EXPOSITIONS ET
ÉTAT DE SANTÉ
déclarés par les salariés et les employeurs
DANS LE CHER
- Sur la base des données de 2021 -
SOMMAIRE
04
Echantillon de l’étude05
Des employeurs et des salariés qui connaissent leurs expositions, mais quelques perceptions qui diffèrent06
Expositions déclarées par les employeurs07
Expositions déclarées par les salariés08
Expositions validées par les professionnels de santé10
Concordance globaledes connaissances de chacun
11
D'où viennent les données12
Des secteurs d’activités poly-exposés : un constat commun employeurs et salariés14
Expositions aux risques pouvant générer des accidents15
Quels ressentis au travail ont les salariés ?17
Avis d'aptitude18
Problèmes de santé, douleurs et inconfort22
Et la qualité du sommeil ?24
Prévention des risques professionnels25
Focus action 100% DUERP26
Nous protégeons vos donnéesEXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 33 urant les deux dernières années, l’APST18 vous a proposé
un baromètre des expositions et de l’état de santé des salariés du Cher grâce aux informations recueillies dans des questionnaires remplis par ces derniers lors des visites. Les expositions professionnelles déclarées par les employeurs du Cher, ainsi que les mesures de prévention y figurent également.
Dans ce nouveau numéro, l’APST18 vous propose un nouvel état des lieux des expositions déclarées et de la santé des salariés ainsi que des actions de prévention mises en place durant l’année 2021.
D
PRÉAMBULE
Les résultats présentés dans ce numéro concernent :
La répartition par secteur d’activité des salariés ayant rempli le questionnaire lors de la pré-visite connectée est représentative des salariés suivis par l’APST18. C’est le secteur de l’industrie manufacturière avec 18% des salariés ayant rempli le questionnaire qui apparaît prédominant. L’échantillon étudié est constitué de 58%
d’hommes et 42% de femmes. 61% des salariés ayant rempli le questionnaire ont moins de 45 ans et 39% de 45 ans et plus. Les salariés vus dans le cadre d’un suivi
individuel sont majoritaires (57% et 60% des salariés suivis à l’APST18), 9% des salariés de l’échantillon sont vus en suivi individuel adapté contre 10% des salariés de l’APST18, et 34% des salariés de l’échantillon le sont en suivi individuel renforcé contre 30% pour ceux suivis à l’APST18. Globalement, les écarts de représentativité sectoriels sont très faibles, le profil des salariés ayant répondu au questionnaire de pré-visite connectée et celui des salariés suivis par l’APST18 sont très superposables.
(1) Déclaration annuelle remplie avec un minimum de 20 réponses par questionnaire.
(2) Visite médicale la plus récente prise en compte. Minimum de 20 réponses par questionnaire. Visites périodiques, d’embauche et occasionnelles.
ÉCHANTILLON DE L’ÉTUDE
5 457 entreprises
(1)ayant rempli le questionnaire du portail adhérent, soit 83% des entreprises adhérentes à l’APST18.
24 456 salariés
(2)vus en visites médicales et qui ont rempli le questionnaire de pré-visite connectée, soit 81% des salariés vus en visite médicale.
Ces salariés travaillent principalement dans les 7 secteurs d’activités suivants :
Salariés vus en visite et ayant rempli le questionnaire Ensemble des salariés suivis par l'APST18 INDUSTRIE
MANUFACTURIÈRE (C)
20% 18%
COMMERCE ; RÉPARATION D’AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES (G)
15% 16%
CONSTRUCTION (F)
SANTÉ HUMAINE ET ACTION SOCIALE (Q)
14% 13%
TRANSPORT ET ENTREPOSAGE (H) ACTIVITÉS DE SERVICES
ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN (N)
ADMINISTRATION PUBLIQUE (O)
8% 7% 5%
13% 5%
12% 9%
7%
Des employeurs et des salariés
QUI CONNAISSENT LEURS EXPOSITIONS,
MAIS quelques perceptions
QUI DIFFÈRENT
Des employeurs et des salariés
QUI CONNAISSENT LEURS EXPOSITIONS,
MAIS quelques perceptions
QUI DIFFÈRENT
Expositions déclarées PAR LES EMPLOYEURS
Les salariés, dans le cadre de leurs emplois, déclarent être exposés à des agents chimiques, biologiques ou à des contraintes biomécaniques, physiques, organisationnelles ou sociales. La réglementation de- mande aux employeurs de faire une évaluation de ces différentes expositions avec l’aide du service de santé au travail. L’analyse des déclarations des situations de travail a permis de mettre en évidence les expositions suivantes.
Les expositions les plus déclarées par les employeurs en 2021 sont principalement des contraintes biomécaniques notamment la manipulation et le port de charges à hauteur de 62% suivi des postures contraignantes à 56%.
Manipulation et port de charges Postures contraignantes Bruit Agents chimiques Machines et outils vibrants Gestes répétitifs Travail en hauteur Travail sous intempéries Travail ou astreintes de nuit Températures extrêmes (chaudes ou froides) Travail en équipes alternantes ou horaires irréguliers
Agents biologiques Rayonnements non ionisants Travailler dans des tranchées, fosses, puits, regards, carrières, cimenteries Eclairage gênant
Ultrasons Rayonnement ionisant
9%
10%
5%
4%
3%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
5%
11%
13%
14%
19%
21%
24%
26%
31%
33%
56%
62%
Facteurs biomécaniques Facteurs physiques Horaires atypiques Agents chimiques Agents biologiques
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 77
Expositions déclarées PAR LES SALARIÉS
Les expositions les plus prévalentes chez les salariés sont également les facteurs biomécaniques.
L’exposition la plus déclarée chez les salariés est
l’exposition aux postures contraignantes (62%) suivi de la manipulation et le port de charges (36%). 29% des salariés déclarent être exposés à la manipulation de produits cosmétiques comme 29% déclarent être exposés au bruit.
7 7 Postures contraignantes
Manipulation et port de charges Manipuler des produits cosmetiques Bruit Travail en weekend Exposition aux fumées, gaz, poussières, émanations Gestes répétitifs Travail au contact d'humains ou de produits d'origine humaine
Travail sous intempéries Machines et outils vibrants Travail en horaires irréguliers Travail en équipes alternantes Travail de nuit Travail en hauteur Ultrasons Travailler dans des tranchées, fosses, puits, regards, carrières, cimenteries Températures extêmes (Chaudes ou froides) Rayonnements non ionisants Fibre (Amiante, céramique refractaire, laine d'isolation, etc)
Astreintes de nuit Manipuler des produits d'entretien Traitement et élimination des dechets Traitement en milieu ou en industrie agroalimentaire Rayonnement ionisant Travail au contact d'animaux ou de leurs produits
62%
36%
29%
29%
24%
23%
22%
15%
14%
15%
11%
11%
7%
7%
7%
5%
5%
4%
3%
3%
2%
1%
1%
0% 10% 20% 30% 40% 50%
9%
8%
Facteurs biomécaniques Facteurs physiques Horaires atypiques Agents chimiques Agents biologiques
60% 70%
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER
Expositions validées
PAR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ
Porter, deplacer, tirer, pousser des charges Manipuler ou être exposé à des produits chimiques Adopter des positions contraignantes Risque pandémique (COVID-19) Travailler en environnement bruyant ou être gene par le bruit Répéter un même geste, à une cadence contrainte et imposée Travailler en équipes alternantes, en discontinu ou le week-end Manipuler ou être exposé à des agents biologiques Travailler en hauteur Utiliser des machines et outils portatifs vibrants Travailler sous intemperies (vent, pluie...) Travailler avec des températures extrêmes Travailler de nuit entre 21h et 6h ou être en astreinte de nuit Travailler dans un environnement dont l'éclairage est source de gêne Être exposé à des rayonnements ionisants Être exposé à des rayonnements non-ionisants Travailler dans des tranchées, fosses, puits, regards, carrières, cimenteries
32%
26%
11%
15%
17%
8%
8%
6%
5%
3%
2%
2%
1%
0% 10% 20% 30%
19%
18%
Facteurs biomécaniques Facteurs physiques Horaires atypiques Agents chimiques Agents biologiques
40%
33%
33%
Au cours des visites avec les salariés, les professionnels de santé valident les expositions en tenant compte de leurs connaissances sur les situations de travail et des études réalisées en milieu de travail par les équipes. Le tableau ci-dessus montre les expositions validées par les professionnels de santé. Les expositions validées apparaissent cohérentes avec les expositions déclarées par les employeurs et les salariés. Les expositions avec les plus grandes prévalences sont : les expositions liées à la manipulation de charge (33%), aux agents chimiques (33%) et aux postures contraignantes (32%).
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 99 Facteurs biomécaniques Facteurs physiques Agents chimiques Horaires atypiques Agents biologiques
Expositions déclarées PAR LES EMPLOYEURS
En regroupant ces expositions par familles, on observe chez les employeurs que les expositions liées aux facteurs biomécaniques (71%) sont les plus déclarés, suivis par les facteurs physiques déclarées par 50% des employeurs. 19% de ceux-ci ont signalés une exposition aux horaires atypiques et 31% ont déclarés des expositions aux agents chimiques. Les agents biologiques sont les expositions les moins déclarées (10%).
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
50%
31%
10%
71%
19%
Expositions validées PAR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ
L’analyse des expositions saisies ou validées par les professionnels de santé révèle également que les facteurs biomécaniques sont les expositions qui reviennent le plus (45%). Ces prévalences d’expositions apparaissent comme une synthèse des déclarations des salariés et des employeurs, ce qui vient appuyer le rôle régulateur du professionnel de santé dans la déclaration des expositions.
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
33% 32%
15%
45%
18%
Expositions déclarées PAR LES SALARIÉS
Chez les salariés, les expositions liées aux facteurs biomécaniques (69%) sont également les plus déclarées. Les expositions aux agents chimiques, facteurs physiques et les horaires atypiques ont été déclarées par les salariés dans les mêmes proportions, respectivement 43%, 41% et 40%. L’exposition aux agents biologiques reste l’exposition la moins déclarée également chez les salariés mais à un niveau plus élevé que chez les employeurs (20%).
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
43% 41%
20%
69%
40%
CONCORDANCE GLOBALE
DES CONNAISSANCES DE CHACUN
Afin de mettre en place une culture de prévention intégrée par l’ensemble des acteurs de l’entreprise, il est important qu’ils aient une connaissance partagée des facteurs de risques auxquels ils peuvent être exposés. Le graphique suivant montre le regard croisé (concordance et écart de déclaration) de l’em- ployeur et du salarié sur les différentes expositions professionnelles3 :
Manipulation et port de charges Postures contraignantes Machines et outils vibrants
Travail ou astreinte de nuit Agents chimiques
Bruit Travail sous intempéries Travail en hauteur Rayonnement ionisant
Gestes répétitifs Agents biologiques Températures extrêmes (chaudes ou froides) Rayonnement non ionisant Travail en équipes alternantes ou horaires irréguliers Ultrasons
47%
8%
30%
19%
23%
45%
29%
34%
14%
26%
29%
8%
24%
25%
7%
23%
19%
39%
29%
22%
64% 7%
40% 32%
42% 30%
71% 3%
79% 9%
49%
63%
62%
57%
52%
48%
47%
47%
46%
30%
29%
28%
28%
26%
12%
(3) Seules les entreprises ayant rempli le questionnaire et ayant au moins un salarié ayant rempli le questionnaire de pré-visite connectée ont été conservées, soit 3539 correspondances entreprise/salariés.
Sur l’ensemble des déclarations d’expositions, les salariés et les employeurs sont les plus concordants sur la manipulation et port de charges (63%) et les postures contraignantes (62%). L’exposition aux ultrasons présente le niveau de concordance le plus faible (12%).
79% des salariés ont déclaré cette dernière mais pas leur employeur, ce qui peut être expliqué par les différences entre situations de travails renseignées par les employeurs et les situations présentées aux
salariés lors du remplissage du questionnaire.
Ces divergences de déclarations peuvent être le reflet d’une méconnaissance des risques de la part des salariés (sous-déclaration) ou d’une déclaration liée à des aspects réglementaires (sur-déclaration de la part des employeurs).
L’APST18 prévoit d’affiner ces analyses par secteur d’activité afin d’aider à faire converger ou mieux comprendre les visions d’expositions.
Exposistion déclarée par l'employeur et le salarié Exposition déclarée par le salarié et pas par l'employeur Exposition déclarée par l'employeur et pas par le salarié
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 1111
D'OÙ VIENNENT LES DONNÉES
Données SANTÉ AU TRAVAIL
ÉQUIPES PLURI- DISCIPLINAIRES
SALARIÉS EMPLOYEURS
INNOVATION
Espace salarié Visites
médicales Entretiens
Pré-visites connectées
Consultations spécialisées Visites Entretiens
Actions en Milieu de
Travail
Branches
Projets régions
Projets nationaux
DUERP Plans /
Programmes de prévention
Portail employeur
DES SECTEURS D’ACTIVITÉS POLY-EXPOSÉS : UN CONSTAT COMMUN
EMPLOYEURS ET SALARIÉS
Expositions déclarées par les employeurs Expositions déclarées par les salariés
• Agents chimiques (amiante, plomb, poussières de bois, produits cosmétiques, …) : la construction, l’industrie manufacturière et l’administration publique sont les plus concernées.
• Agents biologiques (virus, bactérie, …) : les secteurs de la santé humaine et de l’action sociale présentent les pourcentages les plus élevés.
• Facteurs biomécaniques et facteurs physiques : 3 secteurs plus exposés : construction,
administration publique et industrie manufacturière.
• La construction est le secteur le plus concerné par la poly-exposition, hors agents biologiques.
Lecture du radar
Plus un point de couleur est proche de l’extérieur du radar, plus l’exposition est déclarée. Chaque couleur représente un secteur. Par exemple sur l’axe des facteurs physiques, on distingue clairement que c’est le secteur de la construction (en gris) qui présente la prévalence d’exposition la plus élevée (90%). Sur le même axe (facteurs physiques), le secteur des activités de services administratifs et de soutien (en vert) est celui qui a la plus faible prévalence (environ 34%).
Ensemble des secteurs d’activités Industrie manufacturière (C) Construction (F)
Commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles (G)
Transports et entreposage (H) Administrations Publique (O) Santé humaine et action sociale (Q)
Activités de services administratifs et de soutien (N) Agents chimiques
Facteurs physiques Facteurs
biomécaniques Agents
biologiques
100%
80%
60%
40%
20%
0%
90%
70%
50%
30%
10%
Facteurs biomécaniques
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 1313
Expositions déclarées par les salariés
Le radar des déclarations d’expositions des salariés par secteurs d’activités montre les mêmes grands niveaux d’exposition que les déclarations employeurs. Le secteur de la santé humaine et action sociale est le secteur où les agents biologiques sont les plus déclarés (69%), ce qui est cohérent avec l’activité exercée. Ces résultats viennent également éclairer le faible niveau général de déclaration des expositions aux agents biologiques. Les expositions aux agents
biologiques sont essentiellement liées à un secteur d’activité (santé), contrairement à d’autres expositions comme les facteurs biomécaniques qui sont eux beaucoup plus transverses.
Ces résultats permettent, dans le cadre de l’activité du service de santé au travail, un meilleur accompagnement des adhérents et un meilleur suivi des salariés au travers de la mise en place de projets orientés sur la maitrise de ces expositions.
Ensemble des secteurs d’activités Industrie manufacturière (C) Construction (F)
Commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles (G)
Transports et entreposage (H) Administrations Publique (O) Santé humaine et action sociale (Q)
Activités de services administratifs et de soutien (N)
Ensemble des secteurs d’activités Industrie manufacturière (C) Construction (F)
Commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles (G)
Transports et entreposage (H) Administrations Publique (O) Santé humaine et action sociale (Q)
Activités de services administratifs et de soutien (N) Agents chimiques
Facteurs physiques Facteurs
biomécaniques Agents
biologiques
100%
80%
60%
40%
20%
0%
90%
70%
50%
30%
10%
Exposition aux risques
POUVANT GÉNÉRER DES ACCIDENTS
Pour réaliser leurs missions, les salariés se servent parfois d’équipements, d’outils, de machines ou d’engins pouvant générer un risque d’accident pour ces salariés. Dans le Cher, 59% des employeurs ont déclarés leurs salariés exposés aux déplacements à pied ou en véhicule, 50% sont déclarés en contact avec des éléments pouvant entraîner des piqûres ou des coupures.
Déplacement à pied ou en véhicule Éléments entraînant des piqûres ou des coupures Risques de chute, de collision Conduite d'engins (chantier, manutention) Projection d'éléments liquides ou solides Eléments électriques Éléments entraînant des brûlures ou des gelures Produits inflammables ou explosifs
59%
50%
33%
25%
22%
22%
17%
18%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 1515
QUELS RESSENTIS AU TRAVAIL ONT LES SALARIÉS ?
58% des salariés déclarent être exposés à au moins une des exigences du travail détaillées dans le graphique ci-contre. 31% des salariés déclarent devoir se dépêcher pour effectuer le travail. 31% des salariés déclarent faire face à des interruptions fréquentes de tâches pour une autre non prévue. Respectivement 15% et 14% des salariés éprouvent des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle, et au fait de devoir face à une quantité de travail difficilement réalisable.
Exigences du travail
Devoir se dépêcher pour faire le travail Faire face à des interruptions fréquentes de tâches pour une autre non prévue Difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle Devoir faire face à une quantité de travail
difficilement réalisable
36%
31%
15%
0% 10% 20% 30% 40%
14%
42% des salariés ont déclarés au moins une des exigences émotionnelles du travail citées ci-contre.
17% des salariés ont la perception d’être confrontés à des personnes en situation de détresse, 21 % d’être dans des situations où ils doivent calmer des gens.
25% des salariés déclarent être confrontés à des interlocuteurs difficiles ou agressifs et 27% devoir cacher leurs émotions ou faire semblant d’être de bonne humeur.
Exigences émotionnelles
Devoir cacher ses émotions ou faire semblant d'être de bonne humeur
Être confronté à des interlocuteurs difficiles ou agressifs Devoir calmer des gens Être confronté à des personnes en situation de détresse
27%
25%
21%
0% 10% 20% 30% 40%
17%
La majorité des salariés du Cher ont la perception d’avoir de la reconnaissance dans leur milieu professionnel. À la question
« Vous sentez-vous reconnu par vos collègues ? », 59% des salariés ont répondu oui, 41%
se sentent reconnus par leurs employeurs et 40% par leur
supérieurs hiérarchiques (chef/
encadrement). 79% des salariés se sentent soutenus par leurs collègues. 48% des salariés déclarent également un soutien provenant de leurs supérieurs hiérarchiques et plus d’un sa- larié sur trois (36%) de leurs employeurs.
Les salariés déclarent de bons rapports dans leur sphère professionnelle. 5% des salariés déclarent être confrontés à des violences verbales ou physiques. 15% des salariés déclarent être confrontés à des relations conflictuelles entre collègues et supérieurs hiérarchiques et 12% déclarent devoir faire face à des ordres contradictoires.
Rapports sociaux au travail
Être confronté à des relations conflictuelles entre collègues / hiérachie Faire face à des ordres
contradictoires Être confronté à des
violences verbales ou physiques
15%
0% 10% 20%
5%
12%
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 1515
Insécurité socioéconomique
Les craintes liées à l’insécurité socioéconomique sont peu déclarées. Parmi les craintes évoquées, les craintes en lien direct avec le salarié sont les plus déclarées, notamment les craintes en lien avec des changements d’organisation à venir au sein de l’entreprise (16%), suivi des craintes en lien avec la perte de son emploi (12%). 8% des salariés évoquent des craintes en lien avec le contexte socioéconomique de l’entreprise.
Craintes en lien avec le contexte sociéconomique de l'entreprise Craintes en lien avec la perte
de son emploi Craintes en lien avec des changements d'organisation à venir au sein de l'entreprise
16%
0% 10% 20%
8%
12%
Conflit de valeur
Un peu plus d’un salarié sur 5 (22%) déclare avoir un conflit de valeur dans le cadre de son activité professionnelle. En effet 16%
déclarent devoir faire des choses qui heurtent la conscience professionnelle, et 12% declarent ne pas avoir les moyens de faire un travail de bonne qualité.
Devoir faire des choses qui heurtent la conscience professionnelle Ne pas avoir les moyens de faire un travail de bonne qualité
16%
0% 10% 20%
12%
Autonomie
En général on constate une bonne autonomie déclarée dans le travail. Sur 3 salariés, 2 déclarent que leur travail leur permet de choisir la façon de s’organiser pour réaliser
les tâches qui sont demandées. Ce qui est cohérent avec un cinquième (20%) des salariés qui affirment qu’en raison de l’organisation du travail, il leur arrive assez souvent / fréquemment ou quotidiennement de sauter ou d’écourter un repas. Le travail permet également aux salariés interrogés de développer des compétences professionnelles et d’apprendre de nouvelles connaissances (56% et 53%). Si les réponses précédentes permettent de témoigner d’une bonne autonomie déclarée des salariés du Cher, on note quand même un faible niveau de la marge de manœuvre quant à une interruption du travail quand les salariés en ressentent le besoin (32% ).
En général on constate une bonne autonomie déclarée dans le travail. Sur 3 salariés, 2 déclarent que leur travail leur permet de choisir la façon de s’organiser pour réaliser les tâches qui sont demandées. Ce qui est cohérent avec un cinquième (20%) des salariés qui affirment qu’en raison de l’organisation du travail, il leur arrive assez souvent / fréquemment ou quotidiennement de sauter ou d’écourter un repas. Le travail permet également aux salariés interrogés de développer des compétences professionnelles et d’apprendre de nouvelles connaissances (56% et 53%). Si les réponses précédentes permettent de témoigner d’une bonne autonomie déclarée des
salariés du Cher, on note quand même un faible niveau de la marge de manœuvre quant à une interruption du travail quand les salariés en ressentent le besoin (32% ).
Le travail permet de choisir la facon de s'organiser pour réaliser les tâches qui sont demandées Le travail permet de développer des compétences professionnelles Le travail permet d'apprendre de nouvelles connaissances Le travail permet aux salariés de s'interrompre lorsqu'ils en ressentent le besoin
0% 10% 20% 30% 70%
56%
14%
60%
50%
40%
65%
53%
Il est important de mettre en avant que 87% des salariés interrogés sont satisfaits dans leur travail (échelle de 4 à 6).
Cependant, ces constats ont permis aux équipes de l’APST18, dans une démarche de prévention primaire, de travailler sur la mise en place d’un indicateur de la qualité de vie au travail, grâce à l’ensemble des informations disponibles sur le vécu au travail des salariés ainsi que sur les conditions de travail.
L’objectif de ce projet est de participer à la mise en place et au développement du dialogue social autour de la thématique de la QVT. Les équipes sur ce projet vont notamment donner les moyens à l’entreprise
au travers de l’expertise et les analyses des équipes pluridisciplinaire, la collaboration avec l’adhèrent au travers d’une démarche de conduite de projet, le partage des connaissances factuelles et actualisées du terrain à partir de l’analyse de l’activité et des visites médicales et enfin la possibilité donnée à chacun des acteurs de participer aux choix, décisions et arbitrages selon leurs compétences et leurs interactions.
L’APST18 s’engage également dans l’optimisation des conditions de travail au travers d’un projet management
& télétravail en mettant en place une étude visant à comprendre l’impact du télétravail dans les structures managériales.
4% des salariés interrogés, ont répondu avoir déjà été déclarés inaptes au cours de leur carrière professionnelle et 10% ont béné- ficié d’une restriction d’aptitude ou d’aménagement de poste.
En regardant un peu plus le profil des salariés concernés, on re- marque que les salariés de 45 ans et plus sont deux fois plus concer- nés par ces questions d’aptitude professionnelle. En effet 6% des salariés de 45 ans et plus ont déjà été déclarés inaptes et 3% chez les moins de 45 ans. On remarque également que 14% des salariés de 45 ans et plus ont bénéficié de restrictions ou d’aménagements de poste (7% pour les moins de 45 ans).
Les salariés les plus concernés sont les ouvriers et les employés.
En 2021 sur les 30 380 salariés vus en visites médicales (tout type confondu), 380 ont été déclarés inaptes et 2200 ont bénéficié
d’adaptations de poste. Ces situa- tions sont souvent connues pour être des conditions précurseurs de la désinsertion professionnelle.
Les actions proposées par les services de santé au travail (amé- nagements de poste notamment) sont parfois tardivement mises en place et ne permettent pas d’éviter la désinsertion professionnelle.
Afin d’agir le plus précocement possible et de mettre en place des actions plus efficientes, des dispo- sitifs internes et des partenariats sont mis en place.
L’APST18 travaille actuellement à la création d'un outil d'identi- fication des publics en risque de désinsertion professionnelle. Le but de cet outil est de mettre en place des actions de prévention ciblées, et d’éviter certaines sor- ties d'emploi, en lien avec des problèmes de santé. De même, la cellule de prévention de la désin- sertion professionnelle (PDP) de
l’APST18, enrichie prochainement, d’une plateforme numérique dé- diée, prend en charge les salariés actifs, en risque de désinsertion professionnelle.
Outre la traçabilité des orienta- tions, la collaboration avec des ac- teurs complémentaires (CARSAT, CPAM…), un des objectifs majeurs de cette cellule est de réduire les parcours de soin, ou de retour à l’emploi, des salariés fragilisés, afin qu’ils restent au maximum dans le circuit des actifs et ne s’éloignent pas trop longtemps de l’emploi.
Cette cellule vient en complé- mentarité de la cellule portée par la CARAST, laquelle vise les publics déjà sortis de l’emploi.
Cette pluralité des acteurs de la désinsertion professionnelle est une ressource efficace pour mobili- ser plus rapidement les dispositifs adaptés à chaque situation.
AVIS D’APTITUDE
INDICE DE MASSE CORPOREL (IMC)
L’APST18 met en œuvre à partir de cette année un projet visant à améliorer la santé des salariés en mettant en place un projet « capital santé » qui a pour objectif d’apporter des conseils person- nalisés en nutrition et hygiène de vie, de faire la promotion d’une alimentation favorable à un état nutritionnel et de santé optimale. L’APST18 dans le
cadre de ce projet a fait l’acquisition d’un impédan- cemètre « in Body ».
Ce dernier analyse la composition corporelle grâce à un système d’électrodes tactiles à 8 points et permettra aux médecins d’orienter les salariés vers la cellule d’expertise en conseils nutritionnels et en qualité de vie.
45% 31%
24%
CORPULENCE NORMALE ((IMCIMC inférieur à 25) inférieur à 25) SURPOIDS ((IMCIMC entre 25 et 30) entre 25 et 30) OBÉSITÉ ((IMCIMC de plus de 30) de plus de 30)
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 1717 Plus d’un salarié
sur 2 est en surpoids ou en obésité (55%).
Le surpoids et l’obésité sont plus prévalents chez les salariés de 45 ans et plus
(66% contre 48%
chez les moins de 45 ans).
49% des salariés interrogés déclarent des problèmes de santé (douleurs, inconfort) au niveau du cou/dos, ou des membres supérieurs (épaule, coude, main) ou des genoux au cours des 15 derniers jours. Les femmes sont plus touchées que les hommes (56% contre 48%), et ces douleurs ostéoarticulaires augmentent avec l’âge (Cf. graphique ci-dessous).
Pour les 7 secteurs d’activité présentés ci-dessous, les douleurs et inconfort au niveau du cou/
dos sont les plus prévalents, quel que soit le secteur d'activité considéré ; suivis des douleurs aux membres supérieurs et des genoux en dernier. Le secteur avec la plus grande prévalence de douleurs toutes articulations confondues est la santé humaine et action sociale (61%) suivi de l’administration publique et l’industrie manufacturière (55% et 54%). La présence de dou- leurs aux genoux est similaire pour l’ensemble des secteurs d’activités.
PROBLÈMES DE SANTÉ, DOULEURS ET INCONFORT
Localisation et fréquence des problèmes de santé, douleurs et inconfort
0%
10%
20%
30%
50%
70%
40%
60%
Moins de 25 ans Moins de 25 ans
44%
De 25 à 34 ans De 25 à 34 ans
48%
De 35 à 44 ans De 35 à 44 ans
53%
De 45 à 54 ans De 45 à 54 ans
57%
55 ans et plus 55 ans et plus
57%
0%
20%
70%
Construction (F) Construction (F) 38%
23%
14%
Commerce ; réparation Commerce ; réparation
d’automobiles et d’automobiles et de motocycles (G) de motocycles (G) 40%
22%
11%
50%
Santé humaine Santé humaine et action sociale et action sociale
(Q) (Q) 51%
61%
31%
11%
Activités de services Activités de services
administratifs administratifs et de soutien (N) et de soutien (N)
12%
55%
46%
26%
Transport et Transport et entreposage (H) entreposage (H) 34%
45%
21%
10%
Industrie Industrie manufacturière (C) manufacturière (C) 54%
27%
12%
Cou / Dos Membres supérieurs Genoux Au moins une localisation 60%
50%
40%
30%
10%
42%
49%
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 1919
Cou
16%
Coude
5%
Dos
37%
Genou
11%
Main
10%
Epaule
16%
La zone désignée comme celle générant le plus d’inconfort
ou de douleur est le bas du dos (37% des salariés). On observe également que les articulations
du côté droit génèrent le plus d’inconfort (épaule,
coude, main, genou) que celles du côté gauche.
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 1919
Les femmes ont régulièrement des douleurs et inconforts (Continuellement, fréquemment) tandis que plus de la moitié des hommes en ont ponctuellement (occasionnellement, rarement).
On observe le même constat chez les 45 ans et plus et les moins de 45 ans. Les salariés de moins de 45 ans déclarent plus des dou-
leurs occasionnelles alors que les 45 ans et plus déclarent de fréquentes douleurs. Ces infor- mations orientent les actions du service de santé au travail dans la mise en place de solutions structurelles.
À cette fin, l’APST18 a lancé en fin d’année 2021 un projet expé- rimental sur la réalité virtuelle
en tant qu’outil de conception et d’optimisation des environne- ments de travail. Cette première phase expérimentale a été lancée chez quelques adhérents de la branche de la coiffure. Ce projet a pour finalité d'engager dans des actions pour réduire les douleurs et inconforts chez les profession- nels concernés.
Continuellement / Fréquemment Occasionnellement / Rarement
Les salariés ayant
déclaré des douleurs et inconforts ont pour la plupart des douleurs
continuelles ou fréquentes, environ 50% quelle que soit l’articulation. Les douleurs aux mains, et aux coudes sont celles qui sont les fréquemment/
continuellement déclarées.
Coude gauche Main gauche Main droite Coude droit Epaule gauche Epaule droite Haut du dos Genou gauche Cou Genou droit Bas du dos
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 2121 Parmi les salariés vus en pré-visite connectée, 31% ne présentent aucune contrainte biomécanique (manipulation et port de charges, postures contraignantes, gestes répétitifs), moins d’un salarié sur 3 est concerné par une des trois contraintes biomécaniques (30%), 26% par deux et 13% ont déclarés les trois expositions.
Sur le graphique ci-dessus, on distingue que la prévalence de douleur ostéoarticulaire est plus présente chez les salariés exposés aux contraintes
biomécaniques. Cela est d’autant plus marqué pour les salariés exposés aux postures contraignantes (environ 22 points de différence).
La comparaison des prévalences de douleurs os- téoarticulaires en fonction ou non de l’exposition aux facteurs psychosociaux, confirme qu’il y a une prévalence plus importante des douleurs ostéoar-
ticulaires chez les salariés exposés. Cela s’observe particulièrement pour les salariés exposés aux rapports sociaux difficiles et aux exigences du travail (22 points d’écart).
Lien entre douleurs ostéoarticulaires et expositions aux contraintes biomécaniques
Douleurs ostéoarticulaires et expositions aux facteurs de risques psychosociaux
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Non exposés à Non exposés à la manipulation la manipulation et port de charge et port de charge
46%
Exposés à la Exposés à la manipulation et manipulation et port de charge port de charge
62%
Non exposés Non exposés aux gestes aux gestes répétitifs répétitifs 48%
Exposés Exposés aux gestes aux gestes répétitifs répétitifs 65%
Non exposés Non exposés aux postures aux postures contraignantes contraignantes
60%
Exposés Exposés aux postures aux postures contraignantes contraignantes 38%
Salariés présentant une douleur ostéoarticulaire Salariés ne présentant pas de douleur ostéoarticulaire
80%
100%
0%
20%
40%
60%
Non exposés Non exposés aux exigences aux exigences du travail du travail
40%
Exposés aux Exposés aux exigences exigences du travail du travail
62%
Non exposés Non exposés aux exigences aux exigences émotionnelles émotionnelles
43%
Exposés aux Exposés aux exigences exigences émotionnelles émotionnelles
62%
Non exposés aux Non exposés aux
rapports rapports sociaux difficiles sociaux difficiles
au travail au travail
32%
Exposés aux Exposés aux rapports sociaux rapports sociaux
difficiles difficiles au travail au travail
54%
Non exposés Non exposés aux conflits aux conflits de valeur de valeur
48%
Exposés Exposés aux conflits aux conflits de valeur de valeur
68%
Non exposés Non exposés à l'insécurité à l'insécurité socioéconomique socioéconomique
46%
Exposés Exposés à l'insécurité à l'insécurité socioéconomique socioéconomique
64%
Salariés présentant une douleur ostéoarticulaire Salariés ne présentant pas de douleur ostéoarticulaire
Une mauvaise qualité de sommeil est connue pour avoir des effets négatifs sur la santé générale des salariés, et peut entrainer une baisse de productivité. Les éléments du questionnaire portant sur la qualité du sommeil révèlent que les salariés dorment bien en majorité (plus de deux salariés sur trois). Les 33% des salariés estimant mal dormir ont déclarés avoir des problèmes fréquents de sommeil (56%). Les hommes déclarent plus bien dormir (71%) par rapport aux femmes (61%). Les réponses diffèrent aussi selon l’âge, les salariés de moins de 45 ans dorment mieux que les salariés de 45 ans et
plus (69% contre 63%). Les salariés travaillant avec des horaires atypiques déclarent moins bien dormir : 70%
des salariés non exposés aux horaires atypiques dorment bien contre 63% des salariés exposés aux horaires atypiques. 5% des salariés interrogés consomment assez souvent/fréquemment ou quotidiennement des médicaments pour dormir, contre la nervosité, l’angoisse ou la fatigue. Les femmes en consomment plus que les hommes (8% contre 3%). Les salariés de 45 ans et plus en consomment plus aussi (8% contre 4% pour les salariés de moins de 45 ans).
Les études centrées sur les problèmes liés au sommeil mettent en lumière des corrélations fortes entre ces derniers et les risques psychosociaux. Ce graphique présente une comparaison des salariés exposés ou non aux 5 dimensions des risques psychosociaux explorées
dans le document. On remarque que les salariés non exposés aux risques psychosociaux dorment mieux que les salariés exposés. La plus grande différence est observée pour les rapports sociaux (24 points d’écart entre les exposés et les non exposés).
Lien entre problème de sommeil et expositions aux facteurs de risques psychosociaux
80%
100%
0%
20%
40%
60%
Non exposés Non exposés aux exigences aux exigences du travail du travail
24%
Exposés aux Exposés aux exigences exigences du travail du travail
41%
Non exposés Non exposés aux exigences aux exigences émotionnelles émotionnelles
24%
Exposés aux Exposés aux exigences exigences émotionnelles émotionnelles
45%
Non exposés Non exposés aux rapports aux rapports sociaux difficiles sociaux difficiles
au travail au travail
27%
Exposés aux Exposés aux rapports sociaux rapports sociaux
difficiles difficiles au travail au travail
51%
Non exposés Non exposés aux rapports aux rapports sociaux difficiles sociaux difficiles
au travail au travail
30%
Exposés aux Exposés aux rapports sociaux rapports sociaux
difficiles difficiles au travail au travail
48%
Non exposés Non exposés à l'insécurité à l'insécurité socioéconomique socioéconomique
27%
Exposés à Exposés à l'insécurité l'insécurité socioéconomique socioéconomique
47%
ET LA QUALITÉ DU SOMMEIL ?
Salariés déclarant mal dormir Salariés déclarant bien dormir
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 2323 Que ce soient les hommes ou les femmes, seuls 24% considèrent que le travail altère leur santé.
La proportion des salariés qui déclarent que le travail altère la santé augmente progressivement en même temps que l'âge. On observe une relative stabilité des chiffres après 45 ans.
La perception de l’impact entre travail et santé
Impact du travail sur la santé
L’APST 18, dans le cadre de ses missions propose à ses adhérents des accompagnements sur la thématique des RPS :
• Sensibilisation et information
• Entretiens individuels avec une psychologue du travail
• Ligne d’écoute
• Diagnostic
• Suivi des actions
0%
10%
20%
30%
Moins de 25 ans Moins de 25 ans
17%
25-34 ans 25-34 ans
21%
35-44 ans 35-44 ans 26%
45-54 ans 45-54 ans
29%
55 ans et plus 55 ans et plus
28%
48% des salariés qui dorment mal trouvent que leur travail a des conséquences sur la qualité de leur sommeil, 42%
déclarent plutôt l’effet contraire (effet du sommeil sur la qualité de leur travail). Il n’y a quasiment pas de différence en fonction du sexe concernant les conséquences du travail sur la qualité du sommeil (48% pour les hommes et 47%
pour les femmes). Mais les hommes estiment plus que la qualité de leur sommeil retentit sur leur travail par rapport aux femmes (44% contre 41% pour les femmes). Cette perception entre travail et santé présente des différences en fonction de l’âge. Les salariés de moins de 45 ans estiment que la qualité de leur sommeil retentit sur leur travail (46%
contre 38% pour ceux de 45 ans et plus), tandis que pour les salariés de 45 ans et plus c’est le travail qui impacte le sommeil (51% contre 45% pour les moins de 45 ans).
PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS
En 2021 l’APST18 a mis en place un projet « 100%
Document Unique » ayant pour objectif l’identification des risques professionnels, en bénéficiant des expertises et des conseils du service dans la réalisation du DUERP.
Les quelques chiffres ci-dessous montrent que le parcours numérique a permis d’engager tous les employeurs dans une démarche d’évaluation des risques :
• 100% ont visualisé une vidéo sur l’intérêt du DUERP et les modalités de réalisation
• 95% ont un DUERP fin 2021 : 84% via la plateforme 9% l’ont téléchargé
• 98% ont au moins une action de prévention réalisée ou planifiée
• 79% ont planifié ou réalisé des actions en plus des actions règlementaires
• 89% des risques sont bien maitrisés avant la mise en place d’actions, puis 93% après la mise en place des actions
Engagement dans la prévention
L’APST18 a mis en place des catalogues de prévention permettant d’accompagner, par un parcours guidé, les employeurs grâce à des suggestions adaptées à leur secteur d’activité. Les données recueillies montrent que les actions proposées l’engagement dans un plan d’action et à promouvoir une culture de prévention.
Le catalogue de prévention de l'APST18 a été un point d'appui qui a permis l'orientation des actions de prévention de 93% des entreprises avec 7% qui ont complété leur déclaration par la création d'actions propres, répondant à des situations spécifiques hors catalogue.
L’APST18 prévoit en 2022 le lancement d’une action avec les branches professionnelles et des organismes de prévention spécialisés pour enrichir le contenu des catalogues.
Transports et entreposage (H) Administrations Publique (O)
Industrie Manufacturière (C) Construction (F) Santé humaine et action sociale (Q)
Commerce; réparation d'automobiles et de motocycles (G) Activités de services administratifs et de soutien (N)
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
85% 15%
89% 11%
90%
92%
93%
94%
96%
10%
9%
7%
6%
4%
Actions catalogue Actions hors catalogue
EXPOSITIONS ET ÉTAT DE SANTÉ DÉCLARÉS PAR LES SALARIÉS ET LES EMPLOYEURS EN 2021, DANS LE CHER 2525
FOCUS ACTION 100% DUERP
L’APST18 prévoit en 2022 le lancement d’une action avec les branches professionnelles et des organismes de prévention spécialisés pour enrichir le contenu des catalogues.
Actions catalogue Actions hors catalogue
L’APST18 a mis en place des catalogues de prévention per- mettant d’accompagner, par un parcours guidé, les em- ployeurs grâce à des suggestions adaptées à leur secteur d’activité.
Les données recueillies montrent que ces actions proposées aident à l’engagement dans un plan d’action et à promou- voir une culture de prévention. Le catalogue de prévention de l’APST18 a été un point d’appui qui a permis l’orientation des actions de prévention de 93% des entreprises avec 7% ayant complété par la création d’actions propres, répondant à des situations spécifiques hors catalogue.
Ensemble des secteurs d’activités Transports et entreposage (H) Administrations Publiques (O)
Industrie Manufacturière (C) Construction (F) Santé humaine et action sociale (Q)
Commerce ; Réparation d’automobiles et de motocycles (G)
Activités de services administratifs et de soutien (N)
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
0% 80% 90% 100%
85% 15%
89% 11%
90% 10%
92% 9%
93% 7%
94% 6%
96% 4%
93% 7%
Origine des actions
NOUS PROTÉGEONS VOS DONNÉES !
Les données qui abordent votre santé sont personnelles. Donc dès 2017, nous avons donc opté pour une so- lution développée spécifiquement pour les services de prévention et de santé au travail : PADOA. L’APST18 est le premier service de santé au travail à s’engager avec PADOA.
Cette plateforme sécurisée est certifiée Hébergeur de Données de Santé (HDS) et ISO 27001 (la référence en matière de système de management de la sécuri- sation des données informatiques) ! Toutes les don- nées sont chiffrées et les utilisateurs s’identifient avec un système d’authentification à 2 facteurs de sécurité (par exemple : mot de passe + SMS).
De même, nous respectons de manière stricte, les ré- glementations en vigueur sur la protection des données personnelles de santé : la directive européenne “Règle- ment général sur la protection des données” (RGPD) et la loi française “Informatique et Libertés” (LIL).
A chaque acteur, ses fonctionnalités spécifiques et sécurisées : convocation des salariés, saisie dans le dossier médical, action en milieu de travail, DUERP, FE, gestion administrative… chaque acteur du SSTI, des professionnels de santé jusqu’à nos adhérents, dis- pose d’un profil sécurisé lui donnant un accès dédié à sa mission.
Grâce à cette plateforme collaborative, le traitement des données recueillies permet d’agir le plus précoce- ment possible pour la prévention des risques et de la désinsertion professionnelle pour maintenir vos sala- riés en bonne santé.
Vos salariés réalisent une pré-visite via une tablette connectée.
Déclaration des risques : vous déclarez vos effectifs et donnez des renseignements sur les situations de travail.
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Vos salariés bénéficient d’une consultation
médicale réalisée par un professionnel de santé.
En qualité d’employeur, vous bénéficiez d’actions et de conseils en prévention par nos équipes pluridisciplinaires.
Portail salarié : vos salariés peuvent accéder,
via un espace sécurisé, à leurs comptes rendus de visite, à des informations pratiques...
Portail employeur : vous pouvez accéder via
votre portail à vos rendez-vous, vos documents
légaux...
Technopôle Lahitolle - 8 rue Maurice Roy – CS90005 - 18022 Bourges Cedex • Tél : 02 48 23 22 40 contact@apst18.com • www.apst18.fr
- ÉDITION MAI 2022 -