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Action conjointe du Conseil Général des Hauts de Seine et des communes pour la maîtrise des eaux pluviales urbaines

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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HAL Id: hal-03231423

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03231423

Submitted on 20 May 2021

et des communes pour la maîtrise des eaux pluviales urbaines

Ch. Lehoucq, Ch. Lanier, S. Huitin

To cite this version:

Ch. Lehoucq, Ch. Lanier, S. Huitin. Action conjointe du Conseil Général des Hauts de Seine et

des communes pour la maîtrise des eaux pluviales urbaines. Novatech 2007 - 6ème Conférence sur

les techniques et stratégies durables pour la gestion des eaux urbaines par temps de pluie / Sixth

International Conference on Sustainable Techniques and Strategies in Urban Water Management, Jun

2007, Lyon, France. �hal-03231423�

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Action conjointe du Conseil général des Hauts-de-Seine et des communes pour la maîtrise des eaux pluviales urbaines

Joint action by the Conseil General des Hauts-de-Seine and the municipalities to control urban run-off

Christophe LEHOUCQ*, Christophe LANIER** , Sébastien HETUIN***

*Conseil général 92, Direction de l’eau, clehoucq@cg92.fr

**Service assainissement, Mairie de Gennevilliers, christophe.lanier@ville- gennevilliers.fr

***Composante urbaine, sebastien.hetuin@composante-urbaine.fr

RESUME

Dans le cadre de son schéma départemental d’assainissement, le Conseil général des Hauts-de-Seine a mis en place une politique ambitieuse de maîtrise des eaux pluviales. Les réseaux d’assainissement communaux et départementaux étant fortement imbriqués, la réalisation de projets de gestion des eaux pluviales nécessite un partenariat fort entre le Département et les communes des Hauts-de-Seine. Ainsi, des aménagements innovants faisant appel aux techniques alternatives ont été réalisés au niveau communal et ont bénéficié d’aides techniques et financières départementales.

ABSTRACT

The Haut-de-Seine General Council has implemented an aggressive rain run-off control policy within the framework of the Departemental sanitation scheme. Since the municipal and departemental sanitation networks are intimately imbricated, the implementation of the rain run-off management project calls for a strong partnership between the Departement and the municipalities of the hauts-de-Seine. Thus, innovative developments that use alternative techniques have been achieved at the municipal level with technical and financial support from the Departement.

MOTS CLES

communes, département, eaux pluviales, partenariat, techniques alternatives

KEY WORDS

Municipalities, Departement, rain water, partnership, alternative techniques

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1 INTRODUCTION

Le Conseil général des Hauts-de-Seine, propriétaire d’un réseau d’assainissement de plus de 500 km, exerce une compétence de transports des eaux usées. Ses missions se situent à l’aval des communes, qui en assurent la collecte, et à l’amont du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) qui traite ces eaux. Cette situation est spécifique à Paris et la petite couronne.

Dans ce cadre, le Conseil général a adopté en décembre 2005 son schéma départemental d’assainissement, affirmant pour les 15 prochaines années le choix d’une gestion durable des eaux au service des habitants, dont les deux objectifs sont :

• Réduire les inondations liées aux orages par des actions qui seront entreprises tant à l’amont du réseau départemental que sur celui-ci.

• Améliorer la qualité des milieux naturels aquatiques par la diminution des rejets en Seine, la gestion des flux et une exploitation optimisée des réseaux.

2 CONTEXTE

L’urbanisation a conduit à une imperméabilisation croissante des sols, augmentant ainsi le ruissellement des eaux pluviales au détriment de leur infiltration. Ces apports supplémentaires aux réseaux d’assainissement rendent plus fréquentes les inondations et provoquent des chocs de pollution en Seine.

Pour mieux contrôler les apports au réseau d’assainissement départemental générés en grande partie par les rejets communaux, le Conseil général a souhaité mettre en place une politique volontariste visant à réduire l’ampleur du ruissellement en encourageant une gestion des eaux de pluie plus rationnelle. Cela se traduit par une politique incitative fondée sur la limitation du ruissellement à 2L/s/ha pour toute nouvelle construction, ainsi que sur l’attribution d’aides aux communes pour leur permettre d’une part d’agir sur l’aménagement du territoire et l’urbanisme et d’autre part de réaliser des ouvrages réduisant les inondations et la pollution du milieu naturel.

Le Conseil général encourage vivement, par un soutien financier, l’utilisation des techniques alternatives permettant de gérer les eaux pluviales au plus près de leur source et le plus en amont possible, en redonnant aux surfaces de ruissellement un rôle régulateur basé sur la rétention et l’infiltration des eaux de pluie.

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• Gennevilliers

Au cours de l’été 2004 a été réalisé l’aménagement en gazon synthétique du terrain de football du parc des Sévines. Initialement revêtu de schiste rouge et pourvu d’un réseau de drainage traditionnel raccordé au réseau d’assainissement, il a paru opportun de profiter de ce réaménagement pour changer la technique d’assainissement des eaux pluviales.

En effet, dans le cadre des efforts faits sur la ville depuis 1999 pour maîtriser les eaux de pluie et réduire les volumes rejetés en temps d’orage, il convenait de se pencher sérieusement sur une technique permettant de limiter, voire supprimer les rejets d’eaux de pluie de près d’1 hectare de terrain imperméabilisé, correspondant à 270 m3 rejeté lors de la pluie décennale.

De plus, les antécédents du site étaient peu favorables en matière d’assainissement, tant avec les gestionnaires et utilisateurs du terrain qu’avec les riverains de la voirie.

Lors d’orages importants, un ravinement conséquent du terrain entraînaient vers la voirie des particules de schiste, d’où perte de matériaux sur le terrain, gène sur voirie et encrassement accéléré des avaloirs. Cela combiné avec un réseau Ø 300 unitaire insuffisant au vu des surfaces imperméabilisées de la zone, des mises en charge et débordements sur voirie puis inondations des entreprises adjacentes par des soupiraux situés en façade étaient observés.

La réhabilitation du terrain de football du parc des Sévines

La première étape a consisté en la récupération d’une partie du volume ruisselé pour la réutiliser. En effet, deux points consommateurs d’eau se trouvent à proximité du terrain de football. Le premier secteur est une surface d’espaces verts composée de haies de conifères ceinturant le terrain, le second un centre équestre, gros consommateurs d’eau pour le nettoyage des voiries et des chevaux.

Une cuve de stockage de 25 m3 en polyéthylène est installée. Par un système de 2 pompes, l’eau de ruissellement du terrain, drainage et allées périphériques, est tout d’abord remontée du point bas du réseau de collecte dans la citerne puis envoyée à la demande vers les utilisateurs d’eau recyclée.

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Pour les haies, un dispositif de bouches d’arrosage, branchées sur le réseau en pression raccordé à la citerne, se déclenche lors de l’ouverture des ouvrages et de la mise en route de la pompe par dépression du réseau.

Pour le centre équestre, une alimentation en eau et en électricité a été posée depuis l’armoire de commande des pompes jusqu’au point d’eau existant du centre. Un jeu de vanne permet, tant que la cuve est remplie (détecté par un flotteur) d’alimenter le point d’eau par de l’eau recyclée. Lorsque la citerne est vide, le réseau de ville prend le relais.

Cuve de stockage de 25 m3 des eaux de drainage et ruissellement du terrain de football des Sévines

La seconde étape a consisté en la déconnexion complète du réseau d’assainissement des eaux du trop-plein de la citerne. En effet, Gennevilliers fut le lieu, jusqu’au milieu des années 60, de traitement par épandage d’une grande partie des eaux usées de la ville de Paris et de la proche banlieue Nord, profitant ainsi à d’importantes cultures maraîchères. La chance de trouver aux abords du terrain de football un regard permettant l’accès au réseau d’épandage a été saisie. En modifiant le branchement, c’est alors la totalité des eaux du trop-plein de la citerne qui s’écoule

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seulement des techniques déjà éprouvées de noues, de caniveaux à ciel ouvert, de bassins de rétention et d’agréments, mais aussi quelques ouvrages faisant appel à des techniques innovantes :

Dépollution des eaux pluviales par les plantes ; Infiltration des eaux de parking ;

Circulation et maîtrise des eaux pluviales à ciel ouvert, autour desquels se structure le parc ;

Plan masse du projet

Les objectifs et enjeux ayant conduit à l'élaboration du schéma de gestion des eaux pluviales du parc des Chenevreux sont les suivants : aborder la problématique de maîtrise des eaux pluviales, non comme une contrainte, mais comme un facteur de valorisation du paysage, un générateur d'espaces singuliers.

A cet effet, un ensemble de mesures a été appliqué, parmi lesquelles :

Une multiplication et une dispersion des ouvrages de stockage des eaux pluviales sur l'ensemble du parc, plutôt qu'un ouvrage unique en aval. Outre les aspects liés à la sécurité, cette disposition permet de concevoir des ouvrages de stockage plus aisément intégrables au sein de cet espace public, en terme de gabarit, en terme de paysage, plus encore en terme d'usage. Le principe étant de conserver la possibilité d'adjoindre à ces ouvrages de stockage des fonctions urbaines autres qu'hydrologique ; La volonté d'affirmer l'eau pluviale, du moins de sa présence éphémère, par l'exposition volontaire des ouvrages de stockage ;

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Assurer une pérennité de fonctionnement de l'ensemble du dispositif de maîtrise des eaux pluviales, par l'emploi de techniques simples (écartant les équipements lourds de type relevage ou séparateurs d’hydrocarbures) et grâce à une circulation des eaux entièrement gravitaire et à ciel ouvert.

Trier les eaux pluviales selon leur origine. Les eaux de voirie, chargées en hydrocarbures, sont transportées par un réseau superficiel particulier, dépolluées par un dispositif de filtration végétal, dimensionné uniquement pour ces apports et non la totalité des eaux. Ce tri à la source permet d'optimiser le dimensionnement du réseau, d'en supprimer les ouvrages et équipements lourds, de type collecteur enterré, ouvrage de relevage et de dépollution. Les eaux des espaces verts, des toitures, des surfaces propres, sont exposées, réemployées pour l'alimentation des bassins d'agréments, disponibles pour l’alimentation des espaces verts par épandage.

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Garantir le confort et la sécurité des usagers : la multiplication des dispositifs de stockage, et l'emploi de zones multifonctions pour contenir les pluies les plus exceptionnelles permettent de réaliser des ouvrages de stockage qui, en milieu urbain, présentent des hauteurs d'eau maximale de 0.80 m pour une pluie décennale. Ainsi, quel que soit l'événement pluvieux, les usagers ne se voient en aucun cas confrontés à une hauteur d'eau susceptible de présenter un danger, voire occasionner une gêne.

La superficie du bassin versant concerné est de 4 ha. Elle comprend les surfaces des bâtiments, les voiries et le parc public. Le schéma de maîtrise des eaux pluviales est organisé de façon à éviter toute concentration des eaux pluviales dans un lieu unique. A cet effet, le site a été découpé en 6 sous-bassins versants, déterminés selon le mode d'occupation des sols et la topographie des lieux.

La circulation et le recueil des eaux pluviales sont à ciel ouvert dans l’enceinte du parc. Le réseau secondaire récupère une partie des eaux pluviales des parcelles privatives. Le réseau primaire reprend les réseaux secondaires et draine les eaux du parc jusque dans les noues disposées dans le creux du talweg.

Les eaux de la partie arrière des toitures riveraines donnant sur le parc sont canalisées jusqu’en bordure de parc dans des massifs drainants. Elles surversent ensuite dans le réseau aérien secondaire du parc.

Dispositif de stockage Volume de stockage (m³) Bassin de décantation végétalisé 37

Roselière 56 Dispositif de phytorémédiation 48

Bassin sec à ciel ouvert végétalisé 62

Noue végétalisée 22

Noue végétalisée 20

Noue végétalisée 15

Noue végétalisée 9

Bassin de décantation des eaux pluviale du

complexe omnisports 80

Bassin en eau permanente avec marnage et

zones inondable (cheminement piéton) 465 Zone humide boisée, prairie d’infiltration + bacs

dits riviéra 65

Noues végétalisées munies d’une tranchée

drainante d’infiltration 36

Caniveaux de dépollution et d’infiltration + zone

inondable (chaussée) 8

Total 923 Tableau récapitulatif des volumes stockés

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Circulation et collecte des eaux pluviales

4 CONCLUSION

La politique que mène le Département des Hauts-de-Seine en faveur de la maîtrise des eaux pluviales ne peut être efficace que si le ruissellement est traité à la source.

Dispositif de phytodégradation

Bassin écologique

Bassin de

décantation/stockage des eaux du complexe sportif Noue

Roselière

Bassin de décantation Zone humide boisée

Bassin à ciel ouvert Infiltration

Réseau d’eau pluvial enterré Massif drainant Evacuation des eaux de toiture des parcelles privatives Réseau primaire du

parc Fossé enherbé Caniveau à grille

Evacuation vers le réseau public à débit régulé : 38 l/s

Epandage dans le boisement

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