Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses Tropicales Emergentes
URMITE – UMR CNRS 7278, IRD 198, INSERM U1095
Contact Presse : Dr Sophie EDOUARD
Directrice de la communication, IHU Méditerrané Infection Faculté de médecine
27 Bd Jean Moulin
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Communiqué de Presse
Comparaison d’un virus géant de 30 000 ans avec un virus contemporain de la même espèce.
Pr. A. Levasseur et ses collaborateurs de l’unité de recherche du Pr D. Raoult, viennent de publier un article dans la revue scientifique Genome Biology and Evolution dans lequel ils comparent le génome d’un virus ancien (appelé Pithovirus) isolé par une autre équipe à partir d’une carotte de glace extraite du permafrost Sibérien et daté de 30,000 ans à un virus de la même espèce isolé récemment à partir d’un prélèvement d’eau usée provenant de la Ciotat .
L’analyse comparative du génome des deux virus a permis, pour la première fois, d’évaluer le contenu génomique, la pression sélective et la vitesse de mutation de deux virus géants ayant 30 000 ans de différence d’âge. Ce travail révèle deux points majeurs. D’une part, le contenu génomique très large de ces virus n’est pas lié au hasard car il est comparable chez les deux virus signifiant que l’ancêtre de ces deux virus avait très certainement déjà ce même contenu génomique qui a été hautement conservé pendant plus de 30 000 ans et retrouvé dans le virus contemporain. Deuxièmement, il permet d’évaluer la vitesse de
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mutation de chaque gène et de montrer que la vitesse d’évolution des virus géants est tout à fait comparable à celle des bactéries.
Ce travail renforce donc l’idée que les virus géants sont d’une nature très différente des virus habituels du fait de leur patrimoine génomique et de la faible vitesse d’évolution.
Par ailleurs, ces données confirment que l’idée de réapparition de virus adapté à l’homme à partir de prélèvements anciens relève plus du scénario cinématographique que de la réalité. En effet il y a très peu de chance que des virus anciens soient spontanément capables de devenir pathogène pour l’homme. De plus, l’existence de ce virus dans notre environnement sans que pour l’instant il n’ait été associé à des infections chez l’homme, montre qu’il ne représente pas un danger immédiat pour l’humanité.
Sources : Comparison of a modern and fossil Pithovirus reveals its genetic conservation and evolution. Anthony Levasseur, Julien Andreani, Jeremy Delerce , Jacques BouKhalil , Catherine Robert , Bernard La Scola , Didier Raoult. Genome Biology and Evolution. 2016
Contact chercheur:
Pr Didier Raoult
Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Émergentes (URMITE)
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