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L'assainissement de notre industrie horlogère

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La Chauy-de-fonds, Mercredi 23 Octobre 1929. Bureau? : Rue de la Serre, 58. Quarante-quatrième Année. — Ne 83.

MDÉMTM

S U I S S E -

0R6ANE de la CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, des CHAMBRES DE COMMERCE, des BUREAUX DE CONTROLE, des ASSOCIATIONS PATRONALES de INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE et de la FIDUCIAIRE HORLOGÈRE SUISSE (Fidhor)

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L'assainissement de notre industrie horlogère

Q u e l q u e s c o n s t a t a t i o n s .

GËb Voici deux mois déjà que nous cherchions à établir dans ce journal la position respective de nos associations et à démêler publiquement l'éche- veau embrouillé de nos relations. O n était alors assez près, de part et d'autre — F . H . et Ubah

— de se dire de méchantes choses au visage et les yeux dans les yeux. Dieu soit loué! l'esprit de paix a soufflé, il a fondu les rancunes depuis cer- taine bonne entrevue des délégations des comités centraux. L e lendemain, le téléphone et des en- tretiens particuliers apportaient de l'un et l'autre camp le même vent d'optimisme. O n avait fait de bon ouvrage à Neuchâtel, le sourire revenait, alors que peu d'heures auparavant on se soupçonnait de mauvaises intentions. L'entente cordiale de l'in- dustrie horlogère et son petit Locarno! Il vaut mieux ça, c'est plus fructueux que la guerre. Nous nous sommes plu à le répéter souvent: les intérêts des uns et des autres sont les mêmes. Fabricants d'horlpgerie et fabricants de pièces détachées n'ont au fond qu'un but: la vente de la montre. C e but est immédiat pour le fabricant d'horlogerie, il de- vrait ne l'être pas moins pour le fabricant d'an- nexés. C a r nous faisons une petite réserve pour ce dernier: peut-être oublie-t-il parfois que s'il fait des cadrans, des ressorts ou des balanciers, ce n'est pas pour mettre ces produits sur le marché, inutiles p r i s isolément, mais pour participer à la fabrication de la montre dans laquelle ils ont une place déterminée et nécessaire. Fabricants d'hor- logerie et fabricants de pièces détachées ont donc une activité convergente et non divergente. Leurs intérêts sont étroitement liés, les uns sont utiles aux autres, et leur but mutuel doit être 1 écoule- ment final de la montre. Pourquoi donc ne pas agir dans l'un et l'autre camp comme les organes d'un même corps? Cela ne rappelle-t-il pas la cé- lèbre faible des membres et de l'estomac? L e s mem- bres se dirent on jour qu'ils étaient bien sots de travailler toute une vie pour nourrir l'estomac et ils décidèrent une grève — comme on dirait au- jourd'hui. — L'estomac ne reçut plus d'aliments, mais les membres tombèrent d'inanition. Triste sort, pas vrai? Quand ils virent leur erreur, croyez-nous en, ils travaillèrent double.

L'indépendance de nos divers métiers horlogers n est pas moins parfaite.

Mais on marche aujourd'hui, nous l'avons vu.

la main dans la main. Du côté de la F . H . c'en est fait de l'adoption des tarifs en deux mouvements. C e que certaines sections avaient sou- haité est arrivé, à savoir la constitution d'une seule commission de fabricants d'horlogerie, groupant des représentants d'établisseurs et de manufactures.

Nous désirons quant à nous la disparition totale de ces deux termes, on nous permettra de le dire.

Us consacrent un état qui devrait être résolu et qui marque dans la vie de la F . H . une période

de faiblesse incontestable. Peut-être 1 avenir exaù- cera-t-il notre vœu. i

L'organisme en est allégé d'autant et l'ouvrage se fera plus vite. O n donnera ainsi satisfaction aux fabricants d'horlogerie, qui se rendent compte des dangers que font courir à la F . H . les retards apportés à la solution de tout problème soumis aux groupements prérappelés, et l'on donnera conten- tement à Ubah et à ses groupements, qlil s aper- çoivent à leurs dépens de l'erreur commise chez les fabricants d'horlogerie, erreur que certains fa- bricants de pièces détachées contribuèrent puissam- ment à consacrer.

Si nous ne nous trompons, on va déjà commencer de discuter les tarifs des balanciers, ces tarifs dont une application hâtive faillit faire sauter l'édi- fice. D'un mal sort parfois un bien. Gageons que les paroles et l e s décisions quelque peu vives qui durent dites et prises à cette occasion facilitèrent — bien que cela paraisse un rentre-sens — le rétablisse- ment de toute la situation et la prise de contact des organismes centraux. Si le groupement des balanciers manifestait avec vigueur et un peu tôt de sa vitalité, il offrait au moins une surface de discussion et de friction. L a F . H . comprit qu'il valait mieux utiliser un outil comme celui-là que chercher à le briser: elle a bien fait. E n aban- donnant les résolutions de son bureau et en faisant effort pour comprendre le mouvement d'humeur des fabricants de balanciers, elle a fait un travail beaucoup plus utile qu'en se plaçant sur le terrain de la règle stricte où elle avait le droit de se placer. . '

Les spiraux sont nécessaires en tant que partie essentielle de la montre. O n nous dit qu'on cher- che à aplanir les divergences de vues qui existent au sein même de cette fabrication. Ils rendraient un fier service à l'organisation en s'entendant — autant qu à eux-mêmes du reste.

E t puis, on a pris la décision de ne pas s'en tenir aux organes régulateurs de la montre. Mais on a admis le principe de discuter les tarifs d'autres groupes de pièces détachées comme les ressorts, les cadrans — émail et métal — les boîtes argent, les pierres. Q u e ceux qui seraient oubliés dans cette enumeration, qui n'est pas restrictive, veuillent nous le pardonner, l'auteur de cet article fait ici un exposé d'une situation dont tous les détails n'ont pas besoin d être précis.

O n a bien fait d admettre la discussion plus ou moins immédiate d'une série de tarifs dont l'im- portance paraît être secondaire. D'abord les fa- bricants de pièces détachées ne pouvaient pas dé- cemment abandonner une partie des leurs: c'est pour eux une question d honnêteté. E t puis, pour les fabricants d'horlogerie, n'est-ce pas une sécurité de s appuyer sur des tarifs connus ? O n a parlé derniè- rement d'augmenter le prix des montres et l'on a consulté les organisations horlogères. Eues ont ré- pondu avec sagesse qu'il était inutile de songer à faire quelque augmentation que ce soit si les tarifs des branches annexes n'étaient pas adop- tés. Cette opinion a prévalu et l'affaire reste en

suspens. Pour augmenter le prix des montres, exi- ger un bénéfice, contrôler l'un et l'autre, il faut pouvoir se baser sur un écot et cet écot ne doit pas permettre mille et une additions. O n doit savoir que si 1 on achète des assortiments, des cadrans, des boîtes, le tarif est palpable et non fuyant comme la plupart des calculs.

Nous marchons sur la bonne voie, croyez m'en.

Il reste à faire un travail assez désagréable. Il est encore par le monde horloger des fabricants qui ne veulent rien savoir des organisations et qui arguënt de leur manque de confiance pour s'opposer soit à leur entrée dans les organisations respectives, soit à la signature des conventions. L e nombre en diminue cependant semaine après semaine et c'est par dizaines qu'ils se sont mis en ordre depuis deux ou trois mois. Cependant il apparaît déjà que quel- ques unités seront irréductibles si elles ne sont prises par la force. O r la force s'organise, le temps travaille pour elle aujourd'hui. Irrémédiablement la victoire finale appartiendra à l'organisation. C'est une erreur de vouloir nier ce qui crève les yeux, car l'organisation n'est pas factice, elle fait partie de notre vie sociale contemporaine. L e s irréductibles seront pris par la force, mais ils le seront.

N e le voient-ils pas, qu'il faille le leur écrire?

Mais nous ne voulons pas la mort du pécheur. Qu'ils se repentent plutôt et qu'ils fassent comme l'immense majorité de la fabrication qui est aujourd'hui grou- pée tant comme nombre de maisons que comme im- portance de production.

Exposition internationale de Barcelone

Suivant un télégramme du Consul de Suisse à 1 Office suisse d'Expansion commerciale à Zurich, la clôture de l'Exposition a été fixée officiellement au 15 janvier 1930.

Le régime légal des dessins et modèles industriels en Suisse

n.

Au sens de la loi de 1922, tout effort intellec- tuel engendrant un produit portant l'empreinte de la personnalité de l'auteur, crée une œuvre d'art quels qu'en soient le mérite et l'étendue, toute créa- tion de l'esprit est une œuvre d'art, peu importe qu'elle soit complète ou embryonnaire, éternelle ou ôphémère, goûtée des contemporains ou objet de leurs sarcasmes, nul ne pouvant affirmer qu'an ar- tiste bafoué ne connaîtra pas un jour la notoriété sans avoir changé sa manière.

11 est piquant que la loi sur les œuvres littéraires et artistiques admette au rang d'œuvre d'art, parce que simplement personnelle, un produit industriel auquel des juges pourraient refuser la protection de la loi sur les dessins et modèles, parce que non- arlistique à leurs yeux!

Quel est l'empire de l'art? Quel est celui de l'in- dustrie? L'ancienne école estimait ces domaines net- ieinent distincts, l'art appliqué à un objet usuel subissant à leurs yeux une sorte de dénaturation, de disqualification. Visant à l'ornementation d'un objet destiné à un but pratique, l'artiste ne pou- vait faire œuvre d'art, ses conceptions étant asservies

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832 L A F É D É R A T I O N H O R L O G Ê R E S U I S S E N° 8 3 . — 2 3 o c t o b r e 1929

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jjjBjsjjja i taeassBuzBaiaaaaia

N" 83 — 23 octobre 1929 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E SUISSE -833.

iL J a . .forme.... commandée .1 par l'utilité, 4a_. possibilité;

d'utilisation de la chose.

;.-Si. l'obiet eréé devait servir de' type à 'une fabric :cation en série, il était susceptible de dépôt comme dessin ou modèle. Si l'artiste faisait un exemplaire .unique, toute protection spéciale faisait défaut."

fejart pour l'art seul pouvait revendiquer J e : béné^

fice'de la loi sur la propriété littéraire e t artistique./

C'était la théorie de la « destination » dans toute

sa rigueur. Elle est aujourd'hui désuète.' ?. Un artiste ne croit, pas déroger en vouant ses fa-

cultés créatrices à des objets utiles,, même . s'ils;, 'doivent être multipliés à de nombreux exemplaires.'.

'.' lorsque l'art: pur quittant sa tour d'ivoire répand ses grâces sur la vie en permettant à tout homme de s'entourer d'objets plaisants à ses yeux, comment veut-on que sans arbitraire un juge décide entre ce qui est esthétique et ce qui ne l'est nas? Les tribunaux en viendraient-ils à poser les règles d'un art officiel en dehors duquel il n'y aurait qu'hérésie?

La seule voie, ici encore, est celle de la liberté — liberté des conceptions, liberté des styles, des créa- tions en tous genres, pourvu qu'il y ait eu effort créateur.

La nouveauté d'une forme, d'un dessin, est sus- ceptible d'appréciation à peu près objective. Qu'on se tienne donc à ce critère sûr, sans y superposer une exigence d'esthétique incontrôlable!

En admettant même que le Tribunal fédéral ré- cuse sa jurisprudence, la loi de 1900 doit quand- même être revisée, parce qu'elle limite à 15 ans la durée maximum de la protection légale. Cette dis- position, qui ne comprend pas les brevets est beau- coup moins justifiée pour les modèles.

L'aspect d'un produit, s'il est original, est un fac- teur d'identification assez analogue à la marque.

Aussi bien le projet de loi sur les marques du Conseil fédéral prévoyait-il en son article 2 de considérer comme marque « la forme du produit ou de son contenant, l'enveloppe ou l'emballage du produit ». Cette disposition inspirée du droit fran- çais (Pouillet Nos. 39 à 42) a été supprimée par les Chambres, de telle façon qu'en Suisse un produit ne peut être protégé par la loi sur les marques pour sa forme, ni d'une manière plus générale pour son aspect caractéristique (qui peut être notamment dé- terminé par sa couleur), pas plus qu'il ne peut l'être pour l'originalité de son emballage ou enveloppe.

^ L'originalité donnée à un produit ou à son em- ballage ne peut être protégée contre les usurpations déloyales que par les dispositions générales du droit (art. 4 1 s . C.Q.).

U existe en vérité une analogie assez grande entre certains dessins ou modèles et les marques de fa- brique, les premiers se prêtant souvent tout anjsi bien, parfois mieux que les secondes, à distinguer un objet usuel des articles similaires, la forme d'un objet ou de son emballage, son aspect, faisant fonction de marque. Que l'on songe à certains fla- cons de parfums, de liqueurs, à certains produits chi- miques, et l'on conviendra que la forme ou la physionomie spéciale d'un objet est susceptible de permettre mieux qu'une marque proprement dite l'identification. On peut en dire autant d'un calibre de montre, cas plus typique encore, car ici ce n'est plus l'emballage, mais l'objet lui-même qui est doué d'un aspect particulier.

Nul ne conteste la légitimité d'une protection illimitée dans le temps accordé aux marques. Il n'y a pas d'inconvénient sérieux à traiter à ce point de vue les dessins et modèles de la même manière!.

Pourquoi limiter à quinze ans la protection d'un dessin ou d'un modèle, apprécié de la clientèle en- core à l'échéance de ce délai, alors que la pé- rennité du modèle,-: nous l'avons vu, n'entrave en rien le progrès ihîlustriel ? Quel intérêt légitime pourrait-il y avoir à permettre à tous, l'exploitation d'un type spécial qui, aux yeux de chacun, appartient à une maison bien déterminée? Restreindre la pro- tection à quinze ans, c'est favoriser les manœuvres deshonnêtes.

**

Pour terminer, M. le Dr. Tell Perrin formule les conclusions suivantes, avec lesquelles nous pouvons nous déclarer d'accord:

1. Un dessin ou modèle industriel devrait être pro- tégé dès qu'il s'agit d'un produit nouveau, c'est- à-dire d'une œuvre personnelle, fruit du travail dé l'esprit, quel qu'en soit le mérite ou l'importance, pourvu que par son aspect il se distingue des si- milaires, sans qu'il y ait lieu de rechercher s'il est de nature à satisfaire le goût ou le sentiment artis- tique du public.

Pour obtenir ce résultat, il faut que; la jurispru- dence du Tribunal fédéral évolue, ou que la loi de 1900 soit revisée. Il semble qu'un échange de vues entre l'Administration et notre Autorité judiciaire supérieure serait indiqué pour sortir d e . l'impasse

dépeinte, dans le message dU-Gonseil fédéral-cité plus haut.

2. Le renouvellement périodique ;du dépôt devrait .être à admis •} indéfiniment, par "analogie avec, le- ré-

gime des marques. Grâce à la pérennité ainsi permise, les industriels créateurs de modèles destinés à carac- tériser leurs produits d'uneïmanière durable, auraient intérêt à se placer sous l'égide 'de- la loi sur les dessins et modèles industriels de préférence à la loi sur la propriété littéraire et artistique, puisque celle-ci n'accorde qu'une protection limitée dans le temps. ...--.., - . . . ' < - ' • " .'."••'

Chronique des Associations patronales

UBAH.

Le Secrétariat Général de l'Ubah nous fait la com- munication suivante: .'..

Le Comité Central de l'Ubah a eu une séance le 15 courant à Bienne, au cours de laquelle des pré- cisions ont été données sur les résultats obtenus jusqu'à présent dans le domaine syndical. Au cours d'une séance antérieure, des représentants de la F. H.

et de l'Ubah ont pris d'un!commun accord une série de décisions d'ordre pratique qui matérialisent d'une façon très heureuse le désir exprimé de part et d'autre, d'aboutir à bref délai.

Plusieurs des commissions chargées de l'examen des tarifs sont déléguées et le travail a commencé d'une manière positive.

La nécessité de stabiliser les prix des fournitures saute aux yeux de tous les industriels intéressés et on peut d'ores et déjà espérer que les tractations en cours aboutiront prochainement dans l'intérêt, de tous.

La trilogie F. H.—Ubah—Fidhor se précise de plus en plus dans le domaine des faits.

Le Comité Central a admis dans le sein de l'Ubah au cours de la même séance un Groupement de pla- qué or laminé, groupant la quasi totalité de cette industrie en Suisse.

Cela porte à 18 le nombre des Groupements orga- nisés de l'Ubah.

Des rapports verbaux faits lors de cette séance par les représentants des Groupements, il résulte que l'organisation intérieure de chacun d'eux se développe favorablement. Les adhésions de fabricants dé pièces détachées qui avttTènt c¥u devoir rester en dehors du mouvement jusqu'à présent, sont nom- breuses, et les expériences - d'ordre syndical faites au sein de chaque groupement, ' en renforcent peu à peu la situation. L'esprit de collaboration qui règne avec la F. H. n'en est pas le facteur le moins im- portant.

L'ère des réalisations dans le domaine pratique ouverte il y a trois mois par la mise en vigueur conventionnelle des tarifs des Assortiments et Pivo- tages, va donc préciser ses effets par l'application prochaine des conventions à d'autres Groupements, en plein accord avec la F. H.

Il est utile de remarquer, avant de terminer, que certains articles parus récemment dans des journaux et n'ayant aucun caractère officiel, ont pu, par leur imprécision, apporter du. flottement dans l'opinion publique. On ne saurait trop recommander aux lec- teurs de la Fédération Horlogère de n'attacher à ce genre d e communications qu'un intérêt de docu- mentation privée, l'Ubah s'interdisant toute polé- mique.

Chronique des métaux et diamants

M a r c h é d i a m a n t a i r e . : La place de Paris semble se réveiller de sa tor- peur. Un mouvement de reprise partielle semble se dessiner. Néanmoins, le marché supporte le poids de l'incertitude des milieux diamantaires américains, ne sachant quels seront les droits d'entrée futurs du diamant taillé aux Etats-Unis.

A noter une reprise d'activité des marchandises rondes qui semblent vouloir regagner le terrain perdu, à cause des brillants de forme fantaisie. Les demandes concernaient principalement les brillants taille émeraude à partir de 3 carats, ainsi que les brillants ronds de 5 à 6 carats en très belle qualité.

Les achats d'automne battent leur plein sur le marché de Londres et l'affluence des demandes pa- raît avoir ramené la confiance. On vend maintenant les marchandises rondes plus facilement que depuis quelque temps, et bien que le prix pour les articles de fantaisie se maintienne, les demandes pour ceux- ci ne sont pas tout à fait aussi actives. Celles poul- ies gros et beaux diamants n'ont pas diminue, et malgré le prix de ces pierres, qui reste très élevé, on en vend de grandes quantités.

On annonce de ,l'Afrique du Sud que les affaires

hé 'sontrpîtis~ aussi faciles q u e ' précëdêmrrièirL :JH^est vrai que les premières fabriques gui ont été créées là-bas ont réalisé dé gros'bénéfices, "mais maintenant que les nouvelles restrictions gouvernementales sont en" vigueur, tout, commercé illicite a été. rendu imposa sible, et ceci-, ajouté au coût très élevé de la main- d'oeuvre, cause d'énormes. .difficultés au diamantaire.

Ces difficultés se trouveront encore- aggravées du fait que le ^gouvernement va réduire Ja ' production totale annuelle; du' Namaquàland" à .âïi million dé livres sterling, dont les -fabriques de l'Afrique':du Süd ne seront autorisées-à prendre que pour 250,000 Livres sterling. "'-.S) '••••' S M i S l I f i s M

Cette marchandise ne pouvant être achetée que pax séries, ce qui signifie qu'elles devront prendre toutes les grandeurs à partir de quatre grains, il est difficile de savoir comment elles feront pour tailler les petites grandeurs sans perte, ou en tout cas aussi bon marché qu'en Europe, si l'on considère les énormes dépenses encourues.

U est. par suite, facile à comprendre pourquoi une ou deux firmes ont déjà cessé leurs opérations, et d'autres suivront sans nul doute leur exemple d'ici un ou deux ans, gênées comme elles le sont par ces entraves, et encore plus de ce que leurs ouvriers commencent déjà à éprouver le désir de retourner dans leurs villes natales, Amsterdam et Anvers.

Malgré l'abstention américaine causée par les rai- sons que nous avons expliquées ici récemment, l'orien- tation continue toujours d'être des plus favorables sur les marchés d'Anvers et Amsterdam. On note la présence de quantité d'acheteurs européens qui recherchent notamment des qualités courantes et assez bonnes. Les mêlés bon marché, les six par carats et les quatre par carats ont été spécialement très de- mandés.

Comme il a été très peu fabriqué ces derniers mois, le marché se trouve momentanément dépourvu des marchandises les plus demandées.

(Le Grand Négoce).

Chronique judiciaire

A c t i o n s r a c h e t é e s e t a s s e m b l é e s g é n é r a l e s . L'Office fédéral du Registre du Commerce a, par lettre du 25 février 1929, interprété le denvier alinéa d e l'article 628 du Code des ]Obligations^

qui prévoit que les actions rachetées par une société anonyme ne peuvent être représentées dans les assem- blées générales.

Il envisage que cette condition implique l'in- terdiction pour une telle société de compter les actions qu'elle possède pour déterminer la participa- tion des actionnaires à l'assemblée générale et pour établir si le quorum indispensable pour délibérer va- lablement ou la majorité nécessaire pour certaines questions, est atteint.

Il faut empêcher, en effet, que les membres de L'administration puissent emporter la majorité sur les autres actionnaires, grâce aux actions qui ne lui appartiennent pas personnellement, mais à la so- ciété comme telle.

En d'autres termes, les droits sociaux incorporés dans les actions dorment, tant que celles-ci appartienf nent à la société comme telle; or, ces droits com- prennent non seulement le droit de vote proprement dit, mais aussi celui de prendre part à l'assemblée générale ou de s'y faire représenter.

Informations

Avis.

La maison

Jakab Lichtblau, Nyirbator (Hongrie), a été déclarée en faillite. Les créanciers sont priés de nous envoyer, au plus vite, le relevé de leur compte en double, afin que nous puissions produire dans les délais.

.-«*- Franz Tilli, Berlin-Wilmersdorf ••••-••-••-.*-«-.*-**«

a prêté le serment d'insolvabilité.

— Les créanciers des maisons Büchler, Lajos, Budapest, Julius Fähnrich, Prague,

sont invités à nous faire parvenir au plus, vite le § relevé de leur compte en ' double, afin que nous puissions sauvegarder leurs intérêts. ..^ .-••"

— Nous mettons en garde contre:.' Theo. Adlhart, à Munich.

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N° 83. — 23 octobre 1929 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 835

Bibliographie

U n v o l u m e à avoir d a n s sa bibliothèque.

L'Union suisse des arts et métiers a publié, à l'occasion de son 50e. anniversaire, un important volume sur son histoire et son activité. Ce travail est dû à la plume autorisée du Président Central de l'Union, M. le Conseiller national Tschuml, l'édi- tion française étant l'œuvre de M. Jaccard, secrétaire général.

Cette histoire et cette activité faisant pour ainsi dire partie intégrante de l'histoire du pays, l'ou- vrage qui leur a été consacré constitue un monu- ment qui doit occuper une place d'honneur dans la littérature de notre économie nationale.

Le volume est divisé en 5 parties :

La première comprend l'histoire de l'artisanat avant la création de l'Union Suisse des Arts et Métiers!

et fait ressortir la décadence des corporations et des1

métiers au 18e siècle, l'influence de la Révolution française sur la vie économique, les conflits entre les corporations et les idées nouvelles, et signale enfin l'éclosion des premières sociétés des Arts et métiers, locales et régionales.

La deuxième partie embrasse l'histoire de l'Union;

elle signale quel en fût les précurseurs, en indique l'organisation primitive et son développement.

Nous avons tout d'abord la période préliminaire!

et de consolidation, sous la direction du Vorort de Zurich, puis la première période de 1897 à 1904 et la 2e, de 1905 à 1915, sous la direction du Vorort de Berne, qui devint en 1922 siège permanent.

L'année 1924 marque l'élaboration de nouveaux statuts, qui prévoient, en dehors de l'Union cen- trale, des unions cantonales et des associations pro- fessionnelles centrales, ainsi que des institutions per- manentes telles que le Secrétariat central, les jour- naux officiels, les bibliothèques et les archives. Il y a lieu de noter également dans la dernière pé- riode, la création de l'Union internationale des clas- ses moyennes, qui fut fondée à Berne le 18 sep- tembre 1923 et à laquelle adhérèrent les pays sui- vants : Belgique, Bulgarie, Danemark, Allemagne, An- gleterre, France, Italie, Yougoslavie, Liechtenstein, Pays-Bas, Autriche, Pologne, Roumanie, Espagne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Luxembourg et la Suisse.

Le livre 3e renferme des statistiques relatives aux présidents, aux membres du Comité directeur et de la direction, aux membres du Comité Central et aux membres d'honneur de l'Union. Il donne aussi un tableau des assemblées générales depuis la création de l'Union.

Le livre 4e passe en revue le programme écono- mique des arts et métiers, le champ d'activité de l'institution dans la législation industrielle fédérale, l'apprentissage et la formation professionnelle, les questions douanières, l'assainissement des soumissions et encore une foule d'autres questions telles que les syndicats obligatoires, l'assurance-chômage, les grè- ves, la concurrence déloyale, l'impôt fédéral de' guerre, la durée du travail dans les fabriques et ateliers, le monopole du blé, l'initiative douanière!

et le prélèvement sur la fortune, etc., etc.

Dans ce livre sont passés en revue les relations de l'Union avec les Sections ainsi qu'avec les autres organisations économiques et les établissements de formation technique ou scientifique.

Enfin, le livre 5e fait l'historique et rend compte de l'activité des Unions cantonales des arts et métiers, ainsi que celle des associations professionnelles suis- ses, se rattachant aux industries du bâtiment, de l'ali- mentation et des boissons, de l'habillement et ar- ticles de mode, des arts graphiques, du papier et du commerce.

La revue qui vient d'être faite nous fait cons- tater que l'œuvre publiée est la plus complète et la plus riche en renseignements de tous genres qui ait été publiée jusqu'ici dans ce domaine; elle pré- sente à cet égard un intérêt particulier pour les Administrations publiques,« les établissements finan- ciers, les écoles' professionnelles, les associations in- dustrielles et commerciales, enfin pour quiconque suit d e près le mouvement des classes jinoyennes et s'intéresse au sort de l'artisanat et du commerce.

Ce volume, imprimé et relié avec beaucoup de soin, comporte 560 pages et contient de nombreuses illustrations et portraits.

Le prix en est fixé à fr. 12.—. Les commandes;

sont à adresser au Secrétariat de l'Union Suisse des Arts et métiers, Bürgerhaus, à Berne.

L e c o m m e r c e e t l ' i n d u s t r i e s u i s s e s e n 1928 Le rapport sur le commerce et l'industrie de la Suisse, que publie annuellement l'Union suisse du commerce et de l'industrie, vient de paraître pour l'année 1928. Il comporte, comme de coutume, une

matière riche en renseignements divers; le texte et les statistiques qu'il contient en font un instrument précieux pour quiconque veut connaître le cours de la vie économique en Suisse pendant l'année 1928.

Comme l'année précédente, le rapport oommence par un exposé général des| principaux événements!

économiques; pour éviter des répétitions, cet ex- posé s'en tient aux questions dont les autres cha- pitres ne traitent guère. Vient ensuite une mono- graphie consacrée aux finances de la Confédération:

et à sa politique financière) dont l'importance est) capitale pour la vie économique du pays.

La partie statistique illustre les principaux aspecfe de la Suisse économique, avec des tableaux concer- nant la population, l'agriculture, les forces hydrau- liques, les fabriques, les questions de travail, les nombres-indices des prix, les banques, les assurances, le trafic, le commerce extérieur, les finances et les impôts et, enfin, la balance des comptes de la Suisse.

La troisième partie du rapport, qui est aussi la plus étendue, est consacrée aux différentes branches du commerce et de l'industrie, au trafic, aux assu- rances et aux banques, à la production de l'énergie électrique et à l'enseignement commercial et indus- triel. Dans le corps de ces chapitres, une étude est faite de toutes les principales formes de l'activitjé économique en Suisse. , .

Cette publication, qui comporte près de 290 pages, paraît en langues française \ et allemande et peut être obtenue au prix de fr. 8.— suisses plus les frais de port auprès du secrétariat de l'Union suisse du commerce et de l'industrie, Börsenstrasse 17, à

Zurich.

C O T E S

•ii octobre 19Î9 Métaux précieux

Argent fin en grenailles Or fin, pour monteurs de boîtes

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fr. 108,—le kilo.

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Boîtes or et bijouterie, Cote N° 3 en vigueur dès le 7 juin 1929.

A t e r m e 17 OCt. 18 OCt.

(Ces prix s'entendent par tonne anglaise de 1010 kg.

en £ stg.).

London

C o m p t a n t 17 oct. 18 oet.

Antimoine spec. 52-52.10/

Cuivre 72.9/4'/s

» best selected 77-78.15

» électrolytique 84-84.10/

Nécrologie

E d m o n d M a t h e y - T i s s o t .

Edmond Mathey-Tissot, Fabricant d'horlogerie, aux Ponts-de-Martel, vient de succomber à une maladie dont il souffrait depuis quelque temps déjà.

C'est une figure bien connue du monde horloger qui disparaît.

Si le défunt n'a pas joué dé rôle important dans les institutions horlogères suisses, il ne se préoccupait pas moins très vivement de tout ce qui concernait cette industrie et savait à l'occasion donner des avis aussi judicieux que remplis de bon sens. La maison dont il était le chef a su s'acquérir, grâce à son inlassable activité et à sa grande probité^ une répu- tation bien établie à l'étranger, par la grande va- leur et la haute qualité de ses produits.

Nous présentons à la famille du défunt ainsi qu'à ses amis l'expression de notre' douloureuse sympathie.

Registre du commerce

Raisons sociales.

Enregistrements :

11/10/29. — Weber et Aeschbach, soc. n. coll. (Phi- lipp W., de nationalité allemande, Jakob A., de Leutwil (Argovie^, tous deux à Pforzheim. Pro- curé: Fritz Schenk, de Eggiwil), fabrication d'hor- logerie, rue Fantaisie 4, Bienne.

14/10/29. — Alclde Sémon (de Sonvilier), spécialité de trempe et fourniture de plaques acier pour décalquage, Renan.

14/10/29. — Georges Leschot (de La Chaux-de- Fonds et La Ferrière), fabrication de cadrans émail. Renan.

Modifications:

11/10/29. — La raison « B. Neresheimer München, Zweigniederlassung Zurich », est radiée. La suite est reprise par B. Neresheimer Aktiengesellschaft, soc, an. cap. soc. fr. 500,000 nom., commerce de bijouterie et joyaux. Cons, adm.: Dr. Albert Maag- Socin, avocat, de Zurich. Directeur: August Neres- heimer, de Munich. Siège: Bahnhofstrasse 32, Zu- rich f.

16/10/29. — La maison « Jb. Meier, Uhrmacher», est radiée. Actif et passif sont repris par / . Meier et Söhnt soc. n. coll. (Jakob, Emile et Alfred M(. d'Obfelden), commerce d'horlogerie, bijouterie et optique, réparations. In Toussen, Obfelden (Zu- rich) .

Radiation's:

14/10/29. — Alphonse Jacot, fabrication de cadrans pour montres en tous genres, Tramelan.

14/10/29. — A. Wuilleumier, fabrication de cadrans, Renan.

Faillites;

Etat de collocation:

Failli: Martin-Jacques, Marc-André, fabricant de boî- tes or, Place du Motard, domicilié rue Louis Du- chosai 4, Genève.

Délai pour action en opposition: 29 octobre 1929.

Concordats.

Prolongation du sursis concordataire.

Le sursis accordé à Blanc Marcel, fabrication, achat et vente d'horlogerie en gros. Fleurier, est pro- longé de deux mois, rassemblée des créanciers^

reportée au 11 décembre r929.

Etain

Plomb anglais

» étranger Zinc

Paris

187.16,3 24.10 23.16/3 22.17/6

52-52.10/

72.3/9 77-7f\f>

84-84.10/

184.17/6 24.15 23.7/6 22.12,6

73.1/3 72.15/T/ü

152.2/6 189.2/6 23.5

23.7,6

23.7,9 23.1/3 16 oct. 17 oet. 18 oct. 19 oct.

(Ces prix s'entendent en francs français par kg. 1000/1000)

Nitrate d'argent Argent

Or Platine

» iridié 25 o/0

Iridium

(en francs Chlorure de platine Platinite

Chlorure d'or

330 480 17.500 60.000 122.500 300.000 français

25,40 30,—

9,25

330 330 480 4S0 17.500 17.500 60.000 60.000 122.500 122.500 300.000 300.000 par gramme) •

25,40 25,40 30,— 30,—

9,25 9,25 330 480 17.500 60.000 122.5C0 300.000

25,40 30,—

9,25 London 16 oct. 17 oct. 18 oct. 19 oct.

(Ces prix s'entendent par once troy (31 gr. 103) 1000/1000).

Or (shill.) Palladium (Lstg.) Platine (shill.)

84/10 277/6

(par once standard 925/1000 en pence).

Argent en barres 23'/B 2 3 — 2 3 ' / ! 84/Il'A

TU

277/6

84,11'/« 84/1 Vla

i sn 7 3u

277/6 277/6

2215,',e New-York 16 oct. 17 oct. 18 oct. 19 oct.

(Ces prix s'entendent en cents par once de 31 gr. 103).

Argent en barres 49 Va 495/8 50— 50 — Cours du diamant brut.

(Prix de Bourse au comptant pour grosses quantités).

Diamant boart fr. 9.40 à 9,60

Qualités supérieures fr. 0.30 à 1.20 par carat en plus Eclats' de diamants fr. 8.60 à 8.90

Cours communiqués par Lucien Bastanger, Genève.

Escompte et change

Suisse: Taux d'escompte 3'/2

» » avance s/nantissement 4'/2 Change sur Paris fr. 20.25

France Gr. Bretagne U. S. A.

Canada Belgique Italie Espagne Portugal Hollande Allemagne Autriche Hongrie Tchécoslov.

Russie Suède Norvège Danemark Bulgarie Roumanie Yougoslavie Qrèce Pologne Turquie Finlande Argentine Brésil Indes

Japon

100 Frs 1 Liv.st.

1 Dollar 1 Donar 100 Belga 100 Lires 100 Pesetas 100 Escudos 100 Florins 100 Reichsmk 100 Schilling 100 Pengös 100 Cour.

100 Roubles 100 Cr. sk.

100 Cr. sk.

100 Cr. sk.

100 Leva 100 Lei 100 Dinars 100 Drachm.

100 Zloty 1 Liv. turq.

100 Mksfinl.

100 Pesos 100 Milreis 100 Roupies 100 Yens

Parité Escompte Demands Offn en francs suisses °/0

20.30513'/2

25:22 67s 5;i8 5.18 72.05 27.27 100.—

560.—

208.32 123.45 72.93 90.64 15.33 266.67 138.89 138.89 138.89 3.74 3.10 100.—

6.72 58.13 22.78 13.05 220.—

165.—

189.16 258.— 5.48

5 7 5 8

5V,

7/2 8V2 8 5 8 5'/2

6 51/2

10 9V«

6 9 9

7 6

20,25 25,165

5,145 5,095 72,05 26,95 74,25 23,20 207,90 123,30 72,40 90,15 15.28 138,60 138,25 138,25 3,70 3,07 9,12 6.60 57,85 2,40 12.9C 216,—

60,75 1 8 6 , - 2 4 5 , -

20,40 25,195

5 175 5,145 72,35 27,15 75 25 23,30 208,30 (23,55 72,70 90,30 15,31 1 3 9 , - 138,35 138,35 3,80 3,09 9,135 6,75 5 8 , -

2,60 13,05 217,50 61,50 188,—

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(10)

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