Table des gures 5 Introdu tion Générale 1 Le projet ALMA . . . 9 2 Organisation du do ument . . . 10 1 L'Instrument ALMA 1 Introdu tion . . . 11 2 La radioastronomie . . . 11 2.1 Aspe tss ientiques . . . 11 2.2 Aspe tste hniques. . . 14
2.3 Interférométrie, réseaud'antennes . . . 15
3 Historique duprojet,Présentation générale . . . 16
4 Flotdu traitement dusignal . . . 19
4.1 Le réseau d'antennes. . . 19
4.2 Le Front-End ouré epteurs . . . 20
4.3 Le Ba k-End ou systèmede transmissionde données. . . 20
4.4 Le Corrélateur . . . 21
4.5 Système informatique . . . 21
4.6 Intéret dultrage numérique . . . 22
5 L'ar hite ture duCorrélateur ALMA . . . 23
5.1 Stru ture générale . . . 23
5.2 Ar hite ture DHXF . . . 24
6 Le systèmede ltrage numérique ALMA . . . 25
6.1 Le ltre TFB . . . 25
6.2 Parti ularitésdu ot de traitement duTFB. . . 35
7 La arte TFB. . . 39
7.2 Problèmethermique et évolution du design . . . 43
8 Con lusion . . . 46
2 Filtre à Haut Taux de Dé imation Appliqué aux Signaux Large Bande 1 Introdu tion . . . 49
2 Le ltreCIC . . . 49
2.1 Présentation . . . 49
2.2 Réalisationd'un CIC . . . 52
2.3 Ar hite tures alternativesau ltreCIC lassique . . . 54
3 CICà entréedémultiplexée -Adaptation de l'ar hite ture auprojetALMA . 58 3.1 Adaptation del'ar hite ture lassique . . . 59
3.2 Ar hite ture polyphasée . . . 61
3.3 Ar hite ture non-ré ursive . . . 61
3.4 Ar hite ture démultiplexée non-ré ursive . . . 62
4 Dé imationmulti-étages . . . 64
4.1 Multiples étages CIC . . . 65
4.2 Cas aded'un CIC et de ltresRIF. . . 66
4.3 Implémentation . . . 75
5 Ré apitulatifs desrésultats . . . 76
6 Con lusion . . . 76
3 Filtre RII - Linéarisation de Phase 1 Introdu tion . . . 79
2 Filtre RIIfaible en ombrement . . . 79
2.1 LesltresEMQF . . . 80
2.2 Filtresré ursifs Allpass . . . 81
2.3 Implémentation d'un ltre EMQF ave unestru ture allpass . . . 85
3 Linéarisation delaphase - modi ationde l'ar hite ture éle tronique . . . . 89
3.1 Filtre égaliseur de phase. . . 90
3.2 Modi ation dela stru tureTwo pass allpass . . . 91
3.3 Filtre deux passages . . . 93
4 Linéarisation delaphase - Algorithmesbasés surlarédu tion demodèles . . 101
4.1 Appli ation desméthodesàun ltre demi-bande (
2
nd
étage TFB) . . 1024.2 Implémentation . . . 104
5 Comparaisons desdiérentes implémentationspossibles . . . 105
6 Filtragenumérique pour laRadioastronomie . . . 107
1 Introdu tion . . . 109
2 Réseau deltres polyphases . . . 109
2.1 La stru ture polyphase . . . 109
2.2 Translation enfréquen e . . . 110
3 Réalisation d'un réseau deltres polyphases . . . 112
3.1 Transforméede Fourier rapide . . . 112
3.2 LaRFFT . . . 114
3.3 Transforméeen osinus dis rète . . . 115
4 Implémentation . . . 120
4.1 Le blo ltre . . . 120
4.2 Le blo de onversion en fréquen e . . . 122
5 Couverture omplète de labande debase . . . 124
6 Con lusion . . . 125
5 Solution Retenue pourle Projet ALMA 1 Introdu tion . . . 127 2 Flotde on eption . . . 127 2.1 Des ription fon tionnelle . . . 127 2.2 Synthèse . . . 128 2.3 Pla ement -Routage . . . 129 2.4 Simulation . . . 129
3 Validation et test delasolution retenue . . . 130
3.1 Traitement du signaldanslenouveaublo de ltrage . . . 132
3.2 Perteasso iée àl'ensemble CIC+QB +
2
nd
étage . . . 1343.3 Intégrationde lasolution danslespu es FPGA. . . 134
3.4 Tests thermiques . . . 135
4 Con lusion . . . 137
Con lusions et Perspe tives Bibliographie 141 Annexes 147 Notions Importantes de Traitement Numérique du Signal 1 Les outilsmathématiques . . . 149
2 Lessignauxradioastronomiques . . . 150
3 Numérisation dusignal . . . 150
4 Filtre numérique . . . 152
4.1 Lesltre RIF. . . 153
4.2 LesltresRII . . . 153
Table des PolynmesPrimitifs Blo Multiplieur Filtre Latti e Présentation des Algotithmes de Rédu tion 1 Généralités . . . 163
2 Rédu tion dumodèle par dé omposition en élément singulier . . . 164
3 Gramian delaréponse impulsionnelle . . . 165
4 Norme deHankel. . . 166
5 Rédu tion dumodèle par pondération enfréquen e. . . 167
1.1 Spe tre éle tromagnétique etopa ité atmosphérique . . . 12
1.2 Observation d'unesour e . . . 14
1.3 Interféromètre à
2
antennes . . . 151.4 Site ALMA dans ledésert d'Ata amaau Chili . . . 18
1.5 S héma simplié de la haînede déte tion dusystème ALMA . . . 19
1.6 S héma simplié du CANdessiné pour lesystème ALMA . . . 21
1.7 Analysespe trale d'un signalRadioastronomique, ave
N
c
xe . . . 221.8 Les sous-sytèmes omposant leCorrélateur . . . 23
1.9 S héma d'un Plane du Corrélateur . . . 24
1.10 S héma d'une pu e de orrélation . . . 25
1.11 Comparaison entre une ar hite ture XFet DHXF . . . 26
1.12 Ar hite ture d'un ltre omposant leTFB . . . 26
1.13 Fon tionde transfert du
1
er
étage TFB (quantiée sur8
bits) . . . 271.14 Ar hite ture dupremier étage deltrage TFB . . . 28
1.15 Fon tionde transfert du
2
eme
étage TFB . . . 29 1.16 Fon tionde transfert du2
eme
étage - demi-bande - TFB . . . 291.17 Ar hite ture duse ond étage deltrage TFB . . . 30
1.18 Conversion omplexe-réel . . . 31
1.19 S héma de prin ipe de la onversion . . . 31
1.20 Chaine de traitement de la sortiedu se ond étage à la re-quanti ation . . . 32
1.21 Quanti ation du signalpourles modes
2
bits et4
bits . . . 331.22 Spe tre illustrantla souplesse d'analyse dusystème de ltrage . . . 35
1.23 Représentation dé alée du signal . . . 36
1.24 Stru ture du module de onversion omplexe-réel modié . . . 37
1.25 Juxtaposition des SBs . . . 39
1.26 S héma de la arte de ltrage TFB . . . 39
1.27 La arte TFB peuplée depu es Stratix . . . 40
1.28 Ar hite ture éle tronique d'un LFSR . . . 40
1.29 S héma de la véri ation de la distribution des signaux . . . 41
1.30 Système detest des artes . . . 43
1.31 Digramme de l'oeil pour les artes
SN − 01
àSN − 32
. . . 441.32 Congurationspossibles pour une ALM . . . 45
1.33 Comparaison des ellules LE (Stratix I) etALM (Stratix II) . . . 45
1.34 Ar hite ture d'unepu e Stratix II . . . 46
1.35 Température de jon tionen fon tiondu ot d'air délivré par les ventilateurs . . . 47
2.1 Réponse en amplitudedu CICpourdiérents jeux de paramètres . . . 50
2.2 Zoom sur lephénomène derepliement ,
f
n
: fréquen e normalisée . . . 512.3 Ar hite ture lassique du ltre CIC . . . 52
2.4 Identités remarquables des systèmes multi aden es . . . 52
2.5 Wrap-around et Saturation (signal signé odé sur 6 bits) . . . 53
2.6 Positiondes zérosd'un ltre CIC dans leplan enz,
D = 4
. . . 552.7 Positiondes zérosde la fon tion detransfertdu ltre CICmodié
D = 8
,q = 0.95
55 2.8 Comparaison CICet as ade rotated-sin + CIC . . . 562.9 Ar hite ture ré ursive d'un ltre CICrotated-angle dedeuxième ordre . . . 56
2.10 Dé omposition polyphasée du CICdé imateur (
D
,N
) . . . 572.11 Ar hite ture non-ré ursive d'unltre CIC . . . 58
2.12 Stru ture d'un intégrateur (a umulateur) modié . . . 59
2.13 Tailledes registres, suppression des LSBs . . . 60
2.14 Spe tres desortie du ltre CICet du
1
er
étage TFB,après dé imation . . . 602.15 S hématique RTL . . . 61
2.16 Ar hite ture non-ré ursive d'unltre CIC (
N
,D
) . . . 622.17 Spe tre en sortiedu ltre démultiplexée non-ré ursif pour diérentsordres . . . . 63
2.18 S hématique RTL ( orrepondan e ave la Figure 2.16) . . . 64
2.19 Cas ade de2 ltres CIC . . . 65
2.20 Fon tion detransfertde la as ade des 2 ltres CIC . . . 65
2.21 Tailledes registres, suppression des LSBs . . . 66
2.22 Cara téristique desortie du ltre CIC,
D = 8
,N = 2
. . . 672.23 Fon tion detransfertdu ltre CIC,
D = 8
,N = 2
. . . 672.24 S hématique RTL . . . 68
2.25 Ar hite ture du ltre CICnon-ré ursif,
D = 8 N = 2
. . . 682.26 Comparaison des fon tion detransfertdes stru tures éle troniques (
8
bits de sortie) 68 2.27 S hématique RTL . . . 692.28 S hématique RTL du blo
3
:8
vers4
. . . 702.29 Méthode deRemez etMéthode de Remez modiée . . . 71
2.30 Stru ture dire te symétrique (nb de oe. pair) . . . 71
2.31 Couplage des zéros . . . 71
2.32 Zéro du ltre quart debande . . . 72
2.33 Stru ture d'ordre deux limitantla sensibilité du ltre à la quanti ation . . . 72
2.34 Fon tion detransfertdu ltre quart debande synthétisé . . . 73
2.35 Spe tres ensortie dela as ade CIC-QB etdu
1
er
étage TFB . . . 732.36 Fon tion detransfertdu ltre demi-bande etréponse impulsionnelle . . . 74
2.37 Stru ture multi-étages . . . 74
2.38 Stru ture d'un ltre halfband . . . 74
2.39 Spe tre en sortiede la as ade CIC(
D = 8, N = 2
) +2
demi-bande . . . 752.40 Stru ture d'un ltre halfband
4
vers2
. . . 753.1 Positiondes ples d'unltre EMQF dans leplan z . . . 81
3.2 Réponse en phased'un ltre allpass d'ordre
1
. . . 823.3 Implémentation d'unltre allpass d'ordre
1
. . . 823.4 Stru ture allpassd'ordre
2
. . . 833.5 Filtre two-path allpasspasse-bas . . . 84
3.6 Partage des ples . . . 86
3.9 Evolution dela aratéristique dephase durant lepro essus dequanti ation . . . 89
3.10 Retards de groupe et réponses enphase de l'ensembleltre RII -égaliseur de phase 90 3.11 S héma du ltre allpass2 bran hes à phase linéaire . . . 92
3.12 Cara téristiques du ltre allpass . . . 93
3.13 S héma du ltre à phase linéaire à deux passages . . . 94
3.14 S héma éle tronique du ltre à phase linéaire, méthode overlap-add . . . 94
3.15 traitement par blo s, méthode overlap-add . . . 95
3.16 Cara téristique en phase etretard de groupe . . . 97
3.17 Fon tions detransfert
H(z)
etH
LP
(z)
. . . 973.18 Filtre
H(z)
sanset ave oe ients quantiés . . . 983.19 Implémentation du ltre demi-bande
H(z)
sous forme 2-path allpass . . . 983.20 Fon tionde transfert dela stru ture éle tronique du ltre two-path allpass . . . . 99
3.21 Entrée et sortiedes diérentes étapes lors de la linéarisationde la phase . . . 100
3.22 Phases introduites lorsdu premierpassage (ltre
H(z
−1
)
) etdu se ondH(z)
. . . 1013.23 Vue RTL. . . 102
3.24 Représentation state-spa e d'unltre digital . . . 102
3.25 Rédu tion du modèle . . . 103
3.26 Réponses du ltre demi-bande à réduire . . . 103
3.27 Méthode Hankel Norm,
m = 23
. . . 1043.28 Méthode Impulse Grammian,
m = 23
. . . 1043.29 Méthode Minimum Sensitivity,
m = 23
. . . 1053.30 Stru ture éle tronique d'une ellule sos. . . 105
3.31 Vue RTLdu ltre two-path Allpass . . . 106
4.1 Ar hite ture éle tronique polyphase . . . 110
4.2 Ar hite ture éle tronique : ltre polyphase et translation en fréquen e . . . 110
4.3 Ar hite ture éle tronique polyphasée à M
SBs
. . . 1114.4 Spe tre ensortie du réseau de ltres polyphases . . . 111
4.5 Stru ture radix 2 d'une FFTDIT et DIF . . . 113
4.6 Ar hite ture d'uneFFT 8 points . . . 113
4.7 Ar hite ture d'uneRFFT8 points . . . 115
4.8 DCT Lee, N points . . . 117
4.9 DCT-II, 8 points . . . 118
4.10 DCT-IV, 8 points . . . 118
4.11 Ar hite ture Polyphasée ouplée à une DCT . . . 119
4.12 Fon tionde transfert du ltre RIF
1280
poids . . . 1214.13 Fon tionde transfert du ltre RIF
2048
poids . . . 1224.14 Shématique dela FFTimplémentée . . . 123
4.15 Réponse impulsionnelleet réponse en fréquen e du ltre deHilbert . . . 124
4.16 Vue RTLdu ltre de Hilbert . . . 124
4.17 Répartition paire et impaire des SBs . . . 125
5.1 Flot de on eption . . . 128
5.2 Simulation fon tionnelle . . . 129
5.3 Vue RTlde la stru ture
2
passages . . . 1315.4 Spe tre desortie de haque sous-étage . . . 132
5.6 Fon tion detransfertdu ltre xant la SBà
62.5
MHz . . . 1335.7 Spe tre de deux Sous-bandesadja entes, obtenu par leTest Fixture . . . 135
5.8 Ondulationdans la bande passante . . . 135
5.9 Température dejon tion de haque pu e enfon tion dutemps . . . 136
5.10 Comparaison des
2
stru tures éle troniques enterme detempérature de jon tion . 136 1 Numérisation d'un signal . . . 1512 Spe tre du signal é hantillonné . . . 151
3 Gabarit deltre passe-bas pour la synthèse . . . 152
4 Stru tures éle troniques . . . 153
5 Stru tures éle troniques . . . 154
1 Exemple d'utilisation du blo multiplieur, forme anonique transposée . . . 157
2 Forme transposée, unseul blo multiplieur . . . 157
3 Arbre des oe ients . . . 158
1 Stru ture latti e . . . 159
2 Stru ture latti e d'un ltre RII . . . 159
3 Stru tures éle tronique d'une ellule allpass latti e-WDF d'ordre
1
. . . 1601 Le projet ALMA
Le projet ALMA vise à onstruire un grand réseau interférométrique omposé de
66
an-tennes mobiles sur un vasteplateau désertique an d'observer l'Univers froid qui rayonne dansledomaine des ondesmillimétriques et sub-millimétriques. Ce réseau d'antennes est situé dans
ledésert d'Ata ama au Chili, à une altitude de
5000
m présentant les meilleures onditions de transparen eatmosphérique pour ledomaine d'observation. Lesétudes ont étéinitiéesaudébutdes années
90
et le prototypage a démarré dès1999
. La déte tion du signal astronomique est réaliséepardessystèmesd'éle troniquenumeriquequiintègrentdiversalgorithmesdetraitementdu signal. Ce système de déte tion est omposé de
2
parties majeures : le ban de ltre et le orrélateur.A tuellement, lesiteduChili estprêtàa ueillir lesystèmede ltrage etlesystème orrélateur
danslebâtimentprévuà eteet.Lesystème orrélateur aéténaliséparl'équipeduNRAOet
esttesté surun site, ditd'intégration, à Charlottesville (Virginie, USA). Le systèmede ltrage
(nomméTunable Filter Bank ouTFB), quant àlui, a étédéveloppé par l'équipeeuropéenne.Il
est la pierre angulaire de la exibilté du systéme de déte tion ALMA : asso ié au orrélateur,
il ore de hautes résolutions spe trales dans divers modes d'observations et permet d'observer
dansdiversesfenêtresspe trales simultanément.Luiaussiesttestésurlesitede Charlottesville,
en asso iation ave le orrélateur. Notre système de ltrage, du fait dessignaux large bande à
analyser,requiert desar hite tures massivement parallèles[1℄.
A la suite des tests réalisés ave le système de orrélation, il s'est avéré que l'ar hite ture de
ltrage développée en [2℄ engendrait une dissipation thermiquerelativement importante :
75
W par arte de ltrage omportant ha une16
FPGAs;512
artes sont utilisées dans le système Corrélateur1
. Au vu de la onguration du site (la salle renfermant le système Corrélateur est
situéà
5000
m)oùsontsto késlessystèmesdeltrage - orrélation, ladissipationthermiquede l'ensemble est un élément primordial. Le but prin ipal de ette étude a don été l'optimisationen onsommation du ditsystème de ltrage. En parallèle, nousavonsre ensé et envisagé
d'im-planterdiversesstru turesdeltresnumériquesdansle adredesignauxd'entréeà largebande.
Il faut aussi souligner le fait que si aujourd'hui le ltrage numérique est largement utilisé dans
de nombreux domaines (télé ommuni ations, appli ations multimédia...), les projets a tuels
de radioastronomie utilisant des systèmes numériques onstituent une nouvelle génération
d'instrument.Pour etteraison,desétudes on ernant lasensibilitédessystèmesnumériqueset
l'e a ité de al ul ont étémenées.
1
letermeCorrélateurave un'C'estutilisépourdésignerl'ensembledusystèmededéte tionltragenumérique
2 Organisation du do ument
LeChapitre 1présente leprojetALMA danssaglobalité. La radioastronomieyestdansun
premier temps introduite brièvement ave unaperçudes prin ipesélémentaires et avantages de
l'interférométrie. La ollaboration internationale du projet est ensuite présentée et les
araté-ristiques prin ipales du systèmes sont données. Chaque sous-ensemble de l'instrument est
abordéave un développement plus important du système de déte tion. Le système de ltrage
est alors dé rit en détail, aboutissant aux problèmes de dissipation thermique ren ontrés. Ce
hapitre introduit le travail ee tué durant lathèse : la nalisationdu systèmede ltrage ainsi
quela miseen pla edestests permettant lavalidationde lafon tionnalité qui ont soulignés les
problèmes de onsommationde la arte deltrage.
Dansl'optiquedeladiminutiondela onsommationduCorrélateur,diérentesoptionsdeltrage
numérique ont été investiguées. Les
3
hapitres qui suivent présentent les solutions envisagées, ÷ur dutravail de lathèse.L'obje tif du Chapitre 2 est de proposer une optimisation du premier étage dultre retenu
initialement pour ALMA,ltre àdé imation defa teur
32
. Ilabordeuntype deltre potentiel-lement intéressant pour notre appli ation, en vue durempla ement de et étage pour diminuersa onsommation : un ltre pouvant fournir un fa teur de dé imation important et possédant
une ar hite ture éle tronique simple. Le probleme majeur est la très large bande ara térisant
le signal à traiter. L'ar hite ture de e ltre est adaptée au format de e signal et diérentes
réalisationssont omparées entreelles.
Le Chapitre 3 s'atta he à l'optimisation du se ondétage du ltre TFB. Il faitune synthèse
des stru tures de ltre RII à faible en ombrement et présentant la ara téristique de linéarité
de phase ( ara téristique imposée par le projet pour le système de ltrage). Des méthodes de
linéarisationde laphasebasées surune modi ation del'ar hite tureéle tronique ainsique sur
des algorithmes de rédu tion de modéles sont exposées. Ces méthodes sont alors employées et
omparées ande déterminer leur possible utilisation danslesystèmeTFB.
LeChapitre4présente unear hite ture deltragealternativeàl'ar hite tureTFB omplète
a tuellement utilisée: un ban de ltre polyphase. Cesystème estprésenté omme étant moins
volumineux maismoinsexiblequeleTFB. Uneétudede
2
stru turesbaséessur eprin ipeest réalisée an de on lure surlerapport omplexité-exibilité desstru turespolyphases et TFB.Enn,leChapitre5proposeunré apitulatifdesstru tureslesplusinteressantesdans
l'obje -tifdurempla ementdesdiérentsétagesdusystèmedeltrageTFBoudusystèmelui-même.La
solutionretenueyestexposéeen détails: lavalidation dutraitement apportépar ette nouvelle
stru ture ainsiqueles performan es obtenues yapparaissent.
Uneintrodu tion desnotionsde traitement numériquedu signalessentiellesàla
L'Instrument ALMA
1 Introdu tion
Le projet ALMA est un projet de radioastronomie d'envergure internationale. Le système
développé parlelaboratoired'éle troniquedel'observatoire deBordeaux estunepartie du
Cor-rélateur ALMA,à savoirle système de ltrage. Dans e hapitre va don être exposétout
par-ti ulièrement le système Corrélateur omposé du système de ltrage et de lapartie orrélation
desdonnées.
La radioastronomieainsi queles prin ipes de l'interférométrie sont tout d'abord introduits an
de omprendre les spé i ations né essaires au système Corrélateur. L'historiquedu projet est
ensuitebrièvement retra é. Letraitement dusignaltoutaulong desdiérentsblo s onstituant
l'instrument estalors présenté,lastru tureéle tronique du orrélateur et dusystèmedeltrage
étantbiensûrplusdéveloppée.Ladernièrese tionestdédiéeàl'étudedeladissipationthermique
engendrée parla artede ltrage.
2 La radioastronomie
Le but de e hapitre est de se familiariser ave ertaines notions, méthodes employées en
radioastronomieet d'en omprendre les obje tifs. Il n'abordepasen détails ette s ien e qu'est
laradioastronomie[3℄.
2.1 Aspe ts s ientiques
Notre onnaissan e de l'univers provient en majeur partie de l'étude des ondes
éle troma-gnétiques(l'éle tromagnétisme estl'undesfondementsdelaradioastronomie, esprin ipessont
établisàlanduXIX
eme
siè le)émises ouabsorbéesdansle osmoset aptésà lasurfa e dela
Terreouparsatellitedanssonenvironnementimmédiat.L'Astronomiead'abord onsistéenune
observation desastresàl'÷ilnu, puisles inventions de lalunette etdutéles opeont parti ipé à
l'essordel'astronomieoptique moderne. Plusré emment lesprogrès de late hnique ont permis
l'étude des ondes éle tromagnétiques dans d'autres gammes de fréquen es que elle du visible.
Ainsila se onde moitié du XX
eme
siè le a vule formidable développement de la
Radioastrono-mie,s ien eet te hnique asso iéesà l'étudedesondesdu domaine radio.
Onpeut onsidérer quel'atmosphèreterrestreprésentedeuxprin ipalesfenêtresdetransparen e
radio(quelquesfenêtresse ondairessont toutde mêmea essiblesdansledomaineinfra-rouge).
1MHz
1GHz
1THz
radio
IR
UV
γ ...
X
λ
f
o
p
a
c
it
é
a
tm
o
s
p
h
é
ri
q
u
e
optique
Fig. 1.1Spe tre éle tromagnétique etopa ité atmosphérique
Departet d'autre de lafenêtre radio,les phénomènesphysiquesexpliquant l'opa ité de
l'atmo-sphère et don l'in apa ité à olle ter desondesà lasurfa ede laTerre sontdistin ts. Pour des
longueurs d'ondes supérieures à quelques dizaines de mètres, l'ionosphère ( ou he ionisée de la
hautealtitude del'atmosphère) devient ondu tri eet réé hitles ondeséle tromagnétiques. A
deslongueursd'ondesinférieuresau entimètre,lesondeséle tromagnétiquessontabsorbéesdans
labasse atmosphère par les molé ules d'eau. Ce iexplique le faitque les radioteles opessoient
onstruitssurdessitesenaltitude oùl'atmosphère estrelativement dépourvuede vapeur d'eau,
permettant ainsi de repousser les limites d'observations jusqu'aux longueurs d'ondes
millimé-triques ou sub-millimétriques. Pour explorer de manière ontinue le domaine sub-millimétrique
etles autresdomainesduspe tre éle tromagnétique,l'observationnepeutsefairequ'audelàde
l'atmosphère terrestre, àpartir de satellites.
Les diverses radiosour es, tel queles rayonnements desplanètes, des étoiles,des nébuleuses
ga-zeuses, desnuages de gaz atomiqueou molé ulaire, desquazarsou en oredes galaxies,peuvent
émettrent un spe tre ontinu ( ontinuum) ou un spe tre de raies. Les phonomènes physiques
relatifs à es deux typesd'émission ainsi queles méthodes d'étude asso iées sont fort
dié-rentset sont présentés parlasuite. Lepoint ommun detous es rayonnementsrésidedansleur
naturealéatoire. Eneet,pourdesintervallesde temps etde fréquen esusamment restreints,
le signal reçu est un bruit blan gaussien. Les ara téristiques de es signaux sont développées
dansl'Annexe intitulée Notionsimportantes de Traitement Numériquedu Signal. Le
ara -tère aléatoire de es sour eslimite la onnaisan e quel'on peut déduire de l'analysed'un signal
olle té, pour une bande de fréquen e et une durée d'observation né essairement limitées. La
pré ision d'analyseestdéterminée parla loidesradioastronomes :
σ ∝
√
1
Bτ
(1.1)
où
B
est lalargeur de bandeobservée etτ
letemps d'intégration.Lapré isionave laquelleest onnulesignalestdon inversementproportionnelleàlara ine arré
delabandedefréquen eanalyséeetdutempsd'observationde esignal.Lestempsd'observation
requispeuventatteindredesheuresvoireplusieurs jourspourobtenirunrapportsignalsurbruit
susant, e qui exigedes méthodesd'observations appropriées pour ombattre les u tuations
2.1.1 La radiométrie
La radiométrie pourrait être dénie omme étant un pan de laradioastronomie s'atta hant
à mesurer la puissan e et la dire tion du rayonnement d'une radiosour e. Cette puissan e est
appelée densité de ux.C'est l'équivalent d'un é lairement en photométrie soit le produitde la
brillan ede lasour eobservéepar l'anglesolide souslequelest vue ettesour e.Pour des
émis-sions ontinuum leux est onstant dansune gamme de fréquen eau voisinage de lafréquen e
àlaquellelamesure deuxest ee tuée.
Pour l'éle tronique d'un radiotéles ope,l'antenne adaptée qui olle te lerayonnement est
équi-valente à une impédan e (pour laquelle la partie résistive domine) portée à la température
T
. Cetteimpédan e présente à ses bornes une tensionde bruit dont lapuissan eP
, délivréedans unebande de fréquen eB
,est donnée par laformulation thermodynamique :P = kT B
(1.2)où
k
estla onstante de Boltzmann.Lamesureduuxsurunelargegammedelongueurd'ondepermetde ara tériserl'indi espe tral
et ainsi de déterminer si l'émission d'une radiosour e est de nature thermique (rayonnement
d'un orps noirourayonnement deséle trons enéquilibrethermiquedansungaz ionisé)ou non
(rayonnement gyromagnétiqueou rayonnement syn hrotron).
2.1.2 La spe tros opie
La spe tros opie onsiste à analyser le ontenu spe tral du rayonnement des radiosour es
atomiqueset molé ulaires.Atomeset molé ulesn'émettent oun'absorbent lerayonnement qu'à
deslongueursd'onde bien déterminées. Chaque substan e himique produit unspe tre de raies
quilui estpropreet dont lasignature apparaît dansles domainesoptiqueou radiopour les
substan esportéesà destempératuresbasses. Ainsil'analyse spe traledu rayonnement permet
d'identier les onstituants dugaz interstellaire.
La physique quantique indique qu'il n'existe pour un atome ou une molé ule qu'un ensemble
dis retdeniveauxd'énergie possibles.Lorsquespontanémentou sousl'a tiond'un rayonnement
extérieur,uneparti ulepassed'unétatquantiqued'énergie
E
àunautreétatquantiqued'énergieE + ∆E
, un rayonnement de fréquen eν
est émis (∆E < 0
) ou absorbé (∆E > 0
). Cette transition quantique qui orrespond à un réarrangement sur diérentes orbites des éle tronsgravitant autour du noyau, ou à une modi ation des mouvements de rotation et de vibration
delamolé ule, estdé rite par
∆E = hν
.L'eet Doppler permet d'a éder à des informations on ernant la vitesse de dépla ement des
sour es de raies. En eet, si une sour e de rayonnement de fréquen e
ν
se dépla e à la vitesse relative∆v
(vitesse radiale)par rapportà unobservateur,lespe tre observéfaitapparaître une raieà lafréquen eν + ∆ν
où :∆v = −c
∆ν
ν
(1.3)∆ν
étant positif pour une vitessed'éloignement,c
étant la élérité.L'étudespe tros opiquedurayonnementproduitparunnuagedegazpermetdon dedéterminer
lavitessededépla ement,la onstitution himique,latempérature,ladistributiondepopulation
2.2 Aspe ts te hniques
Leste hniques mises en÷uvre en radioastronomiesont similairesà elles utilisées en
radio- ommuni ations, laprin ipale diéren e étant quelaradioastronomie estune te hnique passive
où l'on apte et analyselerayonnement de sour esnaturelles.
Un radiotéles ope estprin ipalement omposée de
3
parties: l'antenne,le ré epteuret le déte -teur. Un exemple on ret de ré epteuret de déte teur estdonné en se tion4.L'antenneestl'élémentquitransformeles hampséle triquesetmagnétiquesinduitsparle
rayon-nement en grandeurs éle triques pouvant être traitées par l'éle tronique des radiotéles opes. Il
fautnoter quelapré isiondessurfa es(maillage onstituant lasurfa edel'antenne)quiservent
à apter lerayonnement desradiosour es est proportionnelle à la gamme de longueurs d'ondes
à laquelletravaillel'instrument.Soulignons également lané essitéque les hamps éle triqueset
magnétiques olle tésen diérentspointsde l'antenne neprésentent pasde diéren ede phase,
'estlanotionde ohéren e.L'obje tif estd'estimerlapuissan etotaledurayonnement aptéen
intégrant l'ensemble despuissan es pon tuelles d'un même pland'onde. Les antennes olle tent
après réexion les puissan es pon tuelles du rayonnement au foyer de la parabole, ou au foyer
se ondaire d'un ensemble parabole-hyperbole, permettant de pla er le ré epteur à l'arrière du
olle teur prin ipal.
La notion de sensibilité est dire tement liée à la surfa e de aptation et à la sensibilité propre
du ré epteurpla éderrière l'antenne. Une antenneest d'autant plus sensible quesasurfa e(
A
) est importante. Deux as d'observation doivent être distingués pour le al ul de la puissan eolle tée etdelatempératured'antenneéquivalente:l'observationd'unesour epon tuelleoùla
totalitéduuxémisest olle té parl'antenneetl'observationd'unesour eétendue(Figure1.2).
source ponctuelle
ω
<<
Ω
source étendue
ω
>>
Ω
Ω
Ω
ω
ω
d
Fig.1.2 Observation d'une sour e
L'antenne est ara térisée par :
unesurfa e
A = ηA
physique
, oùA
physique
est lasurfa e totale etη
lerendement en surfa e del'antenneunlobe prin ipal d'angle solide
Ω = λ
2
/A
L'autre ara téristique essentielled'une antenneestlepouvoirséparateur
φ
min
. Ils'agit duplus petitangle∆φ
séparantdeuxsour espourlequellessour espeuventêtredisso iéesparl'antenne. Pour une antenne de surfa eA
,le pouvoir séparateur vaut approximativement :φ
min
=
λ
A
(1.4)ave
λ
lalongueur d'onde durayonnement.L'optimisationdesdeuxprin ipales ara téristiquesd'uneantenne(sensibilitéetpouvoir
sépara-teur)né essite don une augmentation de lasurfa e olle tri e.Cette re her he de qualité pose
desproblèmes te hnologiquestrès omplexes pour lafabri ation des antennes du point de vue:
de latoléran e surla surfa e rée tive (de l'ordre de
λ/10
), assurant la ohéren e des rayonne-ments olle tés, des montures asso iées (mobilité et pré ision du pointage impliquant un suividessour eslors del'intégration du signalàenviron
1/15
du lobe prin ipal).2.3 Interférométrie, réseau d'antennes
Unradiotéles ope àantenneunique peut,par dénition, fournirl'image d'unerégion du iel
par desobservations su essivesdans diérentes dire tionsde visée.Les limites d'un tel
instru-ment, en terme de sensibilite et surtout de pouvoir séparateur, ont été exposés dans la se tion
pré édente. Le prin ipal intérêt des te hniques interférométriques [3℄ réside dans la possibilité
de on evoir des instruments atteignant des pouvoirs séparateurs nettement supérieur à eux
d'un radiotéles ope à antenne unique. Dans ette se tion sont exposés brièvement les prin ipes
debase del'interférométrie.
EnFigure1.3ests hématisé uninterféromètreà
2
antennesobservantune sour e mono hroma-tiquedelongueur d'ondeλ
dansunespa e unidimensionnel.d
φ
φ
δ
≈
d
Fig. 1.3 Interféromètre à
2
antennesDu faitde ladiéren e de mar he
δ = dφ
, ladéte tion enpuissan e totale sur lasommedes si-gnaux olle téspar ha une desantennes, omme ladéte tion par orrélation entre es signaux,produit une fon tion sinusoïdale en
φ
de période spatialeλ/d
. Les motifs produits par suite du dépla ement de la sour e sont appelés franges d'interféren e, l'amplitude et la phase de esdelatempérature d'antenne
T
A
).Ilfautnoterque esfrangesneseformentquesilesdimensions angulaires de l'objetobservé sont petites devantλ/d
.Con ernant les performan es d'un tel instrument, le pouvoir séparateur est désormais lié à la
distan e entre les antennes et non plus aux dimensions physiques des antennes individuelles.
Quant àlasensibilité, ellereste par ontrelimitéepar lessurfa esélémentaires d'antennes.Si le
grand avantage d'un interféromètre est son pouvoir séparateur, sa limitation vient de la
né es-sitéd'ee tuer ungrandnombre d'observationspour ouvrirl'espa edesfréquen esspatialesdu
mieux possible. En eet,la ara térisation desdiérentes harmoniques spatiales permettant de
onstruireladistributiondetempérature résulted'observationpourdiérentsespa ements
d'an-tennes.Cettedernière ara téristique interditl'étudedesour esdont lesvariations sontrapides.
Pour pallier e défaut,on utilisedesréseaux d'antennesmobiles, equi permet d'a éder
simul-tanément à plusieurs harmoniquesspatiales et de ouvrir le plandes fréquen es spatiales
(u, v)
demanièreoptimaleave unminimum de ongurations géométriquesduréseau.LarotationdelaTerrequiinduitdesmodi ationsapparentesdela ongurationduréseauobservantlasour e
estégalement prise en ompte dans ette re her he d'optimisation. Un réseaude
n
antennesest équivalent àn(n − 1)/2
interféromètres indépendants.3 Historique du projet, Présentation générale
ALMApourAta amaLargeMiliter Arrayestunprojetinternational visantà lamiseen
pla e, dans le désert d'Ata ama (Chili), d'un réseau interférométrique aux performan es
révo-lutionnaires. Cet instrument de radioastronomie permettra de onstruire l'image de régions du
iel rayonnant danslesdomaines millimétriqueet sub-millimétriqueave unerésolution spatiale
inférieure à la se onde d'ar . Cettedernière pourraatteindre quelques millise ondes d'ar pour
les observations réalisées aux plus hautes fréquen es (appro hant leTHz) ave les espa ements
d'antennes maximaux(environ
10
km).Les64
antennes oriront unetrèsgrandesensibilité per-mettant l'étude de galaxies lointaines, observées au ours de leur pro essus de formation, dansl'étatqui étaitleleur audébut del'Univers. Deplus,du faitdelagrande apa itéde
re onga-tion du réseau d'antennes, ALMA possèdera une grande apa ité à imager ave une ex ellente
délitéet à diérentes é hellesspatialespour devastesrégionsdu iel.
Lesprin ipales aratéristiqueste hniques d'ALMA[2℄ sont présenté dansle tableau 1.1.
Pour atteindre les apa ités s ientiques présentées, ALMA requiert un site d'observation aux
onditionsoptimalesdanslesbandesd'observations,desdéveloppementste hniquesinnovantset
uneorganisationdeprojetsanspré édentdansla ommunautéastronomique.Eneet,la
ollabo-rationautourde eprojetestvéritablement internationale: lespartenairesd'Amérique duNord
sont les Etats-Unis(National S ien e Fondation) et le Canada(National Resear h Coun il); en
Europe,auxmembresa tuelsdel'ESO(European SouthernObservatory :Allemagne,Belgique,
Danemark,Fran e, Ialie,Pays-Bas,Potugal,Royaume-Uni, Suède etSuisse)s'ajoutel'Espagne;
leJapon parti ipe aussiau projeten amenant un réseau de
16
antennes quisefondront dans le par déjàprésent; et biensurleChili,en tempsquepayshteet àtravers le onseil s ientiqued'ALMA (AlmaS ienti AdvisoryComittee),parti ipe au projet.
An de produire les images millimétriques et sub-millimétriques les plus pré ises, les
radioté-les ope requièrent un site se . En eet, 'est la vapeur d'eau présente dans l'atmosphère ( f.
se tion 2.1) qui absorbe les ondesmillimétriques et sub-millimétriques dégradant ainsila
sensi-bilité de l'instrument et limitant les fenêtres de transparen e à ertains domaines de longueur
d'onde. Les s ientiques ont hoisi le site du désert d'Ata ama au Chili ( f. Figure 1.4) ar il
Tab.1.1 Prin ipales ara téristiques te hniques d'ALMA
Réseau
Nombre d'antennes (
N
)64
1
Surfa e olle tri e totale
π/4 × ND
2
7238
m
2
Longueur olle tri e totale (
N D
)768
mRésolution angulaire
0
′′
2 · λ
(mm)/
ligne de base(km) Conguration du réseauCompa te
150
mZoom ontinu
200 − 5000
mRésolution maximale
14
kmNombre de stationsd'antennes
216
Antennes Diamètre12
m Pré ision desurfa e25
mmRMS Pointage0
′′
6
RSS (pour unvent de0.9
ms−1
) Système de ré eption4
bandes prioritairesparmi10
prévues àtermeBande
3
84 − 116
GHzBande
6
211 − 275
GHzBande
7
275 − 370
GHzBande
9
602 − 720
GHzRadiomètre devapeur d'eau
183
GHzFréquen e intermédiaire (IF)
Largeur de bande
8
GHz×2
polarisationsNumérisation du signal
4
GS.s−1
sur3
bits -8
niveaux Transmission depuis lesantennes Numérique, viabre optiqueCorrélateur
Nombre de lignesde base orrélée
2016
(N (N − 1)/2
)Largeur de bande
16
GHzpar antenneNombre de anauxspe traux
4096
par IF Rythme des donnéesTransmission desdonnées
120
Gb.s−1
Traitement desdonnéespar le orrélateur
1.6 × 10
16
MAC.s
−1
MAC: Multipli ation - A umulation
1
50
antennes dans un premier temps (et14
antennes en option) auxquelles s'ajoutent les16
antennes duréseau Japonnaise site présente des onditions uniquesde transparen e et de stabilité, propriétés essentiellesau
fon tionnement optimal dusystèmede déte tiondu projet.
Fig. 1.4 Site ALMAdans le désert d'Ata ama auChili
Ledésertd'Ata amaestsituéà
5000
md'altitude etseraseulement peupléduréseaud'antennes (ArrayOperation Site- AOS). Lesbatiments te hniques(OperationsSupportFa ilities -OSF),oùsont présentslesressour esde al ul, leslaboratoires te hniqueset lepersonnel on erné par
les observations astronomiques, sont situésà
3000
m d'altitude pour desraisonsde ommodités ( ondition physique du personnel).L'OSF estdistant de30
kmde l'AOS.ALMA onstitueradon pourlesastronomesuninstrumentpuissantetsouplequ'ilspourront
utiliser pour étudier, ave une haute pré ision angulaire, les émissions en onde millimétrique et
sub-millimétriqued'unegrandevariétédesour esastronomiques.Eneet,lari hessedu ieldans
les domaines millimétrique et sub-millimétrique est prin ipalement liée à l'émission thermique
de poussières élestes et de orps solides, eux-la même rayonnant fortement en infrarouge, et
à l'émission dis rète du gaz molé ulaire ou atomique froid situé dans les nuages interstellaires
ouà lapériphérie de ertaines étoiles.A tuellement,dans ette fenêtre,l'observation sefaitpar
l'intermédiairedetéles opesorbitaux.ALMAoriradesrésolutionsspe traleséquivalentesmais
desrésolutions spatialestrès supérieures à lapro haine génération de téles opesspatiaux.
L'in-terféromètre devra aussi se ara tériser par une longue durée de vie (au moins
30
ans) et une apa ité d'adaptation et d'évolution an de répondre aux besoins des astronomesau ours despro haines dé ennies. Certains ritères ont été établis an de dénir les besoins et
ara téris-tiquesdesdiérentssous-systèmesand'atteindre les ara téristiquess ientiquesd'ALMA.Ce
pointest développéen [2℄ et peut être résumésous laformede
3
ritères de hoix :Le premier de es ritères on erne la sensibilité des radiotéles opes. Cette dernière est
liée àtrois ara téristiquesprin ipales: latransparen e atmosphérique,laperforman een
bruit des déte teurs et la surfa e olle tri e totale. Pour satisfaire e ritère ALMA doit
Le deuxième on ernelegainenrésolution spe traleet spatiale.L'améliorationdes
résolu-tions fréquentielles(de l'ordre de
5
à10
kHz)et l'augmentation desdimensionsphysiques du réseau (jusqu'à14
kilomètres)permettent d'atteindre lesspé i ations.Letroisième ritère on ernela apa itéàdélivrerdesimagesàhautedélité.Ce irequiert
un nombre élévé de lignes de base an de ouvrir susamment le plan des fréquen es
spatiales ( f. 1.1). Les antennes doivent posséder une haute qualité de surfa e ave une
grande pré ision de pointage. La pré ision de la alibrationdes phases interférométriques
est aussi très importante; elle est améliorée, parti ulièrement aux très hautes fréquen es,
grâ e au radiomètre à vapeur d'eau qui permet de orriger la phasedes u tuations liées
à lavapeur d'eau.
4 Flot du traitement du signal
En Figure 1.5 est présenté un s héma simplié du ot de données dans le système ALMA.
Ce dernier est omposé de diérentes stru tures dont les fon tionnalités sont dénies dans les
se tionssuivantes.
Antenne
Front-End
Front-End
Back-End
Back-End
Corrélateur
Corrélateur
fibre optique
Système
Informatique
Système
Informatique
x64
Fig.1.5 S héma simplié dela haîne de déte tion du système ALMA
4.1 Le réseau d'antennes
Les
64
antennes du réseau (50
antennes sont prévus pour l'instant) possèdent toutes une surfa e olle tri e paraboloïde de12
m de diamètre. Les diérents ré epteurs du Front-End ( f. se tion 4.2) sont pla és à des positions xes dans le plan fo al, la séle tion de l'un de esré epteurss'ee tuantparunajustementdupointagedurée teurprin ipal.Chaqueantenneest
orientable;
85
% de lasphère éleste estobservabledepuis lesite d'Ata ama. Lesantennessont déplaçableset peuvent êtrepositionnéessur216
stations.Lapossibilitédedépla er lesantennes permetàALMAd'atteindrelesobje tifsderésolutionangulairespé iésparless ientiques.Lesongurationsde réseauaussi ompa tesquequelques entainesde mètrespermettent d'étudier
desobjetsétendusoupeubrillants,tandisqueles ongurationsdeplusieurskilomètres(pouvant
4.2 Le Front-End ou ré epteurs
Chaqueantenneestéquipéed'unsystèmederé eptionhétérodyne,ouFront-End,quiee tue
un abaissement de lafréquen edes signauxreçus avant traitement de esderniers. Lesdiverses
bandes de fréquen e sont données dans le tableau 1.1. Le Front-End forme un ensemble de
ré epteurs ohérentspuisque haque ré epteur(
10
par antenne dans laversionnale d'ALMA) utilise un signal issu d'un même Os illateur Lo al (LO) pour toutes les antennes de façon àtranslater le signal astronomique in ident en une fréquen e intermédiaire plus basse (rle de
l'hétérodyne) que l'on sait amplier. L'os illateur lo al de référen e est diérent pour haque
bandederé eptionet doitêtreadaptéàl'intérieurd'unebande donnéeàl'observationproposée.
Les omposants du Front-End spé iques à l'une des bandes de fréquen e forment des
as-semblagesdisso iés(des artridges), ha un d'entreeuxné essiteunrefroidissement ryogénique
an dediminuer lebruit de ré eption. Ces artridges sont pla és au oeur de l'antenne, auplus
près du plan fo al, dans une hambre sous vide. Chaque artridge est équipé de
2
ré epteurs travaillant dansdessensorthogonauxdepolarisationlinéaire.Le signalestalors séparéen deuxpolarisations linéaires(Het V,les te hniquesde séparationdièrentselon les bandes onsidérés
[2℄)et propagépar guided'onde jusqu'ausystèmemélangeursuivi d'un ampli ateur. Lesignal
qui en résulte est un signalde bande moyenne fréquen e (Intermediate Frequen y)
4 − 12
GHz (8
GHz sont transmis pour haque polarisation). A noter que haque antenne estéquipée d'un radiomètre à vapeur d'eau (raie d'émission à183
GHz) permetant de mesurer la olonne de vapeur d'eau au-dessus de l'antenne. Ainsi, il est possible de orriger les eets parasites dus àlavapeur d'eau surle signalastronomique et parti ulièrement surlau tuation de laphase en
interférometrie.
4.3 Le Ba k-End ou système de transmission de données
Pour haqueantenne,lessignauxprovenantduFront-Endsonttransmisàlapartieanalogique
duBa k-End pardes âbles oaxiauxsitué surl'undes otésdela abinedel'antenne.Lesignal
IF est alors mélangé ave un LO
8 − 14
GHz pour être translaté en fréquen e dans la bande2 − 4
GHz appelée Bandede Base (BB). Le système réalisant ette opération est appeléDown Converter (DC). Chaque DC possède un LO indépendant et réglable, ontrolé en fréquen e eten phase. La bande de
8
GHz est alors dé oupée en4
bandes de2
GHz (toujours sous deux polarisations). Deplusamplesdétails surla onversiondes bandessont donnésen [2℄.Leshuit BBsasso iéesà haqueantennesont alors transmises par âble oaxial au système
numérique duBa k-End.Dèslorsdansleotdetraitement dusignal,lesbandessontorganisées
par pairesde polarisation et sont traités identiquement. ChaqueBB (
2 − 4
GHz) estnumérisée sur3
bits -8
niveaux à4
GS.s−1
. Un ASIC (Appli ation Spe i Integrated Cir uit) a dû être
développépuisqu'audébutduprojetau un ir uit ommer ialnepouvaitréaliserlanumérisation
d'un telsignal.L'ar hite tureretenuepourleCAN,dite Flash,estreprésentéeenFigure1.6[4℄.
Le ot de données (
3
bits à4
GS.s−1
) généré par leCAN est immédiatement démultiplexé par
16
, ela permet de former un ot de données équivalent de48
voies parallèle à250
Mb.s−1
(te hnonologie à logique LVDS diérentielle retenue). Ce format peut être alors pris en harge
par le systèmede transmissionnumérique desdonnées. C'est un âble de
12
bresoptiques qui assure latransmission (à une vitesse de10
Gb.s
−1
) jusqu'au bâtiment te hnique entral où les
VH
VL
D2
D1
D0
!! !! ! ! !VH
VL
D2
D1
D0
!! !! ! ! !Fig. 1.6 S héma simpliédu CAN dessinépour le systèmeALMA
4.4 Le Corrélateur
Leterme orrélateur désigneévidemmentlesystèmeéle tronique al ulantles oe ients
de orrélation (leads et lags 2
) du signal observé, mais par extrapolation, il désigne également
l'ensemble del'éle troniqueréalisant letraitement numérique dusignal. Dans e aslà,leterme
orrélateur seraé rit ave un C majus ule.
Le Corrélateur est un système où l'on ombine pour toutes les paires d'antennes du réseau
lessignauxtransmisparleBa k-End.Il al uleaussitouslesproduitsd'auto- orrélationan de
mesurerlapuissan edéte téepar ha une desantennesduréseauainsiquelesproduitsde
ross- orrélation. Le réseau ALMA omporte
64 × 63
2
= 2016
pairesd'antennes et à haque antenne orrespond 4 paires de BBs de2 × 2
GHz (2
polarisations diérentes), soit un ot de données de16
GS.s−1
par antenne. Le orrélateur doit alors, pour traiter toutes es données, ee tuer
plusde
10
16
multipli ations-a umulations parse onde.L'ar hite turedu orrélateurestdutype
XFoùles oe ientssont al ulés àpartir d'é hantillons dé alésdansletemps. Lesimagesdes
sour essont alors obtenuespar transforméede Fourier inverse des oe ientsde orrélation.
4.5 Système informatique
Lesystèmeinformatiquegénérald'ALMAapourtâ heslaprogrammationdesobservations,le
ontrledetouslesintrumentsin luantlepointagedesantennes,lasurveillan edesperforman es
des antennes et des paramètres environnementaux, la gestion des ots de données à travers
l'éle tronique du Ba k-End et l'envoi des données au orrélateur. Le traitement des données
produitespar le orrélateur estassurépar unréseau de
16
PCs,plus unPCpour le ontrle du réseau. Cet ensemble de PCs est appelé Correlator Data Pro essor (CDP). Quatre de es PCs2
sont onne tés ha unauLongTermA ummulator (LTA)del'undesquadrants(termedénien
se tion5.1).LeCDPee tueunesu essiondetraitementssurlesdonnées omme la orre tion
de quati ation, le fenêtrage, la Transformée de Fourier ou en ore diverses orre tions dues au
traitement subipar le signalobservé.
4.6 Intéret du ltrage numérique
Dans les systèmes éle troniques de TNS d'un radiotéles ope, le Corrélateur permet, entre
autre,de al ulerlaDensitéSpe traledePuissan e(DSP)dessignaux.Unparamètreimportant
ara térisant uneDSP estsarésolution spe trale,ouplutt larésolution spe tralefourniepar le
système. Enpratique larésolution spe traled'un orrélateur estdénie omme suit :
R
s
=
B
N
c
(1.5)
où
B
estlabandetraitéeparle orrélateuretN
c
lenombrede anauxdu orrélateur (oùnombre de oe ients de orrélation al ulés). Ce nombre de anaux est xé par l'ar hite tureéle tro-nique du orrélateur, 'estàdirelenombre de lags disponiblesdanslespu esde orrélation
(voir se tion5.1).Pour améliorer larésolution spe trale(améliorer lapré ision ave laquelleles
motifsspe trauxapparaissentsurlaDSP)ilfautdon a epterdediminuer d'autantlabandede
signalà analyser.Le rledesltres numériques est d'extrairede labande de fréquen es fournie
par leBa k-Endles sous-bandes (SBs)que l'onsouhaite analyser ave plus de pré ision.
L'opé-ration réalisée par les ltres onsiste en une opération de ltrage et de ré-é hantillonnage, ou
opérationdedé imationdansnotre as(ladé imationdefa teur
D
estuneopérationqui onsiste à onserver un é hantillon surD
du signal traité). C'est ette opération de ré-é hantillonnage qui permet de réduire la bande de signal à analyser (eet de zoom spe tral). L'opérationpréalabledeltrage,dontlerapportdebande doit oïn iderave lefa teurdedé imation (ltre
de Nyquist), permet d'atténuer les repliements spe traux (phénomène d'aliasing) qui ont lieu
lors deladé imation dusignal. L'eetde zoomspe tralestdon assurépar l'opération de
dé i-mation. En Figure1.7 est illustré et eet de zoomspe tral ave un ltre quart de bande suivi
d'unedé imation defa teur
D = 4
.Fig. 1.7 Analyse spe trale d'un signalRadioastronomique, ave
N
c
xeL'amélioration de la résolution spe trale (d'un fa teur
4
) yest agrante. Il est à souligner que pourobtenirunmêmeSNR,letempsd'intégrationdoitêtreaugmentédumêmefa teur4
puisque leSNR estproportionnel à√
Notonsquelesignald'entréeutilisépourlesdiérentesmodélisationsmathématiquesren ontrées
dans e do ument est omposé de sinusoïdes noyées dansun bruit blan gaussien représentant
unsignalde type radioastronomique (
4
sinusoïdessont i i utilisées).5 L'ar hite ture du Corrélateur ALMA
5.1 Stru ture générale
L'éle troniqueduCorrélateurestorganiséeenquadrants, haquequadranttraitantunepaire
de BBs (sous deux polarisations) pour toutes les antennes [5℄ (un quadrant représente
1/4
des ressour esCorrélateur).Si lesquatrespairesde BBsfourniesparleBa k-Endnesont pasutiles,il est possible de transmettre le ot de données d'une seule BB, par exemple, à plusieurs
qua-drants.Larésolutionspe trales'entrouveamélioréepuisquelesressour esdeplusieursquadrants
al ulent alors deslagsdiérents pour lemême signal. Iln'existeen revan he au une onnexion
entre lesquadrantsdu Corrélateur.
Letraitementee tuéparunquadrantsediviseen
4
étapesprin ipalespourlesquellesdes artes éle troniques distin tes (travaillant à125
MHz) sont développées. Ces dernières sont représen-tées en Figure1.8: lesystème de ltrage (ltres RIF), les station ards, le orrélateur et lesystème
LT A
.Fig. 1.8 Les sous-sytèmes omposant leCorrélateur
Les station ards sont omposées de mémoires permettant de sto ker
4
MS (soit1
ms d'inté-gration). Le ot d'é hantillons provenant des artes de ltrage est en fait réorganisé dans esmémoires an d'être redistribué vers les Planes omposant le Corrélateur.
32
Planes sont disponiblespar paire deBBs(2
polarisations,H et V)et haque Planeest onstitué de4
artes de orrélation (Figure1.9).Une artede orrélationest omposéd'unematri e
8×8
depu esde orrélation(Figure1.10) per-mettantde al ulerleslagsetlesleadspour32
antennes(soitlesleadsetlagsen ross- orrélation de32 × 31
2
ombinaisons d'antennes et les lags en auto- orrélation pour les32
antennes onsi-dérées).Chaquepu e de orrélationintègreune matri e
4 × 4
deblo s orrélateur de256
lags(ou leads) pour un totalde4096
lags permettant de traiterles4
modesde basede orrélationqui sont lesV x H = 0-31 x 32-63
Cross card
Card 2
Self card
Card 0
V x H = 0-31 x 0-31
V x H = 32-63 x 0-31
Self card
Card 3
Cross card
Card 1
V x H = 32-63 x 32-63
0
0
63
63
Fig. 1.9 S héma d'unPlane du Corrélateur
suivants :
orrélateur
256
lags pour lapolarisationH seulement (produitH.H). orrélateur256
lags pour lapolarisationV seulement (produitV.V).2
orrélateurs128
lags pour H et V(produitsH.H et V.V).
4
orrélateurs64
lagspour Het V(produits H.H, V.V, H.Vet V.H).Il està noter que haque pu e de orrélation traite les signaux d'une bande de base provenant
de
4
antennes sous les polarisations (R et L surla Figure 1.10 ou H et V dansle texte). Cette pu e a,tout omme le CAN,faitl'objetd'un développement ASIC.Le nombre totalde artesné essairespour orréler( ross- orrélations et auto- orrélations) les
4
pairesde BBsdes64
antennes est don :4
quadrants (ou BBs)x32
planesx4
artesde orrélation= 512
artesde orrélation.Con ernant le LTA,son rleest d'a umuler les résultatsfournis par les pu es de orrélationsi
destemps d'intégrationsupérieur à
1
mssont né essaires.5.2 Ar hite ture DHXF
L'ar hite ture du Corrélateur ALMA a tuel [6℄, retenue pour le projet, appelée Digital
Hy-brid XF (
DHXF
), est intermédiaire entre les ar hite tures traditionnelles XF et FX (qui or-repondent aux méthodes dites du orrélogramme et du périodogramme, respe tivement). Leprin ipedebasede etteméthode onsisteàdiminuer lesressour esde orrélationrequisespour
obtenir unerésolution spe traledonnée,endivisantlabande à orrélerenplusieurs sous-bandes
(SBs)de fréquen e ontigües orrélées individuellement. Cette ar hite ture permet de diminuer
la omplexité du orrélateur maisau détriment du systèmede ltrage numérique. Il est ànoter
que la omplexité d'un orrélateur est proportionnelleau arré du nombre d'antennes alors que
la omplexité dusystèmede ltrage numérique estproportionnelleau nombre d'antennes.
L'ar- hite tureDHXFprésente don desavantagesparrapportàunear hite tureXFsurtoutlorsque
lenombred'antennes omposantlesystèmedevientimportant.Dans ettenouvellear hite ture,
lesystèmede ltrage numérique joue unrle majeur. Il estdé rit en détailen se tion6.
Lesar hite tures XFet DHXFsont présentées en Figure1.11pourune bande àanalyser de
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
256 lags
Antenna 1
R L
Antenna 2
R L
Antenna 3
R L
Antenna 4
R L
R L
Antenna 1
R L
Antenna 2
R L
Antenna 3
R L
Antenna 4
R
L
R
L
R
L
R
L
R
L
R
L
R
L
R
L
Antenna 1
Antenna 2
Antenna 3
Antenna 4
Antenna 1
Antenna 2
Antenna 3
Antenna 4
Fig. 1.10 S héma d'unepu e de orrélation
Larésolution spe trale oertepar l'ar hite ture DHXFestsupérieure à elleoerte par
l'ar hi-te tureXFd'unfa teurégalaunombre deSBsutiliséespourreprésenterlaBB,et e ipour une
omplexité du orrélateur équivalente. L'utilisation optimale de lastru ture DHXFestobtenue
lorsquela largeur de la SBet lafréquen e de orrélationsont liéespar le ritère de Nyquist, e
qui orrespond,pourunefréquen edefon tionnementdu orrélateur de
125
MHz,àunelargeur deSBde62.5
MHz.Ce irevientàdiviserlaBBdelargeur2
GHzen32
SBsadja entes. Ainsiun seul Planedu orrélateur sut pour orréler haque SB. L'analyse du signalest alors ee tuéepar démultiplexage fréquentiel qui se substitue à la te hnique de démultiplexage temporel de
l'ar hite tureXF ( haque Planedu orrélateur traite unintervalle de temps égalà
1
32
ms e qui orrespondà125
MS.s−1
,1
32
du rythmeinitial de4
GS.s−1
).Le spe tre total de laBB n'est re onstruitqu'après TF, en juxtaposant les
32
spe tresdes dif-férentesSBs (lare onstru tion desspe treset les orre tionsasso iéessont présentées en [7℄).6 Le système de ltrage numérique ALMA
Lesystèmedeltrage numérique,développé parl'équipeeuropéennedu CorrélateurALMA,
se nomme Tunable Filter Bank (TFB). Il apporte plus de puissan e et de souplesse que le
système initial prévu pour l'analyse spe trale sans demander au une modi ation des autres
sous-systèmes (en parti ulier le sous-système orrélateur). Dans e hapitre, l'ar hite ture de
l'un des ltres omposant le système TFB ainsi que diérents points importants on ernant le
traitement numérique du signalàl'intérieur de e même sous-systèmesont présentés.
6.1 Le ltre TFB
Le s hémade prin ipe d'un ltre duTFB [2℄ est présenté enFigure1.12.
Lesignald'entréeest omposéde
32
voiesparallèlesde3
bitsà125
MHz,représentant unot de donnéeséquivalentà4
GS.s−1
.Les32
voiessontdon dépendanteslesunesdesautres.CesignalArchitecture DHXF
Architecture XF
BB Correlator
Plane 1
N
lag
,f
corr
BB correlator
Plane 2
N
lag
,f
corr
BB correlator
Plane 32
N
lag
,f
corr
time demux
BB
32*125MS.s
-1
4MS
RAM
BB
4GS.s
-1
RAM
freq demux
BB
Filtering
System
BB
4GS.s
-1
SB
1
SB
2
SB
n
RAM
RAM
time demux
SB
SB Correlator
Plane 1
N
lag
,f
corr
SB Correlator
Plane 2
N
lag
,f
corr
SB Correlator
Plane 32/n
N
lag
,f
corr
Fig. 1.11 Comparaison entre une ar hite ture XF etDHXF
Digital LO
and Mixer
x
DDS
LO
FIR filter
128 taps
(8 bit encoded)
Low Pass
FIR filter
128 taps
(8 bit encoded)
Low Pass
4Gs/s
Baseband
32* 3 bits
8 bits
FIR filter
64 taps
(9 bit encoded)
Low Pass
32* 6 bits
Real part
32* 6 bits
Imag. part
125 Ms/s
125 Ms/s
8 bits
FIR filter
64 taps
(9 bit encoded)
Low Pass
Complex to Real
Conversion
62.5 Ms/s
62.5 Ms/s
Requantization
Output
Signal
2 bits
Control
9 bits
9 bits
Input
Signal
Digital Total
Power
Fig. 1.12 Ar hite ture d'un ltre omposantle TFB
est traitépar un mélangeur numérique piloté par unos illateur lo alnumérique (Dire t Digital
Synthesizer - DDS) permettant de translater le signal en fréquen e. Ce i permet de translater
n'importequellefréquen edelaBBàtraiter(ave une ertainerésolution)enfréquen e entrale,
le signaltranslaté estalors omplexe. Intervient alors l'opération de ltrage (et de dé imation)
qui permet d'obtenir l'eet de zoom spe tral sur la fenêtre d'analyse souhaitée. Le traitement
s'ee tue sur deux voies parallèles (parties réelle et imaginaire) omportant toutes les deux la
même ar hite ture de ltrage dé oupée en deux étages. Cette dé oupe permet de diminuer la
omplexité totale du ltre.Les performan es sont équivalentesà unétage unique omposé d'un
nombre de poids égal au produit du fa teur de dé imation du premier étage par le nombre de
poids du se ondétage.
Le premier ltre, un passe-bas ave une région de transition grossière, pro ure juste assez de
séle tivité pour ee tuer ladé imation du signalpar un fa teur
32
, sans aliasing signi atif. Le deuxièmeétage,unpassebasave unerégiondetransitionétroite,apourbutdedonnerlaformedebande naledelaSB.Lesignalestensuitedé imépar unfa teur
2
puis onvertien unsignal réelenre- ombinant lespartiesréelleetimaginaire. Larequanti ation dusignals'ee tuesur2
ou4
bits(suivantl'e a ité de orrélationsouhaitée);elle estfon tiondelapuissan edusignalen sortiedu ltre e quiassure une e a ité de orrélation optimale. Lesdiérents paramètres
indiqués en Figure 1.12 résultent de réexions menées entre e a ité du traitement numérique
et ressour eséle troniquesdisponiblesdansles omposants ibles.
Lesar hite tures retenuespour lesdeuxétages deltrage sont développéesdanslesse tions qui
suivent.
6.1.1 Le premierétage TFB
Comme ela a été evoqué pré édemment, la position de la SB séle tionnée est déterminée
par le système DDS - mélangeur. Le premier étage permet de séle tionner
1
32
ieme
de la
BB
translatée. Les spé i ations du projetpour e ltre sont les suivantes :47
dB d'atténuation, bande passante égale à1
64
ieme
de la bande originale (i.e. de largeur
f
ech
/128
), e qui onduit à unelargeur dela bandede transition importante ( ette dernièrene doit pasempiéter surlaSBnale).Le tableau1.2 présente lesspé i ationsen fréquen edu ltre.
Tab.1.2 Gabariten fréquen e du
1
er
étage TFB
Début n
Bande passante
0
f
ech
/128
Bande d'arrêt3 · f
ech
/128
f
ech
/2
Le ltre a été synthétisé par l'intermédiaire de l'algorithme de Remez [8℄ et est omposé de
128
poids symétriques assurant la linéarité de la phase né essaire en radio-astronomie. Après quanti ation des oe ients sur8
bits, la fon tion de transfert obtenue est elle tra ée en Figure1.13(axe desfréquen es graduéen MHz ande faire apparaitrelalargeur de laSB).0
500
1000
1500
2000
−70
−60
−50
−40
−30
−20
−10
0
Fréquence (MHz)
Fonction de Transfert (dB)
0
20
40
60
80
100
−80
−60
−40
−20
0
SB
−47dB
31.25
62.5
93.75
Fig. 1.13 Fon tion detransfert du
1
er
étageTFB (quantiée sur
8
bits)Le zoompermet de onstater que les spé i ationssont remplies. La large région de transition
yapparait lairement(de
31.25
MHzà93.75
MHz).Aprésdé imation par32
(fech
2
estalors égal à62.5
MHz), larégionde transitionestalors repliéesurelle même, dansdesrégionsextérieures à laSB. La SBn'est don pas polluée par lerepliement, les autres régions repliées setrouvantdanslabande atténuée. Le signal, omplexe,obtenu après dé imation ontient de l'information
utile danslabande
[−31.25
MHz, 31.25
MHz]
.L'ar hite ture utiliséepourl'implémentation dultre estreprésentée en Figure1.14.
x
P
1
1+X
1
+X
2M
125MHz
x
P
M
1+X
M
+X
2M-M+1
125MHz
X
M
2M poids
Arbre additionneur
Echantillon de sortie
à 125 MHz
Fig. 1.14 Ar hite ture du premier étage deltrage TFB
LesignalfourniparleDDSest odésur
6
bitsen omplémentàdeux 3.Les
32
voiessontdirigées versunregistreàdé alagedeprofondeur4
, permettant dedisposerde128
é hantillonssu essifs né essaires au al ul de la fon tion de onvolution. Les é hantillons orrespondant aux poidssymétriquessont additionnésavantd'être multipliéspar leurpoids ommun(qui sontsto késen
ROM).L'adjon tionde
1
aurésultatdelasommepermet d'obtenirensortieun odagedusignal symétrique( ontrairementàunsignal odéen omplémentàdeux)etde efaitdemoyenne nulle(le signalreçupar leCorrélateur étant de nature gaussienneà moyenne nulle). L'é hantillon en
sortie du ltre RIF est obtenu en sommant les résultats des diverses multipli ations au moyen
d'un arbre d'addition réalisé en pleine é helle (signal odé sur
21
bits en sortie). Le signal est alorsrequantiéandelimiterla omplexitéduse ondétagedeltrage.Unetron atureà8
bits dusignalestee tué(laméthodepourtronquerunsignalsansdétériorationdel'informationestexposée en se tion 6.2.2). A noter que la dé imation par un fa teur
32
est intrinsèque puisque pour32
é hantillons en entrée, l'arbred'addition n'endélivre qu'un.6.1.2 Le se ond étage TFB
Lese ond étagedeltrage xelaformenale delaSBde largeur
62.5
MHz danssaversion nominale; 'est un ltre dé imateur de fa teur2
. Les spé i ations de e dernier sont les sui-vantes:47
dBd'atténuation, ondulationmaximale danslabande passante0.2
dBetlargeur de labandedetransitionégaleà1
32
ieme
de
f
ech
.Letableau1.3retra elesspé i ationsenfréquen e du ltre.Tab.1.3 Gabariten fréquen e du
2
nd
étage TFB
Début n
Bandepassante
0
15 · f
ech
/64
Banded'arrêt17 · f
ech
/64
f
ech
/2
Le ltre a été synthétisé ave l'algorithme de Remez ouplé à un algorithme de minimization
(Amoeba simplex minization) permettant de ompenser la bande passante du ltre utilisé en
amont. Cet algorithme va permettre de ompenser la hute dans la bande passante engendré
3
parle
1
er
étageTFB(Figure1.13, intervalle
[0, 31.25
MHz]
).Laréponseimpulsionnelleobtenue est omposée de64
é hantillons symétriques.La fon tion de transfert de e ltre est tra ée en Figure1.15pour des oe ients odéssur9
bits.0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
−70
−60
−50
−40
−30
−20
−10
0
f
n
Fonction de Transfert (dB)
0
0.1
0.2
−3
−2
−1
0
Fig. 1.15 Fon tion detransfertdu
2
eme
étage TFB
Danslebutd'améliorer en orelarésolution spe trale,ilaétédé idéquele
2
nd
étagepermettrait
d'implémenter un ltre appelé demi-bande(
1
2
SB= 31.25
MHz, ltre dé imateur de fa teur4
). La prin ipale ontrainte est le nombre de poids que doit omporter e demi-bande :64
, an d'utiliser lamême ar hite ture pour les deux gabarits de ltre. Dans e as, l'améliorationde la résolution spe trale se fait au détriment de la séle tivité du ltre, de la raideur de sa
bande de transition. En eet la ompléxité d'un ltre estproportionnelle au rapport de bande.
A ompléxité donnée (
64
poids), la bande de transition du demi-bande est moins performante que elle du ltre générant laSB. En Figure 1.16 est tra ée la fon tion de transfert de e ltregénérant une demi-SB.
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
−80
−70
−60
−50
−40
−30
−20
−10
0
f
n
Fonction de Transfert (dB)
0
0.05
0.1
0.15
−1
−0.5
0
Fig. 1.16 Fon tionde transfert du
2
eme
étage- demi-bande -TFB
L'ar hite tureutiliséepermettantl'implémentationde eltreest elleprésentéeenFigure1.17.
Pour e se ond étage de ltrage, la fréquen e à laquelle doivent être délivrés les é hantillons
ltrésest