HAL Id: jpa-00206370
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Mesure du rapport des chaleurs massiques d’un gaz.
Variation en fonction de la fréquence des évolutions imposées. Mesure d’un temps de relaxation
Huetz-Aubert, Berroir, Huetz
To cite this version:
Huetz-Aubert, Berroir, Huetz. Mesure du rapport des chaleurs massiques d’un gaz. Variation en
fonction de la fréquence des évolutions imposées. Mesure d’un temps de relaxation. Journal de
Physique, 1966, 27 (1-2), pp.72-82. �10.1051/jphys:01966002701-207200�. �jpa-00206370�
MESURE DU RAPPORT DES CHALEURS
MASSIQUES
D’UN GAZ.VARIATION EN FONCTION DE LA
FRÉQUENCE
DESÉVOLUTIONS IMPOSÉES.
MESURE D’UN TEMPS DE RELAXATION
Par Mme
HUETZ-AUBERT,
MM. BERROIR etHUETZ,
Laboratoire de
Mécanique
etd’Énergétique
Générales « MentionThermique
»,Faculté des Sciences de Paris.
Résumé. 2014 Deux
récipients
contenant, l’un le gazd’étude,
l’autre le gaz deréférence,
sont
séparés
par un ensemble M et subissent des variationsharmoniques
de volumegrâce
àdeux membranes
métalliques,
vibrant enphase
à une mêmefréquence imposée
mais avec desamplitudes
différentes. Pour un rapport convenable de cesdernières,
et à bassefréquence,
la différence de
pression
entre les deuxcompartiments
peut être rendue nulle. Ceréglage
esteffectué
grâce
à l’ensemble détecteur Mqui
comporte une membrane mince dont la fixité est contrôlée par desprocédés interférométriques.
La mesure du rapport desamplitudes
conduità la détermination du coefficient de
compressibilité isentropique ~S,
donc du rapport 03B3 des chaleursmassiques Lorsque
lafréquence
augmente,l’appareil
permet de déceler deséchanges
anormaux entre la translation et la rotation ou la vibration des
molécules,
cequi
crée undéphasage
entre lespressions
des deuxrécipients
et provoque des oscillations de la membrane mince M. On en déduit la mesure des temps de relaxation de rotation ou de vibration.Abstract. 2014 Two vessels
containing
the gas to be studied and the reference gas, respec-tively,
areseparated by
a unit M and made toundergo
harmonie variations of volumeby
means of two metal
diaphragms vibrating
inphase
at the sameimposed frequency
but withdifferent
amplitudes.
At lowfrequency,
andgiven
a suitable ratio between theseamplitudes,
the difference in pressure between the two compartments can be reduced to zero. The
adjust-
ment is effected
by
means of thesensing
unit M whichcomprises
a thindiaphragm
the stabi-lity
of which is checkedby
interferometric methods. Measurement of theamplitude
ratio leadsto determination of the
isentropic compressibility
coefficient~S,
and hence of the ratio 03B3 of the mass heats. As thefrequency increases,
the apparatuspermits
detection of abnormaltransfer between the translation and the rotation or the vibration of the
molecules,
thusproducing
aphase
shift between the pressures in the two vessels andcausing
oscillation of the thindiaphragm
M. From this it ispossible
to deduce the rotational or vibrational relaxation times.JOURNAL DE PHYSIQUE 27, JANVIER-FÉVRIER 1966,
I. Phénomène de relaxation intramoléculaire dans les gaz
polyatomiques.
- Endésignant par t,
r, srespectivement
le nombre dedegrés
de liberté detranslation,
de rotation et devibration
d’une molé-cule d’atomicité
n > 2,
on sait que : i=3r = 2 pour une
répartition
linéaire des atomes(1)
r = 3 pour une
répartition
non linéaire des atomess = 3n. 2013 (~ + ~).
Lors d’une
perturbation, l’énergie
fournie se trans-met à l’ensemble du gaz par l’intermédiaire d’un nombre de chocs
qui dépend
essentiellement dudegré
de libertéconsidéré ;
celui-ci estqualifié
d’ « externe »
(indice s)
s’il évolue defaçon quasi
instantanée ou d’ « interne »
(indice i)
si la durée desa variation est mesurable et caractérisée par un
«
temps
de relaxation T o[1].
L’excédentd’énergie emmagasinée
par lesdegrés
externes est ensuitecédé
progressivement
auxdegrés
internesjusqu’à
obtention d’un nouvel état
d’équilibre
si aucuneautre
perturbation
n’intervient. Au cours de cetéchange,
les deux groupes externe et interne évoluent leplus
souvent chacun en bloc et sont affectésde deux
températures distinctes 0e, 0j ;
ces der-nières sont liées aux
énergies
des différents états detranslation,
de rotation ou devibration,
calculéesen
adoptant
unerépartition d’équilibre
pour lespopulations
surchaque
niveauquantique.
La trans-lation,
comme nous le supposeronsici,
faitgénéra-
lement
partie
desdegrés
externes ; onpeut
alors poser0e
=0,
latempérature
0 retrouvant sa défi- nition habituelle àpartir
del’énergie cinétique
décoordonnée des molécules. Nous admettrons
égale-
ment
qu’il
n’existe pas dedegrés
«gelés » qui
conser-veraient en permanence leur
énergie
initiale sansmodification
possible.
L’équation
de relaxationrègle, après
lapertur- bation,
la vitesse d’évolution desdegrés interne; ;
elle s’établit à
partir
desprobabilités
d’excitationou de désexcitation au cours d’un choc et,
malgré
les
hypothèses simplificatrices,
elle seprésente
sousune forme relativement
compliquée [21 ; mais,
pourArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01966002701-207200
des évolutions de faible
amplitude
et enpremière approximation,
elledevient,
lepoint représentant
la dérivée par
rapport
autemps t :
à condition de traiter les chaleurs molaires
Cp, Cv
à
pression
et à volume constantainsi
que letemps
de relaxation 1:’ comme des constantes, c’est-à-direen
négligeant
les variations de cesparamètres
enfonction
de 0.Les deux
systèmes énergétiques,
l’un à0,
l’autre àOi, figurent
deux sources àtempératures non infini-
ment voisines
et,
parconséquent,
leséchanges d’énergie déterminés
par(2)
sont irréversibles. Une évolution sanséchange
dechaleur Q
avec l’extérieurapparaît
commeadiabatique
mais nonisentropique
et il faut dissocier les deux contributions en écri-
1
(Xp,
coefficient
dedilatation,
xo. coefficient de com-pressibilité isotherme,
‘ly volumemolaire, CVS5 Ci
cha-leurs molaires
respectives
desdegrés
externes etinternes :
Cv
=CoE
+Ci.
L’élimination
deOi
entre(2)
et(3), puis
le rem-placement
de la variable 0 par lapression
pconduit,
en
supprimant
les termes àpartir
du second ordre à[équation II.22,
référence1] :
L’indice
edésigne
les faibles variationde p
ou de ‘Üautour de leurs valeurs
d’équilibre
initiales po,Xs
est lecoefficient
decompressibilité isentropique,
xSE celui réservé aux seuls
degrés
externes ; mw a les dimensions d’unepulsation
et se relie à T par :Rappelons égelement
que : -.L’équation (4) règle
les variations depression
et devolume au cours d’une évolution
adiabatique
où lephénomène
de relaxationintervient ;
elleremplace
la relation
classique :
applicable
à unphénomène isentropique
pourlequel
T =0,
ww = 00..
Nous avons
essayé
de mesurer tô, donc T(5),
enimposant
à un gaz descompressions
et détentessinusoïdales en fonction du
temps,
suffisammentrapides,
c’est-à-dire depulsation
o voisine de (ùw ;les termes contenant les dérivées
pe
et dans(4)
deviennent du même ordre de
grandeur
que les deux autres, cequi permet
de différencier nette- ment(4)
et(4
II.
Montage expérimental.
-- II.1. PRINCIPE. - Leprincipe
de toute mesure de T, fondé sur desperturbations périodiques, implique
tout d’abordune
prévision
de l’ordre degrandeur
de ce para- mètre. Selon savaleur,
lesprocédés expérimentaux
sont très différents.
Les
compressions
et détentes successivesqu’im-
posent
des ondes ultrasonores stationnaires dans unéchantillon
du gaz constituent une méthode trèsemployée
bien quelimitée,
lesfréquences
ultra-sonores ne
pouvant guère
descendre au-dessous de 20 000 Hertz.Lorsque
lafréquence
décroît encore, lapropagation plane disparaît
auprofit
d’une propa-gation sphérique :
la théorie de la relaxation créée par une évolutiontridirectionnelle
devient très com-pliquée
ainsi que lesappareillages expérimentaux
dont la taille croît avec la
longueur
d’onde. C’estpour cette raison que les
procédés
de mesure directedes
temps
de relaxationlongs
ou moyenséchappent
à cette méthode.
Le
principe
utilisé ici a pour but decompléter
lesdéterminations ultrasonores en
permettant l’explo-
ration du domaine 0 - 20 000 Hertz. Il autorise les
mesures
comparatives
d’où l’onpeut cependant
tirer des résultats absolus pour ’T.
Envisageons
deuxrécipients CA, CB (fig. 1),
iden-tiques
poursimplifier,
etpossédant
une surfacecommune : dans celle-ci est installé un détecteur M
FIG. 1.
de différence de
pression capable
de « suivre» desvariations éventuelles à des
fréquences
inférieures à 20 000 Hertz. Les deuxcompartiments
sontpourvus de deux
dispositifs mécaniques
mobilesMA
etMB auxquels
onimpose
des mouvements,sinusoïdaux,
enphase,
depulsations
midentiques
et variables
continuement ;
lesamplitudes peuvent
être
réglées séparément.
Onagit
d’abord sur cesdernières pour
obtenir,
à unefréquence quelconque
mais
basse, l’égalité
despressions
dans les deuxcompartiments ;
le détecteur ne fournit aucunsignal
tant que(4 bis)
reste vérifiée.Quand
lafréquence croît,
si les termes enpe
et
(4) prennent
del’importance
pour l’un des gaz et non pourl’autre, l’amplitude
de lapression correspondante
comme saphase changent.
Le détec-teur M accuse une différence de
pression
due à cedouble effet.
L’apparition
de la relaxation estainsi
décelée à lafréquence correspondante.
Lesexigences
de la réalisation ressortent facilement de l’examen du
principe :
En
premier lieu, compressions
et détentes doivent réaliser dans l’ensemble d’uncompartiment
l’homo-généité
des variablesthermodynamiques.
Il fautéviter la
propagation
dans lerécipient
d’une ondesonore
qui provoquerait
unsystème
de noeuds et deventres. Il est
indispensable
d’obtenir à un instantdonné des
paramètres
p, 0indépendants
de laposition
de l’élément de volume considéré. Ceciimpose
desdimensions géométriques
aussi faiblesque
possible
et en tous casinférieures
au1/10
de lalongueur
d’onde sonorecorrespondant
àlafréquence
du
piston.
La diminution des dimensions
géométriques
trouve par ailleurs une autre limitation. Le calcul des
pressions développées
par le mouvement despistons implique
l’adiabaticitéqu’il
devientplus
difficile de
maintenir quand
lerapport SrV
de lasurface du
récipient
à son volume croît. Ils’agit
donc de trouver un
compromis.
Lesrécipients adoptés
ont une contenance voisine du litre et sontaussi voisins que
possible
de la formesphérique.
Enfin,
deuxpoints
que nous allons examinersuccessivement
sontparticulièrement
délicats : la détection desdifférences
depression
par undispo-
sitif à inertie
faible ;
la manièred’imposer
méca-niquement
lescompressions
et détentes aux deuxcompartiments.
11.2. LA DÉTECTION DES DIFFÉRENCES DE PRES- SION. - Une membrane mince en verre ou en mica
est collée par ses bords sur la cloison commune aux
deux
compartiments.
La cloison est évidée sur undiamètre inférieur de 5 mm à
celui
de lamembrane.
L’obligation
d’assurerl’étanchéité
entre les deuxcompartiments
conduit à réaliser ainsi un encas-trement
parfait.
Les
déplacements statiques
oudynamiques
s~4 du centre sont
supérieurs
à ceux de tout autrepoint
de la membrane pour unedifférence
de pres- sion donnée. Ce sont eux que l’onrepère
par desprocédés interférométriques,
la lameflexible
semiargentée
créant des anneaux de Newton devant unplan
fixe. Avec des lames de verre de7/100
mmd’épaisseur,
lasensibilité
est de l’ordre de 2baryes
pour le défilement d’une
frange
obtenue àpartir
de la
longueur
d’onde dusodium,
soit pour undépla-
cement
wu( 0)
de~,12 # 0,3
y. Le défilement defranges
créé par la relaxation ou,simplement,
parun
réglage
défectueux desamplitudes relatives
descompressions
etdétentes
est engénéral
bientrop
rapide
pour êtresuivi
àl’ 0153il; l’étalonnage statique
seul s’effectue
donc
à l’aided’une lunette ;
on luisubstitue pour les mesures
dynamiques
unphoto- multiplicateur qui
commande une échelle de comp-tage.
La
figure
2 donne un schémagénéral
del’appareil- lage
de détection. Desdispositifs
annexes dont il n’apas été
question
sontreprésentés
sur le dessin :ouvertures dans les
compartiments
pour laisserFIG. 2. - Schéma de
principe.
passer le faisceau
incident
àpartir duquel
l’ensembledétecteur crée les
franges d’interférences,
dia-phragmes
et filtres pour réduire l’échauffement descompartiments
par cefaisceau,
lentillesimposant
un
trajet géométrique
convenable et la formation desfranges
sur la couche sensible duphotomulti- plicateur, dispositifs mécaniques
permettant d’orien-ter ce dernier ou de lui substituer une
lunette,
etc...11.3. LES COMPRESSIONS ET DÉTENTES. - L’en- semble habituel
piston-cylindre présente
ici desinconvénients
dont leprincipal
estl’apport
dechaleur au gaz d’étude à
partir
du frottement dessegments
oujoints
d’étanchéité sur lesparois
ducylindre.
On leremplace avantageusement
par des membranes déformablesMA, MB minces,
degrand
diamètre et
pincées
entre deux couteaux circulaires.Un mouvement
harmonique rectiligne
et perpen- diculaire auplan
de laplaque peut
êtreimposé
aucentre ; le vrai
problème
est de calculer les volumesdéplacés
en fonction de la flèchemaxima, compte
tenu de la
charge
uniformémentrépartie qu’implique.
l’augmentation
depression
du gaz dans le compar-timent.
La solution est donnée auparagraphe
IIImais
l’obligation
de fixer sansambiguïté
les condi-tions aux limites pour effectuer le calcul nous
conduit à
préciser
lesmontages
utilisés pour cela.Les membranes
pouvant
être considérées commeminces en
regard
de leurdiamètre,
on tend à réaliserun
appui
* libre sans encastrementappréciable.
Acette
fin, les
couteauxfig. 3)
ont une section méri-FIG. 3.
dienne
telle que l’arête utile est formée par l’inter- section de la surface latérale d’uncylindre
et d’uncône de même axe,
d’angle
au sommetégal
à 450.Cette valeur est choisie à la suite d’un
compromis.
L’effet d’écrasement de l’arête et l’encastrement
partiel qui
en résulte sont d’autantplus
faibles quel’angle
est faible. Mais l’étanchéité entre la mem- brane et le couteauinférieur
est meilleure sil’angle
est
grand.
En tout état de cause, les déformations de lamembrane, qu’elles
restent dans le domaineélastique
ou non,n’engendrent
pas dedissipation d’énergie appréciable.
Pour créer les déformations
génératrices
de com-pressions
et de détentes dans lescompartiments,
lesmembranes motrices sont reliées
mécaniquement
àdeux excitateurs de
vibration, appareils
où uneferrite solidaire de
l’équipage
mobile est attirée par deux bobinesplacées
depart
et d’autre de laposi-
tion
d’équilibre,
elle-même fixée par deux ressortsantagonistes.
Le passage d’un courant sinusoïdal dans les bobines provoque un mouvementd’ainpli-
tude
proportionnelle
à l’intensité maxima. Laphase
du mouvement par rapport au courant est fonction de la
charge
de l’excitateur comme de lafréquence.
Les deux excitateurs
placés
en série sur legéné-
rateur de courant sont tout d’abord
réglés
afinqu’une
fois attelés aux deux membranesmotrices,
elles-mêmes fermées sur les deux
compartiments remplis
d’un même gaz, ils exercent des compres- sions et détentes lentes de mêmeamplitude
et demême
phase,
ce que l’on contrôle aisément par l’immobilité dusystème
defranges
de la membrane détectrice(fig. 2).
Supposons
que l’onaugmente progressivement
lapulsation m
en conservantl’égalité
desphases
etdes
amplitudes.
Si une relaxationapparaît
dansl’un des
compartiments, l’amplitude
et laphase
dela
pression
du gazqui
y est contenu,subissent
desperturbations :
ces dernières laissentinchangées,
tout au moins en
première approximation,
les carac-téristiques
del’appareillage
moteur mais soumettentle détecteur M à un mouvement sinusoïdal
d’ampli-
tude mo au centre et de
phase ~
parrapport
aux membranes motrices. La théoriedéveloppée
para-graphe
IIIreliant ~
et Wo autemps
derelaxation,
il
s’agit
de mesurerexpérimentalement
ces deuxparamètres.
11.4. MESURE DE LA
PHASE y
ET DE L’AMPLITUDEDE LA MEMBRANE CENTRALE M. --
L’obligation
de
mesurer ~
conduit à unprocédé qui
donne à lafois §
et wo. Letemps qui sépare
deuxfranges,
doncdeux coups consécutifs au
compteur, correspond
àun
déplacement
constant de lamembrane,
àsavoir
X/2.
Comme le mouvement estsinusoïdal,
ledébit des
franges
est lui-même une fonction sinu- soïdale dutemps.
Schématisonsquelque
peu pournous en
tenir
auprincipe
et admettons quefrange
brillante
etfrange noire
se succèdent sans transition:la tension aux bornes du
photomultiplicateur
a alorsen fonction du
temps l’aspect
suivant(fig. 4) :
FIG. 4.
Deux montées en tension
consécutives
corres-pondant
à uninterfrange,
le nombre de ces montéesest
égal
à parseconde,
cequi permet
la mesure de wo. En
fait,
le nombre defranges comptées
estquantifié
et doitcorrespondre
à undéplacement
total de la membranegrand devant X/2.
On
peut
fixer d’unefaçon
assez arbitraire à 10 envi-ron la valeur du
rapport
àpartir
delaquelle
laprécision
estadmissible,
soit :2~0> 10 À/2 # 3 [l-
en
employant
lalongueur
d’onde ~ du doublet du sodium.On notera que le
temps
nécessaire au parcours fixe deX/2
est fonction de la vitesse de la membrane donc de saposition,
cequi explique l’aspect type
modulation defréquence qu’on
retrouve aux bornesdu
photomultiplicateur.
Notonscependant
la diffé-rence
essentielle
parrapport
aux utilisations cou- rantes en radioélectricité.Ici,
pour odonné,
lafréquence
de la modulation est fixe et c’est la fré- quence de la «porteuse
»qui
évolue dans delarges
limites en fonction de
l’amplitude
du mouvement.Un circuit
intégrateur appliqué
auphotomulti- plicateur
restitue le caractère sinusoïdal depulsa-
tion o pour le mouvement de la membrane détec-
trice,
mouvementqu’il
suffit de comparer à celui des membranes motrices à l’aide d’unphasemètre
pour obtenir
~.
Là encore, lerapport
defréquence
entre la modulation et la
porteuse impose
un seuilminimum
pourl’amplitude
de la membran,e’détec- trice. La valeur limite déterminée pour Wo convientégalement
pour~.
III.
Étude
des oscillations forcées de la mem.brane M. - 111.1. DÉFORMÉE D’UNE MEMBRANE SOUMISE A UNE PRESSION STATIQUE. -
D’après
lathéorie
[3]
des membranes minces circulaires de rayon.R,
à bords encastrés et dont les deux facessont soumises à une différence de
pression statique
la flèche wg de M à une distance r de son axe est telle que :
La
rigidité
D à la flexion est liée au moduled’Young E;
àl’épaisseur
e de laplaque (e
«R~
etau coefficient de
Poisson ~
par :D
peut
se déterminer aussiexpérimentalement
par la mesure de la flèche au centrews(0)
et de[Ap]a (7) :
Le tableau 1
indique
les deux groupes de valeursadoptés
pourR,
e,D,
pour la massevolumique
p dumatériau constituant la membrane
M,
y pour lamasse tjL = ep par unité de surface et pour la
pulsa-
tion propre coup de XI
(voir plus loin, équation
23bis).
ÎÎÎ.2. AMPLITUDE ET DÉPHASAGE DES OSCIL- LATIONS SINUSOÏDALES DE M. - Dans
l’appareil
schématisé
( fcg. 1),
lesdéplacements imposés
auxdeux membranes motrices
MA
etMB provoquent,
dans les deuxcompartiments CA, CB
des variationssinusoïdales de volume
qu’on peut représenter
res-pectivement
parA(t)
etB(t) :
La déformée pour des membranes
posées
surappui [3]
affecte l’allure d’un arc decercle,
de flècheau centre maxima w0A ou w OB ; on écrit en pre- mière
approximation :
(les
valeurs de = sontindiquées
tableau
II).
Si nous supposons que
CA
contient un gaz étalonne
présentant
pas dephénomène
derelaxation,
un gazmonoatomique
parexemple,
les variations de pres- sion peA dans lerécipient CA
sont données par(4 bits)
soit :où
V(t) représente
le volumeengendré
par lesdépla-
cements de M
repérés positivement
deCA
versCB.
Par contre,
CB
setrouve rempli
par le gaz d’étude tributaire apriori
del’équation (4) ;
donc :La flèche
W(r, t)
de M à une distance r de sonaxe et à un instant t
quelconque
est déterminéepar
[3~ :
0
désignant l’opérateur Laplacien. Après dispa-
rition des
régimes transitoires,
onpeut
poser :et, par
conséquent :
où V est un nombre
complexe d’argument ~,
demodule fonction de w et de la flèche maxima au
centre wo. En
explicitant
dans(13)
pe -peB à
l’aide de
(9) (11), (J2)
et(15),
il vient :77 soit:
avec:
La solution
générale
de(16),
finie pour r = 0, s’écrit :fonction de Bessel de
première espèce
d’ordre 0 et :
On a posé :
et :
avec :
Il est à remarquer que
l’équation (13)
sans secondmembre
( peg
- peB =0) correspond
aux oscil-lations libres et que sa résolution conduit à la condition : -.
Les
premières
racines de(23)
données par les tables ont pour valeurs successives :On en déduit les
pulsations
propres cù, deLes
cinq inconnues,
oc,~, o,
la flèche au centre s~~et
l’argument ~
sont déterminées par deux condi- tions d’encastrement :ainsi que par les définitions de Wo :
et de V
(15) :
La
dernière
relationportant
sur desimaginaires
sedécompose
endeux ; J1(AR)
est la fonction de Bessel depremière espèce
d’ordre 1 etAprès
élimination de o~,~, 8,
les deuxgrandeurs
intéressantes w.
et y
sont finalement données par :la membrane M
(voir
tableauI)
telles que :Par
ailleurs,
en utilisant lespropriétés
des fonc-tions de
Bessel, G(u) /u etH(u)fu
se mettent sous laf orme
De
(21)
on tire ledéphasage §
etl’amplitude
wo :Ces relations
(25)
et(25 bis)
ont été calculéesdans le cas
général
où le gaz deCB
estsusceptible
de
présenter
unphénomène
de relaxation. Sicelui-ci
ne se
produit
pas, il sufl’it de poser T ==0 ;
mw(5),
col, ~2
(17), deviennent
infinis et(25), (25 bis)
setransforment en :
Le
déphasage c~’~
etl’amplitude
Wo sont affectés d’unastérisque
pour lesdistinguer
desquantités précédentes.
Lorsque
lapulsation
co devientnulle, ~2013~ ~*
=0 ;
de
même,
s~o etwô
tendent vers la même valeur.D’après (23)
eneffet,
pour u - 0.
IV.
Principe
de la mesure ducoefficient
isen-tropique
Xs. - Détermination du rapport des cha.leurs
massiques.- Que
le gaz étudié contenudans
lerécipient CB présente
ou non lephénomène
de rela-xation,
ledéphasage
etl’amplitude
au centre de lamembrane NI
s’expriment
à bassefréquence
par les mêmesexpressions (26,
27 et28) ;
enparticulier,
lerepérage
de -~0) permet
d’obtenir le coeffi- cientisentropique XSB*
Il suffit pourcela, après remplissage
del’appareil, d’imposer
aux mem-branes
NIA
etNIB
des oscillations enphase,
aussilentes que
possible,
etd’amplitude
wog, WOB tellesque M reste
immobile,
cequ’on
vérifie par inter-férométrie
(voir § II). D’après (28), 0)
= 0si :
Par
conséquent,
avec deuxcompartiments CA, CB
identiques VoA
=Vo,, RA
==çvoa et
woB sontliées par : - -
La mesure de
woA et
w0B conduit donc à xsB, xsA étantsupposé
connu. On passe de XQB aurapport
des chaleurs
massiques
yB par(6)
à condition de calculer Xe parl’équation
d’état du gaz deCB.
Si
celui-ci
est voisin de l’étatparfait,
ce que nous supposeronsdorénavant,
onpeut
se contenter dela
relation :
V.
Principe
de la mesure d’un temps derela-
xationintramoléculaire : Application
àla relaxation
de vibration. - Leréglage précédent (29)
étantmaintenu et
l’amplitude
de M nulle à basse fré- quence, onaugmente progressivement
lapulsa-
tion w ; si M demeure
immobile,
le gaz étudié nepiésente
pas de relaxation ou, tout aumoins,
leparamètre
tô, est trèssupérieur
aux valeurs maximade m réalisables avec le
montage (6
000rd/s). On
peut
donc en conclure que letemps
de relaxation éventuel serait tel que :Lorsque T dépasse
10-5 senviron,
des oscillations de Mapparaisseit
avec undéphasage y (25)
etune
amplitude
wo(25 bis)
fonctions et wo sont mesurés par la méthodeprécédemment
indi-quée (§ II)
et le tracé de l’une ou l’autre courbe~~c~),
conduit à la détermination de doncde z ; XSB
estmaintenant
connu(29)
et les courbesthéoriques (25), (25 bis),
doivent passer par lespoints expérimentaux,
cequi permet
de déduire àla fois
XSeB
et mw.Remarquons
du reste que leplus
souvent XS.B s’obtient àpartir
de XSB- Eneffet,
pour un gazparfait (§ I) :
Dans le
premier
cas, ils’agit
d’une relaxation derotation,
dans lesecond,
d’une relaxation de vibra- tion.Nous
allons préciser
ces indications en étudiant deuxréglages possibles (I)
et(II) qui
n’ont aucuncaractère
obligatoire
maisapparaissent particu-
lièrement commodes et
précis :
- dans le
réglage 1,
la conditiond’amplitude wo(cü
-0)
nulle à bassefréquence
est maintenuelorsque
ca croît : on a donc constamment en coursd’expérience :
--- dans le
réglage II,
onn’impose plus
àl’ampli-
tude
wo( 6)
2013~0) d’être nulle ;
maisWOA et
woB sontréglées
en permanence pour que :V.1. RÉGLAGE 1 : 1 AMPLITUDE NULLE A BASSE
FRÉQUENCE
POUR M. - Le tableau IIIindique
ceque
deviennent
les relationsgénérales (25)
et(25 bis) quand
onimpose
lacondition (29)
etquelques simplifications (VoA = VOB = Vo, RA
=RB,
gazparfaits).
’°° °
L’application numérique porte
sur la détermi- nation d’untemps
de relaxation de vibration d’undiatomique
oupolyatomique
linéaire à l’étatparfait
de sorte que :
Le gaz étalon ne doit pas
posséder
de niveaux excitésen vibration pour ne pas
présenter
de relaxation.Par
conséquent :
Les données
numériques
pour le gaz étudié etpour la membrane M
(tableau I) correspondent,
dansles conditions ordinaires de
température
et de pres-sion,
aux deux casparticuliers
suivants :Le
premier s’applique,
entre autres, àC02,
lesecond à
0,.
Les valeurs destemps
de relaxation recherchés T sont d’autantplus
faibles que yB dimi- nue, c’est-à-dire que la vibration estdavantage excitée ;
c’estpourquoi
il convient dechoisir,
selonle YE
adopté,
des valeurs différentes pour cop etpour le domaine de variation de
F~ IG. 5. -
Réglage
1.FIG. 6. -
Réglage
I, Cas a : yit =1,300
m, = 6 625.Les
figures 5,
6 et 7 montrent les courbes donnant ledéphasage ~
et lerapport
desamplitudes
80
HIG. 7. -
Réglage I,
Cas b : YB =1,395
wp = 2 317.en fonction de co. Dans les deux
exemples
traités aet b
(36) l’expression :
reste suffisamment
voisine
de 1 pour que :Par contre, les courbes de
w0/w0A
ne sont pastout à iait
identiques
pour YB =1,30
et pour YB =1,395,
mais elles conservent le mêmeaspect.
V.2. RÉGLAGE II : AMPLITUDE NON NULLE A BASSE
FRÉQUENCE
POUR M. -Lorsqu’on
connaît YB par leréglage
1(29)
à bassefréquence
etqu’on
adéduit YsB des considérations
(32),
onpeut
renoncerTABLEAU I
CARACTÉRISTIQUES
DE LA MEMBRANE MFie. 8. -
Réglage
II.à
imposer
uneamplitude
nulle pour M à basse fré- quence, maisrégler
woa, woB pour que la relia.tion
(33)
soit satisfaite. Il en résulte les formulesindiquées
tableau IV.Dans le cadre des
hypothèses (34)
et(35),
lesfigures 8,
9 et 10représentent
les courbes deÇ(m)
et de
(co).
Pour la raisondéj à invoquée
dansle
paragraphe précédent,
onpeut adopter :
Le
rapport
passe, pour les faibles valeurs de (Ûw, par un minimumaplati
dont l’abscissese
déplace
de u = 0 à u voisin de 3lorsque
(Ûwdiminue. Ce
réglage
IIpermet
des mesuresplus précises
que lepremier
pour uw1,
donc pour leslongs temps
de relaxation T ; mais laprécision
estmoins bonne
lorsque
uw devientsupérieur
à 10.9. -
Réglage
II. Cas a : YB =1,300
cop = 6625.TABLEAU II
CARACTÉRISTIQUES DES DEUX RÉCIPIENTS CA ET CB
TABLEAU III
Fie. 10. -
Réglage
II. Cas b : Y~= 1,395
6)p = 2317.L’examen des
figures
5 à 10 montrequ’il
estpossible,
avec lemontage présenté,
de mesurer à lapression
ordinaire destemps
de relaxationcompris
entre 10-5 s et ~0-2 s. T étant
inversement
propor-tionnel
à po, une modification de lapression
deremplissage
popermet
d’étendre l’échelle desmesures. Nous nous proposons de déterminer par
cette méthode les
temps
de relaxation d’abord de82
gaz purs,
diatomiques
enparticulier, puis
de cesmêmes gaz
lorsqu’ils
fontpartie
d’unmélange
avecun gaz in.erte sans relaxation. Un
prochain
articleindiquera
les résultats obtenus.TABLEAU IV
BIBLIOGRAPHIE
[1]
HUETZ-AUBERT(Mme)
et HUETZ(J.),
J.Physique Rad., 1959, 20,
7 et860 ; 1960, 21,1.
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HUETZ-AUBERT(Mme),
DANG etHUETZ,
C. R.Acad.