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Elevage des bovins dans la Commune de Kalalé et changements climatiques :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

*******

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

*******

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

---

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT

---

Département de Production et Santé Animales

Pour l’obtention du diplôme de

Licence Professionnelle en Production Animale

Thème

:

Année académique 2012-2013

Présenté et soutenu par :

Farouk OROU KODE

Elevage des bovins dans la Commune de Kalalé et changements climatiques : perception des éleveurs et approches de solutions

Co-Superviseur:

Dr Ir Ulbad P. TOUGAN,

Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

Sous la Supervision de :

Professeur Issaka YOUSSAO ABDOU KARIM, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

Maître de Conférences des Universités

Composition du jury de soutenance:

Président : Professeur DOUGNON T. Jacques, Maitre de Conférences (CAMES), Enseignant- Chercheur à l’EPAC/UAC.

Membre 1: Professeur YOUSSAO ABDOU KARIM Issaka, Maitre de Conférences (CAMES), Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC.

Membre 2: Docteur BOKO K. Cyrille, Maître-Assistant (CAMES), Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC.

Membre 3: Docteur TOUGAN P. Ulbad, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC.

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DEDICACE

Je dédie ce travail à Dieu le Tout Puissant et Miséricordieux, pour avoir été mon bouclier et mon guide, que ce travail témoigne de ta gloire et de ta puissance.

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HOMMAGES

A notre Superviseur, Professeur YOUSSAO ABDOU KARIM Issaka, Maître de Conférences des Universités, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour avoir accepté de superviser avec plaisir et dévouement ce travail. Votre rigueur et votre esprit scientifique nous ont séduits et ont fait naître en moi l’engouement des recherches. Sans nul doute vous forcez admiration et respect.

Veuillez agréer l’expression de nos sincères reconnaissances.

A notre Co-superviseur, Docteur TOUGAN Polycarpe Ulbad, Enseignant- Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’EPAC pour avoir accepté de Co-encadrer ce travail. Veuillez-vous assurer de ma profonde gratitude.

A notre président du jury, pour le grand sacrifice que vous nous faites en acceptant présider notre jury nonobstant vos nombreuses occupations.

Hommage respectueux.

A tous les membres du jury, pour le grand honneur que vous me faites en acceptant de juger ce modeste travail et d’y apporter vos critiques constructives malgré vos multiples occupations. Toutes mes profondes reconnaissances et considérations.

A tous les Enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), vous qui n’avez ménagé aucun effort pour me transmettre vos connaissances en me hissant vers ce point de chute. Recevez ici nos sincères hommages.

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REMERCIEMENTS

Au terme de nos travaux de fin de formation, nous tenons à formuler nos sincères remerciements :

Au Professeur YOUSSAO ABDOU KARIM Issaka, Maître de Conférences au CAMES, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour avoir suscité en moi la motivation de faire cette formation. Recevez ici nos sincères reconnaissances.

Au Professeur DOUGNON T. Jacques, Maître de Conférences au CAMES, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour son soutien.

Au Docteur TOUGAN Polycarpe Ulbad, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’EPAC pour sa contribution.

A Monsieur BAGOUDOU OROU Guessou, RDR de Kalalé pour son soutien.

A Monsieur SANNI OLY Fousséni pour ses précieux conseils.

A Messieurs DJIDOHOUN Dégnon, DJODI Karim et YOKOSSI B. Daté, pour leurs contributions.

A ma très Chère Epouse KORA Guanigui Maimou pour sa patience et ses conseils.

A mes parents, mes frères et mes sœurs pour leur soutien.

J’exprime aussi ma profonde gratitude à toute la famille OROU KODE pour leur assistance.

Je témoigne également ma profonde gratitude à Monsieur Orou Barigui SABI MASSO pour les meilleurs moments passés ensembles et pour sa contributions dans la réalisation de ce travail.

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A tous les agents du SCDA Kalalé pour leur franche collaboration.

A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail, recevez mes sincères remerciements.

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TABLE DES MATIERES

Dédicace... i

Hommages... ii

Remerciements... iii

Table des matières... v

Liste des figures ... vii

Liste des tableaux... vii

Liste des sigles et abréviations... viii

Résumé... ix

Abstract... x

Introduction... 1

Première partie Généralités... 2

1.1. Les races bovines rencontrées au Bénin... 2

1.1.1. Les taurins... 2

1.1.1.1. Les taurins à longues cornes ……… 2

1.1.1.2. Les taurins à courtes cornes ……… 2

1.1.1.2.1. La race Lagunaire... 2

1.1.1.2.2. La race Somba... 6

1.1.2. Les zébus... 6

1.1.3. Les autres races bovines... 8

1.2. Mode d'élevage... 10

1.2.1. Systèmes d'élevage... 10

1.2.1.1. Système d'élevage sédentaire... 10

1.2.1.2. Système d'élevage sémi-transhumant... 10

1.2.1.3. Système d'élevage transhumant... 11

1.2.2. Mode de conduite... 11

1.3. Importance économique, socio-culturelle du bétail... 13

1.3.1. Importance économique ... 13

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1.3.2. Importance socio-culturelle du bétail... 14

1.4. Changement climatique production agricole... 14

1.4.1. Les défis en matière d’agriculture et de changement climatique... 14

1.4.2. Recommandations l’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI, 2009) face au changement climatique... 16

Deuxième partie : Matériel et méthodes... 22

2.1.1. Milieux d’étude... 23

2.1.2. Matériels ... 25

3.1.3 Méthode d’enquête... 25

3.1.4 Dépouillement... 26

3.1.5. Analyse Statistique... 26

Troisième partie : Résultats et discussion... 27

3.1. Résultats... 28

3.1.1. Statut des éleveurs………... 28

3.1.2. Activités des éleveurs, type d’élevage et race bovine exploités... 28

3.1.3. Impact des variations climatiques sur l’alimentation et la sante des troupeaux bovins... 30

3.1.4. Variations climatiques et transhumance des troupeaux bovins 33 3.2. Discussion... 34

3.2.1. Profil des éleveurs... 34

3.2.2. Activités des éleveurs, type d’élevage et race bovine exploités……. 34

3.2.3. Impact des variations climatiques sur l’alimentation et la sante des troupeaux bovins... 35

3.3. Approches de solutions... 37

Conclusion et suggestions... 39

Références bibliographiques... 40

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LISTE DES FIGURES

Figure1 : Troupeau bovin de race Azawak ... 7

Figure 2 : Bovin de race Goudali ... 8

Figure 3 : Bovin de race Mbororo... 8

Figure 4: Bovins mâle et femelle de race Borgou ... 9

Figure 5 : Changements dans la température maximale moyenne (ºC) de 2000-2050... 16

Figure 6 : Variation des précipitations (mm) de 2000-2050... 16

Figure 7 : Carte de la zone d’étude... 24

LISTE DES TABLEAUX Tableau I : Caractéristiques ethnologiques et aire de distribution géographique des Zébus... 7

Tableau II : Statut des éleveurs... 29

Tableau III : Age, nombre d’enfant des éleveurs et taille du troupeau … 30 Tableau IV : Activités des éleveurs, type d’élevage et race bovine exploités... 30

Tableau V : Impact des variations climatiques sur l’alimentation et la santé des troupeaux bovins... 32

Tableau VI : Variations climatiques et transhumance des troupeaux bovins... 33

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LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES

al: Collaborateur en Latin

FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture Kg : kilogramme

Km : Kilomètre

RDR : Responsable du Développement Rural

SCDA : Secteur Communal du Développement Agricole

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RESUME

La présente étude a été réalisée du 06 juin au 22 septembre 2013 dans la Commune de Kalalé. L’objectif principal de cette étude est de recueillir la perception des éleveurs de bovins sur le changement climatique et de proposer des approches de solution. Il en ressort que les éleveurs de bovins sont tous d’ethnie Peulh (100%) de sexe masculin, mariés et originaire de Kalalé. Leur âge moyen est de 59 ans et leur charge sociale moyenne est de 11 enfants. Ces éleveurs parcourent en moyenne 61 km au cours de la transhumance à la recherche de fourrages et d’eau. Ils mènent comme activité principale l’élevage dans 100% des cas. 82% des élevages rencontrés sont de type transhumant contre 18% d’élevages sédentaires. Les troupeaux sont constituées de bovins de races Borgou, N’dama et des métis issus des croisements entre les races Borgou et N’dama d’une part et entre les races Borgou et Goudali d’autre part avec une prédominance des bovins Borgou. L’impact des variations climatiques est perçu par les éleveurs sur plusieurs plans. Sur le plan pluviométrique, la plupart des éleveurs (57% des cas) ont noté une diminution considérable de la fréquence des pluies d’année en année. De 1993 à ce jour, la plupart des éleveurs (88%) estime une diminution de la durée de la saison des pluies de 1 mois. Sur le plan alimentaire, tous les éleveurs ont rapporté une diminution importante des aires de pâturage avec le temps. La durée de la transhumance était de 1,5 mois dans 58% des cas il y a 20 ans tandis que de nos jours, la plupart des éleveurs (75%) passent 4,5 à 5 mois. Sur le plan zoo-sanitaire, les pathologies qui étaient rares dans les élevages avant les années 1993 sont plus régulièrement observées de nos jours dans 66% des cas. Des mesures d’adaptation doivent être prises pour réduire les impacts néfastes des changements climatiques sur la production agricole en général et la production animale en particulier au Bénin.

Mots clés : Changements climatiques, transhumance, production bovine, Kalalé, Bénin.

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ABSTRACT

This study was carried out from 06 June to 22 September 2013 in the Municipality of Kalalé. The main objective of this study was to know about the behavior of farmers of Kalalé face to climate change. It appears that the cattle breeders are all of Fulani ethnic group (100%), male, married and a native of Kalalé. Their average age is 59 years and their average children number is 11.

These breeders travel an average of 61 km during the transhumance. Breeders of cattle in Kalalé lead as main activity the animal breeding in 100% of cases. 82%

of farmers are transhumant against 18% of sedentary farming. The breeds used are made of cattle Borgou, Ndama and hybrids derived from the crossing between Borgou and Ndama and between Borgou and Goudali, with a predominance of cattle Borgou. The impact of climatic variations on beef production is perceived by farmers in many ways. On the rainfall level, most of farmers (57% of cases) noted a significant decrease in the frequency of rainfall from year to year in the study area. From 1993 to date, most farmers (88%) believe a decrease in the duration of the rainy season of one month. In food plan, all breeders have reported a significant reduction in grazing areas over time. The duration of transhumance was 1.5 months in 58% of cases 20 years ago while today, most farmers (75%) spend 4.5 to 5 months transhumance in search of fodder and drinking water. On the animal health plan pathologies that were rarely encountered in farms before 1993 are regularly observed today in 66% of cases. Suitable adaptation measures must be taken to reduce the adverse impacts of climate change on food production in general and animal production particularly in Benin.

Keywords: Climate change, transhumance, cattle production, Kalalé, Benin.

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INTRODUCTION

Le premier des huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) que les pays du Monde entier se sont assigné en l’an 2000 pour le nouveau millénaire est la réduction de l’extrême pauvreté et la faim et le septième OMD consiste à assurer un environnement durable (FAO, 2002 ; 2011). Cette démarche vers l’autosuffisance alimentaire et la protection de l’environnement constitue un défi majeur pour les pays du Tiers-Monde en l’occurrence les pays africains.

Selon l’Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO, 2008), les changements annoncés par les prévisions concernant la fréquence et la gravité des évènements climatiques extrêmes peuvent avoir des conséquences sur la production alimentaire et, éventuellement, provoquer des échecs des cultures, des maladies et la mortalité du bétail, des modifications au niveau régional de la distribution et de la productivité des espèces piscicoles, et faire disparaître des ressources génétiques utilisées pour la production d’aliments et de produits agricoles (FAO, 2008). Selon Easterling et al. (2007), une augmentation de 1 à 3º C de la température déstabilisera la production agroalimentaire, en particulier sous les basses latitudes, en même temps que des sécheresses et des inondations récurrentes et plus violentes nuiront à la production locale, en particulier dans les écosystèmes arides et tropicaux (FAO, 2008). En Afrique, les manifestations les plus visibles se rapportent à la sécheresse qui, combinée à l'accroissement démographique, accélère le déboisement, comme par exemple lors des épisodes de sécheresses des années 1970-1990. La température moyenne à la surface du globe a augmenté de 0,74°C entre 1906-2005 et le niveau de la mer s'est élevé de 1,8 mm par an entre 1961 et 2003 (GIEC, 2007). Ces bouleversements ont des impacts négatifs sur les ressources naturelles et l'ensemble des secteurs de la vie, notamment la

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sécurité alimentaire, la santé humaine et animale (GIEC, 2001 ; d'Orgeval, 2008).

Au Bénin, l’économie repose essentiellement sur le secteur rural auquel se consacrent plus de 70 % de la population (Tidjani et al., 2006). L’élevage est la seconde activité économique après l’agriculture notamment dans les Départements de l’Alibori et du Borgou. Cette activité repose sur l’exploitation du cheptel bovin et des petits ruminants qui constituent l’essentiel des espèces d’élevage dans ces Départements. En effet, en 2011, ces deux Départements comptaient à eux seuls plus de la moitié du cheptel national, soit un effectif de 1 309 540 têtes de bovins (DE, 2011). Cependant, cet élevage traverse une crise dont la principale cause réside dans la dégradation de l'environnement liée au réchauffement climatique et à l'augmentation des densités humaines (Lo et Lo, 2009). Les agriculteurs ont perdu leurs anciens repères saisonniers, les pertes de récolte s’accroissent et l’insécurité alimentaire menace (Houndenou, 2005 ; Hounkponou, 2007). L’élevage est caractérisé aujourd’hui par la raréfaction des pâturages et pertes de poids des animaux, la réduction des mises bas et du cheptel, l’apparition de nouvelles maladies et mortalité élevée, les changements au niveau des saisons et la concentration du nombre d’éleveurs, la multiplicité des conflits avec les agriculteurs qui sont les manifestations du changement climatique (Hounkponou, 2007).

Les performances de production des troupeaux bovins en sont affectées et sont demeurées faibles à cause de la faible valeur fourragère des pâturages naturels (Diarra, 1993). Les éleveurs ont donc adapté leurs pratiques et leurs stratégies face aux nouvelles contraintes environnementales et de production sans un accompagnement adéquat des services publics d'encadrement et de promotion de l'élevage (Djènontin et al., 2009). Cependant, pendant les efforts se multiplient à l'échelle internationale pour expliquer scientifiquement les changements climatiques et leurs impacts, et appliquer des stratégies de réduction des gaz à

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effet de serre, peu de travaux ont été consacrés aux perceptions, à l'adaptation développées par les éleveurs et face à ces changements. Eu égard à tout ce qui précède, il urge de comprendre la perception qu’ont les éleveurs, gestionnaires des troupeaux, des variations climatiques et les méthodes d’adaptation techniques et socio-économiques utilisées. Pour ce faire, dans le cadre de nos travaux de fin de formation en vue de l’obtention du Diplôme de Licence Professionnelle en Production Animale, nous avons choisi le thème «Elevage des bovins dans la Commune de Kalalé et changement climatique : perception des éleveurs et approches de solutions».

L’objectif principal de cette étude est de comprendre le comportement des éleveurs face aux changements climatiques. De façon spécifique, il vise à

Déterminer les impacts des changements climatiques enregistres par les éleveurs (bouviers) dans leurs écosystèmes ;

Identifier les moyens socio-économiques et techniques d’adaptation utilisés par les éleveurs dans la conduite des troupeaux pour limiter les effets néfastes des changements climatiques ;

Faire ressortir les contraintes liées à la mise en application des moyens d’adaptation ;

Proposer des mesures correctives en vue de réduire durablement les effets des changements climatiques sur la production agricole.

Le présent rapport est subdivisé en trois parties réparties comme suit :

 une synthèse bibliographique ;

 le matériel et la méthodologie utilisés;

 les résultats obtenus et la discussion;

Enfin, les conclusions et les perspectives sont formulées.

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1. Synthèse bibliographique

1.1. Les races bovines rencontrées au Bénin 1.1.1. Les taurins

Deux types de taurins sont rencontrés au Bénin : les taurins à courtes cornes (B.

taurus brachyceros) et ceux à longues cornes (B. taurus longifrons) (Adjou Moumouni, 2006).

1.4.2.1. Les taurins à longues cornes

Les taurins à longues cornes sont représentés au Bénin par la race N'dama (Adjou Moumouni, 2006). Ils se rencontrent dans le Département du Borgou, dans une ferme d'Etat (Ferme d'Elevage de l'Okpara (FEO) où elle a été introduite pour la première fois vers 1952. Originaire de l’Afrique de l’ouest et importé du Fouta-Djallon, son origine génétique remonte au Bos taurus d’Asie Orientale.

Au Bénin, cette race bovine est localisée dans le Département du Borgou. La couleur de la robe est Fauve (Coulomb, 1980) mais parfois pie (Pagot, 1985), et ses cornes sont en forme de lyre. Sa hauteur au garrot est de 120 cm ; son poids moyen varie entre 275 et 350 kg. Son aptitude laitière est de 2kg de lait par jour (Pagot, 1985) et son aptitude bouchère est bonne avec un rendement d’abattage de 41-53% (Adjou Moumouni, 2006). Sa trypanotolérance est très bonne.

1.4.2.2. Les taurins à courtes cornes

Ce type est représenté principalement par les races Lagunaire et Somba (Adjou Moumouni, 2006).

1.4.2.2.1. La race Lagunaire

Encore appelée Lagune, elle constitue le principal bétail du Sud du Bénin. Il vit le long du système lagunaire du golfe de Guinée, dans les régions maritimes de

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la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Bas Congo (Salifou et al., 2012). Le département de l'Ouémé est considéré comme étant son berceau au Bénin. D'une manière générale, le nom Lagunaire est utilisé pour les bovins nains des régions côtières d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale.

Selon Dehoux et Hounssou-vè (1993), les Bovins de race Lagunaire sont concentrés dans le Bas Bénin : les départements du Mono,-Couffo, Atlantique- Littoral, Ouémé-Plateau avec comme aire d’extension secondaire le Zou. Ce sont des animaux brévilignes à robe noire, blanche, pie-noire parfois fauve ou même pie-roux. Ses Cornes sont très courtes et effilées, parfois absentes. Son poids est en moyenne de 200 kg chez le mâle et 160 kg chez la femelle (Adjou Moumouni, 2006). Sa hauteur au garrot moyenne est de 90 cm. Son aptitude laitière est très faible (125 à 200 kg par lactation (180 jours) mais son aptitude bouchère est bonne.

1.4.2.2.2. La race Somba

Il s'agit d'un taurin du Nord Bénin dont la robe est pie-noire ou pie fauve. Sa hauteur au garrot est en moyenne de 110 cm ; son poids moyen varie entre 160 et 200 kg. Son aptitude bouchère est bonne avec un rendement d’abattage de 43- 45% (Adjou Moumouni, 2006). Sa trypanotolérance est assez bonne.

1.4.3. Les zébus

Les Zébus sont moins nombreux que les taurins, mais il n'en demeure pas moins qu'il en existe au Bénin et plusieurs races représentent ce groupe de bovins.

Ainsi on rencontre les races White Fulani, Azawak (figure1), Peuhl Nigérien, Goudali (Figure 2) et Mbororo (Figure 3). Ce sont, en général, des animaux de grande taille (115-150 cm au garrot), de robe blanc-uni parfois pie-rouge (zébus Peulh Nigérien) ou brun-rouge à noire (Mbororo) (tableau I). Ils ont une production de lait plus marquée que celle des taurins (Adjou Moumouni, 2006).

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Tableau I : Caractéristiques ethnologiques et aire de distribution géographique des Zébus

Variable M’bororo Peulh Nigérien Azawak

Aire

géographique

Borgou (Parakou) et Alibori (Malanville, Karimama,

Kompa) Alibori Alibori

Couleur de la

robe Brun-rouge à noire ou fauve

Blanc uni, parfois pie- rouge

Fauve Hauteur au

garrot 140 à 150 cm 115 à 125 cm

145 cm Poids moyen Mâle : 400 kg

Femelle : 250 à 300 kg

400 kg

300 à 500 kg Aptitude

laitière 1,5-2 litres par jour 2-3 litres/jour

3-6 litres/jour Aptitude

bouchère Rendement d'abattage : 50% Rendement d'abattage : 50%

Rendement

d'abattage : 55-60 % Source : Boly et Leroy (2000).

Figure1 : Troupeau bovin de race Azawak

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Figure 2 : Bovin de race Goudali

Figure 3 : Bovin de race Mbororo

1.1.3. Les autres races bovines

La recherche de meilleurs gabarits pouvant conduire à une augmentation de revenus a amené les éleveurs à utiliser des reproducteurs zébus dans leur troupeau de taurins. Ainsi, on rencontre dans les troupeaux de nombreux produits de ces croisements. Afin de présenter au mieux le bétail béninois, ces animaux, classés dans le groupe des taurins du fait de leur conformation, ont été décrits en dehors de ce groupe (Boly et Leroy, 2001). On en distingue :

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Les métis « zébu x taurin »

Mafiidji (en fufuldé) : c'est un métis issu du croisement d'un zébu (White Fulani, Goudali ou Mbororo) avec une vache lagunaire. Ces bovins se retrouvent dans les régions du centre (Bétécoucou, Samiondji).

Zébu (White Fulani) x Somba : rencontrés dans le Borgou ;

Borgou: il s'agit aussi d'un métis stabilisé issu de croisement entre le zébu White Fulani et le taurin à courtes cornes. C'est le type de bovins (le plus important en nombre dans le cheptel national bovin au Benin.

Figure 4: Bovins mâle et femelle de race Borgou

Les métis «zébu x (zébu x taurin)»

Il s'agit d'un type de bovin de plus en plus fréquent dans les élevages et issu du croisement des animaux de race Borgou avec des zébus White Fulani ou Goudali. Ces métis très prisés par les éleveurs font que, de nos jours, il est difficile de distinguer les Borgou « purs » de ce type de métis. La race Borgou se trouve donc menacée par ce nouveau type de métis (Boly et Leroy, 2001 ; Adjou Moumouni, 2006).

Outre les races précédemment citées et dites races locales, il existe sur le territoire béninois des races exotiques. Ces races doivent leur présence à un programme d'amélioration de la production laitière des races locales par

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métissage. On rencontre ainsi à la ferme de Kpinnou (Sud Bénin) des bovins de races Gir et Girolando (importées du Brésil) et sur la ferme de l'Opkara des métis Borgou x Girlando, Borgou x Gir et Borgou x Holstein (Adjou Moumouni, 2006). Les différentes races ainsi présentées font l'objet de modes d'exploitation variés.

1.5. Mode d'élevage 1.2.1. Systèmes d'élevage

Le système d'élevage pratiqué dépend de nombreux facteurs dont le plus important est le régime des précipitations. Ainsi, en fonction de la disponibilité en eau et en fourrage, on note un type particulier d'élevage. Au Bénin, on distingue 3 principaux types de système d'élevage bovin : sédentaire, semi transhumant et transhumant (Adjou Moumouni, 2006).

1.2.1.1. Système d'élevage sédentaire

Dans ce type d'élevage, le cheptel reste fixe toute l'année sur une aire restreinte.

Ce mode d'élevage se rencontre surtout dans les zones plus ou moins humides et où l’élevage et l’agriculture sont couplés. Il concerne surtout les Lagunaire, les Borgou et, de plus en plus, les métis : zébu x Borgou et zébu x Lagunaire. Les troupeaux, de faible taille, ont en moyenne un effectif variant entre 10 à 80 têtes.

Ce type est encore appelé « système d'agro élevage sédentaire ».

1.2.1.2. Système d'élevage sémi-transhumant

Les troupeaux ont une taille variant entre 40 et 100 têtes. Les éleveurs pratiquant ce système vivent en général dans des zones où durant certaines périodes de l'année, l'eau et le fourrage manquent. L'éleveur dispose d'un point d'ancrage fixe mais une fois la saison sèche venue, il procède à une partition du troupeau.

Une partie restant au campement principal, l'autre se déplace sans retour

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quotidien vers des zones plus riches en pâturages. Les déplacements effectués peuvent atteindre 10 à 30 km, parfois plus de 30 à 50 km (Hounkpèvi, 2005 ; Adjou Moumouni, 2006). Une fois la période de soudure passée, le troupeau est réuni au campement d'origine. Les races exploitées sous ce mode sont le Borgou, le métis zébu x Borgou et quelques zébus et rarement les Lagunaire (Adjou Moumouni, 2006).

1.2.1.3. Système d'élevage transhumant

Le système transhumant est caractérisé par un déplacement saisonnier cyclique, synchrone du régime des pluies des troupeaux. Il est essentiellement pratiqué par les éleveurs de zébus et très rarement par ceux possédant des métis zébu x Borgou. Ce déplacement lié à la recherche de meilleurs pâturages et breuvages durant la saison sèche se fait sur des distances allant de 200 à 300 km (avec parfois des mouvements transfrontaliers). L’organisation de la transhumance dépend donc des besoins hydriques, nutritionnels et sanitaires du bétail et des exigences socioculturelles des éleveurs.

La durée de la transhumance varie entre 5 et 6 mois (selon la durée de la période de soudure). Pendant ce déplacement, un troupeau très réduit est laissé au campement principal. Les troupeaux, dans ce système sont de grande taille : 100 à 300 têtes (Hounkpèvi, 2005 ; Adjou Moumouni, 2006).

1.2.2. Mode de conduite

Les animaux sont conduits le plus souvent selon le mode extensif traditionnel.

Ce mode de conduite est très prisé et s'explique par les grands espaces verts qui caractérisent le pays. Il existe quand même des fermes le plus souvent privées (Monastère de Kokoubou) ou étatiques (Ferme d'Elevage Okpara, Fermes de Samiondji, Bétécoucou, etc. ...) qui conduisent leur bétail sur un mode semi intensif ou amélioré alliant pâturages et complémentation (Adjou Moumouni,

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2006). Le mode intensif, s'il existe, est très peu représenté et est surtout l'apanage des privés qui ne sont pas toujours identifiés.

L'élevage de bovins est pratiqué majoritairement par les Peulhs pour lesquels cette activité, constitue un style de vie, une culture (Adjou Moumouni, 2006, Balogoun, 2011).

Le type d'exploitation quant à lui varie en fonction de la race de bovin et de la zone. Les bovins sont utilisés pour le lait, la viande ou plus rarement la traction animale. Les Lagunaires ne sont pas utilisés pour la traction animale contrairement aux Borgou. Selon les zones géographiques, l'exploitation du lait prime sur celle de la viande; dans d'autres c'est le contraire. Il en découle que toute action d'amélioration de la production, pour être efficace, doit tenir compte du produit exploité par les éleveurs dans la zone ciblée.

L'élevage étant le plus souvent extensif, l'alimentation du bétail est surtout basée sur le pâturage naturel (Adjou Moumouni, 2006 ; Balogoun, 2011). L'abondance d'aliment est ainsi soumise au rythme des pluies. Les saisons sèches sont caractérisées par une baisse des espèces fourragères et une exploitation des résidus de récoltes, des repousses situées le long des cours d'eau permanents et l'émondage d'arbres fourragers. Selon le PDE III /GERAM conseils (2002), le pâturage est surtout pratiqué le jour mais on note en période de soudure la pratique du pâturage de l'aube. La durée et les distances parcourues durant la pâture varient avec les saisons. La complémentation minérale est très utilisée (sel mélangé avec l'écorce de Kaya senegalensis).

L'abreuvement est essentiellement basé sur les cours d'eaux et leurs affluents auxquels s'ajoutent les eaux de pluies. L'eau comme le pâturage est rare en période sèche d'où les longs déplacements de troupeau en direction des points d'eau permanents.

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Sur le plan de la reproduction, la monte naturelle est la méthode la plus utilisée.

Dans la majorité des cas, le taureau est constamment dans le troupeau, ce qui entraîne une inexistence de période de monte et des naissances étalées dans l'année (Adjou Moumouni, 2006). Dans le mode extensif amélioré, la monte est organisée; il y a des périodes de reproduction et des périodes de naissance.

L'insémination artificielle est parfois utilisée.

1.6. Importance économique, socio-culturelle du bétail 1.3.1. Importance économique

De façon générale, le bétail constitue une réserve de richesse constituée progressivement et utilisée pour réduire les risques de pertes de revenus et l’insécurité alimentaire (Lo et Lo, 2009). Cette fonction d’épargne et d’assurance restera importante tant que le système financier commercial sera inaccessible à la majorité de la population. Des études de cas montrent que l’élevage apporte 34% des revenus monétaires des ménages ruraux contre 14 % pour les produits végétaux (OCDE, 2007 ; Lo et Lo, 2009). Une enquête réalisée auprès de plusieurs agropasteurs dans le plateau Mossi au Burkina Faso donne des indications sur l’importance des revenus d’élevage dans la vie des populations rurales. Au Niger, une enquête budgets/consommation des ménages indique que le secteur élevage contribue à plus de 15 % au budget des ménages et sa contribution à la satisfaction des besoins alimentaires se situerait à hauteur de 25% (CAO/OCDE, 2007). En ce qui concerne les produits laitiers, leur contribution dans le revenu d’élevage est particulièrement importante dans les pays du Sahel : 40 % au Niger, 38 % au Mali et 32 % au Burkina Faso (Lo et Lo, 2009).

Le troupeau joue donc un rôle important dans de nombreuses économies paysannes : vente de produits, réserves financières pour effectuer les achats courants : semences, outils, nourriture et vêtements. Le bétail est un gage pour

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l’emprunt et rassure le créancier que les dettes seront honorées. Il représente également une assurance que l’on amasse petit à petit pendant les années fastes pour faire face aux années de pénurie. Les animaux ont également une valeur d’échange qui rend possible de nombreux services grâce au troc.

1.3.2. Importance socio-culturelle du bétail

Le bétail est une source de prestige qui génère des fonctions théoriquement honorifiques, mais ayant une grande importance dans la vie sociale. La taille d’un troupeau détermine souvent le pouvoir politique de son propriétaire. Le bétail est un moyen d’accès à un certain statut social :

 le mariage dépend de la possession d’un certain nombre de têtes de bétail ;

 les dons de bétail constituent une chaîne d’intégration sociale ;

 les funérailles sont l’occasion d’abattre une part importante du cheptel pour montrer le rang qu’occupe le propriétaire du troupeau dans la société ;

 le bétail est souvent utilisé dans les cérémonies rituelles et religieuses.

1.7. Changement climatique et production agricole

1.7.1. Les défis en matière d’agriculture et de changement climatique

La croissance incontrôlée des émissions de gaz à effet de serre est en train de réchauffer la planète (Figure 5), avec pour conséquences la fonte des glaciers, l’augmentation des précipitations (Figure 6), la multiplication de phénomènes météorologiques extrêmes, et le décalage des saisons. L’accélération du changement climatique, jointe à la croissance de la population et du revenu au niveau mondial, menace partout la sécurité alimentaire. Selon l’Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO, 2008), les changements annoncés par les prévisions concernant la fréquence et la gravité des évènements climatiques extrêmes peuvent avoir des conséquences sur la production alimentaire et, éventuellement, provoquer des échecs des cultures, des maladies et la mortalité du bétail, des modifications au niveau régional de la

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distribution et de la productivité des espèces piscicoles, et faire disparaître des ressources génétiques utilisées pour la production d’aliments et de produits agricoles (FAO, 2008). Selon Easterling et al. (2007) et Nelson et al. (2009), une augmentation de 1 à 3º C de la température déstabilisera la production agroalimentaire, en particulier sous les basses latitudes, en même temps que des sécheresses et des inondations récurrentes et plus violentes nuiront à la production locale, en particulier dans les écosystèmes arides et tropicaux (FAO, 2008). Ceci aura des répercussions négatives sur la sécurité alimentaire, et les petits exploitants et les agriculteurs, bergers et pêcheurs pratiquant une activité de subsistance subiront de plein fouet les impacts complexes et localisés des changements climatiques.

En Afrique, les manifestations les plus visibles se rapportent à la sécheresse qui, combinée à l'accroissement démographique, accélère le déboisement, comme par exemple lors des épisodes de sécheresses des années 1970-1990. La température moyenne à la surface du globe a augmenté de 0,74°C entre 1906- 2005 et le niveau de la mer s'est élevé de 1,8 mm par an entre 1961 et 2003 (GIEC, 2007). Ces bouleversements ont des impacts négatifs sur les ressources naturelles et l'ensemble des secteurs de la vie, notamment la sécurité alimentaire, la santé humaine et animale (GIEC, 2001 ; d'Orgeval, 2008). Il faudra alors faire des choix judicieux en matière de gestion agricole notamment pour faire face à l’augmentation de la demande d’eau d’irrigation dans la majorité des régions du monde. Les options d’adaptation existent, mais elles ont des coûts différents et reposent sur des technologies différentes. Tout ceci pose des défis importants pour la production agricole et fait peser de nouvelles exigences sur le soutien des politiques en faveur de pratiques agricoles durables.

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Figure 5 : Changements dans la température maximale moyenne (ºC) de 2000-2050

Figure 6 : Variation des précipitations (mm) de 2000-2050

1.7.2. Recommandations l’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI, 2009) face au changement climatique Les résultats de l’analyse de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI, 2009) suggèrent les recommandations suivantes en matière de politiques et de programmes.

4 3, 5 3

3, 5 2 2, 5

400 300 200

100 0 - 100 - 200

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1.7.2.1. Concevoir et mettre en œuvre de bonnes politiques et de bons programmes en matière de développement

Étant donnée l’incertitude actuelle quant aux effets spécifiques du changement climatique au niveau local, des politiques et programmes de développement bien conçus sont les meilleurs investissements en matière d’adaptation au changement climatique. Un programme de développement qui favorise l’instauration d’une croissance pro-pauvres et encourage une agriculture durable contribuera aussi à la sécurité alimentaire et à l’adaptation au changement climatique dans le monde en développement. Cette adaptation est plus facile lorsque les individus ont plus de ressources, et lorsque leur environnement économique a la souplesse voulue et répond à leurs besoins.

1.7.2.2. Augmenter les investissements en faveur de la productivité agricole

Même sans changement climatique, il faut augmenter les investissements en faveur des sciences et technologies agricoles pour répondre aux besoins d’une population mondiale qui pourrait atteindre 9 milliards en 2050. Une grande partie de ceux-ci vivront dans le monde en développement, auront des revenus plus élevés et voudront une alimentation plus variée. Les solutions agricoles fondées sur la science et la technologie seront essentielles pour répondre à ces besoins.

Le changement climatique impose des demandes nouvelles et plus difficiles à satisfaire, en matière de productivité agricole. Les recherches visant à accroître la productivité de l’agriculture et de l’élevage, y compris la biotechnologie, sont essentielles pour surmonter les contraintes dues au changement climatique. Il est préférable de disposer de cultures et d’élevages susceptibles de se développer raisonnablement bien sous une gamme variée de conditions de production, plutôt que se développer très bien dans une étroite fourchette de conditions climatiques. Des recherches en matière de changements dans l’alimentation des

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élevages destinés à la production alimentaire et de pratiques de gestion de l’irrigation sont également nécessaires afin de réduire les émissions de méthane.

Une des leçons clé de la Révolution verte est qu’une amélioration de la productivité agricole, même si elle ne cible pas les plus pauvres parmi les pauvres, peut s’avérer un puissant mécanisme indirect de réduction de la pauvreté en créant des emplois et en abaissant les prix des aliments. Les améliorations de la productivité qui renforcent la capacité de résistance des agriculteurs aux effets du changement climatique, auront vraisemblablement des effets similaires en matière de réduction de la pauvreté.

Les infrastructures rurales sont également essentielles pour permettre aux agriculteurs de tirer parti des variétés culturales améliorées et de meilleures techniques de gestion. L’augmentation des rendements et l’extension des surfaces cultivées exigent un entretien et une densification des réseaux de pistes rurales de façon à faciliter l’accès aux marchés et à réduire les coûts de transaction. De nouveaux investissements d’infrastructures d’irrigation sont également nécessaires, pour une utilisation plus efficace de l’eau ; mais il faut faire preuve de prudence et ne pas investir là où les disponibilités d’eau risquent de diminuer.

1.7.2.3. Relancer les programmes nationaux de recherche et de vulgarisation

Il faut investir en personnel scientifique de laboratoire, et en infrastructures où ce personnel pourra travailler. Dans ce domaine, les partenariats avec d’autres systèmes nationaux et avec des centres internationaux sont essentiels. La collaboration au niveau local avec les agriculteurs, les fournisseurs d’intrants, les commerçants et les groupes de consommateurs est également essentielle au développement et à la diffusion de techniques et de cultivars économiquement rentables et adaptés aux conditions locales. Cette collaboration contribue à

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revitaliser les communications entre agriculteurs, scientifiques et autres acteurs concernés, de façon à ce qu’ils soient mieux armés pour faire face aux défis du changement climatique.

Au niveau national, les programmes de vulgarisation peuvent jouer un rôle déterminant dans la diffusion d’information, en assurant le transfert des technologies, en facilitant l’interaction, en développant les capacités des producteurs, et en les encourageant à former leurs propres réseaux. Les services de vulgarisation qui ont pour objet d’assurer l’adaptation au changement climatique ont parmi leurs activités la diffusion de cultivars de variétés locales résistantes à la sécheresse, l’enseignement de systèmes de gestion améliorés, et la collecte des informations nécessaires aux travaux de recherche à échelle nationale. Les organisations d’agriculteurs peuvent constituer un mécanisme performant de partage de l’information et une courroie de transmission efficace entre les efforts du gouvernement et l’activité des agriculteurs.

1.7.2.4. Améliorer la collecte, la diffusion et l’analyse de données au niveau mondial

Le changement climatique aura des conséquences radicales sur l’agriculture.

Mais on est loin de savoir où ses conséquences seront les plus sévères. Cette lacune dans nos connaissances risque de handicaper l’élaboration de bonnes politiques combattant les effets du changement climatique. Il faut donc renforcer les efforts entrepris à l’échelle mondiale visant à recueillir et à disséminer des données sur les caractéristiques spatiales de l’agriculture. Des observations périodiques et fréquentes de la surface de la terre par télédétection sont indispensables.

Il faut aussi accroître les financements destinés à renforcer les programmes statistiques nationaux pour qu’ils soient mieux à même de surveiller le changement à l’échelle mondiale. L’élaboration de mesures d’adaptation et

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d’atténuation fondées sur l’utilisation des terres demande en effet des améliorations majeures à la collecte, la diffusion et l’analyse de données, afin de mieux comprendre les interactions entre l’agriculture et le climat.

1.7.2.5. Faire de l’adaptation de l’agriculture un point clé des négociations internationales sur le climat

Les négociations internationales sur le climat constituent un créneau d’opportunité que les gouvernements et les organisations de la société civile peuvent utiliser pour faire des propositions d’actions pratiques visant à adapter l’agriculture.

1.7.2.6. Reconnaître que le renforcement de la sécurité alimentaire et l’adaptation au changement climatique sont étroitement liés.

Le changement climatique va poser d’énormes défis aux efforts entrepris pour renforcer la sécurité alimentaire. Dès lors, toute activité d’appui à l’adaptation de l’agriculture renforce du même coup la sécurité alimentaire. Inversement, tout ce qui améliore la sécurité alimentaire permet aux pauvres, notamment aux pauvres ruraux, de disposer de ressources qui les aideront à s’adapter au changement climatique.

1.7.2.7. Encourager les stratégies communautaires d’adaptation

La productivité des cultures et de l’élevage, l’accès aux marchés et les effets du climat varient fortement d’un endroit à l’autre. Les agences internationales de développement et les gouvernements nationaux doivent s’assurer que leurs appuis techniques et financiers et leur soutien au développement des capacités arrivent au niveau des communautés. Ils doivent aussi encourager la participation de ces dernières aux processus nationaux de planification de l’adaptation. Les stratégies communautaires d’adaptation peuvent aider les communautés rurales à renforcer leur capacité à faire face à des catastrophes,

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améliorer leurs compétences en matière de gestion des terres et à diversifier leurs moyens de subsistance. Si les politiques et les stratégies d’adaptation nationales sont importantes, c’est surtout leur mise en œuvre à l’échelle locale qui sera l’épreuve décisive de leur efficacité en matière d’adaptation.

1.7.2.8. Augmenter d’au moins 7 milliards de dollars US par an les fonds destinés aux programmes d’adaptation

Il faudra au moins 7 milliards de dollars supplémentaires par an pour financer les investissements en matière de recherche, d’infrastructures rurales et d’irrigation qui seront nécessaires pour neutraliser les effets négatifs du changement climatique sur le bien-être de l’humanité. L’affectation de ces investissements diffère selon les régions : En Afrique sub-saharienne, où la plus grosse partie de ces investissements devront être consentis, l’accent doit être mis sur les investissements routiers ; en Amérique latine, il faudra privilégier la recherche agricole ; et en Asie, l’efficacité de l’irrigation.

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2.1. Matériels et méthodes 2.1.1. Milieu d’étude

La présente étude a été réalisée du 06 juin au 22 septembre 2013 dans la Commune de Kalalé (Figure 7) dans le Département du Borgou. La Commune de Kalalé est limitée au Nord par la Commune de Ségbana (Département de l’Alibori), au Sud par celle de Nikki, à l’Est par la République Fédérale du Nigeria et à l’Ouest par les Communes de Bembèrèkè et de Gogounou. Elle s’étend sur une superficie de 3 586 km2 représentant 13,87% de la superficie du département et 3,18% de la superficie nationale du Bénin. Elle est située dans la zone agro écologique III ou Zone vivrière du Sud Borgou.

Le Département du Borgou est situé au Nord-Est du Bénin. Il est limité au Nord par le Département de l’Alibori, au Sud par les Départements des Collines et de la Donga, à l’Est par la République Fédérale du Nigeria et à l’Ouest par le Département de l’Atacora. Il couvre une superficie de 25.856 km² dont 13.962 km² de terres cultivables, soit 54% de la superficie totale du Département. Le Département du Borgou regroupe huit Communes (Kalalé, N’Dali, Pèrèrè, Nikki, Sinendé, Bembèrèkè, Tchaourou et Parakou). Le climat est de type soudanien caractérisé par la succession d’une saison pluvieuse (mai à octobre) et d’une saison sèche (novembre à avril) avec l'harmattan qui souffle généralement entre décembre et février.

La pluviométrie moyenne est de 1150 mm avec des hauteurs maximales des pluies enregistrées en juillet et en août. Elle détermine le développement des pâturages naturels (herbes et ligneuses) qui constituent l’essentiel de l’alimentation des animaux.

La température annuelle moyenne varie entre 26 et 27°C avec les maxima qui oscillent entre 35°C et 38°C de mars à avril et les minima entre 18°C et 21°C de décembre à janvier.

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Le relief est constitué d’une pénéplaine cristalline de précambrien formée de roches très anciennes comme les gneiss, les quartzites, les micaschistes et les granites cristallins.

La texture du sol est sableuse, sablo-argileuse ou limoneuse par endroit et supporte une végétation herbacée composée de graminées annuelles et vivaces avec en dominance Andropogon gayanus et de quelques légumineuses ligneuses.

Figure 7 : Carte de la zone d’étude

Kalalé

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2.1.2. Matériels et méthodes 3.1.2.1. Matériel

La collecte des données a été réalisée auprès de 49 éleveurs de bovins de la Commune de Kalalé dans le Département de l’Atacora. Au cours de cette étude, le matériel utilisé est composé d’un questionnaire, fiche d’enquête et d’un appareil photo numérique pour les prises d’images.

La fiche d’enquête renfermait les informations suivantes :

 Identification et statut des éleveurs ;

 Structure du troupeau de la ferme ;

 Variation de la pluviométrie de 20 ans à ce jour ;

 Disponibilité de fourrage (pâturage naturel) de 20 ans à ce jour;

 Variation de la durée et de la distance parcourue au cours de la transhumance de 20 ans à ce jour ;

 Variation de la fréquence des maladies de 20 ans à ce jour ;

 Apparition de nouvelles maladies ou non dans le troupeau;

 Mode de perception des effets de la variation climatique sur l’alimentation des animaux ;

 Mode de perception des effets de la variation climatique sur la santé des animaux et leurs productions ;

 Solutions ou mesures d’adaptation utilisées ou envisagées.

3.1.3 Méthode d’enquête

La méthodologie utilisée dans le cadre cette étude est celle d’une enquête rétrospective par entretien avec l’éleveur. Cette enquête a permis de recueillir aussi bien les informations sur l’éleveur que sur les caractéristiques de son élevage. Un échantillonnage à choix raisonné avec comme critère de sélection toute personne faisant l’élevage de bovin âgé d’au moins 40 ans et ayant un

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troupeau constitué d’au moins 50 têtes de bovin a été d’abord réalisé. Au total, 50 éleveurs de bovins ont été interviewés.

3.1.4 Dépouillement

Le dépouillement a été une opération au cours de laquelle des données collectées sur le terrain, ont été passées en revue, codées et enregistrées dans une base de données conçue à l’aide du logiciel Excel 2010.

3.1.5. Analyse Statistique

Les données collectées ont été analysées avec le logiciel SAS (Statistical Analysis System, 2006). Les moyennes ont été calculées par la procédure Proc means et les fréquences, par la procédure Proc freq. Pour chaque fréquence relative, un intervalle de confiance (IC) à 95% a été calculé suivant la formule ci-dessous :

(1 )

1,96 P P

ICP N

P est la fréquence relative et N la taille de l’échantillon.

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3.1 Résultats

3.1.1. Statut des éleveurs

Les éleveurs de bovins rencontrés dans la Commune de Kalalé sont tous d’ethnie Peulh (100%) de sexe masculin, mariés et originaire de Kalalé (tableau II). Leur âge moyen est de 59 ans et leur charge sociale moyenne est de 11 enfants. Ces éleveurs parcourent en moyenne 61 Km au cours de la transhumance à la recherche de fourrages et d’eau (tableau III).

3.1.2. Activités des éleveurs, type d’élevage et races bovines exploitées

Les éleveurs de bovin de Kalalé mènent comme activité principale l’élevage dans 100% des cas (tableau IV). 82% des élevages rencontrés sont de type transhumant contre 18% d’élevages sédentaires. Les races bovines exploitées par les éleveurs de Kalalé sont constituées des bovins Borgou, Ndama et des hybrides issus des croisements entre les races Borgou et Ndama, d’une part et entre les races Borgou et Goudali d’autre part avec une prédominance des bovins de race Borgou (tableau IV).

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Tableau II : Statut des éleveurs

Variables N % IC

Ethnie Peulh 49 100 0,00

Provenance Kalalé 49 100 0,00

Arrondissement

Basso 6 12,24 9,18

Bouca 11 22,45 11,68

Derrassi 5 10,20 8,48

Dunkassa 6 12,24 9,18

Kalalé 16 32,65 13,13

Péonga 5 10,20 8,48

Village

Banézi 1 2,04 3,96

Boa 1 2,04 3,96

Bouca Gando 1 2,04 3,96

Coprè 3 6,12 6,71

Daganzi 1 2,04 3,96

Dantcha 2 4,08 5,54

Démonpoutcha 1 2,04 3,96

Garawal 1 2,04 3,96

Gawezi 1 2,04 3,96

Gbassi 1 2,04 3,96

Gnelguisorè 4 8,16 7,67

Gnelyaka 1 2,04 3,96

Gomparé 2 4,08 5,54

Gorobani 2 1 2,04 3,96

Gorobani 1 1 2,04 3,96

Gorogao 1 2,04 3,96

Goudéma 2 4,08 5,54

Haré 1 2,04 3,96

Kalalé peulh 10 20,41 11,28

Karel 2 4,08 5,54

Kibia 1 2,04 3,96

Matchorè 1 2,04 3,96

Maréguinta 1 2,04 3,96

Néganzi 1 2,04 3,96

Tèpagbessi 1 2,04 3,96

Téparesorè 1 2,04 3,96

Wonko 1 2,04 3,96

Yolla 1 2,04 3,96

Zambara 2 4,08 5,54

Situation matrimoniale

Marié 49 100 0,00

Célibataire 00 00 0,00

N : Effectif ; % : Fréquence ; IC : Intervalle de Confiance

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