, mais qui les touche aussi en tant que salariés puisqu’ils sont eux- mêmes confrontés dans leur propre secteur au développement de la précarité, à la remise en cause des règles statutaires, à la pression croissante des hiérarchies locales et à des recrute- ments ramenés à la portion congrue.

Il a constaté en même temps que la mobilisation anti-CPE ne faiblissait pas. Depuis le 7 février et ses 400 000 manifestants, étudiants et lycéens ont poursuivi, malgré la période de vacances scolaires, leur mouvement de manifestations, de grèves, d’oc- cupations de locaux universitaires et d’opérations de blocage.

Mais surtout, et c’est une dimension essentielle, l’opinion publique, et tout particulièrement les jeunes, ont prolongé leur mouvement de bascule en désapprouvant de plus en plus for-

DE CHARYBDE EN SCYLLA ?

CONTRE LE CPE,

TOUS DANS LA RUE LE 7 MARS

Suite page 2

ORIENTATION ASSISES

©AFP / Lionel Bonaventure

La Plaine-Saint-Denis 30 et 31 mars 2006

Le service public de l’orientation subit de nombreuses attaques. Le SNES propose un colloque réunissant tous les acteurs de l’Éducation nationale en vue de déboucher sur des propositions au service de tous les élèves. (Voir page 6)

CEDIAS, Paris 7e, le 8 mars 2006

Le SNES organise avec les syndicats

de la FSU le 8 mars à Paris, les Assises nationales de l’Éducation prioritaire,

le matin : échanges-débats-témoignages, l’après-midi : rassemblement en direction du ministère pour y porter les revendications.

Chaque établissement ZEP est invité à y envoyer un ou deux délégués.

Modalités pratiques, inscriptions : envoyer un courriel à college@snes.edu ou 01 40 65 28 54.

L

e SNES avait déploré que la campagne des présidentielles 2002 ait fait l’impasse sur l’Éducation. Ce qui n’a d’ailleurs pas empêché les gouvernements issus de ce scrutin, de Raffarin à Villepin, de Ferry à Fillon et de Robien, de s’intéresser de très près à l’École. À leur manière, qui confine au désastre...

2007 ne s’annonce pas forcément meilleur. En tout cas si l’on s’en réfère aux premières déclarations de ceux que les médias nous présentent aujourd’hui comme de possibles hérauts de la joute finale. D’un côté, Ségolène Royal en surajoute sur Claude Allègre : enseignant « animateur », alourdissement de la présence des enseignants dans les établissements, bivalence, remise en cause de l’heure de cours. De l’autre, Nicolas Sarkozy dans sa quête de « rupture » en rajoute sur la ligne Fillon-Robien-Villepin : abrogation de la carte scolaire, liquidation des ZEP, renforcement de l’enseignement privé.

D’un côté comme de l’autre, sur des registres différents, un même dogmatisme et la même obsession de ce qui est censé flatter l’électeur. L’avenir de la jeunesse, celui de l’École mérite un tout autre débat. Le SNES avec la FSU fera tout dans les prochains mois pour que ce débat se mène vraiment, en interpellant l’opinion, en présentant ses propositions, en toute indépendance, à l’ensemble des forces politiques (extrême droite exceptée).

Nul doute enfin que l’ampleur que nous saurons donner à nos prochaines actions ne soit le meilleur moyen de lancer ce débat.

Bernard Boisseau, cosecrétaire général

y y

PRIORITAIRE

EDUCATION

ZONE

(2)

BREF

ACTUALITÉ

tement le CPE. La cote du Premier ministre s’est même spectaculairement effondrée. Sa décision de passer en force avec le 49.3 n’a fait que renforcer encore ce mouve- ment, tout en donnant le signal que le gouvernement était en situation de faiblesse.

L’essentiel est maitenant d’améliorer encore le rap- port de force et contraindre le gouvernement à reculer sur le CPE, ce qui serait positif, non seulement pour le CPE, mais aussi pour tous les conflits en cours. Ce qui sera décisif le 7 mars, ce sera le nombre total des manifestants partout en France, nombre que le gouvernement et les médias ne manqueront pas de comparer avec celui du 7 février. C’est ce nombre qui permettra ou non de garder toute sa dynamique au mouvement anti-CPE.

C’est dans ce cadre que le Bureau national (BN) s’est

posé la question d’un appel à la grève de la FSU. L’avis majoritaire du BN est qu’un tel appel, au sujet du CPE, ne prendrait tout son sens que s’il était suffisamment large au plan unitaire et au plan interprofessionnel, en allant notam- ment au-delà des seuls fonctionnaires. La FSU s’est adressée dans ce sens à l’ensemble des confédérations le 22 février.

À la confédération FO qui avait déjà décidé d’un appel à la grève se sont ajoutés les jours suivants les Solidaires, puis les fonctionnaires et les services publics CGT. Faute d’un appel interprofessionnel large, la FSU a alors fait la proposition d’un appel à la grève unitaire des fédérations de fonctionnaires sur une plateforme CPE, précarité et emploi. Cette proposi- tion n’a pas pu aboutir faute d’un accord de FO et de l’UNSA alors que ces organisations appellent à la grève dans la fonction publique. La CFDT a souhaité de son côté en rester à l’appel interconfédéral à manifester. Au plan local, par contre, dans plus de 25 départements des appels unitaires à la grève ont été lancés, souvent par la quasi-totalité des confédérations. C’est, notamment, ce qui a conduit cer- taines des sections académiques du SNES à appeler d’ores et déjà à la grève : Aix, Créteil, Grenoble, Lyon, Nantes et Lille,Toulouse et Poitiers. Nous en sommes là au moment où nous bouclons cette US (28 février, 18 h). Le SNES et la FSU prendront en compte dans les heures qui viennent toutes les évolutions de la situation. Restez informés en consultant régulièrement la rubrique actualité du site du SNES.

Le BN a enfin rappelé que son implication dans la lutte anti- CPE s’intégrait totalement dans la démarche que suit le SNES depuis des mois sur les questions d’Education (cf.

p. 15). C’est au titre de cette démarche que le SNES a fait confirmer au Bureau fédéral de la FSU du 27 février sa décision d’organiser à la fin mars une grande mani- festation nationale à Paris.

Bernard Boisseau, bernard.boisseau@snes.edu

Suite de la page 1

Imprévisible chikungunya ?…

Si « gouverner c’est prévoir » les ravages du chikungunya ont clairement révélé l’imprévoyance et les incompétences de ce gouvernement et de son administration locale pour faire face à ce qui apparaît de plus en plus comme un désastre sanitaire (ce virus s’est avéré beaucoup plus dangereux que ce qu’on pensait), écologique (les produits anti- moustiques se sont révélés beaucoup plus nocifs que prévus) et économique (dans tous les secteurs d’activité, en particulier le tourisme) à La Réunion.

À chaque étape du développement de cette épidémie, les autorités n’ont cessé de minimiser, par volonté ou par ignorance, l’ampleur des problèmes de tous ordres posés par ce virus.

Il a fallu que des dizaines de milliers de nouveaux cas se déclarent chaque semaine pour que le gouvernement commence à se pencher sur le malheureux sort des Réunionnais.

On a alors vu défiler dans notre île moult ministres et technocrates compatissants venant assurer la population de leur solidarité avec les

« chikungunyés ».

Les conséquences pour la vie scolaire seront certainement très importantes : après le report d’une semaine de la rentrée scolaire, pour cause de démoustication tardive, il est clair que de nombreux problèmes vont apparaître du fait du nombre d’élèves et de personnels touchés…

peut-être faudrait-il que les autorités anticipent sur les solutions ?...

Michel Zerwetz, Lionel Millot

Un 21 mars déterminant !

Le 21 mars, quelque 80 000 OEA (ouvriers d’entretien et d’accueil) et agents administratifs de nos établissements vont élire leurs

représentants aux CAP nationales et académiques. L’UNATOS (FSU) présente les listes OEA et le SNASUB (FSU) celles des agents administratifs.

Ces élections revêtent une importance particulière : elles interviennent en particulier trois mois après le transfert des TOS et de leurs missions aux collectivités territoriales. La FSU et ses syndicats ont condamné et combattu cette décentralisation. C’est donc l’occasion pour les personnels de réaffirmer leur opposition à cette politique en votant pour les candidats UNATOS et SNASUB. Salaires, emploi, qualifications, évaluation-notation figurent parmi leurs principales

revendications(1).

Dans la quasi-totalité des académies, le vote se déroule dans les lycées et collèges le

mardi 21 mars(2). Les militant(e)s du SNES prendront contact localement avec les personnels pour les inviter à voter pour les syndicats de la FSU et apporter leur aide partout où cela peut être nécessaire.

Eugenio Bressan, eugenio.bressan@snes.edu (1) Des informations sont disponibles sur les sites internet de ces syndicats.

(2) Attention, dans quelques académies, le vote a lieu exclusivement par correspondance.

Grèves et manifestations

PRÉSIDENTIABLES

L’ÉCOLE IDÉALE DE NICOLAS SARKOZY

A

utonomie renforcée et évaluation sys- tématique des établissements, valo- risation des chefs d’établissement.

Suppression de la carte scolaire», libre choix de l’établissement par les familles dans la ville.

Suppression des ZEP parce que « la lutte contre l’échec scolaire n’est pas une affaire de zone, mais une affaire d’individu», et ouverture d’établissements privés sous contrat dans les zones sensibles.

Dépistage précoce des troubles de com- portement « pour éviter le basculement dans la délinquance ».

Différenciation de la rémunération pour les enseignants « Celui qui fait le plus d’heures, qui va au contact des élèves les plus difficiles doit être mieux payé »...

À l’occasion de la convention de l’UMP consacrée à l’éducation, Nicolas Sarkozy dévoilait mercredi dernier une dizaine de propositions pour l’école qui pousse jus- qu’au bout la logique très libérale d’une conception de l’école déjà mise en œuvre au travers de la loi d’orientation de F. Fillon, de la loi sur l’égalité des chances et de la loi de

prévention de la délinquance. Une logique qui repose sur la déréglementation géné- ralisée, la mise en concurrence des établis- sements et la stratégie individuelle faisant de

l’école un produit de consommation. Sa méthode : expérimenter puis généraliser.

Travaux pratiques immédiats dans les Hauts- de-Seine (voir ci-dessous).

CONTRE LE CPE, TOUS DANS LA RUE LE 7 MARS

Des policiers référents dans 12 collèges des Hauts-de-Seine

M. Nicolas Sarkozy a soumis à délibération du conseil général, le 24 février, un protocole de mise en place de policiers référents. Ce dispositif expérimental d’une durée de 6 mois qui touche les 12 collèges de Clichy-la-Garenne, Courbevoie et Antony pourra être étendu à tous les collèges du département après bilan. Le policier en tenue d’uniforme sera doté d’un local et de moyens informatiques portables.

La liste de ses missions mêle des tâches « pédagogiques » ou de

« prévention », à des tâches directement liées à la fonction policière répressive comme le signalement d’incidents, et l’instruction directe de plaintes. Cette mise en place ne prévoit pas la

consultation des personnels ni celle des conseils d’administration, les plaçant devant le fait accompli. Pour la FSU 92, ce bricolage hâtif et à visée médiatique risque d’aggraver les problèmes qu’on est censé résoudre et elle s’interroge après la convocation des principaux de collèges et aujourd’hui cette délibération sur la confusion entretenue des rôles entre le ministre de l’Intérieur - président du conseil général et accessoirement co-ministre de l’Éducation nationale. Elle multiplie les contacts avec les autres syndicats et les fédérations de parents en liaison avec les établissements concernés pour organiser la riposte.

Claudie Martens, claudie.martens@snes.edu

©Daniel Maunoury ©Daniel Maunoury

(3)

ACTUALITÉ

BREF

Allemagne :

salariés des services publics en grève

Le 6 février à l’appel du syndicat Ver.Di, une grève contre l’augmentation du temps de travail sans compensation salariale, a commencé dans les services publics.

D’abord localisée dans un Land, le Bade-Wurtenberg, elle s’est étendue à neuf Länders (sur les seize que compte l’Allemagne).

L’Allemagne n’a pas connu un tel conflit depuis 1992. La décision des Länders est justifiée par les problèmes budgétaires auxquels ont conduit deux réformes fiscales en 2000 et 2002, et une faible croissance.

Après un gel des rémunérations, les pouvoirs publics de certaines régions ont décidé d’augmenter, sans discussions préalables, le temps de travail,

celui-ci passant de 38,5 à 40 heures.

Ceci permet « d’économiser » entre 200 000 et 250 000 emplois, au moment où l’Allemagne avec 5 millions de chômeurs bat son record depuis la Seconde Guerre mondiale.

L’opinion publique, lasse de la politique de rigueur salariale, soutient massivement les salariés des services publics. Ils étaient très nombreux le 14 à Strasbourg, plus de 10 000 !

Idées reçues

Les salariés du secteur public sont souvent dénoncés comme des privilégiés, car protégés contre la précarité de l’Emploi. Les dernières enquêtes « emploi » de l’INSEE (voir L’US mag n° 628 du 19 novembre) comme la note de la DARES (institut de statistiques du ministère de l’emploi) publiée en janvier, montrent le contraire. La précarité est aujourd’hui plus forte dans le secteur public que dans le secteur privé. En mars 2002, 16 % des agents de la fonction publique (d’État, territoriale et hospitalière) sont salariés sur des contrats à courte durée : CDD, vacataires, emplois aidés, stagiaires.

Dans la fonction publique territoriale, un cinquième des effectifs sont en contrat court ! Dans le secteur privé, la part de salariés sous contrat court CDD, emplois aidés ou intérimaires est plus faible (12 %).

11 % des personnes qui travaillaient sous contrat court dans le public en mars 2001 sont au chômage en mars 2002. Ce taux est deux fois plus faible que celui des salariés du privé sous contrat court (21 %), mais il est plus élevé que pour les salariés du privé en contrat à durée indéterminée ; une bonne moitié reste dans la même situation d'emploi et 20 % accèdent au statut de fonctionnaire. Dans le même temps 27 % des salariés en contrat court dans le secteur privé une année accèdent à un CDI l'année suivante.

STRASBOURG :

UNE MANIFESTATION TONIQUE

Le 14 février ce n’est pas la Saint-Valentin que 50 000 manifestants ont fêtée. Signes d’une démonstration européenne de force pour une Europe sociale de progrès. L’ensemble des tra- vailleurs dont les personnels de l’enseignement et de l’éducation au sein du cortège du CSEE (Comité Syndical Européen de l’Éducation) ont ainsi contri- bué à ce que la manifestation soit haute en cou- leurs, tonique en slogans. Et ce qui a frappé nombre de participants : plus de barrière linguistique quand il s’agit de mobiliser et d’échanger entre Alle- mands, Italiens, Français, Espagnols, Portugais, Polonais, Tchèques, Slovènes, Bulgares, etc.

APRÈS LE VOTE AU PARLEMENT EUROPÉEN, LE COMBAT CONTINUE

La directive Bolkestein n’est plus ce qu’elle a été, cet ouragan libéral destiné à balayer sur son pas- sage toute réglementation publique, considérée par principe comme un obstacle au libre com- merce des services.

Le texte ultralibéral, adopté par la Commission en janvier 2004, a suscité beaucoup d’oppositions.

Les manifestations de Strasbourg sont un succès dans la mesure où elles sont le signal d’une mobi- lisation à l’échelle européenne, même si celle-ci reste inégale selon les pays.

Le principe du pays d’origine (PPO) est-il sup- primé ? La réponse est fort ambiguë. Le texte amendé ne dit plus quel est le droit compétent pour l’exercice d’une activité de service par un prestataire étranger : celui du pays de destination ou de celui du pays d’origine. Par contre, un État ne peut interdire le libre accès à une entreprise étran- gère, c’est-à-dire lui imposer une représentation sur place, une inscription administrative ou auprès d’un registre professionnel. Autant dire que les possibilités de contrôle par l’État du pays de des- tination sont faibles.

Certes l’État peut prendre des mesures pour pro- téger l’ordre public, la sécurité publique, la pro- tection de l’environnement et la santé publique, mais ces mesures doivent être « nécessaires », « pro- portionnées » (à l’objectif visé), et « non discrimi- natoires ». Ces formulations, qui sont d’ailleurs empruntées à l’AGCS, soumettent les interven- tions publiques à l’appréciation de la Cour de jus- tice européenne.

Les parlementaires ont exclu du champ de la direc- tive une série de Services économiques d’intérêt général (SIEG) (services de santé, l’aide sociale, l’audiovisuel...), non sans une confusion savam- ment entretenue (le financement du logement social est exclu, mais pas sa gestion !), mais d’autres restent de sa compétence, comme l’eau et les ser- vices culturels. Un amendement destiné à exclure les services d’éducation a été rejeté à quatre reprises ! Deux amendements, l’un pour l’exclusion

totale des SIEG, l’autre réclamant une directive- cadre pour définir ce que sont les SIEG et les Ser- vices d’intérêt général non marchands, ont été rejetés.

À quoi sert d’« exclure » des SIEG si on ne les défi- nit pas? On voit bien que la Commission et ses par- tisans s’obstinent à refuser du droit positif sur les services publics, ne les concevant au mieux que comme dérogatoires au droit de la concurrence.

Au plan social, le droit du travail et la directive sur le détachement temporaire des travailleurs ne doivent pas être touchés par la directive services, et les agences d’intérim ont été exclues. Cepen- dant, la menace d’un déguisement de salariés en

« travailleurs indépendants » existe toujours, ces derniers pouvant proposer leurs services au prix du pays d’origine.

La Commission doit maintenant proposer au Conseil européen un nouveau texte, mais en gar- dant une marge de manœuvre par rapport au texte parlementaire. Le combat continue : pour- suivre des mobilisations à l’échelle européenne, proposer une alternative à partir de l’harmonisa- tion par le haut des législations nationales et d’une définition positive des services publics.

■ Odile Cordelier, Daniel Rallet

Et l’éducation ?

Pour le Comité Syndical Européen de l’Éduca- tion, si les parlementaires ont voté en faveur de l’exclusion des cours dispensés au sein des sys- tèmes d’éducation nationale, qu’ils soient finan- cés par le secteur public ou privé ainsi que l’ex- clusion des services éducatifs « qui ont pour caractère la poursuite d’objectifs liés à la pro- tection sociale », le résultat du vote reste préoc- cupant du fait de l’inclusion d’autres domaines du secteur de l’éducation (cours de formation professionnelle et enseignement supérieur). Le CSEE poursuivra ses actions en vue d’obtenir une exclusion totale et sans ambiguïté de tous les services éducatifs de la Directive.

DIRECTIVE BOLKESTEIN

50 000 MANIFESTANTS A STRASBOURG

FONCTION PUBLIQUE

ENJEUX

D’UN PROJET DE LOI

L

es mesures gouvernementales amplifieront encore le retard de nos traitements sur les prix. 0,5 % en juillet, un point d’indice additionnel (3,75 euros nets) en novembre, alors que l’inflation prévue s’élève à 1,8 %, aggraveront encore le déficit qui atteignait déjà 5 % depuis 2000. Le complément portant sur 2007 (+ 0,5 % en février), laisse entendre que du point de vue du ministre, le dossier est clos pour cette année-là aussi.

La signature apportée par trois organisations minoritaires sur les volets statutaires et sociaux lui permet de passer à autre chose.

Recevant la FSU le 22 février, il a présenté le pro- jet de loi qu’il prépare pour un premier examen parlementaire au mois de mai. Plusieurs des quatre chapitres avaient déjà été travaillés au printemps 2005, mais le gouvernement n’en avait retenu que deux dispositions, celle du PACTE1

junior et de la suppression des limites d’âge, prises par ordonnances au mois d’août.

La loi devrait donc organiser le droit individuel à la formation, reconnaître la validation des acquis de l’expérience. Le ministre propose aussi de remplacer certaines épreuves de concours par des processus de reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle. Les aspirations des personnels y trouveront-elles des réponses de qualité, ou l’administration les détournera-t-elle pour contester le droit à la formation sur le temps de travail, organiser une gestion des personnels hors de tout critère rigoureux et transparent ? L’enjeu est d’importance et la FSU a contesté que la concertation sur ces dossiers soit limitée aux organisations signataires des accords du 25 janvier.

La loi réformerait les dispositions relatives aux

règles de déontologie, les règles de cumul d’ac- tivité, et la mise à disposition des personnels.

La FSU a souligné qu’il y manquait au moins deux questions : celle de la limitation des cas de recours aux agents contractuels et celle des retraites.

Actuellement, pour la catégorie A, il est possible d’engager des contractuels dès que les besoins du service le justifient. Cette disposition, particuliè- rement ouverte, explique pour partie que la fonc- tion publique connaisse des contrats de très courte durée, à un niveau équivalent à celui du secteur privé. Et la possibilité ouverte par le CDI de maintenir des agents dans une situation déro- gatoire, à l’écart du statut de fonctionnaire, par- ticipe de la déréglementation actuelle. Sur les retraites, la FSU demande depuis de longs mois, l’examen de plusieurs questions qui amplifient pour certains fonctionnaires les régressions de la loi de 2003 : contestation des bonifications pour enfant à de nombreuses mères, cas des fonc- tionnaires détachés, poly-pensionnés, décrets en souffrance.

Pour le SNES, il faut reconstruire le rapport de force dans le secteur de la fonction publique. Il considère que la FSU doit soumettre aux fédéra- tions de fonctionnaires qu’elle rencontrera dans les prochains jours, la proposition d’États géné- raux de la fonction publique.

Anne Féray anne.feray@snes.edu 1. Recrutements dérogatoires de jeunes, sans qualifi- cation, âgés de moins de 26 ans.

©Thierry Nectoux

©Thierry Nectoux

Le DGB(1)regroupe 20 % des travailleurs sur l’ensemble de l’Allemagne. Ses deux principaux syndicats sont IG.Metall et Ver.Di(2)(fédérations des services). Ils ont tenté de s’opposer aux lois réformant la protection sociale et la flexibilité du travail menées par le chancelier Schroëder entre 2002 et 2003.

Ver.Di : regroupe les postiers ; employés du commerce, des médias ; des services publics ; de la communication, de la banque et des assurances (soit 2 614 000 adhérents en 2004).

(1) DGB (Deustcher Gewerkschaftsbrund) (2) Ver.Di (Vereinte Dienstleistungsgewerkschaft)

(4)

A

lors qu’une partie de la France est en vacances scolaires, les jeunes mobilisés contre le CPE maintiennent la pression jusqu’au 7 mars, date de la prochaine grande journée de manifestations contre le CPE, ce CDI destiné aux moins de 26 ans qui peut être interrompu sans motif pendant les deux premières années.

Les organisations de lycéens et étudiants ont réussi à rassembler mardi 14 et jeudi 16 dans plusieurs villes de province (Rennes et Toulouse notam- ment) quelques milliers de personnes.

La semaine suivante, leur collectif appelait à mani-

BREF

fester jeudi 23, à l’occasion du début de la discus- sion au Sénat du projet de loi Égalité des chances instaurant le CPE, puis mardi 28.

2 500 étudiants se sont réunis, lundi 20 février 2006, en assemblée générale à Rennes-II et ont reconduit la grève.

De même, les étudiants à Toulouse-II et Toulouse- I ont voté la poursuite de la grève. Mardi 21 février, 600 étudiants à Brest, 750 à Nantes, 350 à l’IUT de Lorient, 650 au Mans et 500 à Paris-X Nanterre (L’AEF du 21/02/2006, 61 650) ont voté la grève ou la reconduite de celle-ci. « Face à l’autisme du

gouvernement, l’UNEF appelle à une réponse d’am- pleur du mouvement social » et « invite l’ensemble de la jeunesse à poursuivre la mobilisation et à mani- fester le 7 mars prochain ».

«Dans son allocution,le Premier ministre a également évoqué la “troisième étape” de sa bataille pour l'em- ploi : l’extension du CPE à l'ensemble des salariés et des entreprises de ce pays (“contrat unique”) ». Pour l’UNEF, «cette déclaration sonne comme une nouvelle provocation insupportable alors même que la mobi- lisation contre le CPE ne cesse de s'amplifier ».

Gérard Anthéaume

MOBILISATIONS CONTRE LE CPE

7 MARS 2006

TOULOUSE VILLE ROSE SUR LES PAVÉS

Le CNE : plouf !

Selon le gouvernement, 280 000 CNE auraient été conclus depuis sa création en août dernier, des embauches qui ne signifient pas forcément des créations d’emplois : selon une étude de deux chercheurs*, seulement 70 000 créations nettes d’emplois pourraient être imputées au CNE d’ici à fin 2008 ! Élargi à toutes les entreprises, les créations nettes d’emplois s’élèveraient alors à environ 100 000.

Cette étude confirme un sondage récent de l’IFOP auprès de 300 patrons de TPE, qui faisait apparaître que 71 % d’entre eux auraient de toutes façons embauché un salarié, dont 40 % en CDI. L’effet d’aubaine a donc détérioré la situation de milliers de salariés, sans apporter de solutions au chômage massif.

Pour ces économistes, le CNE est avantageux pour les entreprises car l’employeur n’a pas à justifier son utilisation ; il offre aussi une flexibilité quasi complète de licenciement ! Effectivement, c’est bien une précarisation accrue qui est là l’ordre du jour, d’autant qu’il y a un risque réel de suppressions d’emplois à l’approche de la fin du contrat CNE. La faible augmentation des embauches pourrait donc se traduire ensuite par l’accroissement des licenciements.

CNE et CPE sont dans un même bateau, les deux doivent tomber à l’eau !

* Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo, étude sur l’impact du CNE sur le chômage, l’emploi et le bien-être.

Emploi des seniors :

travaillez, prenez de la peine !

Le Premier ministre s’apprête à annoncer une majoration de la surcote dont bénéficient les salariés du secteur privé qui partent à la retraite au-delà de 60 ans et ont acquis les trimestres nécessaires pour bénéficier du taux plein (aujourd’hui majoration de la retraite de base de 3 % par année supplémentaire travaillée). Dans un contexte d’accroissement de la durée des études, de la précarité, des temps partiels subis et d’augmentation du nombre de carrières incomplètes avec l’allongement de la durée de cotisation, les salariés peuvent considérer que la majoration de la surcote est une mesure provocatrice pour la très grande majorité d’entre eux qui vont subir une baisse de leur taux de remplacement.

Et au moment où le gouvernement dit vouloir combattre le chômage des jeunes, maintenir les salariés en activité au-delà de l’âge de la retraite et alors que les emplois ne sont pas là, est une autre provocation.

Solidarité de 7 à 77 ans

Réunies le 13 février, les Unions confédérales de retraités FO, CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC et la FGR-FP (dont la FSU est membre) réaffirment leur attachement à la solidarité

intergénérationnelle. Elles expriment leur soutien aux jeunes ainsi que leur opposition au CPE.

Elles appellent les retraités à s’engager dans toutes les initiatives de la journée nationale de mobilisation des jeunes et des salariés le 7 mars.

Rapport Proglio : ça gratte au patronat !

Curieux : il faut attendre la fin de la discussion parlementaire sur le CPE pour voir paraître les conclusions du rapport Proglio sur l’insertion des jeunes sortis de l’enseignement supérieur.

Le groupe de travail présidé par Henri Proglio, Président directeur général du groupe Veolia Environnement appelle les entreprises à faire du CDI la « forme normale d’embauche ». Extrait :

« les entreprises, pour leur part, doivent prendre conscience de leur rôle primordial dans le processus de professionnalisation des jeunes.

Cela passe par une volonté de nouer avec les jeunes que l’on recrute un engagement durable, notamment en revalorisant le contrat à durée indéterminée comme forme normale

d’embauche. La confiance réciproque entre un jeune et l’entreprise qui le recrute est une condition préalable à la construction des compétences et à la réussite professionnelle ».

D’où la troisième proposition du rapport :

« Favoriser l’engagement durable des jeunes diplômés en supprimant les cotisations UNEDIC lors d’une embauche à durée indéterminée. Cette suppression serait totale la première année et dégressive les deux années suivantes. » Bref, le document propose bien rigoureusement l’inverse du CPE et on comprend que son caractère embarrassant ait pu conduire à retarder sa remise officielle.

A

près celle en janvier des étudiants en STAPS contre la diminution des postes au concours, la mobilisation des jeunes pour le retrait du Contrat de Première Embauche ne s’est pas démentie en ce mois de février.

Ils représentaient déjà la moitié des 16 000 mani- festants de Toulouse le 7 février. Depuis, malgré un calendrier défavorable (examens, vacances sco- laires) la ville rose a continué de connaître de fortes mobilisations avec pratiquement deux manifestations par semaine : 2 000 manifestants à Toulouse le 9, pratiquement autant le 14 (et 300 lycéens à Castres, 200 étudiants à Tarbes), encore 1 500 le 16, veille du départ en vacances.

Hier, 23 février, malgré l’absence des lycéens, en vacances, ils étaient à nouveau plus de 1 000 à défiler derrière une banderole « Qui sème la colère, récolte la tempête ». En fin de cortège, de nom- breux personnels des universités, en grève eux aussi, apportaient leur soutien.

En même temps, après l’université de Rangueil (Sciences), c’est celle du Mirail (Lettres) qui a voté le blocage et la grève le 14 février à l’issue d’une AG de 1 500 personnes.

« L’objectif est que les différentes universités puis- sent se relayer pour maintenir la pression jusqu’au 7 mars où jeunes et salariés devront tous être au ren- dez-vous » affirme Florent, militant de l’UNEF au Mirail.

En effet, comme le souligne la FSU dans son com- muniqué du 22 février « ... la réussite des manifes- tations du 7 mars est un enjeu central pour l’en- semble des salariés et des jeunes ».Tout doit être fait pour que son souhait d’un appel unitaire à la grève devienne réalité.

Jean-Louis Viguier S3 Toulouse

Entretien avec Pablo Seban, étudiant toulousain en lutte

Peux-tu te présenter ?

Je suis étudiant à l’Université Paul-Sabatier. C’est la fac de sciences de Toulouse (Rangueil).

Depuis le début du mouvement, on s’organise à la base, en coordination de lutte, avec décisions en AG. Je n’ai donc pas de « responsabilités ». Mais je suis le référent de la commission

communication, je participe en particulier aux liens avec les médias.

Alors, que se passe-t-il à Toulouse ?

Après que les STAPS aient commencé la lutte mi-janvier, Toulouse-Rangueil a été la première université a se mettre en lutte contre les mesures de casse de code du travail du gouvernement, CPE en tête. Dès le 7 février on bloquait l’université. On a ensuite été rejoints par les deux autres universités toulousaines, dont le Mirail qui a réuni près de 1 500 personnes en AG. On a été un peu la mèche, le feu a ensuite pris dans beaucoup d’universités, Rennes en particulier, où les AG ont réuni 4 000 personnes.

Quelles formes a pris le mouvement ?

Un collectif unitaire d’organisations de jeunesse (réunissant syndicats, orgas politiques, orgas lycéennes) a lancé localement un appel à la mobilisation. Très rapidement, cet appel se transformait en collectifs sur les facs puis en assemblées générales de mobilisations. En même temps, la Coordination des Lycées Toulousains (CLT) se réunissait, relayant également l’appel à la manifestation fonction publique du 2 et à celle du 7 février contre le CPE qui a réuni 15 000 personnes, dont une moitié de jeunes. Aujourd’hui, on a deux facs bloquées, avec des comités de lutte ouverts à tous, des lycéens mobilisés, et jeudi une première assemblée générale de travailleurs précaires contre le CPE et la précarité.

Quel est l’argument essentiel anti-CPE qui motive les étudiants en lutte ?

On est une génération qui a subi attaques sur attaques : casse de l’Éducation nationale (postes au CAPES, loi Fillon...), précarisation de l’emploi et de notre avenir, répression policière, etc.

Le CPE, avec sa possibilité de licenciement sans motif, est pour nous la goutte d’eau...

Les petites vacances ne sont-elles pas un handicap pour le mouvement ?

C’est évidemment un handicap, mais pas insurmontable. Surtout, face à de Villepin qui passe en force, on doit maintenir la pression, et sans attendre le 7 mars. Le gouvernement, lui, n’attend pas.

Comment envisagez-vous la suite de l’action ? le 7 mars ?

Justement, au-delà des mouvements de grève sur les facs, nous appelons à une journée forte le 28 février, avec en ligne de mire le 7 mars. Seuls, les étudiants n’ont pas la force de faire échec au gouvernement, c’est tous ensemble qu’on l’aura !

On appelle donc l’ensemble des salariés, du public ou du privé, à nous rejoindre dès le 7 mars pour faire de cette journée une réussite nationale. Elle peut être le point d’appui vers une grève interprofessionnelle reconductible, seule à même de faire échec aux mesures réactionnaires du gouvernement.

Propos recueillis par Serge Chatelain le 27 février

AIX MARSEILLE - Appel du S3 à la grève, Bouches-du-Rhône : appel de la SD-FSU à la grève ;Marseille,manifestation, 10 h,Vieux-Port – Vaucluse,14 h au rond-point de la gare centre à Avignon à l’appel de la FSU, CGT, CFDT, FO, UNSA, UNL, UNEF AMIENS - Château-Thierry, 14 h 30 devant la Poste – Laon, 14 h 30 devant le lycée Paul-Claudel – Soissons,15 h, place de la Répu- blique –St-Quentin, 15 h, place du Huit-Octobre – Creil,place Carnot, 10 h ; Compiègne,10 h, cours Guynemer ;Beauvais, place du Jeu-de-Paume, 15 h – Amiens,17 h 30 (mais l’horaire pouvant évoluer, lire attentivement « Conver- gences/80 ») devant la Maison de la Culture BESANÇON - Besançon, mani- festation fixée à 14 h, place Battant suivie d’une AG interprofessionnelle Salle David BORDEAUX - Gironde, appel intersyndical à la grève ;Bordeaux, 11 h, place de la République ; Pyrénées-Atlantiques, appel à la grève de la SD- FSU ;Agen,15 h, Place de la Préfecture et manifestation en ville ; fin d’après- midi revendicative et festive Place de la Préfecture (après 17 h)CLERMONT- FERRAND - Clermont-Ferrand, manifestation à 15 h, Avenue de la République

DIJON - Saône-et-Loire, appel à la grève FSU, UNEF, UNL, CFDT, CGT, FO, CFTC, UNSA, Solidaires – Chalons-sur-Saône,15 h, Maison des Syndicats – Nevers, CGT-CFDT-FO-CFTC-CFE/CGC-UNSA-FSU-UNL, 16 h 30, place Carnot – Auxerre, UNEF, UNL, CFDT, CGT, CGT-FO, CFTC, FSU, UNSA, 15 h (Place de l’Arquebuse) –

GRENOBLE, appel à la grève des SD-FSU, Ardèche, Drôme, Isère et Savoie et Haute-Savoie ;Grenoble,gare de Grenoble, 10 h – Privas,11 h, devant la préfectureLA RÉUNION, appel à la grève de la SD-FSU ; rassemblement devant la préfecture à 10 hLILLE, appel à la grève du S3 – Lille,15 h, porte de Paris – Valenciennes,10 h 30, devant la sous-préfec-

ture – Dunkerque,14 h, place Jean-Bart – Calais,9 h, place de la Mairie – Boulogne,9 h 30, Bourse du Travail – Arras,14 h 30, place de la Gare LYON, appel à la grève du S3 ;Bourg-en-Bresse,FSU, UNSA educ et FERC-CGT, 14 h 30 au champ de foire – Saint-Etienne, 10 h, place de la Liberté – Roanne,10 h 30, lycée J.-Ferry

MONTPELLIER - Aude, grève FERC-CGT, CFDT, FSU, UNSA ;Narbonne,10 h devant la Médiathèque ; et Carcassonne,14 h au square André-Chénier – Gard, grève CGT, CFDT, FO, UNSA, CFTC, SOLIDAIRES, FSU ; Nîmes,15 h, Maison Carrée – Montpellier,14 h 30, Peyrou – Perpignan,14 h, Place de Catalogne à l’appel de la CFDT, CGT, FSU, FO, UNSA, UNEF ; 8 mars : collège Jean-Moulin, rassemblement IA à 16 h 30 NANCY- METZ - Meurthe-et-Moselle, appel à la grève SD-FSU ; Nancy,14 h 30, place Stanislas – Épinal, 14 h devant la

préfecture NANTESNantes,10 h 30, place du Commerce – Saint-Nazaire, 10 h 30, place de la Gare – Châteaubriant,10 h 30, devant le Théâtre de Verre – Maine-et-Loire, appel à la grève SNES, SNUIPP Solidaires, CGT Educ FO ; Angers,14h30,place Leclerc – Cholet,place Travot – Saumur,place de la Mairie – Le Mans,9h30 place des Jacobins, départ manif 10h15 – La Roche-sur-Yon, devant la préfecture 12 h pique-nique, 14 h manif NICE - Nice,14 h devant la gare SNCF – Toulon,10 h, place de la liberté – Draguignan,10 h 30, devant la sous-préfecture ORLÉANS-TOURS - Eure-et-Loir, appel intersyndical à la grève, Cher appel à la grève de la FSU ;Chartres,manifestation Départe- mentale unitaire, 14 h 30, place des Halles ; les sections locales de la CGT et de la FSU appellent à une manifestation locale à Châteaudunle matin à 10 h – Tours,15 h, place de la Liberté ; Loiret, appel FSU à la grève partout où c’est possible ;Orléans,10 h 30 Parvis de la Cathédrale – Montargis,10 h 30, place du Pâtis (face aux Impôts) – Gien, 10 h 30, place Jean-Jaurès – Pithiviers, 10 h 30, devant la Sous-Préfecture – Bourges, 10 h 45, place Séraucourt – Vierzon, 10 h 30, forum République – Saint-Amand,11 h 45, place Carrée

POITIERS - Poitiers,14 h 30, stade Rébeilleau – Angoulême,10 h, place de la Gare – Niort,11 h, place de la Brêche – La Rochelle,11 h, à l’aquarium – Saintes,11 h, palais de justice RENNES - Finistère, appel à la grève SNES, SNUIPP, SNESUB, SDEN-CGT, Solidaire, UNEF, SUD étudiant – Rennes,11 h, place de la Gare – Brest,10 h 30, place de la Liberté – Morlaix,10 h 30, place de la Mairie – Quimper, 10 h 30, place de la Résistance – Quimperlé, 10 h 30, salle Coat-Ker – Lorient,10 h, maison des Syndicats – Pontivy,10 h, La Plaine – Vannes,10 h, La Rabine STRASBOURG - Strasbourg, 14 h 30, Place Kléber – Colmar,11 h devant la préfecture – Mulhouse,15 h place de la réunion TOULOUSE - Appel du S3 à la grèveRodez,16 h 30, place du Foirail ; Haute-Garonne, appel à la grève de la SD-FSU ; Toulouse,14 h 30, place Arnaud-Bernard – Hautes- Pyrénées, appel à la grève FSU, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, UNSA ;Tarbes, 10 h, Bourse du Travail – Albi,15h place du Vigan – Tarn-et-Garonne, appel à la grève de la SD-FSU – Montauban,12 h, rassemblement devant la préfecture et pique-nique, 14 h manif – Pamiers, 10 h devant la mairie ; Lot, appel à la grève de la SD-FSU – Cahors, 14 h place de Gaulle – Figeac,15 h, parking lycée Champollion ;Auch,10 h 30, devant siège du MEDEF (stade Moulias) – Castres,10 h, devant sous- préfecture PARIS-CRÉTEIL-VERSAILLES -Paris,14 h30, République.

LES RENDEZ-VOUS DU 7 MARS (1

RE

LISTE)

©Daniel Maunoury

PREMIÈRE LISTE DES S3 APPELANT À LA GRÈVE : AIX MARSEILLE, CRÉTEIL, GRENOBLE, LYON, NANTES, LILLE, POITIERS ET TOULOUSE

(5)

BREF

Émotion après la mort du jeune Ilan Halimi

La Fédération Syndicale Unitaire est profondément émue après la mort du jeune Ilan Halimi dans des conditions

particulièrement effroyables. Elle tient à exprimer à sa famille et à ses proches tout son soutien.

La FSU souhaite que l’enquête aboutisse au plus vite et que toute la lumière soit faite. Le fait que, en l’état actuel des informations publiques, la motivation antisémite ait pu jouer un rôle dans un tel déchaînement de violence conduit notre organisation à réaffirmer sa condamnation de toutes les discriminations, du racisme, de l’antisémitisme.

La FSU rappelle son opposition aux projets ministériels actuels (lois sécurité,

immigration).

La FSU dénonce toute tentative

d’instrumentalisation d’un évènement aussi terrible. Elle rappelle qu’en aucun cas la nécessité absolue de lutter contre l’antisémitisme ne saurait conduire à cautionner quelque forme de racisme ou de xénophobie que ce soit. Elle met en garde contre tous propos ou actions qui prennent le risque d’aggraver les tensions.

C’est dans ces conditions que la FSU, dans la ligne de son engagement constant contre toutes les discriminations, était présente avec une délégation à la manifestation dimanche 26 février. Elle appelle à la vigilance et continuera à mobiliser contre le racisme et l’antisémitisme, notamment le 21 mars et lors de la semaine d’éducation contre le racisme.

La semaine d’éducation contre le racisme

Pilotée par le CIDEN (Civisme et Démocratie) et la Ligue de l’Enseignement, et organisée par un collectif d’associations qui, à l’occasion du 21 mars, journée internationale pour l’élimination et la discrimination raciale, se mobilise autour d’événements de sensibilisation à la lutte contre le racisme et toutes les discriminations.

Infos : www.ciden.org

Un matériel est disponible à la FSU (affiches, dépliants, numéro spécial des Clefs de l’actualité junior).

Gil Robles, commissaire européen aux Droits de l’Homme

condamne la France

Dans un rapport, le Conseil de l’Europe dénonce la situation des détenus dans les prisons françaises, l’action des forces de l’ordre et la situation des étrangers.

Gil Robles critique notamment « l’ambiguïté juridique » des zones d’attente où il s’étonne de trouver des enfants. Il signale qu’« une suspicion généralisée » envers les mineurs scolarisés engendre « des pratiques inacceptables » et

« qu’il est urgent de légiférer pour défendre leurs droits ». Il invite enfin les autorités « à un traitement digne » de ces jeunes.

AU CŒUR

DE NOS PRÉOCCUPATIONS

ÉDUCATION

ÉCHOS DES DÉPARTEMENTS

Depuis plusieurs semaines, dans de nombreux départements, la mobilisation s’organise contre l’insuffisance des moyens affectés aux établisse- ments, contre le dynamitage des ZEP ou contre le dispositif de remplacement de Robien. En voici une première liste, non exhaustive.

Isère :le 7 mars après la manifestation, la FSU appelle à une assemblée générale de tous les éta- blissements et à une rencontre avec la presse durant laquelle les établissements en ZEP témoi- gneront de leur situation.

Loire :après le rassemblement du 8 février dernier contre les conditions de préparation de la rentrée 2006, nouvelle manifestation devant l’IA à St-Etienne le 25 mars à 10 heures.

Hautes-Pyrénées :action « DGH et carte scolaire»

le mercredi 15 mars à partir de 17 h 30, à l’appel de l’intersyndicale départementale FSU, CGT Educ, SGEN-CFDT, UNSA Éducation + FCPE 65, avec Ras- semblement à Tarbes et manifestation jusqu’à l’Inspection d’académie. Une pétition commune intitulée « Maintenant, ça suffit ! » continue de cir- culer. Environ 400 signatures récoltées en un après- midi et déjà remises à l’IA.

Seine-Saint-Denis :nouvelle nuit d’occupation la semaine de la rentrée dans 14 établissements dont 4 collèges classés « ambition réussite ».

C’est à chaque fois l’occasion de rencontrer et débattre avec les collègues des autres établis- sements (primaire et secondaire) de la ville, les parents, les élus... sous l’œil des médias très inté- ressés. De nouvelles AG de ville

sont prévues dans les jours qui viennent. Lundi 27 février le SNES réunit tous les collèges

« ambition réussite », mardi 28 assemblée générale ouverte à tous les établissements de la RP, à Paris, sans doute suivie d’une nouvelle nuit d’occupa- tions.

Somme :devant les effets dévastateurs des attri- butions de DGH, de nombreux établissements ont

entrepris des actions. À Gamaches engagement individuel à refuser plus d’une heure supplémen- taire. À Corbie et à l’Amiral, audience auprès de l’IA. La presse, les élus, les fédérations de parents d’élèves ont été saisis dans de nombreux collèges et lycées. À Airaines et au lycée de l’Authie à Doul- lens, une grève se profile à la rentrée... Certaines de ces initiatives commencent à payer (transformation d’HSA en Heures postes). Le SNES réunit tous les établissements touchés le mercredi 1ermars.

Yonne :la création dans l’Yonne et la Nièvre du

« Collectif des lycées ruraux », face aux décisions de fermetures de formations dans de nombreux lycées, le soutien sans faille de la population, l’engage- ment des collègues pour défendre les formations de proximité, ont produit leurs premiers résultats.

La filière STG restera au lycée de Toucy, celui de Tonnerre gardera son BTS ATI, les formations du LP de Migennes ne seront pas écrêtées...

Toutes les réunions, toutes les discussions, toutes les études montrent que, pour les enseignants, ce qui fait l’essentiel de leurs préoccupations, ce sont les questions directement liées à l’exercice de leur métier et, tout particulièrement, les difficultés qu’ils rencontrent à faire réussir leurs élèves.Ce sont précisément ces questions que le SNES met au centre de son action de tous les jours, comme des temps forts qu’ont été les grèves auxquelles il a appelé le 4 octobre, le 24 novembre et le 2 février.

Cette action opiniâtre a permis de marquer quelques points (dernière US)en contraignant le ministre de l’Éducation à une certaine prudence sur les remplacements ou sur les ZEP.

Pour autant, notre vigilance reste entière.Tous les moyens de la mise en œuvre du décret remplacement se mettent insidieusement en place. Quant aux ZEP, si le ministre a dû reporter à l’après 2007 le plein effet de son plan de liquidation, le dispositif dit « Ambition réussite » est maintenu dans tous ses aspects les plus négatifs : déréglementation

pour les élèves comme pour les personnels, objectifs au rabais, ghettoïsation renforcée. Ce que confirme encore un nouveau projet de note de service (cf. le site du SNES). Les Assises de l’Éducation prioritaire seront l’occasion pour tous les établissements « difficiles » de venir dire ensemble le 8 mars au ministre leur refus de sa réforme et à l’opinion publique ce que sont les propositions des syndicats de la FSU.

Bien d’autres sujets nous mobilisent. À commencer par la préparation de la prochaine rentrée avec ses 4 500 nouvelles suppressions de postes dont les conséquences concrètes suscitent de nombreux conflits locaux. Sur un plan plus général, ce sont aussi bien sûr la remise en cause de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans, le non-remplacement d’un départ en retraite sur deux, le développement de la précarité, la remise en cause de nos carrières et de nos statuts.Plus que jamais s’impose l’idée de rassembler tous ceux qui veulent une autre école dans une manifestation nationale à Paris.

D

écidément, Gilles de Robien croit beaucoup en la vertu du verbe et pratique volontiers le dis- cours incantatoire.

Faute de pouvoir imposer largement son disposi- tif du remplacement de courte durée, il revient sans cesse sur le nombre de protocoles, 80 % hier, 86 % annoncés triomphalement le 22 février devant la Convention Éducation UMP.

Bien sûr, il se garde de préciser les conditions d’éla- boration de ces protocoles, rédigés pour leur grande majorité par les seuls chefs d’établisse- ment. Si ces derniers évitent pour l’instant le recours à la coercition, en raison principalement des actions menées par les personnels et de la campagne d’explication menée par le SNES (cf.

L’US), ils hésitent aussi par peur de ne pouvoir rétribuer les enseignants engagés dans le dispositif.

Les exemples qui remontent des établissements

font état d’un très faible volume d’heures à taux majoré (ex. : sur 77 h attribuées, 20 % soit 15 h dans l’Académie de Lille pour le 2etrimestre, 8 h environ pour les collèges dans l’académie de Cré- teil au 1ertrimestre).

De fait, l’objectif du gouvernement d’imposer l’auto-remplacement consiste à pressurer les TZR en limitant les coûts puisque seuls sont rémuné- rées à taux spécifique les heures effectuées dans le même créneau horaire que celui du collègue absent.

Au-delà des critiques de fond que suscite le dis- positif imposé, tant pour la qualité de nos mis- sions que le respect de nos statuts, l’argument de vente du ministre sur la rémunération se révèle fal- lacieux.

Nous avons toutes les raisons d’exiger l’abrogation du décret.

L

e nombre des EP3 n’est toujours pas connu : ce sont les recteurs qui annonceront eux-mêmes la mauvaise nouvelle aux établissements concer- nés après la rentrée 2006.

Contrairement aux affirmations ministérielles, bon nombre de collèges classés voient baisser leur H/E prévisionnel, y compris des EP1 contraints de

« rendre » des postes avant de recevoir des « super- profs » qui ne seront mis que très partiellement devant élèves !

Partout le ministre claironne que les élèves des EP1 auront droit à tous les enseignements du col- lège... et pourtant tous les documents focalisent sur l’acquisition du seul socle commun, voire le seul

« savoir lire et compter ».

Tout en affichant une feinte détermination à appor- ter une aide conséquente et ciblée aux élèves les plus défavorisés socialement, le ministère veut avancer rapidement dans la voie de l’abandon et

du renoncement pour les élèves de milieux popu- laires, cantonnés à des savoirs scolaires peu exi- geants... pour sans doute entrer nombreux en apprentissage junior dès 14 ans.

Les Assises nationales ZEP que le SNES organise le 8 mars à Paris avec d’autres syndicats de la FSU doi-

vent être l’occasion de dénoncer ces choix minis- tériels et de sauver la politique d’éducation prio- ritaire en exigeant une véritable relance, sans redé- ploiement des moyens ni déréglementation pour les élèves comme pour les personnels.

MERCREDI 8 MARS 2006 ASSISES NATIONALES ZEP

Mercredi 8 mars de 9 h 30 à 17 heures au CEDIAS 5, rue Las-Cases, Paris 7e(M° Solférino)

Participants : 1 à 2 délégués par établissement ZEP ou REP, si possible mandatés.

Pour les modalités pratiques d’autorisation d’absence et les frais de déplacement, s’adresser au S2 ou S3.

Déroulé de la journée : débats

le matin (réalités de l’exercice en ZEP, analyses de la réforme ministérielle, nos propositions alternatives...) ; rassemblement (ou manifestation) l’après-midi rendez-vous à Sèvres-Babylone à 15 heures pour soutenir les revendications que nous irons

porter au Ministère.

Pour s’inscrire : écrire à SNES - collèges – 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13 ou college@snes.edu.

Sans attendre le 8, faire remonter le questionnaire (cf. L’US n° 632).

Face aux premières mobilisations, le ministre s’efforce de « communiquer » en dissimulant la plupart des aspects dévastateurs de sa fausse relance des ZEP.

©Daniel Maunoury ©Thierry Nectoux

REMPLACEMENT : LES FAITS

PRIORITAIRE

EDUCATION

ZONE

POUR EN SAVOIR PLUS www.snes.edu

www.creteil.

snes.edu/

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