• Aucun résultat trouvé

Vous avez dit : étrange?

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Vous avez dit : étrange?"

Copied!
17
0
0

Texte intégral

(1)
(2)

Vous avez dit :

étrange ?

(3)
(4)

Suzanne PÉREL

Vous avez dit : étrange ?

( Nouvelles )

NOUVELLES EDITIONS DEBRESSE PARIS

(5)

© Nouvelles Editions Debresse, 1997

ISBN 2-7164-0253-1

(6)

LE JEUNE HOMME EN FLEURS

Depuis longtemps, il était amoureux de la jeune fille qui habitait la maison blanche aux volets verts, juste à la sortie du pays. Elle était blonde, avec de grands yeux, des gestes d'oiseaux et il pensait qu'il n'existait rien sur cette terre de plus gracieux et de plus lumineux. Il lui était difficile de l'approcher, car son père la surveillait étroitement et n'aurait jamais toléré qu'elle adressât la parole à un va-nu-pieds qui ne portait même pas de cravate le dimanche.

Pourtant, ils avaient échangé quelques mots au marché du jeudi et, depuis, elle lui souriait et passait de longues heures à sa fenêtre, guettant fiévreusement le bruit si particulier de sa mobylette. Il s'arrêtait, déposait son engin sur le bord du talus et, s'agrippant aux branches du vieux noisetier, escaladait le mur et retombait en douceur sur la pelouse. Puis, il s'approchait doucement et, les pieds dans l'herbe, tel un moderne Roméo, délaby- rinthait amoureusement ses états d'âme en comprimant les battements de son cœur.

Lorsqu'il apprit que sa passion était partagée, il laissa échapper un tel hurlement de joie que le père de la jeune fille accourut sur-le-champ. Le jeune homme se présenta, fit sa demande avec grâce et la vit immédia- tement et irrémédiablement repoussée. Il fut éconduit d'une main ferme jusqu'à la grille et prié de ne plus remettre les pieds sur le gazon fraîchement tondu.

— J'aime votre fille, monsieur et elle sera ma femme ! dit-il. Dès demain, je reviendrai !

Il tint parole.

(7)

Tous les jours, il franchit le mur et, planté devant la fenêtre de sa bien-aimée continua l'amoureux dialogue si sottement interrompu. Le père le jeta dehors plusieurs fois, puis, écœuré par son entêtement songea à envoyer sa donzelle dans le Finistère, chez sa tante Léonie.

Mais la jeune fille (il la soupçonna de l'avoir fait exprès !) se foula la cheville et, de guerre lasse, il décida de fermer les yeux, car, après tout, ce jeune homme était un peu fou, mais pas très dangereux.

L'amoureux continua donc à venir quotidiennement entretenir sa flamme, mais, à mesure que les jours passaient, il lui était de plus en plus difficile de quitter sa tendre amie : ses pieds lui semblaient de plomb ! En les examinant de près, il s'aperçut qu'il prenait racine.

Alors, il décida de rester où il était.

La jeune fille voulut lui passer quelque nourriture par la fenêtre. Il la refusa :

— Arrosez-moi seulement, j'ai besoin de beaucoup d'eau.

Et, obéissante, elle lui versait sur les pieds le contenu de son petit arrosoir.

Trois semaines de la sorte passèrent.

— Allez-vous rester là longtemps ? demanda le père, un beau matin.

— Monsieur, je ne peux plus m'en aller, je suis enraciné !

Le bonhomme haussa les épaules et partit en se frap- pant le front persuadé que sa fille serait vite dégoûtée d'un pareil imbécile.

Mais, à mesure que son amour croissait, le jeune homme sentait ses racines s'enfoncer plus profondément.

Chaque orteil en fournissait deux ou trois qui, trans- perçant la chaussure se répandaient gracieusement dans la terre molle. Son corps, ses vêtements se recouvraient peu à peu d'une fine écorce brune et bientôt, des rameaux commencèrent à lui pousser, porteurs de feuilles déli- cates et merveilleusement ourlées. Il devint très vert et très beau. Les oiseaux se disputèent bientôt l'honneur d'y poser leurs petites pattes qui s'agrippaient sur les brindilles souples dont il était si fier.

(8)

La jeune fille admirative, s'occupait de lui avec ten- dresse, le débarrassait des insectes qui commençaient à le taquiner, l'entourait de mille prévenances et, il en profitait pour la serrer amoureusement entre ses branches.

Quant l'été arriva, il se couvrit d'une quantité de fruits énormes et dorés comme on n'en avait encore jamais vu dans la région. Sa force, sa vigueur lui permettaient de supporter sans fatigue ces ornements supplémentaires qui auraient courbé sous leur poids n'importe quel arbre normalement constitué, et, la tête haute, la cime superbe, il se dressait orgueilleusement, tel un empereur romain sur son char.

Le père de sa dulcinée le regardait se pavaner dans sa splendeur luxuriante et soupirait en hochant la tête :

— Décidément, il ne sait que faire pour qu'on le remarque !

Pourtant, comme il avait une solide tête sur ses frêles épaules, il décida de vendre sa récolte à un gros marchand de primeurs des environs.

Mais des voisins avaient remarqué cet arbre extra- ordinaire et ils en firent courir le bruit avec une telle rapidité que, bientôt, le jardin fut envahi par une foule de curieux venant s'extasier devant ce phénomène végétal et acheter à prix d'or ses fruits exceptionnels.

Des voitures, des cars entiers arrivaient de partout, et la gendarmerie dut instituer au plus vite un service d'ordre afin de canaliser les visiteurs.

Les files d'attente s'étendaient sur plusieurs kilomètres, sillonnées par les commerçants du village porteurs de sandwiches et de boissons rafraîchissantes.

La gare n'avait jamais enregistré autant de voyageurs.

Elle était prise d'assaut. On se bousculait dans les trains, dans la salle d'attente et même à la consigne. Les employés croyaient devenir fous et le chef ne savait plus où donner du sifflet.

A l'entrée du jardin, le garde-champêtre, promu gardien pour la circonstance, parquait les touristes en groupes de vingt et les conduisait religieusement jusqu'à l'arbre vedette.

Là, les jeunes filles du pays cueillaient sur ses branches

(9)

les fruits dorés qui repoussaient au fur et à mesure, for- tement influencés par l'exemple du tonneau des Danaïdes.

Conscient de son importance, le jeune homme se gon- flait de vanité et produisait chaque jour davantage.

Sa bien-aimée en extase récoltait tous les matins ses plus beaux spécimen pour les savourer avec délectation, tandis qu'au long de la journée, les billets s'entassaient dans de vieux cageots transformés en coffres-forts.

A la fin de la saison, le père avait réalisé une petite fortune et, dès lors, se prit de sympathie pour l'amoureux de sa fille. Il prit l'habitude de venir s'asseoir à son ombre, s'inquiéta de ses besoins.

— Qu'est-ce qui vous ferait plaisir, mon ami ?

— Epouser votre fille.

— Vous l'aimez donc toujours ?

— L'amour est enfoncé dans mon cœur aussi pro- fondément que mes racines dans le sol.

« Ne le contrarions pas ! » pensait le père qui songeait à la récolte prochaine. Puis, tout haut :

— Eh bien, nous envisagerons cela. Passons d'abord l'hiver sans dommage.

Et, pendant les frimas, il dorlota son futur beau-fils, faisant construire tout autour de lui une petite cahute en bois pour le préserver des intempéries, recouvrant sa base de paille douce afin de lui éviter les atteintes du gel.

Et le printemps retrouva le jeune homme vigoureux et éclatant. Son écorce s'assouplissait, ses feuilles bruis- saient, brillaient au soleil et ses bourgeons arrogants dressaient leur tête pointue vers le ciel. Un jour, lors d'une forte poussée de sève, il demanda avec ardeur :

— Alors, vous me la donnez ?

— Plus tard, plus tard ! répondit le père qui n'était pas particulièrement pressé.

Et le pauvre jouvenceau triste et impatient en perdit le moral. Il se couvrit de boutons, dépérit et tomba malade. Ses feuilles jaunirent, quelques brindilles cas- sèrent et de grosses larmes perlèrent au bout de ses rameaux.

La rosée du matin lui donna la fièvre et, petit à petit,

(10)

son tronc se gonfla d'une mauvaise amertume, d'un cha- grin latent qui s'installa, devint chronique et le rendit hydropique. Ses branches devinrent ternes, se couvrirent d'une vilaine mousse verdâtre et des excroissances brunes et rugueuses apparurent sur les rameaux desséchés.

Devant les feuilles mortes qui jonchaient le sol, la jeune fille piqua une crise de nerfs. Son père la gifla et, exaspéré, passa sa rage sur les pots de fleurs vides qu'il cassa jusqu'au dernier. Puis, reprenant ses esprits, il examina calmement la situation : avec le déclin de l'arbre, dis- paraissait également sa plus importante source de revenus.

La mort dans l'âme, il se décida, après maints atter- moiements à faire mander un arboriculteur qualifié qui, tout en le soulageant d'un bon nombre de ses précieux billets, examina soigneusement le malade.

Il froissa entre ses doigts les pauvres bourgeons flétris, fit la grimace devant les morceaux d'écorce couverts de champignons aux pieds mous et suintants et, finalement, se gratta la tête en poussant un soupir.

— Alors ? fit le père, angoissé.

— C'est la maladie d'amour, dit l'arboriculteur, et, malheureusement, nous sommes impuissants à la guérir.

— Comment ? il n'existe pas de traitements, de pul- vérisations ?

— Cette maladie est peu courante chez les arbres.

Nous nous trouvons même devant un cas unique.

« Tous des charlatans ! » pensa le père qui jugea inutile de lui expliquer l'ambiguïté de la situation.

L'arboriculteur parti, il se tourna vers le jeune homme et lui dit tristement :

— Mon pauvre ami, vous avez entendu. On ne peut vous soigner.

— Si, fit le malade.

— Comment ?

— Donnez-moi votre fille.

— Et vous guérirez ? Vous produirez à nouveau ces merveilleux fruits qui sont tout notre orgueil ? — J'en suis convaincu.

— Accordé. Vous épouserez ma fille.

Le jeune homme se rétablit de façon spectaculaire.

(11)

Il doubla de volume, se divisa en rameaux, fit éclater mille bourgeons, bref, en huit jours : il redevint le roi du jardin.

« Il engraisse ! » pensa la jeune fille qui voyait avec quelque énervement les branches nouvelles entrer dans sa chambre et lui caresser les cheveux tandis qu'elle se coiffait. « Il est gentil, mais il devient un peu encombrant. »

Lorsque son père fixa la date du mariage, elle objecta :

— Enfin, papa, je ne peux pas l'épouser !

— Dieu, que tu es insupportable ! que lui reproches-tu ?

— Voyons ! je ne peux pas me marier avec un arbre !

— Et pourquoi donc, s'il te plaît ?

— Mais... cela ne s'est jamais fait.

— Si tu t'arrêtes à ces futilités ! allons, songe à la fortune qu'il t'apportera.

Ce dernier argument fut décisif.

Elle annonça l'heureuse nouvelle à son futur mari qui, de joie, en fleurit un mois plus tôt. Des fleurs roses, fines comme de la dentelle se mirent à éclore, répandant alentour des senteurs enivrantes.

« Tant mieux ! jubila le père, il produira des "précoces".

Je les vendrai encore plus cher ! »

Au gré du vent, le jeune homme improvisait une danse légère, qui faisait tourbillonner dans les airs un ballet de pétales, accompagné par le bourdonnement discret des guêpes et des frelons. Puis, les danseuses venaient s'écraser doucement dans la chambre de la jeune fille en un tapis mouvant, trop odorant à son gré :

— Il me donne mal à la tête ! et puis, c'est ridicule, pour un homme de se parfumer de la sorte. Enfin, essayons d'oublier ces petits désagréments.

Et elle souriait à son fiancé qui en rougissait de bonheur.

— Mais, ce qui est ennuyeux, mon chéri, lui dit-elle un jour, en lui mordillant gentiment une petite feuille, c'est cet amas de racines qui vous empêchent de bouger, rendant notre voyage de noces impossible. Et j'aimerais tellement voir Venise !

— Venise... Venise !... c'est très humide, et, finalement

(12)

assez malsain, déclara hypocritement son prétendant, en se dorant au doux soleil d'avril.

— Tout de même ! et puis, j'ai follement envie de visiter l'Ecosse, le Maroc, les Baléares ! je crains que nous ne nous voyions dans l'obligation de mener une vie fort sédentaire .

— Il est bien connu que les fruits supportent mal les voyages.

— Mais, mon chéri, nous pourrions partir après votre récolte. Vous seriez alors allégé et, pour reprendre des forces nouvelles, un changement serait bénéfique. A la longue, vous vous étioleriez en restant toujours à cet endroit.

— Je sais bien qu'il n'est pas recommandé d'avoir les deux pieds dans la même racine, mais, avec la meilleure volonté, mon trésor, comment voulez-vous que je fasse ?

— Oh, mon chéri, si vous consentiez à m'être agréable, il suffirait de si peu de choses !

— Quoi donc, mon aimée ?

— De couper vos racines, tout simplement.

— Je n'y avais pas songé, mais c'est évidemment une solution.

— Je m'occuperai de tout. Vous n'aurez qu'à vous laisser faire bien sagement.

— Que ne supporterais-je pas pour vous rendre heu- reuse ?

La jeune fille se mit en quête de trois jardiniers sérieux, consciencieux, connaissant bien leur métier et, profitant d'une absence de son père les invita à venir exercer leurs talents. Sur ses ordres, ils dégagèrent toutes les racines de son fiancé et commencèrent à les scier.

Le jeune homme redoutait un peu cette intervention chirurgicale. La semaine précédente, un traitement appli- qué pour le débarrasser de ses branches hautes l'avait laissé un tantinet nerveux et il ne regardait pas d'un fort bon œil les instruments bien affûtés s'approcher de sa base.

Il se trouva agréablement surpris de constater qu'il ressentait pendant cette amputation un bien-être évident : des millions de fourmis lui chatouillaient agréablement

(13)

les jambes, puis son écorce tomba et il se sentit alors délivré d'un grand poids.

Il contempla d'un œil froid ses branches mortes, ses fleurs rabougries, ses feuilles desséchées et son regard se posa enfin sur sa fiancée qui lisait un roman d'amour en attendant la fin des opérations.

« Tiens, se dit-il, ses cheveux sont moins blonds que je le pensais... et, ma parole, elle a le nez de travers ! » Tandis qu'on libérait sa deuxième jambe, il s'amusa à envoyer un coup de pied magistral dans une grosse motte de terre sèche. Elle vola en éclats et les miettes atterrirent sur les genoux de la jeune fille qui, furieuse, invectiva les innocents jardiniers.

Il passa un bon moment à la regarder se brosser en maugréant, et, pour la première fois, remarqua sa taille épaisse et ses mollets trop maigres.

Quand son deuxième pied fut entièrement dégagé, il lui trouva le dos rond et une irritante manie de se tré- mousser sans arrêt sur son siège.

Son amour tomba en même temps que sa dernière branche.

Comme il était resté très souple, il prit ses jambes à son cou et s'enfuit à toute allure.

Dans le pays, on ne le revit jamais plus.

(14)

LE COUP DU LAPIN

Le ciel est bas, uniformément triste, gris sale, presque blanc. Il va sûrement neiger.

Je souffle sur mes doigts engourdis par le froid en montant les marches branlantes de l'escalier étroit qui conduit à mon Paradis. Malgré l'habitude, l'odeur de moisi me saisit à la gorge, tandis qu'un morceau de bois pourri se détache de la rambarde pour s'écraser sur le sol avec un bruit sourd, semant la panique parmi les chats faméliques acharnés à dépecer le cadavre répugnant d'un gros rat.

Enfin, me voilà chez moi.

Je me dépêche de coller un papier journal contre la vitre brisée de la lucarne avant de me laisser tomber sur une des chaises boiteuses qui composent, avec la table rongée aux vers, l'ameublement raffiné de mon repaire princier.

La tête dans les mains, je réfléchis...

L'immeuble, ou ce qu'il en reste, ayant été déclaré insalubre, il sera livré dans quelques mois à la pioche des démolisseurs. A sa place surgira, si j'en crois les potins, un super-marché-labyrinthe ou bien un espace vert. Aucun rapport, me direz-vous, mais, allez donc chercher la logique chez nos grosses têtes pensantes.

D'ailleurs, moi, rien ne me surprend ; je m'attends à tout depuis que, le long des routes, on a massacré la végétation pour la remplacer par des arbres en matière plastique !

Alors, que l'emplacement abrite une crèche pour les petits Népalais, un jardin suspendu en fibre de verre,

(15)

un stade pour robots humanisés ou une piste d'entraî- nement pour amateurs de planches à roulettes, je m'en tamponne comme de mon premier trou de chaussettes.

Seulement voilà, il y a un os.

Que deviendrai-je alors ?

On ne me relogera jamais dans un de ces clapiers pompeusement baptisés H.L.M., étant donné que, malgré ma bonne volonté, je me verrais dans l'impossibilité de payer un loyer, même ultra-modéré ! Quant aux foyers pour nécessiteux, merci bien ! la promiscuité y est plus que douteuse. On y côtoie des noirs, des jaunes, des blancs tellement crasseux qu'ils en paraissent gris, des café au lait, des rouges, des basanés et, sans être raciste, je préfère garder mes distances et ne pas frayer avec n'importe qui.

D'autant plus que les croisements de punaises, poux et autres bestioles domestiques ne me disent rien de bon.

J'ai maintenant soixante ans, enfin, presque, et je suis chômeur professionnel.

Pas demander d'emploi : chômeur. J'insiste sur le mot et tiens à la nuance.

J'ai trop de dignité pour m'abaisser à demander quel- que chose, même à l'Etat.

Trop épris de liberté pour m'être astreint, durant les jeunes années de ma chienne d'existence à quelque fasti- dieuse occupation routinière, j'ignore donc la Sécurité Sociale, comme elle m'ignore elle-même. Le Smig, les congés payés, appartiennent, pour moi au domaine de la fiction.

Je les dédaigne et ils me le rendent bien.

N'ayant jamais usé du droit de grève, jamais manifesté pour les augmentations de salaire, la prolongation des vacances ou la semaine de vingt heures, je n'ai jamais perturbé l'ordre établi ni semé l'agitation. Je serais donc en droit d'espérer une petite compensation de la patrie reconnaissante.

Eh bien, rien !

C'est un fait certain, je ne toucherai aucune retraite.

Pas un sou, pas un centime dévalué ou non pour assurer mes vieux jours. Une honte ! un scandale ! de quoi vous

(16)

Après avoir parallèlement mené des études de chant et de comédie, débute dans le répertoire classique (Marivaux, Molière) en compagnie de Jean-Pierre Darras et de Philippe Noiret, puis, alterne comédies musicales, pièces dites « de boulevard », signe, avec le chansonnier Jean Lec, comme animatrice de l'émission radiophonique « Le Grenier de Montmartre », un contrat de trois mois qui se prolonge...

dix ans ! avec des revues dans les théâtres de chansonniers, où elle interprète les premières œuvres de Philippe Bouvard qu'elle retrouvera plus tard dans une de ses pièces au théâtre Michel. Elle travaille avec Jean Poiret et Michel Serrault, puis promène à travers la France « L'âge d'Or de Montmartre », spectacle composé des œuvres les plus marquantes des grands chansonniers (René Dorin, Raymond Souplex, Gabriello, etc.).

Membre de la S.A.C.E.M. et de la S.A.C.D. (société des auteurs et compositeurs dramatiques), elle écrit pour la radio dix-huit « dramatiques » dans les séries « L'Heure du Mys- tère », « Le Théâtre de l'Etrange », «Les Tréteaux de la Nuit ». Pour les centres culturels : «En attendant Molière»

et « De Belleville à Ménilmontant », spectacle retraçant l'histoire de ces quartiers et, pour la télévision, « Le Voyageur du Silence » réalisé par Alberto Cavalcanti.

(17)

Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement

sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire qui a servi à la numérisation.

Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.

La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

*

La société FeniXX diffuse cette édition numérique en vertu d’une licence confiée par la Sofia

‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒ dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.

Références

Documents relatifs

Dans ces conditions, il est difficile d'arriver à poursuivre cette cartographie systématique et - appa­ remment - routinière, et la tenta­ tion est grande, par

– lorsque la polarisation de l'analyseur A est horizontale, aucune lumière ne passe, il y a extinction totale (figure 3 c), aucun photon ne traverse l'analyseur, tous sont bloqués ;

Cette absence de valeur de retour sera indiquée, dans le prototype et la définition de la fonction, par un type de retour particulier, le type void. Dans ce cas, le mot réservé return

Ours petit Ours large Raton-laveur Coyote Lynx Renard Loup. CARTILAGE

Démontrer qu’il existe une infinité de couples d’entiers naturels tels que chacun d’eux et leur produit contiennent exclusivement des chiffres supérieurs ou égaux à 7..

Démontrer qu’il existe une infinité de couples d’entiers naturels tels que chacun d’eux et leur produit contiennent exclusivement des chiffres supérieurs ou égaux

Il y aurait donc, avec le discours de l’analyste, un nouveau type de lien social, un nœud social, tissé autour de ce qui fait trou pour chacun, c’est un modèle assez difficile

C’est votre fille le Petit Chaperon rouge (dit le Loup, en contrefaisant sa voix) qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma Mère vous envoie. La bonne