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Enseignement supérieur

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Academic year: 2022

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www.cfcim.org 58e année Numéro 1029

15 octobre - 15 novembre 2020

Dispensé de timbrage autorisation n° 956

Najib Akesbi, invité des rendez-vous é conomiques

Appel à candidature pour le programme

Table ronde ESA- Entreprises

Exportations vers le Maroc Importations depuis le Maroc ECHANGES COMMERCIAUX BILATÉRAUX DE PRODUITS AGRICOLES, SYLVICOLES, DE LA PÊCHE ET DE L’AQUACULTURE (EN M EUR)

900 800 700 600 500 400 300 200 100 0

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

L’actualité vue par le Service économique de

autorisation n 956

Enseignement supérieur

L’INVITÉ DE CONJONCTURE MIHOUB MEZOUAGHI

Le double pari de l’excellence et de

l’égalité des chances

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Jean-Pascal DARRIET Président

Editorial

Conjoncture est édité par la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc 15, avenue Mers Sultan 20 130 Casablanca. Tél. LG : 05 22 20 90 90. Fax : 05 22 20 01 30. E-mail : conjoncture@cfcim.org. Site Web : www.cfcim.org

Directeur de la publication Jean-Pascal Darriet Rédacteur en chef Philippe Cros Président du Comité de rédaction Serge Mak Secrétaire de rédaction Nadia Kabbaj Ont collaboré à ce numéro Cécile Humbert-Bouvier, Laurence Jacquot, Société de Bourse M.S.IN, Sofya Benchekroun, Rémy Pigaglio, Maître Yasmine Essakalli, les administrateurs et collaborateurs de la CFCIM Crédits photos CFCIM, Shutterstock, Fotolia, Ambassade de France, DR Conception graphique Sophie Goldryng Mise en page Mohamed Afandi Impression Direct Print (Procédé CTP)

ISSN : 28 510 164 Numéro tiré à 7 000 exemplaires.

PUBLICITÉS Mariam Bakkali Tél. : 05 22 93 11 95 - 05 22 93 81 28 GSM : 06 61 71 10 80 mariam.bakkali@menara.ma Nadia Kaïs Tél. : 05 22 23 66 61 GSM : 06 69 61 69 01 kais.communication@gmail.com

Enseignement supérieur

Le double pari de l’excellence et de l’égalité des chances

Faire émerger et développer tous les talents

En quelques années, l’enseignement supérieur au Maroc a fait un bond spectaculaire. Le Royaume compte désormais de nombreux d’établissements renommés. Il a su ainsi s’adapter à l’arrivée massive des bacheliers en leur proposant une off re couvrant un large éventail de disciplines académiques, notamment dans des secteurs de pointe tels que l’ingénierie ou la santé. Dans un contexte où la technologie évolue à vitesse grand V, l’enseignement supérieur est incontestablement devenu un enjeu-clé pour la compétitivité du pays.

Toutefois, tout en ayant relevé le défi d’accueillir un nombre croissant d’étudiants, l’enseignement supérieur doit aujourd’hui faire face à de nombreux challenges. Le principal est d’off rir un enseignement de qualité au plus grand nombre. Pour ce faire, le système doit permettre une juste répartition des moyens pour l’ensemble des fi lières et faciliter l’accès aux études notamment des étudiants issus de milieux modestes. Il s’agit d’une importante réforme sur laquelle travaillent actuellement l’État et les Ministères de tutelle.

L’autre défi consiste bien entendu à anticiper et à mettre en oeuvre les modalités de la rentrée étudiante dans le contexte actuel de crise sanitaire. Durant le confi nement, la plupart des écoles et universités ont dû identifi er et déployer en urgence des solutions pour maintenir le lien avec leurs étudiants et continuer à les accompagner pendant leur cursus.

Ce fut notamment le cas de l’École Supérieure des Aff aires (ESA) de Casablanca dont l’équipe pédagogique s’était fortement mobilisée durant toute cette période. Aujourd’hui, l’école a pu démarrer et accueillera ses étudiants dès le 12 octobre prochain.

Pour rappel, cette rentrée est marquée par plusieurs nouveautés : la reconnaissance du diplôme de l’ESA par l’État marocain, le lancement de nouvelles licences professionnelles (niveau bac + 3) proposées en partenariat avec l’Université Gustave Eiff el, l’engagement de plusieurs entreprises et partenaires à soutenir fi nancièrement des étudiants engagés et en diffi cultés sociale, sans oublier un programme exclusif de mentoring au profi t de chaque étudiant. Les cours seront dispensés en présentiel dans le strict respect des règles sanitaires ou en distanciel si l’évolution de l’épidémie l’impose.

L’éducation et l’employabilité des jeunes constituent également l’un des principaux axes d’intervention de

l’Agence Française de Développement (AFD) au Maroc. Son Directeur, Mihoub Mezouaghi est notre invité ce

mois-ci. Il partage avec nous son regard sur la situation économique actuelle, ainsi que ses perspectives pour

les mois à venir.

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33

Économie Médiation

Juridique

Experts

RH

Sommaire

Regards d’experts

34 Médiation La médiation : une opportunité dans le monde du travail

Actus CFCIM

36 Najib Akesbi, invité des rendez-vous é conomiques de la CFCIM 38 Ré union d’information sur la straté gie d’entreprise post- confinement

39 Ré union d’information sur le thè me de la flexibilité de l’emploi au Maroc

40 Le Kluster CFCIM lance un nouvel appel à candidature pour le programme Innov Idea de la CCG

42 Table ronde ESA-Entreprises

On en parle aussi...

46 L’association du mois :Tizi N’Oucheg pour le Développement

8 18

ZOOM

Enseignement supérieur

Le double pari de l’excellence et de l’égalité des chances

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20 Une rentrée universitaire bousculée par le Covid-19 22 Un système à plusieurs vitesses

26 Interview de Khadija Essafi, Présidente de l’Université Hassan Ier de Settat

28 Interview de Aziz Fassouane, Directeur de la Cité de l’innovation de l’Université Hassan Ier de Settat

30 Les écoles françaises au Maroc en plein développement 31 Interview de Jean-Pascal Darriet, Président de la CFCIM

Dossier spécial Covid-19

6 Situation é pidé miologique tendue et reprise é conomique entravé e 7 La MASciR lance la production d’un test PCR du Covid-19 8 Deux accords pour sé curiser l’approvisionnement en vaccins

Echos Maroc

10 Programme de « mise à niveau » du centre-ville de Casablanca 10 Les disparité s entre les ré gions se sont creusé es en 2018, selon le HCP 11 Inauguration d’un premier marché moderne à bestiaux à Sidi bennour 12 Mihoub Mezouaghi, invité de Conjoncture

14 Service é conomique de l’Ambassade de France 16 Indicateurs é conomiques et financiers

EchosInternational

18 Alstom signe le contrat d’achat de Bombardier

18 PSA et Total cré ent leur coentreprise qui doit devenir « l’airbus des batteries »

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Dossier spécial Covid-19

P

lus de six mois après l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, le Maroc continue de faire face à une situation épidémiologique tendue, à l’instar de ses voisins maghrébins et européens. Le 20 septembre, le Royaume a dépassé les 100 000 cas recensés de nouveau coronavirus.

Le nombre de nouvelles infections et décès, s’il est important, reste en revanche stable. Le 6 octobre dernier, le pays dénombrait 137 249 cas de Covid-19 et 2 410 décès.

De nombreuses restrictions sont maintenues pour freiner la propagation du virus. Les mesures instaurées début septembre dans la capitale économique Casablanca (interdiction d’entrer et de sortir de la ville, fermetures anticipées des marchés, restaurants et cafés, couvre-feu, enseignement à distance...) sont ainsi toujours en vigueur, à l’exception de l’enseignement à distance qui n’est plus imposé. La plus grande ville du pays concentre la majorité des nouvelles infections. Plusieurs villes ont fait l’objet du même type de restrictions : Khénifra, Youssoufi a, Jerada…

-6,3 % de croissance en 2020 selon BAM

Malgré ces restrictions, depuis le 6 septembre, il est désormais possible pour les étrangers non résidents de se rendre au Maroc à la seule condition de disposer d’une réservation d’hôtel ou d’une invitation d’une entreprise. Depuis fin septembre, le test sérologique négatif n’est plus réclamé. Seul un test PCR négatif de moins de 72 heures est demandé à l’arrivée dans le pays.

En toute logique, la persistance des restrictions dans le pays et le développement de l’épidémie dans le monde continuent à peser sur l’économie marocaine, malgré la reprise opérée à partir du mois de juin. Le 22 septembre, Bank Al-Maghrib a revu sa prévision de croissance et l’estime à -6,3 % pour 2020 alors qu’elle l’anticipait à -5,2 % en juin. La banque centrale mise sur une croissance de 4,7 % en 2021.

De son côté, le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun, a indiqué fi n septembre que le projet de Loi de Finances 2021 se basait sur

Situation épidémiologique tendue et reprise économique entravée

© shutterstock

De nombreuses restrictions restent en vigueur dans le but de freiner le

regain de l’épidémie de nouveau coronavirus au Maroc. Logiquement,

les prévisions de croissance ont été revues à la baisse. Pour le

Gouvernement, l’heure est à la préparation de la relance.

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une hypothèse de croissance de 4,8 % l’an prochain. Pour 2020, il l’estime à -5,8 %. Le projet prévoit une augmentation des dépenses de 33 milliards de dirhams, selon le Ministre relayé par l’agence MAP. 14,6 milliards de dirhams seront notamment consacrés aux projets annoncés en juillet lors du discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI (généralisation de la couverture sociale, plan de relance et réforme du secteur public) et 5 milliards de dirhams seront alloués à l’éducation et la santé.

Deux nouveaux contrats-programmes

À plus court terme, le Comité de Veille Économique a décidé de mettre en place de nouvelles mesures de soutien à l’économie au cours de sa réunion du 5 octobre dernier. Une variante du produit de garantie Damane Relance a été annoncée : Damane Relance Promotion immobilière. Deux contrats-programmes ont par ailleurs été conclus pour la relance du secteur de l’événementiel et des traiteurs et celui des parcs d’attraction et jeux. Jusqu’ici, seul un contrat-programme consacré au tourisme avait été signé en août.

En Europe, le regain d’intensité de l’épidémie s’est confi rmé ces dernières semaines, augmentant la pression sur les systèmes de santé. Le recours à un confi nement généralisé semble écarté et les autorités ont soumis les zones les plus touchées à des restrictions.

Ainsi, les déplacements dans la capitale espagnole Madrid sont strictement limités depuis début octobre.

En France, les deux plus grandes villes du pays, Paris et Marseille, se sont vu imposer des mesures sévères (fermeture des bars, fermeture anticipée des restaurants, limitation des rassemblements…). Du côté du Moyen-Orient, Israël est

devenu mi-septembre le premier pays à instaurer un deuxième confinement généralisé face à l’augmentation du nombre d’infections.

États-Unis et Brésil, pays les plus endeuillés

L’Amérique est néanmoins le continent où l’épidémie est la plus dévastatrice. Les États-Unis restent, de loin, le pays le plus touché par l’épidémie avec près de 7,5 millions d’infections et 211 000 décès. Le président Donald Trump ainsi qu’une grande partie de son entourage ont notamment été infectés, en plein milieu de la campagne électorale pour l’élection présidentielle prévue en novembre. Le Brésil est le deuxième pays le plus endeuillé de la planète, avec près de 150 000 morts.

Début septembre, l’Inde est devenue le deuxième pays le plus aff ecté, avec aujourd’hui 6,7 millions de cas et 104 000 décès. En Afrique, en revanche, l’épidémie semble ralentir. Fin septembre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indiquait que près d’une trentaine de pays africains avaient enregistré une baisse des nouveaux cas, contre une quinzaine qui ont connu une augmentation. Une analyse préliminaire de l’OMS a montré que 80 % des cas sur le continent seraient asymptomatiques. Selon la Dr Matshidiso Moeti, Directrice du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, « [à] partir de mars, les gouvernements ont rapidement mis en place des restrictions de mouvement et de rassemblement, ce qui a créé une opportunité de maintenir un faible nombre de cas et de renforcer les capacités de santé publique ». 4

Rémy Pigaglio

La MAScIR lance la production d’un test PCR du Covid-19

L

a fondation MAScIR a annoncé début septembre dernier que sa filiale, la startup Moldiag, lançait la production industrielle d’un test PCR de diagnostic du nouveau coronavirus, le SARS-CoV-2/Covid-19. Présenté par la fondation comme le premier test PCR marocain, celui-ci a été validé en mai par des laboratoires nationaux et étrangers, notamment celui des Forces Armées Royales, de la Gendarmerie Royale et de l’Institut Pasteur de Paris. Un essai de production industrielle a ensuite été eff ectué au mois de juin avec la production de 10 000 kits de diagnostic « qui ont été livrés aux autorités publiques », indique MAScIR.

« Avec le certificat d’enregistrement du produit, délivré par le Ministère de la Santé le 21 juillet 2020, MOLDIAG peut désormais produire et commercialiser son kit, avec une capacité de production de 1 million de tests de diagnostic par mois », détaille un communiqué de la fondation. Une première commande de 100 000 tests a d’ores et déjà été réalisée par le Ministère de la Santé. « Des discussions sont en cours avec de potentiels distributeurs locaux », annonce aussi la fondation, qui assure que le test est proposé à un prix « compétitif ».

Dans une interview au site d’informations Médias 24,

la Directrice générale Nawal Chraibi a précisé que le kit de diagnostic a nécessité un investissement de 20 millions de dirhams. 4

© shutterstock

(8)

Dossier spécial Covid-19

L

e 20 août dernier, le Gouvernement annonçait en grande pompe la signature d’un accord de coopération avec le laboratoire chinois Sinopharm.

Cet accord implique le laboratoire marocain Sothema et prévoit en particulier que le Maroc participe aux essais cliniques de phase 3 du vaccin développé par l’entreprise chinoise.

La phase 3 des essais cliniques est la dernière avant la production et la commercialisation du vaccin. Selon les informations de l’hebdomadaire TelQuel, ces essais cliniques ont été mis en œuvre au Maroc dès le mois de septembre. 600 volontaires issus des services de sécurité y participent. Parmi eux, 300 ont reçu le vaccin et 300 autres ont reçu un placebo.

Selon le Ministre des Affaires Étrangères Nasser Bourita, relayé dans un communiqué, la réalisation de tels essais cliniques est « une première sans précédent dans l’histoire du Maroc ». La convention signée le 20 août prévoirait aussi une coopération plus générale avec Sinopharm et, selon le Ministre, illustre « une volonté de transcender nos deux seuls pays, pour s’ouvrir au Sud et au Nord ». L’objectif serait ainsi de pouvoir assurer la distribution du vaccin dans le reste de l’Afrique. Le Ministre de la Santé Khalid Aït Taleb a en outre indiqué, selon l’agence MAP, que le Maroc pourrait produire le vaccin.

Près d’un mois après la signature de cet accord, le Maroc a signé le 18 septembre dernier un mémorandum d’entente pour l’acquisition de doses de vaccins contre le Covid-19 produits par la société russe R-Pharm sous licence du laboratoire britannico-suédois AstraZeneca. Ce dernier développe ce vaccin en collaboration avec l’université britannique Oxford.

Il a également atteint la phase 3 des essais cliniques.

Le Royaume semble donc ne pas vouloir mettre tous ses œufs dans le même panier, alors que la concurrence est rude pour pouvoir obtenir un vaccin en quantité suffisante dès qu’il sera prêt. Mi-septembre, l’ONG Oxfam montrait ainsi qu’un petit groupe de pays riches représentant 13 % de la population mondiale avait déjà précommandé la moitié des doses de cinq des vaccins contre le Covid-19 les plus avancés, c’est-à-dire en phase 3.

L’ONG indique le laboratoire américain Moderna a réservé l’intégralité de ses doses de vaccins aux pays riches. En revanche, la fi rme AstraZeneca avec laquelle le Maroc a signé un accord a promis de réserver 66 % des doses aux pays en développement.

Oxfam a appelé à « un vaccin qui soit accessible à tous-tes, gratuit et distribué de manière juste et adapté aux besoins ». 4

Le Maroc signe deux accords pour sécuriser son approvisionnement en vaccins contre le Covid-19

Le Maroc a signé, coup sur coup, deux accords dans le but notamment de sécuriser l’approvisionnement en vaccins contre le nouveau coronavirus, alors que la course aux vaccins fait rage entre les grands laboratoires de la planète.

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La douane assouplit les règles de régularisation en matière d’admission temporaire

La Maison de l’artisan s’allie à sept plate- formes de commerce électronique

L

’Administration des Douanes et Impôts indirects a publié le 9 septembre dernier une circulaire introduisant des

« assouplissements » pour la régularisation en matière d’admission temporaire. Elle constate dans ce document que la

« crise sanitaire induite par la pandémie de la Covid-19 a eu pour impact direct la chute de la demande des marchés extérieurs

pour les produits marocains et, notamment, ceux fabriqués à partir d’intrants importés sous l’un des régimes économiques en douanes (RED) ». Des exportateurs marocains ont donc été

« contraints de réduire ou d’arrêter leur production », ce qui a provoqué « une accumulation de stocks importants de produits finis, de matières premières, d’emballages et d’accessoires placés sous RED ». La Douane a ainsi mis en place une série d’assouplissements pour la régularisation des comptes souscrits sous les régimes économiques de l’admission temporaire pour perfectionnement actif, de l’entrepôt industriel franc, de l’admission temporaire et de l’entrepôt privé particulier. Pour une exportation hors délai, l’entreprise devra notamment payer une pénalité égale à 5 % des droits et taxes en cas de régularisation dans les six mois qui suivent la date d’échéance du compte et de 10 % au-delà des six mois, si les droits et taxes n’ont pas été consignés. Pour une mise à la consommation, l’opérateur doit s’acquitter d’une pénalité de 5 % des droits et taxes et de 50 % des intérêts de retard pour une régularisation dans les six mois. Au-delà de six mois, la pénalité passe à 10 %. Si le compte à décharger est en cours de validité, l’entreprise est dispensée du paiement des pénalités et devra verser 50 % des intérêts de retard. Ces assouplissements sont valables jusqu’au 31 décembre prochain. 4

L

a Maison de l’Artisan a signé le 3 septembre dernier une série de conventions avec des plateformes de commerce électronique dans le but d’encourager la présence des artisans marocains sur le web pour y commercialiser leurs produits. L’organisme, qui est chargé de promouvoir l’artisanat au Maroc et à l’étranger, a choisi de s’allier à Chic Intemporel, Jumia, Épicerie verte, MyTindy, Tribaliste, Anou et Goldin.

« Les artisans intéressés par cette initiative pourront intégrer la plateforme de leur choix et bénéficier de multiples services et avantages : outre la création gratuite de boutiques et de catalogues pour l’exposition de leurs produits, les artisans auront un support et une assistance dans le cadre de l’inclusion numérique et le lancement de leurs activités de vente en ligne ainsi que des actions de formation dans le domaine de l’appui à la commercialisation », indique un communiqué de la Maison de l’Artisan, qui dépend du Ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale. Des campagnes de communication seront également lancées pour promouvoir les produits des artisans concernés. 4

© shutterstock © shutterstock

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EchosMaroc

Casablanca Patrimoine annonce un

programme de « mise à niveau » du centre- ville de Casablanca

C

asablanca Patrimoine a annoncé début septembre dernier qu’un « programme prioritaire de mise à niveau du centre-ville » de Casablanca est « en cours de finalisation », selon un communiqué de la société de développement local (SDL) cité par la presse. Ce programme s’articule autour de quatre projets. Des circuits touristiques vont être mis en place pour mettre en valeur le patrimoine bâti et immatériel de la ville. 28 bâtiments, constitués en circuit, seront illuminés. Quatre premiers bâtiments seront concernés : le siège de la Wilaya de Casablanca-Settat (ancien hôtel de ville de Casablanca), le siège de la Commune de Casablanca, Dar Al Khadamat, et le Conservatoire de musique. Les façades des bâtiments du centre-ville seront ravalées, en commençant par celles qui jalonnent le futur circuit touristique. Enfin, Casablanca Patrimoine mettra à niveau quatre passages historiques du centre-ville : les passages Botbol, Glaoui, Sumica et Tazi. La SDL indique que d’autres actions devraient être lancées en 2021 : l’achèvement de l’aménagement intérieur de l’église du Sacré Cœur, la création du musée du sport et la numérisation de l’inventaire du patrimoine culturel immatériel.

En parallèle, un panorama sur les industries culturelles et créatives sera réalisé et des programmes de valorisation du patrimoine paysager et archéologique de la région Casablanca- Settat seront mis en place. 4

©DR

Les disparités entre les régions se sont creusées en 2018, selon le HCP

L

e Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié début septembre dernier les comptes régionaux de 2018.

Il y constate que « les disparités en termes de création de la richesse entre les régions se sont accentuées ». En eff et, le HCP

montre que « [l’] écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 60,4 milliards de dirhams en 2017 à 62,7 milliards en 2018 ». La région de Casablanca-Settat confirme sa place prépondérante dans l’économie nationale, en produisant 32,3 % de la richesse du pays, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (15,6 %) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,8 %). C’est cette dernière, en revanche, qui a connu le taux de croissance le plus important, à 7,6 %, suivie de Sous-Massa (6,8 %), Laâyoune-Saguia El Hamra (6,7 %), Guelmim-Oued Noun (4,3 %), L’Oriental (4,2 %), Casablanca-Settat (3,4 %) et Marrakech-Safi (3,2 %). Ces régions ont toutes connu un taux supérieur à la croissance nationale, de 3,1 % en 2018. Les autres régions ont affi ché un taux inférieur, dont le plus bas est celui de Rabat-Salé-Kénitra (0,7 %). Le HCP a par ailleurs indiqué que la dispersion du PIB par habitant est aussi en augmentation, l’écart absolu moyen passant de 12 680 dirhams en 2017 à 13 106 dirhams en 2018. Ce sont les régions de Dakhla-Oued Ed-Dahab (85 669 dirhams) et Casablanca-Settat (49 654 dirhams) qui affi chent les PIB par habitant les plus élevés, et Drâa-Tafi lalet le moins élevé (16 747 dirhams). 4

© DR

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Inauguration d’un premier marché moderne à bestiaux à Sidi Bennour

Eau : qui sont les plus gros consommateurs ?

L

e Ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts a annoncé le 15 septembre dernier l’inauguration d’un premier « marché moderne à bestiaux » à Sidi Bennour. Il est « le premier en son genre à l’échelle nationale qui offre un cadre structuré et des services adaptés aux activités de commercialisation du bétail », indique le Ministère dans un communiqué. Il a notamment été inauguré par le Ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch. D’une superficie de 5,8 hectares, il a nécessité un investissement de 18 600 000 dirhams. Il devrait pouvoir abriter 4 000 têtes de bovins, 2 000 têtes d’ovins, 400 équidés « et va bénéficier à près de 18 000 agriculteurs », toujours selon le communiqué. « Ce projet a pour principal objectif d’organiser les circuits de commercialisation, de limiter le nombre d’intermédiaires, de régulariser la disponibilité du bétail sur le marché, d’instaurer un système d’information sur les cours des prix des animaux et de garantir la qualité des produits animaux au consommateur. Il permettra de s’approvisionner depuis toute la région des Doukkala et de desservir les exploitations et les abattoirs régionaux et nationaux », indique le Ministère.

12 marchés à bestiaux doivent être construits, dans le cadre du contrat-programme de la filière viandes rouges, conclu entre l’État et la Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR). 4

A

lors que la pénurie est de plus en plus marquée à l’échelle de la planète, la ressource eau n’est, paradoxalement, pas prise en compte comme facteur de production dans les choix de développement économique au Maroc. Face à ce constat, une étude récemment publiée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) propose une modé lisation de la consommation en eau intersectorielle dans l’é conomie marocaine. L’auteure de l’étude, Ikram Samih, Doctorante en eau et changement climatique au sein de l’Université Hassan II, indique que « cette é tude illustre que la structure é conomique du pays est basé e sur des secteurs qui consomment les plus grandes quantité s d’eau, directement et indirectement. »

Si, sans surprise, ce sont les secteurs de l’agriculture, de la sylviculture et des services

connexes qui ont la plus importante utilisation directe de l’eau, d’autres secteurs induisent une forte consommation indirecte, en particulier l’industrie alimentaire et du tabac, le secteur du commerce et le secteur de l’hô tellerie et de la restauration.

Ainsi, selon l’auteure, « cette é tude affirme la valeur ajouté e d’une politique é conomique plus large qui prendrait en compte non seulement les critè res de production des agents

é conomiques mais aussi les paramètres environnementaux -l’effi cience de l’eau- et permettrait d’adopter une attitude plus prudente à l’é gard des secteurs, car leur soutien pourrait mettre en danger les ressources en eau du pays et pourrait mê me juguler l’activité productive marocaine. » Elle recommande en outre que la consommation totale d’eau soit prise en compte dans la planifi cation de l’é conomie productive du pays. 4

© Shutterstock

Commerce 1% Electricité et eau 1%

Hôtels et restaurants 1%

Autres secteurs 3%

Agriculture 87%

Bâtiment et travaux publics 2%

Administration publique/

Education/Santé 5%

Distribution de la consommation directe annuelle en eau par secteur

Source : Rapport « Modé lisation de la consommation en eau intersectorielle dans l’é conomie marocaine » - HCP

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L’invité de Conjoncture

Conjoncture :

Quel est votre regard sur la crise sanitaire et ses enjeux socio-économiques au Maroc et ailleurs ?

Mihoub Mezouaghi :

Sans

doute, faut-il rappeler de nouveau son caractère inédit et polymorphe. Si cette crise est bien entendu sanitaire, elle est devenue assez rapidement une crise économique et sociale de forte intensité. Ma conviction est qu’elle est, plus fondamentalement, une crise écologique révélant les limites d’un modèle de développement hérité des années 1980/1990, qui tend de manière non soutenable à accélérer le dérèglement climatique, épuiser les ressources naturelles et creuser les inégalités sociales.

Nous faisons ainsi face à une crise globale, profonde et probablement de longue durée.

Les enjeux pour le Maroc, comme pour les autres pays, sont de trois natures : protéger les populations de la pandémie, relancer l’activité économique pour amortir le choc social et, plus encore, engager des transformations structurelles de l’économie pour que cette relance soit durable.

Il est évident que tous les pays, ne disposant pas des mêmes ressources et n’opérant pas les mêmes choix stratégiques, ne montreront pas la même résilience, pas plus que la même aptitude à sortir de cette crise par le haut.

En outre, au cours des prochaines années, se dégageront les gagnants et les perdants de cette crise, préfigurant une recomposition de l’ordre mondial.

Les équilibres géostratégiques, pour le moins, seront sensibles à trois tendances lourdes : le temps des énergies fossiles est compté et la carte énergétique sera profondément redéfinie ; l’accélération de la numérisation des économies et des sociétés conduira à une polarisation technologique renforcée, une plus forte tertiarisation des économies et une fragmentation sociale plus prononcée (mais, en même temps, ouvrira

des fenêtres d’opportunité à de nouveaux entrants) ; et la mondialisation sera davantage régionalisée à travers la recherche d’une plus forte proximité géographique en faveur de chaînes de valeur ajoutée plus courtes.

Même s’il est difficile de faire des prévisions à l’heure actuelle, quelles sont, selon vous, les perspectives économiques pour le Maroc ?

Les dernières prévisions économiques des principales institutions marocaines tablent désormais sur une récession plus marquée en 2020, comprise entre 6 et 7 % du PIB, et une reprise économique moins vigoureuse de 4 % en 2021. Cela dépendra bien entendu de la vélocité de la reprise de la demande internationale et essentiellement de celle en provenance des pays européens, principaux partenaires économiques du Maroc.

Bien qu’attendu, un scénario en V est peu probable.

Cela doit donc conduire à élaborer une stratégie de relance de court et de moyen et long terme. Les relais de croissance à très court terme doivent sans doute mettre davantage l’accent sur la demande domestique, si l’on considère que la demande extérieure ne pourra se redresser avec vigueur qu’à un horizon de deux ou trois ans au minimum.

De ce point de vue, trois leviers me semblent importants : la relance des investissements publics à fort effet d’entraînement et à fort contenu d’emplois (notamment dans les services publics de base et le logement), la dynamisation de l’économie sociale et solidaire qui est susceptible de permettre d’améliorer la redistribution des revenus, notamment à destination des populations les plus précaires et, enfin, l’économie de la vie et du vivant représente un important gisement d’emplois dans des services de proximité non échangeables.

Mais les relais d’une croissance plus extravertie à moyen terme doivent bien entendu se préparer dès à présent.

À cet horizon, un levier sera particulièrement puissant : une plus forte décarbonation de l’économie marocaine

Mihoub Mezouaghi,

Directeur de l’AFD au Maroc.

« La décarbonation de l’économie du Maroc pourrait renforcer la

compétitivité de

son industrie »

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pourrait renforcer la compétitivité de l’industrie locale vis-à-vis du marché européen (et positionner le Maroc dans la carte régionale de la relocalisation industrielle).

Cela signifie qu’il faut continuer à promouvoir le développement des énergies propres, à poursuivre les efforts en matière d’efficacité énergétique (par exemple à travers un programme de rénovation thermique des bâtiments), à promouvoir un accès décentralisé à l’énergie et, plus globalement, à exploiter le potentiel élevé de l’économie verte en matière de création d’emplois.

Selon vous, comment peut-on soutenir les entreprises, notamment les PME, au cours de la phase de relance ? Parmi les mesures introduites par les autorités marocaines, une première phase a consisté à assurer un niveau suffisant de liquidités sur le marché bancaire et à maintenir l’accès des PME au crédit, notamment à travers des garanties. Ce dispositif a le mérite d’éviter une rupture de financement et de permettre aux entreprises de préserver leur outil de production.

Ceci dit, le problème des TPE et PME est aussi de nature structurelle.

Ainsi, la réponse à crise doit aussi permettre d’améliorer leur capitalisation pour relancer l’investissement privé, mais également de faciliter leur accès à la commande publique et de renforcer leur connexion avec les grands opérateurs privés et publics qui ont émergé au cours de ces deux dernières décennies. Enfin, une plus forte internationalisation des TPE/PME, à la fois sur les marchés européens et africains, est un facteur de transformation du tissu économique.

Plus récemment, l’annonce de mesures à fort effet de levier à moyen terme va, je crois, dans ce sens.

On peut penser notamment à ce qui sera peut-être une réforme clé : la transformation de la CCG en banque publique des entreprises. Dotée d’une plus large gamme d’outils de financement de long terme et d’accompagnement des TPE/PME, elle est susceptible de jouer un rôle de catalyse sur le marché financier local. L’annonce d’un fonds stratégique est également séduisante dès lors que cet outil contribuera à élever les ambitions industrielles du Maroc dans des secteurs d’activité émergents à plus forte valeur ajoutée.

Comment peut-on accompagner efficacement les entreprises dans le cadre des processus de transformation digitale et de décarbonation ?

En effet, je crois que nous l’avons souligné, les priorités pour une sortie par le haut de la crise semblent se redéfinir autour de la décarbonation et de la numérisation des économies, mais aussi autour du développement de l’économie sociale et solidaire pour accroître la résilience du Maroc face à des chocs exogènes amenés à être plus fréquents.

Pour chacune de ces trois priorités, les opportunités économiques seront potentiellement nombreuses pour les entreprises. Les deux premières supposent un effort d’investissement dans de nouvelles infrastructures (notamment pour accélérer la transition énergétique et le

déploiement de la 5G) et la promotion d’une convergence plus forte vers les standards environnementaux et technologiques des pays partenaires permettant de franchir les nouvelles barrières qui vont s’ériger à l’entrée de leur marché. La troisième repose sur une plus forte reconnexion des entreprises aux territoires et aux marchés locaux dans l’optique d’encourager une plus forte convergence socio-économique des régions.

Par exemple, la consolidation d’écosystèmes industriels et agricoles locaux dans les territoires peut améliorer la qualité des services aux entreprises et leur accès aux marchés locaux.

De quelle manière l’AFD a-t-elle fait face à la crise ? Quels sont aujourd’hui ses principaux axes d’intervention et ses projets au Maroc ?

L’AFD a tout d’abord fait face à la crise aux côtés de ses partenaires marocains en adaptant ses pratiques et son organisation pour assurer la continuité de son dialogue dans le suivi des projets en cours et la préparation de nouveaux projets. À aucun moment, ce dialogue ne s’est arrêté, fort d’une relation de confiance forgée par 30 ans de partenariat.

D’un point de vue plus opérationnel, dans un contexte de crise, l’AFD - comme toutes banques publiques de développement -est attendue dans un rôle contra- cyclique. Grâce à un portefeuille de projets dense et diversifié, nous avons accéléré nos décaissements en faveur à la fois du budget de l’État, du secteur bancaire ou d’opérateurs publics. Ceux-ci devraient atteindre entre 300 et 350 millions d’euros d’ici la fin de l’année, soit une hausse de près de 30 % par rapport à l’année dernière.

Nos priorités en termes de nouveaux engagements seront celles de nos partenaires marocains. D’ici la fin de cette année, nous présenterons à nos instances un important financement, aux côtés de l’Union européenne et de la Banque mondiale, en faveur de la nouvelle stratégie Generation Green qui apporte une réponse aux enjeux de relance économique et de revitalisation des territoires ruraux. Par ailleurs, nous consoliderons notre partenariat stratégique avec une institution financière publique de premier rang pour mettre en place une importante ligne de crédit en faveur des collectivités locales. Enfin, nous élèverons notre appui à la promotion de l’économie sociale et solidaire, à la fois à un niveau stratégique et opérationnel. En 2021, notre plan d’activité devrait mettre l’accent sur des investissements dans l’économie de la vie (appui à l’offre de santé et appui à la réforme de la protection sociale) et du vivant (appui à la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 » et à la préservation de la biodiversité) ainsi qu’en appui à une accélération de la transition écologique (efficacité énergétique dans le bâtiment, appui aux opérateurs des services de l’eau). Ces priorités seront également celles de notre filiale Proparco, dédiée au financement du secteur privé, et de notre opérateur d’assistance technique, Expertise France.4

Z Propos recueillis par Nadia Kabbaj

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EchosServiceEconomique

L’économie en mouvement

1 Md EUR

Un chiffre

en perspective

Sortie réussie pour le Trésor marocain sur les marchés fi nanciers internationaux

Mot de la Chef du Service

économique de l’Ambassade de France

Cécile HUMBERT- BOUVIER

Le Club des chefs d’entreprise France- Maroc est de retour ! Présidé côté marocain depuis sa création en 2006 par M. El Kettani, PDG d’Attijariwafa bank, ce club a connu un changement de gouvernance ces dernières semaines.

D’abord côté français car il est

désormais présidé par M. Ross McInnes, Président du conseil d’administration de Safran, assisté de 2 vice-présidents

(Mme Ana Giros, DGA du groupe Suez, et M. Jean-Philippe Puig, DG du groupe Avril). Mais aussi côté marocain puisque le président Kettani s’est entouré de 2 vice-présidents : Mme Ghita Lahlou, directrice de l’Ecole Centrale de

Casablanca, et M. Gilles Abensour, DG de Saint Gobain Maroc. Le Club est appuyé dans ses travaux par la CGEM et Medef international. La 1ère réunion du Club dans sa nouvelle gouvernance s’est tenue le 8 octobre au Maroc. Celle-ci a permis de rappeler le rôle de cette enceinte informelle qui contribuera à animer et à mettre du liant dans la relation entre les communautés d’affaires des deux pays en relais également des rencontres institutionnelles à haut niveau pour la déclinaison de notre partenariat économique. Il permettra également d’identifier les freins et opportunités d’investissement dans les deux pays dans une logique de « colocalisation » ou

« localisation économique soutenable » mutuellement bénéfique. Six commissions sectorielles paritaires (1 représentant de chaque pays) ont par ailleurs été créées afin de jouer un rôle d’impulsion et de suivi des initiatives du Club : elles portent sur les secteurs du digital, de la formation, de la santé, de l’agro-industrie, de la ville durable et des infrastructures et énergie verte. Nous souhaitons au Club des chefs d’entreprise France-Maroc de riches et enrichissants travaux au service de la relation bilatérale !

OMPI – la dernière Assemblée générale sous la présidence du Maroc

L’assemblée générale de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) s’est tenue à Genève du 21 au 25 septembre 2020, sous la présidence du Maroc. Si cet évènement a pu avoir lieu comme chaque année, c’est grâce à la persévérance de M. Omar Zniber – ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies – qui a permis la réunion des Etats membres malgré les circonstances sanitaires exceptionnelles.

Lors de son allocution d’ouverture, la délégation marocaine a rappelé son attachement au multilatéralisme, tout en souhaitant que l’OMPI réponde davantage aux besoins des pays en développement, afin que ceux-ci puissent tirer le meilleur parti des avantages qu’offre le système international de la propriété intellectuelle.

Pour rappel, l’OMPI gère de nombreux traités d’harmonisation qui mettent en place des

systèmes communs (en matière de brevets, de marques, de dessins & modèles…).

En ce qui concerne les projets à venir, le Maroc ambitionne d’achever les négociations sur la protection des ressources génétiques, ainsi que sur les savoirs et expressions culturelles traditionnels. Par ailleurs, la délégation a appelé l’OMPI à prendre en considération les impacts de l’intelligence artificielle.

Au niveau national, l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) élargit peu à peu ses services pour aller au-devant des innovateurs. De nombreuses démarches sont notamment accessibles en ligne pour favoriser un environnement propice à l’entrepreneuriat, à la créativité et à l’innovation.

heloise.risac@dgtresor.gouv.fr

La Chronique économique

E

n dépit de la récession éco- nomique mondiale, le Maroc s’est récemment illustré sur les marchés financiers inter- nationaux (MFI) en émettant 1 Md EUR d’obligations souveraines au taux moyen de 1,69 % pour une maturité moyenne de 7,5 ans. Plus précisément, le Royaume a emprunté deux tranches de 500 M EUR : l’une à maturité 5 ans au taux de 1,375 %, l’autre à maturité 10 ans assortie d’un coupon de 2,0 %. Si les conditions de financement sont légère- ment moins bonnes qu’en novembre 2019, où le Royaume avait levé 1 Md EUR à maturité 12 ans au taux de 1,5 %, il s’agit néanmoins, compte tenu du contexte, d’une excellente opération.

La confiance des investisseurs interna- tionaux envers la destination Maroc, qui a maintenu sa notation Investment Grade durant la crise, s’est d’autant plus matérialisée que le carnet d’ordres a dépassé les 2,5 Mds EUR.

Cette levée du Trésor marocain était déjà attendue depuis le début de l’an- née. Toutefois, la crise sanitaire avait entraîné une forte aversion au risque sur les MFI, nuisant aux conditions d’emprunt. Ainsi, si le Maroc était sorti sur ces derniers en mai, il n’aurait pu lever 1 Md EUR à maturité 10 ans qu’au taux de 3,10 %.

Cette sortie servira à rembourser l’em- prunt de 2010, dont la tombée était prévue en octobre 2020, et ce, sans pui- ser dans les réserves de change, qui se maintiendront confortablement à plus de 7 mois d’importations.

arthur.francois@dgtresor.gouv.fr

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L’actualité vue par le Service économique de l’Ambassade de France

Stratégie Généra- tion Green. La Banque européenne d’investisse- ment (BEI) a octroyé un fi - nancement de 200 M EUR au Crédit Agricole du Maroc. Ce prêt vise à soutenir les entreprises de la bioéconomie et de l’agriculture, et à accom- pagner la nouvelle stra- tégie agricole « Généra- tion Green 2020-2030 ».

Il sera accompagné d’une assistance technique, afi n d’appuyer le groupe ban- caire en matière de « di- gitalisation des chaînes de valeur agricoles » et de « fi nancement vert »

Transition éner- gétique et climat. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et l’Union européenne alloueront 253 M EUR au Maroc pour accompagner le fi nancement de l’éco- nomie verte au Maroc.

Deux programmes seront lancés : « Green Value Chain » vise à soutenir les investissements des PME dans des projets d’effi ca- cité énergétique et d’uti- lisation des ressources, ainsi qu’à leur intégration dans les chaînes de valeur régionales ; un 2ème pro- gramme a pour objectif de soutenir le mécanisme de fi nancement de l’éco- nomie verte destiné aux entreprises privées à tra- vers des institutions fi nan- cières locales.

Affaires à suivre

O O O

Crise Covid-19 : un commerce bilatéral agricole dynamique, malgré tout !

Relations France-Maroc

L

’année 2020 a connu deux écueils pour les zones agricoles du Maroc : d’une part, le Maroc a subi une sécheresse hivernale sévère, avec une production des trois céréales principales estimée à seulement 32 millions de quintaux avec comme conséquence directe une augmentation des importations. D’autre part, la pandémie mondiale du Covid-19 a touché l’économie marocaine de plein fouet, avec une baisse des revenus qui a touché 70 % de ruraux contre 59 % de citadins (source HCP), perturbant un temps le marché intérieur.

Quid du commerce agricole : le Maroc est un important agro-expor- tateur mondial (5,14 Mds EUR de produits de la mer, de fruits et légumes en 2019). La France est le premier fournisseur en produits agricoles et agroalimentaires du Royaume, mais son solde est néga- tif, - 382 M EUR en 2019 (- 621 M EUR en 2018).

En 2020, le secteur agricole et agroalimentaire marocain a bien résisté à l’export, avec une valeur en baisse de seulement 4,7 % sur les 7 premiers mois de l’année. Pour le commerce bilatéral, si on compare les 7 premiers mois de l’année 2020 versus 2019, on constate que les imports en France des produits agricoles, sylvicoles, pêches, aquacoles et les produits des IAA ont même progressé de 6 %, de 720 M EUR à 769 M EUR. La France a également augmenté ses exports vers le Royaume de 20 % passant de 468 M EUR à 562 M EUR. Il en résulte une baisse de notre déficit commercial sur 7 mois, pour ce secteur, de – 252 M EUR en 2019 à – 201 M EUR en 2020 (source douanes françaises).

Analyse : au plus fort de la crise, la chaine alimentaire a été considé- rée dans les deux pays comme prioritaire tant pour le marché inté- rieur qu’à l’exportation. Si la demande en fruits et légumes frais a porté les exportations marocaines vers la France, la filière française d’exportation de céréales a continué à fonctionner pour alimenter ses clients. Ainsi, pour la campagne du 1er juin 2019 au 31 mai 2020, la France est un fournisseur majeur de céréales pour le Maroc avec 1,88 Mt de blé et 0,7 Mt d’orge, soit une part de marché historique de 50 % des besoins marocains de blé tendre et 70 % des imports d’orge.

Toutefois, la fin de l’année 2020 devrait lisser cette tendance avec une nouvelle récolte française de qualité mais moins bien placée sur les marchés.

xavier.vant@dgtresor.gouv.fr

Création de la Fez Smart Factory : alliance de

l’industrie et de l’innovation Secteur à l’affiche

Dans le cadre d’un partenariat entre l’Université Euro-

Méditerranéenne de Fès (UEMF), la CGEM Fès/Taza, le Conseil régional de Fès-Meknès et la société Alten Delivery Center Maroc, sera créée à Fès une « Smart Factory » qui prévoit la mise en place d’espaces d’accueil industriels innovants pour développer la compétitivité de l’industrie régionale sous la forme d’une plateforme industrielle intégrée innovante orientée Industrie 4.0.

Le budget d’investissement du projet est de 104 M MAD dont la moitié est fi nancée par le Millenium Challenge Account – Morocco à travers le Programme

« Fonds des Zones Industrielles Durables (FONZID) ».

Les parties prenantes au projet prévoient l’achèvement et la mise en exploitation de la 1ère phase de ce projet, qui en comprend trois, au 1er trimestre 2022. Les composantes de la 1ère phase sont notamment : un Centre de valorisation, de transfert et d’innovation technologique 4.0 (fi liale de l’UEMF), un incubateur 4.0 qui accueillera des startups, un centre de prototypage rapide et un espace « usine digitale modèle » composée de lignes de production réelles permettant la formation initiale et continue ainsi que le partage des meilleures pratiques.

Ce projet, premier du genre au Maroc, bénéfi ciera de l’expertise de l’UEMF, qui a la plus grande plateforme d’impression 3D du Royaume et qui a ouvert une Ecole d’ingénierie digitale et d’intelligence artifi cielle, et de Alten, groupe français spécialisé en ingénierie et conseil en technologies. L’ambition de l’ensemble des partenaires est de développer un écosystème de l’industrie 4.0.

laurence.jacquot@dgtresor.gouv.fr

Exportations vers le Maroc Importations depuis le Maroc

ECHANGES COMMERCIAUX BILATÉRAUX DE PRODUITS AGRICOLES, SYLVICOLES, DE LA PÊCHE ET DE L’AQUACULTURE (EN M EUR)

900 800 700 600 500 400 300 200 100

0 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Source : Douanes françaises

Retrouvez l’actualité du Service économique sur

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Importations globales Exportations globales Déficit commercial

Août2019 Août2020

Recettes ordinaires 326 872

272 482 - 138 701

- 113 162 188 171

159 320

Compensation Dépenses ordinaires

159 426 160 630

160 480 10 421

163 017

Recettes voyages Transferts MRE

44 456 52 655

43 434 23 557

3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0

Volume MC (MMAD) MASI

déc. 19 janv. 20 fév. 20 mars 20 avril 20 mai 20 juin 20 juillet 20 août 20 sept. 20 13 000

12 500 12 000 11 500 11 000 10 500 10 000 9 500 9 000 8 500 8 000

Finances publiques

À fin août 2020, la situation de la finance publique fait ressortir un déficit budgétaire de 43,5 milliards de dirhams contre 33,8 milliards de dirhams un an auparavant, soit une hausse de 28,8%.

Bourse de Casablanca

Au terme du mois de septembre 2020, le MASI a enregistré une baisse de 1,5%, ramenant sa performance depuis le début de l'année à -17,94%.

Transferts des MRE & recettes voyages

Les recettes de voyages et les transferts des MRE ont respectivement enregistré une baisse de 55,3% et 2,3% à fin août 2020.

juil. 19 août 19 sept. 19 oct.19 nov. 19 déc. 19 janv. 20 fév. 20 mars 20 avril 20 mai 20 juin 20 juil. 20 sept. 20

Inflation

L'inflation s'est accrue 0,9% en août après avoir connu une baisse de 0,1%

en juillet. Cette accélération reflète essentiellement une hausse de 1,7% des prix des produits alimentaires à prix volatils.

(en glissement annuel)

Balance commerciale

À fin août 2020, le déficit commercial s'allège de 18,4% par rapport à la même période en 2019.

Inflation

0,9 % Août2019 Août2020 Août2019 Août2020

5 471

2,0%

1,5%

1,0%

0,5%

0,0%

- 0,5%

- 1,0%

Indicateurs économiques et financiers

Retrouvez chaque mois dans Conjoncture les principaux indicateurs économiques et financiers du Maroc.

Une rubrique réalisée par la société de Bourse M.S.IN.

EchosMaroc

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Finances publiques

La situation des finances publiques, à fin août 2020, a fait ressortir un déficit de 43,5 milliards de dirhams contre 33,8 milliards de dirhams un an auparavant, et ce, compte tenu du solde positif de 9 milliards du fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie. Les recettes ordinaires ont régressé de 0,1 %, impactées par un recul de 7,7 % des rentrées fiscales. En parallèle, les dépenses globales ont augmenté de 2,3 %, traduisant essentiellement une hausse de 7,9 % des charges au titre des autres biens et services, alors que les dépenses de la compensation ont diminué de 47,5 %.

BTP

À fin août 2020, les ventes de ciment ont baissé de 15,86 % par rapport à la même période en 2019, passant ainsi de 8,9 à 7,5 millions de dirhams. Les crédits immobiliers ont quant à eux enregistré, durant la même période, une légère hausse de 1,7 % pour atteindre 278,3 milliards de dirhams. Ils ont été soutenus par le bon comportement des crédits à l’habitat (+2,2 %, 216,7 milliards de dirhams).

Résultats semestriels 2020

Au terme du premier semestre 2020, 49,3 % des sociétés cotées à la bourse de Casablanca ont réalisé des chiffres d’affaires en baisse dans un contexte où l’économie est toujours aux prises avec la crise du Covid-19. Ces résultats se sont aggravés par rapport à ceux du premier trimestre étant donné que le deuxième trimestre a été marqué par le confinement de la population et l’arrêt total de plusieurs activités.

Sur l’ensemble des sociétés cotées qui ont communiqué leurs résultats à fin juin, le chiffre d’affaires global ressort en baisse (-4,9 %) pour s’établir à 114,7 milliards de dirhams contre 120,7 milliards de dirhams enregistrés durant la même période un an auparavant. Pour sa part, la masse bénéficiaire affiche une baisse de 56 % pour atteindre 6,9 milliards de dirhams, sous l’effet conjugué de la crise sanitaire et de la contribution des sociétés au fonds spécial Covid-19.

Bourse de Casablanca

Au terme du mois de septembre 2020, le MASI s’est établi à 9 987,83 points, affichant une contre-performance annuelle de -17,94 %. Au niveau sectoriel, les plus fortes performances mensuelles ont respectivement été enregistrées par les secteurs Loisirs et hôtels (+10,10 %), Matériels, logiciels et services informatiques (+4,3 %) et Services aux collectivités (+1,82 %).

Les performances négatives du mois ont concerné, notamment, Ingénieries et biens d’équipement industriels (-37,37 %), Boissons (-6,49 %) et Bâtiment et matériaux de construction (-3,28 %).

Quant à la capitalisation boursière, elle s’est établie à 517,13 milliards de dirhams, en baisse de 17,5 % par rapport à fin 2019.

Département Analyse & Recherches M.S.IN société de bourse

Indicateurs économiques et financiers

Var %/pts

Échanges extérieurs

Importations globales (en mdh)

Exportations globales (en mdh)

Défi cit commercial Taux de couverture (en %)

Transferts des MRE (en mdh)

Recettes voyages (en mdh)

août 19/

août 20

326 872 188 171 -138 701 57,6%

44 456 52 655

272 482 159 320 -113 162 58,5%

43 434 23 557

-16,64%

-15,33%

-18,41%

90,27 Pbs -2,30%

-55,26%

Monnaie et crédit

Agrégat M3 (en mdh)

Réserves Internationale Nettes

(en mdh)

Créances nettes sur l’adminis- tration centrale (en mdh)

Créances sur l’économie (en mdh)

Dont Créances des AID (en mdh)

Crédit bancaire Crédits immobiliers (en mdh)

Crédits à l’équipement (en mdh)

Crédits à la consommation (en mdh)

août 19/

août 20

1 349 310 235 209 205 943

1 053 103 896 870 892 172 273 684 178 792 56 054

1 431 202 295 513

246 923 1 112 988 942 110 936 048 278 324 184 233 54 859

6,07%

25,64%

19,90%

5,69%

5,04%

4,92%

1,70%

3,04%

-2,13%

Prix

Indice des prix à la consomma- tion (100=2006)

Indice des prix à la consommation Produits alimentaires

Produits non-alimentaires Taux de change (prix vente) 1 EURO

1 $ US

août 19/

août 20

déc. 19/

sept. 20

101,6 101,3 101,9

10,8 9,6

102,3 102,1 102,3

10,8 9,2

0,69%

0,79%

0,39%

0,62%

-3,59%

Taux d’intérêt

Taux d’intérêt (en %)

(52 semaines) (2 ans) (5 ans) (10 ans)

déc. 19/

août 20

2,26%

2,29%

2,41%

2,74%

2,00%

1,85%

2,10%

2,39%

Pb -26,0 -44,0 -31,0 -35,0 Bourse

Des valeurs

MASI (en points)

MADEX (en points)

déc. 19/

sept. 20

12 171,90 9 919,25

9 987,83 8 116,69

-17,94%

-18,17%

Activités sectorielles

Énergie Production nette (GWH)

Consommation d’électricité (GWH)

juillet 19/

juillet 20

22 466 17 617

21 806 16 907

-2,94%

-4,03%

Industrie Exportation de l’Automobile (en MDH) août 19/

août 20

39 389 51 325 30,30%

Tourisme

(milliers de touristes)

Nuitées dans les EHC

Arrivées de touristes y compris MRE juin 19/

juin 20

11.464 5.400

4.693 1.974

-59,06 % -63,44 %

Ports Trafi c portuaire géres par l’ANP (mille tonnes)

août 19/

août 20

58 595 62 588 6,81%

BTP Vente de ciment (en milliers de tonnes) août 19/

août 20

8 891 7 481 -15,86%

Marché d’Auto- mobile

Ventes automobiles

(en unités)

août 19/

août 20

104.016 70.344 -32,37 %

Source : DEPF, Bank Al Maghrib

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EchosInternational

Alstom signe le contrat d’achat de Bombardier

PSA et Total créent leur coentreprise qui doit devenir « l’Airbus des batteries »

L

es géants français de l’automobile, PSA, et du pétrole, Total, ont lancé début septembre leur coentreprise à 50-50 dédiée à la fabrication de batteries en Europe.

Baptisée ACC (Automotive Cells Company), elle a pour ambition de devenir un acteur majeur du développement et de la fabrication de batteries pour l’industrie automobile.

Selon l’AFP, elle réunit du côté de PSA, la fi liale Opel et Saft, filiale dédiée à l’énergie du côté de Total.

Dans un contexte où les pays européens, notamment la France, prônent la relocalisation de l’industrie, le centre de R&D de ACC sera implanté à Bordeaux et le site pilote à Nersac, deux communes du sud-ouest de la France. Les deux sites « sont déjà en phase de démarrage », selon un communiqué de PSA.

La production en série sera ensuite lancée dans deux usines installées à Douvrin, dans le nord de la France, et Kaiserslautern, dans le sud-ouest de l’Allemagne, à partir de 2023. Cet « Airbus des batteries », comme il est parfois présenté, doit produire 48 GWh de batteries par an à l’horizon 2030, soit plus de 10 % du marché européen selon PSA et Total. Les États français et allemand soutiennent le projet à hauteur de 1,3 milliard d’euros sur un investissement total de 5 milliards d’euros, alors que la Commission

européenne a donné son feu vert à la création d’ACC en février dernier. En contrepartie d’un plan de soutien à Renault, qui traverse une importante crise, la France a demandé à l’autre grand constructeur automobile français de rejoindre l’alliance PSA-Total. 4

© Fotloia

L

e groupe ferroviaire français Alstom a annoncé que le contrat d’achat de son concurrent canadien en difficulté, Bombardier, a été signé le 16 septembre dernier. L’opération en tant que telle devrait ainsi avoir lieu au premier semestre 2021. Une réduction du prix, de 300 millions d’euros, a été convenue avec Bombardier, indique Alstom, pour prendre en compte « la situation actuelle » liée à la crise du Covid-19. L’opération devrait donc coûter entre 5,5 et 5,9 milliards d’euros à l’entreprise française. La fourchette initiale, dévoilée au début de l’année, devait se situer entre 5,8 milliards et 6,2 milliards d’euros. Cette fusion créera un géant ferroviaire capable d’affronter la concurrence, notamment chinoise.

Elle a été validée par la Commission européenne en juillet dernier, avec quelques conditions. Alstom, qui a entre autres fourni les rames de la ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca, emploie 36 300 salariés et a bouclé son exercice 2018-2019 avec un chiff re d’aff aires global de 8,1 milliards d’euros. Bombardier, de son côté, a réalisé un chiff re d’aff aires de 7,7 milliards d’euros en 2019 et totalise 36 000 employés. 4

© Shutterstock

Références

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