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Là où nul chien n'aboie

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Là où nul chien n'aboie

NEWS LETTERS

Go

du fun, des news, des bons plans... what else

?

SYNOPSIS : Londres, 1949.

Kay Lancashire, dix-neuf ans, rêve de devenir photographe, un projet que les membres de sa famille jugent fantasque et risible.

Un jour d’automne, alors qu’elle prend des photos au cimetière de Kensal Green, Kay fait la connaissance d’Abigail Claiborne.

À vingt-sept ans, Abigail mène une existence solitaire. Elle souffre de dépression depuis qu’une polyarthrite rhumatoïde précoce a mis un terme à sa carrière de pianiste concertiste.

Kay est tout de suite subjuguée par cette femme singulière au parcours hors du commun, qui se passionne pour la

littérature, la photographie post-mortem, les fantômes et les corbeaux.

Bien que Kay soit fiancée à Theodore, un jeune homme fortuné qu’elle doit épouser quelques mois plus tard, les deux jeunes femmes se revoient et se lancent à corps

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perdu dans une relation amoureuse aussi intense que passionnelle.

Abigail habite une petite maison dotée d’un jardin. C’est un morceau de

campagne au cœur de la ville, un havre de paix, « là où nul chien n’aboie », selon les mots d’Abigail. Kay s’y installe pour

quelques mois, et y passe des moments merveilleux, inoubliables. Elle projette d’annuler son mariage et d’emménager définitivement avec Abigail. Mais Abigail, dont la maladie progresse, ne veut être un fardeau pour personne et rejette

violemment Kay.

Profondément blessée, Kay épouse finalement Theodore. Leur mariage est malheureux. Tandis que Theodore désire un enfant qui ne vient pas, Kay pense sans cesse à Abigail dont elle n’a plus de nouvelles. Elle rôde parfois autour de la maison « où nul chien n’aboie », et

apprend ainsi qu’Abigail a quitté Londres.

Parallèlement à cela, elle tente de se faire une place dans le monde de la

photographie, sans grand succès.

Après quatre ans, Kay reçoit une lettre d’Abigail. Dès lors, elles correspondent régulièrement, mais il faudra attendre quatre années de plus pour qu’elles se revoient.

Entre-temps, le mariage de Kay s’est complètement délité. Peu après ses

retrouvailles avec Abigail, elle demande le divorce. Les deux femmes s’installent

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ensemble dans un petit appartement, tout en rêvant d’acheter un jour leur ancienne maison, où elles ont été si heureuses.

S’ensuivent quelques années de bonheur.

À force d’audace, d’abnégation et de courage, Kay et Abigail, qui luttent à la fois contre la maladie, les préjugés et des difficultés financières, parviennent peu à peu à construire une vie agréable. Kay est maintenant considérée comme une

photographe de premier plan, dont le travail est reconnu et estimé.

Cependant, Abigail développe des complications cardiaques liées à la

polyarthrite. Elle meurt un soir d’automne, et est inhumée à Londres. Effondrée, Kay se consacre entièrement à son travail tout en économisant le moindre penny dans le but d’acheter la maison « où nul chien n’aboie ». Elle y parvient, un an après la mort d’Abigail.

Une fois installée dans la maison, Kay s’aperçoit qu’un corbeau se perche à la fenêtre de sa chambre chaque jour à la même heure. Elle est certaine qu’il s’agit d’Abigail, qui lui rend visite sous cette forme.

Elle aime à penser qu’un jour, lorsqu’elle- même sera morte, il y aura non plus un mais deux corbeaux qui survoleront

ensemble la maison "où nul chien n'aboie"

et se percheront à ses fenêtres.

CHAPITRE 2 :

Ce fut comme de voir un fantôme – une

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silhouette sombre, indistincte,

apparaissant tout à coup dans le cadre de l’objectif, alors que Kay, pivotant

lentement sur elle-même, balayait les environs à la recherche d’un angle

intéressant. Surprise, elle lâcha l’appareil- photo qui, retenu par la courroie, vint frapper sa poitrine. Il y’avait quelqu’un, à quelques mètres d’elle. Une femme vêtue de noir, debout devant une belle tombe ancienne surmontée d’un ange en prière.

Une femme qu’elle n’avait pas vue, dont elle n’avait pas perçu la présence avant d’examiner les alentours par

l’intermédiaire de son Leica. Kay s’était crue seule, ne l’était pas, et le petit choc douloureux qui en résultait ressemblait à celui que l’on éprouve en ratant une marche.

Son cœur battait à grands coups. À mesure qu’elle examinait l’inconnue, détaillait son profil – la ligne du nez, la courbe de la bouche, un œil à demi-clos – la surprise initiale se muait peu à peu en terreur. Elle crut, l’espace d’un court

moment, avoir véritablement affaire à une entité surgie de l’au-delà. Car la femme avait bel et bien des allures spectrales.

Cela tenait peut-être à la blancheur de sa peau – une blancheur de lait contrastant de façon saisissante avec le noir profond de ses longs cheveux – ou aux lambeaux de brume qui s’enroulaient autour d’elle, l’enveloppant de ce qui aurait pu être un vaporeux linceul. Elle se tenait

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parfaitement immobile, apparemment recueillie, pensive, absorbée par

d’obscures rêveries. Tout à fait la posture que pourrait adopter un fantôme

contemplant tristement sa propre tombe, pensa Kay. Puis, se jugeant ridicule, elle s’adressa de silencieuses remontrances.

Elle avait passé l’âge de ces terreurs enfantines, de ces superstitions absurdes.

Une bouffée de honte l’assaillit ; et la honte chassa la peur pour de bon.

Après que son cœur eut retrouvé un rythme normal, Kay nota que l’inconnue portait un pull noir, d’où dépassaient le col et les manches d’une chemise blanche, et un pantalon – ce qu’elle trouva

délicieusement audacieux. De

nombreuses femmes portaient désormais le pantalon, mais pas dans sa famille, et encore moins dans celle de Teddy. Elle eut soudain une conscience aigüe de ce

qu’elle était : une jeune fille de bonne famille comme il y’en avait tant, éduquée selon des principes surannés, protégée à l’extrême, ne connaissant rien du monde, de la vie, n’ayant connu ni grandes

souffrances ni pertes irréparables, épargnée par les drames, et ce, même pendant la guerre. Une oie blanche, en définitive. Pourquoi cela lui posait-il un tel problème, tout à coup ? Pourquoi la simple vue de cette femme mettait en lumière avec tant d’acuité sa propre inexpérience, son ingénuité, la banalité de son existence confortable ?

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Elle était incapable de détourner le regard. Et ce fut sans même y penser, machinalement, qu’elle leva le Leica à hauteur de ses yeux. Elle était venue ici pour photographier des monuments funéraires, et non des vivants, mais elle désirait ardemment une photo de

l’énigmatique inconnue debout devant la tombe. Elle voulait emporter cette image avec elle, pour pouvoir ensuite la regarder tant qu’elle voudrait.

Kay pressa le déclencheur. Le déclic attira l’attention de la jeune femme, qui

s’arracha à la contemplation de la tombe pour se tourner vers elle. Kay rougit violemment.

— Je suis désolée, dit-elle.

— De quoi êtes-vous désolée ?

La jeune femme avait une voix douce, blanche, comme détimbrée.

— De vous avoir photographiée sans vous demander la permission.

— Ça ne fait rien. C’est assez flatteur, je suppose.

— Et de vous avoir dérangée, poursuivit Kay, alors que vous étiez en train de vous recueillir sur la tombe de…

Elle se tut, hésitante.

— D’un aïeul, hasarda-t-elle finalement.

— Oh, non ! Cette personne n’est pas de ma famille.

La jeune femme approcha, vacillant un peu sur des bottines lacées dont les talons s’enfonçaient dans le sol meuble, jusqu’à se trouver face à Kay. Un mètre tout au

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plus les séparait. Kay, osant relever les yeux, la dévisagea. Elle avait un nez large et curieusement épaté, un front haut balayé par une frange épaisse, une

bouche charnue, de grands yeux d’un bleu profond. Kay n’aurait su dire si elle était extrêmement belle ou franchement laide, et en vérité, cela n’avait pas la moindre importance. Elle était incontestablement singulière, mais cette singularité ne résidait pas uniquement dans ses traits.

Son étrangeté, qui la nimbait comme un halo, semblait provenir d’une source plus profonde, moins tangible que sa simple apparence physique.

Un sac en cuir râpé, un sac d’homme, était passé en bandoulière autour de son épaule. Kay ne put s’empêcher de se demander ce qu’il contenait, tout en se reprochant cette curiosité.

L’espace de quelques secondes, le regard de l’inconnue – un regard de louve, acéré et perçant – rencontra celui de Kay ; et Kay en eut le souffle coupé. Quelque chose en elle se déchira, à un endroit de son être situé entre la chair et l’esprit, un repli intime, secret, impalpable, dont elle avait jusque-là ignoré l’existence, et qui était peut-être ce que les croyants avaient coutume de nommer âme.

— Venez voir, dit la jeune femme.

Elle entraîna Kay vers la tombe qu’elle observait quelques instants plus tôt. Kay déchiffra les mots gravés sur la stèle, des mots que le temps avait estompés, mais

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pas suffisamment pour les rendre illisibles : Lavinia Brathwaite. 1834 – 1858. Fille, épouse et mère bien-aimée.

— Elle est morte il y’a près de cent ans.

Ça semble terriblement vieux, n’est-ce pas ?

Kay hocha la tête. La déchirure palpitait au creux de sa chair, pareille à une plaie ouverte, béante. La jeune femme

poursuivit :

— De quoi est-elle morte, à votre avis ? Peut-être de la tuberculose. Ou d’une chute de cheval.

— Ou alors, dit Kay qui se prêtait au jeu, elle n’a pas survécu à un accouchement.

— Oui. Morte en couches, c’est tout à fait probable.

La jeune femme tira de la poche de son pantalon un étui à cigarettes, ainsi qu’un briquet. Elle alluma une cigarette puis tendit l’étui à Kay. Celle-ci commença par secouer la tête, avant de se raviser. Après tout, pourquoi pas ? Elle ne fumait pas souvent, mais le goût du tabac lui plaisait

; et le geste aussi, l’illusoire assurance que lui procurait le simple fait de tenir une cigarette entre les doigts. La première bouffée la fit tousser, mais elle savoura la deuxième, en prit tout de suite une autre.

Le tabac lui montait à la tête, l’enivrait comme un alcool fort. Mais peut-être n’était-ce pas le tabac, en réalité ; peut- être était-ce simplement la proximité de cette femme, les surprenantes odeurs d’agrumes et de vanille qu’exhalait sa

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peau laiteuse.

— Vous vous promenez souvent dans ce cimetière ? demanda Kay.

À peine ces mots eurent-ils franchi ses lèvres qu’elle regretta de les avoir prononcés. Quelle question idiote !

Dénuée d’originalité et de fantaisie. Cela lui fit penser à ces hommes au sourire carnassier qui, dans des bars, dans la rue, à bord des bus, partout où ils en avaient l’occasion, demandaient à des passantes :

« Nous nous sommes déjà vus quelque part, je crois ? »

— Oui, dit la jeune femme, assez souvent.

Je rends visite à mes favoris.

— Vos favoris ? Elle hocha la tête.

— Lavinia Brathwaite en fait partie. Et aussi Jude Ormond, un garçon de seize ans, qui est enterré un peu plus loin, là- bas. Et Emma Graeme, et Dorian

Muirhead… plus quelques autres. Tous morts au XIXème siècle.

— Vous avez donc une passion pour les morts victoriens ?

La jeune femme s’empourpra. Kay craignit d’avoir pris un ton moqueur, alors que se moquer n’était absolument pas dans ses intentions.

— Oui, dit-elle finalement, dans un

murmure. En quelque sorte. Je crois qu’ils ont de nombreuses histoires à raconter, et il me semble parfois qu’il suffit de tendre l’oreille pour les entendre.

Que c’était étrange, et étonnamment

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attirant, cette femme qui semblait se lier d’amitié avec les morts – mais n’était-ce pas aussi ce que faisait Kay, d’une

certaine manière ? S’attacher à des

absents, des gens qui n’existaient pas ou plus ? Les personnages des romans qu’elle lisait, et les auteurs de ces ouvrages – les sœurs Brontë, Jane Austen, Henry James – avaient plus de poids pour elle, étaient plus vivants, plus réels que la plupart des gens qu’elle côtoyait. Plus réels même que Teddy, dont elle avait pourtant si souvent éprouvé la chaleur, la densité, dont elle connaissait par cœur le grain de la peau et le dessin des muscles.

— Et vous ? demanda la jeune femme.

Prendre des photos dans un cimetière fait- il partie de vos habitudes ?

Kay lui parla de son projet. Un projet qui, en cet instant, n’avait plus pour elle la moindre importance. L’automne venait à peine de débuter. Il y’aurait d’autres jours de pluie, d’autres jours de brume. Elle réaliserait sa série gothique plus tard.

La jeune femme écouta attentivement, en silence. Puis elle sourit. Elle avait un

sourire espiègle, juvénile, large et franc, qui révélait des dents blanches et bien plantées.

— Ça me plait, dit-elle. Ça me plaît beaucoup.

Kay voulut dire quelque chose, mais de nouveau, le souffle lui manquait. Et la déchirure en elle battait comme un cœur.

C’était à cause de ce sourire. Aucun

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adulte, du moins à sa connaissance, ne souriait avec une telle absence de

contrainte, avec une si parfaite sincérité.

— Quel âge avez-vous ? demanda-t-elle.

Mon Dieu, elle se serait giflée… que lui arrivait-il ? Pourquoi se montrait-elle si maladroite ? Les questions qu’elle posait étaient soit d’une platitude désespérante, soit d’une regrettable brusquerie. La jeune femme, cependant, ne parut pas s’en formaliser.

— J’ai vingt-sept ans.

— Vous avez l’air… d’une enfant. Quand vous souriez, je veux dire.

Elle sourit plus largement encore, et Kay eut la conviction qu’il lui aurait suffi de voir ce sourire chaque jour de sa vie pour être parfaitement heureuse.

— Je ressemble peut-être à une enfant, mais vous, vous en êtes une. Vous n’avez même pas vingt ans, j’en suis sûre.

— Pas tout à fait, admit Kay. J’en ai dix- neuf.

Cela paraissait dérisoire. Dix-neuf années sans événements marquants. Dix-neuf années qui n’avaient pas laissé la moindre empreinte sur la surface du globe.

Sans se concerter, elles se remirent en mouvement d’un même pas et

poursuivirent leur route à travers le cimetière, côte à côté, en silence, leurs épaules se frôlant presque. C’était merveilleux, se disait Kay, d’être là,

auprès de cette inconnue – mais était-elle encore vraiment une inconnue ? –, dans

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cet endroit envoûtant, peuplé de morts et de statues. Kay avait le sentiment qu’un charme puissant la tenait captive, à la fois de ces lieux et de cette femme.

Elle aurait voulu ne jamais partir d’ici. Elle aurait voulu cheminer ainsi indéfiniment, sous la pluie qui recommençait de tomber.

Mais au bout d’un moment, la jeune femme demanda :

— Avez-vous l’heure, s’il vous plaît ? Kay consulta la coûteuse montre au bracelet d’argent qu’elle avait reçue en cadeau pour son seizième anniversaire.

— Pas loin de dix-sept heures.

— Il est temps pour moi de partir. Je dois donner une leçon de piano.

Kay frissonna. Elles devaient donc se séparer ? Se dire au revoir, adieu peut- être ? Cette idée la révoltait.

— Une leçon de piano ? Un dimanche ?

— Mais oui, un dimanche. Certaines personnes n’ont du temps libre que ce jour-là.

Elles se dirigèrent vers la sortie,

franchirent les grilles. Kay craignit que l’enchantement ne se dissipe, que leur complicité toute neuve, née dans le

cimetière de Kensal Green, ne survive pas au-delà de son enceinte. Mais elle fut rassurée par le sourire que lui adressa sa nouvelle amie – ce bouleversant,

incroyable sourire – et dans un brusque élan de courage, dit hardiment :

— J’aimerais vous entendre jouer. Je suis sûre que vous êtes une formidable

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pianiste.

— Non, pas tant que ça. Plus maintenant.

Sa voix ne contenait aucune trace de fausse modestie, pas plus que

d’amertume. Il ne s’agissait apparemment que d’un simple constat, énoncé sans passion. Kay s’interrogeait à propos de ce plus maintenant. Avait-elle autrefois été une virtuose, une musicienne de grand talent ? Et pour quelle raison ce talent s’était-il amoindri ?

— Mais venez me rendre visite, ajouta la jeune femme. Je vous jouerai quelque chose. Venez de préférence un mercredi, je ne travaille pas ce jour-là. Attendez, je vais vous donner mon adresse.

Elle fouilla son sac, en extirpa un carnet et un crayon, et griffonna quelques mots.

Puis elle arracha la page et la tendit à Kay, qui s’empressa de lire ce qui y était écrit.

Ce n’était pas tant l’adresse qui

l’intéressait que le nom noté juste au- dessous, en grandes lettres penchées : Abigail Claiborne ! La femme aux cheveux de jais, l’amie des morts, s’appelait donc Abigail. Détenir cette simple information lui faisait l’effet d’avoir mis la main sur un trésor inestimable.

— Kay, dit-elle en serrant le morceau de papier dans sa paume. Kay Lancashire.

— Ravie de vous avoir rencontrée, Kay.

Kay entendit son propre prénom résonner d’une façon inédite à ses oreilles.

Prononcé par cette voix, par cette bouche, il se parait de sonorités nouvelles, presque

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exotiques. Abigail fit un petit signe de tête, avant de tourner les talons. Kay la suivit des yeux, la regarda s’éloigner, puis disparaître, et fut foudroyée par un

terrible sentiment de perte. Haletante, elle s’adossa à un mur. Elle était en proie à une immense exaltation, et à une très grande fatigue.

Elle avait passé moins d’une heure en compagnie d’Abigail, mais il avait suffi de ce cours laps de temps pour qu’elle

subisse une véritable révolution intime, une métamorphose dont elle ne saisissait encore ni la teneur précise ni l’étendue. Le monde avait changé, lui aussi, d’une façon qu’elle n’aurait pu définir. Peut-être était- ce la couleur du ciel, ou la qualité de l’air.

Des gens passaient devant elle, pressés, indifférents. Ne savaient-ils pas qu’un événement extraordinaire venait de se produire ? Comment pouvaient-ils ne pas s’en rendre compte ?

Kay serra le morceau de papier dans sa paume, au point d’en avoir la main

endolorie. C’était ce qu’elle possédait de plus précieux, à présent. Elle irait. Elle se rendrait à l’adresse indiquée.

Elle comprit qu'elle serait un être assoiffé, désormais, et que l'unique source à

laquelle elle pourrait s'abreuver était Abigail Claiborne.

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