A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
F. T ISSERAND
Sur une équation différentielle du second ordre qui joue un rôle important dans la mécanique céleste
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 1resérie, tome 2 (1888), p. D1-D25
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D.I
SUR UNE
ÉQUATION DIFFÉRENTIELLE DU SECOND ORDRE
QUI JOUE UN RÔLE IMPORTANT
DANS LA MÉCANIQUE CÉLESTE;
PAR M. F. TISSERAND.
PREMIÈRE
PARTIE.I. Il
s’agit
del’équation
où l’on a
n, a,
l, b, Ai, li et bi
sont des constantes données : c’est donc uneéquation
différentielle
linéaire,
à coefficientsvariables,
avec secondmembre;
elle aété rencontrée il y a
longtemps
pard’Alembert,
à propos de la théorie de la Lune(Opuscules,
t.V,
p.336),
et parLagrange (OEuvres,
t.I,
p.
586).
La mêmeéquation
a été étudiée à diverspoints
de vue, dans cesdernières
années,
par MIfI.Bruns, Callandreau, Gyldén, Heine, Hill,
Lin-demann, Lindstedt, Mathieu, Poincaré, Stieltjes,
etc.Hill a fait des travaux très
remarquables
surl’équation plus générale
Mais,
dans ceMémoire,
nous ne nous occuperons que des recherclles deGyldén
et Lindstedt.La méthode de lI. Lindstedt est très
simple
et donne ledéveloppement
de
Fintégrale générale
del’équation (a)
à l’aide des sériestrigonomé-
triques.
_Celle de M.
Gyldén
estplus
savante ; elle utilise en effet les beaux travauxde Hermite sur
l’intégration
del’équation
de Lamé au moyen des fonc- tionselliptiques.
L’éminent directeur de l’observatoire de Stockholm a faitune
application Importante
de ses formules à la détermination de l’orbite intermédiaire de laLune ;
lesprincipes
de sonanalyse,
dans ce dernier pro-ont été clairement
exposés
dans ce Recueil même(t. I)
par ill. An-doyer.
En dernierlieu,
on est bienobligé
deremplacer
les fonctionsellipti-
ques par leurs
développements trigonométriques.
On doit évidemment retomber sur les formulesauxquelles
conduit la méthode élémentaire de 1I. C’est à lacomparaison
de ces deux théories queje
vaism’appliquer,
etje m’occuperai
surtout del’application
à la théorie de laLune,
en suivant les calculs sous la formeemployée
par ~I.Andoyer.
Pourêtre bien
compris, je
devrai forcémentreprendre,
mais aussi brièvement quepossible, l’exposition
des deuxméthodes,
en yajoutant quelques
com-plénlcnts qui
ne me semblent pas inutiles.IL
Négligeons
d’abord le second membre del’équation (a);
par unchangemen
t de variable trèssimple,
nous auronsl’équation
nous admettrons que ~, est un coefficient
numérique petit
dont on pourranégliger
lespuissances
àpartir
d’un rang peu élevé : c’est là la circonstancequi
facilite lesapproximations.
En
adoptant l’exposition
de la méthode de M.Lindstedt,
tellequ’elle
aété
présentée
par M.Poincaré,
nous allons prouver posanton
peut
de terminer lesquantités
.... m.~ et les p + i fonctions ~o,~~ ..., des arguments ~ et ~’, de telle sorte
qu’en
substituant la valeur ci-dessus de = dansl’équation (A),
elle y laisse un résidu de l’ordre de ; lesquantités ~dépendront uniquement
de ~. Onprendra
pour les fonc-tions zi
desexpressions
de cette formeoù les coefficients B seront des fonctions de ao
qu’il s’agira
de déterminer.Zi contiendra v
explicitement
etimplicitement
par c~, dont la définitionest donnée par la dernière des formules
( 1 ).
On aura donc
Si l’on pose
les coefficients
Ci, C2,
... seront despolynômes
en ~," ~.2, ... que l’on cal- culera aisément enpartant
de la seconde des formules( r ).
Cela
posé,
si l’on substitue dans(A)
les valeursde z, c d~~’
~ ~. et~,’
déter-minées comme on vient de le
dire,
on trouvera un résultat de la formeon écrira les
équations
de telle sorte que le résidu de la substitution sera
et contiendra en facteur
quantité
de l’ordre p + I .On trouve sans
peine
quel’équation générale R/=
opeut
s’écrireen faisant
On remarquera que la
quantité
éiti nedépend
que de .~~_.,, ..., ~ ~ ; on pourra donc déterminer deproche
enproche
lesfonctions
enpartant
deleurs
expressions générales ( 2)
et del’équation
de condition( ~~.
Supposons
que, par cecalcul,
on soit arrivé à uneexpression
de cetteforme
Si l’on substitue dans
(:x)
les valeurs(2)
et(4) de Zi
et Ri, on trouveraNous vérifierons donc
l’équation
enprenant
et cette valeur de sera
admissible,
sauf le cas de h = o. En sereportant
il la formule
( !),
on voit que ~l ne doit pas contenir de terme oùl’argument
soit
égal
à w seul. On devra donc avoir leséquations
et cc sont ces
équations qui
détermineront ...,après quoi,
lesformules
(2)
ct(c)
détermineront lesquantités
~~.Nous
prendrons
expression qui
vérifie bien1 équation (A) lorsque
a, estnul;
~~ ~3 )
nousdonnera,
à cause deC,
= au u, ,On devra donc
avoir
= o ; on aura ensuited’où,
par(c),
Avec les valeurs
(6)
et( ~ ~
de = o, on tire de(~)
d’où
le coefficient de w doit
disparaître :
on en conclutOn trouve
ensuite,
y enopérant
demême,
et l’on a cette
solution,
danslaquelle
nous introduisons un facteur con-stant
qui, avec
donnera les deux constantesvoulues,
Cette
solution, transportée
dansl’équation (_~.~,
y laissera un résidu duquatrième
ordre.On démontre
aisément,
deproche en proche,
que i ne contiendra que lesarguments w
±+(2i- !I)
v, ...,l’argument w
étantexcepté lorsque i
estpair.
Il
importe
de voirqu’on
ne rencontrerajamais d’impossibilité
dans lecalcul des
quantités diaprés
leséquations ( ~ ). Supposons,
eneffet,
que l’on ait trouvé .il en résulte
les
équations D‘,‘i’
= o etD(0)2i+1
= odonneront,
comme on le voit aisé- ment,on a
(le
coefficient 2 du dernier terme devant êtreremplace
par i si i estpair)
eton aura donc
La valeur trouvée pour sera
toujours
admissible.On voit en même
temps
que p- est une fonctionpaire
de ~.III. Il faut maintenant rétablir le second membre dans
l’équation (A).
On trouvera
l’intégrale générale
de la nouvelleéquation
en conservant pourz l’expression
analytique (il),
et faisant varier les constantes Yjoet 03C8
suivantla méthode bien connue. Je vais donner la formule à
laquelle
on arriveainsi,
maisje
le ferai en prenantl’équation
sous la forme(~)?
cequi
seraplus
commode pour lesapplications.
Soient
L’intégrale générale
del’équation (a)
sera, ennégligeant x3,
IV. Calcul
approché
de la latitude cle la Lune. -- Soientv la
longitude
de laLune, comptée
sur leplan
del’écliptique supposé
fixe:s la
tangente
de salatitude ;
in le
rapport
des moyens mouvements du Soleil et de laLune;
? une constante.
On a
(ABOYER,
loc.cit.),
ennégligeant
lespetites quantités
duquatrième
ordre,
On
peut
se convaincreaisément,
en sereportant
à la manière dont cetteéquation
a étéétablie,
que laportion
I +3
m2 du coefficient de s est exacteau troisième ordre
près inclusivement,
relativement à /?z.L’équation (C)
est uneéquation
différentielle linéaire à coefficientspé- riodiclues
et sans secondmembre;
nous la ramènerons autype (a)
en clan-geallt de variable et
posant
on trouve, avec la même
précision,
La remarque faite ci-dessus
supplique
à laportion
1 +3 r~a?
du coefficientqui
est la même que dans le coefficient de s.Pour faire coïncider
l’équation (9)
avec(a),
il suffit de poserd’où
Les diviseurs l - ~~ n ~~t l2 -
!~ ra~
sontpetits
et, parsuite, importants
à con-sidérer;
la formule(d),
réduite ànous donnera
Le coefficient du dernier terme du second membre étant du second ordre par les facteurs m et il convient de
supprimer
le termeprécédent, qui
est du troisième
ordre,
à cause de m? nous ferons en mêmetemps
et nous aurons
La formule
( 8 ) donne,
avec la mêmeapproximation, s
= z .Voici donc le résultat
auquel nous
arrivons : :.Les coefficients de et n2~ dans
(D)
sont exacts, comme on le voit encomparant
avec les valeurs trouvées pour b~ dans les diverses théories de laLune ;
on connaît ainsi le mouvement moyen du noeud environ de sa valeurprès.
L’expression (E)
de s contient tous les termes du second ordre. .V. Calcul
approché de la projection
du vecteur de la Lune surle
plan
de -Soient -
cetteprojection
eta
désignant
une constanteet p
unequantité
variable dupremier
ordre. Ontrouve aisément
(ANDOYER,
loc.cil.)
cetteéquation
différcnticlleavec
Dans le
premier
membre de(C’),
on anégligé
lespetites quantités
duquatrième ordre ;
toutefois onpeut
s’assurer que laportion i - ; m2
ducoefficient
de p
ne conticndrait pas de terme en mais seulement destermes en
171~, m~,
..., si l’onpoussait plus
loin les calculs.Pour ramener
l’équation (C’)
au type(A),
nous feronsce
qui
nousdonnera,
avec la mêmeapproximation,
~ )11 aurait dû mettre, dans le second
membre,
au lieu deU,
mais,
en réduisantl’exponentielle
àl’unité,
cela revient ànégliger
dans Ules
quantités
duquatrième ordre,
ce que nous avonsdéjà
fait.Nous ferons coïncider
(12)
avec(a)
si nous prenonsNous aurons
d’abord, d’après (cl),
La formule
(e)
pourra être réduite à~-~ désignera
successivement les trois arguments o,( 2 -
de L , formule .
A~ désignera
successivement les coefficients des cosinus de ces trois ar-guments ;
~~ désignera
successivement les coefficients de c dans les trois arguments.Comme pour s, on devra
prêter
une attentionparticulière
auxpetits
diviseurs 1 - 2 n et l2 - on trouve, en se bornant au second ordre.
On a laissé de côté le terme en
cos (w
+( 2 - 2 tr2 ) G - 2 ~~,
parce que son coefficient contient le facteurqui
est du troisième ordre. Il faut maintenantporter
cette valeur de z dans( r I ), qui donnera,
avec lapréci-
sion
cherchée, 03C1 =
z ; nous ferons en mêmetemps
~0 = e,03C8
== 2014 , = o,et nous aurons
Nous allons maintenant
procéder
à la mise en nombres de la valeur( D’ )
de c ; nous
prendrons
avecLaplace
nI == 8013 ; les formules( I 3 )
nousdonneront
(1 1 ** OU ’
La valeur exacte de i - c est
0,008 452...;
on a donc le moyen mouve-ment du
périgée
avec unegrande approximation,
à,.,-;",
de sa valeurenviron.
~ I. Il est bon
d"approfondir
le résultatci-dessus,
dont laprécision pérée
est un peu fortuite.En effet, les théories
plus complètes
de la Lune donnent pourexpression
analytique
de i - c une série ordonnée suivant lespuissances
de na et dec,.
e‘,
xet a a’ ( c’ 1 = excentricité de l’orbite solaire, a a’
= rapport
des grands axes):
or, notre expression
de 1 - c laisse entièrement de côté e, e’,
x,
et
f~‘,;
on ne doit donc la comparerqu’à
laportion
de 1-- cqui
nedépend
que de m, et
qui
est fournie par une théorie certaine. I1T. Hill donne pourcette
portion
nous avons donc cette
portion
de 1 - ca s’-,, près.
Pour
pénétrer
encoreplus
avant dans lesujet, je
vaisdévelopper
suivantles
puissances
de m lavaleur (D’)
de c, en yremplaçant,
bienentendu,
(x,l,
Il par leurs valeurs(1 3 )..
Je trouve successivement
Voici la valeur exacte des
cinq premiers
termes de lasérie, d’après
Delaunay,.
On voit que les coefficients de et de nar dans
(16)
sont corrects; et t onpouvait répondre a priori
que cela devaitarriver; mais,
en comparant les coefficients de et dans(~~G j
et i ;, on remarque clue, si ces coefficientsne sont pas les ils ne diffèrent pas
beaucoup; ainsi,
l’erreur relative du coefficient de est de,-’.,.
et celle du coefficient de est de C’est àcette circonstance que l’on doit d’avoir trouvé
plus
haut laprécision déjà
très
grande
deb-’~ .
Si l’on ne
gardait
dans la formule(1 ()
que les termes en etqui
sont seuls exacts, on n’aurait i - c
près.
. Il est
important
de remarquerqu’il
estimpossible
de trouver, enopérant
comme nous l’avons
fait,
les valeurscomplètes
des coefficients de et dans(I6);
car, dansl’équation ( C’ ),
laportion
1- :;
du coefficientde 03C1
demande à être
complétée
par des termes enm4, m5,
..., et de même pour le reste del’équation. Toutefois,
lacomparaison
des deux valeurs de i - cmontre que les termes ainsi
négligés
sont relativement peuimportants,
detelle sorte que
l’équation (12) réalise,
sous une formesimple,
uncapproxi-
mation
déjà
assezgrande.
L’une des grosses difficultés de la théorie de la Lune
provient
du peu de convergence des sériesdéveloppées
suivant lespuissances
cet incon-vénient se manifeste surtout dans
l’expression
de c, formule(17);
la conver-gence est extrêmement
lente,
parce que les coefficients despuissances
suc-cessives de m vont en
augmentant
et en secompliquant rapidement.
Cesgrands
coefficientsapparaissent quand
on passe de la formule( i ! )
à la for-mule
(I 5 ) ;
ilsproviennent
dudéveloppement
de lalequel
est peuconvergent.
Il semblequ’il
y ait lieu d’éviter cedéveloppement,
ou de
l’améliorer,
comme l’ontproposé
Hill etAdams,
en posantm = 1
"2
iiz
, On trouve, eneffet,
dans cettehypothèse,
au lieu de(I7
),l’expression
suivante pour c,série
beaucoup plus convergente.
On voit que tous les résultats
précédents
ont pu être obtenus sansqu’on
ait eu besoin de
recourir
à la théorie des fonctionselliptiques.
Il nous semble que le mérite
principal
des travaux récents de 1I.est d’avoir montré que l’on
peut
obtenir une solutiondéjà
trèsapprochée
du mouvement de la
Lune,
cequ’on appelle
l’orbiteintermédiaire,
il l’aided’équations
différentielles linéaires du second ordre à coefficientspério- diques.
Onpeut
faire ainsi bénéficier l’Astronomie desprogrès importants qu’a
faits dans ces dernierstemps
cette branche de mathéma-tique.
Il est bienremarquable
que, dans le Mémoiredéjà cité, Lagrange
ait été
amené,
il y alongtemps,
à propos desperturbations
deJupiter
et deSaturne, à
uneéquation,
de même forme que celles que
Gyldén
a retrouvéesdepuis,
par une voiedifférente,
dans ses travaux sur l’orbite intermédiaire de la Lune.SECONDE PARTIE
MÉTHODE DE 11I. GYLDÉN.
VIII.
Reprenons Inéquation
différentielle(a)
sous la formeoù IJ est
supposé
être une fonction connue de v.~1.
Gyldén
inlroduit des fonctionselliptiques
de module h~; soitposé,
sui-vant
l’usage,
La théorie des fonctions
elliptiques
donneY étant une constante que l’on détermine par l’une des formules
Posons
deviendra
et si l’on
porte
dans cette formule la valeur de cos-,-
tirée de(
8),
on trou-vera aisément
en
posant
On voit
qu’on
a modifié le second membre del’équation
différentielle eny
introduisant,
à côté deU,
des termesqui
contiennent en facteur la fonc- tioninconnue z ;
ces termes sont, il estvrai,
des ordres de y,q2,
..., c’est-à-dire,
comme on le verra dans un moment, des ordres de a.,a21,
..., doncpetits.
Ensupprimant
d’abord le second membre de(a2),
on a unetion
qui
se ramène à l’une des formes del’équation
de Lamé considérées par M. HermiteIl
suffit,
eneffet,
de poserEn introduisant les fonctions de
Jacobi,
etdésignant
parC,
etC2
deuxconstantes
arbitraires, l’intégrale générale
del’équation (a’)
est,d’après
lI. Hermite
(Sur quelques applications
desfonctions
VIII. Pour
développer
.:., et, parsuite, z
en sériestrigonométriques,
nous
partirons
d’unc formuleimportante
donnée pour lapremière
fois parJacobi,
à propos de la rotation des corpssolides,
enadoptant
la forme souslaquelle
l’aprésentée
Hermite( loc. cit.,
p.I ç~ ),
Introduisons dans le second membre v au lieu
de u,
formule(2I);
rem-plaçons
par sa valeur en fonction de q, et posonsnous trouverons
Faisons encore
et nous tirerons sans
peine
des formules(03B4), (24)
et(~)
en mettant à
part
le terme dusigne ~ qui correspond
à Il = - r , etfaisant des transformations très
simples,
Posons maintenant
et il viendra
Si l’on fait encore
on trouvera
finaleinent,
pourl’intégrale générale
del’équation (a’),
On retrouve bien pour ~ une
expression
de la même forme que celle à la-quelle
nous sommes arrives dans lapremière
Partie de ceMémoire;
lesformules
(~)
donnent lesexpressions générales
des coefficients et c’estun avantage de
l’emploi
des fonctionselliptiques.
IX. Il faut maintenant
intégrer l’équation (~)
avec second membre.On
part
de la solution del’équation
sans secondmembre,
et l’on faitvarier les constantes arbitraires ~0 et
03C8.
Soit Zl’intégrale générale
de(a2);
on trouve
aisément~
par la méthode connue,~
ayant (F~,
étantexprime
au moyen de cet ensemble de formulestrouvera sans
peine
et, en faisant
Pour les termes
Ai cosVi
deU,
fqui proviennent
de Umême,
iln’y
a pas de difficultés dansl’application
des formules ci-dessus. Considérons ceuxqui proviennent
deUT.,;
il faut d’abord sereporter à l’expression (y)
deU2,
quel’on
peut
écrire ainsiet y remplacer z
par sa valeur(F),
nous trouverons, en nous bornant aux termes en
ai
etremplaçant
qpar 1 8 03B11,
.
On pourra maintenant
appliquer
la formule( f ),
en la réduisant àet
prenant
successivementUn pourra aussi faire c = ~. = ao on trouvera de cette manière
Ces termes étant de même forme que certains termes de la formule
( F),
ilconvient de les
réunir;
on trouve ainsiOn tire d’ailleurs des formules
(03B6),
enremplaçant
~1 gpar [,
avec la même.
précision
queci-clessus,
Oll calculera ensuite Z par les formules
(cI)
et( f),
cn ncprenant
pour.~ j
que les divers termespériodiques qui figurent
dans U même.Quant
a laquantité
~., sa détermination résultera des formules~~>
etX. Pour retrouver
jusqu’au
bout les formules de lapremière Partie,
ilne nous reste donc
plus qu’à
calculer ~,, et p en fonctionexplicite
de ao et nousdévelopperons
nos calculs suivant lespuissances
de a, .
Nous supposerons a~ > I .
En
remplaçant
dans et les fonctions et par leursdéveloppements
connus et tenantcompte
de la formule(~3~,
il vientles termes écrits nous suffiront.
Soit
posé
on tirera aisément de
( 1 ç~ ), (21 )
et( 2 2 )
J’ai
développé
cetteexpression
suivant le.spuissances de q, et j’ai
trouvéLe terme en q ne
figure
pas dans cedéveloppement, qui
necontiendra, plus généralement,
que despuissances paires
de ~; on le démontre en chan-geant,
dansl’expression ( 30)
de 03C4, q en - q. Onsait, d’après
la théorie des fonctionselliptiques,
quese
changent respectivement
enon en conclut aisément que 03C4 ne
change
pas.~I.
Hermite, auquel
nous avionscommuniqué
cerésultat,
a bien voulunous en donner une démonstration très
simple
etélégante,
que nous repro- duisons dans une Noteplacée à
la fin du Mémoire.La formule
(28) donne,
en introduisant ~,on en
conclut,
par la résolution d’uneéquation
du seconddegré,
portant
ces valeurs de cos 2i03BB et de sin 2i03BB dans la formule( 2; ),
lablement écrite ainsi
il vient
Kn
remplaçant 03C4
par sa valeur(3i),
on trouve,après réduction ,
ou. avec la même
précision,
la formule
donne. en ayant
égard
auxexpressions (33)
et de cos 2 ia et sin 2i?t,
ou
bien,
enremplaçant 03C4
par sa valeur(3I),
Portons cette valeur de e-’-’~ dans les
formules (H),
et nous trouverons, ennégligeant q’,
Nous aurons
ensuite,
entransportant
dans( C~),
Ces formules sont bien
identiques,
audegré
deprécision
dont nous nouscontentons, à celles que nous avons rencontrées dans la
première
Partie.Les deux méthodes conduisent au même
résultat,
ccqui
devait être.Nous sommes loin de vouloir dire par là que les fonctions
elliptiques
engénéral,
et la théorie de M.Gyldén
enparticulier,
ne soient pasappelées
à,jouer
bientôt un rôleimportant
dans le calcul desperturbations.
Note relative à
l’expression
dc laquantité désignée
par r dans la(30)
clc la D.2I.Nous allons
reproduire
ici la belle démonstration que ’1I. Ilernlitc a bien voulu nouscommuniquer
pour prouver quel’expression
est une fonction
paire
de ~~.Si l’on introduit la fonction de
Weierstrass,
on
peut
écrireOr on a,
d’après
Jacobi(Fundamenta, § 40),
ce
qui
est une fonctionpaire
de y; il suffit donc de démontrerqu’il
en estde même de
Or
l’équation
de Jacobidonne, quand
on ladifférentie,
et que l’on fait ensuite x = o,Mais de la série
on conclut
En
portant
cette valeur de0"(ï o )
dans(III ),
il vientD.25
en.
remplaçant 0 ( o )
parou bien
En
remarquant
que l’on aon
peut
écrireOr on a la formule connue
On conclut de
(IV)
et(V)
c’est bien une fonction