«
EFFET MATERNEL » ASSOCIÉ A L’ÉTAT HOMOZYGOTE POUR LE GÈNE W (PATTES ET PEAU BLANCHES)
CHEZ LA POULE
P. MÉRAT
Station centrale de
Génétique animale,
Centre national de Recherches
zootechniques, 78 - Jouy-en-Josas
Institut national de la Recherche
agronomique
Sur m
générations
d’unepopulation expérimentale (souche Jouy)
où lesallèles W
(peau blanche)
et w(peau jaune)
étaient maintenus enségrégation,
ladescendance des
accouplements
où la mère étaithomozygote
pour legène
W(a’
Wwx Y
WWet 3
wwx ? WW)
avait unpoids
moyen à 8 semainesinférieur
à celui des croisementsréciproques (a
WWx 9
Ww ete
WWx ?
wwrespecti- vement).
I,es moyennes sur l’ensemble des années et par
type
de croisementsont,
à titreindicatif,
les suivantes(tabl. i) :
I,a différence moyenne
intra-année,
sur l’ensemble desdonnées,
entre croise-ments de mère WW et croisements
réciproques,
est voisine de 50g chez lescoquelets
et 35g chez les
poulettes.
Un écart de même sens se retrouve pour les femelles
(seules comparées)
issues demères WW ou de mères d’un autre
génotype,
dansquatre
autrespopulations élevées
au domaine du
Magneraud :
deux souches depondeuses ( 2 générations analysées
pourchacune)
et deux souches «chair » ( 4
et 2générations respectivement). Ici,
la compa- raison n’a pu être faite sur descroisements réciproques.
Legénotype
des enfants aulocus W
diffère
donc en mêmetemps
que celui desparents, mais,
parailleurs,
unecomparaison directe (MÉ RAT , données
nonpubliées)
nepermet
pas de déceler de diffé-rences de
performances associées
augénotype
deszygotes.
Les
poids
moyens à 8 semaines de ces souches allaient de55 0 -6 00
g à i ioo- i 200 g. I,adifférence
moyenneintra-année,
àl’avantage
de la descendance des mèresnon
homozygotes WW,
étaitcomprise
entre z5g et 60gapproximativement, suivant
la
population.
Dans
chaque souche,
uneanalyse
de variance a été faite surles
moyennes de familles de mêmepère,
avec lesfacteurs
contrôlés «type
de croisement relatif aulocus W » et « année ». Au
total,
lesdifférences
liées augénotype
desparents
pourW/w
sont hautementsignificatives ;
il en est de même deplusieurs
de cespopulations considérées séparément (P
< o,ooi pour l’une des souches « chair»).
En outre, la
ponte
d’automne et d’hiver despoulettes
de mèreWW,
des mêmescheptels, était plus
faible que celle des filles de mère Ww ou ww, sansexception. En particulier, la
différence est de même sens dans les Igénérations
de la soucheJouy (P
<0 , 001 ).
Les écarts vont de 3 à zo p. 100 environ enpourcentage journalier
deponte,
suivant lapopulation.
La maturitésexuelle,
relevée dans la soucheJouy,
est retardée d’une semaine à peu
près lorsque
la mère est WW.Le poids
despoules
adultes de mère WW est,également,
inférieur(de
40à 200 gapproximativement).
Dans deux dessouches,
dont lapopulation Jouy,
la diffé-rence est
significative
au seuil i p. 100.. Ces résultats ont une incidence
pratique
pour les sélectionneursproduisant
despoulets
de chair à peaublanehe :
leplus
souvent, une souche mâleCornish
à peaujaune
est croisée à une souchefemelle
danslaquelle
legène
W a été introduit par uncroisement.
Ilparaîtrait préférable, d’après
les donnéesprésentes,
de fixerplutôt
l’allèle W
dans
la souche «père
».Reçu pour
publication
enjuillet
r968.. SUMMARY
« MATERNAL EFFECT n ASSOCIATED WITH HOMOZYGOSITY FOR GENE W
(WHITE
LEGS ANDSKIN)
IN THE HENIn i
i generations
of apopulation
in which the W(white skin)
and w(yellow skin)
alleles arekept segregating,
the progeny of damshomozygous
for W had asignificantly
lowerperformance
for8 week
weight
than thereciprocal
crosses. The same holds forlaying performance
ofpublets.
Similar differences were found in q, other strains.
It appears from our results that for
breeders usually producing
crosses of a maleyellow-
skinned strain with a female strain where W