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Troubles du comportement alimentaire chez l enfant et publicité

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Troubles du comportement alimentaire

chez l’enfant et publicité

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Table des matières

INTRODUCTION 1

I. LES BESOINS NUTRITIONNELS DE L’ENFANT 2

A.LES OUTILS POUR APPORTER À LENFANT UNE ALIMENTATION SAINE 2 B.LES RECOMMANDATIONS DU PNNS 3

C.LES CONSEQUENCES POTENTIELLES EN CAS DE NON RESPECT DE CES RECOMMANDATIONS 4

II. LA CREATION DE NOUVEAUX BESOINS CHEZ L’ENFANT A TRAVERS LA PUBLICITE 5 A.L’ENFANT, UNE CIBLE POUR LES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES 5 B.STRATEGIES ET TECHNIQUES DE PRODUCTION DEMOTIONS 6 C.LES IMPACTS DE LA PUBLICITE SUR LENFANT ET SON ENVIRONNEMENT 8

CONCLUSION 9

RESUME EN ANGLAIS 10

ANNEXES 11

BIBLIOGRAPHIE 12

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Introduction

Afin de bien cerner le sujet donné, déterminons ensemble les termes relatifs à l’énoncé.

Commençons par analyser le terme « enfant ».

Il est difficile de définir la tranche d’âge exacte déterminant un « enfant », cela dépend des disciplines qui traitent le sujet car toutes n’ont pas les mêmes repères, mais aussi des pays et de leurs réglementations.

Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), la période relative à l’enfance serait comprise entre 0 et 18 ans.

La période étant déterminée, définissons ensemble le terme même.

Un enfant est un jeune être humain, qui durant sa croissance va engendrer un développement physique et psychique.

Pour assurer un bon développement, le corps de l’enfant nécessite d’être alimenté correctement, il doit donc respecter les besoins nutritionnels qui lui sont propres.

Un certain nombre d’organisation est alors mit en place afin de permettre à l’ensemble de la population de se situés par rapport à ses recommandations.

L’alimentation de l’enfant devient donc une mission pour les parents qui, soucieux de la santé de leurs petits devront appliquer ses recommandations le plus fidèlement possible.

Cependant tout ne repose pas sur l’investissement des parents dans la croissance de leurs enfants. Des facteurs extérieurs vont entrer très vite en jeu dans la vie de l’enfant, et sans forcément qu’il s’en rende compte, vont stimuler en lui un désir qui influencera fortement ses choix avenir.

Définissons ensemble le terme « publicité ».

La publicité, de manière générale, n’est autre qu’une manipulation objective. Elle a pour but de surprendre, provoquer, éveiller la curiosité du consommateur.

Dans la dimension purement alimentaire, la publicité va susciter une envie, le plus souvent à court terme, chez le consommateur.

Selon Idriss Aberkane, neuroscientifique et consultant international auprès de ministère de chef d’Etats, la publicité est « l’Art de mentir vrai », car le produit vendu est bien réel mais tout le scénario pensé et appliqué autour n’est que fictif, permettant aux consommateurs de se projeter, imaginer, s’identifier pour finalement adopter le produit en question.

Il paraît intéressant de se poser la question suivante : Les besoins nutritionnels relatifs à l’enfant et la publicité alimentaire sont-ils conciliables ?

Nous aborderons dans un premier temps les besoins nutritionnels de l’enfant (I).

Puis, nous aborderons dans un second temps la création de nouveaux besoins chez l’enfant à travers la publicité (II).

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I. Les besoins nutritionnels de l’enfant

A. Les outils pour apporter à l’enfant une alimentation saine

Il me paraît judicieux de définir le terme « santé » car il constitue le fond (but) même de notre sujet.

Le terme santé selon L’Organisation mondiale de la santé, est « un état de bien-être complet physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » - Préambule, Constitution de l’Organisation mondiale de la santé, 1946.

De plus, la notion de besoins nutritionnels rejoint directement à la notion d’alimentation équilibrée.

Une alimentation dite « saine » répond aux besoins principaux de l’organisme lui permettant de fonctionner correctement. Une alimentation équilibrée comprend la consommation d’une grande variété d’aliment. La consommation d’aliments divers et variés permettra au corps d’obtenir différents apports intéressants qui favoriseront son développement ainsi que son maintien d’un point de vue fonctionnel.

Une bonne alimentation permet de rester en bonne santé.

De nos jours, il est simple d’accéder aux recommandations nutritionnelles notamment sur internet ou encore par le biais de la littérature spécialisée dans ce domaine.

Afin d’illustrer nos propos prenons pour exemples les organisations suivantes :

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), créée en 1948 pour la santé publique, qui à pour objectif de permettre à tous les peuples d’atteindre un niveau de santé optimal.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) résulte de la fusion en 2010 de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) créée en 1999 et de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) créée en 2001.

Elle à pour but de veiller à la sécurité sanitaire.

L’ANSES mit en place en 2001, le Programme national nutrition santé (PNNS), ayant pour objectif général l’amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population en agissant sur la nutrition.

Ses organisations permettent à l’Homme de se référer et de se fait, apportent aux parents des recommandations alimentaires qui feront parties intégrales de l’éducation de leurs enfants.

Avant toutes choses, il est important de souligner que l’apport énergétique recommandé chez les enfants tient compte des deux paramètres suivants : Leur dépense énergétique et leur croissance.

L’activité physique ou dépense énergétique va jouer un rôle dans la variation des besoins énergétiques relatifs à l’enfant.

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Malgré les variations de dépenses énergétiques et par conséquent d’apport énergétique, le Programme national nutrition santé met en place des recommandations nutritionnelles pour l’enfant en général.

B. Les recommandations du PNNS

Dans un premier temps, le PNNS attribue huit recommandations nutritionnelles générales à appliquer au quotidien:

• Une consommation d’au moins 5 fruits et légumes par jour pour leurs apports en vitamines, fibres, minéraux, ainsi que leur faible apport calorique. L’apport en fruits et légumes est conseillé à chaque repas, et même en cas de petit creux.

• Une consommation de féculents à chaque repas pour leur apport en glucides complexes. De plus les féculents apportent un effet de satiété non négligeable.

• La consommation de produits laitiers est comprise entre deux et trois par jour pour son apport en calcium.

• Consommer sans excès, une à deux fois par jour, un apport protéique soit de la viande, des œufs ou encore du poisson (toujours en quantité inférieure à l’accompagnement).

• Limiter la consommation de matières grasses d’origine animale (beurre, crème) en privilégiant les matières grasses végétales (huile d’olive, de colza, ect.)

• Limiter la consommation de produits sucrés en faisant attention notamment aux boissons sucrées, aux aliments gras et sucrés à la fois (tel que les pâtisseries).

• Limiter la consommation de sel soit réduire l’ajout de sel dans les cuissons, ne pas saler à nouveau avant de goûter, préférer le sel iodé.

• L’eau est la seule boisson dont la consommation est à volonté.

Dans un second temps, le PNNS attribue les recommandations nutritionnelles détaillées relatives à l’enfant à appliquer quotidiennement (les valeurs ci-dessous exprimées en pourcentage correspondent à un apport de référence pour les macronutriments en % de l’Apport Energétique Total aussi appelé « AET ») :

Pour un enfant entre zéro et un an, l’apport protéique conseillé est de 7 à 15% ; L’apport lipidique conseillé est de 50 à 55% pour un enfant ayant entre 0 à 6 mois et de 45-50% pour un enfant ayant entre six mois et un an ; L’apport glucidique conseillé est de 40 à 50%.

Pour un enfant entre un et trois ans, l’apport protéique conseillé est de 6 à 15% ; L’apport lipidique conseillé est de 45 à 50% ; L’apport glucidique conseillé est de 40 à 50%.

Pour un enfant entre trois et cinq ans, l’apport protéique est de 6 à 16%.

Pour un enfant entre six et neuf ans, l’apport protéique est de 7 à 17%.

Pour un enfant entre dix et treize ans, l’apport protéique est de 9 à 19%.

Pour un enfant entre quatorze et dix-sept ans, l’apport protéique est de 10 à 20%.

L’apport lipidique pour un enfant entre trois et dix-sept ans doit être réduit de manière progressive afin d’atteindre 35 à 40% arrivé à l’âge adulte.

L’apport glucidique pour un enfant entre trois et dix-sept ans doit lui augmenter progressivement afin d’atteindre 40 à 55% arrivé à l’adolescence.

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Les parents vont jouer un rôle déterminant dans l’alimentation future de l’enfant, en choisissant ou non d’appliquer les recommandations nutritionnelles relatives à l’enfant.

La qualité du régime alimentaire de l’enfant découle de ce fait des apprentissages et des habitudes alimentaires de ses parents. De ce fait si les parents ne suivent pas ces recommandations, cela pourra entrainer des complications à court comme à long terme chez l’enfant.

C. Les conséquences potentielles en cas de non respect de ces recommandations

Le non respect des recommandations peut entrainer deux stades majeurs (des complications peuvent ensuite découler de ses deux stades) chez l’enfant.

Dans le cas d’un apport énergétique inférieur à la dépense énergétique, on parle de bilan énergétique négatif, l’enfant maigrit.

Dans le cas d’un apport énergétique supérieur à la dépense énergétique, on va parler de bilan énergétique positif et l’enfant va grossir.

Pour stabiliser son poids, l’enfant devra avoir un apport énergétique équivalent à la dépense énergétique.

Une enquête récente menée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) en 2016 démontre les faits suivants : En l’espace de 26 ans le taux de jeunes enfants (allant de 0 à 5ans) en surpoids ou obèses à l’échelle mondiale s’est fortement accru, pendant de 32 millions en 1990 à 41 millions en 2016.

Cette enquête démontre que les recommandations données ne sont pas forcément suivies dans toutes les familles et engendre potentiellement de ce fait une surcharge pondérale chez l’enfant.

Nous pouvons donc apporter une petite conclusion sur ce point, l’alimentation est en lien direct avec l’éducation, autrement dit les habitudes alimentaires familiale auront forcément un impact sur l’enfant.

Les bases d’une l’alimentation saine (donnée ou non à l’enfant dès son plus jeune âge) définiront d’une manière générale son alimentation à venir.

Il est important de souligner le fait que, durant une longue période l’enfant va prendre pour model la figure parentale. L’enfant va donc essayer de se calquer sur faits et gestes du parent en question. Une alimentation malsaine du parent pourra potentiellement se répercuter sur l’alimentation de l’enfant ; Enfant qui ne sachant pas distinguer le bon du mauvais, cherchera simplement à imiter son exemple.

Les mœurs que l’enfant reçoit de ses parents ne sont malheureusement pas les seuls éléments pouvant déterminer son alimentation. En effet des facteurs externes vont aussi jouer dans sa conception de la nutrition, pouvant en outre remettre en cause l’éducation alimentaire qu’il a reçu.

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II. La création de nouveaux besoins chez l’enfant à travers la publicité.

A. L’enfant, une cible pour les entreprises agroalimentaires

Selon une étude menée par Joël Brée, les enfants parviennent à influenceur leurs parents au niveau de la consommation. Les marques ont bien compris que l’enfant se situé dans une logique d’immédiateté. Pour lui, le désir exige une satisfaction rapide.

Le fait que la publicité suscite le désir du produit chez l’enfant va engendrer une requête pout obtenir le produit.

Dans les années quatre-vingt, la majorité des publicités étaient destinée à l’adulte et c’est au tournant des années quatre-vingt-dix que la cible principale est devenu l’enfant.

Un rapport publié par Option Consommateurs en 2008 déclare que 90% des enfants considèrent que la télévision est leur premier centre d’intérêt.

De nos jours, dès l’âge de cinq ans, un enfant a vu en moyenne 4000 publicités télévisées portant sur l’alimentation, en l’espace d’une année.

L’identification et la compréhension d’une publicité se fait selon l’âge de l’enfant.

Il semblerait que les bébés de six mois soient potentiellement capables de former des images mentales de logos ou de mascotte.

En règle générale, l’enfant de moins de huit ans ne possède pas les habilités cognitives pour décoder la dimension persuasive des publicités, passé l’âge de huit ans, l’enfant est capable de la comprendre et c’est entre dix et douze ans que l’enfant pourra même apporter un avis critique en vers celles-ci.

Les publicitaires sont conscients de l’impact que peut avoir l’enfant dans le processus décisionnel familial.

De ce fait, en visant directement l’enfant, les publicitaires ont pour objectif d’influencer les achats alimentaires faits par les parents car même si l’enfant n’a pas le même pouvoir économique que l’adulte, il a quand même son mot à dire lors des achats familiaux.

Conscients de cet impact, les publicitaires vont alors mettre en place un système de plages horaires notamment sur des chaines consacrés aux enfants.

Les chaines pour les enfants sont sans aucun doute la meilleure façon de les toucher, étant donné que le contenu de la chaine a été conçu spécifiquement pour eux.

Les heures d’écoute de la majorité des enfants se divisent en trois temps : L’heure de levé de 7h00 à 8h30, l’heure de diner de 11h00 à 12h00 et enfin après l’école de 16h00 à 20h00.

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On estime que l’enfant, le samedi matin lors du visionnage de ses dessins animés, voit une publicité alimentaire toutes les cinq minutes.

L’enfant est devenu la cible principale des publicitaires.

Il faut dire que dès sa naissance, l’enfant devient un centre d’intérêt majeur pour ses parents qui ne souhaite que son bonheur. Quelques fois ce bonheur peut s’apparenter à un chocolat ou à une friandise que l’enfant aura découvert préalablement par le biais d’une publicité alimentaire qui a su retenir son attention.

B. Stratégies et techniques de production d’émotion

Ceci, les entreprises l’ont bien compris, elles ont donc mit en place des techniques afin de séduire le consommateur, en l’occurrence l’enfant.

Dans un premier temps, les entreprises étudient les dessins des enfants, leurs fantasmes et leurs rêves pour faire naître de leurs trouvailles des publicités sur mesures.

Les publicitaires vont tout mettre en œuvre pour séduire l’enfant.

Puis lors de la création de ces publicités, les publicitaires rentrent dans une dimension enfantine, afin de rendre leurs produis les plus attrayants possibles.

Il vont jouer sur les couleurs attirantes et flamboyantes, les formes et les personnages fictifs, chaque petit détail qui permettrait à l’enfant de reconnaitre la marque afin de la réclamer ultérieurement à ses parents.

Le phénomène de marque serait un élément qui influencerait fortement les habitudes alimentaires des enfants.

Les marques permettent à l’enfant deux choses : l’identification du produit qu’il associe directement à la marque, et le phénomène social, pouvant créer des discriminations des le plus jeune âge.

Les publicitaires vont jouer sur l’imaginaire en utilisant deux approches possibles :

L’approche narrative qui consiste à faire vivre la marque à travers une histoire en créant une aventure dans laquelle on retrouve de nouveaux héros, de nouvelles histoires mais surtout à travers une histoire dans laquelle les enfants sont impliqués.

Cette approche met en relation la nourriture avec le jeu.

A travers cette approche on peut retrouver par exemple « le mystère de l’intérieur du réfrigérateur » qui concerne les marques de produits frais, créant une histoire autour d’un élément que l’enfant connaît bien.

On peut aussi retrouver l’utilisation du registre fantastique à travers la création de monstre qui mange du chocolat comme dans la publicité Trésor de Kellogg.

L’approche ludique qui consiste à mettre en scène des personnages délirants et blagueurs comme par exemple les fruits présents dans la publicité d’Oasis.

L’approche ludique permet aussi d’associer la consommation d’un type d’aliment à une élévation de l’enfant notamment au niveau de sa taille, de sa maturité, de sa force, de son

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imagination comme on peut le voir à travers la publicité pour la marque Oreo, mettant en scène une petite fille expliquant à son papa comment on fait pour manger le biscuit.

Pour toucher les enfants à plus grande échelle, une entreprise peut former une alliance avec d’autres entreprises (de jouets, des ligues de sports, des studios de films ect.). Cette alliance est appelée « promotion croisée » ou

tie-in promotion

en anglais. Cette méthode peut aller jusqu’à tripler le volume des ventes hebdomadaires des repas pour enfant.

Pour les entreprises alimentaires, l’enfant est une cible majeure car son pouvoir d’achat est de plus en plus important et par conséquent, ne doit pas être prit à la légère.

L’enfant n’a évidemment pas un aussi grand pouvoir économique que l’adulte, cependant il a quand même son mot à dire dans les achats familiaux.

Les publicitaires sont conscients que nouvelles technologies constitues différents moyens de communications utilisés par l’enfant.

La télévision précédemment citée qui domine largement les réponses des enfants en ce qui concerne les sources publicitaires (cf. ; Internet, devenu la seconde source d’exposition à la publicité pour les enfants; Le placement de produits (Prenons pour exemple la compagnie Coca-Cola qui a déboursé 20 millions de dollars à Fox Network pour paraître dans le programme American Idol) ; Les chaînes de restauration rapide (par la création de symbole comme Ronald McDonald, personnage imaginaire habillé en clown de la compagnie de restauration rapide McDonald’s), ou encore par le biais d’une institution scolaire qui regroupe un public plus captif et apte à associer le savoir et les bonnes choses à l’école, ce qui peut potentiellement brouiller la vision de l’enfant si des produits alimentaires malsains y sont promus.

L’Union des consommateurs présente les diverses techniques utilisées pour promouvoir la nourriture en milieu scolaire, plus particulièrement dans les écoles.

La première technique utilisée est la publicité directe. On la retrouve sur les autobus, les ordinateurs, les fournitures scolaires…

La seconde utilisée est la publicité indirecte notamment par le biais d’affiches de concours divers.

La troisième technique est la vente de produits comme par exemple les machines distributrices.

Cette multitude de stratégies utilisée par les entreprises agroalimentaires afin de promouvoir la publicité a un impact important sur l’enfant et son environnement.

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C. Les impacts de la publicité sur l’enfant et son environnement

Selon une étude réalisée en octobre 2007 par le ministère de la Santé, 47% des enfants disent que la publicité à la télévision leur donne envie de manger et de boire, 62% d’entre eux réclament à leurs parents ce qu’ils ont vu et 91% affirme l’obtenir grâce à la faiblesse de leur parents.

Une fois que l’enfant est éprit de ce désir après avoir regardé une publicité alimentaire, il va tout faire pour parvenir à l’obtention du produit en question.

Ce désir s’il n’est pas assouvi, peut même allé jusqu'à créer un conflit au sein de la famille.

Selon une étude menée par Minot, les enfants influencent maintenant à 43% les achats familiaux. Il considère que les enfants « incarnent eux-mêmes un marché puisqu’ils savent ce qu’ils veulent acheter et influence leur parents pour l’achat de certains produits ».

Cette étude nous montre que le facteur d’influence joue intégralement dans le changement de dynamique familiale, autrement dit, l’autorité parentale est dévalorisée et les enfants sont survalorisés.

En 2013 une enquête menée par la Santé publique France (Inpes), le taux de parents d’enfants âgés de 4 à 17 ans pensant que les publicités ont une influence sur leurs enfants dans leurs préférences alimentaires représente 49% (cf. Annexe Figure 1).

L’enfant constitue le marché futur. S’il développe très tôt ses goûts il y a de forte chance qu’il reste fidèle à ses choix de consommation.

Les publicités alimentaires concernent majoritairement la nourriture malsaine et non nutritive (cf. Annexe Figure 2), il me paraît donc important d’aborder la dimension corporelle de l’enfant car d’après plusieurs études médicales, il y aurait un lien entre écoute de la télévision et l’obésité. D’une part en raison de l’inactivité corporelle ainsi que du

« grignotage » qui l’accompagne la majeure partie du temps, mais aussi en raison de l’encouragement à consommer des produits gras, salé, sucrés (cf. Annexe Figure 3).

On estime que 89% des produits alimentaires présents dans les publicités sont déséquilibrés. Cette publicité vient donc perturber les habitudes diététiques en affectant les choix alimentaires des enfants.

L’impact de la publicité alimentaire n’est pas à sous-estimé, de nombreux rapport dénoncent les conséquences liés à la propagations d’habitudes alimentaires néfastes pour la santé.

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Conclusion

L’enfant, est prit au milieu de divers conseils nutritionnels.

La santé publique vise à sensibiliser le public et à donner des repères nutritionnels à travers la loi française en 2007. Cette loi impose aux marques de produits alimentaires d’introduire dans leurs publicités un message sanitaire. Mais cela révèle bien des contradictions.

L’enfant peu alors voir un panneau publicitaire sur lequel se trouve un « enrobés au chocolat » que l’on peut « savourer en toute occasion » associé à des messages tel que

« évitez de manger trop gras, trop sucrés, trop salé ».

La publicité est sûrement un des meilleurs moyens de communiquer avec l’enfant cependant elle met en avant des produits qui ne sont pas favorables à la santé de l’enfant. Pour illustrer nos propos prenons pour exemple l’étude réaliser par Laurendeau et Marquez en 2006 :

« Des 3936 nouveaux produits alimentaires destinés aux enfants qui on fait leur entrée aux Etats-Unis, seulement 42 étaient des fruits et 11 des légumes. »

Pour que la publicité soit efficace d’un point de vue santé, qu’elle puisse réponde aux besoins nutritionnels de l’enfant il faudrait qu’elle remplace ces produits hautement calorifiques et peu nutritifs par des produits plus sains favorisant le bon développement de l’enfant.

La majorité des études menées sur la publicité alimentaire et son influence sur l’enfant démontre que l’enfant est bombardé par des publicités sur des produits non-diététiques, produits contribuant à l’accroissement du taux d’obésité infantile.

L’OMS a présenté des résultats de recherches démontrant que le marketing de la nourriture malsaine participe à un « environnement obésogène qui rend le choix de nourriture saine plus difficile, spécialement pour les enfants ».

De ce fait, comme nous le montre l’enquête réalisé par l’Inpes en 2013, Les trois quarts des parents âgés de 4 à 17 ans sont favorables à une réglementation qui censurerait la publicité pour des aliments trop gras, sucrés, salés, des boissons gazeuses, au cours des programmes télévisés à destination de l’enfant (cf. Annexe Figure 4).

De nos jours, divers pays à l’international ont adoptés des normes, des réglementations…

visant à protéger les enfants contre la publicité alimentaire.

Le rôle parental va donc être très important dans le développement alimentaire de l’enfant.

Les parents devront apprendre à l’enfant à dissocier les bons aliments des mauvais qui seront sans cesse à la porter de l’enfant, sans pour autant le frustrer en lui interdisant radicalement toute consommation de produits faisant partis d’une alimentation déséquilibrée.

L’interdiction pourrait déclencher chez l’enfant une envie encore plus prononcée pour le produit en question et engendrer des grignotages en cachette, des crises de boulimie…

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Une solution d’encadrement de la publicité alimentaire portant sur la diffusion d’aliments non favorable à la santé des enfants serait à prendre en compte.

La réduction de publicité alimentaire portant sur des produits à haute densité énergétique pourrait ainsi permettre à l’enfant d’être moins tenté par des produits qui, hormis du plaisir sur le moment, ne lui apporteront, d’un point de vue nutritif, rien de bon pour son corps.

Si cette solution est appliqué peut-être que l’enfant adoptera une alimentation plus propre à l’adulte et prendra de bonnes habitudes afin d’éviter les répercussions futures.

Résumé en anglais

This subject arouses a real problem in our society. The child grows up surrounded by advertising.

For a good health in a long term, the parents of the child have to teach him the basis of life.

When we speak about basis of life we talk about breathing, walking, eating. There is only one way to breathe, only one way to walk but there are hundred possibilities to eat differently.

The parents have to give lessons in nutrition, tell their child what’s good for him and his body and what isn’t. To help the parents in their nutrition education, there are organisations, plans, within easy reach.

The child doesn’t really know what’s good or what isn’t. During his growth, he’s trying to dig in, make his own choices. All those choices will have consequences on his future life, and publicists understand that well.

The dietary firm, by the way of advertising, uses different strategies to arouse interest of the child.

The targeted advertising on the child starts in the nineties.

The main problem with advertising is the fact that they promote unhealthy food that disturbs the nutritional needs of the child.

There is probably a way for the publicist to continue to sell food thanks to advertising but they have to replace unhealthy food by healthy food.

In that way, the child will be able to consume healthy food without being encouraged to eat unhealthy food.

By changing this, publicists will have a positive impact on the next generations’ health.

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Annexes

Annexe 1 - Pourcentage de parents d’enfants âgés de 4 à 17 ans qui

pensent que les publicités influencent leurs enfants dans les préférences alimentaires.

Source : Enquête tracking, Inpes, 2013

Annexe 2 – Répartition des investissements publicitaires des produits gras, sucrés, salés par média – en millions d’euros – 2012.

Source : Kantar Media, Inpes, 2013

Annexe 4 – Pourcentage de parents d’enfants de 4 à 17 ans favorables à la mise en place d’une réglementation qui interdirait la publicité pour des boissons ou des aliments trop gras, salé ou sucrés selon la catégorie

socioprofessionnelle.

Source : Enquête tracking, Inpes, 2013 Annexe 3 – Répartition des investissements

publicitaires des produits gras, sucrés et/ ou salés par classe de produis – en millions d’euros - 2012 vs 2018.

Source : Kantar Media, Inpes, 2013

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Bibliographie

Sites :

- BRODEUR, Jacques. « Commémoration du 20e

anniversaire de la Convention internationale des Droits de l’enfant », Presse gauche, 17 novembre 2009, page consultée le 8 juillet 2010

- «Publicité : nos bambins seraient capables de reconnaître et juger les marques dès 3 ans », MaxiSiences, 4 mars 2010


- University of Minnesota Etats-Unis, « L’impact de la télévision et des publictés télévisées sur les comportements alimentaires des enfants », Septembre 2013.

- Insep.santepubliquefrance.fr, « Publicité alimentaires à destination des enfants et des adolescents, 22 mai 2014

- Insep.santepubliquefrance.fr, « L’impact du marketing sur les préférences alimentaires des enfants », 15 septembre 2014.

- Santemagazine.fr, « Obésité : Quand la publicité influence les préférences alimentaires enfants, 7 novembre 2016.

Vidéos :

V

- Brucelles Trip Tic, « L’influence de la publicité », www.youtube.com, 16 août 2011.

- Alieneur, « Pub OREO – Nouvelle version avec un enfant (Humour) – Funny Commercial – Sport TV, 25 mars 2013.

- Edupax, « Les Enfants face aux Ecrans – 10 – La publicité ciblant les enfants », www.youtube.com, 22 septembre 2014.

- Christine Bouguet-Joyeux, « La Nutrition pour les Enfants », www.youtube.com, 21 avril 2015

- C’est pas sorcier, « La nutrition », www.youtube.com, 7 septemnbre 2015.

Références

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