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Si aest envoyé sur 0 dansAm, si et seulement si il existem /∈m tel quema= 0

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Université Pierre & Marie Curie M1 de Mathématiques

MM002 (Algèbre et théorie de Galois) Automne 2013

TD n5.

Tous les anneaux sont supposés commutatifs. SiAest un anneau etpest un idéal premier, on noteAple localisé dep par la partie multiplicativeAp.

Exercice 1. SoitAun anneau. Montrer que le morphismeAQ

midéal maximal deAAm qui envoieasur (a/1) est injectif.

Solution. Si aest envoyé sur 0 dansAm, si et seulement si il existem /m tel quema= 0. Donc aest dans le noyau de A Q

midéal maximal deAAm si et seulement si l’annulateur de an’est contenu dans aucun idéal maximal. Or tout idéal propre est contenu dans un idéal maximal. On devrait donc avoir Ann(a) =A, ce qui implique quea= 0.

Exercice 2. Montrer qu’un anneau A est réduit (c’est-à-dire

0 = 0) si et seulement si Am est réduit pour tout idéal maximalm.

Solution. Supposons A réduit et soit a/s Am tel que (a/s)n = 0. Alors il existe t /m tel que tan = 0, et donc (ta)n= 0. Mais commeAest réduit,ta= 0 donca/s= 0, ce qui montre queAm est réduit.

Réciproquement, si tous lesAm sont réduit, alorsQAm est aussi réduit, et doncAaussi puisque c’est un sous anneau de QAm d’après l’exo précédent.

Exercice 3. a) SoitAun sous-anneau deQ(contenantZ). SoitS=ZA×. Montrer queA=S−1Z. b) Généraliser en remplaçantZpar un anneau principal.

c) Trouver un sous-anneau de C(X, Y) contenant C[X, Y] qui ne soit pas, en tant que C[X, Y]-algèbre, un localisé deC[X, Y].

Solution. a) S−1Z est un sous-anneau de Q et on a clairement S−1Z A (tous les éléments de S étant inversibles dansA).

Réciproquement soit p/q A avec p et q premiers entre eux. Soient u, v Z tels que up+vq = 1, alors 1/q=v+u(p/q)Acarv, uA. DoncqS etp/qS−1A.

b) SoitAun anneau principal de corps des fractionsK etB un sous anneau de K. Notons S=AB×. Alors B=S−1A. La preuve est identique à celle pour Z.

c) Soit A = C[X, Y] et B = C[X, Y][X/Y]. Alors B× = C×. En effet, on a un isomorphisme de C-algèbres C[T1, T2] B envoyant T1 sur Y et T2 sur X/Y (pour la surjectivité X est l’image deT1T2, l’injectivité se vérifie facilement par le fait que les monomes soit envoyés sur des monomes de degrés tous distincts). Pour déterminé les inversibles de B, on est donc ramené au cas d’une algèbre de polynôme, ce qui figure dans le cours. Donc si B =S−1A en tant que A-algèbre (attention : remarquez queA et B sont isomorphes en tant qu’anneaux ou même en tant queC-algèbre. Le fait qu’on cherche ici un isomorphisme deA-algèbre n’est donc pas anodin), alors SB× =C×=A×. Donc S−1A=A orB n’est pas isomorphe àAen tant queA-algèbre puisque X/Y /A.

Exercice 4. Soit A un anneau, S une partie multiplicative de A, et M un A-module. On note S−1M = (M×S)/où (m, s)(m0, s0) si et seulement si il existerS tel quer(s0m−sm0) = 0. On notem/sl’image de (m, s) dansS−1M.

On vérifie que l’addition (m/s) + (m0/s0) = (s0m+sm0)/(ss0) et la multiplication externe (a/s)(m/s0) =am/ss0 définissent une structure deS−1A-module surS−1M (et donc à fortiori deA-module).

a) Vérifier qu’il existe un unique morphisme deA-modulesf :M AS−1AS−1M envoyantma/ssur am/s.

b) Montrer que f est un isomorphisme.

c) Montrer que S−1Aest unA-module plat.

Exercice 5. Montrer qu’unA-moduleM est plat si et seulement siMmest unAm-module plat pour tout idéal premiermdeA.

Exercice 6(Going-up de Cohen-Seidenberg). SoitA−→f B un morphisme injectif d’anneaux commutatifs. On suppose quef fait deB uneA-algèbre entière. Montrer successivement que :

a) SiB est intègre, alorsAest un corps si et seulement siB est un corps.

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b) Siqest un idéal premier de B, alorsqest maximal si et seulement siqAest maximal dans A.

c) Pour tout idéal premierpdeA, il existe un idéal premierqdeB tel quep=qA(on pourra s’intéresser au morphismeApBp et considérer un idéal maximal deBp).

Traduire en termes de l’application Spec(f) : Spec(B)−→Spec(A).

d) Siqq0 sont deux idéaux premiers deB, alorsqA=q0A impliqueq=q0. Exercice 7. Montrer queZest intégralement clos.

Solution. Soit p/q, avecpet q premiers entre eux, solution d’un polynôme unitaire P =Xn+P

k<nakXk. Alors 0 =qnP(p/q) =pn+P

k<nakpkqn−k. Tous les termes de la somme sauf éventuellementpnsont divisibles parq, en les passant de l’autre côté de l’égalité, on en déduit quepn est divisible parq. Orpet qsont premiers entre eux, doncqest inversible etp/qZcomme voulu.

Exercice 8. SoitQ[i] le sous-anneau deCengendré parQeti.

a) Vérifier que 1, iforme une base de Q[i] en tant queQ-espace vectoriel.

b) Montrer que a+biQ[i], aveca, bQ, est entier sur Zsi et seulement sia, bZ.

Solution. a) 1 et i forment uneQ-famille libre car ils forment même une R-famille libre dans C. De plus Q[i] est engendré par (in, nN) en tant queQ-ev, etin = 1,−1, iou−ipour toutn, donc est bien dans l’espace engendré par 1 eti. Donc (1, i) est une famille génératrice.

b) Si P(a+ib) = 0 avec P unitaire dans Z[X], alors P(aib) = P(a+ib) = 0, donc aib est aussi entier sur Z. Comme les entiers forment un anneau ? on en déduit que a2 +b2 = (a+ib)(aib) et 2a= (a+ib) + (aib) sont aussi entiers surZ. Ora2+b2,2aQ, donc commeZest intégralement clos d’après la question précédente, on aa2+b2,2aZ.

Donc (2a)2+ 4b2 4Z Z et donc (2b)2 = 4b2 Z. Comme Z est intégralement clos, 2b Z. En posanta0 = 2aetb0 = 2b, on obtient que (a0)2+ (b0)2doit être multiple de 4. En regardant les différentes possibilités poura0 et b0 mod 2, on trouve quea0 etb0 doivent être pairs, et donca, bsont entiers.

Réciproquementiest entier surZcarX2+ 1 en est un polynome annulateur. Comme les entiers forment un anneau,a+biest aussi entier surZpour touta, bZ.

Exercice 9. Soit d Z un entier non inversible sans facteur carré (a2|d implique a inversible). On note K := Q[

d] la sous-algèbre de Cengendré par Qet

d(où

d est un élément de C tel que

d2 =d choisi arbitrairement).

a) Montrer que (1,

d) est une base deK en tant queQ-espace vectoriel. En déduire queK est un corps.

b) Montrer que s:KK qui àa+b

dassociéab

dest un automorphisme de corps.

c) Montrer quexKest entier surZsi et seulement siN(x) :=xs(x)Zet T(x) :=x+s(x) sont dansZ. d) On suppose d=−3. Donner une base duZ-moduleOK.

Solution. a)

d2n =dn 1Q et

d2n+1 =dn d

dQ, donc 1,

dengendre P

n

dnQ = Q[ d]. De plus 1,

dforment une famille Q-libre car d /Q.

K est un sous-anneau de C, il est donc intègre. De plus c’est un Q-algèbre intègre de dimension fini en tant queQ-espace vectoriel, c’est donc un corps.

b) sest clairementQ-linéarie et on vérifie à la mains(xy) =s(x)s(y).

c) Sixest entier surZ, soit PZ[X] unitaire annulantx. AlorsP(s(x)) =s(P(x)) = 0 (car les coefficients de P sont fixes par s), donc s(x) est également entier sur Z, donc N(x) et T(x) sont aussi entiers sur Z (les entiers forment un anneau). Or N(a+b

d) =a2db2, T(a+b

d) = 2a Q et comme Z est intégralement clos, on obtient doncN(x), T(x)Z.

Réciproquement, siN(x), T(x)Z, alorsX2T(x)X+N(x) = (Xx)(Xs(x)) est un polynôme de Z[X] unitaire annulantx, doncxest entier sur Z.

d) On doit résoudrea2+ 3b2Z,2aZpoura, bQ.

En posanta0= 2a, b0= 2b, on obtienta0Zeta02+ 3b024Z. La deuxième équation nous donne 3b02Z ce qui n’est possible que sib0 Z. En regardant les valeurs possible modulo 2 poura0etb0, on obtient que a02+ 3b024Zsi et seulement siaet b0 sont de même parité. Il en découle queOK=Z+Z1+

−3 2

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