HAL Id: jpa-00245437
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Submitted on 1 Jan 1986
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Mesure des températures locales de surface. Rôle de la microtopographie
Alain-Claude Roudot, M. Chuard, Jean Mignot, D. Rondot
To cite this version:
Alain-Claude Roudot, M. Chuard, Jean Mignot, D. Rondot. Mesure des températures locales de
surface. Rôle de la microtopographie. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique /
EDP, 1986, 21 (3), pp.245-255. �10.1051/rphysap:01986002103024500�. �jpa-00245437�
Mesure des températures locales de surface.
Rôle de la microtopographie
A.-C. Roudot
(*),
M. Chuard(*),
J.Mignot
et D. RondotUniversité de Franche-Comté, I.U.T. de Belfort, rue Engel Gros, 90016 Belfort, France (*) Faculté de Médecine et Pharmacie, Place
St-Jacques,
25030 Besançon, France(Reçu le 23 juillet 1984, révisé le 26 novembre 1985, accepté le 4 décembre 1985)
Résumé. 2014 Les auteurs effectuent une étude comparative des
caractéristiques géométriques
etstatistiques
dumicrorelief et de l’image
thermique
d’une surface. L’analyse de texture de l’imagethermique
met en évidence unecorrélation avec le microrelief et permet de séparer les différentes contributions. La mesure de l’influence du relief
et de l’émissivité donne la
possibilité
d’atteindre unecartographie
destempératures
ponctuelles d’une micro-surface. Les
phénomènes
évolutifs de faible amplitude peuvent être décelés par l’utilisation del’algorithme
de Peucker-Douglas.Abstract. 2014 The authors have done a
comparative study
between statistical and geometrical characteristics of the microrelief and the thermal image of a surface. The textureanalysis
of the thermalimage
shows a correlation with the microrelief andpermits
the separation of the parameters. Measuring the influence of the relief and the emissivities makes itpossible
to obtain a cartography of the localized temperatures of a microsurface. The evolu- tion phenomenas of low magnitude can be determined in using Peucker-Douglas’ software.Classification
Physics Abstracts
44.65
Notations.
~i
fluxthermique
mesuré en provenance dupoint i
ei émissivité
spectrique
dupoint
iT
itempérature
dupoint i
Ba émissivité du milieu
ambiant,
celui-ci étant considéré comme un milieuhomogène, gris,
à
température
constanteTa température
du milieu ambianta constante de
proportionnalité
N nombre de
points
de mesureZ(x;)
hauteur dupoint
d’abscisse xi Z hauteur moyenneL
longueur
totale duprofil
étudiéj8
distance des deuxpoints
entrelesquels
lacorrélation est établie Jli moment centré d’ordre i
a constante de Stefan
LA
luminancemonochromatique
d’un corps noir à lalongueur
d’onde 03BB et à latempérature
TÂl, 2
limites du spectre : 8 et 12 microns.Remarque.
- La caméra travaillant dans le spectre delongueur
d’onde 8 à 12microns,
les flux et lesluminances
spectriques
sont définies enintégrant
lesvaleurs
monochromatiques
sur ce spectre. Les émis- sivitésspectriques
sont ensuite définies àpartir
de cesvaleurs
intégrées.
1. Introduction.
L’image
du fluxthermique
restituée par un détecteur àpartir
du flux émis parchaque point
d’une surfaceest fonction d’un
grand
nombre deparamètres.
Elledépend
de latempérature
de la surface étudiée mais aussi de la nature et de la formegéométrique
dumatériau,
du microrelief de lasurface,
del’angle
et de ladistance
d’observation,
despropriétés
du milieuambiant et des
caractéristiques
du détecteurinfrarouge.
L’image thermique
obtenue n’est pas lareprésentation
des
températures
réelles de surface. Le microrelief de la surfacejoue
un rôleimportant
dans la formation del’image thermique.
De nombreuses études ont été faites sur les variations du facteur d’émission enfonction des
caractéristiques microgéométriques
desurface par des méthodes de modélisations bi ou
tridimensionnelles
[1-6]
ou par des mesures com-paratives
pour évaluer une émissivité apparentedépendant
de larugosité.
Les méthodes de calcul seArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01986002103024500
heurtent à divers
problèmes
comme le masquage[7]
ou les réflexions
multiples [1, 3].
Desexpériences
similaires ont aussi été faites sur la réflectivité
[8, 9].
De
plus,
ces études sont engénéral
limitées à desgrandeurs monochromatiques
ou totalesappliquées
à des corps purs. L’utilisation de la
thermographie infrarouge
pour la mesure destempératures
de surfaceimplique
la connaissance des émissivités dans le domaine delongueur
d’onde de fonctionnement de la camérainfrarouge.
2. Méthode de mesure des
températures
locales.Le flux émis par la surface d’un corps maintenu à
température
constante n’est pashomogène
maisprésente
des écarts en fonction des variations locales de l’émissivité. Ces variationsdépendent
du micro-relief de la surface. Ainsi
quand
on considère les flux mesurés entre deuxpoints
de la surface d’unepièce
maintenue à
température
constante, on démontre que la variation de flux estproportionnelle
à la variationd’émissivité
[10, 11].
Eneffet,
le flux mesuré par la caméra est la somme du flux émis :03B51.f(T1)
et du fluxreçu du milieu ambiant :
03B5a.f(Ta)
et réfléchi vers ledétecteur : pl .
03B5a.f(Ta)
or : pl + a, = 1 d’où :de même :
avec : T1 = T2 = T
Ces relations valables pour des valeurs monochro-
matiques
et vérifiées pour des valeursspectriques permettent
d’effectuer une étudecomparative
de lareprésentation
de la distribution des fluxsuperficiels
d’un échantillon maintenu à
température
constanteet de la
microcartographie
de la même zone. Pour l’étude desmicrosurfaces,
le domained’application
de ces relations a été limité aux faibles valeurs de flux
thermiques
afin de minimiser lesperturbations
duesaux réflexions
multiples.
L’objet
de laprésente
étude est de mettre aupoint
une méthode
d’approche
destempératures locales,
basée surl’acquisition
de deuximages :
- L’image infrarouge (en
émission ou enréflexion).
- L’image
du microreflief obtenue parpalpage
de la surface.
Ces deux
images permettent
d’accéder à la carto-graphie
destempératures
locales. Une telleprocédure peut
avoir commeapplication,
l’évaluationrapide
du rôle du microrelief sur les
échanges thermiques
enrégime permanent
ou enrégime
transitoire entre deux solides en contact(organes
demachines)
ouentre la
paroi
d’un solide et un fluide(échangeurs).
Notre étude est effectuée à
partir
d’un échantillonen aluminium usiné par tournage. Ce
procédé
d’usi-nage donne naissance à une
topographie
de surfacequi présente
un caractèrepériodique permettant
de localiser facilement les accidents du relief.La surface observée est un carré d’environ 3 mm
de côté.
Compte
tenu des dimensions de la zoneétudiée,
de la conductibilitéthermique
de l’échan- tillonmétallique
et des conditionsexpérimentales,
on a considéré que
chaque point
de la zone observéeest à la même
température.
Ce mode d’étude peut être
appliqué
à toustypes
de surfaces macro oumicrorugueuses.
Des études ont étéréalisées par
exemple
avec la fontegrise
et l’ébonite.3. Mesure de la distribution des flux
superficiels.
La chaîne
radiométrique
de mesurecomprend
essen-tiellement une caméra et un
système
de traitement des informations(Fig. 1).
La caméra dethermographie infrarouge
utilisée est unpyromètre
àbalayage optico- mécanique qui
fournit uneimage
vidéo de la surface étudiée.L’objet
estanalysé
à lafréquence
TV par deux miroirs à faible inertie. Au cours de cetteanalyse,
les radiations
infrarouges
émises parchaque point
del’objet
sont focalisées sur un détecteurHg Cd Te
refroidi à l’azote
liquide.
Lepréamplificateur
associéà ce détecteur convertit ces radiations
infrarouges
en une
image thermique
TV. Le niveau degris
dechaque point
del’image
estproportionnel
à l’intensité du flux émis par lepoint
considéré. La nature du détecteurHg
Cd Teimpose
la bandespectrale
d’uti-lisation : 8 à 12 microns. Cette fenêtre
correspond
àune bonne transmission
spectrale
del’atmosphère
etcorrespond
auxlongueurs
d’onde du maximum d’émis- sionthermique
des corps à latempérature
ambiante.Fig.
1. -Thermographie
infrarouge : chaîne de mesure.[Infrared thermography :
measuring device.]Le
système
de traitementinformatique
permetl’analyse
fine des informations. Ilcomprend
un micro-ordinateur
(256 K)
et sespériphériques. L’image
numérisée est stockée sous forme d’une matrice 256 x 256
points
et 64 niveaux. Lareprésentation
tridimensionnelle des flux
thermiques provient
direc-tement de cette
image. Chaque point
del’image représente
le fluxthermique
dupoint
de coordonnées(x, y).
Laprofilométrie thermique
est obtenue àpartir
de cette surface par extraction d’une
(ou plusieurs) ligne(s)
dans une direction déterminée.Deux méthodes peuvent être utilisées pour établir facilement une
microcartographie
des fluxthermiques qui
permettrad’explorer
la surface. Lapremière
consiste en une mesure par
émission,
la seconde utiliseune mesure par réflexion. Le choix est déterminé par les valeurs des émissivités ou réflectivités
de
la surface[12,13].
4. Etude de la
microgéométrie
de la surface.Le montage
expérimental comprend
unrugosimètre,
deux moteurs pas à pas croisés et un microordinateur
(Fig. 2).
Lerugosimètre
travaille avec unpalpeur mécanique
fixe dans leplan
horizontal. Toutdépla-
cement vertical du
stylet
à induction entraîne unevariation de
signal électrique (variable
entre - 5 et+ 5
V) qui
est convertie ensignal digitalisé
sur 12 bitspour être traité
numériquement
par le microordina-teur. Le
palpeur peut
travailler avec une référence interne ou sans référence.Fig.
2. -Rugosimétrie
tridimensionnelle : chaîne de mesure.[3-D tactile
profilometer : measuring
device.]Un
profil
est obtenu endéplaçant
lapièce
sous lepalpeur
dans une direction à l’aide d’un moteur pas à pas. La valeur dudéplacement
entre deux mesuresest
programmable
etpeut
être au minimum de 1 micron.Le passage de
l’analyse
d’unprofil
à celui d’une surface est réalisé en décrivant une succession delignes parallèles équidistantes grâce
au deuxième moteurpas à pas. La connaissance de la cote z du
palpeur
associée à celle des coordonnées x
et y repérant
lespositions
de chacun des deux moteurs croiséspermet
de connaître la surface suivant une loi : z = fonction(x, y)
connue enchaque point.
Le schéma de
principe
dumontage expérimental
montre les
principaux
éléments de la chaîne :- le
palpeur
- les moteurs pas à pas
- l’indexeur de commande des moteurs pas à pas
- le microordinateur
(256 K)
-
l’imprimante
aveccopie
d’écran- la machine à dessiner.
L’image digitalisée
est stockée sous la forme d’un fichier 256 x 256points
et 4 096 niveaux(12 bits)
ramenés à 256 niveaux
(8 bits)
pour l’étude des surfacesou d’un nombre maximum de 4 000
points
pour celle desprofils.
5. Méthodes
d’analyse.
La mesure des
températures
locales de surface nécessite lacomparaison
desimages
obtenues parrugosimétrie
bi ou tridimensionnelle et par
thermographie
infra-rouge.
5. 1 PROFILOMÉTRIE
GÉOMÉTRIQUE
ET PROFILOMÉTRIE THERMIQUE. - Leprofil géométrique
du reliefpeut
être obtenu de deux manières différentes :- par
enregistrement
direct avec lepalpeur
dansunç direction choisie de
l’échantillon;
- par reconstitution d’une
ligne
àpartir
del’image
d’une surface.
Le
profil thermique
est extrait del’image thermique
de la surface.
Le
profil géométrique
outhermique
ainsi constitué(4 000 points maximum)
est stocké en mémoire demasse et de nombreuses études
peuvent
être effectuéesaprès
élimination du défaut de forme ou de l’ondu- lation par une méthode de moyenneglissante [14].
Ces
opérations correspondent
à unfiltrage passe-haut (ou passe-bas) qui permet
laséparation
des différentes composantessignificatives
d’unprofil
réel.L’analyse statistique
duprofil corrigé
peut alors être effectuée. Laterminologie
de larugosimétrie
estutilisée pour la définition des critères
statistiques
desprofils thermiques [15-17] :
- La
rugosité
moyenne :- La
rugosité
maximum :Zmax - Zmin.
-
L’écart-type 03C3 (ou
la variance62)
de la fonctionde distribution des hauteurs :
où
P(Z)
est la densité de distribution des hauteurs.- Le
paramètre d’obliquité
ou SkewnessSK :
- Le
paramètre d’aplatissement
ou Kurtosis :Ces deux
paramètres
sont intéressants lors de lacomparaison
de la fonction de distribution des hau-teurs avec une distribution
gaussienne
ou lors del’étude d’un
phénomène
évolutif.- L’étalement horizontal du
profil
est étudié par la fonction d’autocorrélation :Cette fonction décèle les éventuelles
périodicités
dansla distribution des
aspérités.
- A
partir
de la fonction de densité deprobabilité P(z),
deux fonctions sont accessibles :e La fonction de
répartition
des hauteursqui représente
lepourcentage
des hauteurs desaspérités comprises
entre z et z + dz.e La fonction de
répartition
des hauteurs(courbe d’Abbott)
donnant lesfréquences
cumulées.- L’analyse
de Fourier desprofils :
L’algorithme employé
pour effectuer la transfor- mation de Fourier et son inverse est celui deCooley- Tuckey [18] qui
utilise unprocédé
de dichotomieconsistant à ramener le traitement de N
points
autraitement de deux fonctions de
N/2 points.
L’étude des différentes
fréquences
d’unsignal
estintéressante,
ellepermet
de vérifierl’isotropie
d’unesurface et de mettre en évidence les composantes
périodiques prépondérantes.
5.2 CARTOGRAPHIE DES FLUX ET TOPOGRAPHIE DE SURFACE. - Avant tout traitement des
images digi-
talisées
(256
x 256points,
64 ou 256niveaux),
il estpossible,
sinécessaire,
desupprimer
le défaut de forme par une méthode des moindres carrés(suppression
d’un défaut
plan)
ou d’effectuer unlissage (par
uneméthode de moyenne
glissante analogue
à celleutilisée pour les
profils)
dont le but est deséparer
lescontributions
caractéristiques.
Le fichier ainsi consti- tué permet pourl’image thermique
et pourl’image
dumicrorelief : - Le tracé :
2022 de
l’image
tridimensionnelle2022 des courbes de niveau
2022 des coupes à différents niveaux
2022 du
gradient
del’image (dérivée première
du« relief » de
l’image) l’image
parrapport
aux coor- données x, y et z, définie enchaque point
par :e de
l’histogramme
de distribution des hauteurse de
l’histogramme
des hauteurs cumulées oucourbe de
portance.
- Le calcul des
paramètres
de la distribution des hauteurs del’image (écart type
6,paramètres SK
etEK).
- La localisation et la distribution de
points particuliers
tels que sommets, creux,vallées, crètes,
cols à
partir
del’algorithme
dePeucker-Douglas [17].
-- La correction de
l’image
des fluxthermiques
parl’image caractéristique
de la distribution des émis- sivités.Contrairement aux études
classiques qui
utilisentles données issues de
l’analyse
deprofils (2 dimensions),
les critères
statistiques
ouparamètres caractéristiques
déduits de l’étude d’une
image
tridimensionnelle sontreprésentatifs
despropriétés
de cetteimage
car lesrésultats ne sont
plus,
dans ce cas,dépendants
del’anisotropie. L’exemple
utilisé dans notre étude(échantillon
fortementanisotrope)
démontre bien la nécessitéd’opérer
sur des relevés tridimensionnels.L’étude
comparative
del’image thermique
et del’image
du microrelief n’estpossible
quegrâce
aucalage rigoureux
d’uneimage
parrapport
à l’autreen utilisant des
repères caractéristiques indépendants
de la méthode de mesure. Cette
procédure permet
decorriger
en mêmetemps,
les déformations relatives éventuelles de l’une desimages
par unsystème
dedétection.
Les transformations
permettant
lasuperposition
des
images
issues des deuxsystèmes d’acquisition
consistent en une dilatation ou contraction dans une ou deux
directions,
un effet zoom avec ou sans chan- gementd’origine,
une rotationd’angle quelconque
et de centre
quelconque
ou une combinaison de cestransformations.
6. Résultats
expérimentaux.
L’image représentative
des émissivités locales de la surface vapermettre,
àpartir
de la distribution des fluxthermiques,
d’obtenir lacartographie
destempé-
ratures locales. La
procédure expérimentale comporte
deuxétapes
successives :-
L’analyse comparative
de latopographie
desurface et de la
cartographie
des émissivités.- L’étude de l’évolution des
températures
localesde surface en fonction de la
microtopographie.
6.1 MICROTOPOGRAPHIE ET ÉMISSNITÉS. - Dans cette
première étape, l’acquisition
des données par ther-mographie infrarouge
est effectuée àtempérature
constante
(22 OC).
Cettetempérature
n’est pas mesuréeavec une
grande précision,
il estcependant
nécessairepour le
calibrage
de la camérainfrarouge
que cettetempérature appartienne
à l’échelle detempérature
utilisée
(20
à 50°C).
La distribution des fluxreprésente
alors la
répartition
des émissivités pour cette gamme detempératures.
Le rôle de la
topographie
sur l’émissivité de la surface nepeut
être étudiéqu’à partir
des deux fichiers de la même zone obtenusaprès
traitement de mise en coïncidence etaprès lissage
du microrelief. Eneffet,
le pas de mesure en
topographie
étant de 13microns,
la résolution
spatiale
enthermographie
de l’ordre de 90microns,
unlissage
du fichier de la microsurfaceest donc nécessaire pour obtenir une définition
comparable
dans les deuximages.
Celissage
esteffectué par moyenne
glissante
en centrant un carréde 7 x 7
points
sur lepoint
considéré et en attribuantla moyenne
arithmétique
des valeurs de ces 49points
au
point
central. Ce calcul estopéré
enchaque point
de
l’image
en tenantcompte
des frontières.6. 1. 1
Analyse qualitative.
- Représentations
tridimensionnelles.. - La tex- turegénérale
de l’échantillon estconfirmée
à la fois parl’image
du microrelief(Fig. 3)
et par celle de la distribution des fluxthermiques (Fig. 4).
On retrouvesur
l’image thermique
lespériodicités
laissées parl’usinage. Cependant
les réflexionsmultiples qui
ontlieu dans les creux des sillons renforcent le flux ther-
mique
issu de ces zones et accroissent ladisparité
entre les deux
images.
Fig.
3. - Microrelief et fluxthermique.
[Microrelief and thermal flux.]
- Courbes de niveau et coupes à différents ni-
veaux. - Deux
points
decalage (empreintes
pyra- midales d’essai de dureté Vickersrepérées Fig.
4 parX et
Y)
sont utilisées pour la mise en coïncidence desimages.
Les réflexionsmultiples perturbent
lareprésentation
de cesrepères
dansl’image infrarouge.
L’étude des
images
du reliefgéométrique
etthermique
permet de mettre en
évidence,
danschaque
cas, lesperturbations
dues aux arrachements du métal lors del’usinage
de l’échantillon.Fig.
4. - Courbes de niveaux. A : microrelief; B : imagethermique.
[Contours; A : microrelief; B : thermal
image.]
e En creux de
sillon,
les variations de flux del’image infrarouge
sont accentuées par les réflexionsmultiples.
Lalargeur
de la vallée est renforcée à la fois par cephénomène
et par la forme de l’indicatrice des émissivités[3].
e En sommet de
sillon,
le microrelief met enévidence les
périodicités
d’arrachement du copeau.L’image infrarouge
atténue lesphénomènes
de faibleamplitude
et renforce les zones d’arrachementqui
sont
séparées
par uneperturbation conséquente
durelief
(Fig. 4).
La
morphologie générale
del’image
estidentique
dans les deux cas. Cette constatation est confirmée par les coupes effectuées à différents niveaux.
-
Squelettisation
àpartir
del’algorithme
dePeucker-Douglas.
-L’algorithme
e Peucker-Dou-glas [19] permet
dedétecter,
compter, classer oureprésenter
les éléments constitutifs de la surface tels que : sommets,cols, vallées, crêtes,
ravins...(Fig. 5).
La définition de chacun de ces
points correspond
à celle utilisée en
cartographie.
Fig. 5. - Localisation des vallées et des crêtes.
[Crests and
valleys
localization.]Cette
représentation permet,
parsuperposition
à lasurface
d’origine,
de localiser lesperturbations
carac-téristiques
du relief et celles del’image thermique.
La détection des vallées situe
toujours
nettementla direction des sillons et celle des arrachements de forte
amplitude
mais ne met pas en évidence surl’image thermique
toutes lespériodicités
du relief.Ainsi cette méthode
d’analyse
d’une famille depoints particuliers
de la surfacepermettra
de déceler desphénomènes thermiques
de faibleamplitude
que l’étudeglobale
de l’ensemble despoints
nepeut
mettre en évidence.
6.1.2
Analyse quantitative.
- L’étudestatistique
permet de
quantifier
lesanalogies
entre les deuximages
et de sélectionner lesparamètres qui
donnentdes résultats similaires et ceux
qui
traduisent laspé-
cificité du relief
thermique.
Afin de mieux comparer les
résultats,
la corrélation effectuée avec le microreliefd’origine (non lissé).
Lesparamètres
suivants ont été étudiés :- Hauteurs,
pentes,
courbures. - Les distribu- tions es auteurs(Fig. b
sont trèsproches
entre lesimages
du microreliefd’origine
et du microrelief lissé.Le
lissage
provoque l’atténuation des hautes fré- quences. Ceci est vérifié par la valeur duparamètre d’aplatissement
ou Kurtosis de la surface lisséequi
est
supérieure
à celle de la surfaced’origine.
Fig.
6. - Distribution des hauteurs. A : microrelief; B : microrelief lissé ; C :image thermique.
[Height
distribution. A : microrelief; B : microrelief aftersmoothing ;
C : thermalimage.]
Les résultats de l’étude
statistique
sur les pentes et les courburesregroupés
sous la forme d’un tableaucomparatif (Fig. 7),
mettent en évidence le rôle dulissage
et sa nécessité afin deprocéder
à l’étude surdes
images ayant
la même définition. Les valeurs obtenues àpartir
de la surface lissée sontplus
voisinesde celles du relief
thermique
que cellesqui proviennent
de la surface
d’origine.
La variance etl’écart-type
donnent dans
chaque
cas, des résultatsidentiques.
Fig.
7. - Etudestatistique
sur les pentes et les courbures.[Statistical study
onslopes
and curvatures.]- Analyse
de Fourier(Fig. 8).
-L’analyse
de Fou-rier du microrelief lissé et de la distribution des flux
thermiques
met en évidence la similitude des dis- tributionsspatiales
et les mêmesfréquences prin- cipales.
Cesfréquences
se retrouventparmi
d’autresfréquences caractéristiques
dansl’analyse spectrale
du microrelief
d’origine.
- Autocorrélation
(Fig. 9).
-L’analyse spectrale
des
fonctions d’autocorrélation
du microrelief lissé et de la distribution des flux confirme l’existence des mêmes composantespériodiques prépondérantes.
Lafonction d’autocorrélation est dans
chaque
cas consti-Fig.
8. -Analyse
de Fourier. A : microrelief; B : micro- relief lissé ; C : imagethermique.
[Fourier
analysis.
A : microrelief; B : microrelief aftersmoothing;
C : thermalimage.]
’tuée par deux
signaux périodiques
modulés l’un parl’autre, l’amplitude
et lapériodicité
dusignal
demodulation se retrouvent dans cette fonction.
6.2 TEMPÉRATURES LOCALES DE SURFACE. - La carto-
graphie
destempératures
locales de surface à uninstant donné
permet
à la fois l’étudecomparée
desFig. 9. - Autocorrélation. A : microrelief; B : microrelief lissé ; C :
image thermique.
[Autocorrelation. A : microrelief; B : microrelief after
smoothing ;
C : thermalimage.]
températures
avec les fluxthermiques
ou le reliefet le suivi des
phénomènes thermiques
évolutifs.6. 2.1 Mesure des
températures.
- Lareprésentation
des
températures
locales de surface est obtenue àpartir
de la distribution des fluxthermiques
et de lacartographie
des émissivités. La méthode de cor-rection consiste à
enregistrer
d’abordl’image
de lasurface à
température
constante. Le résultat caractérise les émissivités.Chaque point
de la distribution des fluxthermiques
de la même surface soumise à unphénomène d’échange
est ensuite divisé par un coef- ficientproportionnel
à la valeur de l’émissivité localeextraite de
l’image précédente.
Cette correctionpermet
d’obtenir lacartographie
destempératures
réellesde surface par
calibrage
des différents niveaux detempératures.
L’étude
comparée
montre que leshistogrammes
des
hauteurs,
pentes et courbures del’image
des fluxthermiques présentent
une distributionplus
étaléeque ceux des
températures.
L’écart réel detempé-
rature est faible en
comparaison
du contraste del’image
des fluxthermiques (Fig. 10).
6.2.2 Phénomène
évolutif.
- Une desapplications importantes
de la méthodeproposée
est l’étude destempératures
de surfaces lors d’unphénomène
évolutifde faible
amplitude.
Une surface rugueuse
portée
à une certaine tem-pérature
est soumise à un refroidissement forcé.L’évolution
thermique
de la surface est suivie par caméra dethermographie infrarouge.
Unphénomène
transitoire de courte durée
apparaît
en débutd’expé-
rience avant l’établissement d’un
équilibre
dans leséchanges thermiques.
Un ensembled’images réparties
sur deux secondes va
permettre
d’établirl’importance
des
points particuliers
du microrelief lors de l’étudeFig.
10. - Distribution des flux thermiques (A) et distri-bution des températures (B).
[Thermal
flux distribution(A)
and temperature distri- bution(B).]
de la
phase
initiale du refroidissement. L’évolution duphénomène
est suivie paranalyse statistique
surles
images
des distributions des fluxthermiques
et surFig. 11. - Evolution des
températures
(maximum et minimum) des points particuliers.[Temperature
evolution(maximum
andminimum)
ofparticular points.]
les
représentations
destempératures
locales.L’analyse statistique
sur 4 000points
extraits del’image
destempératures
ne montre pas l’existence duphénomène
transitoire de faible
amplitude.
Laprise
en compte de l’ensenible despoints produit
un effet de moyennesur les résultats. Seule l’étude des
points particuliers
permet de déceler et suivre les variations
de tempé-
rature. L’évolution en fonction du
temps
despositions
des maxima et minima de la distribution
statistique
des sommets,
crêtes, cols,
vallées et creux detempé-
ratures fait
apparaître
le rôlespécifique
despoints particuliers
sur lestempératures
en débutd’expérience (Fig. 11).
Les écarts dechaque
courbe sont faibles :à 50
digits correspond
un écart detempérature
de0,94°C.
Lecalibrage
des écarts detempérature
esteffectué
pourchaque type
de relief.Néanmoins,
ilapparaît
des similitudes dans les formes de courbes de variation detempérature
des maxima et minima de certaines familles : sommets et crêtes ou creux et vallées. Les microreliefs semblables entraînent les mêmes-types
de variations detempératures. Seules,
les variations de
températures
ont été mesurées pour éviter enpartie
notamment au niveau des vallées et des creux l’erreur introduite par les réflexions mul-tiples
sur la valeur absolue de latempérature
dechaque point.
7. Conclusions.
Ce travail a
permis
de contribuer àl’interprétation
du
thermogramme
d’une surfacemicrorugueuse.
L’image thermique
d’une microsurface esttoujours
très
dépendante
du relief et la mesure des variations detempérature
locale àpartir
de la distribution des fluxthermiques impose
l’élimination des effets de latopographie.
Lathermographie infrarouge
donne lapossibilité malgré
saspécificité d’appréhender
avecune très
grande rapidité
de laprise
de données et avec une bonneprécision,
certainescaractéristiques géo- métriques
oustatistiques
d’un microrelief. L’utilisation ducouplage : microrugosimétrie
tridimensionnelle tactile etthermographie infrarouge permet
la corré- lation des variations detempératures
de surface avecle relief. La
cartographie
des émissivitéspeut,
en effet être établie àpartir
du reliefnumérique
et de l’indi-catrice des émissivités directionnelles du matériau examiné ou à
partir
d’un relevé des flux àtempérature
constante.
Chaque point
del’image
tridimensionnelle de la distribution des flux étant formé essentiellement dans certaines conditions par la contribution de l’émissivité et de latempérature,
ces deux effetspeuvent
êtreséparés.
Apartir
de lacartographie
destempé-
ratures, deux
analyses statistiques
peuvent être déve-loppées :
- L’une sur un relevé
profilométrique
de4 000
points
successifs.- L’autre sur les
points caractéristiques
del’image.
La
première
méthodepermet
l’étude desphéno-
mènes
thermiques présentant
des variations sensibles detempératures.
La seconde estplus adaptée
auxfaibles variations liées à la
microgéométrie
de lasurface. On montre
qu’un phénomène
transitoirerapide qui
n’a pas été décelé par uneanalyse statistique classique
sur leshauteurs, pentes
et courbures de la distribution destempératures
a pu être mis en évi- dence par uneanalyse statistique portant uniquement
sur les
points particuliers.
Cettepossibilité
sera utiledans les études de
phénomènes d’échanges thermiques
en fonction de l’état
géométrique
ou de laporosité
de la surface.
Annexe.
Procédure utilisée pour la
comparaison
de latopographie
et de la distribution des fluxthermiques
d’une mêmesurface.
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