• Aucun résultat trouvé

Quatrième rapport sur l'étude et la conservation des blocs erratiques en Suisse

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Quatrième rapport sur l'étude et la conservation des blocs erratiques en Suisse"

Copied!
27
0
0

Texte intégral

(1)

Article

Reference

Quatrième rapport sur l'étude et la conservation des blocs erratiques en Suisse

FAVRE, Alphonse

FAVRE, Alphonse. Quatrième rapport sur l'étude et la conservation des blocs erratiques en Suisse. Actes de la Société helvétique des sciences naturelles , 1871

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:108666

Disclaimer: layout of this document may differ from the published version.

1 / 1

(2)

0uatrième Rapport

sur

ltétude et Ia. conslerva,tion

des

Blocs erratiques en Suisse

prâsentê à ln SorÂêtê, hel,aëti,qu,e d,es Sc'i,enaes nn,turell,lcs, ,i'é.uni,e

ù

Frawenfeld, Le

27

auTt 7877,

par

M.

Alph.

Favro,

profr8scur à l'Àcûdémto de Genèse.

Frauenleld.

flapnrupnro J. Hum,n.

1471,

(3)

Quatrième Rapport

sur

I'étudo et la conservatiou

cles

blocs erratiques

en Sr- isse,

présenté à ta Société h,el,aétiEre iles Sciences ttu'tut'elles, rémaie à Trauenfclcl le 27 août 1877,

pâr

M.

Àlph.

Favre,

professcur à I'actdam:e de Gtlrèrc.

JVlessiertt's,

.

Après les malheurs inouïs qui ont ébranlé clernièretnent I'Itrurope, n'êtes vous pas licrtLeux d'avoir assez

.tle

libert(l d'csprit pour pouvoir entendle un rapport sur les blocs er- r"atiques, ou plenant cette itlée tlans

un

seus pltts génér'al clisons que nous sommes tous heureux cle pouvoir snivLe à, nos études scientifiques.

C'est avec tristesse que

je

votts rappelerai que

trois

tlc nos zélés collaborateurs ont été ietirés de ce monele' Mott- sieur Rietmann clc Saint-Gall était à

la

tête clu oomité cles blocs de son cautou et réunissait les documelts. l{onsicul

le

professeur Théobalcl

de

Coire

était fort

conlru

par

ses

importants travaux en géologie et

pal

cle nombrettses publi- cations, enfin iVlonsieur

le

Professeur Pahud de Fribourg,

t

(4)

4

mort

par

accident

le

15

juin

de cette année, avait pris â

cæur

le travaii

clont nous uous occupons.

En

face de la clisparition d'hommes qui laissent des familles dans

le

deuil

et

des amis clans

le

chagrin, ce n'est pâs sans une certaine

timidité que

je

signale

le

retard que ces pertes ont apporté clans

le

progr'ès de notre entleprisc.

Je puis vous anroncer, je clois, sans indiscrétion qu'une traduction fi'auçaise (faite par Monsieur Demole) cle l'impor- tant ouvrage de Monsieur O. Heer (Urwelt) sur

la

géologie

de

la

Suisse, est sous presse. On

y

trouvera

url

chapitre qui résurne les études relatives an terrain quaternaire. Mon- sieur l{eer, dans cette seconcle édition comme dans

la

pre- rnière, admet

pour la

Suisse l'ancienne existence

de

cleux époques glaciaires. C'est

un

point capital

qu'il selait

dé- sirable d'éclaircir, cal

je

clois c1u'il est entendu par les uns

tl'uue rnanière et par les autres cl'une autre.

Quelques auteurs, non pàs Monsieur

Heer,

ont donné

le

nom cl'époque

à

des temps différ'euts de I'existence des

glaciers. I)ans

la

plus récente

de

ces prétendues époques Ies glaciers n'atteignaient que celtains points marclués par de gralclcs moraiues, i:lus anciennemeut

ils

s'étendaient au

clelà. Il

est éviclent que

la

glancle extension

n'a

pad eu

lieu au rnême moment que la petite; mais

la

différence cles

temps ne peut constitnel clenx époques .géologiques par ce

que les dépôts nc sont pas placés au-dessus

I'un

de I'autte.

Or, les époques géologiclues sont représentées par des terrains supelposés

et si

on regarde deux cléiiôts situés sur

le

même horizon comme représentaut chacun une époque on pourrait compter quelquefois clix ou vingt époques glaciaires clans une mêrne vallée

et il

fauclrait adrnettre aussi quc les glaciers

cle Chamounix, qui sont à plus de 600 mètres en arrière de

cc c1u'ils étaient en 1818, sont maintcnant dans unc autte époque géologique que celle où

ils

étaient à cette date. On

ne doit

donc

je

crois

voir

dans

les

dépôts situés

sur

un

(5)

ô

même horizon que

le

résultat des variations des glaciers pendant une seule époque géologique.

Monsieur Heer déiiuit I'existence de cleux époques gla- ciaires cle terrains superposés et observés

à la

Dranse prôs rles bords clu lac de Genève

et à

Wctzikou tlaus

le

canton

de Zurich. Dans ces deux localités on

voit

un terrain ci'al-

luvion situé

ertre

cleux telrains gltrciaires,

I'un

étant au-

clessus, l'autre au-tlessotts. Plesque nulle part ailleurs dans

notrc pays ou ne retrouve cet arrangement qui paraît tout rï

fait

local

et qui

peut aisément s'cxpliquer pàr ce clui se passe dans I'Àllée Blanche au reYels sucl clu Mout-Illanc. Là cians

un

nomble d'années relativcment peu colsidér'able

il

pcut se

faire un

allangement cle terrain semblabie

à

celui qui cst leprésenté clans

le

dessin ci-joint.

On

y voit

de bas en ltaut.

a.

Les produits d'un plemier avancement cles glaciers tel qu'il a eu lieu dans les premières années de ce siècle.

b.

Ccux cles eaux sortani des glaciels voisins qui clé- posent cles alluvions, d'aboltl ott cottchcs inclinées tartt qu'ellcs comblent

le

l;rc Combal, puis en couches holizontales' qui

ont

enseveli

et qui

ensevelissent encore les terrains g'la- ciailcs rr,.

c.

Les clépôts cl'un seconcl accLoissement cles glaciers analogue au plemier. Ils se forneront lolsclue Ie glacier cle

I'AlIée Blanche repreuch'a

le

clévelopltcilettt

qu'il

avait

il

y

a

enviLon 50 aus, et ces clépôts se feront alors

sut

les alln- vions qui se trouveLont entre deux terrains glaciaii'es. C'est ce qu'ou

voit à la

Dranse

et à

lYetzikon, et cependant les

terrains de I'Allée Blauche se selont fortnés dans cles temps ciuraut lescluels on ne saurait distinguer deux époques gla-

ciaires.

Je crois clonc jusqu'à preuve du contlaire clue les

terrains qui dans notre pays paraissent incliquer cleux époques

ilaciaires, aux yeux de quelques savants, pcuvent êtrc plo- duits cn une seule époque, mais

je

reconnais aussi

qu'il

est

(6)

t)

difficile de définir ce qu'on entencl par époque, surtout lols-

qu'il

s'agit cles

tellains

cluaternaires. Cc n'est pas

la

lon- gueul clu teurps exigée

par

ces deux époques

qui

ur'eur- pêche cl'y croire,

cal lcs

siècles sont pen

de

chose dans

I'histoile de

lir

tei're; cent millions d'années sc sont, clit-on, écoulés depuis

le

cornmencement des phélomèues géologiqucs

et

156 nilliarcls cl'années représentent la longueur du temps

qui sépare

le

rnonent oir

le

globe i\ commeircé

à

se refroiclil de celui otr

le

centle de

la

terre a,ura la rnêrne température que sa suLface.r

lVlonsieul le cokmel Siegfried, clirecteur cln Buleau topo- gi'aphique fédéral a toujours témoigué cle

I'iltcrêt t\

notre entreprise.

Il

nous

a

écrit ce qui

suit:

,,Les ingénieurs qui ,,fbnt lo levé topogrtrphique du

Jura

continnent cle lelever ,,la position et I'altitude des blocs erratiques

la

position exacte sera figurée

sur

les feuilles gravécs clu ,,uottvel atlas topogriiphique."

Un

cornité des blocs

a

été cléé

ponl

les cantons ele

Srr,itt-Gall et cl'Âliperizell. Monsienl Wanner de Tlogen s'est chalgé cle l'étucle rltrs blocs clarrs

cc

demicr'

cilnton.

Ici I'eiïbt dn iléb'loquentetft, irasscz-rnoi l'cxplession, se fait lteau- coup sentir'. Le pays

a

été palserné de lnasses erratiques

ct

0u n'en trouve plus clue dans les

lavins.

Les blocs at- teigncnt

le

niveau do 1107"'sur Ie Schrvànberg, corpmune de

Gais.

I)'a,près ilIonsienr Wanuel I'ancien glacicr clu Rhin

a

pérrétr'é cltrus I'Appenzell

pal

Eggersttrnclen

et a

été cn

cortact avec

le

glacier

dt

Sentis.

Il a

frauchi

le

Hirsch- berg (1166'),

le

Sonurcrsbcrg

et

s'est peut ôtre élevé

ri

la hilutenL

du

Gtrbris

(1280.).

Dans

les

environs cle Gais

(raviu d'Hofg'ut)

on

trouve bcauconp de blocs venant cles Grisous.

I Cotttptcs renchts clc llAcctil. cles 8c. 1871. LXXII, 252

(7)

7

Err descendant

la

vallée de

la

Reuss nos informations

ne

commencent

qu'à

Schwyz. Monsieur ÀloTs Reding de

Biberegg nous

a

entretenu de l'incroyable destruction des

blocs

qui

se

fait

depuis deux ou trois ans dans ce canton.

Clest par centaines qu'ils clisparaissent chaque année, et cepen-

dailt on en trouve encore sur

le

Righi

à

1237'd'élévation.

Nlonsieur

le

docteur Camenzind nous

a

envoyé des

notes sur la gçmnde moraine située au nord-onest du

lac

de

Loverz près de Steinenberg.

La

longueur en est cl'un bon quart de lieue,

la largenl

est un peu

moindre.

Ce dépôt contiont 3000

à

4000 blocs erratiques, dont quelclues-uns

ont

dix

mètres de longueûr. D'après Monsieur Gemsch, orr y voit beaucoup de granit cle

la

vallée de la Reuss que Mon- sieur Guyot désignait sous le nom de granit gris des Suresne',

des schistes cristallins

et

des nagelflues tombés

du

Ross-

berg.

Les blocs erratiques s'élèvent sur les flancs de cette dernièrc ruontagne

ù

errviron 1000-.

Nous espérons avoir bientôt

la

monoglaphie du telra,in quatclnaire clu Righi

à

laquelle travaille Monsieur le plo*

fesseur Rutimeyer de Râle. Sur le flanc nord de cette mon' tague dans

Ia

commnne d'Arth llonsieur Fassbind nous a

signalé environ 1540 blocs qui tilent lcur origine cle la vallée supérienle de

la

Reuss,

Ils ont

souvent uu volume cousi- dérable,

I'un

deux atteint

15'

de longueur.

Le

glacier qui passait

ici a

rejoint

la

vallée cle la Reuss dans les environs cle Gislihon et

a

laissé de grandes moraines cntre 1000 et I

100.

d'élér'ation

sur le

levers occidental du Rossberg et

aux

environs de

Zoug.

Des blocs de même nature

et

cle

même origine se sont avancés plus loin par

la

vallée de la Bunz

et

se sont arrêtés aux envitons de Lenzbourg et d'Oth- marsingen or\ Monsienr Frey-Gessner les

a

observés.

Ils

se

voient jusqu'à

la

hauteur de

600'

sur

le

Kestenberg (près t Actcs Soc. hel,aétique cl,es Sc. nat. Lltorf. 1842, p. 136.

(8)

B

Braunegg) qui

lui

rnême atteint 616*. Ils est donc probable que

le

glacier

a

complétement recouvert cette montagne.

Monsieur

le

professeul Zæhringer de Lucerne nous a signalé quelques blocs sur le Righi.

Il

nous a transmis cleux

travanx,

l'un de

}lonsieur Lindegger

sur les

environs cle l\,Iiinster, va,llée cle lir, Wyneu, I'ttrutre

de

Monsieur Bacdlsr

sul

les environs cle Sursee or\ les blocs

ont

cle petites

d!

mensions.

D'après les recirelches de Messieurs Guyot, Bachmann et I(aufmann

il

est admis que I'ancien glacier cle

l'Àar

se

divisait en cleux branches, I'uue se clirigeait sur Berne, l,autre passait

le

Brunig et descendait dans

la

clirection clu lac de

Lucerne ,,jusqu'à I'angle saillant

du

Stanzerhorn,

au

clelà duquel apparaissent les blocs du Saint-Gotharcl4 dit Monsieur

Gnyot.'

Cette expression d'angle saillant est un peu vague.

En

parcourant les environs de Sarnen je suis arrivé à croire que Ie glacier s'est arrêté

à la

rnoraine d'Allweg, en effet on tlouve les blocs tle

la

vallée de

l,Aar

sur les bords du lac cle Sarnen particulièrement aux environs de Sachseln ori

ils

étaient naguère bien plus uombreux que mainten*nt.,

Il*

lemontent dans

le

nlelchthal jusqu'à gbO

ou 1000'.

On

en

voit

de très-beaux jusque près clu sommet clu Mueter- schwanderberg à 862' cl'élévatiou et un peu en aval dc cette montagne se trouve

la

moraine cl'Allweg, qui est nettement nrarquée. Elle est coupée par la route r\

la

hauteur de b22^

mais s'élève à 50"'envii'on au-clessus de sa base. Elle s'appuie

d'un

côté

sur

les rochers clu Rotzloch

et

cle l,autre sur le Starwerholn. Cette noi'aine lerme

la

vallée cl'Ennetmoos et les eaux qui passent

par la

gorge du Rotzloch

y

foi'maient anciennernent un lac

et

maintenant un marais.

1 Actes Soc. kehtét. cl,es Sc. nat. Altotf, 1842, I42.

2 lVlonsienr le professeur B. Stutier y signale des blocc exotiqnes.

Mittkeilung in Bern 1865, p. 184.

(9)

I

Le

clépôt rles blocs calcaires de

la

forêt cle Kerns est

un cles faits géologiques curieux de cette

vallée.

Ces blocs

occupent

un

espace

ùe

4tl, kilomètres

de

longueur

et

de

2tlr

kilomètres

tle largeur;

tle Rohren

à la

Siebeneich et cie I'escarpement qui dorrine Alpnach

à

Aemlischrvand. Ce dépôt se termine en pointe clu côté de

la

montagne.

II

y a clans cet espace un incro;'able cntassement tie blocs de toutes les grandeurs sans dépasser toutefois les clinensions de 14

à 15'

de longueur

et

cle 7n' cie hauteur

et

de largeur. Une belle forêt

a

cru aLt rnilieu cl'eux et donne

à

cet endroit un aspect

qui attire

les amateurs cles beautés de

la

nature et les malfaiteurs qui

y

trouvent des

rétluits.

Ces blocs sont d'un calcaire gris-noir renfermaitt quelques bélemnites. Les cailloux' ne sont

ni

polis

ni

striés' tous sont augulrnx et dif- férents de ceux des formations glaciaires. Ce n'est pas sans de grancles hésitations que

j'ai

cru reconnaître

ici

le produit cl'un éboulement

parti

du voisinage du Stanzerhorn' Cet im- merse amas de blocs ressètnble à, celui de

la

plaine des

Rocailles non

loin

de Genève,' mais tandis que la, tiilinée formée

par

ce clernier se voit jusqu'à I'entlée clc

la

vallée

clont

il est sorti, il y a

absence complète

tle

blocs cle

calcaires (mais non pas cle blocs de roches cristalines) sur une longueur de

5 à

6 liilornètres entre

la

!'or'êt dc l(erns et I'entrée du Melchthal cl'oir

I'on

pensait qu'ils pouvaient

provenir. Les

blocs calcaires remontent

du

côté d'Aemli- schwancl en formant

un

côte de déjection, ett sorte que les blocs cle

la

lbrêt de Kerns seraient Ie produil tl'un éboule' ntent semblable

à

celui tles monticules cles environs de Sierre

en

Valais clécrits pai' IVlonsieur

Gerlach'' Il

est probable

clue cet éboulement de

la

forêt cle l(erns

a

eu lieu après le transport cles blocs erratiques parce

qu'ils

sont répandus

I Favre, Recherches géolog. ilans la Savoie, Ie Piémont et'c' I, t47 2 Mém. Soc, hcl.aét. iles Sc. nat. 1869, XILI

(10)

10

autour de I'espace occupé

par

les blocs calcaires

et

qu,ils nanquent clans I'intérieur.

Voyons ce qui

a

été

fait

sur.

la

branche irliucipalc du glaciel de I'Aar.

qui

passait

par

les lacs cle Brientz

et

de

'Ihoune,

No*s

''a'ons

pas cle clétails sur les tiépôts tle ce

glacie'

e'

amo't de sai't-Beatcnbcrg sur

la rive

cr'oite du lac

d*

Thon'e, mais Monsieur

le

pasteur I(r.æhenbuhl

a

oh- servé les blocs volumineux

et

'ombre'x

de cette localité.

Beauconp d'entre eux viennent ci' foncr cle la vallée de I'aar,

ils

sont associés

à

cles blocs exotiques. Dans les montagnes

au nord clu

lac

de Thoune cette sorte cle granit n'est pas

rale. 0n

en trouve dans la vallée cle la Sulg, aux envir.ôns de Naters dans l'Emme'thal et Monsieur re professeur I{auf- mauu eu

a

encorc indiqué dans quatre localités

de

cette

vallée.

C'est plobablernent deux

de

ces blocs voisins cle

Schupfteirn que }lonsieur

le

tlocteur J. Fischer tlous a signa_

lés.

Près rle Saint-Beatenberg les blocs se trouvent jusqu'à,

plus de 1400^' soit 840''

environ au-dessus clu

lac

de

'lhoune

(5609. Il

par.ait même que

la

lirnite supérieure cles

blocs est plus élevée eucore, car ou

a,

dit-on, vu un petit bloc de

glanit

rouge près clu sommet clu Nieclelhorn

à

en_

viron 1800 ou 1900," au-dessus cln niveau tle

la

mcr.

Plus eu aval sur

la rive

droite cle

l,Àar,

Nlonsieur lc pasteur Mtillel cio Gross-Hochstetten a clécrit plusieurs groupes de blocs clratiqncs cle gneiss g1 de granit clisperrsés sur. les

collines au nolcl et an sud rle cc village

of

cle 212i11,y1. Ici

la

destruction cles blocs

a

été ctes plus actives. Nlais

il el

rcste encore qui seraient dignes d,ôtre conservés.

La rive gauche de I'ancicn glacier cle I'Aar ne touchait pas fl,ux montagnes apr'ès sa rencontre avec le glaciel de la I(ander. i\{onsieur le pasteul Rytz

a

étuclié

le

ter.rain erla-

I

La position ilu bloc obseryé à cette hauteur incliqte qu?il était primitivement plus éIevô,

(11)

11

tique apporté par ce dernier glacier.' Sur

lc

flanc clu Niesen les blocs n'ont pas été retrouvés au-dessus de

800'.

Mon-

sieur

Rytz a

observé

le fait

siugulier de cinquante-quatre moraines dans

la

vallée de

la

I(ander, reparties suL

ur

es-

pace de

8

hilomètres entre Achern et Kanclersteg.

Monsieur Bachmann

a

replis l'étucle de

ia

vallée de la I(ancler cl'une manièle plus détaillée.'

It

déclit tout ce qui dépend

de

l'époque quaternaile dilns

la

régioir de

la

rive gauche clu bassin cle

I'Aar,

de la vallée de Gasteren au Belp- berg. Les moraines sont excessivenent nombreuses aux en- virons

de

Thoune, quelques-unes

ont

donné naissance à d'anciens lacs

et

ont été remaniées par les eaux. Monsieur Bachmann

a

classé chronologiquetnent tous les événements quaternaires qui se sont passés dans cette région.

En

clescendant la vallée de

I'Aar

nous alrivons aux en- virons de Berne où Ie glacier de

I'Aal

s'est terminé en dé- posant de belles moraines. lVlonsieur Bachmaun

a

encore

publié

un

autre

petit

volume

sur

les blocs conservés clans

le

cantou de

Berne.'

Ce savant constate avec reglet, colllme

l'ont fait

Monsieur

B.

Stuclcr

en

1825

et

antérieurement Gessner, Lang

et

de Saussure qu'un très-grand rrombre de

blocs

ont disparu.

On peut cepenclant rcconuaîtrc rrncore

tluc ceux de

la rive

droitc dc I'Aar vienneut clu Grimsei et tle

la

vallée cle Gadmen

et

que ceux cle

la

rive gauche sont originaires de

la

vallée cle Lauterbrunnen

ct

cle cclle de la Kancler. Monsieur Bachmann

croit

que I'aucien g-lacier de

I'Aar

s'est étendu jusqu':i Hasle près Burgdorf où

il a

été

an'êté par

le

glacier du Rhônc dont la

rive

droitc à été jus- qu'à Affoltern dans I'Emrnenthal.

Nlonsieur Bachmann

a

puissamment contribué

à

I'avan- cement de l'étude des fornrations quaternaires et vous Yerrez

1 Mittheilung. Soc. illti,st nat d'c Berne, 1869, 18. déc.

2 Dic Kctndu im, Berne,r Oberlnnd', etc Bern 1870.

a Die erkaltencn FindWnge im Kanton Bun, 1870,

(12)

I2

plus loin qu'en s'appuyant sur la circulaire du gouvernement bernois

et

soutenu

par

lVlessieurs

B.

Stucler,

Burhi et

de

Fellenberg,

il

a léussi à faire consel:ver bon nombre cle blocs.

J'ai

fait

avec l\{onsieur Bachmaiul utte obseLvation snL

laquclle

j'attire

un insfulnt votre attention. Dans une calrièr'e

dc

gravier

à la

Tiefenau près BeLne, nous avolls

vu

des couches de glavier clépourvues de sable clans lesquelles les cailloux calcaires plus ou noins gros reposaieut les uus sul les autres et nous avons constaté des impressions aux poiuts cle contact.

On

a

beaucoup discuté

sur

I'origine des cailloux im- pressionnés.

A la

Tiefenau

ils

sont

en

voie cle fonnation

et

comment se fo::ment-ils

?

Ou sait que les caux cle pluie a,près

avoir

circulé dans I'intér'ieur des terlains contentrnt

du calcaiLe se chargent de cette snbstance. L'eau séjournaut plus longtemps au point de contact de cleux cailloux que sur leurs surfaces attaquela

le

calcaile

sul

ce point plus qu'ail-

leuls et

cette corrosion repétée pendant

un

glanci laps cle

temps finila, par ftlire cles cailloux impressionnés.

Des masses cle déblis, équivalent en volurne

ri

dc hautcs

moutagnes ont du

soltil

dû Valais, car

il

s'en cst répanclu

jusqu'anx environs cle Bâle et au clelà de

Lyol.

Aussi le Yalais clevrait-il être étuclié avec grand soin. Messieurs Du- four

ct

Irorel ont donué une petitc carte cles molaincs voi- sincs clu glaciel actnel clu

Rhônc. Ils ont

retrouvés les mor'aiues cle 1818

et

celles de 1856

qui

sont bien éviclcm- ment composées de blocs

elratiques.'

Nous clevons encoro

uentionner sur

le

Valais

le

beau travail cle l{onsienr Ger'-

lach.'

Une partie de I'ancien glacier clu Rhône après avoir travcrsé Ia portion orientale clu lac de Genève s'est avancée

au

nord

par le

canton

de Vaud.

Monsieur Lochmaun a

1 Bull. Soc. oaudoi,sc d,cs Sc, nat, 1821, X, 680 2 Mém, Soc. helaé,t. d,es Bc, nat. 1869? XXIII.

(13)

13

donné en 1869 un Rapport

sur

les travaux exécutés dans

cette

région.'

Nous avons

pu

également copier les notices ou mémoires suivants.

i)

Sur les environs de Gryon par Monsieur

le

professeur

Renevier.

2)

Sur les environs cle Clarens par Mdnsieur Langenbach.

3)

Sur les environs de Yevey par Monsieur Schnetzler.

4)

Sur

la

commune de Puidoux.

5)

Sur les environs de Lausaune par Monsieut

le

docteur rle

la

Harpe.

6)

Sur les environs d'Allaman, de Ballens et de Bière pal Nlonsienr

le

pasteur Vionnet,

il n'y a

pas moins de

152 blocs indiqués dans ce

travail.

Monsieur Vionnet qui est maintenant président du Comité cles blocs pour

le

canton de Vaud s'occupe non seuiernent

à

dresser

la

carte clu

terrain

erratique

et à

faire de

la

propa-

gancle pour répandre cette étude, mais encore

il

fait une

fort

belle collection photograpliique des blocs les

plus irrtéressants.

7)

Sur les environs cl'Aubonne par Monsieur

le

docteur Nicati, les masses erratiques

y

sont nombreuses

et

le terrain glaciaire très-puissant.

8)

Sur

le territoire

de Cossonay

par

Nlonsieur Dumur;

150 blocs

y

sont indiqués. Quelques-uns sont des plus remarquables; entre autres les suivants: bloc de Cor- nans, Pierre à Nlilliet, Pierre de la cible, Pierre de la Praz et Pierre Pouilleuse.

Ils

mériteraient diêtre con- servés.

Il

semble que

le

pied du Jura est une région tlans laquelle

les

blocs

à

écuelles sont moins rares qu'a,illeurs, car dans

le

travail de Monsieul Vionnet et dans celui de Monsieur Durnur, ces savants en signalent t Bull. Boc. aaud,oise iles Sc. nat. 1869, X, 185.

(14)

I4

un grand nombre. ilIonsieur Dumur

a

reconnu

la

pré-

sence cle grandes moraines aux environs de Cossonay.

9) Sur les euvirons de Vallorbes par Monsieur

le

docteur de

la

Harpe.

10) Sur los environs d'Yverdon

et

du villngc dc Bullct par Monsieur Duvoisin.

11) Sur

le

district rl'Avenches par Monsieur Caspary.

On nous fait espérer que Monsieur le pasteur Chavannes

aura sous peu terminé son travail sur les environs de Bex;

Nlonsieur Joly, ancien conseiller

d'Etat, a

terminé

le

sien dans le district de Moudon, Monsieur Marguerat s'occupe des environs cl'Olou, Monsieur Malherbes cle ceux cle Bonvillards et ilIonsieur Vionnet de ceux de Gimel et de I'Isle.

Dans

le

cantor de Fribourg une grande partie du sol erratique a été apportée par

le

glacier du Rhôue. Monsieur le curé Chenaux a travaillé avec zèle

à la

carte et

à la

con- servation cles blocs.

II

nous

a

signalé bon nombre de ceux-

ci

dans les environs de Bulle

et il a

décidé

le

conseil mu- nicipal de cette ville

à

ne plus permettre l'exploitation des blocs sur les terr-ains qui lui appartiennent. Sur la demande de rl{onsieur Chsnaux quelques autres

}eaux

blocs ont été conservés et donnés au Musée d'histoire natulelle de Bulle.

Enfin

il

a chclché à faire comprentlre aux populations quelque-

'

fois un peu supelstitieuses au sujet des blocs, I'intérêt qui s'attache

a

leur observation.

Monsieur

le

professeur Pahud, dont nous déplorons la mort, s'était adonné avcc passion

à

l'étude du teruain erla-

tique. Il

avait rétligé une Instructi,on rJestittée

à

incliquer

la

manière d'observer les blocs, et

il a

publié quelques ar'-

ticles dans le journal

Le

Cltamo'is (mars 1870, N".

3;

juillet

1871, N".

7).

Dans un travail manusclit qui mla été corn- muniqué, Monsieur Pahucl décrit une centaine de blocs dans

un rayon de 15 lcilomètres autour de Fribourg. Parmi ceux

(15)

15

indiqués dans ce travail les plus élevés sont

à

1000 à 1200.

au-dessus du niveau de

la

mer.'

Nous avons déjà parlé des environs de

Berne.

Dans

la

partie septentrionale de ce canton nous avons vu, comme beaucoup tl'autres, sur les collines du Steinhof

et

clu Stein-

berg

les

grands blocs

qui

reposent

sur la

molasse

et

qui sont entourés de débris erratiques appaltenant

aux

quatre roches les plus caracteristiques des Alpes du Valais, l,arkésiue,

le

gneiss cl'Arolla,

la

serpentine

et le

quartzite.

Monsieur

le

conseiller Bider nous

a

signalé la présence

de

roches du Valais

plus au Nord

clans

les

environs de

Langenbluclr. Elles

ne

sont pas aussi enfoncées clans I'in- térieur du Jura que celles de Wildenstein clont

j'ai

parlé

il y a

deux ans, mais elles n'en sont pas moins en arrière de

la

première chaine

à

une élevation

de

600

à

700 mètres.

Ces blocs ne peuvent

être

arrivés

que par

la

cluse di:

Balsthal ou en frauchissant

la

chaine du Weissenstein clont

le

sommet est

à 1400..

Cette dernière route qui n'exclu pas

Ia

première est très-admissible

si

on considère qne non

loin

clu Weissenstein, lVlonsienr

le

professeur Lang et illon-

sieur

I'ingénieur Deuzler signalent

au

Burenkopf près clu

Burenberg

à la

hauteur de 1217. uu bloc dc granit à Feld- spath rose'? et que Monsieur Lang

a

trouvé au Brandt près Herbetsrvyl

en

arrière clu lVeissenstein

uu

bloc d'arkésine

de

470

p.

cubes

à 800'

cl'élévation.

La villo

cle Soleure

qui est

à

peu près

au

niveau de

la

pltline est

à

430'", 9n

sorte qne l'épaissenr minimum

de la

glace s'appuyant ici contre

le Jura a

été tl'cnviron

800^.

C'est un

fait

capital , Dans -te Ckamois

il

a été publié un article signô J. R. sur le fameux bloc cle Pielro à li'ortscha. Irévrier 1869.

_ : ll

paraît mênre r1u'il y a qnelqries petits blocs plus élevés Coulr cltæil sur ies travaux de la Société jurassienne cl?érnrilation t846, p.4J.

-

Dans mon article sut'lesistcnce ile llnmm,e àAénoque tutiaire (Lr-

chives tles Sc. Phys ct nat, Ceuèvc, févlicl 187 ) l'a-i inrtiqué à iori

i 352 mètres conrme ét&nt la hauteur du bloc du Burenberg

(16)

t6

car cette puissance verticale de la glace nous autorise

â

con-

clure que

la

puissance horizontale, c'est-à-dire l'ételdue du glacier du côté du nord de

la

Suisse

a

été

fort

grande, ce

qui est tout

à fait

d'accord avec

la

présence des roches du Yalais dans

le

Frickthal, canton de Bâle.

Sur les flancs du Chasseral au-dessus de Nods la limite supérieure cles blocs u'cst pas aussi élevée qu'au Burerberg, elle ne rlépasse pas 1070 à 1100- d'après l\{onsieul Gilliéron.

Pour chercher

à

être complet sur les travaux relatifs au terrain erratique je rappelerai que dans la dernière session

de notre Société à Soleure Monsieur

le

plofesseur Mtihlberg cl'Aarau nous a présenté, les feuilles

III

et

VIiI

de

la

carte fédérale avec des couleuts indiquant Ia tlistribution du telrain quaternaire en Argovie et

il

nous a donné cles renseignements cl'une grande valeur.

Il

nous signale la destructiou d'un très- beau bloc nommé I'Oedenholz.

Nous n'avons pas

eu

beaucoup d'observations

sur

le

terrain envahi par la branche clu glacier du Rhône qui s'étend

par Geuève en Irrance. Près de Divonne

j'ai

remarqué des

moraines d'anciens glaciets du Jura.

Monsieur Chanel, ingénieur, nous a indiqué quelques blocs

erratiques dans

le

Pays de Gex,

l'un

deux, celui de Ilian- mont est

à

850. au-dessus du niveau de

la

mer.

Monsieur

le

professeur Colladon

a pu

démontrer de la manière la plus positive, au moyen cl'une couche horizontale de

gravier qui repose sur les couches inclinées de I'alluvion des Tranchées à Genève que les eaux du lac ont été

à

l'époque post-glaciaire, à 28'n,34 au-dessus des eaux moyennes actuelles du lac. La précision de cette clérnonstration est remarquable.

Messieurs Falsan

et

Chantre

qui,

vous

le

savez,

exa- I

minent

le

terrain erraticlne rle

la limite

de

la

Suisse près

de

Genève jusqu'au-delà de Lyon

ont fait

connaître une

partie clu résultat de

leurs

éturles.

r Ils out trouvé

des

|

,Arckioes il,es Sc. d,e phgs, et nat. XXYIr 360,

(17)

17

traces clu glacier tlu Rhône clans les montagnes clu Bugey

et

dans les plaines de la Bresse, ce sont des blocs erratiques très-volumineux

et

des moraincs tclles quo celles tle la forêt de Seilon

et

du camp de SathonaY.

Je rappellerai un calcul fait par Monsieur Edouard CoI- lomb

en 1868. Il

est relatif

à

I'eau qui s'écoulait des au- ciens glaciers

ilu

Rhône

et

de I'Arve lorsqu'ils s'étendaient jusqu'à quelques lieues en aval de Genève

et

qu'ils présen- taient une surface de 15000 kilom. carrés. Par comparaison avec des jaugeages faits sur I'eau des glaciers actuels Mon- sieur Collomb pense que

le

volume de I'eau sortant de ces anciens glaciets

était

de 605 millions de mètres cubes par

jour

soit 7000 m.

c. par

secondes transportant 86000 quin- taux métriques de matières solitles par

jour.

Comme point de comparaigon on peut rappeler que le Rhin

a

débité 4685

m.

c. d'eau

par

secondes tlans l'une de ses grandes crues.t Nous pensons que

le

chiffre donné par Monsieur Collornb doit

être regardé comme un miuimum'

En Ecosse, notre entreprise

a

eu des imitateurs. Mol- sieur Milne Home d'Edinbourgh s'est mis à faire

la

carte des

terrains quaternaires et des blocs erraticlues,

il

s'occupe égale- ment cle

leur

conservation.

La

Société royale d'Edimbourg

lui a

donné son appui, ainsi que I'association britannique et celle-ci s'adtessera au gouYernement pour

la

protection des

blocs. Le

plan de Monsieur Milne Home est

le

même que

le

nôtre.z

Vous voyez, Messieurs, par ce rapport, dans lequel je ne vous ai point répété toutes les lamentations que

j'ai

reçues

au

sujet de

la

destruction des blocs, que durant les deux années

qui

viennent de s'écouler,

il y a

eu en Suisse cles

localités

qui ont

été savamment étudiées, d'autres qui ont

I

Comgûes Renilns d,e TAcad. 1868 t. 67, p. 688 2 Tke Scotsmaa,

I

août 1871,

9

(18)

18

été

foblet

d'observations éparses, d'autres pour lescluelles

on clonne des espérances

et

d'autres enfln où

il le

se fait

rien

du

tout.

Je m'adresse aux habitants de ces dernières localités et

je

leur

dis:

,,Comment est-il possible que pas un ,,de vous ne mette de f intérêt

ni à la

conservation

ni à

la ,,cafie des blocs; cette étude,

tout

en étant facile, présente ,rassez cl'intérêt ponr c1u'un grand nombre de gens s'en soient ,,occupés et s'en occupent encore. Si vous ne prenez aucune ,,précaution pour conserver

les

masses erratiques

ou

leur ,,souyenir,

il

arrivera ce que

j'ai

observé

à

Sachseln: les ,,beaux blocs

ont

disparu exploités

par

les graniteurs, les

,,graniteurs ont disparu

à

leur

tour

et personne ne se sou- ,,vient plus cle

la

position

et à

peine de I'existence de ces

,,blocs. Cette fin obscure est assuré'e

à

tous les blocs de la

,rSuisse si on n'y porte remède. Si, au contraire, 0n en con- ,,selve, les localités qui les possécleront dans quelqries vingt ,,ans deviendront un objet de curiosité.r'

Il

serait

à

désirer que les gouvernements de

la

Suisse

irnitassent I'exemple cle ceux cle Neuchâtel, de Berne, cle

Flibourg et cl'Argovie et que les municipalités fissent comme celles de Neuchâtel, de Bienne, de Boudry, de Soleure et de

Bulle

qui ont

rlécidé que les blocs ne seraient plus exploi- tés dans les forêts qui leur apparticnnent. Si les uns et les autres prenaient une décision semblable ce serait un grand avantage pour les blocs

et un

plus grand encor.e pour les

forêts. En

terminant, permettez

moi,

Messieurs, de. vous

faire une demande. Pour amener plus d'unité dans

la

con-

scrvation des blocs erratiques

je

vous propose de nommer une commission

ou

cle charger

la

commission de

la

carte géologique cle s'entendre suï ce sujet avec les gouvernements des différents cantons de notre pays.

P.

S.

r\ la suite de ce rapport Ia Société helvétique cles Sciences natnrelles a déciclé de charger Iâ, comrnission de la car[e géologiclue ile

la Suisse tle s'entenclre aveà les riivers gonvernements cles àantois-cle ce

pays pour la couservation des blocs erràtiques.

(19)

19

Blocs eruatiques

clont la conservation est

assurée.

Canton

tle

Zurich.

1.

Pierre des sacrifices cl'Hegsruti, corrmune de Gossau Cn)

:

Société cles Antiquaires cle Zwich; transporté à Zurich.

2.

Près Oberholz, conglomérat de

la

vallée de Sernft,

3 à 4

m.

c. Z :

cles montagnes situées entre

le

lac de

'Wallenstadt

et

de

la

vallée cle

la Linth

supérieure. C

-

Messieurs Schaufelberg

et

Oberholzer de Wald. a

-

Société

cl'histoire naturelle de Zurich.

3.

Devant

le

palais de justice de

Zurich;

calcaire cle

Quiriten sru les hords clu la,c de lVallensta,clt,

l0

rn. c.

i n,:

ville tlc

Zrt'ich.

4. Àu

café du Safran

à

Zurich, calcaire rle Quinten.

a :

Société du Safran, sert cle fondation

à la

maison.

5. A

Rothenfluh, sur

le

plateau entre Ernbrach et la vallée cle

la

Tôss. Conglomérat rouge clu yerrucano, 7 m. c,

Z -

Bergiin (Grisons). C

-

Monsieur

A. Escher. u --

Société cl'histoire naturelle de Zurich.

5,

Àu-dessus d'Erlenbach,

rive

orientalc clu

lac

de

Znrich. Spilite? 60,000

p.c.;

T

-

montagnes entre la vallée

de Ia

Linth

et celle de

Sernft.

c. cl.

*) Les abréviations employées clans ce tableau sont les suivantes: C signifre conserué ot protëgê par'. Lorsque le nombre desblocs n'est pas inclicltré

il

ntest cluestion que rl'un seul bloc, V

--

aennnt rl,e; on rc- connait la provenance à la uature cle la roche, ce qui laisse quelques fois rle ltincertituile. a

-

altpartenant

ù;

c cl

-

conseraation encore douteuse,

(20)

20

Canton

ite

SchwYtz.

1.

Près rl'Ebnet chez Monsieur À. Retling de Biberegg' Granit, 20

p.

rte

haut,

67

p.

de circonférence'

T -

val'

sup. de la Reuss. C

:

pa,r

le

propriétaire durant sa vie' Cnnton

ifÂrgovie.

l.

Tous les blocs situés clans

le

domaine tle

l'État

et

qui présentent de I'intérêt seront conservés'

2.

Le Fischbank ou Rômerstein près Lenzbourg' Granit 5000 p. c., autrefois 10000 p.

c.; Z -

canton

il'Uri'

C==

municipalité de Lenzbourg.

3.

Près Kunten.

C:

par suite tle l'établissement d'un signal trigonométrique.

Canton

ile

Soleure.

1.

Sur la colline de Rietlholz et aux environs de Sainte- Vérène, 228 blocs de granit de la chaîne tlu Mont-Blanc'

C:

le

Conseil tl'administration de

la ville

de Soleure'

2.

Au Steinhof près Herzogenbuchsee, arkésine, 60,000

p. c. Z -

vallée cles Anniviers

en Yalais.

Acheté

à

la

commune pour 400 frcs. clonné aux écoles

;

cL

:

soc. d'hist' naturelle de Soleure.

3.

Sur

le

Rucheckberg dans

le

Burgerwaltl au-clessus de

Luterswyl.

Gneiss 24,000

p. c.; T :

Valais.

c'

d'

Canton ite Nouchâtel.

1.

Le gouvernetnent de

ce

canton

a fait

marquer les plus beaux blocs situés dans ses forêts et a donné des ordres pour qu'ils ne fussent pas exploités.

2, La

municipatité de Neuchâtel

a fait

défense d'ex- ploiter les blocs qui se trouvent sur son

territoire. Ils

sont beaux et nombreux.

3. La

municipalité de la commune de Boudry a décidé qu'elle n'autoriserait

plus

l'exploitation des blocs

sur

ses propriétés.

(21)

2l

4.

Pierre àBot près Neuchâtel; 40,000 p. c. Granit.

Z:

de

la

chaîne clu Mont-Blanc a,

:

commune de Neuchâtel.

5.

Au-dessus rle Chambreillin' Granit. 29 p.

long;

28 de 1., 11 p. de

h. Z -

chaîne du Mont-Blanc, C

:

com- mune de

Boudry. a :

cette commune'

6.

Pierre des Sommaz entre les Rasses et Bullets près Sainte-Croix.

Granit. Z -

chaîne

du

lVIont-Blanc.

ar:

club jurassien, situé à 1170'au-clessus 'du niveau de la mer.

7. À la

ferme de Jougne près la Tourne. Gneiss. 11

p.

de long;

5

ile

L et 3

tle

h.

Monsieur cle Rougemont a

promis de

le

conserver, cl

-

Monsieur de Rougemont.

8.

Commune tle Rochefort 2 blocs à 400 pieds au-tlessus

iles Tablettes cte la Tourne. Granit;

l'un

d'eux

a

50 mètres cubes, I'autre 150 m.

c.i T:

chaîne ttu Mont-Blanc.

C:

commune cle Rochefort.

a:

cette commune. Nommé Ar- nold Guyot.

9.

Commune de Rochefort près Cerniat. Granit. 3 m' cle

l.;

2,5 tle

l. et

1,5 cle

h.; Z:

chaîne duMont-Blanc.

C

:

commune de Rochefort.

a :'

à' cette communc.

10.

Au-dessus des Grattes. 3 blocs' Granit.

Z:

chaîne

du Mont-Blanc. C

: la

commune de Rochefort.

a *

cette

commune.

11.

Commune de Corcelles et Cormondrèche'

5

blocs' Granit? C

: la

commune et

lui

appartenant.

12. La

commune de Bole

a

clécidé

(le

12

juin

1864) qu'elle ne laissera pas exploiter

la

Pierre de Mont Boudry;

granit. T :

chaine du Mont-Blanc.

13.

Plusieurs particuliers conservent de beaux blocs sur

la

montagne de Chaumont près Neuchâtel.

Canton

ile

Berne.

l.

Le gouvemement a tlécidé le 14 mai 1868 que tous les blocs situés sur les propriétés tle I'État seraient protégés

et

que les plus impgrtants d'entre eux seraient conservés'

(22)

22

ï

Tewa,i,n ewati,que d,e l,'anc,ien gl,aci,er d,e l,tAar.

1.

Au Luegiboclen vallée d'Habhern. Granit rouge de 300,000 à 400,000 p. cubes. Exotique.

C:

souscïiption et donné au Musée de

la ville

de Berne. On en

a

envoyé un fragment pour la construction rlu Capitole de Washington.

2.

Sedelbach au nord de Berne, Gneiss.

Z:

vallée

do Gadmcn; nommé bloc de Tavel.

3. Un

autre bloc,

au

même enclroit, nonmé bloc cle Gauclard.

4. Au

chemin de Lutzeren à Htittschen, près cles pré- cédents, nommé bloc de Marquart.

5.

Même localité.

Granit.

8000

p. c.; V:

Grimsel;

nommé de Graffenried.

6.

Même

localité.

Nommé de Gruber.

7.

Même localité, montagne d'Urtenen. Gneiss cle 4000

p. c,; T -

Grimsel; nommé de Greyerz.

Les

6

derniers blocs appartiennent au département cles

forêts cle

la

Bourgeoisie de Berne.

8.

Près du Château de Sinneringen

à

I'est tle Berne.

Granit (enterré). Z

:

Grimsel. a,

:

lVlaclame de Bonstetten.

9. A la

limite sud de l'Amslenberg. Gneiss. b000 p. c,

V :

vallée de Gaclmen.

a -.

Monsieur cle Sturler.

10.

Sur

le

Gurten dans

la

propriété cle l,établissement

Victoria. Gneiss. 300

p. c.;

Tl

-

clu Finsteraarhorn. a

:

Ilusée cl'histoire naturelle de Berne.

11.

Quelques blocs moins considérables seront alrangés en groupe clans l'établissement Victoria.

12.

Stempbach près

Boll.

Marbre. Z

-

Rosenlaui ou de

la vallée de Gadmen.

o:

Musée cl'histoire naturelle cle Berne.

13.

Sur

le

Honclrichberg

à

l'est de

Wimmis.

Granit.

700

p. c.; Z:

Grimsel ou de Gasteren. c. d,.

74.

Sur le Bindel pas

loin

de

lffimmis. Granit.

2L p.

ile

l.;

15 cle

l.;

12 de

h. V

-

de Gasteren. c. d,.

15.

Saint-Beatenberg.

Granit. Z,_ Grimsel.

c. d,,

(23)

23

II.

Tewa'i,n errat,iqu,e d,e l,'anc,ien, glaci,er d,w Rhône.

16.

Bienne.

Le

Conseil de la Bourgeoisie

a

décidé la conservation cles blocs erratiques dans les propriétés de la ville.

17. Au

Burgwald près

Attiswyl. Granit.

g000

p.

c.

Z :

chaine du Mont-Blanc. C

: La

Bourgeoisie il'Attis-

wyl. a :

Musée d'histoire

naturelle

de Berne.

18.

Pierre Grise près Bienne.

Granit.

1b p. de diam.,

I p.

cle

h. Z :

chaîne du

llont-Blanc.

C

:

Conseil cle

la

Bourgeoisie de

Bienne. a :

cette Bourgeosie.

19,

Ilohlestein près Twann.

Granit.

7500 p.

c.

Ir

-

chaîne du Mont-Blanc. C

:

Conseil cle

la

Bourgeoisie cle

Twann. a -

lVlusée de Berne.

20. A

Noville, pierre monumentale de 1Vlonsieur Mon-

taigut. Granit. Z :

chaîne du Mont-Blanc.

21,

A Wallachern près Sieinhof

;

t5 p. cle l.

;

t2 p. de l.;

30 p. de

h.

Arlrésine.

T-

Valais. Limite entre le ierritoire cle Burgclorf

et

celui de Waugen.

22. Le

Teufelsburde sur

Jolimont.

Arkésine. 20000

p. c. 23. Z - Valais.

Forêt cle l'État.

Le

Grand Heidenstein. Gneiss. 20000 p.

c. T:

Yalais.

Forêt cle l'État.

24. Le

Petit Heiclenstein. Gneiss. 10000 p.

c.

Tl

-

Valais.

Forôt. cle l'trltat.

25. Le

Dachsentein.

Z :

Valais. Irorêt de I'Etat.

26. A

l'ouest clu sommet de Burenberg près Dotzigen.

Quartzite.

T

-

de Turtmann (Valais).

a

-

Conseil cle la

Bourgeoisie de Dotzigen.

27.

A Affoltern irrès Burgdorf. Poudingue cle Valorsine.

Z -

Yalais. Employé dans

la

construction d'un clocher.

28. Au

Ruggisberg. Grès

à

Anthracite. c. il,.

29. A

Bôzingen près

Bienne. Granit. Z -

chaîne

clu Mont-Blanc. c. d,.

(24)

:-

24

Canton

ile Fribourg.

1.

Le Conseil d'État, dans sa séance du 9

juillet

1869,

a tlécirlé de donner des ordres pour que les blocs erratiques situés clans les forêts cantonales soient conservés.

2. Le

Conseil municipal de

la ville

ile Bulle

a

égale- ment déciclé cle ne plus'permettre I'exploitation des blocs sur les terrains qui

lui

appartiennent.

3.

Sous Enthon

au

coin de

la

Roche Parée au boril de

la Trême.

Poudingue de Valorsine.

7'

de

l.; 4

de l.

et 3

ile

h. Z :

Valais.

C -

Conseil municipal de Bulle.

a :

Musée de Bulle.

4.

Dix pas plus bas près de la Trême. Poudingue tle Yalorsine. 3'",5 l.

;

2^

l. et 2',5

de

h. Z :

Valais. C

-

Conseil municipal de la ville de

Bulle. a :

Musée de Bulle.

5.

Cinq pas plqs bas près de la

Trême. Granit.

de 1., 4*,2 de 1.,

et 3'

de

h. Z :

chaîne du Mont-Blanc'

C:

Conseil municipal de

Bulle. a :

Musée de Bulle.

6.

Vis-à-vis Enzouna bliantze près

la Trême.

Pou-

clingue cle Valorsine. 6',5 de 1., 3"' de 1.,

et

2"' de

h. 'T/:

chaine clu lVlont-Blanc.

a

-

Conseil municipal cle Bulle.

Nlusée cle Bulle.

7. A

la Riobertou

à

quelques pas au-dessus tlu Châlet.

Granit.

3*,5 de 1.,

3'

de 1.,

et 2'

de

h. Z :

chaîne du

Mont-Blanc. C

:

Conseil municipal de

Bulle. a :

Musée

de Bulle.

Canton

ile

Yauil.

1.

Pierre

à

Cambot près Romanel. Municipalité de Lausanne.

2.

Pierre Pouilleuse. Jade

8'

de 1., 4"' de 1.,

et 4'

de

h.

Désignée sur des plans comme servant de limite entre trois commûnes.

3.

Pierre

à

Coulet près Saint-Prex.

Granit.

Tr

:

chaîne du Mont-Blanc.

a :

Gouvernement.

a

Références

Documents relatifs

Enfin, pour fournir la base légale expresse exigée par l'article 158 Constitution qui dispose que les séances des conseils et de l'Assemblée fédérale,

av 'oir une origine valaisanne, et comme ceux des environs.. En Argovie l'étude du terrain quaternaire a été poussée si activement et si loin cette année qu'elle

(1) Voir, par exemple, les tableaux de mesures polarimé- triques pour corps homologues : Landolt, loc. 360) admet même une valeur limite du pouvoir rotatoire

des îles Falkland seraient, d'après lui, un cas analogue. En tout cas elles diffèrent beaucoup de celles des San Juan Mountains du fait qu'elles sont très

Découverte d'un crâne dolichocéphale dans le plus vieux néolithique palafittique suisse..

Schlaginhaufen a noté la diversité morphologique9 et dont l'un ou l'autre pourrait être néolithique, encore qu'aucun fragment de céramique n'ait été trouvé dans le niveau aux

C'est en s'inspirant de cet exemple que leurs successeurs ont été et seront à même de maintenir en Suisse les études du droit des gens à un niveau qui ne

Disclaimer: layout of this document may differ from the published version. 1