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Les parties de cours encadrées sont à apprendre par cœur !
Guy de Maupassant, « Le père Milon » NAISSANCE D’UNE GRANDE AMITIÉ
Un soir, après une longue course, j’aperçus, comme je revenais à grands pas afin de ne pas me mettre en retard, un chien qui galopait vers moi. C’était une sorte d’épagneul rouge, fort maigre, avec de longues oreilles frisées.
Quand il fut à dix pas, il s’arrêta. Et j’en fis autant. Alors il se mit à agiter sa queue et il s’approcha à petits pas avec des mouvements craintifs de tout le corps, en fléchissant sur ses pattes comme pour m’implorer et en remuant doucement la tête. J’allai vers lui, il se sauva, puis revint et je mis un genou par terre en lui débitant des douceurs afin de l’attirer. Il se trouva enfin à portée de ma main et, tout doucement, je le caressai avec des précautions infinies.
PASSE SIMPLE
(ce qui fait avancer l'action) IMPARFAIT
(tout ce qui ne fait pas directement avancer l'action)
Action de Premier plan
Arrière-plan:
Action secondaire par rapport aux actions au passé simple, description, habitude
passée, commentaires du narrateur
Action ayant des limites de début et de fin. Faits sans limites de début et de fin, faits en train de se dérouler (pouvant être
interrompus par une action au passé simple)
Les actions au passé simple sont successives.
Les actions à l'imparfait peuvent être simultanées.
Action unique. Répétition.
L’emploi de l’imparfait et du passé simple
Observons
Grammaire N°
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Cours
2 Ex 1. Conjuguez ces verbes au passé simple ou à l’imparfait.
1.Il (s'arrêter)... brusquement devant l'hôtel de ville.
2.Tous les jours, il (parcourir) ... la forêt en courant.
3.Tout (paraître)... calme, les gens (vaquer) ... à leurs occupations quand le volcan (gronder)...
4.Elles (posséder)... un jardin et (cultiver)...
...des légumes.
5.Louis XIV (naître)... en 1638 à Saint-Germain en Laye.
Ex 2. a. Réécrivez ce texte au passé. Utilisez judicieusement le passé simple et l’imparfait.
Une fois, mon grand-père défriche une lande appartenant au moulin de
Brenizenec et qu’il veut transformer en champ de pommes de terre. La lande en question se trouve en bordure de route. Tous les passants s’arrêtent pour demander au grand-père : « Que faites-vous là, Alain Hélias ? « Dix fois, vingt fois par jour, il répond avec patience : « J’abats des arbres, je dégage les souches, je nettoie le terrain, j’ameublis, etc. » Et puis, il en a assez. A une vieille femme fort connue pour ne pas savoir tenir sa langue, même sous peine de mort, il glisse dans le creux de l’oreille : « Je suis chargé par le maire de Plozévet de préparer un cimetière spécial pour les borgnes de la guerre de 1914. Gardez le secret surtout ! » Aussitôt la vieille femme s’empresse d’aller caqueter la nouvelle partout. Les borgnes l’apprennent et, comme il y en a un bon quarteron, hélas, ils s’en vont porter leur indignation à la mairie, devant monsieur Le Bail lui-même. Celui-ci fait quérir incontinent le sabotier.
- Encore un de vos tours ! Qu’est-ce qui vous a pris d’inventer cette histoire idiote.
Exercices