R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
G USTAV K ETTMANN
Comparaison des principaux systèmes de réception sur échantillons et d’un nouveau système allemand
Revue de statistique appliquée, tome 7, n
o3 (1959), p. 5-25
<http://www.numdam.org/item?id=RSA_1959__7_3_5_0>
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COMPARAISON DES PRINCIPAUX SYSTÈMES DE RÉCEPTION
SUR ÉCHANTILLONS ET D’UN NOUVEAU SYSTÈME ALLEMAND
(1)Dr Gustav KETTMANN
Un nouveau
système d’échantillonnage [1] ]
vient d’~treproposé
par le
sous-comité, "plans d’échantillonnage"
de ladeutsche Arbeits-geme inschaft ft1r
Stat ist ischeQual
i tfltskon trolle( ASQ )
au sein de l’Asschussfû-r Wirtschaftliche
Fertigung (AWF),accompagné
d’une étu-de
critique
dessystèmes d’échantillonnage
lesplus
connus (Dodge-Romig,
Hil-Std-l05 A,Philips-SSS, AWF).
Dans cequi
i suit, l’auteur duprésen t
rapport,qui
i n’est pas membre dusous-com i té UA6,
essaierad’en
fai re
uneanalyse
aussi iimpartiale
quepossible d’une part
et decontinuer la discussion d’autre part. Il
s’efforce
deséparer
biennettement
l’analyse objective
de son opinion personnelle.I - INTRODUCTION -
1- 1 - Tous les
systèmes
cités ont été conçus pour lapratique industrielle,
les besoins de cette
pratique
doivent doncguider
notreanalyse.
Orquels
sontces besoins ?
.
a)
Laréception
sur échantillonsrègle
des relations technico-com-merciales
entreproducteur
et consommateur. C’estpourquoi
ses résultats doi- vent seprésenter
nets etjustes
pour les deuxparties.
b) L’objectif
d’au moins un descontractants,
c’est-à-dire duproduc-
teur ou
vendeur,
est legain.
Même si le consommateur est une administration dont le but n’est pas legain,
l’économie nationaleexige
que les frais soient ré- duits au minimum. D’où la deuxième condition à poser : lesystème
d’échantil-lonnage
doit entraîner des frais aussi réduits quepossible.
c)
Le contrôle à laréception
se fait par des êtres humains avec leurs faiblesses et leurs défauts. Pour minimiser leurseffets,
il fautexiger
que lesystème
soit clair etcompréhensible
même pour le commun descontrôleurs,
etque les échantillons ne soient pas
plus grands qu’il
n’est strictement nécessaire.L’examen de
grands
échantillons entraîne non seulement des fraisélevés,
il con- tribue aussi par sa monotonie à l’inattention et à lafatique
ducontrôleur,
créant ainsi despossibilités
d’erreurs.---
(1) Cette étude est extraite d’un travail plus important publié dans le Bulletin de
l’Organisation
Européenne pour le Contrôle de Qualité(N~ 3 -
Août 1958). Le travailoriginal
contient denombreuxtableaux et
graphiques
de courbes d’efficacité permettant la comparaison des di-vers plans
d’échantillonnage
étudiés (E.O.C.Q. secrétariat - Weena 700 -Rotterdam).
d)
Lapratique
industrielle de nosjours
est liée aux contacts inter-nationaux, sur le plan commercial
aussi bien quetechnique.
Cela veut direqu’un
nouveau
système
ne saurait se construire"dans
levide".
Il fautl’organiser
defaçon
à cequ’il
se rattache au moins à l’un dessystèmes
courants. Non seule- ment les résultatsopératoires
doivent êtrecomparables,
mais ilimporte
queles données mêmes de
départ
à retenir par le contrôleurprésentent
une certainecorrespondance.
En d’autresmots,
il y a intérêt àrespecter
les traditions au-tant que
possible.
1-2 - C’est dans ce cadre
général qu’il
faut situer les buts et les résul- tats de toutsystème d’échantillonnage
nouvellementproposé. Puisque
nous par- lons de"système", expliquons
nous d’abord sur les termes que nous allons em-ployer.
Ainsi que l’auteur de cetteanalyse
l’asignalé
ailleurs[ 2],
la termino-logie généralement employée
dans ce domaine n’est pastoujours
tout à fait claireni uniforme. Dans ce
qui suit,
nous entendrons parsystème
unrecueil,
éven-tuellement divisé en
plusieurs échelons,
de nombreuxplans d’échantillonnage , par exemple
le textecomplet
du Mil-Std-105 A. Nousappellerons
test lepremier
échelon
inférieur, chaque
testcorrespondant
à un certain niveau dequalité
dési-rée
(nous
laissons hors de discussion pour l’instant l’étalon de ceniveau, qui peut
être le niveau de
qualité acceptable AQL,
la moyenne de la fabricationdonnée ,
la
qualité "d’indifférence"
ou lepourcentage toléré).
Au dernieréchelon, chaque
test se divise en
procédés d 1 échant i 1 lonnaée , qui
sont les indications à suivre par le contrôleur pour un cas concret deréception.
Cetteterminologie
évite le mot"plan",
souventappliqué
enanglais
et enallemand;
maisqui
sert pourdésigner
indifféremment les trois échelons ou encore la division en
procédés simples,
doubles et
progressifs,
chez les différents auteurs.Dans tous les
systèmes
connus, la subdivision à l’intérieur des tests pa- ra1t se faired’après l’importance
du lot àréceptionner,
de sorte que lesgrands
lots N se trouvent
jugés
par des nombresd’acceptation
c relativementélevés ,
ce
qui
entraîne évidemment des échantillons n relativementgrands,
tandis queles lots moins
importants
sejugent
par des nombres n et cplus petits.
Il est désirable d’autre
part
que lesystème
donne lapossibilité
non seu-lement de
juger d’après
lepourcentage p’
depièces défectueuses,
mais encoreselon le nombre de défauts pour 100
pièces (ce
que Rossow et Leinweberappel-
lent
"Zâhldaten").
Finalement l’acheteur doit être libred’appliquer,
selon sespréférences,
unprocédé d’échantillonnage simple,
double ouprogressif.
Cetteoption
libre suppose évidemment que les troistypes
deprocédés
donnentprati- quement
la mêmedécision,
dans toute la gamme desqualités
du test enquestion ;
sinon le test ne serait pas sûr
(voir
aussi lespoints
1-1 a, 111-1 g, IV et V ci-après.
1-3 -
L’adaptation
duprojet
d’unsystème d’échantillonnage
à cette sériede conditions et de desiderata
qui
nereprésentent qu’une
sélection de la totalité des conditionsposées,
J est une tâche assezdifficile ;
sa solution est aussi labo- rieuse que celle d’unsystème d’équation
aux dérivéespartielles
avec de nombreu-s es conditions aux limites. Il
s’y aj oute
une difficultémathématique :
L’une des va-leurs
numériques
lesplus importantes,
le nombred’acceptation
c, pour des rai-sons
d’économie,
doit rester aussipetit
quepossible.
Comme ils’agit
de nom-bres
entiers, qui
déterminent presque exclusivement lapente
des courbes d’ef-ficacité,
on nedispose pratiquement
que d’unpetit
choix discret pour ces pen- tes. La dimension du lot N et l’échantillon n n’ontgénéralement qu’une
influencesecondaire sur la
pente
de la courbe.Tout ceci fait de la construct.ion d’un
système d’échantillonnage
donnantsatisfaction
pratique
un art trèsspécial, qui exige beaucoup
decalculs,
de pa-tients essais et de la finesse. Dans toute
critique
il fauttoujours tenir
tout celaprésent
àl’esprit.
II - LES SYSTEMES DODGE-ROMIG ET PHILIPS-SSS -
Le sous-comité UA6
"plans d’échantillonnage"
del’ASQ,
dans son étudeprésentée
par Rossow et Leinweber[1 ],
formule desobjections
contrel’adop-
tion et
l’adaptation
dessystèmes Dodge-Romig
etPhilips-SSS.
11-1 - Le
système Dodge-Romig
neprévoit
pas dejugement
par nombrede défauts pour 100
pièces,
ni de raccordement àl’échantillonnage
pour contrôle par mesures(variables sampling).
La réduction de l’effort total de contrôle(y compris
le contrôle unitaireoccasionnel),
que visentDodge
etRomig,
nepeut
se réaliser convenablement que si la
qualité
moyenne duproducteur
est connue ;elle est un
repère
essentiel dans les tables dusystème.
Si elle estinconnue,
laqualité
réelle laplus
basseprévue
dans les tables doit êtreprise
comme base .Comme l’auteur de ce
rapport
l’avérifié,
celapeut conduire,
pour l’échantillon- nagesimple, pourun lot
N = 4 000 à5 000,
à un échantillon n = 350 pour un pour-centage
depièces
défectueuses tolérées(LTPD)
de7 %,
tandis que laqualité
moyenne effectivement réalisée
pourrait
autoriser un échantillon n = 55(table
SL-7 de
Dodge-Romig).
Une autre
objection
de Rossow etLeinweber,
disant que cesystème
ne seprête
pas aux essais destructifs ou trèschers,
nous semble être formulée de fa- çon un peugrossière.
Les échantillons àpetites
valeurs de n et c sont bien ap-plicables,
mais comme on n’a pas lapossibilité
de passer au contrôleunitaire ,
on
perd
la baselogique
dusystème, qui
vise laplus grande
économiegénérale
du contrôle et des résultats. Avec
l’échantillonnage simple
sans contrôle uni- taireéventuel,
les frais del’opération
sontdéjà
déterminés par l’échantillon n.En Europe le système Dodge-Romig ne
semble s’êtrerépandu qu’en Suède( 1)
où il fait
l’objet
d’une norme nationale(3).
L’extension limitéequ’a pris
ce sys- tèmes’explique peut-être
par son souciunique
des intérêts de l’acheteur en com-binaison avec
l’obligation
pour celui-ci de connaître laqualité
moyenne courante du fournisseur.11-2 - Le
système Philips-SSS paraît plus équitable
queDodge-Romig
enceci que dans chacun de ses tests les courbes d’efficacité se croisent dans un
point qui se
situe à lafréquence d’acceptation Li = 50%
et à la"qualité
d’indiffé-renc e" (qualité qui n’entraîne
pas dedécision) p ~ .
Lors de la modification de l’im-portance
des lots et parconséquent
deséchantillons,
lerisque
duproducteur
etle
risque
du consommateur se trouventpareillement modifiés ;
lesrisques
sontdonc
partagés
par les deux côtés.Il est
agréable
d’autrepart
que laqualité
moyenne de la fabrication n’entre pas enligne
decompte ;
cela fait des tablesbeaucoup plus simples
etplus peti- tes,
tout en diminuant lespossibilités
de différends entreproducteur
et consom-mateur. Il est vrai que de cette
façon
on n’arrive pas au maximum d’économie du contrôle.On n’a que des moyens très limités de contrôler par des échantillons ré- duits les livraisons de
qualité
constamment bonne sans modifier sensiblement lerisque
duproducteur
ou le niveau dequalité acceptable.
L’auteur de ce rap-port
n’a trouvé que 4 cas del’espèce (à
lotsconstants)
dans la table L du livre de Willemze et Schaafsma("La
Gestion de laqualité fi -
Editionstechniques
Phi-lips).
---
( 1) N. d. 1. R. - Il est aussi utilisé en France.
On
y constate
que le consommateur enpassant
parexemple
dePi’ = 1/2%
àp’ - 1 %
pour des lots de 101 à 200pièces, accepte
unrisque sensiblement
aug-menté :
lepourcentage
depièces
défectueuses tolérées dans le lot se détériore alorsconsidérablement, passant
de1, 2 à 2, 7.
Il faut vraiment uneexpérience
constamment bonne avec le fournisseur en
question
pour motiver tant de confiance de lapart
du consommateur.Même si le
consommateur,
en cherchant des échantillonsplus réduits,
vaencore
plus loin,
c’est-à-dire s’il accorde auproducteur
un niveau dequalité acceptable
un peuplus
élevé(donc
parrapport
aupremier plan
decontrôle,
unrisque
duproducteur plus réduit), il n’y a guère
de moyensupplémentaire
de faire un contrôleplus
sommaire enégard
à unequalité jusque
là constammentbonne ,
1sans
exiger
une confiance excessive de lapart
du consommateur. Le contrôle par nombre de défauts n’est pasprévu
parPhilipps-SSS.
11-3 - Dans
l’ensemble,
le sous-comité UA6 del’ASQ
estime que niDodge- Romigni Philips-SSS
n’ont lesqualités requises
pour que l’onpuisse
proposercessystèmes
sans ou avecmodifications,
pourl’emploi général
enEurope.
III - LES SYSTEMES MIL-STD-105 A ET
ASQ-UA6 -
Comme le nouveau
système proposé
par le sous-comité UA6"plans
d’échan-tillonnage"
del’AWF-ASQ, système
que nousindiquerons
par lesigne ASQ-UA6 , reprend
les bases du Mil-Std-105A,
ilpourrait paraître préférable
d’examinerd’abord le
système
AWF[ 4 ]
existant. Pourdes raisonsqui
seront évidentes lors de la discussion dusystème AWF,
l’auteur de cerapport
pensequ’il
estplus
rationnel d’étudier d’abord le Mil-Std-105 A et ses
rapports
avec laproposition ASQ-UA6.
111-1 - Le
système
Mil-Std-105 A a été établi par legouvernement
améri-cain
pour la réception
de fournitures militaires. Il estcependant
utilisé dans les marchés strictementprivés,
et aussi enAllemagne
par des maisonspurement
allemandes.a) Sa caractéristique principale,
de l’avis duprésent auteur,
est que la combinaison en"tests"
de niveaux dequalité acceptable
déterminés en fonc- tion del’importance
deslots, indépendamment
des autres valeurs déterminan-tes,
donne des combinaisons de courbes d’efficacitéqui
seserrent
auvoisinage
du niveau de
qualité acceptable AQL [ 2] [ 5 ] ;
il semble que l’on n’a pas cherchéun
point
d’intersection commun(voir figure 1).
Vers lesqualités plus
basses les courbes d’efficacité montrent unedivergence frappante
pour les différentes tailles des lots. Lerisque
duproducteur
parconséquent
varie defaçon systématique ,
mais dans des limites assez
étroites,
tandis que lerisque
du consommateur va-rie très fortement en fonction de la taille des lots. La
sévérité
dejugement
n’estdonc pas constante
(voir
lepoint
I-1-aci-dessus).
b)
La sélection duprocédé d’échantillonnage
à suivre dans un cas con- cret se fait ainsi :Après
avoir choisi l’un des trois niveauxd’inspection (I
con-trôle
réduit,
II contrôlecourant,
III contrôleserré),
on trouve des lettres-code pour l’effectif del’échantillon,
dans untableau,
en fonction de la taille du lot.Ces lettres-code sont des
symboles indiquant
un échantillon et un groupe de nom- bresd’acceptation; parmi
ces derniers on trouve celuiqui
convient pour échan-tillonnage simple,
double oumultiple
en se référant au niveau dequalité
accep- tableAQL prédéterminé.
c)
Un contrôle réduit ou au contraireplus
sévèrepeut
en outre êtreprescrit d’après
les résultats des livraisonsprécédentes.
Pour un telchange-
ment le rôle directeur est tenu par la
qualité
moyenne de lafabrication, qui
doitMil-Std-IOSA
etASQ-UA6
test N-2 niveau dequalité acceptable 0,63o/o
lots selonASQ-UA6
donc rester sous surveillance constante. On
peut
direqu’elle
est un facteur ca-ractéristique
du Mil-Std- 105 A.Le contrôle réduit
peut s’appliquer
parexemple quand
dix contrôles con-sécutifs n’ont pas donné de refus.
d)
Le contrôle par nombre de défauts estprévu,
d’oùquelques
nom-bres
d’acceptation
très élevés(dans
les échantillonssimples jusqu’à
c =184).
e)
Le contrôle par mesures se trouve codifié par le Mil-Std-414 du 11juin
1957. Les deuxcodes,
Mil-Std-105 A et414,
sont liés par les valeursAQL, identiquement
échelonnées entre0, 06 5%
et15%.
f)
Une annexe contient desprescriptions
pour essais destructifs ou très coûteux. Leplus grand échantillon,
àappliquer
pour le contrôle leplus
sé-vère dans ce cas est de n = 150 pour lots N = 22 001 et
davantage ;
dans la par- tiegénérale
du Mil-Std-105 A les échantillons vontjusqu’à
n = 1 500.g)
Parmi les caractères cités du Mil-Std-105A,
la surveillance con-tinue de la
qualité
moyenne des fabrications aussi bien que lechangement
éventuelvers un contrôle
plus
sévère sont desprocédés
peuagréables, qui
ne semblentvraiment réalisables que pour une administration
publique
ou pour un acheteur depuissance comparable.
Uneentreprise privée
de taille-moindre n’en aguère
les moyens.
Nous avons constaté ci-dessus que les courbes d’efficacité dans la
région
des
qualités
inférieuresprésentent
unedivergence
considérable selonl’impor-
tance du lot. En d’autres termes de telles
qualités
sous forme depetits
lots ontbeaucoup plus
de chance d’êtreacceptées
que si elles sontprésentées
sous formede
grands
lots. Ainsi dansl’optique
de l’auteur de cerapport
leproducteur peut
être tenté de diviser des lots de
production
mal réussis enplusieurs
lots de li- vraison aussipetits
quepossible,
pour faireaccepter quand
même sa marchan- dise.En face d’une
grande administration,
même un fournisseur peu conscien- cieux n’essaieraguère
de tirerprofit
de ce moyen. La taille des lotsy est géné-
ralement
stipulée
defaçon rigoureuse,
et deplus
l’administrationdispose
d’unpouvoir
très réel pour ordonner un contrôleplus
sévère. D’autrepart
le con-trôle à la
réception
pour lecompte
des administrationspubliques
se fait souvent à l’usine dufournisseur,
de sorte que le contrôleur à lapossibilité
de se faireune idée assez
précise
des conditions de fabrication.Comme tous ces moyens n’existent
guère
pour l’économieprivée,
surtoutquandil s’agit
depetites
ou moyennesentreprises,
lesystème
du Mil-Std-105 Ase
conçoit
comme unsystème typiquement gouvernemental.
Disons finalement que pour
l’usage pratique
le Mil-Std-105 A est désa-gréablement
volumineux etcompliqué.
111-2 - Le sous-comité
UA6, "plans d’échantillonnage"
del’ASQ
en colla-boration avec des administrations allemandes a étudié la
possibilité
de transfor-mer le Mil-Std-105 A
par quelques
modifications et par une nouvelleprésentation
de
façon
à en faire unsystème d’échantillonnage qui
seprête
àl’usage généra-
lisé en
Europe.
La raisonprincipale
pourprendre
en considération le Mil-Std- 105 A tient au fait que les relations internationales se sontdéveloppées depuis
laguerre.
Le résultat est le nouveausystème d’échantillonnage
que nous allons maintenantexaminer,
et que nous allonsdésigner
ici par UA6.a)
UA6reprend largement
les valeursAQL (niveau
dequalité
accep-table)
et lesprocédés d’échantillonnage
n-c(simples
etdoubles,
mais non mul-tiples)
du Mil-Std-105 A.b) Quand
on groupe les courbes d’efficacité de différents lots pouiune
valeur AQL
déterminée(voir ci-dessus III-1-a pour
le cas duMil-Std-105 A),
c’est-à-dire
quand
on examine untest,
on trouve àquelques exceptions près
lesmêmes
présentations,
celles de lafigure 1, qui
vaut pour les deuxsystèmes.
Puisque
legraphique pour UA6
est celui du Mil-Std-105A,
les mêmes con-clusions sont valables
(voirIII-1-a et III-1-g).
C’est dire queASQ-UA6
luiaussi,
de l’avis de l’auteur de ces
lignes,
doits’appeler
unsystème "gouvernemental".
c) Quelle
est maintenant la différence entre les deuxsystèmes ?
Ellene se trouve d’abord que dans la
présentation
des tableaux. Pour le contrôleur deréception,
dans les deuxsystèmes
deux données sont despoints
dedépart
im-portants :
le niveau dequalité acceptable
commestipulation
et la taille du lotcomme donnée effective. Or tandis que Mil-Std-105 A commence par lataille du lot
(N),
ne considérant la valeurAQL qu’après
être arrivé aux tableaux 4 ou5,
laprocédure
est inverse dans lesystème
UA6 : on considère d’abord le niveau dequalité acceptable (AQL) qui
conduit tout de suite au"test" correspondant ;
àl’intérieur de celui-ci on trouve le
procédé d’échantillonnage (simple
oudouble)
pour le lot en
question.
Dansl’opinion
de l’auteur duprésent rapport,
cette pro- cédure est mieuxadaptée
auxconceptions
dupraticien
que celle du Mil-Std-105 A.Pour illustrer
cela,
examinons le test N-2 dusystème
UA6. Pour le con -trôle
normal,
ilcorrespond
à un niveau dequalité acceptable
de0, 65%.
Le ta-bleau donne directement pour le lot
présenté
leprocédé d’échantillonnage
sim-ple
ou double àemployer. Quand
on se sert du Mil-Std-105A,
il faut feuilleterplusieurs
pages, de la page 10jusqu’à
la page13, puis
page17,
ou encore page10, puis
pages 30 à 50.d)
Une autre différenceimportante
est celle-ci : lesystème
UA6 sepasse de
règles
détaillées pour la surveillance de laqualité
moyenne de fabrica- tion par des limites decontrôle ; généralement
ons’applique
que le niveau dequalité acceptable.
e)
Avant d’entrer dans d’autresdétails, regardons
d’abord commentse
présente
lesystème
UA6. Lesystème complet, qui
doit êtreappliqué
par les administrationsallemandes, comprend
4 groupes de testsplus
un groupespécial
avec des
appellations
assezexpressives, chaque
groupe se divisant en 3 à 5 testscorrespondant
à une valeurAQL
déterminée :Groupe
S =Sonderfertiging (fabrication spéciale)
P =
Prâzisionsfertigin’g (fabrication
deprécision)
N =
Normalfertiging (fabrication normale)
0 = Ordinâre
Fertiging (fabrication ordinaire)
Z = Zerstôrende
Prüfung (essais
destructifs ou trèscoûteux)
Il y a donc au total 15 tests
différents,
dont chacun contient entre 3 et 16procédés (chacun simple
oudouble) arrangés
selon la taille des lots.Ce nombre considérable de
procédés
est limité pourl’application générale
par une recommandation du sous-comité
UA6,
limitation que leMil-Std-105A ne
connaît pas. On conseille den’employer,
dans la mesure dupossible,
que 6 tests constituant une "sériepréférée" présentés
en détail au tableau 1ci-après.
Commetous les tests se basent sur les valeurs
AQL déterminées,
cette recommandation invite en fait le consommateur à se contenter d’une sériepréférentielle
de ni-veaux de
qualité acceptable AQL, comprenant
lesAQL =0,015%... 0, 10%...
0, 25%... 0, 65%... 2, 5%... 10%.
C’est le début d’une normalisation desquali-
tés cherchées.
On remarqueraque
précisément
les contrôles moinssévères,
surtout ceuxdu groupe 0
comportent
des rrombresd’acceptation
c assez élevés. De tels nom-bres n’ont de toute évidence pas été conçus pour le contrôle par
pourcentage
depièces défectueuses,
mais pour les nombres de défauts sur 100pièces.
Or il
existe,
de l’avis duprésent auteur,
un besoin certain de faire detemps entemps
un contrôle deréception d’après
lepourcentage
depièces
défec-tueuses même dans le cas d’une
"fabrication ordinaire",
car même un articlebon marché
produit
en trèsgrandes quantités
a besoin d’une certaine surveil- lance.Ici,
il seraitabsurde,
même s’ils’agit
de trèsgrands
lots delivraison, d’appliquer
les échantillons assezgrands indiqués
par letableau.
Tableau 1
ASQ-UA6,
sériepréférentielle échantillonnage simple
Tests
(1)
Les courbes d’efficacité du test N -2 sont illustrées par lafigure
1.On devrait par
conséquent envisager
la création d’un groupe de tests sup-plémentaire
de la même efficacité avec des nombresd’acceptation plus restreints,
donc des échantillons
plus petits.
Il semble utile d’autre
part d’ajouter
unerègle
disant que les trèsgrands
lots de livraison
peuvent
se diviser en lots de contrôle nedépassant
N = 10 000 parexemple,
pouréchantillonnage séparé, chaque
lotpouvant
être individuelle- mentaccepté
ou refusé.La
proposition
del’UA6,
defaçon comparable
au Mil-Std-105A,
sembleprévoir
le contrôle réduit ouresserré ;
leprocédé d’échantillonnage
comme dansle
système Philips-SSS
se trouve trèssimplement
enappliquant,
pour le contrôleréduit,
leprocédé marqué
dans la même colonne au-dessus de celui pour le con- trôlenormal,
tandis que pour le contrôle resserré c’est leprocédé marqué
endessous du normal. Pour citer un
exemple : N- 2,
au lieu de 225- 4 pour N = 1 001 à 1800,
onprendra
150-3 pour le contrôleréduit,
pour le contrôle resserré onprendré
300-5. Lapublication
del’ASQ-UA6 (Rossow
etLeinweber)
neprécise
pas
quand
il faut passer au contrôle réduit ouresserré ;
elle ne trace que leslignes générales
dusystème.
f)
Il a étésuggéré
ci-dessusd’envisager
l’introduction d’échantillonsplus petits
commeprocédés supplémentaires
pour certains cas. Cettesuggestion prend
unpoids particulier quand
onregarde
àquels
lots les diversprocédés d’échantillonnage
doivents’appliquer,
selon Mil-Std-105 A d’unepart
et selonASQ-UA6
d’autrepart.
Le tableau 2 ci-dessous en donne une idée enprenant l’exemple
du test N-2qui appartient
à la"série préférentielle".
Tableau 2
échantillons et lots correspondants
L’examen des courbes d’efficacité des deux
plans pourN =
5 501-8 000montre que
jusqu’aux qualités p’
un peu au-dessus de1%
les courtes sontprati- quement identiques (fig. 2) ;
au delà de cette limite laprotection
du consommateur contre les mauvaisesqualités
sousUA6,
en raison del’inspection plus large
estbien meilleure que même sous
l’inspection
au niveau III du Mil-Std-105 A. Pour les lotsplus petits,
la sévérité de contrôle dusystème
UA6correspond
assezexactement à celle de
l’inspection
au niveau III. Or dans lesystème
Mil-Std-105 A le niveau
généralement employé
estl’inspection
au niveau II(voir
aussiE. L. Grant : Statistical
quality control,
2nd ed.1952, p. 373).
Le contrôle deréception
selon UA6 est donc fondamentalementplus
sévère que le contrôle leplus
courant selon Mil-Std-105A ;
pour lesgrands
lots il est mêmeplus
sévèreque le contrôle le
plus
sévère de celui-ci.Si l’on veut se faire une
opinion
sur l’utilité de l’effortqui produit
cetteproduction
améliorée duconsommateur,
il faut se dire que les frais déterminés par la taille de l’échantillon nereprésentent qu’une partie
des frais totaux du contrôle à laréception,
carplusieurs
éléments de frais fixess’y ajoutent,
parexemple
pourla préparation
du contrôle et pour lerapport,
de sorte que les dif- férences dans les fraisglobaux
ne sont pas aussigrandes
que l’examen des seuls nombresd’échantillonnage pourrait
le faire croire.Inspection de lots N- 5501 - 8000
ASQ-UA6 n-c=450-7. Mil-Std-105A, insp.level
111n-c=300-5. Mil-Std-105A, insp./evel 1/ n-c=225-4
g)
Il nous reste à fairequelques
remarques sur les doubles échan-tillonnages
dans lesystème
UA6. Ils ont étécopiés
du Mil-Std-105 A. Rossow et Leinweber dans leurpublication
formulent des réserves ausujet
de certains deces
échantillonnages,
disant que leurs courbes d’efficacitéprésentent
unepente
relativement
faible ;
c’estpourquoi
ils mettent cesprocédés
entreparenthèse.
Le motif de ces réserves n’est pas bien clair pour l’auteur du
présent rapport.
En
résumé on peut
dire :a)
UA6 contient essentiellement les mêmesprocédés
d’échantillon- nagesimple
et double que le Mil-Std-105 A. Comme dans cedernier,
lespoints
de
départ
pourl’application
sont le niveau dequalité acceptable (AQL) etlataille
du
lot,
mais leur ordre est inverse. Cela donne des tableaux mieuxprésentés
pour le
praticien.
Les deuxsystèmes
se trouvent liés par lesAQL
essentielle- mentidentiques,
de sorte que la transition de l’un à l’autre est facile.b)
La sévérité normale dusystème
UA6 résultant d’un autre groupe- ment des lots parrapport
aux échantillonscorrespond
au moins àl’inspection
au niveau III du Mil-Std-105 A ; l’effort de contrôle est donc
plus
élevé.c)
UA6permet
facilement un contrôle réduit ou resserré et se rac-corde au Mil-Std-414 pour le contrôle par mesures.
d)
Iln’y
a pas d’indications sur lesprocédés d’échantillonnage
pour les essais destructifs ou très coûteux.e)
La surveillance de laqualité
moyenne de fabrication n’est pasprévue.
f)
En raison de ladivergence
des courbes d’efficacité danschaque
test pour les
qualités inférieures,
lesystème
UA6 est surtout unsystème
gou- vernemental.14 - LE SYSTEME AWF -
A
plusieurs reprises
nous avonssignalé
ci-dessus que lesystème
UA6peut
rendre service commesystème
pour lesadministrations,
etqu’il
semble d’autrepart
bienadapté
àl’usage
enEurope
en raison de ses liens avec les Mil-Std-105 A et 414.Ceci étant
dit,
il nous reste àjuger
si UA6 se recommande commesystème
uniquepour l’Europe.
Dans ce cas, tous les consommateursprivés, qu’ils
soientgrands
oupetits
etquelle
que soit lacapacité
et lagestion
de leursfournisseurs,
devraient se servir de cette
technique
deréception.
Sous III-1 g nous avons
déjà brièvement signalé
la tentation pour le fournis-seur d’obtenir un contrôle considérablement adouci pour un lot de
production
dequalité quelque
peu en dessous de la norme en le divisant en des lots de livrai-son aussi
petits
quepossible.
Si le client est une administration ou une grosse maison
privée,
cette ten-tation est souvent sans effet. Pour une
entreprise privée plus petite,
certains fournisseurspourraient
s’enhardirjusqu’à
user de cettepossibilité, qui
est enquelque
sorte une brèche dans lesystème.
On verra combien cette tentation est réelle dans
l’exemple
suivant :test N- 2
(AQL = 0, 6 5), qualité p’ =
2%
Le
procédé d’échantillonnage
450-7(N =
5 501 à 10000)
donne laproba-
bilité
d’acceptation
L =18%,
alors que l’échantillon 150-3(N =
551 à 1000)
donne L =
56%, fréquence d’acceptation triplée
JIl y a
un autremotif,
etqui prend
deplus
enplus d’importance,
pour nousoccuper du cas
despetits
lots et de leurprobabilité d’acceptation.
C’est que l’in- dustrie moderne tend àneplus
faire degrands
stocks deproduits
entrant dans lafabrication,
en"vivant
aujour
lejour"
par un ravitaillement continu en livrai-sons relativement
petites.
Pour ce genred’entreprises
le contrôle depetits
lotsest donc très
important.
Evidemment on désire que le niveau de contrôle pources
petits
lots soitpratiquement
le même que pour lesgrands
lots. Ainsi que lecas cité le montre
pourtant,
desdivergences
considérablespeuvent
actuellementse
présenter.
Tout ceci et encore d’autres
arguments
militent en faveur d’unsystème
"privé"
ou"commercial"
pour l’économieprivée.
Ce serait unsystème
d’échan-tillonnage
danslequel,
par une combinaisonappropriée
desprocédés individuels ,
les courbes d’efficacité à l’intérieur d’un test se
ressembleraient,
au moinsjus- qu’à
laqualité
d’indifférencep!,
à undegré
tel que leurs différences seraientsans intérêt pour le consommateur aussi bien que pour des fournisseurs éven- tuels peu
scrupuleux.
Untel
système
neprésenterait
aucun inconvénient enindiquant
des échan-tillons et des nombres
d’acceptation
assezgrands
pour les lots d’une certaineimportance.
C’est que la similarité des courbes d’efficacitépermettrait
au con- sommateur de choisir commeprocédé "intérieur"
pour le contrôlecourant,
indé-pendamment
de la taille réelle dulot,
unprocédé d’échantillonnage prévu
pour les lots lesplus petits.
L’échantillon seraitcomplété
au taux officielunique-
ment si la décision au taux réduit est
négative,
c’est-à-direquand
ils’agit
d’unrefus
possible
àcommuniquer
au fournisseur.Un tel contrôle
"abrégé" présenterait
certainesanalogies
avec lesprocé-
dés
d’échantillonnage
double.IV- 1 - Il semble que
jusqu’ici
aucunsystème complet présentant
ces ca-ractéristiques
n’a étépublié.
Lesystème
AWFpublié
en 1954 donne àpremière
vue
l’impression
deremplir
les conditionsposées. Regardons
lepremier
tableaude la
publication
officielle[4] J présenté
ici en extrait :Tableau 3
Limites de
qualité
des tests AWF( 1)
Lesrisques a et p
étant de0,
1pô correspond
donc au niveau dequalité acceptable,
tandis quepi
est le
pourcentage
depièces
défectueuses tolérées dans le lot(LTPD).
Fig. 3
Normalement ce tableau donne au lecteur non
prévenu l’impression
que les sixprocédés d’échantillonnage (chacun simple
etdouble)
dechaque
testprésente-
ront des courbes d’efficacité
agréablement rapprochées.
Si tel était effectivement le cas, ce serait lesystème
recherché ci-dessus.L’idée est d’autant
plus
naturelle que l’étude dessystèmes
lesplus
connus,telle que l’auteur de ces
lignes
l’apubliée
l’année dernière[2 ],
montre quelogi- quement
lessystèmes Mil-Std-105, Philips-SSS
etDodge-Romig ne
laissent deplace
que pour unsystème
du genreindiqué. L’argument
décisif se trouve dans l’examen despoints
d’intersection des courbes d’efficacité(voir figure 3) :
chezDodge-Romigen
basà droite,
pourPhilips-SSS
aucentre,
pour Mil-Std-105 A etASQ-UA6
en haut àgauche,
pour AWF"partout" (pour
autant que la théorie del’échantillonnage
lepermette).
L’auteur de ce
rapport
a contrôlé chacun des 6 tests dusystème
AWF[6]
en
simple
et doubleéchantillonnage ;
unepartie
des résultats se trouve repro- duite enfig.
2 de lapublication
de Rossow et Leinweber. Avant de les commenterici,
il semble utile de donnerquelques
détails sur lesystème
AWF engénéral.
a)
Le tableau 4 donne le contenu des tableaux 3 212 et 3 213 du sys- tème AWF dans uneprésentation
modifiée.L’échantillonnage
double sepratique
avec un second échantillon
égal
au double dupremier
donc n2 - 2 nI.Tableau 4
Procédés d’échantillonnage du système
AWF (1)
- - - -- -- - - --- --- -- -
(1) Dans chaque case, 1 la première
ligne
indique l’échantillonnage simple, 1 la seconde l’échan- tillonnage double.Ce tableau
s’applique
en tant que"contrôle normal",
si laqualité
moyenne de la fabrication(en pourcentage
dedéfectueux)
est inconnue ou trèsvariable.
Si la
qualité
moyenne de la fabrication est connue et surveillée("sous contrôle")
un
échantillonnage
réduit devientapplicable.
La relation estindiquée
par le ta- bleau 5ci-dessous, qui
regroupe des indications des tableaux 4 et 5 de lapubli- cation AWF.
Le texteexplicatif de
cetteplaquette
semble confirmerl’impression
que le consommateur
profite
d’uneprotection
bien définie dans cesystème.
Tableau 5
Contrôle normal et contrôle réduit dans le système AWF
b)
Maintenant commençons notreanalyse
en examinant le tableau 5.Il montre
qu’à
la différence des autressystèmes,
AWF est loin deprésenter
unprocédé d’échantillonnage
réduit pourchaque procédé normal ;
sur 36possibi-
lités
théoriquement pensables, 7
seulement sontindiquées
defaçon précise,
tan-dis que pour 6 autres
(en
bas àgauche)
on trouve la recommandation en somme assez naturelle de renoncer au contrôle. Cetallègement plutôt
faibles’explique peut-être
par le fait que les 36procédés d’échantillonnage, simples
etdoubles ,
ne laissent pas
beaucoup
de marge pour de tellesopérations.
Vu cettesituation,
il est
permis
deconstater que
laqualité
réelle moyennene joue qu’un
rôle secon-daire dans le
système
AWF. Cela va très bien avec ce que nous avons dit au pa-ragraphe III-1-g, qu’il
n’est pastoujours
facile pour un client du secteurprivé
de connaître la
qualité
de fabrication moyenne dufournisseur.
Passons maintenant au tableau 4
qui
donne un aperçucomplet
dusystème
AWF. Par sa
graduation
très claire des nombres n-c, horizontalement aussi bien queverticalement,
le tableau fait uneimpression
assezagréable.
Si nousrappelons cependant
que leprincipe
directeurlogique
de cesystème
est de fairecolncider les 6 courbes d’efficacité de
chaque
test le mieuxpossible,
il est évi- dent que ce but ne se réalise pas bien avec 3 nombresd’acceptation
seulementpour 6 classes de
lots.
D’ailleurs la beauté des nombres ronds pour les échan- tillons nepeut
que nuire à ce but. Finalement dans le test 1 on constate l’absenceau moins dans le cas N = 501 à 1 000 d’une indication du nombre de défectueux admissible comme Sc
(nombre
de défectueux admissibleaprès
le2~ échantillon)
dans le double échantillon
360-0/restant.
L’uniformité horizontale du tableau sembleindiquer
Sc - 2. Le calcul dequelques possibilités
par l’auteur pour des lots N = 1 000 a montré que Sc - 2 est effectivement admissible. L’examen ana-logue
des lots N 500 pour le test 1 donne Sc -I ;
ici donc l’uniformité horizon- tale est rompue. Le mêmephénomène
seproduit
d’ailleurs pour l’échantillonsimple correspondant, puisque
le contrôle unitaire revient à c = 0.En raison des moyens limités
qu’offrent
les 36 casdonnés,
laplaquette
de l’AWF se termine sur des instructions sommaires pour la construction d’au- tres
procédés d’échantillonnage.
Le
système
AWF ne contient ni contrôle resserré ni indicationsspécia-
les pour essais destructifs ou co0teux.
c)
Onpeut
tracer pourchaque
test AWF(I - IV),
les diverses cour-Fig. 4
Fig. 5
bes
d’efficacité,
lafigure
4 nous donne unerécapitulation
où nefigurent
que lesenveloppes
dessystèmes
de courbes. Cettefigure
montre très nettement que lesystème AWF,
telqu’il
seprésente actuellement,
n’a pas bien réalisé sonprin- cipe
fondamental. Pour autant que cettecritique
serapporte
aux testsindividuels,
lacause de cette défaillance se trouve dansl’emploi
exclusif despetits
nombresd’acceptation,
de 1 à 3.Chacun de ces
systèmes
de courbes dans son tracérappelle
d’assezprès
les
images
que donnent Mil-Std-105 A etASQ-UA6.
A cepoint
iln’y
a rien deproprement original;
on retrouveplutôt
le caractère dusystème type "adminis- tration"
dans lapossibilité qu’a
leproducteur
d’influencer laprobabilité
d’ac-ceptation en manipulant
la taille du lot. Tandisqu’en
face d’unegrande
adminis-tration cette