• Aucun résultat trouvé

Symbolisme et typologie dans l'ancien Testament

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Symbolisme et typologie dans l'ancien Testament"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

Section d'enrichissement

Symbolisme et typologie dans l'Ancien Testament

c

(C-l) L'importance des symboles

Thomas Carlyle a un jour écrit: « C'est dans et à tra­

vers le symbolisme que, consciemment ou inconsciem­

ment, l'homme vit, agit et a son existence. De plus, on considère comme étant des plus nobles les âges qui peuvent le mieux reconnaître la valeur symbolique et lui accordent leur plus haute estime» (cité dans Mau­

rice H. Farbridge, Studies in Biblical and Semetic Symbo­

lism, feuille de garde). On ne saurait donc s'étonner que le langage et les images symboliques jouent un rôle critique et central dans la religion, qui se préo­

cuppe de la destinée éternelle de l'homme. Les ordon­

nances et les rituels religieux sont profondément symboliques, et les Ecritures, qui contiennent la parole du Seigneur révélée pour ses enfants, abondent en similitudes, en métaphores, en paraboles, en allégo­

ries, en types et en symboles. Le symbolisme est si profond et si étendu que si on ne comprend pas la signifiéation de ce symbolisme, on est incapable de découvrir les vérités les plus importantes et les plus profondes.

(C-2) La loi de Moïse, loi à valeur symbolique Beaucoup de personnes dans le monde et même cer­

taines dans l'Eglise considèrent l'Ancien Testament comme Une culture pré-évangélique centrée sur l'alliance mosaïque qui fut donnée au lieu des lois de l'Evangile. Mais le Seigneur a dit ce qui suit au sujet de ce qui fut donné aux Israélites quand ils rejetèrent fa loi supérieure: «Et la moindre prêtrise continua, laquelle prêtrise détient la clef du ministère d'anges et de l'évangile préparatoire; lequel évangile est évangile de repentance et de bapt€me, la rémission des péchés et la loi des commandements charnels» (D&A 84:26,27; nous soulignons). La plénitude de l'Evangile fut enlevée, mais Un Evangile préparatoire traitant des prihêipes fondamentaux de l'Evangile fut donné à sa plaée. Paul enseigna aUX saints gala tes que éette mesure fut prise pour que lèS Israélites fussent amenés aU Christ:

«Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour flous conduire à Christ, afin que nous fussions justîfiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue» (Galatès 3;24,25) . L'Aflcien Testament, particulièrement dans ses types et ses symboles, mon­

tre abondemment notre orientation vers l'Evangile puisqu'il contenait l'Evangile préparatoire conçu pour ramener Israël à avoir foi au Rédempteur.

(C-3) Pourquoi le Seigneur utilise-t-il tant d'images figuratives dans les Ecritures?

Pourquoi le Seigneur utilise-t-il à tel point le langage symbolique pour instruire ses enfants? Pourquoi ne dit-il pas clairement ce qu'il veut leur faire savoir? Bien qu'on ne puisse comprendre toutes les raisons pour lesquelles le Seigneur a utilisé le symbolisme pour ins­

truire ses enfants, les raisons suivantes semblent importantes:

(C-4) Le langage et les images symboliques ont la capacité de transmèttre avec beaucoup de force et d 'impact des vérités importantes dans beaucoup de langues et de cultures . Une image figurative peut avoir un impact didactique puis­

sant. Pat exemple, au milieu de longues prophéties où il annonce les châtiments d'Israël, Esaïe introduit ce qui semble être à première vue un passage difficile et obscur: «Prêtez l'oreille, écoutez ma voix! Soyez atten­

tifs, écoutez ma parole!

Celui qui laboure pour semer laboure-t-il toujours?

Ouvre-t-il et herse-t-il (toujours) son terrain? N'est-ce pas qu'après en avoir aplani la surface il répand de la nigelle et jette du cumin, il met le froment par ran­

gées, l'orge à une place marquée, et l'épeautre sur les bords? Son Dieu lui a e-nseigné la marche à suivre, il lui a dOflné ses instructions. On ne foule pas la nigelle avec le traîneau, et la roue du chariot ne passe pas sur le cumin; mais on bat la nigelle avec le bâton et le cumin avec la baguette. On doit broyer (le blé pour avoir) du pain, aussi n'est-ce pas continuellement qu'on le bat et qu'on le rebat; si l'on y pousse la roue de son chariot et les chevaux, il n'est pas broyé. Cela aussi vient de l'Eternel des armées; admirable est son conseil, et grandes sont ses ressources» (Esaïe 28:23-29) .

Les images utilisées par Esaïe donnent une leçon percutante. Esaïe utilise, pour montrer les desseins de Dieu, la façon dont le fermier traite ses champs et ses récoltes. Israël est le éhamps de Jéhovah. A cause de sa méchanceté et de son apostasie, il s'est endurci et est incapable de produire beaucoup de fruits. De même que l'agriculteur laboure la terre, brisant la dureté avec le sode et retournant la terre pour la pré­

parer pour les semis, de même les jugements et les châtiments envoyés sur le peuple de l'alliance sont la charrue et la herse de Dieu (éomparez le commentaire de Mormon dans Hélaman 12:1-6 sur la nature des enfants de Dieu). Mais remarquez la question d'Esaïe:

«Celui qui laboure pour semer laboure-t-il toujours?»

La réponse est non. La laboureur ne laboure pas son champs sans arrêt. n laboure juste assez pour préparer la terre l'Our semer la nigelle, le cumin (deux sortes d'herbes) et le blé.

De même l'image du fermier battant ses récoltes illustre la sagesse divine de Dieu. Les différentes récol­

tes se battent de différentes manières. On bat le blé avec un trâmeau, lourd instrument traîné par un bœuf ou un âne . Mais on utilise d'autres moyens pour bat­

tre la nigelle et le cumin qui sont plus tendres et qu'un aussi grand poids écraserait. Il en va de même avec Dieu. Il n'envoie pas son jugement uniquement pour écraser le peuple. Si la méchanceté du peuple néces­

site seulement qu'on le batte «avec le bâtoh» , alors c'est tout ce que le Seigneur envoie. Si une forme plus forte du battage est nécessaire, alors elle est envoyée.

Dans certains cas extrêmes, comme ceux du déluge ou de Sodome et Gomorrhe, il est possible que l'on doive brûler complètement les champs pour pouvoir com­

mencer de nouveaux semis.

(2)

Le Seigneur aurait pu expliquer d'une manière plus directe la façon dont il traite ses enfants rebelles, citant point par point ce qu'il voulait que tous les enfants sachent. Mais il y a plus de puissance dans les images que dans une liste. Et la puissance de ces images reste malgré de nombreuses traductions et une grande diversité de cultures. Comme Bruce R. McConkie l'a dit:

«Pour cristalliser dans notre esprit les vérités éternel­

les que nous devons accepter et croire pour être sau­

vés, pour en rendre frappants le sens et l'importance véritables, avec un impact inoubliable, pour centrer notre attention sur ces vérités salvatrices, le Seigneur utilise à d'innombrables reprises des similitudes. TI peut être facile d'oublier des principes abstraits ou en perdre de vue le sens profond, mais les tableaux visuels et les expériences véritables s'inscrivent dans l'esprit d'une manière telle qu'ils ne se perdent jamais»

(The Promised Messiah,

p. 377).

(C-5)

Le fait de formuler de grandes vérités dans un langage symbolique a contribué à les protéger de ceux qui cherchaient à enlever les parties claires et précieuses des Ecritures.

TI ne fait pas de doute que beaucoup de choses claires et précieuses ont été enlevées de la Bible (voir 1 Néphi 13:26). Le prophète Joseph Smith a dit: «Je crois en la Bible telle qu'on pouvait la lire telle qu'elle venait d'être écrite par les auteurs originaux. Des traducteurs ignorants, des copistes négligents, ou des prêtres arti­

ficieux et corrompus ont commis beaucoup d'erreurs»

(Enseignements,

p. 460).

Le prophète laisse entendre que le texte fut délibére­

ment mutilé. Mais ces «prêtres artificieux et corrom­

pus» ne comprirent pas les vérités exprimées en ima­

ges symboliques et dont l'interprétation nécessite

«l'esprit de prophétie» ou <<le témoignage de Jésus»

(Alma 25:16; Apocalypse 19:10) et elles restèrent fon­

damentalement intactes.

(C-6)

Le langage figuré peut communiquer la vérité et sa signification à tous les niveaux de maturité spirituelle.

Après avoir enseigné à la foule la parabole des quatre sortes de terre, Jésus lui dit: «Que celui qui a des oreil­

les pour entendre entende» (Matthieu 13:9). Cette phrase était pour ses auditeurs une indications que ce que le Sauveur venait de dire était plus qu'une belle histoire. Les disciples allèrent le trouver plus tard et demandèrent: «Pourquoi leur parles-tu en paraboles?»

(Matthieu 13:10). Au premier abord, la réponse du Sauveur est déroutante. Il explique qu'il enseignait ainsi parce que la foule refusait de voir et d'entendre les vérités spirituelles. Bruce McConkie souligne ainsi l'importance de l'utilisation de paraboles par le Sau­

veur:

«Notre Seigneur utilisa fréquemment des paraboles pendant son ministère pour enseigner les vérités évan­

géliques. Mais le but dans lequel il racontait ces brèves histoires n'était pas de présenter les vérités de son Evangile avec clarté pour que tous ses auditeurs pus­

sent comprendre. C'était putôt pour formuler et cacher la doctrine impliquée afin que seuls ceux qui étaient spirituellement lettrés comprissent alors que ceux dont la compréhension étaient enténébrée reste­

raient dans les ténèbres (Matthieu 13:10-17). Il ne con­

vient jamais d'en enseigner davantage à quelqu'un que ce que ses capacités spirituelles lui permettent d'assimiler»

(Mormon Doctrine,

p. 553).

Pour ceux qui sont spirituellement illettrés, la para­

bole des terres est une jolie petite histoire. Pour quelqu'un qui est en accord avec l'Esprit et qui com­

prend les vérités évangéliques, c'est bien plus que cela. Ainsi donc le langage symbolique peut à la fois

révéler

et

cacher

la vérité, selon que l'auditeur est pré­

paré ou non.

(C-7)

Les symboles affectent profondément l 'émotion et l 'attitude.

Le drapeau national d'un pays n'est qu'en fait qu'un grand morceau de tissu dont les couleurs sont arrangées suivant une disposition déterminée.

Mais pour ce morceau de tissu, les gens sont émus jusqu'aux larmes, vont à la guerre, risquent les persé­

cutions ou subissent la mort. Ce n'est bien entendu pas le morceau de tissu lui-même qui est important, car il serait facile de le remplacer. Ce qui est important c'est ce que ce tissu symbolise pour l'individu. Cette signification peut être très profonde dans son effet sur le cœur et l'esprit. Il suffit de penser à l'effet qu'exer­

cent sur les émotions des objets ou des actes symboli­

ques tels qu'une alliance, le temple, le baptême, la Sainte-Cène et ainsi de suite pour comprendre une des raisons pour lesquelles le Seigneur enseigne par des symboles.

(C-8)

On reçoit de la force spirituelle quand on est obligé de méditer et de chercher la signification des images symboli­

ques dans une attitude de recherche.

Quand on doit payer le prix par des efforts et des sacrifices personnels pour obtenir quelque chose, on l'apprécie bien plus que quand on le reçoit sans effort. Pour dévoiler les gran­

des vérités spirituelles revêtues d'un déguisement figuratif, il faut que celui qui étudie les Ecritures scrute et médite. Il faut payer le prix, et lorsque la lumière se fait, cela produit une satisfaction et une appréciation bien plus grandes qu'autrement.

De temps en temps certains essaient d'inciter les autres à ne pas chercher d'images figuratives dans les Ecritures. Bien entendu il ne faut pas chercher à lire ce que le texte n'avait pas l'intention de dire, mais igno­

rer la signification symbolique là ou elle correspond à l'intention de l'auteur, c'est perdre beaucoup. Dans

The Promised Messiah,

Bruce McConkie invite le lecteur à rechercher la signification symbolique des Ecritures:

«Il est sain et approprié de rechercher partout les simi­

litudes du Christ et de les utiliser fréquemment, afin que lui et ses lois restent au premier plan de notre esprit» (p. 453).

(C-9) Quelques conseils pour interpréter les types et les symboles de l'Ancien Testament

Quand une action ou un objet utilisés dans les Ecri­

tures doivent-ils être pris littéralement et quand faut-il interpréter figurativement? On peut prendre les symboles trop littéralement et perdre leur signification réelle dans une parodie grotesque de la réalité. D'un autre côté, on se débarrasse du sens réel d'un passage en disant qu'il n'est pas figuré. Les conseils suivants pourront aider à interpréter correctement les types et les symboles utilisés dans les Ecritures.

(C-10)

Cherchez au-delà du symbole la signification qu 'on a

voulu lui donner.

Les symboles désignent et impliquent tout à la fois une signification. La

désignation

d'un symbole, c'est ce qu'il est. Par exemple une photo du

(3)

temple de Salt Lake City désigne un bâtiment bien déterminé, de grande taille, complexe avec six tours et des flèches sculptées surmontées d'un personnage doré brandissant une trompette. Mais en tant que symbole, le temple de Salt Lake City implique aussi un sens . L'implication est ce que le symbole suggère par association, même si ces associations ne font pas par­

tie du symbole lui-même. Par exemple le temple de Salt Lake City implique le mariage au temple, la sain­

teté, la beauté, le respect ou un lieu de consolation spi­

rituelle. Il en est également arrivé à représenter l'Eglise elle-même . On ne regarde pas le bâtiment pro­

prement dit pour voir le mariage au temple dans son architecture . L'idée du mariage au temple est simple­

ment là par implication ou par association avec le symbole dans l'esprit. Souvent l'implication d'une image scripturaire lui donne une importance plus réelle que sa désignation. Ainsi on doit regarder, au­

delà de la désignation du symbole, ce qu'il est censé impliquer.

Mais quand on regarde les symboles, on ne doit pas se laisser à ce point lier par sa propre culture qu'on ne saisit pas les images qui se trouvent derrière le symbole. Par exemple, même si on a été élevé dans une grande ville et qu'on n'a jamais eu l'expérience de la ferme, cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas apprécier les figures et les similitude puisées dans la vie agricole des temps anciens . Avec très peu d'étude et de réflexion, on peut sentir tout ce que signifient les semailles, les récolte, le vannage, le battage, le piétine­

ment du raisin et ainsi de suite.

Il se peut que pour certains la nature de beaucoup de symboles utilisés dans l'Ancien Testament présente un problème difficile. Lire qu'on versait le sang des animaux sacrifiés et apprendre que l'on recueillait le sang dans des bassins et qu'on le jetait contre l'autel ou qu'on l'utilisait de différentes autre manières, peut choquer certains lecteurs modernes. Dans le monde d'aujourd'hui, le plus près que beaucoup de gens se rapprochent de l'abattage des animaux c'est le rayon des viandes du super-marché moderne où la viande est proprement emballée et exposée d'une manière attrayante . On ne voit jamais le sang ni les entrailles des animaux; c'est pourquoi quand on parle en détail, comme dans l'Ancien Testament, le lecteur moderne peut éprouver une réaction négative, une réaction de nausée.

Il y a deux choses dont il faut se souvenir. Tout d'abord ces pratiques n'étaient pas choquantes pour les gens de l'Ancien Testament. Tuer les animaux pour se nourrir, la vue du sang, la purification de la viande, tout cela faisait partie de la vie quotidienne. La famille typique de l'époque gardait des animaux et les abattait pour se nourir. Même dans les grandes villes, les gens achetaient de la viande dans les marchés en plein air où l'on tuait souvent l'animal sur place pour que le viande soit fraîche. Pareille pratique est courante encore de nos jours au Moyen-Orient. Deuxièmement c'est la désignation de ces pratiques qui peut choquer le citadin d'aujourd'hui. Mais quand on regarde au­

delà du symbole lui-même et que l'on envisage ce qu'il était censé impliquer, alors le sentiment de dégoût est remplacé par de la reconnaissance pour les vérités spi­

rituelles que cela enseigne .

(C-11) Les Ecritures elles-mêmes donnent-elles l 'interpréta­

tion du symbole ? Parfois on se demande ce qu'un

113 symbolé est censé impliquer alors que la réponse est donnée très clairement dans les Ecritures . Que signi­

fient les sept chandeliers d'or de l'Apocalypse? Le Sei­

gneur a directement répondu à cette question, de sorte qu'il n'est pas nécessaire de spéculer (voir Apocalypse 1:20). Lorsque Jésus parle de la semence tombant dans quatre sorte de terrains différents, qu'entend-il par là?

Il explique clairement ce symbolisme (voir Matthieu 13: 18-23) . Quelle est est la signification de la grande statue du songe de Nébucadnetsar (voir Daniel 2:36 - 45)? Il y a des centaines d'autres exemples d'interprétation directe comme celles-là. En étudiant soigneusement les Ecritures, on peut trouver rapide­

ment beaucoup d'interprétations. Mais le lecteur doit payer le prix s'il veut trouver ces interprétations, car souvent elles sont données ailleurs dans les Ecritures . (C-12) Rechercher le Sauveur dans les symboles et les images des Ecritures. Etant donné que Jésus-Christ et son sacri­

fice expiatoire sont la partie centrale et la plus fonda­

mentale de la religion des saints des derniers jours, il n'est pas surprenant que virtuellement tous les symboles scripturaires soient centrés sur le Christ. On pourrait dire que toutes les paraboles, toutes les simili­

tudes, chaque métaphore et tous les types sont conçus pour enseigner aux enfants de Dieu ce qu'ils doivent faire pour incorporer à leur existence le sacrifice infini du Christ et parvenir à la réconciliation avec le Père . Cette idée est profondément vraie dans l'Ancien Tes­

tament au même titre que dans les Ecritures. Néphi enseigna l'universalité absolue du symbolisme scriptu­

raire quand il dit: <<Voici, mon âme se réjouit de prou­

ver à mon peuple la vérité de l' avènement du Christ, c'est pour cela que la loi de Moïse a été donnée: et tou­

tes les choses que l'homme a reçues de Dieu depuis le commencement du monde sont autant de figures du Christ» (2 Néphi 11:4; nous soulignons) .

Amulek enseigne le même principe quand il dit:

« C'est toute la signification de la loi; tout y indique ce grand et dernier sacrifice; et ce grand et dernier sacri­

fice sera le fils de Dieu, oui infini et éternel» (Alma 34: 14) .

Le roi Benjamin enseigne les mêmes principes (voir Mosiah 3: 14, 15), de même qu'Abinadi (voir Mosiah 13:29 -31) . On trouvera à la lecture 1- 5 un passage sur l'universalité de l'idée d'un Rédempteur divin dans l'Ancien Testament) .

La clef du vrai sens de la loi de Moïse est fournie par Mormon: «Ils ne pensaient pas que le salut vînt de la loi de Moïse; mais la loi de Moïse servait à fortifier leur foi en Christ; et ainsi, ils conservaient l'espérance du salut éternel par la foi, s 'appuyant sur l 'esprit de prophé­

tie qui annonçait ces choses à venir» (Alma 25 : 16; nous soulignons). Il fut enseigné à Jean que <<l'esprit de la prophétie» est <<le témoignage de Jésus» (Apocaplypse 19: 10) . Sans ce témoignage on ne peut voir toute l'importance des lois et des ordonnances de l'Ancien Testament.

(C-13) Laisser la nature de l 'objet utilisé comme symbole contribuant à en faire comprendre la signification spirituelle.

Les peuples d'Orient aimaient les images et dessi­

naient des figures et des similitudes des choses qui les entouraient. Ils recherchaient les caractéristiques natu­

relles des choses pour voir si elles permettaient de transmettre des vérités spirituelles . Par exemple Psau­

mes 83: 14 dit: « Mon Dieu ! Rends-les [tes ennemis]

(4)

114

semblables au tourbillon, au chaume qu'emporte le vent.» Le mot tourbillon est la traduction du mot hébreu galgal, qui désigne une grosse plante épineuse originaire du Moyen-Orient. Un commentateur bibli­

que explique le sens de cette mataphore:

«Le galgal est une plante épineuse, de la famille des Asters (Asteracea ou Composite) . Le galgal est inactif pendant les mois secs d'été. Après les premières pluies d'hiver, une rosette de feuille sort de l'épaisse racine persistante . . . Les touffes de fleurs ou inflores­

cences se développent pendant la fin de l'hiver et au début du printemps. Les fleurs donnent le fruit avec ses semences. Ensuite toute la plante meurt dans le cadre du processus de dispersion des semences. Les feuilles de la tige ont une chair et des veines raides;

ces feuilles ressemblent à des ailes tournées dans tou­

tes les directions. La plante toute entière est ronde de sorte qu'elle peut rouler comme une balle. Quand les semences du fruit mort sont prêtes à être dispersées, la base de la tige est détachée de l'épaisse racine par un tissu particulièrement faible qui se forme juste au bon moment. La plante roule alors, poussée par le vent, dispersant ses semences dans la plaine. (Galgal

signifie aussi roue en hébreu; le nom de la plante pro­

vient probablement de son habitude de rouler à tra­

vers champs comme une roue.)

« Juste avant que la plante ronde ne se détache de la racine, la plante a un aspect vraiment effrayant: pleine d'épines et d'aspect fort et stable . En fait la base de la plante est extrêmement faible, et la plante toute entière peut facilement être emportée par le vent. Le bruit des galgals roulant avec le vent est une expé­

rience mémorable pour ceux qui vivent parmi ces plantes.

« En utilisant la métaphore du galgal, le psalmiste demande au Seigneur de faire en sorte que les enne­

mis d'Israël soient comme le galgal: bien qu'ils aient l'air effrayant, leur base est faible . La plante toute entière peut-être chassée par le vent et elle disparait.

« Galgal est également utilisé dans Esaïe

17:13:

« Les nations grondent comme grondent les grandes eaux . . . il les menace, et elles fuient au loin, chassées comme la balle des montagnes au souffle du vent, comme la poussière par un tourbillon .»

« Le <tourbillon> . . . c'est le galgal. <TourbillOn> n'est qu'une partie de la signification du mot. Le prophète, en fait, annonce la destruction de l'empire assyrien, un ennemi effrayant mais dont la base est faible et qui peut facilement être emporté par le vent du Seigneur»

(Anivoam Danin, « Plants As Biblical Metaphors» , Bibli­

cal Archaeology Review, mai/juin,

1979,

p.

20).

Ainsi donc l'examen de l'objet symbolique apporte une compréhension plus grande. En étudiant l'histoire et la culture de ces peuples, on peut mieux voir à la fois l'importance des objets utilisés et leur impact spi­

rituel.

(C-14) Une vérité peut-être enseignée par de nombreux symboles; un symbole peut transmettre de nombreuses véri­

tés; et si le Seigneur peut changer les symboles qu 'il utilise pour enseigner les vérités, les vérités ne changent jamais.

Parfois quand on trouve l'interprétation d'un certain symbole, on a tendance à se satisfaire de cette inter­

prétation et à ne pas chercher plus loin, ou on peut se trouver perplexe quand on a un autre symbole d'où se dégage la même vérité. L'ampleur et la profondeur des vérités de l'Evangile de Jésus-Christ sont telles que

pour les communiquer il faut une foule d'images, de types et de similitudes. Par exemple, il y a tant d'aspects divers de la vie et de la mission de Jésus qu'on le symbolise par l'Agneau (voir Jean

1:29),

la

Lumière (voir Jean

1:7,8),

l'Avocat (voir D&A

45:3-5),

le Rocher (voir

1

Corinthiens

10:4),

le bon Berger (voir Jean

10:11, 14),

le vrai Cep (voir Jean

15:1-5),

la Parole

(voir Jean

1:1,14),

le Lion (voir Apocalypse

5:5),

la

Pierre angulaire (voir Ephesiens

2:20),

le Pain vivant (voir Jean

6:51),

l'Amen (voir Apocalypse

3:14),

l'Etoile brillante du matin (voir Apocalypse

22:16),

le

Souverain sacrificateur (voir Hébreux

3:1),

l'Epoux

(voir Matthieu

25:1-13),

Celui qui foule au pressoir (voir D&A

133:50),

et un Feu dévorant (voir Hébreux

12:29).

L'étude approfondie des implications de ces titres peut éclairer considérablement le Sauveur et sa mission.

De même un symbole peut évoquer de nombreuses vérités spirituelles . Par exemple, l'olivier était utilisé comme symbole de la maison d'Israël (voir Jacob

5:3).

Quand on se donne pour règle de regarder la nature du symbole, on trouve beaucoup de choses significati­

ves quand on examine l'olivier:

1.

L' olivier est une plante vivante qui donne beau­

coup de fruits.

2.

L'olivier a besoin d'être constamment taillé par le cultivateur si l'on veut que la jeune pousse produise.

Sans cette taille constante, l'arbre deviendrait un oli­

vier sauvage qui n'est guère autre chose qu'un entre­

lacement de branches ne produisant qu'un petit fruit amer et sans valeur.

3. Pour devenir productif, l'olivier sauvage doit être complètement recoupé, et ensuite une branche d'un olivier franc doit être greffée sur le tronc de l'olivier sauvage. En le taillant et en le cultivant soigneuse-

Un olivier

(5)

ment, on verra le fruit commencer à produire du fruit au bout de sept ans, et il deviendra pleinement pro­

ductif après quatorze à quinze ans.

4. Bien qu'il faille longtemps pour amener l'arbre à produire, une fois qu'il commence il continue pendant un temps remarquablement long. Certains arbres de la Terre Sainte produisent abondamment depuis plus de quatre cents ans.

5. Quand l'arbre finit par vieillir et par mourir, les racines donnent un certain nombre de nouvelles pous­

ses vertes qui, une fois convenablement cultivées, deviendront chacune un olivier mûr. Ainsi le même arbre peut continuer à se reproduire pendant des mil­

lénaires. (On ne peut s'empêcher de voir dans ce phé­

nomène un symbole de la résurrection et aussi de pen­

ser aux nombreuses fois où les divers groupes de la maison d'Israël semblaient être morts et cependant de nouvelles pousses sont sorties de la racine pour rede­

venir Israël.)

6. Le fruit de l'arbre est la nourriture de base en Moyen-Orient. Outre son utilisation comme nourri­

ture, l'olive et son huile étaient et sont utilisés pour allumer les lampes, oindre le corps et cuisiner et sont des ingrédients de certains cosmétiques et médica­

ments.

Beaucoup de signes et de symboles donnés dans l'alliance mosaïque ont été remplacés, mais cela n'implique pas qu'ils étaient inférieurs. Le Seigneur commanda aux Israélites de mettre des franges au bord de leurs vêtements pour leur rappeler leurs rela­

tions avec Dieu (voir Nombres 15:38, 39; Deutéronome 22:12). Répondant à un érudit qui considérait ces par­

ticularités vestimentaires comme étant les rudiments grossiers d'un peuple sans maturité spirituelle, un commentateur biblique a écrit:

« Les hommes s'habillent de manières diverses et étranges pour se conformer au monde et à ses modes.

Qu'y a-t-il de si difficile ou de <grossier> à se conformer à la loi de Dieu ou à toute mode spécifiée par Dieu? Il n'y a rien de difficile ni d'étrange à cette loi, rien d'absurde ni d'impossible.»

Il avance ensuite cette opinion significative à propos de ces symboles:

«Il [le port de vêtements à franges 1 n 'est pas observé par les chrétiens parce que, comme la circonsicion, le sabbat et d'autres aspects de la forme mosaïque de l'alliance, il a été remplacé par les nouveaux signes de l'alliance renouvelée par le Christ. La loi de l'alliance reste; les rites et les signes de l'alliance ont changé.

Mais les formes des signes de l'alliance ne sont pas moins honorables, profondes et belles dans la forme

115 mosaïque que dans la forme chrétienne. Le change­

ment ne représente pas un progrès dans l'évolution ni des relations plus élevées ou inférieures. L'alliance s'accomplit en Jésus-Christ; mais Dieu ne traitait pas Moïse, David, Esaïe, Ezéchias ni aucun autre de ses hommes de l'alliance de l'Ancien Testament comme inférieurs à ses yeux ou plus enfantins dans leurs capacités et par conséquent dans la nécessité de rece­

voir les <rudiments grossiers» > (Rushdoony, Institutes of Biblical Law, p. 23) .

(C-15) Avant de pouvoir pleinement comprendre ce qu 'un symbole est censé communiquer, on doit comprendre les véri­

tés spirituelles qui y sont communiquées. L'Ancien Testa­

ment est plein de types de symboles, de métaphores et de similitudes du Christ et cependant pour la plupart, les dirigeants de Juda de l'époque du Christ rejetèrent Jésus quand il vint parmi eux. Ils connaissaient le lan­

gage, la culture, les idiomes, et cependant ils rejetè­

rent la signification de ce qu'enseignaient les Ecritures et refusèrent d'être convertis. Ils ignoraient les vérités de l'Evangile qui donnaient aux symboles leurs sens réels .

La réalité qui se cache derrière les types et les symboles de l'Ancien Testament c'est Jésus-Christ et ses enseignements du salut. Mieux on le comprend, plus on voit clairement la signification des symboles.

Sans cette compréhension, le message est perdu.

(C-16) Sonder, étudier, méditer, prier

On ne peut tout comprendre de la typologie de l'Ancien Testament par une lecture rapide du livre. Il faudra sans doute toute une vie d'exploration et de méditation pour que le Seigneur révèle pleinement à quel point il a rempli la maison du trésor de l'ensei­

gnement symbolique. Notez ce qu'il dit à Adam:« Et voici, chaque chose a son image, tout est créé et fait pour rendre témoignage de moi, ce qui est temporel et ce qui est spirituel; ce qui est dans les cieux en haut et sur la terre; ce qui est dans la terre et ce qui est sur la terre, tant au-dessus qu'en dessous: tout rend témoi­

gnage de moÏ» (Moïse 6:63) .

Quand on étudie l'Ancien Testament, surtout les figures et le symbolisme de la dispensation mosaïque, on doit payer le prix en étudiant soigneusement, en méditant et en priant, et on verra le Seigneur révéler beaucoup de vérités précieuses et claires . L'Ancien Testament est plein de Jésus-Christ: il suffit d'avoir des yeux pour voir et des oreilles pour entendre.

Références

Documents relatifs

L'Ancien Testament ou Bible du judasme raconte l'histoire du peuple juif depuis l'origine du monde et son alliance avec Dieu Il comprend propos.. Les fondements bibliques de

La façon particulière avec laquelle Sophonie présente à la fois le châtiment et la restauration de Cush prouve son intérêt pour cette région du monde.. Tout d'abord, dans Sophonie

Car personne n’était capable de donner sa vie et de la reprendre y compris Marie: Apocalypse 5 :1-7 Dieu n’a pas envoyé Marie, mais son fils Jésus-Christ mourir pour les

L’acte posé par le prophète sort de l’ordinaire des mariages à contracter, c’est un cas unique dans toute la bible, parce que Dieu l’a voulu ainsi seulement pour nous

Le nouveau la sainte bible ancien testament livres où se trouve dans le tout culture en français version gratuite est destinée à telecharger logitiel pour.. Je voudrais

Étendu est l’empire dans une paix infinie, pour le trône de David et sa royauté, qu’il établit et qu’il affermit dans le droit et la justice.. Dès maintenant et pour

c) l’utilisation totale ou partielle, littérale ou déguisée, d’un texte d’autrui, d’un tableau, d’une image, d’un enregistrement ou tout autre création,

Lʼidée de sauter deux hommes sur trois daterait de Cardan, Practica Arithmeticae, publié en 1536 (“on connaît le jeu de Josèphe, qui avec celui-ci infligea la mort à ses compagnons