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Les régimes d assurance collective sont-ils en péril?

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L’avenir ne s’annonce pas très rose pour Les promoteurs de régimes. Des décisions pour le moins cruciales devront être prises quant à l’avenir de leur régime d’assurance collective. Ils devront rapidement trouver des solutions novatrices afin de mieux contrôler les coûts et ainsi continuer à offrir de telles garanties à leurs employés.

Dans la grande majorité des cas, la capacité de payer des organisations a pratiquement atteint un point de non-retour. Devant une telle situation, que faudra-t-il faire pour assurer la pérennité des régimes ?

Les 20 dernières années ont été plutôt calmes en matière d’innovations et de changements dans le design des régimes, mais selon la vingtaine d’experts consultés pour cet article, il faut s’attendre à une révision en profondeur des régimes sous peu. Et ce n’est pas les pistes de solution qui manquent.

Contrôler ses coûts

Le contrôle des coûts continuera d’être le nerf de la guerre pour les promoteurs de régimes. « Pour certaines entreprises, les assurances collectives représentent 8 % de leur masse salariale, ce qui est énorme », affirme d’entrée de jeu Michèle Boisvert, chef de la pratique assurance collective et gestion des soins de santé, Est du Canada, pour Watson Wyatt. « Les régimes devront revenir à l’essentiel, c’est-à-dire aux risques d’assurance pure, comme l’assurance-vie, l’assurance-invalidité de longue durée et l’assurance- maladie, incluant les médicaments. »

Les autres éléments, comme les soins paramédicaux notamment, devraient être placés dans une enveloppe liée à la rémunération.

« Avec des hausses pouvant aller jusqu’à 15 % par année, certaines entreprises remettront en question leur offre en assurance collective », lance Claude Fréchette, vice-président chez Avalon Actuaires.

C’est pourquoi plusieurs experts suggèrent d’offrir certains éléments au sein d’un régime flexible ou à l’intérieur d’un compte de gestion santé, afin de personnaliser les couvertures en fonction des besoins spécifiques de chaque employé.

« On pourrait y retrouver des crédits en épargne-retraite ou en gestion de la santé », explique Marie-Josée Le Blanc, conseillère en santé et avantages sociaux et membre du partenariat national chez Mercer. « L’employeur deviendrait un ‘‘facilitateur’’ pour ses employés en négociant pour eux les tarifs et en identifiant les fournisseurs potentiels. Les employés n’auraient qu’à effectuer leurs choix en fonction de leurs valeurs et leurs besoins. »

« La formule One size fits all ne fonctionne pas », mentionne Jacques Parent, vice-président principal, Assurance collective, à l’Industrielle Alliance. « Pour certains aspects, il faudra offrir des couvertures facultatives, comme c’est le cas aux États-Unis, pour l’assurance contre les maladies graves, par exemple. »

Josée Dixon, vice-présidente régionale, Développement des affaires, Est du Canada, garanties collectives pour la Financière Sun Life, ajoute : « Puisque les employés risquent de changer régulièrement d’employeur au cours de leur carrière, les crédits

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11 contenus dans les comptes de gestion santé devront inévitablement

suivre les participants, peu importe leur employeur. Ils pourront ainsi utiliser leurs crédits lorsqu’ils en auront réellement besoin. »

« Il s’agit essentiellement d’un régime CD santé où les participants pourraient payer davantage pour certaines couvertures auxquelles ils tiennent », résume-t-elle.

Jean Guay, premier vice-président, Assurances collectives, à la Standard Life, continue dans le même ordre d’idées : « Présentement au Québec, les crédits qui se retrouvent dans les comptes de gestion santé doivent être pris avant une période de deux ans, sinon ils sont perdus. Le gouvernement devra donc afficher une certaine ouverture à cet égard. »

Christiane Bourassa, conseillère principale chez Towers Perrin, soutient que tant que les employeurs verront les hausses en assurance comme un facteur de coût, on n’avancera pas. « Il faut plutôt voir la valeur que procurent les assurances collectives pour les employés, dit-elle. Leur mieux-être doit faire partie de la culture d’entreprise puisque des employés en santé auront des répercussions positives sur la productivité et la rentabilité d’une entreprise. »

« Le développement durable en assurance collective prendra de l’importance avec les années », indique Pierre Marion, directeur principal, Ventes et Relations avec la clientèle Croix Bleue Medavie.

« Les employeurs voudront continuer à offrir des régimes d’assurance collective de qualité à leurs employés, mais pour cela il faudra assurer une pérennité de ces régimes. Par conséquent, il faudra possiblement revoir le design et le financement de certains régimes ainsi que questionner certaines couvertures offertes. »

Le contrôle de coûts pourrait se faire naturellement au fil des ans puisque la grande majorité des baby-boomers seront à la retraite dans une vingtaine d’années, selon Jacques Hébert, vice-président chez Aon Conseil. « Le retrait des baby-boomers du marché du travail devrait aider à réduire les coûts globaux, d’autant plus que de moins en moins d’entreprises risquent d’offrir des avantages post- retraite à leurs retraités à ce moment », évalue-t-il.

Plusieurs pensent que devant le poids des retraités à l’intérieur de leur régime, certains promoteurs pourraient cesser d’offrir des bénéfices à ce groupe de participants. « Plusieurs promoteurs pourraient être tentés de remplacer les avantages accordés à leurs retraités par des produits individuels », évoque Jean Guay de la Standard Life. Cela dégagerait les promoteurs de régimes d’un certain niveau de risque. »

Mieux gérer les médicaments

Les médicaments représentent les trois quarts des dépenses en assurances collectives. Jean-Pierre Beaudet, directeur général régional, Garanties collectives, à la Great-West, mentionne qu’il ne faut pas regarder les coûts associés aux médicaments en silo, mais bien d’évaluer les bénéfices de façon globale. « Les employeurs offrant des séances de dépistage peuvent identifier les employés à risque pour l’hypertension ou le cholestérol. Ces employés consommeront probablement davantage de médicaments, mais cela pourrait réduire les coûts en invalidité, par exemple », précise-t-il.

Pour Christiane Bourassa de Towers Perrin, les promoteurs de régimes et les assureurs devront être plus rigoureux dans la gestion par Alexandre Daudelin

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des médicaments, comme c’est déjà le cas pour le régime public. « Il faudra une meilleure analyse de la liste de médicaments pour déterminer lesquels devraient être couverts ou non, en fonction du ratio coût-bénéfice », explique-t-elle.

Comme solution, Michèle Boisvert de Watson Wyatt, suggère que les régimes privés en assurances collectives se regroupent pour se doter d’un meilleur pouvoir d’achat pour les médicaments. « Présentement, les employeurs agissent chacun pour soi, ce qui ne les avantage pas », souligne-t-elle.

Johanne Brosseau, conseillère principale, chez Aon Conseil, soutient que le formulaire du Québec est le plus généreux au pays. Cela peut s’expliquer par le fait qu’il est plus facile d’adopter une politique d’encouragement à l’industrie pharmaceutique lorsque 50 % des coûts des médicaments sont payés par les régimes privés, selon elle.

« Un traitement récurrent de Remodulin coûtant 350 000$

par année est réclamé par un conjoint et qu’on ne peut espérer une réduction des coûts d’invalidité. Tôt ou tard, l’introduction de médicaments très coûteux et l’augmentation de la prime de mutualisation forcera les employeurs à se pencher sur la mission et les objectifs de leur régime ainsi que sur les règles

de décision qui devront tenir compte de leur capacité financière mais, également de questions morales et éthiques.»

« Il faut espérer que le ministre choisira de faire financer ces médicaments par les établissements et non par le régime général. Le gouvernement doit prendre en charge ces cas rares, mais très lourds, d’autant que certains médicaments lui font économiser des coûts ailleurs dans le système », continue Mme Brosseau.

Éric Montminy, associé chez Normandin Beaudry, croit qu’à l’image de ce que l’on peut anticiper avec le Régime général d’assurance médicaments du Québec, on pourrait voir un pourcentage de remboursement pouvant aller jusqu’à 60 % ou 50 % pour les premiers 1 000 $ par exemple, après quoi le régime rembourserait 100 %. « Plutôt que de hausser le niveau des franchises, ce qui serait logique, on pourrait penser à une indexation graduelle de la coassurance. Les participants devront éventuellement accepter une participation financière plus grande et partiellement colée sur leur niveau d’utilisation des régimes tout en protégeant ceux dont la santé nécessite une dépense de médicaments plus élevée. Il en va de la pérennité des régimes », expose-t-il.

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De son côté, Martin Papillon, associé chez Morneau Sobeco, est persuadé que les coûts des médicaments se stabiliseront. « Plusieurs brevets arriveront à échéance sous peu et aucune nouveauté n’est prévue prochainement. Il reste à voir l’ampleur de la consommation, qui devrait augmenter avec le vieillissement de la population. »

Selon lui, la gestion à paliers des médicaments, qui consiste à privilégier le traitement d’usage généralement reconnu pour voir si les conditions du patient s’améliorent, pourrait s’avérer la solution.

Si ce n’est pas le cas, le patient est dirigé vers un autre traitement.

« Pour que cela fonctionne, il faut accompagner cette solution d’une stratégie de communication efficace afin de mieux informer les employés des médicaments disponibles. Cela ne signifie pas nécessairement l’utilisation des génériques », déclare M. Papillon.

On a remarqué peu de changements dans les régimes au cours des 20 dernières années. Les franchises sont demeurées sensiblement au même niveau qu’à la fin des années 1980. C’est pourquoi certains proposent des changements sur le plan fiscal pour faire bouger les choses.

Carl Laflamme, vice-président, Ventes et marketing, de SSQ Groupe financier, est l’un de ceux-là. Il est d’avis que le contrôle des coûts sera influencé par l’économie et la communauté médicale, notamment en ce qui a trait aux médicaments prescrits.

« Contrairement au reste du pays, on ne voit pas les honoraires professionnels des pharmaciens sur notre état de compte des médicaments au Québec. Les gens ne posent pas de questions par ailleurs sur les médicaments prescrits par leur médecin afin de voir s’il s’agit du médicament approprié ou du plus abordable », dit-il.

L’utilisation accrue des médicaments biologiques pourrait élever la facture des médicaments. «Il faut espérer que le mouvement de société en faveur d’une population en santé s’accentue afin de réduire les sommes présentement investies pour traiter des maladies reliées aux habitudes de vie, comme le diabète, l’hypertension et le cholestérol, afin de financer les médicaments biologiques », dit Johanne Brosseau d’Aon Conseil.

Pour sa part, Jacques Parent d’Industrielle Alliance, s’interroge :

«Jusqu’où les promoteurs seront prêts à aller pour inclure les médicaments biologiques dans leur régime? Leur impact sera énorme sur le coût des régimes. La question se pose », lance-t-il.

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Séparer les soins paramédicaux

Une plus saine gestion s’impose aussi du côté des soins paramédicaux pense Pierre Marion, de Croix Bleue Medavie.

Il se questionne entre autres sur le besoin pour les employeurs de débourser pour les soins paramédicaux des personnes à charge. « Cela est peut-être important pour l’employeur si les soins paramédicaux empêchent l’employé de s’absenter du travail, mais est-ce que le même raisonnement s’applique pour les personnes à charge ? »

Marc Filion, chef de l’exploitation et directeur général, Telus Solutions en santé, pense pour sa part que le privé prendra possiblement plus de place et que cela se répercutera dans les régimes d’assurance collective. « On risque de voir une implication accrue du privé, non pas dans la prestation des soins

– cela est un enjeu de société –, mais bien dans le financement et la mise en place de programmes visant à mieux gérer la santé des gens de façon globale. »

Éric Montminy, de Normandin Beaudry, va un peu plus loin :

« Certains employeurs pourraient éventuellement réduire certaines

16 décembre 2009 AVANTAGeS www.revueavantages.ca

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couvertures associées aux soins paramédicaux pour transférer des sommes destinées à payer des chirurgies ou des soins dans des cliniques privées, de manière à assurer un retour plus rapide des employés en invalidité », prévoit-il.

Daniel Bougie, directeur du bureau de Montréal, chez Conseillers Buck, avance que l’on pourrait voir des ententes entre les employeurs et leur assureur pour que ce dernier offre un réseau de spécialistes avec lequel les employés pourraient profiter de rabais substantiels, comme c’est le cas aux États-Unis avec les HMO (Health Maintenance Organization) ou les PPO (Preferred Provider Organization).

« Ce réseau de soins serait composé essentiellement de médecins généralistes, de certains spécialistes ainsi que de thérapeutes, réunis dans un même cabinet de groupe. Le généraliste agirait en qualité de médecin de première ligne et dirigerait le patient vers le bon professionnel de la santé dans le cabinet HMO ou à l’extérieur, s’il n’y en avait pas », explique M. Bougie.

Il ajoute : « Grâce à ce système, le coût des primes des employeurs serait réduit puisque l’assureur profiterait de réductions de volume en ayant un réseau établi de spécialistes. De plus, les employés malades seraient traités plus rapidement, favorisant un retour au travail plus hâtif. »

18 décembre 2009 AVANTAGeS www.revueavantages.ca

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20 décembre 2009 AVANTAGeS www.revueavantages.ca

Miser davantage sur la prévention

Comme plusieurs experts, Cyril Bendahan, vice-président régional à la Financière Manuvie, estime que les entreprises miseront plus que jamais sur la prévention.

Cela sera probablement la norme pour l’ensemble des entreprises, peu importe leur taille. « D’ici quelques années, les programmes de promotion de la santé risquent d’être plus abordables. Les PME pourront donc également mettre en

place des programmes de prévention et de promotion de la santé », prévoit-il.

Un avis que partage Emmanuelle Gaudette, directrice, Marketing, commercialisation et partenariat, chez Acti-Menu.

« Déjà, on perçoit plus d’initiatives même au sein des entreprises de taille moyenne, ce qui provoque un effet d’entraînement pour

l’ensemble des entreprises. En travaillant en amont, on réduira le taux d’absentéisme et les cas d’invalidité », insiste-t-elle.

« Il faudra beaucoup de communication pour continuer la promotion de la santé auprès des participants », indique Claude Fréchette d’Avalon Actuaires. « Le combat contre le tabac s’est amorcé il y a de nombreuses années et l’on commence

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à peine à en percevoir les effets. C’est toute la société qui devra changer ses habitudes de vie pour devenir plus active. »

« L’employeur est une belle plateforme pour travailler sur les habitudes de vie néfastes pour la santé », affirme Julie Cousineau, conseillère principale en assurance collective, chez Normandin Beaudry. « Des sessions pour sensibiliser et éduquer les employés pourront être mises en place pour atteindre ces objectifs. Avec la population vieillissante, nous aurons aussi des enjeux au niveau des maladies cardiovasculaires, le diabète, etc. »

Jean-Pierre Beaudet de la Great-West, ajoute qu’avec la pénurie de la main-d’œuvre, les employeurs compteront sur des employés plus âgés qui travailleront au-delà de l’âge habituel de la retraite.

« Le coût des régimes privés est largement supérieur au coût des soins offerts par le gouvernement. Les employeurs ont donc tout à gagner à investir davantage en prévention et en promotion de la santé », renchérit Marc Filion de Telus Solutions en santé. « On sait qu’en coupant dans les programmes de santé, l’observance aux traitements risque de ne pas être respectée par les individus, ce qui aura assurément un impact sur le coût des assurances collectives. »

« Il faudra ajouter un incitatif financier de manière à favoriser l’engagement des participants », propose Jacques Hébert d’Aon Conseil. « Le coût des primes en assurance collective pourrait être moindre si un employé participe à un programme de santé. On

22 décembre 2009 AVANTAGeS www.revueavantages.ca

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www.revueavantages.ca AVANTAGeS décembre 2009 23 pourrait aller plus loin, en forçant les employés à atteindre certains

objectifs de santé pour qu’ils profitent de rabais, mais cela demeure toutefois une question délicate. »

La prévention passe inévitablement par des programmes de santé et mieux-être, mais aussi par l’amélioration des pratiques organisationnelles et de l’environnement de travail. Cela exige toutefois beaucoup de volonté de la part de la haute direction des entreprises.

Carl Laflamme, de la SSQ, mise sur la création de programmes de gestion de la présence au travail, qui comprend aussi de la formation spécifique aux gestionnaires qui doivent superviser la main-d’œuvre. « Lorsqu’il deviendra difficile de remplacer les employés absents, les entreprises devront établir des programmes de reconnaissance et miser sur des pratiques optimales », dit-il.

Garder un œil sur la santé mentale

Les problèmes de santé mentale continueront d’être une grande préoccupation pour les employeurs. Pour Alain Brunet, président d’Assurances Banque Nationale, le phénomène se poursuivra, puisque le rythme de vie des employés ne ralentira pas. « Pour les 30-45 ans, les finances personnelles ainsi que l’éducation et la santé des enfants constituent des sources de stress majeures, qui s’ajoutent aux tâches professionnelles. À mesure que les travailleurs

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vieillissent, les causes de problèmes de santé psychologique changent par rapport à un groupe de travailleurs plus jeunes. C’est pourquoi les programmes d’aide aux employés (PAE) évolueront au fil des ans en fonction de ces nouvelles réalités. »

Michèle Boisvert de Watson Wyatt, espère quant à elle que les PAE intègrent des services de santé pour aider les participants à lutter contre les maladies chroniques notamment. « On perçoit déjà certains efforts à cet égard, ce qui aidera à identifier les individus à risque pour qu’ils soient pris en charge rapidement. »

Selon Daniel Bougie de Conseillers Buck, les cas d’invalidité seront pris en charge plus tôt par l’assureur et l’employeur, jusqu’à la réinsertion du participant à son poste. « Il ne suffit pas de traiter uniquement la personne en invalidité, mais aussi d’étudier son environnement de travail », dit-il. « Cette gestion complète se veut plus efficace et le retour sur investissement est nettement plus élevé que le coût initial. »

« Les assureurs devront ajuster leurs services en fonction d’une approche participative plus globale qui va au-delà du côté médical », soutient Jean Guay de la Standard Life. « Il faut identifier les causes des problèmes à la base pour éviter que d’autres situations similaires ne se reproduisent par la suite. Cela concerne souvent l’environnement de travail ou les relations avec les autres ».

Optimiser l’expertise de chacun

Selon les experts consultés, les employeurs voudront de plus en plus se concentrer essentiellement sur leurs compétences de base, laissant du même coup aux fournisseurs de services le soin de fournir l’expertise nécessaire pour mieux administrer les régimes d’assurance collective.

« Il faudra privilégier la formation envers les employés pour qu’ils comprennent le mécanisme des assurances collectives et leur impact comme consommateur sur le coût de la prime, souligne Carl Laflamme de la SSQ. Tant que les employés ne voient pas les coûts réels des régimes, soit la portion payée par l’employeur et celle qu’ils paient comme participant au régime, nos efforts risquent de ne pas porter fruit. »

André Simard, vice-président, Ventes assurance pour les groupes et les entreprises pour Desjardins Sécurité financière, estime que le transfert électronique des données entre les systèmes des fournisseurs et les systèmes de gestion des ressources humaines des entreprises optimisera la gestion des réclamations et des prestations ainsi que la gestion des cas en invalidité. « Les employeurs chercheront plus de transparence chez leurs fournisseurs de manière à favoriser le paiement efficace des prestations dans les délais prescrits pour un maximum de satisfaction des participants.

Au-delà de la prime payée, les employeurs voudront un contrôle de qualité optimal contre les abus et les fraudes. »

« Les assureurs devront identifier les tendances chez les employeurs pour que ces derniers puissent apporter les changements organisationnels qui s’imposent», mentionne Jacques Tardif, directeur du secteur de l’assurance collective à La Capitale assurances et gestion du patrimoine. « Cela réduira ensuite l’absentéisme et l’invalidité, tout en favorisant la productivité », termine M. Tardif.

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