MEMOIRE
AV ROI',
CHEF SUPRÊME DU POUVOIR EXÉCUTIF,
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THE NEWBERRX UBRARV
MÉMOIRE
AU ROI.
CHEF SUPRÊME DU POUVOIR EXÉCUTIF.
T
Ig
SiearDüCHESNE,
Intcndant'de lamaison
deMadame
fis son Secrétaire ordinaire , forcé par des circonstances malheureuses de solliciterçontinuellement l’exactitude
du
paiement de ses gages, est
un
de ceuxà qui il est le
moins dû
d’arriéré.Cependant
il lui estdû pour
leshonoraires de sesdeux
charges, pour
lesneufi^'J'moisde 1791, échusle premier
Octobre
dernier. . . 8,025 liv.Plus il lui est
dû
aU Trésor Nationalpour une
année en- tière de la pension qu’il a obtenue en^775
^ avoirtra-vaillé vingt-cinq ans sous les ordres de
M.
Irudaine.... 2,000
Plus une année entière d’une autre pension obtenue à lasuppression deson emploi dereceveur dessels delatraiteétran- gère à Versoix , place qu’il apossédée quatorze ans^
&
danslaquelle il avoit sacrifié plusde
30,000
livres pour bâtir à ses frais sut le port de ladite Ville des magasins nécessaires poury
faire leslivraisonsde ses sels, suivantles vuesdu
ministère, 1,200Gages &
Pensions échus 11,225 liv.Ses Pensions sontsuspendues par les Décrets de l’Assemblée Nationale qui n’a pas encore fait paroître la liste de la
cinquième
Section.Il s’est présenté aux Trésoriers de la
Maison
deMadame &
deMon-
sieur, pour obtenir lepaiement des fix premiers mois de 1791 , ainsi qu’ils
«ont payés à la Ville
&
chez leRoi
,&
ce en conformité des Décrets del’Assemblée Nationale; mais cesîviessieursdisent n’avoif aacutis fonds
, &L pareilles réponses !|)nt étéfaites à d'antres Officiersde ces Maisons quifont
beaucoup
-p^s retardes cju^ lui dans, tous leurs paiements. <,Il paroif‘<cepen(!ant constant que de qùinzaine en quinzaine, ces tré*
soriers ont reçu
&
tcnicbé au trésdr Royal tousles fondi qui étoient affec-tés à lentretien del ces Maisons , qu’en conséquence, leur paiement n’au- roit jamais
dû
être retardé plus de trois mois; que depuis dix ansMes-
sieurs de Bard
&
de la Fercé, n’ont appuré aucuncompte, &
que^ leSieur Dtichesrse en| sa qualité d’intendant n'’a jamais
pu
obtenir satisfaction sur lesdemandes &
observations qu’il a faite.s à cet égard.Outre
les honoraires de 1 1,225 qui sont dûs au SieurDuchesne
, il est poss'esgeur dedeux
charges qui lui ttnt coûté ;Celle dffntendant de la
Maison
deMadame
, par actedevant Descbe.snes, Notaire, outre unepension viagère à son prédécesseur, de2000
livres,un
capital de,
....
•' ‘v
-r - p . .... 77,550
liv.Celle deSecrétaire ordinaire, par acte detvanîPoultier,
No-
taire, celle de
25,000
Capital desdites Charges.
102,550
liv.I
Sur lesquelles il doit
85,000
livres quej sa gloire&
sonhonneur
garan-tissent à scs créanciers ! .
/ ' l
Il croit être fondé s
demander
àSa MAJESTE
derre autorise a toucher directement au TrésorRoyal ou
National sur ses quittances lemontant
des gages qui lui font dûs; ,
Et
que Messieurs de Bard&
de la Ferté soient tenus d avoir appureleurs
comptes
, avant de recevoir au Trésor Nationallemontant
des c lar- ges de laMaison
qui pourront être dans le cas dTtre rembcmrsees?dequoi lesdits Officiers pourront les toucher directement au Trésor Naîio-
nal sur leurs quiiiances. .
Le
SieurDuchesne pour
justiûer de sademande &
de sa con utte a l’honneur de mettre sous lesyeux
deSa MaJESTE,
untaoeau
de la situation de sa fortune
&
des pertes qu il a essuyees afin ^e- carter toutes mauvaises interprétations , &. prouver la sincérité
du
cesir qu’il a toujours eu de mériter l’estimedu
public,&
de faire^horineur a sesengagemens
en remplissant s'es devûirs en tout ce qui apu depen
re de lui.Paris, ce i®*
Novembre
1791.L.
H. DUCHESNE.
V
JtÀJLt.
COMPTE
Que rend
leSieur L. H. DUCHES'NE aux créanckrs
qui luiont
prêté pour
acquérirson
existence.La FeîHtTiô de Césaenedoit passeiilemeni etre exemptede crime,maisencorede soupçon.
IEn 1779
» devois unesomme
de. . . . • ‘ •Depuis 1779
jusqu’en1791
, j’ai payé suivant des quit- tances que je suis en étal de produire154,000
lir.68,
aoo
Je redoîs encore.... 85,800
iiv.- SAVOIR.
A M. T.
L. , fonds placer à l’acquisition dema
charged’intendant de la maison de
Madame. ...
A M.
f.B.,
pourmême
objet,A M T
J. . pourmême
objet.A Madame
deT.
, pourmême
objet....
\
15.000
liv.20.000
10,00020,000 Fonds employés
à l’acquisition deladite charge . . . . .Plus à
M.
P. P., par billet. • •
Plus à
D.
, sur parole75
,000 liy.9000 600 1200
Totaldû
en 1791. . . . • « • •85,800
liv.Pour
l’acquitdelaquellesomme
fai le prix demes
chargesmontant
^
à io^,5oobv.
Plus . il m’est
dû
pour honoraires&
pensions échus. . . 10,725 Total...
J’ai à payer. •
113,225 liv.
85,800
Reste àmoi ...
• •27,425
Hv.Indépendament- de
mes
Biensde Savoye, demes
magasins de¥ersoix
,
de
mon
mobilier,&
demes
rédamaîioiis contre l’escroq^uerie de MessieursMâilletoîs
& Depré
de Crassier quim’ontvendu
une cîiose quin''a jamaisexisté, pour laquelle j’ai été nécessité deleur payer, en exécution d’artêt
du
Parlement, 12,000 livres.Quinze
à i6,qoo livres que j^ai perdues dans la substitutiondu
feu Marquis de Nelle^Et par
un
sacrifice quej’ai cru devoir faire à Thonneur, pourn’ètre passoupçonné
d’avoii participéauxdilapidationsfaites, à la
mort
deM
Trudainepar ceuxqui ont brûléson testament
,vidésesporte-feuilles
&
secrétaires.Par cet état, on voit qu’en
1777,
j’avois contracté beaucoup de dettes pourme
donner une existence qui étoit toute consolidéequand M. Necker
vint en place,&
qu’en peu d’années, j'’aurois put tout rembourser,&
jouird^unegrande aisanceacquise partrenteansde travail,
&
qui consistoit:Dans un
sou d’intérêt de la Régie des hypothèques&
droits réunis, donnant . 12,000 liv.
Dans wne
place de Receveur des sels de la traite étran-gère à Versoix , donnant.
4000
Dans une
pension de retraite obtenue après26
ans detravail de. .
2000
2700 8000 Dans
une Charge de Secrétaireordinaire produisant. . .Et
dans celle d’intendant, produisant....
28,700
12,700
liv.Qu’ainsî, les opérations de
M. Necker
m'ayant fait passer d'un état d'aisance, dans une très-grande détresse,mes
affaires étoient dansun
plus mauvais état encore , que cellesdu Royaume
qu’il avoit aussi surchargé de dettes par sesemprunts
, mais que nonobstant la perte des deux tiersde
mon
revenu, parmon économie
seule ,&
sans denouveaux emprunts,
je
me
suis libéré à85,800
livres près, que je dois encore surmes
char-ges ,
& que
si l'on avoit voulu opér«r demême
pouracquitter les dettesde l’Etat , suivant
mes
plans, on l’auroit aisément libéré,&
on lui auroitdonné
tout le lustredont il est susceptible, sans
compromettre
la dignité de laMonarchie
,&
sans en venir à des innovations qui ont anéanti lapremière Puissance de l’Europe.
L.
H. DUCHESNE.
« lettre
ECRITE par M, Tru daine Père
,à M, DuchesneU Père
,
le i'^
Janvier 1791.
Je vous remercie sincèrement
5Monsieur, des vœux que vous avez
faitspour moi;
jen’en doutois pas,
jevQus
assure; je suisen tout infiniment mieux,
et jen
ai rienqu
a inclouer du
parti
que
jai pris.
N’ayez aucune inquiétude
surma façon de penser,
surlecompte de M. votre
fils; jaitout
lieud
etrecontent de
lui, et j’aicherche
a le luimarquer
, ejn luidonnant toute
laconfiance que
je puis luimarquer;
iln
ajrien a desirerdu côté du cœur
etdes
sentiinens ; et il areçu
fineéducation qui vous
faitautant d’honneur qu
a lui; iln y a point d homme
sur l’attachement
sincère et désintéresséde qui
jecompte autant
que
surle sien;je desirerois fort luidonner des preuves de mon
amitié pour
lui,en
fixantson
état , et si je 11aipu
le faire,
vous devez m’en plaindre
plutôtque de
nien
sjavoirmauvais gré; soyez persuadé que
je n’enperdrai aucune occasion.
Je
suisbien sincèrement, M. V. &c.
|Signée Trudaïne de Montignl
pour
copie certifiée véritableJ, L.H. DuèH ESN
E.CERTIFICAT DU CURE DE
S.GERVAIS.
Je , soussigné , reconnois avoir reçu de
M. Ducheme
,
întendant de la
maison de
Madame.
lasomme
de1200
liv., le 13 Juin1786
;& 600
iiv,le 1
3
Décembre
, poursatisfaire à des objets qu’il auroitpu
égarer,&
quine lui apparîenoient pas; a Parisle 13
Décembre
1^86.V^eitard,
Curé
de S. Gervais,Ve MM. -Tr
ou
sne pouvons
,Monsieur
^mon
frere nimoi vous
etred
au*cune
utilitéauprès de M.
leLieutenant-Civil que nous connois- sons
fortpeu
;vous avez sûrement
étéalarmé mal
àpropos
,comme nous ^vons déjà eu l’honneur de vous
le dire etmander
vingt
fois ,comme nous vous
l’attestonsencore pour
ladernière
fois y sur cic 3‘ craintes
que vous manifestez relativement
anos
parens.Nous
serions prêtsd’attester, si,(
ce qui nest sûrement pas
; )quelqu’un pouvoir
lemettre en doute
,
que votre conduite a toujours
étéun modèle d’iionneur, de probité
etde
désintéres-sement
;ce ne peut
êtrequ’une excessive
sensibilitéqui vous
ait
quelquefois
faitpenser qu’on
aitvoulu vous inculper,^ mais
s’il poLivoit
encore vous
resterquelque inquiétude a
cetegard, bien que
jela croietrès-mal fondée, vous pouvez montrer
cettelettre,
comme une preuve de
lahaute
estime.que nous avons
,mort
frere et
moi
,de votre inattaquable honnetete,
etde
1estime que nous vous avons vouée.
J^airhonneur d
etre^M. V. &c.
Charles Trudaine.
P.
S. Ilnous
estimpossible
,Monsieur
,d’exprimer d’une manière digne de vous
,toute notre estime pour votre probité
,elle est sans
bornes
, et telleque vous
laméritez^ Mais trouvez bon qu’àprès vous en
avoir assuré,nous ne répondions
plus a la partiede vos
lettres, relative àvos inquiétudes
a cetegard, nous
croirions avoirà nous reprocher
d’entreteniren vous
cette excès-*sive susceptibilité