COLLEGE LUCIE AUBRAC - EYGUIERES
Document réalisé à partir des référentiels internes de formation et de certification :
« PRÉVENTION ET SECOURS CIVIQUES DE NIVEAU 1 » – Éducation Nationale- Août 2012.
2
ALERTE ET PROTECTION DES POPULATIONS
Le signal national d’alerte est émis par des sirènes.
Il annonce un danger imminent (nuage toxique, tornade...).
Signal de début d’alerte : Signal modulé 3 fois 1min 41s espacé de 5 sec.
Signal de fin d’alerte : Signal continu de 30 sec.
Se mettre à l’abri dans un local calfeutré (portes et fenêtres fermées).
S’informer sur la situation grâce à la radio, en écoutant une des stations de Radio France (France Bleu, France Info, France Inter,…) ou grâce à la télévision en regardant France 3 ;
Ne pas aller chercher ses enfants à l’école, éviter toute flamme, ne pas fumer, ne pas téléphoner.
Attendre le Signal de fin d’alerte : Signal continu de 30 sec.
PROTECTION
Supprimer ou écarter le danger pour assurer sa protection, celle de la victime et des autres personnes.
OBSERVER LA SITUATION
J’observe la situation et je l’évalue
Je repère le(s) danger(s),
J’identifie la (les) victime(s),
DANGER=PROTECTION
Danger contrôlable ?
OUI = Je supprime le danger NON = J’effectue un dégagement d’urgence
pour éloigner la victime du danger.
Délimiter la zone de danger
en utilisant tous les moyens matériels à disposition.Empêcher l’accès à la zone dangereuse
4
ALERTE
Prévenir un service d’urgence de la présence d’une victime ou d’un accident.
Observer, protéger
Après avoir assuré la protection et délimité la zone, toute personne témoin d’une situation de détresse (accident ou non) doit alerter les secours.
L’alerte doit être rapide et précise.
1/ Avec quel(s) moyen(s) je peux alerter ?
Téléphone portable, cabine téléphonique, borne d’appel d’urgence (sur route ou autoroute)
2/ Quel(s) service(s) d’urgence ?
15 : SAMU :
Urgence médicale. Un médecin « régulateur » dialogue avec l’appelant et évalue la gravité.
18 : Sapeurs Pompiers :
accident grave, secours d’urgence aux personnes, incendie…
112 : N° unique pour l’ensemble des services de secours.
N° européen Je réponds aux questions posées AVANT de raccrocher :
« est-ce que je peux raccrocher ? ».
Je suis les consignes données par le service d’urgence.
OBSTRUCTION DES VOIES AERIENNES PAR UN CORPS ETRANGER
Reconnaître les signes d’une obstruction partielle ou totale des voies aériennes.
Réaliser l’enchaînement des gestes de désobstruction
.
ETAPE 1 : OBSERVER/PROTEGER/DELIMITER ETAPE 2 : OBSTRUCTION TOTALE ?
OBSTRUCTION TOTALE = NE TOUSSE PAS = AUCUN SON = N ARRIVE PLUS A RESPIRER
Ses mains sont portées à la gorge et la bouche est ouverte.
ADULTE/ENFANT* (1 à 8 ans) NOURRISSON** (0 à 1 an) 5 claques vigoureuses dans le dos entre
les deux omoplates – Talon de la main ouverte
5 claques
dans le dos – Talon de la main ouverte5 compressions abdominales
au creux de l’estomac (si claques inefficaces)5 compressions thoraciques
en dessous de la ligne des mamelons.ADULTE OBESE / FEMME ENCEINTE
5 claques
entre les deux omoplates – Talon de la main ouverte5 compressions thoraciques
– Poing au milieu du sternum* Pour l’enfant, il est nécessaire au préalable de s’asseoir et de le basculer sur sa cuisse.
** Le nourrisson est fragile notamment sa tête. ATTENTION lors du retournement !
6
Je stoppe les gestes dès que le corps étranger est expulsé ou que le blessé est en obstruction partielle (bruit, toux, crie) ! S’il n’est pas rejeté, je continue l’enchaînement.
Je pratique les gestes de désobstruction dans la position de la victime (assise ou debout)
SI LA VICTIME TOUSSE ? CRIE ? EMET UN BRUIT ?= OBSTRUCTION PARTIELLE
Dans ce cas :
Ne pas pratiquer les claques dans le dos ou les compressions abdominales/thoraciques
Inciter la victime à tousser
Alerter les secours.
HEMORRAGIES EXTERNES
Réaliser une compression directe de l’endroit qui saigne.
SE PROTEGER la main avant de comprimer.
ETAPE 1 : OBSERVER/PROTEGER/DELIMITER
ETAPE 2 : COMPRIMER LA PLAIE
Stopper le saignement
Je protège (si possible) ma main AVANT de comprimer la plaie. J’utilise un gant, un sac plastique…
Je comprime IMMEDIATEMENT, en appuyant FORTEMENT
J’allonge la victime. Cela retarde la détresse liée à la perte de sang et permet la circulation de l’oxygène au cerveau.
Je protège (ou je fais couvrir) ma victime, contre la chaleur, le froid ou les intempéries
8
COMPRESSION INEFFICACE ?
JE DOIS ME LIBERER POUR ALERTER ?
Je pose un pansement compressif, pour relayer ma compression.
Si je ne le peux pas, ma victime comprimera elle-même sa plaie (si elle s’en sent capable)
- Elle ne doit pas relâcher la compression,
- Si le saignement se poursuit, je comprime à nouveau par-dessus
.
ALERTER
Je ne donne pas à boire à la victime. Je ne relâche pas la compression.
Si un corps étranger est présent dans la plaie ? Je ne le retire pas ! Dans ce cas, je ne peux pas comprimer.
Je me nettoie les mains au savon après l’action de secours.
Je prends un avis médical si je reçois du sang sur le visage ou si j’ai moi-même une plaie (petite ou non)
SAIGNEMENT DU NEZ
La victime s’assoit et penche sa tête en avant.
Je lui demande de se moucher vigoureusement.
Elle comprime sa narine, pendant 10 minutes, sans relâcher.
VICTIME QUI CRACHE OU VOMIT DU SANG
Cela indique une maladie grave ou une hémorragie interne.
J’installe la victime dans la position où elle se sent le mieux ou allongée sur le côté si elle est inconsciente.
J’alerte sans tarder les secours.
Je conserve (si possible…) les liquides de la victime, pour les donner aux secours.
Je surveille en permanence
.
10
ATTEINTES DE LA PEAU ET DES MUQUEUSES
Identifier une plaie grave/simple ; une brûlure grave/simple.
Installer en position d’attente une victime présentant une plaie grave.
PLAIE GRAVE
ETAPE 1 : OBSERVER/PROTEGER/DELIMITER
La gravité de la plaie dépend de :
MECANISME (par quoi ?) :
Projectile, outil, Morsure d’animaux, Objet tranchant.
ASPECT :
Qui saigne, Déchiquetée, Multiple et/ou étendue.
LOCALISATION :
Cou, Œil, Visage, Thorax, Abdomen.NE JAMAIS RETIRER LE CORPS ETRANGER PRESENT DANS UNE PLAIE
ETAPE 2 : POSITION D’ATTENTE
PLAIE AU THORAX PLAIE A L’ABDOMEN PLAIE A L’ŒIL
*Dos plat contre le mur
*Facilite la respiration
*Diminue les risques d’un œdème pulmonaire
*Genoux fléchis, pieds à plat.
*Relâche les muscles de
l’abdomen et diminue la douleur
*Allonger la victime en calant sa tête.
*La victime fermera ses deux yeux si possible et ne bougera pas.
ETAPE 2 : ALERTER
DERNIERE ETAPE : SURVEILLANCE VICTIME
Demander à la victime si elle est à jour pour son vaccin contre le tétanos !
PLAIE SIMPLE :
1) Laver la plaie avec de l’eau et du savon, 2) Appliquer un pansement stérile,
3) S’assurer que la victime est vaccinée contre le tétanos. Si ce n’est pas le cas ; lui conseiller de consulter un médecin.
4) Si la plaie devient chaude, rouge ou si elle gonfle et que la fièvre apparaît ; consulter SANS TARDER un médecin !
12
BRULURES
ETAPE 1 : OBSERVER/PROTEGER
ETAPE 2 : REFROIDIR LA BRÛLURE
*A l’eau tempérée directement la brûlure
*Sans pression d’eau
S’informer si la victime est vaccinée contre le tétanos.
BRÛLURE SIMPLE BRÛLURE GRAVE
- Rougeur de la peau chez l’adulte - Cloque inférieure à la moitié de la
paume de la main de la victime
- Cloque unique ou multiple supérieure à la moitié de la paume.
- Destruction profonde (aspect noir) - Rougeur étendue
- Localisations particulières : visage, mains, orifices naturels…
- Rougeur chez l’enfant - Arrosage jusqu’à disparition de
la douleur.
- Protéger la brûlure avec un pansement stérile sans percer la cloque.
- Surveiller la victime.
- Arroser jusqu’à avis médical
- Allonger la victime (sauf si gênes respiratoires), après l’arrosage
- Surveiller la victime jusqu’à l’arrivée des secours.
TRAUMATISME
Les atteintes traumatiques des os ou des articulations sont fréquentes. Elles peuvent toucher les membres supérieurs, les membres inférieurs, la tête, la nuque ou le dos.
Ces atteintes résultent d’un coup, d’une chute ou d’un faux mouvement.
Des mouvements inappropriés peuvent entraîner une douleur vive, des complications et des séquelles plus ou moins importantes.
La victime se plaint :
• D’une douleur vive ;
• De la difficulté ou de l’impossibilité de bouger.
Elle présente souvent un gonflement et/ou une déformation visible
Traumatisme du dos, de la tête ou de la nuque
Observer, protéger
Le blessé a fait une chute, est étendu sur le sol et se plaint du dos, de la nuque et/ou de la tête.
Il peut présenter, un saignement par l’oreille ; une déformation du crâne ; une plaie du cuir chevelu.
Le danger principal est la lésion de la moelle épinière, avec risque de paralysie.
CONDUITE À TENIR :
Ne jamais mobiliser la victime ;
Conseiller fermement à la victime de ne pas bouger ;
Ne bouge pas !
Faire alerter les secours ;
14
Surveiller l'état de la victime, lui parler régulièrement.
La victime a reçu un coup sur la tête et présente plusieurs minutes après:
une agitation ou une prostration ;
des vomissements ;
des maux de tête persistants ;
une diminution de la force musculaire ou un engourdissement.
La victime peut ne pas se souvenir de l’accident.
Lui demander de s’allonger
Demander un avis médical en appelant le SAMU (15);
Surveiller la victime en lui parlant régulièrement.
A la suite d’un coup sur la tête, une atteinte du cerveau est toujours possible et peut se révéler secondairement.
Traumatisme de membre
Interdire toute mobilisation du membre atteint ;
Faire alerter les secours ou demander un avis médical ;
Suivre les conseils donnés par les secours ;
Surveiller la victime en lui parlant régulièrement ;
Protéger la victime contre le froid, la chaleur et les intempéries.
J’AI MAL!!!
16
MALAISE
Identifier les signes qui imposent un avis médical (Samu) face à une victime qui présente un malaise
Observer*, protéger
Mettre au repos,
dans une position de confortDesserrer les vêtements en cas de gêne
Interroger :
Depuis combien de temps dure ce malaise ?
Avez-vous déjà présenté ce type de malaise ?
Prenez-vous des médicaments ?
Avez-vous été hospitalisé récemment ?
Quel âge avez-vous ?
A la demande de la victime, lui donner :
son traitement éventuel si ordonnance
du sucre (en morceaux)
Alerter le 15 et appliquer les consignes.
Rassurer la victime
* Les signes observables peuvent être de différentes natures :
douleur dans la poitrine ;
douleur abdominale intense ;
difficulté à respirer ou à parler ;
sueurs abondantes, sensation de froid ou pâleur intense ; Apparition soudaine d’un ou plusieurs signes suivants :
faiblesse ou paralysie d’un membre ;
déformation de la face ;
perte de vision uni ou bilatérale ;
difficulté de langage ou de compréhension ;
mal de tête sévère, soudain et inhabituel ;
perte d’équilibre, instabilité de la marche ou chutes inexpliquées.
18
PERTE DE CONNAISSANCE
Observer, protéger
Poser une question simple, par exemple : « Comment ça va ? » ;
« Vous m’entendez ? ».
Prendre sa main et lui demander : « Serrez-moi la main » ; « Ouvrez les yeux ».
La personne est consciente
Si la victime répond à l’ordre simple ou réagit, elle est consciente.
La personne est inconsciente
Si la victime ne répond pas à l’ordre simple ET ne réagit pas, elle est inconsciente. Alors, Si le sauveteur est seul, il doit :
Appeler « À l’aide ! »
À l’aide !
Cette action permet d’obtenir une aide de la part d’un témoin qui pourra aller alerter les secours.
Assurer IMMÉDIATEMENT la liberté des voies aériennes comme suit :
Desserrer ou dégrafer rapidement tout ce qui peut gêner la respiration (comme moyen mnémotechnique rappelez vous des 3 C : Col, Cravate, Ceinture))
Basculer doucement la tête de la victime en arrière et élever le menton
20 Libération des voies aériennes
Vérifier que la victime respire pendant 10 s au plus :
En se baissant, joue près de la bouche de la victime, regardant son torse, on observe si la poitrine se soulève, si on sent le souffle sur sa joue et si on entend un son provenant de la respiration éventuellement.
Dès qu un de ces signes est perçu, on en déduit que : La victime est inconsciente et elle RESPIRE.
Placer la victime en position latérale de sécurité (PLS) :
Personne inconsciente qui respire -> PLS
Le retournement de la victime sur le côté doit limiter au maximum les mouvements de la colonne cervicale ;
La victime se trouve dans une position la plus latérale possible pour éviter la "chute de la langue en arrière" et permettre "l’écoulement des liquides vers l’extérieur" ;
La position est stable ;
Toute compression de la poitrine qui peut limiter les mouvements respiratoires est évitée ; La surveillance de la respiration de la victime et l’accès aux voies aériennes sont possibles.
Le danger de détresse respiratoire (vie menacée) prime sur l’éventualité de l’aggravation d’une lésion traumatique lors de la mise en PLS.
En d’autres termes : le VITAL prime sur LE LÉSIONNEL Voici en photos les techniques de mise en PLS.
22
Alerter ou faire alerter le Samu - centre 15
Contrôler la respiration de la victime en attendant l’arrivée des secours
Le sauveteur surveille la respiration toutes les minutes. Il regarde le ventre et la poitrine se soulever, écoute d’éventuels sons provoqués par sa respiration ou essaie, avec le plat de sa main, de sentir le soulèvement du thorax.
Si l’état de la victime s’aggrave et que la respiration s’arrête, le sauveteur doit replacer rapidement la victime sur le dos et pratiquer les gestes qui s’imposent qui sont expliqués dans la partie la victime est inconsciente et ne respire plus.
Cas particuliers :
Le nourrisson et l’enfant :
La conduite à tenir pour le sauveteur devant un nourrisson ou un enfant qui ne réagit pas à la stimulation et qui respire normalement est identique à celle de l’adulte.
La femme enceinte :
Toute femme enceinte est, par principe, allongée sur le côté gauche, pour éviter l’apparition d’une détresse par compression de certains vaisseaux sanguins de l’abdomen.
Moyens mnémotechniques : Femme enceinte = Coté cœur ou encore
La femme enceinte est "maladroite" mal à droite :-) La victime est retrouvée allongée sur le ventre :
Après avoir constaté l’inconscience, mettre la victime sur le dos et libérer les voies aériennes avant de vérifier sa respiration.
Le traumatisé :
En cas de lésion thoracique, du membre supérieur ou membre inférieur, le blessé est couché autant que possible sur le côté atteint.
La victime inconsciente présente des convulsions :
Pendant la durée des convulsions, ne pas toucher la victime et écarter ce qui pourrait la blesser. A la fin des convulsions, libérer les voies aériennes (LVA), vérifier la présence de la respiration avant d’installer la victime en PLS.
Schéma Général - PLS -
24
ARRET CARDIAQUE
Identifier une personne en arrêt cardiaque
Mettre en œuvre une Réanimation Cardio-Pulmonaire
Réaliser une défibrillation automatisée externe en toute sécurité
Observer, protéger
Vérifier l’état de conscience
« Vous m’entendez ? »
Secouer doucement les épaules de la victime ou lui prendre la main en disant :
« Serrez-moi la main ! »
« Ouvrez les yeux ! »
Appeler « À l’aide ! »
Àl’aide!
Allonger la victime sur le dos
Libérer les voies aériennes
en basculant doucement la tête en arrière et en élevant le mentonChez le nourrisson élever le menton : pas de bascule de la tête
Vérifier la respiration pas plus de 10 secondes
Faire alerter
Réclamer un DAE
Pratiquer une Réanimation Cardio-Pulmonaire (RCP) Chez l’adulte Chez l’enfant
(1 – 8 ans)
Chez le nourrisson
(0 – 12 mois)
30
compressions thoraciques+
2
insufflations poursuivre la RCP jusqu’à la mise en place du DAEla prise de relais des secours
la reprise d’une respiration normale de la victime
Mettre en place
le Défibrillateur Automatisé Externe
1. Mettre en marche le défibrillateur 2. Mettre à nu le thorax de la victime 3. Sortir les électrodes adaptées
4. Placer les électrodes dans la position indiquée par le schéma 5. Suivre les instructions sonores et/ou visuelles du DAE