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Radio-libre : au marché

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Témoignages

RADIO-LIBRE au marché

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Au retour d'une sortie au marché (1 1 nous décidons d'enregistrer nos réactions sur cassette afin de préparer une émission pour Radio-Bocage (2) : c'est le grand déballage 1

Quelques jours après, nous réécoutons et là, à ma grande surprise, les enfants adoptent une attitude très critique vis-à-vis de leur production. Je note toutes les remarques au fur et à mesure :

On comprend rien car plusieurs parlent à la fois.

Certains ont situé des lieux avec leur tête ou leurs mains.

C'est tout mélangé 1 Y'en a qui parlent mal 1

On sait pas quoi dire ou ce qui est dit n'est pas intéressant.

Il y a un bruit de fond très important (la classe d'à-côté prépare la fête de Noël Il des bruits intempestifs : chaises, tables, toux ; vers la fin, David s'écrie : « J'en ai marre, c'est trop long 1 » Compte tenu de ce qui précède, il est décidé de procéder à un autre enregistrement.

Il faut organiser les interventions : j'écris au tableau tous les points qui ont été abordés. A la suite de quoi, nous pensons par- ler en premier lieu du marché couvert et en second du marché découvert. Nous classons les interventions se rapportant à cha- cun des deux. Chaque point de la liste est numéroté. Les enfants choisissent celui sur lequel ils parleront et préparent de tête ce qu'ils doivent dire. Certains poseront des questions destinées aux auditeurs.

Pour éviter au maximum le bruit de fond, nous nous réfugions dans la salle audio-visuel relativement silencieuse (une école, ce n'est pas la Maison de la Radio 1). Assis par terre autour du micro, la liste des intervenants est fixée devant nous sur un tableau.

Essai de voix concluant ; SILENCE, ça marche 1 Le maître a pré- paré une courte présentation puis chacun prend la parole à son tour. Non sans mal : «Je m'rappelle plus c'que j'ai à dire 1 »; on arrête, on retourne en arrière, on écoute, on arrête et on reprend après avoir fait le point.

A la fin, nous nous écoutons. Le résultat paraît satisfaisant. Il suffira d'une petite conclusion en n'oubliant pas de donner notre adresse pour les questions éventuelles des auditeurs.

Il nous a fallu près de 6 heures de travail pour arriver à 12 minutes d'émission (50 minutes environ sur la bande primitive) 1

A propos des émiss ions préparées par et pour les enfants :

La radio est un moyen complémentaire et différent des autres supports (album, B.D., journal, expo ... ) pour relater un événement.

La construction d'une émission est très enrichissante : à partir des critiques, on recherche des solutions pour améliorer le pro- duit fini. Ainsi en organisant les interventions, on sait ce que l'on doit dire, l'intérêt de l'auditeur est donc soutenu et le temps d'écoute réduit.

Certains enfants prennent conscience de leur oralisation : - Cédric est incompréhensible car il parle trop vite : nous lui recommanderons de parler plus doucement ;

- Mounir zézaye mais est capable de ne plus le faire s'il fait

attention ; ·

- Noël tousse : c'est un tic nerveux : cela disparaîtra à l'en- registrement final.

Certaines classes sont rentrées en rapport : envois de dessins, questions ...

Il y a mise en valeur certaine de l'expression enfantine.

Suite à quelques demandes de préc ision Christi an ajoute :

La discussion a été refaite pour plus de concision : élimination des redites, de passages sans intérêt, mais aussi pour plus de clarté.

Nous avons établi un « scénario » de façon à présenter les choses dans un certain ordre. Les enfants ont eux-mêmes proposé de refaire l'enregistrement. La spontanéité donne 50 minutes d'enre- gistrement dont la plupart sans intérêt, alors ...

Le direct pose le problème ci-dessus et d'autre part celui de l'éloignement de notre école des locaux de Radio-Nuage. Je ne vois pas de solutions à ce dernier.

Les « clacs » sont presque absents du fait :

1) Du scénario élaboré auparavant, affiché au tableau, donc cha- que enfant peut le suivre : l'enregistrement se déroule en continu. 21 De l'utilis'ation de la touche « pause » en cas d'arrêt de l'enre- gistrement. Le problème de la « rentabilité » se pose alors ; 6 heures pour 12 minutes.

Il est possible de faire beaucoup plus court en éliminant le dé- ballage initial, l'écoute critique et en passant directement à l'éla- boration du scénario puis à l'enregistrement. De toute façon, je ne pense pas que ce type de travail puisse être court.

J'ai opéré de cette façon pour son côté éducatif : on produit, on critique, on refait.

Responsable Commission radio Secteur audiovisuel : Georges Bellot

C.E. S.

84270 Vedéne

Christian MONTCRIOL

(1) Le marché de Moulins est de type traditionnel; appe/6 b disparaftra, il paraissait intéressant pour nos enfants do le visiter. Sous la partie couverte sont réunis les principaux m4tiers de rr bouche » : primeurs, marafchers, poissonniers, paysans et leurs produits Irais ... Au-dehors, les non-sédentaires installent leurs bancs : tissus, habits, jouets, livres.

Le jour du march6 est un moment d'animation important dans la vie do notre cité 1 (2) Depuis 1 en Redio·Bocego (radio des associations de le F.A.L. de l'Allier) 6met en direction des écoles. Le titte de l'émission hebdomadaire a 616 choisi par les enfants : Redio·Nuege. Les enseignants intéressds ont mis en place une commission qui se réunit p6riodiquement afin de préparer le programme des pro·

cheins mois et da faire un bilan critique des émissions passées : qualit6 technique, int6r6t des sujets, réactions dos enfants.

Dons notre clesse (C.P.J, la décision d'6couter ou pas la prochaine émission est prise en r6union de coopérative. Suite /J l'une d'entre elles, nous avons décid6 de

« parler b la radio ».

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