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Bernard Nilles LE LABYRINTHE. Insaisissable de l Existence et de la Conscience de l Humanité

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Academic year: 2022

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---INFORMATION--- Couverture : Classique

[Grand format (170x240)]

NB Pages : 306

pages

- Tranche : (nb pages x 0,072 mm) =

23.42

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Le Labyrinthe

Bernard Nilles

30.56 600780

Bernard Nilles

LE LABYRINTHE

Insaisissable de l’Existence et de la Conscience de l’Humanité

LE L AB YR IN THE Be rn ar d N ill es

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Du même auteur :

Bernard NILLES

* EN PLONGEANT DANS L’UNIVERS DE MA MÉMOIRE

Tome I : D’une éclosion de vie à une autre (roman biographique : terminé en mai 2008. Nouvelle édition : octobre 2009. Éditeur : Bod (Books On Demand) Tome II : Histoires et pensées d’un homme-Nouvelles (essais). Terminé en mars 2009. Édition : octobre 2009. Éditeur : Bod (Books On Demand)

* UNE PENSÉE ABOUTIE-NOUVELLES : a été édité par Publibook en 2010.

Première édition groupe NIL : décembre 2009.

* UN RISQUE MORTEL pour la France et UN RISQUE MORTEL pour l’humanité.

Edités chez Bod en 2012.

* SEXUALITE POUVOIR ET RELIGIONS : édité chez Bod en 2011.

* AMOUR ET LIBERTE-LIVRE I : édition NIL mai 2014.

* AMOUR ET LIBERTE-LIVRE II : édition NIL mai 2014.

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Note de l’éditeur

Ce livre comprend deux parties en quatorze nouvelles :

La première partie : le labyrinthe insaisissable de l’existence comprenant neuf nouvelles. La vie n’est qu’un labyrinthe mystérieux à parcourir, où la conscience fera le lien entre soi et le monde par la pensée et entre le corps, la terre et l’univers. Comme autant de chemins situés à l’intérieur du labyrinthe de la vie, la conscience d’un jeune homme va grandir en étant inspiré par la morale, les vertus, le beau et le sublime en amour ; son esprit doit être conquis pour atteindre l’osmose avec les féminités qu’il rencontre. Il découvrira l’amour sans le vouloir. Il imagine d’abord et peint ensuite dans sa conscience le tableau de la femme qu’il choisira à partir des rencontres qu’il fera. Il sera confronté à l’amour goût et à l’amour platonique. La spiritualité précède la sexualité qui n’est qu’une transcendance de plus, sans jamais être une finalité à elle seule. Il sera très attaché à la liberté pour lui autant que pour la femme qu’il épousera. Ses enfants l’amèneront à réfléchir sur les choses de la vie. Il démontrera que l’homosexualité constitue une normalité dans l’espèce humaine. Pour éviter les déchirures dans un couple il apporte les moyens d’y parvenir. Il sera sensible à la transmission des savoirs fondamentaux en répondant aux questionnements d’enfants s’éveillant à la vie consciente.

Comment devenir sage en apprenant sans cesse à combiner le savoir ; le savoir-faire et le savoir être ? Ne pas être sage parfois est aussi un acte de sagesse à condition d’être sous le contrôle de la raison.

La deuxième partie : le labyrinthe de la conscience de l’humanité avec cinq nouvelles. La conscience de l’humanité est plutôt centrée sur la foi et les croyances pour nourrir l’espoir préconisé par les religions, dont les messages invitent à promouvoir des comportements individuels et collectifs à la fois altruistes et humanistes. Pourtant la science montre que la pensée est un calcul et que la foi serait dépendante d’une molécule fabriquée par le corps en influençant l’esprit. Dieu se manifeste partout dans la nature et un monde sans amour irait vers le désastre. L’éternité se compare au cycle de la fleur en se renouvelant sans cesse à travers l’espèce. Les premiers hommes furent des combattants pour leur survie, puis leur esprit guerrier voulu conquérir des espaces plus grands en combattant ses semblables. Aujourd’hui l’humanité doit placer son énergie pour construire le bonheur de tous les hommes sinon ce sera le chaos. Il y a une nécessité

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d’avoir une gouvernance mondiale à caractère démocratique ; mais tant que les paradis fiscaux existeront en profitant à une personne sur cinquante mille, rien ne sera véritablement possible. Ils sont un cancer pour toutes les économies. Nous risquons de disparaître comme d’autres civilisations dans le passé. Il est montré qu’un génocide sans précédent est en cours par égoïsme, puisque l’équivalent de la population mondiale d’il y a cinquante ans est aujourd’hui affamée dans une quasi indifférence générale. Des guerres systémiques vont enflammer la planète au 21ème siècle en la conduisant vers des désastres.

Chaque être humain doit pouvoir trouver sa place sur terre à partir du moment où il est né. Au cours de l’histoire et aujourd’hui encore les criminels d’états ont agi sur les corps ; quand les patrons des grandes entreprises manipulent les consciences. Il n’y a pas de pilote pour donner un sens à la course folle de l’humanité qui va droit dans le mur en épuisant les richesses de la planète au profit de neuf pour-cent de consommateurs.

L’image du premier de couverture représente Gaïa la déesse primordiale dans la mythologie grecque. Elle est née du chaos pour donner naissance à Ouranos avec lequel elle engendre la vie en Déesse mère. La vie se perpétue par la chance pure ; par un couplage entre la vie et son environnement et par les effets probabilistes issus de régulations indispensables imposées par trop de vie.

L’éditeur

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Dédicace

À ma femme,

La métamorphose vertigineuse de l’embryon initial en « être » en devenir montre le talent de son architecte initial. En même temps, la naissance va être le coup d’envoi d’une autre évolution plus incertaine, mais fantastique : celle de la conscience et de la pensée d’un homme cheminant lentement et aléatoirement vers le cœur du labyrinthe de son existence de durée finie ; en même temps le parcours de l’humanité se poursuit à l’infini grâce au transfert générationnel.

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Le labyrinthe insaisissable de l’existence

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Le labyrinthe mystérieux et magique de l’existence renferme l’essentiel de chaque être depuis l’œuf originel contenant la vie à l’état de chaos, pour faire éclore l’aigle à deux têtes couronnées, dont l’une symbolisera le spirituel (avec la connaissance), et l’autre le temporel. La conscience fera le lien, tout au long de l’existence, entre soi et le monde, entre le corps, la Terre et l’Univers. (1)

Un passé qui surgit au présent

Une vie à construire qui ne soit pas inutile, en espérant qu’avec le temps elle puisse laisser quelques traces avant de disparaître. Ainsi, un cycle de vie venant du néant, puis d’une intention, d’un œuf fécondé et enfin d’un poussin, fera croître son autonomie durant un temps limité, avant de retrouver désespérément le néant. Il faut espérer que pendant ce temps fini, quelques étincelles d’existences jailliront, générant d’autres œufs qui seront à leur tour fécondés pour servir de relais.

Quelques pensées fugaces ou éternelles permettront de se sublimer comme si un être supérieur l’avait décidé avant soi, afin que l’évolution infernale ne s’arrête jamais, ou ne reparte pas du même point de départ pour aller plus loin. C’est-à-dire vers le centre insaisissable et flou du labyrinthe de chaque individu qui recèle à la fois le passé, le présent et le futur que le mystère de nos rêves permet parfois d’apercevoir. Léonard de Vinci percevait ce labyrinthe comme l’association d’une spirale et d’une tresse exprimant l’infini.

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Mais pour aller où ? Personne ne le sait, et pourtant en parlant autour de moi, les plus actifs sont débordés et saturés par des objectifs qui ne mènent nulle part, sauf éventuellement satisfaire leur ego démesuré.

Philippe avec qui j’aimai discuter sur de nombreux sujets passait sa vie à faire du

« business » dans le secteur de l’importation au profit de grandes entreprises. Il était toujours sur la brèche et ne sut pas prendre ces moments importants et utiles pour réfléchir sur des questions plus essentielles qui pouvaient donner un sens à l’existence.

Agir sans réfléchir à autre chose que l’objet même de son travail était aussi une fuite, un moyen pour oublier qu’il existait, en se donnant faussement l’impression contraire.

Quand je lui fis la remarque qu’il pensait « être » en agissant, alors que c’était justement dans ce cas-là, qu’il n’existait pas, il eut sur l’instant du mal à le comprendre.

En effet lui dis-je : « il faut penser pour exister, et l’action n’est que la forme exécutoire

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de la pensée ».

Il me répondit que la remarque semblait pertinente et qu’il était grand temps qu’il y songea pour ne pas s’égarer sur de mauvais chemins avant de poursuivre sa vie.

« Toute action doit être imprégnée par le sens qu’on veut bien lui donner pour ne pas perdre de vue l’essentiel qui doit nous conduire vers un certain accomplissement, en irradiant ceux que l’on aime, mais aussi tous ceux et celles que l’on pourra rencontrer pour des échanges et de transferts de savoirs ».

Je me promenai sur l’avenue des champs Élysées à la fin de cette journée agréable de mai en cette fin de siècle comme si on allait entrer dans un nouveau monde, alors que l’ancien n’en finissait pas de mourir. Avec deux collègues qui étaient venus assister à la conférence que je venais de donner à l’hôtel Nikko situé dans ce nouveau quartier new- look du 15ème, quelle ne fut pas ma surprise de retrouver ce couple exemplaire que j’avais connu autrefois en faisant mes études et qui m’avait fait rêver par l’expression irradiante de l’amour qu’il incarna à cette époque pour tous ceux qui l’avait connu.

Barnard et Marie ce couple iridescent d’autrefois.

J’eus curieusement la même impression en les revoyant : ils n’avaient pas changé.

Après l’heure que nous venions de passer à parler de nos souvenirs communs de l’époque étudiante et le déroulement de leur vie depuis, passé et présent ne firent qu’un. Elle avait certes perdu sa chevelure frisottante d’autrefois, laquelle descendait sur ses épaules pour finir au-dessous de ses seins arrogants quand elle les ramenait sur le devant comme une parure naturelle. Aujourd’hui Marie était plus femme et plus affirmée dans l’idée qu’elle avait d’elle-même, non pas pour étonner, car c’était contraire à sa façon d’être, mais pour exister avec ses valeurs intellectuelles et morales de femme. La beauté de sa jeunesse apparaissait encore comme une image d’arrière-plan pour laisser s’épanouir celle que je venais de retrouver plus éclatante encore.

Tel le tableau imaginé par Barnard, le peintre de la féminité de l’époque de la rencontre avec Marie, l’œuvre était restée aussi belle des décennies après. Tel un Botticelli après avoir peint ses muses, les changements furent imperceptibles avec ce sourire et cette grâce intangibles. Lui, avait un peu changé physiquement en ayant pris un peu de poids et sa chevelure était devenue un peu plus rare.

Après quelques minutes, je fus étonné ; malgré toute l’expérience qu’il avait dû acquérir, la plupart de ses idéaux étaient restés intacts, ce qui me donna l’impression qu’il n’avait pas vieilli lui aussi. Il complétait fidèlement avec son épouse cette image optimiste devant la vie qui autrefois m’avait tant impressionné. Je pensai à ce moment-là qu’il incarnait l’exemple d’un des chemins à prendre pour nous conduire vers le futur.

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La note de l’auteur Nouvelle I

La nouvelle raconte le murissement spirituel d’un enfant devenu adolescent qui a grandi à une époque faite de violences, de haines et de lâchetés mais aussi d’actes d’héroïsmes entouré par une mère pétrie de valeurs morales. La disparition du père fut compensée par l’amour d’une mère qui identifia le sens de sa vie à la réussite de ses enfants.

Des personnages clés par leur dignité, ou d’autres par leur manque de vertus ou par leur perversité ont contribué à construire sa conscience. Sa sensibilité sera sans cesse contrebalancée par un raisonnement critique, permanent et incisif, qui lui permettra de percevoir les vertus principales pour devenir un homme. D’abord à partir de son milieu familial, puis à partir du monde qui l’entoura et des lectures qu’il fit.

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Nouvelle I

Jusqu’à l’aube de la conscience

Sa première journée sur terre

L’homme que je venais de rencontrer après de si nombreuses années sur la terrasse du café « Le Paris » situé sur les champs Élysées était né pendant la guerre, insouciant de la folie des hommes qui ne dépassa pas l’enveloppe corporelle de celle qui l’avait porté.

Il pointa le bout de son nez dans un climat politique et de vie difficile au début d’une guerre mondiale avant de devenir un jour, un homme. Il se sentit si bien dans cette mer génératrice de vie, qui avait vu ses premiers plaisirs et ses premiers sourires d’ange. Il fut parfois bercé par une musique douce où l’artiste utilisait son corps comme d’un instrument, pendant que son cerveau était encore en attente de pouvoir servir un jour avec ses dix milliards de neurones connectés par un milliard de milliards de connections pour qu’il puisse emmagasiner toutes les informations qu’il restituerait. L’instrument était fin prêt pour rencontrer un nouvel univers. Il était un peu plus de cinq heures. Il faisait encore nuit.

Soudain il fut pris d’un vertige inouï (…). Il lui sembla entrer dans un espace infini qui l’attirait avec une énergie incontrôlable. Un monde inconnu devenait de plus en plus perceptible, quand dans un dernier mouvement, et un dernier gémissement, il entendit le bruit de la voix d’une douceur infinie de celle qui l’avait protégé durant de longs mois à l’abri de la tourmente du monde. Ses parents l’appelèrent Barnard pour qu’il soit le prolongateur de l’énergie familiale en s’inspirant de son grand père pour son sens familial et de son père pour son altérité. Sa première journée sur terre fut différente de toutes les autres.

Il y avait des moments de calme qui n’existèrent pas vraiment d’où il venait. Il y avait aussi du bruit plus net et parfois plus strident qu’il identifiait mal.

Lorsque ses yeux regardaient sans voir, il était ébloui par des luminescences comme des étoiles qui venaient lui rendre hommage, où enveloppé comme dans un nuage ouaté, il avait l’impression d’être porté, et de voler vers des sites différents à chaque fois. Les bruits, les odeurs, les lumières variaient sans cesse. Il avait très souvent des picotements dans son ventre qui lui disait qu’un nectar blanchâtre l’attendait, et quand il ne venait pas, il était angoissé. Il n’avait jamais connu cela auparavant dans le monde ancien d’où il était venu.

Il avait de grosses fatigues avec toutes ces nouveautés qui l’assaillaient. Il fallut donc qu’il

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récupère des heures et des heures pour affronter la journée suivante.

Plus tard, il devina que sa grosse tête avait été mise à sa disposition pour emmagasiner tout ce qu’il entendrait et qu’il sentirait. Quand il commença à voir, il s’interrogea à quoi cela pourrait bien lui servir ?

Sa mère lui dit un jour pour le rassurer : « mon chéri, si tu veux devenir un homme, il faudra que tu étudies sans cesse pour comprendre le monde où tu vis ». Elle se parla à elle- même, puisqu’il ne comprenait rien : son cerveau retint juste la phrase, sans comprendre, avant de pouvoir s’en servir plus tard.

Sa mémoire d’enfant

Il aurait pu faire partie des victimes de guerre lorsque l’avancée des Américains provoqua durant deux mois des bombardements à coups de canons et de mortiers complétés par une aviation incessante obligeant les habitants à se réfugier dans les caves.

De nombreux incendies se déclaraient un peu partout dans la ville, et l’électricité étant souvent coupée, l’usage de la bougie, ou de la lampe à pétrole fut fréquent. Alors qu’il dormait, son lit prit feu à la suite d’un fort tremblement occasionné par la chute d’une bombe plus puissante ou plus proche que les autres. Les conséquences pouvaient devenir dramatiques. Il fut sauvé de justesse par sa mère, qui n’était jamais bien loin. Elle avait réussi à le sortir du lit avec suffisamment de célérité pour lui éviter des brûlures. Sa mémoire fut marquée par l’événement qui lui conserva une certaine fascination pour la beauté du feu. L’état-major du général Patton venait de s’installer dans le château voisin proche de la demeure familiale facilitant l’invitation de nombreux officiers américains, curieux de connaître le fief de ce que l’on avait nommé la tête de pont de la résistance locale. Ils recherchaient aussi la chaleur d’une famille et les enfants présents passèrent de bras en bras, de genoux en genoux, pour capter un peu de leur bonheur perdu. Ils pensèrent peut être parfois à leur femme, à leurs enfants qu’ils durent abandonner pour venir défendre les valeurs de la liberté, et arrêter une guerre insensée devenue génocidaire.

Alors les enfants présents remplacèrent pour un jour, ou un soir, ceux qu’ils avaient quitté au loin, avant de repartir vers les combats suivants.

Barnard avait presque trois ans, quand un jeune capitaine de l’armée américaine évoqua à sa mère lors d’une soirée amicale, en parlant de lui, dans un français correct :

« Vous avez là un gentil garçon madame (…) ; il est fier et a déjà du caractère (…) ; ce sera un bon soldat quand il sera grand ».

Ce jeune officier qui avait épousé la carrière militaire, pensa certainement qu’un enfant qui deviendrait un jour un homme ne pouvait pas envisager d’autres métiers que le sien en pareil cas. Accueillis comme des sauveurs, ou des hommes venus d’une autre planète, la plupart des soldats distribuèrent quantité de chocolats-chewing-gum, et autres friandises.

Le rationnement qui sévissait depuis plusieurs années, fit qu’il ne connaissait pas toutes ces douceurs sucrées qui firent le bonheur des enfants d’aujourd’hui. Ces soldats venus d’ailleurs offraient des cadeaux qui contrastèrent avec les privations en tous genres depuis le début de la guerre. C’était le principe des tickets de rationnements qui restèrent en vigueur bien des années après le conflit mondial, puisqu’ils ne furent supprimés qu’en

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1949. L’apparition d’une sœur, puis d’un frère, au point culminant de la guerre accroissait les rares instants de lumière des parents ; faire un nouvel enfant était un acte de foi dans l’avenir. Ainsi les naissances se succédèrent comme des solutions magiques pour créer du bonheur dans un monde où tout n’était que destruction et infamie.

Sa mère toujours attentive lui parlait avec des mots simples, pour expliquer parfois l’inexplicable quand des mouvements de paniques apparurent pour une cause quelconque.

Les forces alliées et la résistance devenaient des forces invincibles malgré les victimes ; c’était le prix à payer pour maintenir l’espoir. Lorsqu’Hitler lança à la face du monde que l’ordre nazi pourrait survivre mille ans, c’était ignorer la volonté de résistance conjuguée avec celle du désir de liberté. « Quand des hommes ont le courage pour les conduire jusqu’au sacrifice suprême, aucun régime n’est capable de contenir ces hommes-là ».

Depuis la prise de pouvoir d’Hitler en 1933, il aura fallu douze années dont six de combat, pour placer au rang de l’histoire cette illusion paranoïaque, mais avec un prix du sang (1) jamais atteint par l’humanité jusque-là.

Quand après deux mois de combats acharnés, la ville (2) où naquit Barnard, fut libérée par les Américains, s’amorça un ralentissement de l’activité de résistance pour sa tante et son père. Ce fut le prélude pour la famille et la population, d’un retour vers plus de sérénité ; et pour lui il put remarquer que les sourires et les rires se firent plus fréquents jusqu’à la victoire finale du 8 mai 1945. Ses parents allaient enfin vivre normalement après huit années de mariage.

Pour ses parents, le bilan de cette fin d’année 1945 ne fut finalement pas si catastrophique, puisque la famille s’était agrandie de trois enfants. De plus ils avaient réussi à ne jamais renoncer à leurs idéaux. Son oncle Nicolas avait été enrôlé de force dans l’armée allemande. Il était revenu du front russe sain et sauf avec des pieds gelés en étant meurtri dans son âme.

Sa tante Mariette avait perdu son époux à la fin de la guerre ; il fut atteint bêtement d’une balle perdue en ouvrant la fenêtre de sa chambre au petit matin, laissant trois enfants à demi orphelin. L’ainé Gilbert, ancien déporté, fut atteint dans sa chair et dans sa conscience par l’abomination du système concentrationnaire dont il revint par miracle après avoir été libéré par l’armée américaine, alors qu’il était à la limite de ses forces.

Barnard fut marqué par son histoire qui lui provoqua une cicatrice indélébile pour s’en souvenir lorsqu’il serait adulte.

La famille de son père fut divisée et meurtrie dans sa chair et dans son cœur en raison de l’engagement dans l’armée allemande de son frère Paul. Il mourut sur le front russe laissant une blessure à l’âme pour les vivants qui ne s’atténua qu’avec le temps lorsque le souvenir fut effacé. Pourtant enrôlé parmi « les Malgré-Nous » dans l’armée allemande, il en fut plus une victime même si son comportement fut quelque peu opportuniste en devenant officier. Mais avait-il eut le choix ?

L’après-guerre fit émerger d’autres marquages dans la mémoire du jeune enfant Sa grand-mère du côté paternel n’avait pas réussi ou n’avait pas voulu apprendre le français ce qui avait limité les échanges avec ses petits-enfants. Elle compensa ce handicap

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linguistique en offrant à chacune de ses visites ou rencontres des friandises en tous genres comme témoignage de son affection. Ainsi les sentiments qu’elle éprouva se manifestèrent par les nombreux cadeaux comestibles emballés par ses sourires affectueux comme autant de regrets. Sa tante avait eu durant la guerre une attitude courageuse, digne d’admiration ; son rôle patriotique et de « Résistante » imposa la respectabilité auprès de ses proches et dans la population de la région. Ce fut un de ses grands moments de gloire non usurpée.

Elle était envahie par une jalousie chronique envers sa sœur Madeleine un peu plus âgée qui s’était mariée avec Henri son père. La cause de ce comportement incontrôlable, fait d’envie, avait pris racine dans une certaine absence d’amour dans sa vie créant paradoxalement une envie de détruire l’amour des autres.

Avec la fin des hostilités, il lui fallut trouver des pôles d’intérêts nouveaux. « La période de paix était facile à vivre et sans gloire, quand la précédente avait été difficile et risquée, mais exaltante ».

Elle essaya d’épouser « Dieu » en entrant dans les ordres : chez les sœurs Carmélites, (3) mais n’avait pas osé prononcer ses vœux.

En étant enfant Barnard fut fortement imprégné par toutes les traditions patriotiques exacerbées par la guerre. Élevé avec l’idée d’indifférence et de haine contre l’Allemagne identifiée au nazisme, l’idée d’intolérance prévalut dans la famille. Il n’était pas question d’en apprendre la langue ni de nouer des relations avec des Allemands. Cette règle de conduite fut la sienne jusqu’à la fin de son adolescence. Et ce ne fut que bien plus tard que ses jugements se modifièrent à partir de l’évolution de l’histoire et de ses propres critères d’appréciation.

Sa mère n’hésita pas à réagir auprès de sa sœur en lui rappelant les actes courageux réalisés par son époux comme pour racheter l’opprobre qu’on avait si souvent jetée sur son frère. Les exploits quotidiens qu’il réalisa durant près de deux mois en traversant de nuit la Moselle à la nage pour accomplir des missions de renseignements auprès des Américains furent héroïques.

Les informations qu’il apportait, servirent principalement à préparer le pilonnage des positions allemandes situées de l’autre côté du fleuve, mettant chaque jour sa vie en jeu comme à la roulette russe. On imaginera l’inquiétude de sa mère quand il partait et la joie qu’elle avait quand il revenait ?

À chaque traversée, la zone de passage était balayée par des projecteurs intermittents, l’obligeant à nager sous l’eau quelques instants avant chaque apparition du cône de lumière mortel. Sa mère lui indiqua une fois, la grande fierté qu’elle éprouvait pour son mari en accomplissant ses missions par simple devoir.

Elle voulait aussi lui transmettre les vertus qu’impliquèrent les actions réalisées afin que sa conscience d’enfant puisse s’en imprégner. Catholique pratiquante, chaque nuit après le départ en mission de son époux, elle pria devant la flamme d’un cierge dédié « au sacré cœur » qu’elle éteignait à son retour. En accomplissant ce rituel, elle pensait retenir la lumière de sa vie auprès d’elle et pour lui, le guider sur son chemin dans la nuit. Les missions devinrent chaque jour un peu plus risquées et leur répétition montraient le courage et la volonté qui anima sa conscience d’homme.

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Avec la paix, les tracas de la vie quotidienne reprirent le dessus

Les événements qui venaient de se passer, avaient obligé les parents de Barnard à se concentrer sur l’essentiel : survivre et faire en sorte que leurs enfants ne manquent de rien ; ce qu’elle réussit à faire parfaitement malgré les difficultés et exploits au quotidien que cela impliquait. Ses parents habitaient la maison familiale avec leurs jeunes enfants, ainsi que Mariette la sœur de sa mère, elle aussi avec ses trois enfants : le plus jeune Roger avait quatre années de plus que Barnard. Il avait un frère aîné Gilbert qui avait dix ans de plus que lui. Il fut déporté à l’âge de seize ans. Il avait aussi une sœur Marie-Louise qui avait trois ans de moins que son frère aîné ; c’était à la fin de la guerre une adolescente d’une docilité et d’une gentillesse rares. Elle était toujours prête à rendre service ou à faire plaisir, et toute sa vie elle conservera cette image qu’on lui connut.

Sa grand-mère avait perdu son époux Nicolas quelques mois avant la naissance de Barnard. Elle était normalement la maîtresse des lieux ; mais c’était sans compter sur l’autorité de sa dernière fille Catherine, qui auréolée de ses faits de guerre se donna des airs de commandant en retraite, pour créer un climat qui allait devenir avec les années qui suivirent de plus en plus pénible pour tout le monde.

Avec la paix, le réveil des jalousies instinctives qu’elle eut toujours reprirent avec leurs cortèges de mesquineries. La bonté légendaire de la grand-mère ne put rien faire contre l’autorité et les décisions que prenait sans cesse sa dernière fille Catherine. Elle intervenait dans les moindres détails de la vie quotidienne.

Le père de Barnard était le seul à représenter un obstacle à l’intolérance constante de sa belle-sœur en empêchant les agissements les plus extravagants. Sa volonté à ne pas se laisser faire fut souvent atténuée par celle de sa femme qui voulait surtout éviter les conflits. En ce sens, elle ressembla beaucoup à sa mère.

On imagine aisément les difficultés qu’il dut avoir pour faire entendre sa voix. Il ne pouvait exercer de l’autorité que par la négociation, ou par une franche révolte. Et, quand la situation ne méritait que dédain et indifférence, il se taisait sans tenir compte de ce qu’il venait d’entendre. Il montra ainsi que malgré son rang de benjamin parmi les adultes, il était avec son épouse le gardien du bon sens et de la sagesse. De tout cela Barnard prenait davantage conscience chaque jour. Très souvent les conflits eurent pour origine une bêtise faite par un enfant. Une règle, ou une directive non appliquée, un désordre quelconque ou un objet qui n’était pas à sa place, tout était prétexte à réaction de la part de cette tante psychorigide. Le coupable désigné en général était Barnard parce qu’il était le plus jeune, donc capable de tels forfaits, car sa sœur et son frère étaient encore trop petits pour qu’on puisse les accuser. Il eut presque toujours le soutien indéfectible de sa mère qui au départ feignait le doute et une fois seule avec lui elle découvrait une autre vérité. Son cousin Roger fut très souvent le principal artisan de ces bêtises, mais il était le préféré de sa tante ; alors il se laissait aller à des silences coupables parfaitement exploités par l’accusatrice.

Pendant ce temps-là, sa conscience se développait tout en construisant une image de sa tante des plus détestables. Cette perception se greffa sur celle plus ancienne « faite d’admiration », aboutissant à l’aimer par devoir ou par raison, et non par affection.

Souvent il observa des discussions animées entre les deux sœurs à propos des enfants.

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Elles restaient secrètes, mais les effets se manifestèrent par des mouvements de tendresse accrue de sa mère et par des raideurs comportementales accentuées chez cette tante.

Elle n’atteignait pas ses buts, ce qui la poussa à changer d’attitude vis-à-vis de son neveu avec qui elle décida de parler comme s’il était un adulte ; car elle découvrit qu’il avait de plus en plus une capacité à semer le doute auprès des grandes personnes. Il sut plus tard que cela partait de la part de sa tante d’une stratégie à long terme en vue de l’enfermer dans sa sphère d’influence et pas à pas, réussir à l’éloigner de sa mère.

La mort du père de ses cousins permit à Catherine de prendre un ascendant sans cesse grandissant sur eux ; sauf sur celui qui était revenu des camps de la mort et dont le caractère ne fut plus influençable. Ce jeune homme était devenu « un roc » devant lequel les assauts de séduction de cette tante se heurtèrent à une forte résistance. Sa mère avait un caractère fragile et plutôt influençable. Elle se laissa déposséder de sa responsabilité de mère pour ne plus exercer qu’un rôle de femme « à tout faire » au service de sa sœur qui s’octroya la fonction d’éducatrice et de seconde mère pour ses enfants.

Seul Gilbert aima sa mère de façon viscérale depuis toujours et plus encore depuis ce jour où elle était venue panser ses plaies dans le dernier camp de la mort où il avait été (4), répétant le geste de Marie-Madeleine dans le parcours de Jésus sur le chemin du calvaire.

Roger, son frère, aima sa mère comme on affectionnait une présence constante qui préparait les repas tout en assurant d’autres tâches subalternes au côté de celle qui agissait sur les consciences.

La sœur, Marie-Louise, resta égale à elle-même placée sous le contrôle total de sa tante. Ainsi « la Résistante » sut trouver un nouveau sens à sa vie. Sans avoir eu besoin de trouver un homme à aimer elle put exercer un rôle de mère auprès de deux enfants sans avoir eu besoin de les mettre au monde. Elle agissait ainsi comme le coucou, allant parasiter les nids d’espèces d’oiseaux plus petits.

L’amour de la vérité est la plus grande des vertus

Les inondations de 1947 marquèrent les mémoires : la Moselle avait agrandi son lit de plus de deux kilomètres jusqu’au pied de la colline surplombant la ville, où se situait la maison familiale. La guerre dont on venait de sortir, en dehors des ravages psychologiques, n’avait pas produit plus de dégâts que ceux de ces quelques semaines de désastres naturels. La région immédiate n’était que désolation et le fleuve en crue charria quantité d’objets en provenance des habitations et des magasins, dans un mélange de boue et de cadavres d’animaux.

Les ponts de la région faillirent être emportés après avoir résisté pour certains plus de cent cinquante ans. Ces inondations furent l’amorce des problèmes de santé du père de Barnard. Dans le courant de l’année 1948 il fut affecté par des douleurs aux oreilles et le diagnostic était incertain. Malgré ces ennuis, un sentiment de liberté retrouvée anima ses parents qui après onze ans de mariage multiplièrent leurs projets de vie. Un jour alors que son père n’était pas disponible, il voulut montrer qu’il était déjà un grand garçon ; alors il décida de faire avec des brindilles de bois, des « bûchettes » (petits bâtonnets d’environ dix centimètres de long) qui devaient servir à sa sœur pour lui apprendre à compter. Son

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cousin Roger vint vers lui et lui dit : – Veux-tu que je t’aide ? – Oui je veux bien.

Se considérant plus adroit en raison de son âge, il prit l’affaire en main et transforma Barnard en assistant docile de l’artisan qu’il était devenu pour la circonstance.

Avec sa main gauche Barnard dut tenir une tige de bois sur un rondin pendant que son cousin coupa la tige tous les dix centimètres avec une machette. L’association se déroula parfaitement bien. Alors que la quantité de « bûchettes » était suffisante ; par souci de perfectionnisme Roger lui dit :

– Ne crois-tu pas qu’il vaudrait mieux finir le découpage de la tige ? Ensuite on pourra s’arrêter.

Son assistant de circonstance accepta la proposition et il poursuivit son travail. Au moment de couper la dernière bûchette, le geste qui s’ensuivit fut d’une telle maladresse, qu’il coupa en biseau un tiers de la partie supérieure de l’index de la main gauche du doigt de Barnard.

Le sang coula abondamment, rendant la blessure plus grave qu’elle ne l’était en réalité. Il y avait du sang un peu partout, quand son cousin revint avec le secours.

Catherine, infirmière de son état était là pour prodiguer les premiers soins et enrayer l’hémorragie. Le morceau de doigt coupé s’était volatilisé, ce qui régla la possibilité de recoudre la partie qui avait disparu. Pour finir, assis sur le vélo de sa tante, ils allèrent tous les deux aux urgences de la clinique la plus proche qui n’était pas très loin. Le médecin n’eut pas grand-chose à faire puisqu’il ne restait plus qu’à placer une protection sur le doigt en attendant les effets futurs d’une cicatrisation naturelle. Au retour de la clinique, sa tante comme à son habitude fit son enquête en interrogeant son cousin. Il fut plutôt abasourdi de l’entendre raconter une version totalement différente de la réalité sur ce qui s’était réellement passé. Selon lui, la faute revenait à Barnard : il avait, disait-il « bougé sa main sans le vouloir au moment même où il effectua le geste de découpe ». Malgré son dépit, il évoqua qu’il n’avait pas bougé la main. La négation insistante de son cousin pour reconnaître son erreur le plongea dans un silence attristé en raison de la tournure que venait de prendre l’incident.

Lorsqu’il raconta à sa mère ce qui était arrivé, il sut qu’il ne demanderait plus jamais de l’aide à son cousin dans l’avenir en quoi que ce soit.

Il eut la désagréable impression que son cousin était un manipulateur. Il lui manqua certaines vertus essentielles qui lui furent inculquées par sa mère.

Notamment la franchise. Il venait aussi de comprendre que ce n’était pas les paroles

« les plus importantes » pour faire éclater la vérité, mais l’action que l’on entreprenait pour l’atteindre.

L’ultime leçon de vie que lui donna son père avant de disparaître

Il n’avait pas encore sept ans quand se forma dans sa mémoire une des rares images qui lui resta de son père : C’était la « sainte Madeleine » et donc le jour de la fête de sa maman. Souvent en été à l’époque des moissons, il avait un certain plaisir en allant voir

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dans les champs de blé le travail qu’accomplissaient les moissonneurs et le dur labeur des glaneuses qui finissaient le ramassage des précieux épis parsemés de blé. Sous le soleil ardent de juillet leurs visages fatigués étaient toujours tournés vers leur ombre pour éviter les brûlures des rayons. Les moissons étaient en cours depuis quelques jours, alors il eut l’idée de rejoindre les glaneuses encore là au moment où le soleil fut presque à son zénith.

Lorsqu’il arriva à leur hauteur, les trois glaneuses s’arrêtèrent de travailler comme si son arrivée leur octroyait le droit de se reposer. L’une d’entre elles lui dit avec un ton d’une grande douceur :

– Que viens-tu faire mon petit ! Viendrais-tu nous aider ? Et lui de répondre avec une timidité contenue !

– non madame, je voudrais faire un bouquet, si vous voulez bien, pour l’offrir à ma maman. Aujourd’hui c’est le jour de sa fête.

L’une des glaneuses qui était la plus enjouée et la plus souriante demanda le nom de sa maman.

– Elle s’appelle Madeleine.

On dirait que tu as une gentille maman pour vouloir lui faire un cadeau ? Si tu veux, tu peux ramasser tous les épis de blé que tu voudras pour lui faire un gros bouquet. Il y a aussi de jolis coquelicots au bord de la route que tu peux prendre aussi ; ce sera plus joli. Il était là, contemplatif !

Ses yeux furent inondés par les couleurs dorées de la moisson et ses narines respiraient l’odeur âcre de paille sèche et de terre brûlante. Il était sur le point de finir son bouquet, quand il s’arrêta subitement un petit moment en pensant à la bonne idée qu’il avait eue : il vit comme dans un rêve le tableau qu’avait peint son père et qui se trouvait dans la chambre de ses parents. Il avait peint « Les trois glaneuses » d’après l’œuvre du célèbre peintre Jean François Millet.

Barnard se dit à cet instant-là que son père en le voyant penserait certainement que son fils avait une grande imagination pour avoir voulu imiter le geste des glaneuses en s’étant inspiré du tableau qu’il avait peint. L’œuvre faisait surgir l’éternelle tranquillité et le dur labeur des hommes depuis toujours.

La fierté de l’enfant fut d’autant plus grande qu’il allait faire plaisir à sa maman ; mais aussi à son papa qui ne pouvait pas rester insensible à ce geste dont il fut en quelque sorte l’inspirateur. Il ne s’était pas rendu compte de l’heure qui passait, et n’ayant prévenu personne de son intention, on devait certainement s’inquiéter de son absence prolongée.

Il quitta les glaneuses qui lui demandèrent de souhaiter une bonne fête à sa maman.

Sur le chemin du retour les bras chargés de son cadeau composé « de gerbes d’or parsemées de papillons rouges écarlates », (5) il aurait mérité qu’un peintre immortalise sur sa toile le spectacle. Le cœur joyeux en sifflotant il avait hâte d’être devant sa maman avec sa surprise. Chaque pas se fit plus pressant pour rapprocher l’instant du geste qu’il ferait pour elle.

Il avait fait plus de la moitié du chemin quand il vit au loin son père venant à sa rencontre sur sa bicyclette.

Sur le moment il fut plutôt ravi de le voir arriver ; il pensa ainsi faire le reste du trajet sur son porte-bagage. Lorsque son père fut à sa hauteur tout se passa très vite. Il coucha

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