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«Version Final» Document d Orientation Stratégique pour la chaine de valeur mangue dans la Communauté Économique Des États de

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« Version Final »

Document d’Orientation Stratégique

pour la chaine de valeur mangue dans la

Communauté Économique Des États de

l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)

(2)

PRÉFACE

Ce rapport présente les conclusions du processus participatif d'élaboration d'une stratégie régionale pour la filière de la mangue au sein de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui a rassemblé les acteurs clés de la sous-région autour d'un projet commun plus vaste: le développement par la CEDEAO d’une initiative pour la compétitivité de la région dans des filières d’exportation à fort potentiel, l’initiative EXPECT.

Avec l’appui du Centre du Commerce International (« International Trade Center »  ITC) dans le cadre du programme PACCIA II, et le concours financier de l'Agence canadienne de développement international (ACDI), le processus vise à accompagner la CEDEAO dans l'accroissement de ses exportations de produits ciblés, et l'augmentation de la compétitivité des entreprises à travers le développement de filières. L’objectif du projet est l'amélioration des revenus de l’exportation des opérateurs économiques (les paysans producteurs - qui constituent 60% de la population de la zone CEDEAO - et les petites et moyennes entreprises des pays de la CEDEAO engagées dans le traitement de la mangue).

L'approche du projet est innovante et repose sur un processus participatif permettant le développement de partenariats entre les différents acteurs liés de près ou de loin à la filière de la mangue dans la sous-région. Ainsi, plusieurs activités préliminaires permettant de consulter les différents acteurs publics et privés des pays de la CEDEAO ont été réalisées depuis le lancement, dans le cadre du PACCIA II, de l’atelier d’évaluation du potentiel d’exportation des produits de la sous-région en septembre 2009.

Au vu de leur potentiel, trois produits principaux ont été identifiés par les experts de la sous- région, avec l’appui de l’ITC, comme produits prioritaires de l’initiative EXPECT dans sa phase de lancement :

 la mangue ;

 la noix de cajou ; et

 l'huile de palme.

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La mangue a été sélectionnée par les membres Point focal de l’initiative EXPECT et par le PACCIA II pour servir de produit pilote, dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie régionale de développement des capacités d’exportation et de la mise en œuvre de projets appropriés à cet effet. Les membres Point focal de l’initiative EXPECT (CEDEAO TEN) sont :

M. Serge BOMBO – Président M. Eric GBIAN – Secrétaire Général M. Banda KHALIFA – VP CEDEAO TEN M. Karim SY – Consultant Régional CEDEAO

Le CEDEAO TEN tient vivement à remercier l’équipe de l’ITC pour leur assistance et leur soutien tout au long du processus d'analyse et d'élaboration du cadre d'intervention de la filière de la mangue, dont :

M. Hernan A. MANSON, Gestionnaire du projet et Conseiller pour le développent de stratégies M. Philippe TOKPANOU, Conseiller principal PACCIA II pour la CEDEAO

M. Olivier Van Lies Hout, Consultant International Secteur Mangue Mme. Frederine Copy, Conseiller Principal CCI

Mlle Roberta LASCARI, Consultante

Mme Man KWUN CHAN, Consultante principal en chaines de valeur et genre

Nous exprimons également nos plus vifs remerciements à la Direction du Secteur Privé de la Commission de la CEDEAO, dont M. Oluonye PETER, ainsi qu'aux nombreux participants aux groupes de travail, sans lesquels ce rapport n'aurait pas pu voir le jour (voir la liste des participants en annexe à ce document).

Nous remercions par ailleurs le Président de la Plateforme des acteurs de la filière de la mangue, en particulier le Président M. Emmanuel ADEYEMI (Nigéria) et le Vice Président M.

Cheikh NGANE (Sénégal).

Enfin, nous avons pu compter sur le précieux concours de plusieurs experts, notamment Mme Cathelijne van MELLE (Triodos-Facet) ; M. David IVANOVIC (Le Hub Rural/Plateforme Cop Horti, Sénégal) ; M. Mohamed SIDIBÉ (Mali) ; M. Gilbert NDIAYE (ASCDE, Sénégal) ; et M.

Magatte NDOYE (Sénégal).

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Contribution

Le processus a été coordonné par la cellule PACCIA CEDEAO de l’ITC et a bénéficié du soutien de la Direction du Secteur Privé de la CEDEAO. Le Réseau d'acteurs publics et privés CEDEAO TEN, association régionale ayant son siège à Abidjan, a fait parti du comité de suivi, et ses membres suivants ont participé aux différents ateliers de travail :

KPATINDE, Florent – Bénin GBIAN, Eric T. – Bénin

BOUREIMA, Barry – Burkina Faso SANCHES, José – Cap Vert KONE, Ladio – Côte d’Ivoire ABDALLAH, Banda – Ghana OTU, Abena – Ghana BAH, Ousmane – Guinée

BARAI, Macaria – Guinée Bissau SIDIBE, Mohammed – Mali HAIDARA, Moussa – Mali MANI, Chaibou – Niger SAAVE, Nanakaan – Nigéria NDOYE, Magatte – Sénégal KAMARA, Henry – Sierra Leone AMOUSSOU, Edmond – Togo

Les acteurs de la filière de la mangue dans la zone CEDEAO ont également participé : AHOUANSE, Coffi – Bénin

DIOMA, Étienne – Burkina Faso YOCOLI, Eugène – Côte d’Ivoire KONATE, Claude – Côte d’Ivoire GUILLIERME, Nicolas – Côte d’Ivoire CEESAY, Momodou A. – Gambie SAAKA, Ahmed Dan – Ghana BARHOUNI, Maliki – Niger ABUBAKAR, Chachi – Nigéria ADEYEMI, Emmanuel – Nigéria NGANE, Cheikh – Sénégal BADJI, Nfally – Sénégal ABDOULAYE, Issifou – Togo

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Table des Matières

Contribution ... 4

Table des Matières ... 5

Liste des tableaux ... 6

Liste des illustrations ... 6

Acronymes ... 7

SOMMAIRE ... 8

CHAPITRE I. CONTEXTE ... 14

1. Approche méthodologique ... 16

2. De la nécessité d’une stratégie pour la filière de la mangue pour la CEDEAO ... 16

3. Analyse de l’approche du genre dans la filière de la mangue ... 24

CHAPITRE II. LES DÉBOUCHÉS SUR LE MARCHÉ DE LA MANGUE ... 34

1. Quelques chiffres ... 34

2. Production de mangues ... 36

3. Les variétés de mangues ... 36

4. Le mûrissement des mangues ... 37

5. Récolte et post-récolte ... 37

6. Qualité des mangues ... 38

7. Les préférences en termes de qualité ... 39

8. Classification des mangues ... 40

9. Le Calendrier d’approvisionnement ... 44

10. La demande... 46

11. Logistique ... 50

12. Chaines de distribution ... 50

13. Les tendances et les opportunités du marché ... 51

CHAPITRE III. ANALYSE DE LA CHAINE DE VALEUR ... 55

1. Méthodologie ... 55

2. Analyse qualitative ... 56

3. L’analyse quantitative ... 59

4. Valeur ajoutée à l’étape de l’arbre ... 60

5. La valeur ajoutée à l’étape après la récolte ... 62

CHAPITRE IV. FORCES ET FAIBLESSES DE LA CHAINE DE VALEUR DE LA FILIÈRE DE LA MANGUE ... 66

1. Forces ... 66

2. Faiblesses ... 68

CHAPITRE V. LES OBJECTIFS PROPOSÉS EN TERMES DE CAUSE ET D’IMPACT ... 70

1. Résumé de l’analyse et des conclusions ... 70

2. La stratégie de la mangue pour la CEDEAO ... 72

3. Résultats de l’atelier régionale de validation ... 90

ANNEXES ... 96

ANNEXE 1 : L’initiative EXPECT de la CEDEAO et le réseau TEN ... 97

ANNEXE 2 – FICHE DE LA FILIÈRE DE LA MANGUE ... 101

ANNEXE 3 – DEFAUTS COMMUNS PRÉSENTÉS PAR LES MANGUES ... 102

ANNEXE 4 – ANALYSE DES FACTEURS ... 105

ANNEXE 5 – CARTES ... 113

ANNEXE 6 – ÉTUDE DE CAS ... 115

ANNEXE 7 – INTÉGRATION RÉGIONALE ET COMMERCE INTERNATIONAL ... 128

ANNEXE 8 – LES CINQS AXES STRATEGIQUES ... 137

ANNEXE 9 – LISTE DE PARTICIPANTS ... 139

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Liste des tableaux

Tableau 1 - Evolution de la balance commerciale des produits agro-alimentaires... 20

Tableau 2 - Mise en ouvre de la stratégie en tenant compte de la question du genre ... 30

Tableau 3 - Production/Exportation de mangue dans le monde et dans la zone CEDEAO ... 35

Tableau 4 - Quantités de mangues et les fourchettes de prix pratiqués ... 41

Tableau 5 – Les 5 problèmes les plus importants qui ont un effet négatif sur la chaine de valeur de la mangue ... 56

Tableau 6 - La matrice des facteurs négatifs selon la catégorie et le lien ... 57

Tableau 7 - La matrice des facteurs positifs selon la catégorie et le lien ... 58

Tableau 8 – La production de mangues: quantités, prix et valeurs dans les pays de la CEDEAO ... 60

Tableau 9 - Estimation des coûts variables de la production de mangues ... 61

Tableau 10 – Occurrence des combinaisons produit marché dans les pays de la CEDEAO ... 63

Tableau 11 – Analyse démonstratif Cigar Box de 18 combinaisons produit/marché de mangue ... 63

Tableau 12 – Force de la chaine de valeur de la filière mangue dans la CEDEAO en 2010 ... 67

Tableau 13 – Les objectifs de production et les objectifs de valeur ajoutée ... 74

Tableau 14 - Classification des facteurs ... 105

Tableau 15 - L’Importance des facteurs individuels ... 107

Tableau 16 – Fréquence des facteurs selon la catégorie et le lien ... 109

Tableau 17 Cigar Box 1 – Rentabilité d’exportation des mangues fraîches par bateau ... 110

Tableau 18 Cigar Box 1 – Rentabilité d’exportation des mangues fraîches par avion ... 110

Tableau 19 Cigar Box 1 – Rentabilité d’exportation de pulpe de 16 Brix par bateau ... 111

Tableau 20 Cigar Box 1 – Rentabilité de jus de mangue 25% Pulpe marché local ... 111

Tableau 21 Cigar Box 1 – Rentabilité d’exportation de mangue séchée ... 112

Tableau 22 – La valeur de production de mangues dans les pays de la CEDEAO ... 114

Liste des illustrations

Figure 1 – Les flux du commerce de la mangue ... 35

Figure 2 – Utilisation des mangues dans l’espace CEDEAO ... 42

Figure 3 – Utilisation des mangues avec la mise en place d’une chaîne de valeur développée... 42

Figure 4 – Valeur des mangues dans la CEDEAO ... 43

Figure 5 – La valeur de la filière mangue avec une chaîne de valeur développée ... 43

Figure 6 – Calendrier d’approvisionnement de l’UE- Principales origines ... 45

Figure 7 – La fluctuation des prix en réponse à l’offre ouest-africaine en 2009 et 2010 ... 45

Figure 8 - Consommation de mangue dan l'UE ... 46

Figure 9 – Approvisionnement des fruits dans l’UE ... 47

Figure 10 – Valeur ajoutée en 2010 et 2020 ... 74

Figure 11 – Impact cumulé de la stratégie de mangue ... 74

Figure 12 – Arbre des objectifs de la stratégie mangue ... 78

Figure 13 – Images des défauts communs présentés par des mangues fraîches ... 102

Figure 14 – La classification des mangues ... 104

Figure 15 – Carte de production de mangues ... 113

Figure 16 – Carte des voies routières et ferroviaires ... 113

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Acronymes

Cigar Box Feuille de calcul pour calculer le prix de revient, les marges et les bénéfices d’une combinaison produit-marché.

CB1 Un Cigar Box pour une seule combinaison produit-marché.

CB2 Un Cigar Box pour plusieurs combinaisons produit-marché.

FC Coûts fixes.

FC1 Coûts fixes de l’amortissement des biens.

FC2 Coûts financiers fixes – intérêts et commissions de la banque.

FC3 Frais généraux fixes – téléphone, entretien et marketing.

FLO « Fair Trade Labelling Organization » (Organisation de validation du label commerce équitable).

Fruitrop Mensuel d’information sur les flux commerciaux de fruits, publié par le Cirad, Montpellier, France.

HWT Traitement par immersion dans de l’eau chaude (les mangues sont immergées pendant 5 à 10 minutes dans de l’eau chaude à 50-52°C).

Lien Une composante/un maillon de la chaîne de valeur : production  collecte ; ce sont deux liens.

LMR Limite minimale de résidus (mesure pour exprimer la tolérance au pesticide).

P Prix.

P (EXW) Prix à l’usine – Ex Works (INCOTERM).

P (C&F) Prix – coût et fret pris en charge par le vendeur (INCOTERME).

PMC Combinaison produit-marché.

q Quantité, volume.

SIT La technique d’insecte stérile.

SWOT « Srength, Weakness, Opportunities, Threats » (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces).

VA Valeur ajoutée.

VC Coûts variables.

VC Chaîne de valeur.

VC1 Coût variable de la mangue et des ingrédients.

VC2 Coût variable du traitement des fruits intrants en produits finis.

VC3 Coût variable de conditionnement, primaire, secondaire et tertiaire éventuellement.

VC4 Coût variable de transport, pertes en transit, commission, etc.

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SOMMAIRE

Dans la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la mangue est cultivée pour la plupart dans la savane, une zone de 540 000 km², qui s’étend du Sénégal et de la Gambie dans l’ouest jusqu’au Nigéria à l’est.

La production annuelle représente environ 1,3 million de tonnes, soit près de 4% de la production mondiale, avec des pertes post-récolte pouvant atteindre entre 40% et 50%. Le reliquat (740 000 tonnes) est commercialisé. Une grande partie (soit 650 000 tonnes, ce qui représentent 88%) est consommée sur le marché local et régional, environ 40 000 tonnes de mangues fraîches sont exportées (5,4%), et environ 50 000 tonnes sont traitées (6,8%).

La CEDEAO compte plus de 280 millions d’habitants. Le deuxième axe du développement de la CEDEAO est le renforcement de l’économie grâce à l’augmentation de la production, des revenus d’exportation et la création d’emplois. La stratégie de la mangue vise cet objectif.

À travers le processus collaboratif de l’ITC, qui a impliqué un grand nombre d'acteurs de la filière (production, traitement et commercialisation), l'équipe projet s'est attachée à définir une nouvelle approche du développement de la filière. Le plan d'action stratégique s'inscrit donc dans cette logique de partenariat et de dialogue public-privé.

Le cœur de la stratégie est d’augmenter le taux d’utilisation de 90% de la mangue disponible et la création de valeur ajoutée pour les mangues de toutes qualités (haut de gamme, moyen de gamme et de la troisième qualité pour l’industrie de transformation).

Au niveau des impacts escomptés, la stratégie de la mangue peut être définie selon deux objectifs :

IMPACT 1 : Augmentation de la valeur ajoutée de la production de mangues pour contribuer de manière substantielle à la réduction de pauvreté ;

IMPACT 2 : Augmentation de la valeur ajoutée de la mangue commercialisée pour améliorer la création de richesse, la croissance et la compétitivité de l’économie.

(9)

Pour atteindre ces deux objectifs, la stratégie se développe autour de cinq sous-objectifs intermédiaires :

But 1 : Augmenter la production de mangues.

But 2 : Réduire les pertes post-récolte.

But 3 : Augmenter le volume de la première qualité de mangues exportées.

But 4 : Augmenter le volume de mangues de deuxième qualité vendues sur le marché local.

But 5 : Augmenter le volume de la catégorie industrielle utilisée pour la transformation.

Pour réussir, les exportateurs de mangues auront besoin en général de : a) une certification ; b) des fonds de roulement conséquents ; c) une technologie de pointe pour le conditionnement et l’emballage des fruits ; d) une logistique excellente ; et e) une main d’œuvre bien formée.

Ces buts sont réalisables car ils tiennent compte d’opportunités commerciales avérées à moyen et court termes sur les marchés internationaux (Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient), sous- régionaux et nationaux. En même temps, des opportunités sur le marché régional existent également, pouvant se substituer aux importations, avec une qualité abordable et une bonne apparence qui puissent exprimer le statut social.

En résumé, le présent document vise donc deux objectifs :

1. procéder à une analyse détaillée de l’organisation et des facteurs de rentabilité des acteurs de la filière, et une appréciation des demandes spécifiques ;

et

2. identifier les progrès potentiels ainsi que les axes d’interventions prioritaires qui en découlent en vue de proposer (i) des interventions transversales pour renforcer les programmes et les politiques régionales, et (ii) des interventions ciblées sous forme d’investissement privé à promouvoir.

Afin de permettre aux opérateurs économiques de la sous-région de gagner des parts de marchés aux niveaux local, régional et international, neuf domaines d’intervention ont été identifiés. Chaque intervention a été élaborée afin de contribuer à l’atteinte des cinq buts et les deux objectifs d’impact.

(10)

Intervention 1 : Extension des vergers de manguiers.

Intervention 2 : Intensification de la lutte contre les maladies.

Intervention 3 : Amélioration des techniques et pratiques post-récolte.

Intervention 4 : Extension du GLOBALGAP.

Intervention 5 : Intégration du transport régional.

Intervention 6 : Pénétration facilitée des marchés européens et des nouveaux marchés.

Intervention 7 : Introduction d’un label CEDEAO commun (région d’origine).

Intervention 8 : Augmentation de la capacité de transformation agro industrielle.

Intervention 9 : Renforcement des capacités, développement des connaissances et facilitation des innovations au sein la filière de la mangue.

La stratégie adopte également une approche qui tient compte de la question du genre pour la l’analyse de la chaine de valeur de la mangue au sein de la CEDEAO.

Les femmes sont tout autant actives que les hommes au sein de la chaine de valeur nationale pour les pays de la CEDEAO, mais elles sont en général confinées à des rôles différents le long de la chaine de valeur. En effet, une proportion plus grande de femmes que d’hommes sont impliquées en tant que main d’œuvre familiale non rémunérée, ouvrières rémunérées dans les unités d’emballage et de traitement, et entrepreneurs de petites unités de traitement. Au Mali, un nombre significatif de femmes sont propriétaires/entrepreneurs de petites unités de traitement, et travaillent comme « pisteurs ».

De fait, les femmes sont nettement sous représentées comme entrepreneurs dans la plupart des étapes de la chaine : seul un très faible pourcentage de petits exploitants, de propriétaires de plantations, d’exportateurs et de commerciaux, sont des femmes.

Cet état de fait résulte des contraintes suivantes :

 l’inégalité de genre dans l’accès à la propriété foncière et l’assurance de bail foncier ;

 l’accès inégal à l’éducation, ce qui conduit à un écart significatif des taux d’alphabétisation et d’éducation ;

 l’accès inégal aux crédits/financements et autres extensions de services pour l’agriculture ;

 la responsabilité première des femmes dans les tâches ménagères et l’éducation des enfants ; et

 les comportements culturels selon lesquels certains rôles ne sont pas appropriés pour les femmes.

(11)

En conséquence, la Stratégie tient compte des deux principes clefs suivants pour le cadre global de l’engagement :

Principe 1 : les ouvriers, au même titre que les entrepreneurs, doivent être considérés comme des acteurs clefs et des bénéficiaires dans la chaine de valeur de l’exportation de la mangue.

Principe 2 : tous les domaines d’intervention doivent être mis en œuvre d’une manière qui tient compte de la question du genre.

En plus de l’approche tenant compte de la question du genre dans les neufs domaines d’intervention de la Stratégie, les points suivants doivent être pris en compte afin de soutenir les femmes qui ne seraient pas adéquatement ciblées par les interventions proposées :

 appuyer davantage de femmes pour qu’elles deviennent des petits exploitants/cultivateurs ;

 lancer des initiatives spécifiques pour encourager les petits exploitants masculins à partager avec leur épouse les revenus issus de la mangue ; et

 lancer des initiatives spécifiques pour améliorer les conditions de travail des ouvriers de tout sexe dans les plantations, les stations de conditionnement et les unités de

traitement.

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Sommaire Graphique du cadre logique dans la stratégie

VA = Valeur Ajouté VA sur l’arbre +200%

Production

+ 30% Pertes

- 80%

VA après récolte +160%

Exports + 225%

Marché local + 60%

Expansion vergers commerciaux

Intensification lutte aux maladies

Amélioration techniques post récolte

Expansion GLOBAL

GAP

Intégration transportes régionaux

Faciliter pénétration

des marches

Introduction label commun ECOWAS

Augmenter la capacité de transformatio n agro industrielle

Renforcement des capacités Savoir et savoir-faire

Transforma tion + 560%

Impact

But/

Objectif

Initiative

(13)
(14)

CHAPITRE I. CONTEXTE

Cette étude a pour objectif d’analyser les performances de la filière de la mangue dans l’espace CEDEAO afin d’identifier les contraintes devant être levées pour favoriser son développement.

Pour le programme PACCIA II de l’ITC, il s'agit d’aider la CEDEAO et les acteurs de la région à accroitre le volume des exportations de produits de la filière de la mangue et à augmenter la compétitivité des entreprises de la CEDEAO opérant dans cette filière.1

L'atteinte de ces objectifs devra permettre d’améliorer la compétitivité des opérateurs économiques en ouvrant d’autres marchés (internationaux, régionaux et nationaux), et finalement à accroitre les revenus des producteurs en zone rurale qui constituent la majorité de la population de la CEDEAO.

Le présent rapport présente l'analyse et le cadre des actions à mener pour favoriser la croissance de la filière de la mangue. Un accent particulier a été mis sur l'identification d'initiatives permettant le renforcement de la dynamique d'intégration régionale et ayant un impact systémique sur la filière de la mangue au bénéfice de l'ensemble de ses acteurs.

L'équipe du projet s'est attachée à définir une nouvelle approche pour le développement de la filière à travers un important processus collaboratif sous-régional impliquant un grand nombre d'acteurs de toutes les sphères de l'activité économique de la filière (production, traitement et commercialisation). Le plan d'action stratégique s'inscrit donc dans cette logique de partenariat et de dialogue public-privé.

Dans ce cadre, le processus d'élaboration a permis de :

 mobiliser les acteurs économiques de la filière pour définir conjointement une nouvelle vision d'avenir ;

 définir les axes stratégiques qui permettront de concrétiser ces objectifs ;

 identifier des initiatives prioritaires visant à améliorer la compétitivité de la filière au sein de la CEDEAO ; et

 lancer une dynamique permanente de recherche de compétitivité, notamment en impulsant la création d'une structure de suivi du projet pour accompagner la mise en œuvre des initiatives : le réseau CEDEAO TEN et la plateforme des acteurs de la filière de la mangue.

1La même approche pourra ensuite être utilisée par la CEDEAO pour l’anacarde et l’huile de palme, autres filières pilotes sélectionnées par l’initiative EXPECT (voir annexe 1).

(15)

Enfin, le projet a retenu l'approche de compétitivité pour développer la filière de la mangue.

Ainsi, la démarche repose sur les quatre grands principes suivants :

 Toute stratégie de développement doit être inclusive et mettre l'accent sur la mobilisation de tous ceux qui participent à la vie économique, que ce soit les entreprises ou les institutions publiques et privées. C'est en participant à la définition des stratégies et au choix des initiatives que les acteurs privés et publics se sentiront concernés, et de fait motivés pour en entreprendre la mise en œuvre.

 Les filières sont au cœur de l'économie : le développement d'une croissance soutenue et durable dans le long terme passe par la création de filières compétitives et intégrées.

 La qualité de l'infrastructure économique (ressources humaines, accès au capital et à la technologie, environnement réglementaire, infrastructure physique, etc.) est un élément clef de la compétitivité des filières.

 Les filières doivent s'adapter en permanence aux changements sur les marchés internes et externes.

(16)

1. Approche méthodologique

Le présent document de stratégie contient les conclusions de débats et de propositions des acteurs de la filière de la mangue de la CEDEAO. Il a fait l’objet d’une large concertation avec l’ensemble des acteurs privés et publics en utilisant la méthodologie participative en élaboration de stratégies de l’ITC.

La stratégie est basée sur trois piliers fondamentaux :

a) l’impact social sur les populations agricoles à faibles revenus et les priorités des acteurs de la filière ;

b) la demande des marchés nationaux, régionaux et internationaux ; et

c) le potentiel d’accroître la valeur ajoutée (bénéfice net) aux niveaux régional et national.2

Lors des deux ateliers régionaux de consultation avec les acteurs et partenaires de la filière, le CEDEAO TEN et l’équipe technique de l’ITC ont présenté la synthèse des différents documents existants sur la filière mangue.

Ainsi, les participants de chaque pays ont évalué les procédures participatives suivantes :

 le potentiel pour différentes combinaisons de produits et marchés ;

 les contraintes majeures et les facteurs critiques pour le succès d’un changement systémique à tous niveaux de la filière ;

 les objectifs potentiels de réponse et la définition d’une vision régionale pour la stratégie ;

 les axes d’intervention prioritaires et la réalisation de fiches de projets par des pays pilotes.

2. De la nécessité d’une stratégie pour la filière de la mangue pour la CEDEAO Plusieurs facteurs expliquent l’intérêt de l’élaboration d’une stratégie inclusive pour la filière de la mangue dans l’espace CEDEAO :

 l’importance socio-économique du secteur agricole de la CEDEAO ;

 l’importance macro-économique de la filière de la mangue et sa capacité à impulser une dynamique de prospérité partagée ; et

 la nécessité d’encourager une synergie entre les actions des différents acteurs de la filière et les programmes initiés par la CEDEAO.

2 Pour l'analyse commerciale, la méthodologie Cigar Box a été élaborée et utilisée par le consultant international Olivier van LIESHOUT.

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2.1 - Les caractéristiques majeures du secteur agricole de la CEDEAO

Les agricultures des États membres de la CEDEAO sont très diversifiées et très complémentaires entre elles, en raison des conditions agro-climatiques et des spécialisations agricoles. Les États membres disposent d’un potentiel considérable en terres cultivables, espaces pastoraux, en eau et en ressources humaines. Elles reposent principalement sur des exploitations agricoles familiales de très petites dimensions (généralement inférieures à 10 ha).

Le secteur agricole de la CEDEAO occupe une place déterminante dans les économies nationales, notamment aux niveaux de l’emploi, des revenus des ménages ruraux, et de la sécurité alimentaire des populations. En outre, il contribue de manière significative à l’équilibre de la balance commerciale des États membres.

Au cours des dernières années, l’agriculture ouest-africaine a connu de profondes mutations.

Globalement, la croissance de la production a suivi l’accroissement démographique. Mais cette croissance repose sur un modèle de production extensif, à faible productivité, consommateur de ressources naturelles et rémunérant faiblement la main-d’œuvre.

Il existe des politiques volontaristes de production et de soutien aux filières agricoles marchandes avec des gains significatifs de productivité (doublement de la production de coton, riz et maïs) dans tous les pays sahéliens, qui a permis l’augmentation des volumes d’exportation de produits comme le coton, le café et le cacao.

Importance économique

Sur le plan économique, l’agriculture représente environ 35% du PIB régional, après les services (37%) qui sont en net progrès dans tous les États membres de la Communauté à cause de la tertiarisation accrue de l’économie mondiale, à laquelle la région ouest-africaine n’échappe pas.

L’agriculture est aussi le secteur sur lequel repose le développement des capacités exportatrices des États, y compris ceux dotés d’importants gisements énergétiques (pétrole, gaz naturel) comme le Nigéria. Elle permet d’assurer le service de la dette et de financer les importations de biens de consommation, de biens d’équipement ou de produits intermédiaires pour l’industrie.

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Le premier défi du secteur agricole est de continuer à assurer plus efficacement cette fonction économique en élevant la productivité de tous les facteurs et en fournissant les matières premières aux secteurs de l’artisanat et de l’industrie agroalimentaire. Cet enjeu est crucial pour que la région maîtrise sa dépendance alimentaire vis-à-vis du reste du monde et améliore, via la transformation des produits et l’incorporation de valeur ajoutée, les termes actuels des échanges défavorables entre ses États membres.

L’agriculture a une place considérable dans la réalisation de la sécurité alimentaire des ménages, compte tenu de l’importance de l’autoconsommation dans les stratégies des ménages agricoles et du rôle joué par les marchés de proximité des produits vivriers pour nourrir les populations urbaines. Environ 80% des besoins alimentaires des populations de la région sont satisfaits par les productions régionales.

Ainsi, le défi auquel le secteur agricole est confronté est celui de passer de la garantie de la sécurité alimentaire à celle de la souveraineté alimentaire au niveau régional.

Importance sociale

Sur le plan de l’emploi, le secteur agricole demeure le premier fournisseur de main d’œuvre.

Plus de 60% de la population active de la CEDEAO travaille dans ce secteur, en dépit de la faible rémunération par rapport aux autres secteurs de l’économie. Le défi de l’emploi agricole consiste donc à accroître la rémunération des actifs agricoles, notamment par l’accélération de la productivité du travail.

Par ailleurs, l’agriculture joue un rôle déterminant dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, tant au travers de l’autoconsommation des ménages agricoles, qu’au travers de l’approvisionnement des marchés de proximité et des marchés urbains des produits vivriers.

En outre, les femmes occupent une place considérable dans le processus de production, de transformation et de commercialisation des produits agricoles, mais restent peu prises en compte dans les politiques de développement et dans les stratégies de modernisation de l’agriculture. Elles sont faiblement représentées dans les organisations et les instances de concertation et négociation (voir paragraphe 3).

Il faut ajouter à ces critères spécifiques, l’impact de l’accroissement démographique, à savoir :

 La population double tous les 25 ans environ : la région comptait 78 millions d’habitants en 1960, 265 millions en 2005, et devrait atteindre, selon les projections couramment admises, 353 millions en 2020 et 455 millions en 2030 (selon le CSAO-OCDE). Cela pourrait entrainer une augmentation des besoins.

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La population s’urbanise : nous observons actuellement un basculement avec la population urbaine dépassant pour la première fois la population rurale. En 1960, seulement 14% des africains de l’Ouest vivaient en ville pour 42% en 2000. Ainsi, en moins d’une génération, la population urbaine pourrait représenter 57% à 60% en 2030.

Avec des modes de consommation plus élaborés, cette tendance pourrait entraîner la nécessité d'une transformation accrue des productions agricoles, dont la mangue, pour répondre au marché intra-régional.

De fait, le marché et le développement des débouchés peuvent favoriser les conditions économiques d’un développement agricole et d’une prospérité partagée.

Le commerce des produits agricoles de la CEDEAO

L’importance de l’agriculture dans la production régionale se prolonge au niveau de la place des exportations agricoles dans les échanges extérieurs de l’Afrique de l’Ouest.

Tous pays confondus, les exportations agricoles représentent près de 6 milliards de dollars US, soit 16,3% de l’ensemble des exportations de produits et services de la région. En contrepartie, la région importe pour une valeur de 5,4 milliards de dollars US de produits agro-alimentaires.

Le Nigéria est un cas à part, et la structure de ses exportations est atypique en raison du poids du pétrole, ce qui résulte en une part respective des produits agricoles dans les exportations et les importations plus importante, pour s’élever à 30% et 10%.

La Côte d’Ivoire, à elle seule, représente près de 53% des exportations de la région. Les trois pays en développement de la CEDEAO, notamment la Côte d’Ivoire, le Nigéria et le Ghana, couvrent 78% des exportations agro-alimentaires de la région, essentiellement sous forme de coton, café, cacao, bananes, ananas et produits de la pêche. A l’inverse, les importations sont mieux réparties. Ces trois pays en développement représentent 60% des importations totales, mais représentent près de 70% de la population régionale. Ceci indique une dépendance moins forte de ces pays à l’égard des importations, calculée sur la base du ratio importations par habitant.

En réalité, la demande en importations intra communautaires est surtout le fait du Nigéria qui est à la fois l’économie agricole la plus puissante de la région, mais aussi celle qui importe le plus, avec 36% des importations agro-alimentaires de la CEDEAO. Mais rapportées à sa population (plus de la moitié de la population de la région), sa dépendance aux importations doit être relativisée. Le Nigéria est cependant le pays dont le déficit de la balance du commerce agro-alimentaire est le plus important avec près de 1,5 milliards de dollars US en 2002-2004.

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Au cours des vingt dernières années, les exportations agro-alimentaires progressent de 95%

alors que les importations n’augmentent « que » de 64%. La CEDEAO voit donc s’améliorer sa balance commerciale agro-alimentaire qui passe d’un déficit de 267 millions de dollars US à un excédent de 522 millions de dollars US. Elle voit par conséquent sa dépendance à l’égard des importations se réduire.

Mais il est vrai que la balance des seuls produits alimentaires, excluant les matières premières exportées à des fins non alimentaires, est beaucoup plus défavorable dans la région ouest africaine. Les produits importés concurrents des productions locales (céréales, viandes, lait, huiles, sucre) représentent 70% à 80% des importations agro-alimentaires. À elles seules, les importations de céréales, viandes et produits laitiers, qui constituent des produits alimentaires de base, représentent environ la moitié des importations agroalimentaires régionales et ont doublé en valeur au cours des 20 dernières années. En volume, la croissance des importations de ces trois groupes de produits stratégiques est encore plus nette (multipliées par 2,13), dans la mesure où on assiste à une érosion des prix sur les marchés internationaux sur cette période.

Tableau 1 - Evolution de la balance commerciale des produits agro-alimentaires

Source : Les potentialités agricoles de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) / Février 2008 Fondation pour l'Agriculture et la Ruralité dans le Monde (FARM)

L’UE constitue actuellement le débouché principal des produits agricoles de la région, représentant 56% de ses exportations. Près de 30% des importations de l’UE en provenance de l’Afrique de l’Ouest sont constituées de produits agricoles et alimentaires. L’UE représente aussi une part significative des origines des produits agroalimentaires importés par l’Afrique de

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l’Ouest, avec 34% de l’ensemble des importations, toutes origines confondues. Dans ce contexte, le débat sur la libéralisation des échanges avec l’UE dans le cadre de la négociation de l’Accord de Partenariat Économique (APE) est particulièrement important (voir annexe 7).

2.2 - Critères de sélection de la filière de la mangue

Les critères de sélection de la filière de la mangue peuvent être résumés comme suit :

Le développement de la filière entre dans les priorités de la majorité des États membres (Côte d'Ivoire, Mali, Burkina Faso, Sénégal, entre autres) et de la Commission de la CEDEAO, à travers la politique agricole commune dénommée ECOWAP et l'Initiative EXPECT.

La filière existe dans le cadre d’une production traditionnelle pour la majorité des pays de la CEDEAO. Elle s’est professionnalisée au cours des dernières années, principalement pour développer les marchés d’exportation. Au sein de cette filière, des opérateurs sont actifs à l’export et volontaires pour en promouvoir le développement.

La production annuelle s’est fortement développée au cours des dernières années par la création de nouvelles productions spécifiquement orientées vers l’exportation et la modernisation des vergers traditionnels.

Le potentiel d’amélioration de la production des vergers est encore important et passe par : o une augmentation des surfaces cultivées (les terrains propices sont disponibles) ; et o une amélioration des rendements (techniques culturales, entretien, taille, fumure),

des traitements préventifs et surtout de la qualité (contrôle de la récolte, maîtrise de la manutention et du conditionnement).

Le développement de la production est un facteur de création de revenus supplémentaires en milieu rural.

La demande de mangue à l’exportation sur l’Europe est en développement rapide (+6%

entre 2009 et 2010). Le développement des exportations sur cette destination pourra se renforcer par la mise sur le marché de produits d’une qualité irréprochable.

La gestion des plantations, et surtout la récolte et le conditionnement des fruits, entraînent des créations d’emplois, particulièrement à destination des femmes, et sont donc les facteurs d’un partage important des revenus en milieu rural.

Les technologies requises pour la production de mangue restent à la portée de petites entreprises dans la mesure où des services de tri/conditionnement, ainsi que des possibilités de groupage pour l’export, sont envisagés dans le cadre d’un système de contrôle de la qualité (Bonnes Pratiques Agricoles, Hygiène, LMR et traçabilité).

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2.3 - Une stratégie en cohérence avec les politiques de la CEDEAO

L'importance capitale de l'agriculture dans l'économie régionale et dans le vécu quotidien des populations a conduit la Commission de la CEDEAO à adopter en 2005, en étroite concertation avec ses États membres et les organisations socioprofessionnelles, une politique agricole pour l'ensemble des pays de la Région ouest africaine, dénommée ECOWAP.3

L'ECOWAP est une politique volontariste de production et de soutien aux filières agricoles marchandes. Elle a pour objectif général de contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement économique et social, et à la réduction de la pauvreté dans les États membres, ainsi que des inégalités entre les territoires, zones et pays. Au-delà de la satisfaction des besoins alimentaires de la région, elle vise à créer une agriculture orientée vers l'exportation. Dans sa mise en œuvre, l'ECOWAP intègre une approche filière dans laquelle celle des fruits et légumes figure en bonne place. La stratégie de la mangue pour la CEDEAO s'inscrit donc bien dans le cadre de la politique agricole commune ECOWAP.

Quant à l'Initiative EXPECT, elle a été lancée par la Direction du secteur privé de la CEDEAO et vise à promouvoir l'intégration régionale à travers la création et le partage équitable de valeur ajoutée durable dans l'espace économique communautaire. Cela se fera entre autres par le soutien à l'émergence d'un secteur productif compétitif, principalement des Petits et Moyennes Entreprises (PME) dotées des capacités adéquates pour évoluer efficacement dans le marché régional, en générant un revenu durable et équitable pour l'amélioration des moyens de subsistance dans les États membres, à travers la promotion des exportations de produits à fort potentiel de revenus et à impact socio-économique élevé pour les populations.

L'initiative EXPECT comprend six composantes, à savoir :

1) information et analyse de marché (outils, techniques, études) ;

2) politiques et stratégies régionales à l'exportation (coordination, promotion) ;

3) développement de compétences en matière de récolte (semences, plantation, culture) ;

4) développement de procédés de transformation (technologie, normes, emballages, stockage, transport) ;

5) solutions financières (financement approprié de la filière) ; et

6) sourcing & liens (relations avec les fournisseurs et clients).

3 En cohérence avec cette politique, l’Initiative EXPECT de la CEDEAO conforte le développement de trois filières prioritaires (voir annexe 1).

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Pour la mangue, les résultats attendus de l'initiative EXPECT sont de mieux positionner les exportations de mangues fraîches et traitées de la CEDEAO dans le monde.

La mise en œuvre de l'Initiative EXPECT, se fera dans le cadre d'un partenariat avec une forte implication du secteur privé et des partenaires institutionnels selon l’approche filière de compétitivité. L'implication du secteur privé se fera à travers le Réseau régional d’experts pour l’Entreprise et le Commerce de la CEDEAO (« Trade and Enterprise Experts Network »  TEN), le « PanAfrican Agribusiness Consortium », les associations et les institutions associées et/ou mandatées pour la mise en œuvre des composantes de l'Initiative EXPECT (pour le cadre opérationnel du TEN, voir l’annexe 1).

Ainsi, la stratégie de la mangue permettra de partager une approche commune aux différentes parties de la CEDEAO, afin d’éviter les duplications de programmes, les pertes de ressources, et donc d’optimiser les ressources disponibles et fédérer ces mêmes acteurs autour d’une vision commune de développement de la filière et de l’ensemble de son écosystème.

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3. Analyse de l’approche du genre dans la filière de la mangue

Les femmes jouent un rôle crucial dans la chaine de valeur de l’exportation de la mangue au sein de la CEDEAO, et la stratégie doit être mise en œuvre de manière à garantir que les femmes et les hommes bénéficient de la même manière des activités mises en place dans ce cadre. À cette fin, deux principes clefs doivent être appliqués à la stratégie :

Principe 1 : les ouvriers, au même titre que les entrepreneurs, doivent être considérés comme des acteurs clefs et des bénéficiaires dans la chaine de valeur de l’exportation de la mangue. Les femmes sont tout aussi actives que les hommes dans la chaine de valeur de la mangue au sein de la CEDEO ; cependant, leur rôle est souvent « caché ». Les femmes comptent pour au moins la moitié de la main d’œuvre rémunérée et non rémunérée, employée par les petits exploitants ou dans les unités d’emballage et de traitement, mais sont très peu représentées en tant qu’entrepreneur/propriétaire de ces entreprises.

Principe 2 : tous les domaines d’intervention doivent être mis en œuvre d’une manière qui tient compte de la question du genre si possible. Puisque les femmes sont au centre de pratiquement tous les échelons de la chaine de valeur, toutes les interventions auront un impact sur les femmes, de manière positive ou négative, quelle que soit la partie de la chaine de valeur ciblée. En conséquence, tous les domaines d’intervention de la Stratégie devront être conçus et mis en œuvre selon la question du genre.

Les femmes sont tout aussi actives que les hommes dans la chaine d’exportation de la mangue dans la région de la CEDEAO, mais on les trouve généralement réparties dans des rôles différents le long de cette chaine.

En termes de chiffres, la majorité des femmes au sein de la chaine sont confinées aux rôles suivants :

 En tant qu’ouvrières familiales non rémunérées dans les petites exploitations de mangues tenues par des hommes, dédiées aux tâches suivantes : nettoyer/désherber lorsque les manguiers sont encore jeunes ; gérer/organiser le travail des ouvriers

rémunérés ; cueillir et ramener les mangues depuis la ferme ; avec un usufruit pour faire pousser des récoltes alimentaires annuelles.

 En tant qu’ouvrières rémunérées ou petits exploitants manguier – rapporter les fruits depuis la ferme ; les nettoyer et les calibrer.

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 En tant qu’ouvrières rémunérées dans les unités de traitement des mangues (à petite et grande échelle), où les femmes sont préférées aux hommes parce qu’elles manipulent les fruits de manière plus soignée.

 En tant qu’ouvrières rémunérées dans les stations de conditionnement, sachant qu’il y a des différences entre les opérations concernant le fret maritime et le fret aérien (dans l’emballage pour le fret maritime, 60 à 90% des ouvriers sont des femmes ; pour le fret aérien la majorité des ouvriers sont des hommes).

De fait, les femmes sont largement sous représentées comme entrepreneurs, pratiquement à tous les échelons de la chaine :

 En tant que petit exploitant, c’est à dire propriétaire/gérant de petites exploitations de mangues (moins de 10% sont des femmes).

 En tant que propriétaire/entrepreneur de plantations commerciales (0%).

 En tant que propriétaire/entrepreneur d’unités de traitement de moyenne et grande taille (moins de 10%).

 En tant que propriétaire/entrepreneur d’entreprises d’export et/ou d’emballage (moins de 5%).

Les seuls niveaux de la chaine de la mangue où les femmes jouent un rôle significatif sont les petites unités de traitement, ou bien en tant que « pisteur » au Mali (voir l’annexe 5 où figurent deux exemples du rôle des femmes dans la chaine de valeur de la mangue au Ghana et au Mali).

La production de la mangue séchée est dominée par les femmes parce que, comparée à celle des mangues fraiches, il est possible de traiter de plus petites quantités. Puisque le produit séché peut être stocké pour une période plus longue, les femmes peuvent accumuler de petites quantités, puis les exporter ensemble dans un lot plus important.4 De plus, en comparaison aux autres produits alimentaires traités, les mangues traitées semblent être un produit important d’exportation pour les femmes : par exemple, la mangue est le produit le plus exporté par les membres du Réseau Africain des femmes actives entrepreneuses et leaders (RAFAEL), un réseau de femmes de Bamako qui produit une variété de fruits traités et de céréales pour l’export.

Au Mali, les « pisteurs » servent d’intermédiaire entre les producteurs et les exportateurs, mais ils sont plus que de simples négociants. Ils ont la responsabilité d’identifier les producteurs, de négocier les conditions d’achat, de superviser la récolte des fruits et le paiement des producteurs, ainsi que le transport des fruits depuis la ferme jusqu’aux entrepôts des

4Initiatives Intégrées pour la Croissance Économique au Mali (IICEM), 2011.

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exportateurs où ils sont emballés. Une description du rôle d’un pisteur opérant à Bamako est fournit dans l’encadré ci-dessous.5

Encadré 1 : Définition d’un pisteur – Le rôle des femmes pisteurs autour de Bamako

- Environ 2 à 3 mois avant la récolte, les pisteurs se rendent dans les fermes pour déterminer quels sont les fermiers qui auront des fruits.

- 1 à 2 mois avant la récolte, ils retournent dans les fermes pour vérifier que les fruits sont conformes aux normes des exportateurs.

- Lorsque la récolte est proche, ils retournent dans les fermes pour voir si les fruits sont parvenus à maturité. Quand c’est le cas, ils informent les exportateurs que les fermiers sont prêts à récolter.

- Si et quand les exportateurs sont prêts, ceux-ci inviteront tous les pisteurs à une réunion pendant laquelle ils conviendront du jour où commencer les récoltes et du prix qui sera payé par fruit.

- Chaque pisteur ira ensuite louer une camionnette, se rendra dans les fermes pour mener la récolte et ramènera les mangues aux entrepôts de l’exportateur où ils seront conditionnés. La location de la camionnette coute environ de 30 000 à 35 000 francs CFA6, pour un voyage depuis la ferme jusqu’aux entrepôts de l’exportateur.

- Ce sont les pisteurs, et non les exportateurs, qui sont responsable pour le paiement des fermiers – les pisteurs doivent donc trouver et avancer des fonds propres pour payer les fermier à la récolte.

Les pisteurs, en tant qu’opérateurs indépendants, sont une particularité du Mali : dans les autres pays, leur rôle est assuré par les producteurs eux-mêmes (récolte) et par les exportateurs (identification des producteurs, négociation des termes et des conditions, achat et transport des fruits). Cependant, au Mali, la plupart des exportateurs n’ont pas les moyens financiers d’employer des pisteurs « maison », et doivent donc passer par des intermédiaires indépendants.7

La participation de femmes en tant que pisteurs est différente entre la région de Bamako et celle de Sikasso. La majorité des pisteurs opérant autour de Bamako sont des femmes8 parce qu’elles étaient traditionnellement chargées de la récolte des mangues et de leur transport ensemble avec d’autres produits agricoles vers les marchés locaux. Parce que ces femmes négociant avaient ou ont déjà de bonnes relations avec les producteurs, les exportateurs de mangue se reposent sur elles pour identifier les fournisseurs et négocier les conditions d’achat.

De fait, bien que les femmes pisteurs constituent de petits opérateurs, traitant avec des chargements de seulement 200 à 300 kilos de fruits, elles sont des intervenants relativement importants dans la chaine : les exportateurs dépendent d’elles pour la fourniture, et puisqu’il existe plusieurs exportateurs, les pisteurs peuvent choisir de travailler avec d’autres exportateurs, inclus des exportateurs de Côte d’Ivoire ou du Burkina Faso.9

En revanche, la plupart des pisteurs opérant autour de Sikasso sont des hommes, parce que la zone exporte traditionnellement le plus gros de ses produits vers la Côte d’Ivoire, et les exportateurs ivoiriens envoient leurs propres pisteurs à Sikasso, qui sont pour la plupart des

5Association des femmes pisteurs de Bamako (AFPB) (2011).

6 Le taux de change dollar US – franc CFA était de 1 dollar US = 449.560 franc CFA au 30 Mai 2011.

7 Programme Compétitivité Diversification Agricoles (PCDA) (2011).

8 Par exemple, 80 des 120 pisteurs ayant collaboré avec l’IICEM à Bamako sont des femmes (IICEM 2011).

Yiri Degnouma, une association de pisteurs à Bamako, compte parmi ses membres 84 femmes pour seulement quelques hommes (AFPB 2011).

9 PCDA 2011 ; IICEM 2011 ; AFPB 2011.

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hommes. En général, par comparaison à leurs collègues de la région de Bamako, les pisteurs opérant dans la région de Sikasso travaillent à plus grande échelle et de manière plus professionnelle, gérant des lots allant jusqu’à 10 tonnes de mangues.10

Les femmes pisteurs font face à deux contraintes principales : 1) la difficulté de lever les fonds de démarrage suffisant pour acheter les équipements nécessaires (les pisteurs ont besoin de cageots, de couteaux, d’accès aux transports, et de fonds propres pour payer le fermier à la récolte) ; et 2) un taux de rejet important de la part des exportateurs. Dans ce contexte, l’augmentation ou l’amélioration de formations sur les techniques de récolte et la manutention post-récolte, doublés d’une assistance financière pour l’achat de l’équipement nécessaire, peut aider les femmes pisteurs à dépasser ces contraintes dans le court terme. Cependant, tout effort d’amélioration ou de modernisation de la chaine de valeur de la mangue au Mali engendre le risque de faire disparaitre les femmes pisteurs de petite envergure. Des mesures ciblées sont donc nécessaires pour préserver les revenus de ces femmes pisteurs.

En général, les femmes sont peu représentées comme entrepreneurs dans la chaine de valeur de l’exportation de la mangue, et sont presque complètement absentes en tant que propriétaires/gérantes de grandes entreprises, pour les raisons suivantes :

 l’inégalité de genre dans l’accès à la propriété foncière et l’assurance de bail foncier ;

 l’accès inégal aux crédits/financements et autres extensions de services pour l’agriculture ;

 l’accès inégal à l’éducation, ce qui conduit à un écart significatif des taux d’alphabétisation et d’éducation ;

 la responsabilité première des femmes dans les tâches ménagères et l’éducation des enfants ; et

 les comportements culturels selon lesquels certains rôles ne sont pas appropriés pour les femmes.

Les femmes disposent de moins de capital ou d’économies que les hommes et par conséquent n’ont pas les moyens d’un investissement initial nécessaire à l’établissement d’une ferme, d’une entreprise d’export ou d’emballage, ou de toute autre entreprise de grande taille. Dans le secteur des petits exploitants en particulier, le fait que la culture de la mangue ne génère pas de revenu avant 4 ou 5 ans est aussi une contrainte majeure qui empêche les femmes de se lancer dans une telle affaire : peu de femmes peuvent se permettre de payer l’investissement significatif et les coûts d’entretien sans recevoir un revenu annuel grâce aux récoltes.

10Bien que les données ne soient pas disponibles, il existe des femmes pisteurs autour de Sikasso : par exemple, Kene Yiriden, une moyenne entreprise séchant des mangues et basée à Sikasso, achète ses fruits par le biais de dix femmes pisteurs (Kene Yiriden 2011).

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Les femmes travaillant dans la chaine de valeur de l’exportation de la mangue doivent aussi faire face à plusieurs autres contraintes, comme l’insécurité d’un emploi saisonnier ou l’accès inégal à de gros salaires ou des emplois permanents (en comparaison aux hommes), principalement dus aux attitudes culturelles sur la question du genre et le degré d’éducation moindre des femmes.

Même si un nombre significatif de femmes au Mali ont réussi à établir leur propre petite entreprise de traitement ou leurs opérations de pisteur, elles n’ont pas le capital suffisant pour améliorer leurs équipements et leurs installations, et par conséquent ne peuvent augmenter leur production et/ou en améliorer la qualité. Ceci les met dans une situation risquée face à toute tentative de moderniser la chaine de valeur de l’exportation de la mangue.

Afin d’obtenir des améliorations significatives dans la productivité et la qualité à chaque niveau de la chaine de valeur de la mangue, les contraintes auxquelles font face les femmes doivent être correctement surmontées. Investir dans les femmes va probablement générer d’importants bénéfices en termes d’amélioration de la qualité, dans la mesure où les femmes sont prédominantes dans les fonctions qui influent le plus sur la qualité finale du produit.11

Dans la région de la CEDEAO, les femmes se concentrent plutôt sur la récolte, la manutention post-récolte et le transport, le triage et le calibrage des fruits frais, le pelage, la découpe et l’emballage des fruits conditionnés, activités qui sont toutes déterminantes pour la qualité finale du produit.12 Le fait d’encourager les hommes à partager avec leur épouse les revenus des récoltes13 et d’améliorer les salaires et les conditions des ouvrières (et des ouvriers) dans la chaine de valeur de l’export, peut également mener à des améliorations manifestes de la production et de la qualité.14

11Lastarria-Cornhiel, S. (2008): « Feminisation of agriculture: trends and driving forces ». Document de référence pour le Rapport sur le développement mondial 2008.

12 Dans une étude récente financée par la Fondation Gates, qui comprenait des études de cas des dispositifs d’approvisionnement de sept petits exploitants orientés vers l’export, issus de quatre pays d’Afrique, les employés en charge des achats ou de la réception de la récolte des petits exploitants de cinq de ces dispositifs d’approvisionnement ont répondu à la question de quels avantages, s’il y en avait, ils trouvaient aux femmes petits exploitants. Dans quatre études de cas sur cinq, les réponses portaient sur la qualité des récoltes des femmes en tant que bénéfice majeur, précisant que selon leur expérience, les femmes livrent toujours des récoltes de meilleure qualité que les hommes. Par exemple, selon le Responsable adjoint des petits exploitants pour Finlays au Kenya,

« en comparant la feuille verte (de thé) de la femme et de l’homme, sans aucun doute vous choisirez celle de la femme » (Chan, 2010).

13 Par exemple, des producteurs de café masculin, en Tanzanie et en Ouganda, ont rapporté que la productivité de leurs fermes avait augmenté après avoir accepté de partager leurs revenus avec leur épouse. D’après eux, c’est parce que les épouses travaillaient davantage à la ferme, sachant qu’une partie des revenus leur serait à présent reversée (Chan, 2010).

14Il a été démontré que l’amélioration des conditions de travail dans les entreprise d’export de moyenne et grande taille améliorait du même coup le moral des travailleurs, mais réduisait également l’absentéisme, augmentait la loyauté du personnel, et réduisait le taux de perte – ce qui en retour s’est traduit par une amélioration de la productivité et de la qualité (Initiative de commerce éthique 2008). Par exemple, une étude menée en 2007 dans l’industrie du prêt-à-porter au Bangladesh, qui emploi majoritairement des femmes, a montré que l’introduction d’un accès amélioré aux soins a réduit de 18% l’absentéisme et de 46% le taux de rotation du personnel après seulement 18 mois. Ceci a été estimé à un retour sur investissement de 2.4 :1, c’est à dire que les économies financières

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En conséquence, la question du genre devra être appliquée à tous les domaines d’intervention de la Stratégie de la mangue. Cependant, puisque dans certaines parties de la chaine de valeur les femmes y sont davantage impliquées, certains domaines d’intervention représentent un potentiel de plus grands bénéfices pour les femmes que d’autres, en admettant bien sûr que les recommandations pertinentes pour une mise en œuvre de la question du genre soient bien suivies. Les domaines d’intervention les plus susceptibles de générer des bénéfices significatifs pour un grand nombre de femmes sont :

intervention 3 (amélioration des pratiques de faibles récoltes), et

intervention 8 (amélioration de la capacité de traitement des mangues).

Toutefois, la conception et la mise en œuvre des interventions 3 et 8 selon la question du genre ne suffisent pas pour s’assurer que les principaux groupes de femmes en bénéficient. À cette fin, les neuf domaines d’intervention définis dans la stratégie devront être intégrés en suivant les recommandations suivantes pour une mise en œuvre selon la question du genre :

réalisées grâce au faible taux de rotation du personnel et d’absentéisme ont été plus du double que les coûts de la mise en place et de la gestion d’un programme de santé (USAID 2007).

Références

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