HAL Id: jpa-00206445
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La constante diélectrique statique d’un supraconducteur
Joseph Seiden
To cite this version:
Joseph Seiden. La constante diélectrique statique d’un supraconducteur. Journal de Physique, 1966,
27 (9-10), pp.561-569. �10.1051/jphys:01966002709-10056100�. �jpa-00206445�
561
LA CONSTANTE
DIÉLECTRIQUE STATIQUE
D’UN SUPRACONDUCTEUR Par JOSEPHSEIDEN,
Institut
d’Électronique,
Faculté des Sciencesd’Orsay.
Résumé. 2014 On évalue la différence
03B403B5(Q, 0)
=03B5S(Q, 0)
201403B5N(Q, 0)
entre les constantesdiélectriques statiques
d’un métal dans l’étatsupraconducteur
à 0 °K et dans l’état normal(extrapolé
à 0°K)
encouplage
faible(N(0)V ~ 1).
Dans la limiteQ ~ kF,
on montre à l’aided’un traitement
macroscopique que 03B403B5/03B5N = 1/2 (N(0)V)2. (0394/012703B5F)2
avec les notations habi- tuelles de B. C.S.,
en contradiction avec le résultat déduit à l’aide del’approximation
deB. C. S. ou à l’aide de la théorie de
Rickayzen.
Un traitementmicroscopique
pourQ
» kF 03C9D/03B5F montre que la restauration de l’invariancede jauge
introduit dansl’expres-
sion B. C. S. de 03B403B5 des termes
supplémentaires qui
deviennent du même ordre degrandeur
que ceux provenant de
l’approximation
de B. C. S. dèsque Q
devient de l’ordre de kF. Onévoque
l’influence de la variation 03B403B5 sur le spectre desphonons,
les raies de résonancequadru- polaire
et les oscillations de densitéélectronique
autour d’uneimpureté.
Abstract. 2014 We calculate the difference 03B403B5 = 03B5S 2014 03B5N between the static dielectric
constants of a metal in the
superconducting
and in the normal states in the limit of weak cou-pling (N(0)V ~ 1).
In thelimit Q ~ kF,
we showby
amacroscopic
treatment that03B403B5/03B5N = 1/2(N(0)V]2 (0394/012703B5F)2
in contradistinction with the result obtained in the B. C. S.approximation
or with the one ofRickayzen.
Amicroscopic
treatmentfor Q
~ kF 03C9D/03B5F shows that the restoration of gauge invariance introduces in the B. C. S.expression
of 03B403B5 newterms of the same order of
magnitude
as those which come from B. C. S. as soonas Q ~
kF.We evoke the influence of the variation 03B403B5 on
phonon
spectra,quadrupolar
resonance linesand electron
density
oscillations around animpurity.
PHYSIQUE 27, 1966,
1. Introduction. - Dans ce
travail,
nous cal-culons la constante
diélectrique statique
d’un supra- conducteur. Cette constantediélectrique
intervientdans la courbe de
dispersion
desphonons longi-
tudinaux. Elle influe
également
sur lafréquence
derésonance
quadrupolaire
des noyaux du métal etdétermine les oscillations de densité
électronique
autour d’une
impureté.
Lepremier
travail détaillé consacré à la constantediélectrique E(Q, ca)
d’unsupraconducteur
à latempérature
T = 0 °K est dûà G.
Rickayzen [1].
Rickayzen
n’aboutit pas à uneexpression analy- tique
deco),
mais dans sathéorie, E(Q, w)
s’obtient en résolvant un
système
de troiséquations intégrales couplées.
Discutant la solution de ceséquations,
il aboutit à la conclusion que pourco «
VF Q (où
vF est la vitesse de Fermi et à le gap à 0OK), w)
aurait pu être déterminéplus simplement
en calculant laréponse électronique
à un
potentiel perturbateur électrique
scalaire dansl’approximation
desquasi-particules
deBogoljubov-
Valatin
[2, 3],
lepotentiel électromagnétique
vec-toriel étant
pris égal
à zéro. Un tel calculsimplifié
ne
préserve
évidemment pas l’invariance dans les transformations dejauge,
ni ne tient compte des modesélectroniques
collectifs. Par contre, pourVF Q
calculsimplifié
n’estplus possible
et il faut revenir aux trois
équations intégrales
couplées.
D’autres auteurs ontégalement
abordé lecalcul de
e(Q, 6)) [4, 5]. Ainsi,
R.Prange [4) employant
une méth ode différente de celle deRickayzen,
aboutit à la conclusionqu’il
estpossible
de calculer
z(Q, 0) quel
quesoit Q
dansl’approxi-
mation des
quasi-particules,
donc que les déductions deRickayzen,
valabl es pournVF Q
« à sont en faitvalables
quel
que soitQ.
Utilisant toutes ces
conclusions,
l’auteur a calculéE(Q, 0)
pourùivf Q «
il. Ilvient,
comme nous leverrons
plus
loinoù p est le nombre d’électrons par cm3 et
hWD
est del’ordre de
l’énergie
deDebye. nEF
estl’énergie
deFermi. P. Nozières et P. G. de Gennes ont fait remarquer, à l’aide
d’arguments macroscopiques,
que
(1)
nepouvait
être correct. C’estpourquoi
nousconsacrons une nouvelle étude à la détermination de
E(Q, 0).
Tout aulong
de cetravail,
nous nousbornerons au cas où T = 0 oK. Nous
désignerons
par
kF
le vecteur d’onde au niveau de Fermi.2. Calcul
macroscopique
de la constante diélec.trique statique pour Q kF.
-- P. Nozières[6]
àl’aide d’une
argumentation microscopique
valablepour un gaz d’électrons dans un état normal
(par
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01966002709-10056100
562
opposition à
un étatsuperfluide)
a montré quepouro
N est le nombre total d’électrons dans le volume
S2,
~, est le
potentiel chimique, Q
est le module du vecteur d’onde q.On’~suppose
lesystème isotrope.
Nous allons
montre-à
l’aide d’uneargumentation macroscopique
que(2)
estgénéral
ets’applique également
aux gazsuperfluides.
Dans le cas d’un gaznormal, (2)
estéquivalent
àl’approximation
clas-sique
de Thomas-Fermi et se réduit à(1)
avec à = 0.Nous
utilisons,
pour décrire~ les fluctuations de densitéélectronique, l’approximation hydrodyna- mique
etpartons
del’équation
de Navier-Stokesoù la viscosité a été
prise égale
à zéro.u(r)
est ledéplacement
de lacharge
aupoint r, 9
lechamp électrique,
p lapression
au sein du gaz, m la massed’un électron. Pour obtenir
E(Q, 0),
nousplaçons
suivant la méthode de Nozières et Pines
[7]
unecharge électrique
rq au sein du gaz.L’équa-
tion de Poisson donne
où - epo est la densité de
charge
moyenne due aufond unciforme *
positif.
Lors d’unpetit dépla-
cement
u(r),
le volumeoccupé
par unecharge
situéeen r est
multiplié
par le facteur[1 +
divu],
ladensité p devient donc
Ainsi,
pour unchamp
dedéplacements u(r) longi- tudinal,
on auraD’autre part, la
pression
étant iciuniquement
fonction de la
densité,
on auraet compte tenu de
(5)
et du fait que lechamp u(r)
est
longitudinal,
il vientPortant alors
(6)
et(8)
dans(3),
etnégligeant
lestermes d’ordre deux en u, il vient
dont
la solution pour w = 0 estoù wp ==
(4te2 po/m )1/2
est lafréquence cyclique
des oscillations de
plasma
et V, =est la vitesse du son dans le gaz
électronique
neutre(en
l’absence des interactionscoulombiennes).
Por-tant
(10)
dans(6),
il vientoù Q
=jqj.
Le raisonnementqui précède
estinspiré
de celui donné par G.
Rickayzen, Theory
ofSuper- conductivity,
p. 88[8].
En l’absence d’interactions
coulombiennes,
lepremier
terme à droite de(6)
estnul,
on a doncNotons que le traitement
hydrodynamique
et parconséquent
le résultat(12) reposent
sur uneapproxi-
mation
adiabatique :
le temps de relaxation élec-tronique
T doit être faible devant w-1. Maislorsque
T - 0
OK,
T devient trèsgrand
cequi
nécessiteque (ù ~ 0. En toute
rigueur,
nous nepourrions
donc obtenir que la constante
diélectrique statique.
Désignons
parEo l’énergie
de l’état fondamental du gazélectronique.
A 0OK,
on aoù N =
Op.
On trouve ainsià l’aide de calculs très
simples.
Portant alors(14)
dans
(12),
il vientqui
se réduit à(2)
compte tenu deL’énergie Eg
de l’état fondamental du supra- conducteur est donnée en fonction del’énergie Eâ
del’état fondamental normal par
où
N~O~
est la densité des étatsd’énergie
à un élec-tron et pour une direction donnée du
spin
dans lemétal
normal au niveau de Fermi.(17)
a été obtenupar
Bardeen, Cooper
et Schrieffer(B.
C.S.) [9]
enremplaçant
l’interactionélectron-phonon
par une attraction entre électrons auvoisinage
du niveaude Fermi. Il a été démontré récemment par Bardeen
et
Stephen [10]
à l’aide du modèled’Eliashberg [11]
dans
lequel
on conserve l’interaction « réelle» élec-tron-phonon
que(17)
demeure valable pour lessupraconducteurs
à faiblecouplage électron-phonon (N(0) V 1)
à un facteur correctif deprès.
Vdésigne
lecouplage
électron-électron induit par lesphonons
dans la notation habituelle.Tout au
long
de cetravail,
nous nous borneronsaux
supraconducteurs
à faiblecouplage
électron-phonon
pourlesquels
l1=
2hwD (18)
Pour
pouvoir
effectuer des calculssimples,
noussupposerons que notre métal
possède
une bande deconduction
parabolique.
On aura alors.oÙ a est une constante
indépendante
de N. Ontrouve d’abord
et en vertu de
Soulignons
que pour dériver(21)
par rapport à Net écrire
(22),
nous avonssupposé
que V et côa sontindépendants
de N. Celasignifie physiquement
quenous avons
supposé qu’en ajoutant
un électron ausystème,
nous ne modifions ni le spectre desphonons
ni
l’énergie
deDebye,
ni les constantes decouplage électron-phonon.
Ces conditions entraînent que le faitd’ajouter
un électron ausystème déplacerait
lepotentiel chimique
de et translaterait sim-plement
de sans déformation la bande desénergies
delargeur 2kwD, originellement
centréeautour
de (1.
=neF, qui
dans le modèle de B. C. S.représente
le domaine desénergies
à un électron àl’intérieur
duquel
s’exerce l’attraction entre élec-trons induite par les
phonons. Quant
aupotentiel
d’attraction
V,
il demeu rerait invariant dans cettetranslation. En toute
rigueur,
ces conditions ne sont pas réalisées et il faudrait en tenir compte pour dériver(21)
par rapport à N. Nous ne le ferons pas ici parce que notre connaissance de la variation de WD et V avec N est trop peuassurée,
et que detoute
façon,
le résultat final n’en sera pas fonda- mentalement modifié. Si dans(22),
nous ne conser-vons que les termes de
degré
leplus
élevé en(N(O) V)-1- approximation
decouplage
faible ! -,il vient
d’où finalement à l’aide de
(20)
et(15)
en contradiction avec le résultat
(1).
Dans cequi suit,
nous
désignerons
parES( Q, 0)
la constante diélec-trique
dusupradonducteur
pour T = 0 pareN(Q, 0)
la constantediélectrique
de l’étatnormal
extrapolé
à 0 OK.3.
Réponse électronique
à unpotentiel électrique
scalaire. - La
comparaison
de(1)
avec(24)
montreque le coefficient du terme en
Q-2
dansl’expres-
sion de
0)
-0)]
pourQ
nepeut être déterminé correctement en utilisant
l’approximation
desquasi-particules.
Il est dès lorslogique
de se demander si cetteapproximation
peut conduire à des résultats correctslorsque
l’on n’aplus Q
«kF
et que parconséquent
il n’est
plus possible
d’avoir recours à un traitementmacroscopique
comme auparagraphe précédent.
Dans ce
paragraphe,
nous calculerons laréponse électronique
à unpotentiel électrique
scalaire sta-tique AU(q)
en faisant abstraction des interactions coulombiennes entreélectrons,
mais en ayant soin depréserver
l’invariancede jauge.
La variation de densité
électronique
- densité departicules
-8P(q)
est donnée en fonction de laperturbation nU(q)
àl’approximation
linéaire en Upar
Ici q désigne
l’ensemble des quatre nombres(q, 6»
~(q, qo).
est la transformée de Fourierde la fonction de Green retardée
564
JO
> est l’état fondamental dusupraconducteur.
6(t)
est la fonction définie parp(q, t)
est la transformée de Fourier del’opérateur
densité de
particules
où
c~
et CP8désignent respectivement
lesopérateurs
de création et d’annihilation d’un électron dans l’état de vecteur d’onde p et de composante de
spin s (qui
est un état propre du métalnormal).
Enfin,
lesymbole [,] qui figure
dans(27) signifie qu’il
fautprendre
le commutateur des deux quan- tités entre crochets. Leségalités (25)
et(27)
sontrigoureuses ;
elles résultent immédiatement du for- malismegénéral
de laréponse
linéaire de Kubo[12],
on pourra en trouver une démonstrations dans le livre de J.
Schrieffer, Theory
ofSuperconductivity [13],
p. 207. Le volume sera partoutpris égal
à un.Il est bien connu que les calculs de
perturbation
à l’aide de
diagrammes
deFeynman
fournissent directement non pas mais transformée de Fourier deoù T est
l’opérateur chronologique
deDyson.
Nousadmettrons ici que
où Re
désigne
lapartie
réelle.(32)
est valable souscertaines conditions. Pour évaluer
(31),
il est com-mode d’utiliser le formalisme de Nambu
[14].
Intro-duisons donc les
opérateurs
Nous aurons
également
à utiliser la fonction deGreen
qui
en vertu de(33)
est une matrice carrée d’ordredeux. Pour des
détails,
on consultera le livre de J. Schrieffer[13],
p. 175. Nous introduironségale-
ment les matrices de Pauli
Dans le formalisme de
Nambu,
on aqui
se déduit aisément de(30)
et(33). (31) prend
alors la forme
Si l’on voulait calculer la
réponse ê p (q)
dansl’approximation
desquasi-particules,
il suffiraitdans
(37)
deprocéder
à une factorisation de Hartreeet d’écrire
dont la transformée de Fourier est en vertu de
(34)
où Tr
désigne
la trace et oùG(p)
est la transformée de Fourier deG(p, t)
Nous montrerons
plus
loin que(39)
conduit pour0)
au résultat erroné(1). En fait,
la factori-sation
qui
permet de passer de(37)
à(38)
ne tientpas compte de la contribution des
excitations
collec-tives du gaz d’électrons. De
plus, l’approximation
qui
en résulte donne des résultatsqui
ne sont pas invariants dans les transformations dejauge.
Nambu
[14]
aindiqué
le moyen de restaurer l’inva-riance de
jauge.
Nous définissons une matricer(p
+ q,p)
parl’équation
où est la transformée de Fourier de
l’expres-
sion
rigoureuse (37).
On voit en comparant(39)
et
(41)
que(39)
se déduit del’expression rigou-
reuse
(41)
en y faisantr(p
+ q,p)
= T3. Nambu amontré que l’invariance de
jauge
est réalisée pourvuque h obéisse à une certaine relation
(identité
deWard
généralisée)
dont nous n’aurons pasexplici-
tement besoin ici et que nous n’écrirons donc pas.
Pour des raisons
exposées plus bas,
nous aurons recours d’abord au modèled’Eliashberg [11]
dontl’hamiltonien
est
plus
réaliste que celui de B. C. S.nEk
estl’énergie
d’un état à un électron de vecteur d’onde k
comptée
à
partir
du niveau deFermi, l’énergie
d’unphonon
de vecteur d’onde q et depolarisation À ;
aq~
et sontrespectivement
lesopérateurs
decréation et d’annihilation d’un
phonon (q, X).
Letroisième terme à droite de
(42)
est l’interactionélectron-phonon. Eliashberg
détermineG(p)
par un calcul deperturbation
self-consistentqui
conduitaux
équations
suivantesqui
est du type de B. C. S.E(p’)
-E(p’, E(p’)).
Lacorrespondance
avec la théorie de B. C. S. est établieau moyen des relations
Nous aurons à utiliser ces
équivalences
pour trans- crire ultérieurement nos résultats en termes desquantités classiques
utilisées par B. C. S. Notons quep(p)
devientpetit lorsque Ip,1
devient de l’ordrede (OD. Dans ce
qui suit,
nousprendrons p (p, po) N
0pour Jpor>
CÙD et p(p, po)
~ cp(p) partout
ailleurs.Nous écrirons en
abrégé
pp et n’utiliserons la notationp(p)
-(yp),o qu’en
cas de confusionpossible.
La raison de notre recours à la formulation
d’Eliashberg
estqu’il
estimpossible
de satisfaire à l’identité de Ward avec une interaction entre élec-trons non retardée
V(p, p’)
=v(p) v(p’).
Ceci est àopposer au fait
qu’on
peut au contraire factoriser l’interactionAF(p
-p’)
sous la formev(p) v(p’)
dans(44)
et(48)
sans commettre des erreursimportantes.
Nous verrons que cette
particularité
a desconsé-
la seconde
égalité (45)
estsimplement
unefaçon abrégée symbolique
d’écrireF(p
-p’).
On montre alors
~13, 14]
que l’identité de Wardgénéralisée
estsatisfaite
pourvu queG(p)
soit solu-tion des
équations couplées (43)
et(44)
et queh(p
+ q,p)
soit solution del’équation intégrale
Dans la limite du
couplage électron-phonon faible,
nous montrons que la solution de
(43)
et(44)
estoù 8 = + 0
[15].
Nous trouvons quecp(p)
obéit àl’équation intégrale
quences
importantes.
R.Prange [4]
l’anégligée
dans son travail et ses résultats sont en
conséquence sujets
à caution.La résolution de
l’équation intégrale (46)
s’avèrecompliquée puisqu’on
ne peut yremplacer AF(p
-k)
par un
produit v(p) v(k).
Nous aurons alors recours àun
développement
enpuissances
de F. Ilimporte
de
souligner
quer(p +
q,p) présente
unesingu-
larité pour q = 0. Cela résulte de l’identité de Ward à
laquelle
doit obéir r. Cettesingularité
traduitl’existence du mode
électronique
collectiflongi-
tudinal de
Bogoljubov [16]
et Anderson[17]
dont laloi de
dispersion
estQq çà vF/qllv’3.
Auvoisinage
de q
=0,
undéveloppement
enpuissances
de Fn’est évidemment pas valable. Nous admettrons
qu’en
dehorsde q
=0, r(p -~-
q,p)
neprésente plus
’aucune
singularité
pour qo = 0 sur l’axe réel des q.Dans ces
conditions,
nous verrons ultérieurement que notre traitement deperturbation
de(46)
estvalable pour
’
566
Nous nous bornerons ici au terme du
premier
ordre en F. Il est commode de poser
où
Gl,
GT’ sont des nombres(et
nonplus
de,-matrices)
déterminés par(47).
Utilisant alors lesrègles
de commutation entre matrices dePauli,
ilvient
après quelques
calculsau
premier
ordre inclus en F. Dans(53),
on peut effectuerl’intégration
surko
en fermant le contour que constitue l’axe réel desko
par un demi-cercle situé dans ledemi-plan complexe 1 mko
0. Onvérifie aisément que la contribution du demi-cercle à
l’intégrale
est nulle. Dans ledemi-plan
I mko 0,
les
quantités
sous lesigne
somme à droite de(53)
ont deux
pôles
pour qo =
0,
provenantrespectivement
deG(k)
et de
G(k -~- q)
comme on le voit sur(47).
Nousn’avons pas tenu compte des
pôles
deF(p
-k)
quenous avons
également négligés
pour écrire(48)
etqui,
encouplage faible,
introduisent des termesplus petits
que ceux que nous avons retenus. Calculant alors lesintégrales
surko
parrésidus,
il vient parexemple
pour le termeproportionnel
à rl à droite de(53)
Les autres termes à droite de
(53)
se calculent defaçon identique,
nous ne les écrirons pas ici pourabréger.
Nous n’avons retenu à droite de(55)
que lapartie
réelle de laquantité
àgauche.
Toutes les inté-grales
sur k(et
p dans lasuite)
sont donc desparties principales.
Lesparties imaginaires
sont partout faibles devant lesparties
réelles que nous retenons,nous les
négligeons
partont.Nous devons ensuite évaluer
(41).
Dans cetteexpression, l’intégrale
sur po se calcule comme nous avonsauparavant
calculé lesintégrales
surko
dans
(53). r(p +
q,p)
neprésente.
pas desingula-
rités pour p réel et qo = 0
lorsque Q
»kD.
On voitsur
(55)
et sur lesexpressions analogues
propor-tionnelles à
1,
et T2provenant
del’intégration
sur
ko
des termes à droite de(53) qu’il n’y
a pasnon
plus
desingularités
der( p +
q,p)
pour Im po 0puisque
nousnégligeons
lessingularités provenant
deF(p
-k). L’expression
sous lesigne
somme à droite de
(41) présente
donc dans le demi-plan complexe
Im po 0 deuxpôles
p. =Ep
- i8et po =
Ep+q
- Íù pour qo = 0 provenant respec- tivement deG(p)
etG(p -f - q)
comme on le voitsur
(47). L’intégrale
sur po dans(41)
peut alors être calculée par résidus en fermant le segment(-
oo,+ oo)
par un demi-cercle situé dans ledemi-plan
Im po 0. Utilisant les
règles
de commutation des matrices de Pauli ainsi que les relationsil vient d’abord pour qo = 0
la dernière
expression
dans(57)
n’étantqu’une façon abrégée symbolique
d’écrire l’avant-dernièreet lui étant
égale
par définition dans tout cequi
suit.
3’BC8(q) représente
la valeur ’de3’(q)
àl’approxi-
mation des
quasi-particules.
Calculons maintenant la contribution àS(q)
provenant du terme(55)
pro-portionnel
à Tl. Il vientConsidérons d’abord le second terme à droite de
(58)
eteffectuons-y
lechangement
de variablep
+
q = r. Le second terme à droite de(58)
devientalors
La contribution
principale
àl’intégrale repré-
sentant le
premier
terme de(58) provient
de larégion Ep Ek
CùD. Si nousapproximons
lapremière
zone de Brillouin par unesphère
de rayonkB
et siQ kB,
la contributionprincipale
à l’inté-grale (59) provient
de larégion Er Ek
CùD.De
plus,
si nous supposons notresystème isotrope,
on voit aisément que
(59)
estégal
aupremier
termede
(58)
pour un spectre dephonons
du type d’Einstein où mqx _ wD, Ce résultat est tout à fait différent de celui que nous aurions obtenu si au lieu d’avoir utilisé dans(58)
l’interaction retardée cor- recteF(p
-k),
nous avionsemployé
l’interaction instantanée de B. C. S.v(p) v(k)[h.
Effec-tuant les
changements
de variable k+
q = s dans le troisième terme de(58) et p + q = r, k + q = s
dans lequatrième
terme de(58),
on voit que pourQ kB,
lesquatre
termes de(58)
sont touségaux
entre eux. Ainsi
pour Q kB,
il vientoù nous avons utilisé
l’équivalence (49)
et où ledomaine
d’intégration
Z est définipar 1 epl
CùD.Dans
(60),
lesymbole 8 indique
que l’on doitprendre
la différence des valeurs dans l’état
supraconducteur
et dans l’état normal
(ep
=0) :
80 = OS - ON.Le lecteur aura
remarqué
que pour écrire(60),
nous n’avons retenu que la contribution du terme
proportionnel
à Tl dans(53).
On peut, pour calculer la contribution à!1’(Q)
des autres termesfigurant
àdroite de
(53), procéder
de manièreanalogue
à celleexposée plus
haut pour le calcul de la contribution du termeproportionnel
à On montre ainsi que lacontribution du terme en i2 dans
(53)
est identi-quement nulle
pour Q kB.
La contribution à du termeproportionnel
à 1 dans(53)
estet la contribution à du terme en T3 dans
(53)
estNotre but est d’évaluer
Nous allons voir que la contribution de
(61)
et(62)
à
85(Q)
estbeaucoup plus
faible que celle des termes retenus en(60),
tout au moinslorsque Q
devient del’ordre de
kF.
Pour fixer lesidées,
nous supposeronsque Q 3kF
dans toute la discussionqui
va suivre.Notons d’abord que est de l’ordre de D’autre
part,
en vertu dele second terme à droite de
(60)
est de l’ordre de568
où est une certaine valeur moyenne de
.Ep+q
dans le domaine
d’intégration
Z. Dans(61)
et(62) figurent
des contributions à la fois à et à La contribution de(61)
à SS - J N est de l’ordre dedonc
négligeable,
encouplage faible,
devant la con-tribution du second terme à droite de
(60). (62)four-
nit à SS - J N une
première
contribution de l’ordre de-
et une seconde contribution de l’ordre de
pour Q 2kF,
maiségale
à zéropour Q
>2kF- Enfin,
la contribution à 5s de estde l’ordre de
pour Q
etbeaucoup plus
faiblepour Q
>2kr.
En vertu de
(18), log (2c)D/?)
= 1. En finde compte
si,
encouplage faible,
on ne retient queles termes d’ordre le
plus
bas enN(0) V,
on estamené à
négliger (61)
et(62).
Par contre, dèsque Q
devient de l’ordre de
kF,
lepremier
et le secondterme à droite de
(60)
sont du même ordre degrandeur. Ainsi,
pour obtenir la valeur correcte de- on ne peut se contenter de
l’approxi-
mation des
quasi-particules.
La restauration de l’inva- riance dejauge
introduit un termesupplémentaire
dumême ordre que celui provenant de
l’approximation
de B. C. S. dès que
Q
devient de l’ordre dekF.
Pour kD « Q kB, 8~’(Q)
est correctement donné par(60).
PourQ
>kB,
la différence -est donnée par
(58).
On
pourrait
penser à cause de la «disparition»
dufacteur
N(0) V
dans le second terme à droite de(60)
que les termes d’ordre
supérieur
en 1iF dans le déve-loppement (51)
contribuentégalement
à Enfait,
comme on s’en assureaisément,
le termed’ordre n de ce
développement
contient bien destermes
proportionnels
àlog (2C»D/q;)Jn
maisleur contribution en vertu de
(63)
est de l’ordre deFinalement,
les termes d’ordre n en X7~ dans ledéveloppement (51)
fournissent à (TS une contri- bution d’ordre relativement au deu- xième terme à droite de(60).
Pour terminer cette
analyse,
notons que même dans l’état normal(0
=hcp
=0)
les termes àdroite de
(53)
provenant de la restauration de l’inva- riance dejauge
contribuent àJN(Q).
Dans l’étatnormal,
leur contribution est de l’ordre de[N(0) V] (CODIEl) 1
relativement à la contribution du terme T3 àgauche
de(53).
Pour que notre calcul deperturbation
ait un sens, il faut donc que[N(O) V] (mD JEQ)2
«1,
donc COD « EQ compte tenu des valeurstypiques
deN(0) V.
C’est bien la condi- tion(50) Q »
kD. On voit clairement que c’est l’existence du modelongitudinal
collectifqui
détruitla validité de
(60) pour Q kD.
4. Calcul
microscopique
de la constante diélec.trique statique pour Q »
kD. - Dans leparagraphe précédent,
nous avons évalué laréponse
des élec-trons à un
potentiel perturbateur électrique
scalaireen faisant abstraction des interactions cuulom- biennes entre électrons. La contribution
principale
à
g(Q)
est réelle et l’on adonc,
si l’on admet lavalidité de
(32)
Pour tenir compte des interactions
coulombiennes,
nous
décomposerons
lepotentiel 1iU(q) figurant
dans
(25)
en deuxparties
Ui(q) désigne
lepotentiel perturbateur
nonhabillé,
c’est-à-dire compte non tenu des
déplacements
élec-troniques engendrés
par laprésence
de cepotentiel.
est le
potentiel engendré
par lesdéplacements
de
charge qui
s’effectuent enréponse
à Pourévaluer
Ue(q),
nous utilisonsl’équation
de PoissonLa constante
diélectrique
est définie parTenant alors compte de
(25),
il vientet à l’aide de
(57)
et de(60)
pour Q kB,
où Psignifie : partie principale ;
lorsque Q
>kB, 3t( Q)
--- devra êtrepris
égal
à(58). Rappelons
que lesymbole 8
devant lapremière intégrale
à droite de(69) signifie qu’il
ifaut retrancher à la valeur de
l’intégrale
dans l’étatsupraconducteur
la valeur del’intégrale
dans l’état normal(cp
=0,
E = Lapremière expression
à droite de
(69), symbolique (voir 57), représente
la contribution desquasi-particules.
Nous pouvons l’évaluerpour Q -
0 en faisant q = 0 dans l’in- ’tégrale.
A l’aide de laprimitive
et en utilisant les relations
E2
=S2
+(p2
p = on retrouve
l’égalité
incorrecte(1).
Lesraisonnements du
paragraphe précédent
ont montréque l’erreur vient de ce que
pour Q kD,
l’existence du mode collectiflongitudinal
interdit le traitement deperturbation (51).
Il estprobable
que la solutionrigoureuse
del’équation intégrale (46)
dans larégion Q kD
conduirait pourcs(Q, 0)
à la valeur correcte(24).
Notons que
s(Q, m)
est une fonction continue de co pour w = 0. Nous aurions obtenu des résul-tats
identiques
si nous avions calculéE(Q, m)
pourCA) « cp,
puis
si nous étionspassé
à la limite 0.Ainsi,
nous voyons quel’approximation
desquasi- particules
ne conduit à des Paleurs correctes dee8(Q, 0)
-EN(Q, 0)
nipour Q «
dans la limitede
Thomas-Fermi,
ni pourQ
>crkF
où a est de l’ordre de un. Ces résultats sont en désaccord avec ceux de G.Rickayzen
et R.Prange.
Il résulte des estimations du
paragraphe
3 quepour
kD « Q 3kF
et saufpeut-être
auvoisinage
immédiat
de Q
= on aoù
représente
une certaine valeur moyenne deEp+q
dans le domained’intégration
Zfigurant
au second terme à droite de
(69).
Les effetsphy- siques auxquels
on peut s’attendre enconséquence
de
(24)
et(69)
sont doncpetits. Signalons plus particulièrement :
a)
Une modification de la vitesse u des ondes ultrasonoreslongitudinales
donnée par’
b)
Ladisparition
de l’anomalie de Kohn[J 8]
dans le spectre des
phonons lorsque,
dans un métaltrès pur
(où
le libre parcours des électronsest
grand
devant lalongueur
de cohérence~.)
onpasse de l’état normal à l’état
supraconducteur [19], [21], disparition
rendueplausible
par le fait que danscet
état,
la surface de Fermi est « étalée» sur une zonede
largeur ~Q ^_~
Notons que la limitation du domained’intégration
à Z dans la seconde inté-grale (69)
conduit à dessingularités
depurenlent
artificielles, qu’il
est aisé d’éliminer.c)
Une modification des oscillations de densitéélectronique
autour d’uneimpureté.
d)
Urne modification de lafréquence
de réso-nance
quadrupolaire
des noyaux. La varia- tion dugradient
dechamp électrique
noyau,
supposé
desymétrie
axiale autour deOz,
est=
_ _ -"
(à
densitéélectronique
etionique constante). q,
composante de q sur
Oz ; cW(r, q) d3 r,
transformée de Fourier dupotentiel
non habillé descharges
situées dans l’élément de volume d3 r autour de r, rayon vecteur au noyau. Des calculs d’ordre de
grandeur
à l’aide de(73)
nous ont montré que la variation 8 (ùQ induite par 8 e:pourrait
fournir unecontribution non
négligeable
à la variation de fré- quence de résonancequadrupolaire
observée dans Gasg et In115lorsqu’on
passe de laphase
normaleà la
phase supraconductrice [20].
Je remercie P. Nozières pour une discussion sur le calcul
macroscopique
de e et J. P. llurault pour des discussions ainsi que pour m’avoir transmis des remarques de P. G. De Gennes.BIBLIOGRAPHIE
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