A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
M. B ERGER
Les variétés riemanniennes homogènes normales simplement connexes à courbure strictement positive
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 3
esérie, tome 15, n
o3 (1961), p. 179-246
<http://www.numdam.org/item?id=ASNSP_1961_3_15_3_179_0>
© Scuola Normale Superiore, Pisa, 1961, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze » (http://www.sns.it/it/edizioni/riviste/annaliscienze/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisa- tion commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
NORMALES SIMPLEMENT CONNEXES A COURBURE
STRICTEMENT POSITIVE
M. BERGER
J. Introduction.
·Les variétés riemanniennes
complètes, simplement
connexes, à courburenégative
ou nulle sont connuesdepuis
fortlongtemps :
elles doiventhoméomorphes à l’espace
euclidien. Parcontre,
danfi l’étude de latopologie
des variétés différentiables que l’on
peut
munir d’une structure rieman- nieune à courbure strictementpositive,
le seul résultatgénéral
connu estque le
premier
grouped’homotopie
d’une telle variété est fini.D’autre part,
les seuls
exemples
connus de variétés différentiablessimplement
connexespouvant
être muniesd’une
structure riemaunieune à courbure strictementpositive
étaient: lessphères,
les espacesprojectifs complexes,
les espacesprojectifs quaternioniens,
leplan projectif
des octaves deCayley (ces
espa-ces coustitueut exactement la classe des espaces riemanniens
symétriques compacts
de rang un :[6]).
Dans cette
situation,
onpouvait
essayer, dans leproblème
de la dé.termination des variétés riemanniennes à courbure strictement
positive, d’ajouter
une restriction rdmenant ceproblème à
unproblème algébrique
résoluble. C’est ce
qui
est fait daus leprésent article,
la conditionajoutée étant,
pour la structure riemannienneconsidérée,
celle d’êtrehomogène
normale
(et simplement connexe).
Dans cetteintroduction,
nousprécisons
le
problème étudié,
les résultats obtenus et la marche suivie pour ceci.Soit V une variété riemannienne à courbure strictement
positive,
ad-mettant un groupe transitif d’isométries G’. Comme V est
homogène,
elleest
complète,
et comme elle est à courbure strictementpositive,
elle estalors
compacte.
Si V est deplus simplement
conuexe, (lU sait que l’onpeut
alors l’écrire V =G’/H
où G estun groupe
de Liecompact
et B unsous-groupe
fermé de G. Pourpouvoir
relier la courbure de V =à la
structure
de groupe de G nous feronsl’hypothèse supplémentaire
sui-vante : la connexion
canoniquement
associée à la structure riemanienne de V est la connexion de Cartan de(on dira,
dans ce cas, que lastructure riemanienne
lomogène
de V estnormale).
Ponr une telle connexion,
Nomizu a donné nne formuleexplicite
pourson
tenseur de cour-bure, qui
entraîne laconséquence
suivante : siG (resp. H) désigne
de Lie de G
(resp. H)
etG
=H +
M unedécomposition orthogonale,
alors V =
G/H
est à courburepositive
si et senlement si 111 est tel quey] #
0pour
tous lescouples (,v, y)
devecteurs
linéairementiudépen-
dants de M
([ , ] désigne
le crochet dansG).
On est donc ramené au
problème algébrique
suivant : trouver tous lescouples (G , H),
formés del’algébre
de LieG
d’un groupecompact
deLie G et de la
sous-algèbre
H d’un sous groupe fermé .H deG, qui
sonttels que
~x ~ y] ~ 0 quels
que soient les deux vecteurs linéairement indé-pendants
x ~ y de M(où
Mest l’orthogonal
de H dansG). Le
obtenu est que, à dezcx
e,vceptious près,
l’ensenlble descouples (G, H)
cette est tel que les
va1.iétés G 1 H hoi)iéoietoi-phes
rie1nanniens
sY’Inétt.iques compacts
de ’lUt(théorème 35.1).
Certains
couples
distinctsH), (G’, H’) peuvent
fournir la même variétésimplement
connexemais,
engénéral,
les structures riemaiiiiieiiiies homo-gènes
nornalescorrespondantes
ne sont pasisoinét’riques ;
c’est ainsi que l’on obtient sur lessphères
de dimensionsimpaires
des structures l’ieman- nienneshomogènes
normales maisqui
ne sontpas à
courbure constante ét dont lesgéodésiques
ne sont pasfermées, ayant
eagénéral
une adhérencede dimension deux
(pour
cettepremière raison,
le résultat annoncé daiis[1],
p.
287,
étaiterroné).
Les deux
exceptions
peu vent(avec
les notationsclassiques
pour les groupes de Lie et des inclu- si«mprécisées
dans les n0839 et41 ).
Lapremière Vi
de ces variétés amême
cohomologie
réelle que lasphère 87
maispossède
de la 2 - et dela 5 - torsion. 1~a deuxième variété
V~
est de dimension 13 et a un deu- xième nombre de Betti réelégal à
existe des va1.iétésniennes
(homogènes normales) qui
sont àpositive
sont pas
honléotn01phes
à un espace rieî;tangtienSYl1létt.iq’ue èotnp(fci
derang un
(pour
cette deuxièmeraison,
le résultat annoncé dans[1],
p. 287 étaiterroné).
Esquissons
maintenant la marche suivie. Dans unepremière partie, après
avoirrappelé
les défiiiitions et les résultats dedépart,
on donnequel-
ques résultats auxiliaires utiles pour la détermination en vue. On voit d’abord facile tuent
(proposition 6.1)
que le rang de H nepeut
être que, soitégal à
celui de
G,
soitégal
à celui de G moins un. Dans lepremier
cas, il existeune
sous-algèbre
de Cartan T deG qui
est contenue dansH ;
ladécompo-
sition de G en
plans
propres pour lareprésentation adjointe
de ’l’est alorscompatible
avec ladécomposition orthogonale G = H + M,
cequi permet d’exprilner
la conditiou sur ,M à l’aide des racines deG qui correspondent
aux
plans
propres de 111(condition 10.1).
Onpeut
d’ailleurs caractériser cecas comme celui où dim V = dim ~VI est
paire.
Dans le deuxième cas, les
plans
propres deG,
pour lareprésentation adjointe
d’uuesous-algèbre
deCartan
’1‘ deH,
ne sontplus
engénéral
desplans
propres pour unesous-algèbre
de CartanS
deG (telle
queS ~ T).
On donne alors dans les 8 et 9
quelques propositions
relatives àcette situation. Ce cas est caractérisé comme étant celui où dim V est
impaire.
La deuxième
partie
est la déterminationexplicite
descouples ~G, H) prospectés
tels que rangG
= rang H. Cette détermination est assez courte(u°5
10 à16)
et la liste est donnée dans laproposition
17.1. Ou utilisecependant
pour cette détermination la condition 10.3qui
traduit le fait que lecouple
constitué del’algèbre
de Liesimple compacte A2
de di-mension huit et d’iiiie de ses
sous algèbres
de CartanT,
n’est pas un cou-ple
convenable36).
La troisièlne
partie
est la détermination descouples (G, H) prospectés
tels que rang
G ~
rang H+
1. On étudie d’abord le casoù
rangG
= 2dans les nOS 19 à 24. Des résultats obtenus dans ce cas~ on
peut
alors déduire une méthodepermettant
la détermination en vuelorsque
le rang deG
ez:,tquelconque ;
on donne lesrésultats
obtenus dans laproposition
35.1. Les résultats
correspondant
aux espaceshomogènes (et
pour toutesdimensions)
sont donnés dans lespropositions 17.2,
35.2 et dans le théo- rème 35.1.Dans une
quatrième partie,
on a d’abordrejeté
les calculs assezlongs permettant
de décider si certainscouples (G, H),
que l’on nepeut
exclurerapidement
par des considérationssimples
deracines,
conviennent ou iion.part,
on résoud dans cettequatrième partie quelques questions qui
se
pose»t
naturellement au cours desparties
deux et trois. Enpremier lieu,
les raisonnements detopologie algébrique permettant
de montrer que les deux variétésexceptionnelles reucontrées
ne sont pashoméomorphes à
un espace riemannien
symétrique compact
de rang un. Puis on y démontre que les toresmaximaux
del’espace homogène
associé aucouple (A , T)
sont
conjugués
dansl’exponentielle
de lareprésentation adjointe
de T dansM ce
qui est, à
notreconnaissance,
lepremier
résultat de ce genre dansun espace riemannien
homogène
nonsymétrique. Enfin,
l’ou démontre que si l’oaajoute
~~ nne structure riemanniennehomogène
normale la condition que toutes sesgéodésiques
soient fermées(au
lieud’imposer
à la courbured’être strictement
positive)
alors seules les variétés riemanniennessymétri-
ques
compactes
de rang unrépondent
à laquestion.
M. M. Zisma~n a bien voulu
accepter
de relire en détail le manuscrit de cet article. Il m’a fait alors de nombreuses corrections etsuggestions ; je
suis heureux de
pouvoir
luiexprimer
ici mes très vifs remerciements.PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS.
2.
Espaces homogènes
de groupes de Liecompacts.
Dans
toute
la suite(G, H) désignera
uncouple
formé d’uu groupe de Lieconpact
(~ et d’un sons-groupe fermé .g deG;
parG (resp. H)
on désignera l’algèbre
de Lie de (~(resp. H)
et par(G, H)
lecouple
ainsi associéau
couple (G, H).
Une fois pourtontes,
on choisira une structure riemannienne invariante a
gauche
et à droite surG,
cequi
esttoujours possible puisque
G estcompact.
La restriction de cette structure riemanniennel’espace tangent
del’élément
neutre de C~ est une formebilinéaire symé.
trique
surG
que l’onnotera , >
etqualifiera
deproduits
la forinequadratique
associée est définiepositive,
on noterail Il
la norme associée.L’invariance à
gauche
et à droite de la structure riemannienne de (~ en-traîne que le
produit
scalaire deG
est invariant parl’exponentielle
de lareprésentation adjointe
deG, représentation
constituée par lesapplicatioirs
ad
(x)
deG
dans elle même : ad(x) y
=[x, y], où [, ] désigne
le crochet dansG.
C’est à dire que, si on note exp(ad (g))
une telleexponentielle,
ou aura :L’invariance du
produit
scalairese traduit
par :Dans toute la suite
désignera toujours
unedécomposition orthogonale
associée aucouple (G, H),
c’est à direque M
estl’orthogonal
dans
G
du sous espace vectoriel H deG,
pour leproduit
scalaire fixéune
fois pour toutes ci dessus. Si x EG,
on notera xH(resp. xM)
saprojection
surH
(resp. M) parallèlement
à l~(resp. H).
SiA, B
sont deuxparties quel-
conques de
G,
on posera[A, ~] = ~ ([a, b] 1 a
E A et b E13 ~, AH = 1 aE A ~
et
Ax = 1
a EA’). Puisque
H est une sousalgèbre,
on aura en utilisant la condition(2.1) :
ce
qui équivalut à
dire que lareprésentation adjointe
de H dansG res- pecte
ladécomposition
’G = H+
ut.Soit V la variété différeutiable que constitue l’ensemble
G/H
des clas-ses à
gauche
modulo .g de G. De la structure riemaunieune biiiivariante de G on déduitcanoniqueinent
uue structure rieiiianniennehomogène
surV de la
façon
suivante: si n: G -G~H’
est laprojection canonique,
larestriction à M de sa
différentielle
d ~ est unisoiiiorphisme
(j:’M - del’espace
vectoriel surl’espace tangent Tpo à V’
aupoint
Po constitué par la classe àgauche
po = H. Onprendra
commeproduit
scalaire sur2)~
celuidéfini’
en utilisant la même notation( , ),
par:C ~ ~x) , a (y) ) _
=
C x , y ) quels
que E M. Ou définit alors lastructure
rie- mannienne de V entransportant
leproduit
scalaire défini surTpa
en tousles
points
de V par Faction deG,
cequi
estpossible
parce que la re-présentation adjointe
de H dans M laisse invariante leproduit
scalaireutilisé sur M et que, par cette
représentation
devient le groupe li- néaire(Pisotropie
deG jH. D’après
théorème13.2,
la connexion rie-mannienne,
associéecanoiiiqueineiit à
la structure riemaunienue que l’ou vierlt de définir surV,
coïucide avec la connexion de Cartan deG/H (dénnition : [9],
p.57 ;
connexionappelée
depremière espèce
dans[11],
p.47).
3.
Structures
riemannienneshomogènes normales à
courbure stricte- mentpositive.
Daiis cet
article,
nous considérons seulement les variétés riemun- iiieiiiiesliomogènes à
groupe de Iâecompact,
telles que la connexion ca-noniquelnent
associée à la structure riemannienne de V = coïncideavec la connexion de Cartan de on dira
dans
ce cas qne la stru- cture riemanniennehomogène
de V est normale.Rappelons
qne la courbnre d’noe variété riemannienneV,
de dimen-sion
supérieure
ouégale à deux,
dans le sous-espaceIL à
deux dimensions del’espace tangent T, ’ à
V anpoint
p,si u
estengendré
par deux élé-inènts liuéairemelrt de
Tp, est,
pardéfiuition,
lescalaire :
désigne
la forme bilinéaireautisyiiiélrique
en défiuie surTp
et à valeurs daiis lesendonlorphismes
deTp,
que définit le tenseurde courbure de V. La variété riemannienne V est dite stricte-
ment
positive
si ~o(u, v) >
0quels
que soient u, v ETp
etquel
que soit p E V. On sait([ 1],
théorème2)
que si Y est à courbure strictementposi-
tive et
complète,
alors V estcompacte.
Onrappelle
aussi que si une va- riété riemannienne V estcompacte
etsimplement
connexe, et admet ungroupe transitif
d’isométries,
elle admet aussi un groupecompact
disomé- tries([10],
p.226).
Comme une variété riemanniennehomogène
est com-pléte,
il résulte de cequi précède qu’une
variété riemanniennehomogène simplement
connexe et à courbure strictementpositive
est un espace ho-mogène C/H
où(G , .~)
est uncouple
formé d’un groupe de Lie com-pact
G et d’un sous-groupefermé
.~ de (~(classiquement,
legroupe H
est de
Lie).
Dans toute la suite de cet article on supposera que la structure riemanniennehomogène considérée
est Onpeut
alors calculer lacourbure e (u , v)
dans V =en Po à
l’aide de ladécomposition orthogonale G = H -j-
M(n° 2)
et de l’isométrie entre M etTpo.
On aen effet la :
PROPOSITION 3.1. Pour une structure rie1nannienne
homogène
normale surl’espace G/H (G
groupe de Lie on a :La formule
(3.2)
résulte directement de la formule de définition(3.1),
de la formule
(9.6)
de[11],
p. 47 et de la formule(2.1)
ci-dessus.REMARQUE:
laproposition
3.1implique
que tout espacehomogène
rie-mannien normal
GIH ( G
de Liecompact)
est à courburepositive
ounulle ;
on trouvera des démonstrations
géométriques
de ce fait dans dans[7]
et[12].
COROLLAIRE 3.2. Le
couple (G, H) fournu
un espacehoinogène
qui
est à courbure strictenteittpositive
si et seulement si ladécomposition orthogonale G
= H+
M ducouple
associé(6, H) vérifie : (3.3) [x~ y] #
0quels
que soient x, y E M linéaire1nentindépendants.
Rappelons
aussi le :THÉORÈME
3.1(Nomizu, [11],
p.47).
SiG/.g
est espacehomogène
riemannien
normal,
leexp (Rg)
po de(où
Rdésigne
lecorps des
réels)
est unegéodésique quel
que soit 9 E M.A
priori,
le groupe Gpeut
ne pas êtree.ffectij
sur V = c’est adire
qu’il peut
exister des éléments de Gqui
induisent sur V l’isométrieidentique
de V. Ce n’est pas une restriction desupposer G effectif, puisque
dans le cas contraire on
remplacerait
G par sonquotient
par son sous groupe normal formé des éléments de Gqui
induisent l’identité sur V. Sur le cou-ple (G, H),
pour que l~ soiteffectif,
il faut que la condition suivavte soitsatisfaite : ’
Il est clair que le sous ensemble A de H défini par A =
(x E H 1 [x~ Ml
=O}
est un idéal de .H et un idéal de
G.
DÉFINITION 3.1. Une
algèb1’e
de .Lie réelle G sei-a ditequasi-conlpacte
si elle est
l’algèbre
de Lie d’un groupec01npact.
DÉFINITION 3.2.
couple (G , H)
d’unealgèbre
de Lieet d’une H de
G
sera dit admissible si :1) G
est(2) le couple (G, H) véavfce
la condition(3.3)
et la condition(3.4) ; 3)
dimM ~
2.Ce
qui précède
montre que si une variété riemannienne V est homo-gène normale, simplement
connexe et à courbure strictementpositive,
onpeut
l’écrire F= lecouple
associé(G, H)
étant admissible. Lepremier
but de cet article est donc de déterminer les
couples
admissibles(la
liste. est donnée dans les
propositions
17. 1 et35.1).
Pour tous lescouples
ad-missibles trouvés nous verrons
qu’ils
donnent naissance à une variété rie- maniiiennehomogène, normale, simplement
connexe, bien déterminée(a
for-tiori,
il sepourrait
que, H étant unesous-algèbre quelconque
deG,
le sousgroupe de G
engendré
par H ne soit pas fermé dansG).
Plusprécisément,
il est biéii évident que ce que nous
déterminerons,
ce sera les classes decouples
admissiblesisomorphes :
.DÉFINITION 3.3.
Deux couples (G, H)
et(G’, H’)
seront ditsisomorphes
s’it existe un
isomorphisnie $
del’algèbre
de LieG l’algèbre
de LieG’
tel
(H)
= H’..et G’ sont deux groupes de Lie
simplement
connexes,d’algebres
de Lie
respectives G
etG’,
comme on saitque e
donne naissance à unisomorphisme
entre G etG’,
dans le cas où les sous groupes de G et G’engendrés respectivement
par H et H’ serontfermés,
les espaceshomogè-
nes et seront donc
homéomorphes.
Si deplus l’isomorphisme e
de la définition 3.3
respecte
lesproduits
scalaires définis sur G etG’,
alorsles structures riemanniennes
homogènes
normalescorrespondantes
deG/H
et
G’/H’
serontisométriques.
DÉFINITION 3.4 Un
couple (G, H)
ditsymétrique
s’il existe un au-tontot’phis’I1te incolutif
deG
dont H est lasous-algèb’j’e
despoints fixeg.
Dans ce cas, si l1e
plus
leproduit
scalaire est invariant par Pautomor-phisme
iuvolutifconsidéré,
ou aura la relationclassique :
Ce sera
toujours
le cas si leproduit
scalaire surG
estunique
à un facteurprès (cas
oùG
e-stsimple)
car ceproduit
scalaire est alorsproportionuel
àla forme de
Killing
deG
et cettedernière
est invariante par tout auto-inorphisine
deG. Rappelons
que lescouples ’sYlnétriques (G, H)
avecG quasi-compacte
ont, été déterminés par E. UHrtan dans[6].
Nous aurons encore besoin du
résultat
suivant :PROPOSITION 3.2.
(G, H) couple
d’un gi-oupe de Lie G et d’zcttfermé
Il de G et soit(G, H)
lecouple
de leu)-s at-gèbres
de Li e. Soit(G’, H’)un couple
d’unesous-lllgèbre G’
deG
et sousH’ ~1e
G’
tel que :1)
le 0’ de Gengendré
parG’
est2)il
unsttppléulentaire
M’ (le H’G’ qui
e.çt ente1nps
un de H dansG ; 3)
H’ =G’ n
cesconditions,
le sous-groupe R’ de G’
engendré
par H’est
dans G’ etl’espace gène G’ 1 H’
est àl’espace homogène G 1 H. Sj
’deplus,
larepyv-
sentation
adjointe
de H’ dans estirréductible,
alors(à
un scalaireprès)
lit ’J"iemanuieJllIe
homogène
nO)’’nltle deG’IH’
estisontét’fique
à cellede
G jH.
’Puisque
G’ estconpact,
alors G’fl
H est fermépuisque
H est fermé.Pour leurs
algèbres
deLie,
on a bien :G’
n H= G’ n
H . = H’. Et H’ / estégal à
G’ Il H donc fermé. Soit inainteiiant V =GIH;
il existe un voisi-uuge X de po daus V sur
leqttel
G’ est transitif(G’ opérant
dansGjH
com-tne sous-groupe de
G)
comme le montre la considération du sous ensemble de G’engeudré
par les éléments de G’qui appartiennent
ansnpplélnentaire figurant
dansl’hypothèse
2) de laproposition.
Introduisons le sous-ensemble A =G’(po)
de Y consti tué par lesilnages
sons G’ dupoint
Po. Comne G’est
compact,
A est donc nu feiiné de V. Nous allons voir que c’est aussinu ouvert de
V,
cequi
inoiitrera que A = V doue que G’ est transitif surV, d’où, puisque
H’ = G’ nH,
le fait que A =G’ jH’
= P ---G/H. Mais
Aest un ouvert de V parce que G’ transitif sur le
voisinage
X de po entraîne que G’ est transitif sur levoisinge g’(X)
dep’
=g’(po)
montrant aillsi que toutpoint p’
de A est telqu’il
existe un ouvertg’ (X)
tel queg’(X) 3p’
etg’ (X)
C A, L’assertioll relative aux structures rieinaiiiiieniies est une con-séquence
directe de cequ’un
groupe linéuire irréductible nepetit
laisser deuxproduits
scalaireis iiivari;i,iitx sansqu’ils
soientproportionnels.
4.
Algèbres quasi-compactes
et leurssous-algèbres.
.Par
algèbre
de Lie L Sont1ne directe d’idéauxLi (i
=l, 2,
... ,it)
deL,
on entendra
toujours
que Lest,
en tantqu’espace vectoriel
somme directede ses sons-espaces vectoriels
Li
et que[Li, Lj]
= 0qnels
que soient i=t= j.
La notation utilisée sera
toujours
le’signe E9
etUne
algèbre
de Liequasi-compacte
L est somme directed’idéaux,
or-thogonaux deux
àdeux, qui
sont desalgèbres
de Liesinples
onisomorphes
à
l’algèbre
de Lie à une dimension R(par algèbre
de Liesimple,
on entendune
algèbre
de Lie sans idéaux non triviaux et noncommutative).
La dé-monstration se fait ainsi : comme L est
l’ulgèbre
de Lie d’un groupe com-pact .L,
il existe snr Il unprodnit
scalaire invariant par lareprésentation
,adjointe
de L daitsL ;
la formule(2.1)
est doncapplicable.
Si A est unidéal de
L,
il eu résulte quePorthogonal
B de A dans L est encoreuii
idéal
de
L parce qne[A, L]
c A et la formule(2.1)
entraînent :B, (A, L] )
_= ([B, L], A> = 0
donc Le fait annoncé en résulte de suitepar récurrence.
Une
sous-algèbre quelconque
H d’unealgèbre
de Liequasi-compacte
est aussi
quasi-compacte (ceci,
que le sons-groupe de Gengendré
par H soit fermé ou non dansG).
Eneffet,
l~,représentation adjointe
de H dansG
laisse invarianteH,
d’où l’existence sur H d’nnproduit
scalaire invariant par lareprésentation adjointe
de H dausH,
cequi
est le seul fait utilisé pour ce que l’on arappelé
ci dessus.Ainsi-,
unealgèbre
de Liequasi-com-
pacte
ou ‘uuequelconque
de sessous algèbres
est somme directe d’idéauxsimples
ouisomorphes à By
ces idéaux deplus
admettant cliacuii iiiiproduit
scalaire invariant par leur
représentation adjointe.
Et ces idéauxsiinples (et
évidemmentR)
sontquasi-compactes
parce que ce .sont desalgèbres
deLie
compactes
a,u sens de[13], exposé 11,
définition 3(puisque
leurproduits
scalaire est
proportionnel à
la forme deKilling)
donc leur groupeadjoint
est
compact
et la définition3.1
est satisfaite pour chacun de cesidéaux ; le
passage auproduit
direct des groupescorrespondants
démontre la défi-nition.
3.1 pourl’algèbre
de Lie somme directe étudiée. ,Rappelons
que lesalgèbres
de Liesimples (réelles) quasi-compactes
sont connues car, étant
compactes
comme au vient de levoir,
ce sont doncdes formes réelles
compactes d’algèbres
de Liesimples complexes
et cesformes
compactes
sont bien définies([13], exposé 11).
Nous noterons unetelle forme réelle
.compacte
par la même notation que sacomplexifiée,
mais en lettre grasse
(de
même que, dans tout cetarticle,
on no-tera les
algèbres
de Lie par des lettresgrasses).
Enconclusion,
toutealgèbre
de Lieqiiasi.co>iipacte (et
toutesous-algèbre
d’une tellealgèbre)
estsomme rtirecte
_pris parllti
la liste szcivcr,aate :et
réciproquement,
toute F3oinine,directe,
d’ idéuuxpris parmi
la liste(4.1)
est
quasi-compacte.
Nous attrous aussi besoin laus la suite de
préciser
dansquels
cas unedécomposition
en somme directe d’idéaux de la liste(4.1)
estpossible
deplusieurs façons
essentiellement disti uctes. Laréponse
est donnée par la :PROPOSITION 4.1. Soit L =
lit (B
...EB Li (D
...0153 Ln
unetion de L en somme directe
d’idéaux, orthogonaux
deux àdeux,
de la liste(4.1). Supposons qu’il
existe idéal P de Lqui
n’est pas sommed’idéaux, o1’thogonaux
deux àdeux,
touspi-is
les.1 Ji (i =1, 2 ,
... ,n) ;
soitPi
laprojection
de P surLi. A loi-s,
si i est tel que 0 etLi cl= P,
on a :Li
estisomorphe
~c B..Sans
perdre
lagénéralité,
onpeut
évidemment supposer que tous les i sou tels qne=1=
0 etL~ cl=
P. on a la relation C-P () Li
quel
que soiti;
eneffet,
si xi EPi,
c’estqu’il
existe x E P avec x = xi+
X2+
...+
Xj+
...-~- x’~t
et Xj ELj
pour toutj.
Des relations[Li,
0quels
que soient 2=F j,
, oii tire: - . =[x, Li]
d’où :[Pi, Li]
C[P,
mais cnmne P et
Li
- sont desidéaux,
, on v : .... , - ,ce
qui
démontre la relation affirmée.coiiime
Li
estpris parmi
la liste(4.1),
il est sans idéaux non triviauxdonc soit P
n Li
=0 , soit
P flLi
ce deuxième cas est à exclurecar on a
supposé
queLi cl=
P. Ou a doncLz
=0,
cequi
prouve que~’i
est un idéal deLi, quel
que soit i. Mais commeLi
est sans idéaux nontriviaux
on a: soitPi
---0 ,
soit.P2
=Li.
Mais onrn
sup-posé Pi ~ 0,
ydonc Pi
=Li , d’où,
pour tout i :[L; , Li]
=0 ,
cequi
prouve que
1JZ
est abélien donc queIii
estisomorphe à
R.5. T-racines.
Soit G une
algèbre
de Liequasi-compacte
et T unesous-algèbre abétienne
de G(i.
e. telle que[T,
=0).
Il estclassique
que larepré-
sentation
adjointe
de T dansG,
parcequ’elle
est abélienne d’unepart
etantisymétrique
d’autrepart diaprés
la forinule(2.1),
laisse stable une dé-composition orthogonale
deG
eu sous espacesirréductibles
de dimensionun ou deux. L’ensemble de ceux de ces sous espaces
qui
sont de dimensionun constitue le centralisateur
C (lt)
de ’l’ dansG,
c’est à dire lasous-algè-
bre C
(1’)
deG
définie par : C(’l’) _ ~x
EG 1 ’1’]
=0).
Pour toute base or-thonormée d’un sous-espace propre de dimension
deux,
on a :’
où a : t - oc
(t)
est une fortue linéaire .non nulle snrT,
queappellerons
’Une T-racine (le
G. Réciproquement, étant
donnée uue fortne linéaire a .sur
’l’,
on dii-ttque
c’est T-racine deG
si elle est non nulle et s’il existe an moins nncouple
orthonormé(x, x’) qui
vét-ifie(5.1).
Oit dit-a alors que lecouple (x, x’)
à la, ce, cequ’on
notera(x, ce’)
E a..(les T-’racines de
G
set.a noté sy((~).
On pourra écrireC
= C(1.’) + + Ga,
endésignant
pat- Ga le sous-espace vectoriel deG constitué
des
(x, x’)
tels que(x, x’) E
a. La dimeiision de Ga esttoujours paire;
remarquer aussi qnea’ErT(G)
eUtl’IlÎlle car sion a
(x’, x)
E(- 0153);
aussi G-a == Ga. Un calcul direct fournit la :,
PROPOSITION 5.1 Soient deux
quelconques
de G et(x, x’)
E a,COROLLAIRE 5.1
Quelles
que soient E(G),
u~z a :Ce corolaire se déduit de la
propositioii
5.1 par addition.Eu
prenant
avecex E rT (G)
et le même ca.lcn1 1 que celui de laproposition (5.1)
fournit le:Un calcul comme celui de la
proposition
5.1 montre de suite que E C(T). Ensuite,
en utilisant la formule(2.1):. t , (x , x’] >
=Puisque G
est de dimensionfinie,
étant donné un a E rT(G),
il existeun entier
positif k h 1
tel qne et pour toutentier
~
>
SoitC (T)
=T (1)
X et T = Ta0
Va deuxdécompositions
ortho-gonales ;
X est unesous-algèbre
de Gparce
que c’estl’orthogonal
dansC {T)
de l’idéal T deC(T). Appelons Ga
lasous-algèbre
deG engendrée,
au sens des
algèbres
deLie,
par X etd’dprès
cequ’on
vient devoir,
lespropositions 5.1, 5.2,
les corollaires 5.1 et5.3,
on a:6.
Rangs.
’
Soit maintenant
S
unesous-algèbre
de de Liequasi-compacte G, qui
soit abélienne et c’est à dire telle que[T, TIC:
T etC (’)
=Z’;
une tellesous algèbre
deG
estappelée
unesous-algèbre de
Cartan de
G.
Ou sait que tontes lessons algèbres
de Cartan deG
sontconjuguées
entre elles par le groupe linéaire dontl’algèbre
de Lie est lareprésentation adjointe
deG
dansG ([8]).
Lessous-algébres
de Carton ont donc enparticulier
toutes même dimenqion : cette dimension comimune estappelée
le 1’ang deG (ce
rang est d’ailleurs F indiceqni figure
dans laliste
(41)).
Le rang d’une somme directe d’idéauxquasi compacts
estégal
à la somme des rangs
des
idéaux lacomposant.
Une
S-racine deG
estsimplement appelée
une raclne deG (cf. [13],
exposé 9,
p.3);
l’ensemble des racines deG
ser; notér (G)
---Rappelons
que,quel
que soit on a diai Ga = 2(cf. [4]),
cequi
entraîne ici que = Va
+ Ga ;
et que si(C) avec P== ka,
alors nécessairement
lc = -f-1 (cf. [41).’
Dans le casS = T,
onpeut pré-
ciser le corollaire 5.1 sous la forme :
(pour
levoir,
utiliser laproposition
2 del’exposé
10 de[13]).
---
PROPOSITION 6.1 Si le
couple (G, H)
estadmissible,
alors : soit rangG
-= rang
H,
.soit rang G = rang H-‘-1.
Soit T une
sous-algèbre
de Cartan de H et 8 unesous-algèbre
detan de G telle que S T. Des relations
(2.2),
on déduit queC,x, T)
= 0 en-traîne
[XH, T]
=[xm’, T]
=0;
mnis comme T est abélienne maximale, dansH,
on a donc Si doncS = T -f- T’ désigne
unedécomposition
or-thogonale,
on auradiaprés
cequi précède : T’C
D’oùl’égalité :
rangG
=dim S = dim T
fl-
dim T’ = rang H+
dim T’.Puisque [T’, T’]
= 0 on nepeut
satisfaire la conditiou(3.3)
que si dimT’ 1,
cequi
démontre laproposition.
Vue la
proposition 6.1,
onsépare
la détermination des classes de cou-ples
admissiblesisomorphes
en deux morceaux : lepremier
est celui des casoù rang
G
= rang H(deuxième partie,
n~ 10 à16,
résultats dans la pro-position 17.1).
Le deuxième est celui des cas où rangG
H+ 1 (troi-
sième
partie,
11°8 18 à34,
résultats dans laproposition 35.1)
Unefaçon de
caractériser les deux cas
possibles
est la :PROPOSITION
6.2. que rangG
rang H(resp.
rangG
= rang H+ 1),
il
faut et il suffit
que ladimension,
de l’~ soitpaire (resp.
D’après
cequ’on
vient devoir,
on a: dim H = dim T+
2h etdim
G
= dimS + 2#,
avecg, h
entiers. D’où : dim M == dimG -
dim H == dim
S -
dim T+
2(g
-h),
cequ’il
l fallait démontrer.,
Rappelons
encore(cf. [4])
que siG
est la somme directe d’idéauxor- thogonaux
deux à, deux:G
=L1 0
...EB Ln,
alors toutesous-algèbre
deCartan T de
G
est telle que T = Tn 1~1 EB
...E9
T(1
lesTn Lz étant,
de
plus,
dessous algèbres
de Cartan deLi
pour tout i. Ou en dédnit que l’on a unepartition
der (G)
en i-(G)
= r(Il1) U
... U 1.(.Ln).
Deplus,
uue ra-cine a E r est telle que a
(Tn
= 0quel
quesoit j ~ ?.
Dans le n°
7,
nous doiinonsquelques généralités
sur le cas rangG
=r rang H et dans les 8 et,9,
desgénéralités
sur le casrang G
=rang
H+1.
,7.
Généralités
sur le cas rangG
= rangH.
Dans tout ce n° et dans tonte la deuxième
partie,
dans le cas où rangG raiig H,
nous nxerons une fois pour. toutes unesous-algèbre
de Cartau T commune àG
et àH. D’après
le n° 6 :G
=T-+
avecdim Ga = 2
quel
que soit0153Et’(G).
Desformules (2.2),
ondéduit [T, H] c: H
et
l’l’, c M;
i d’où le fait que si(y, y’)
E a, lecouple (yH , y’ )
et lecouple (ym, y’ m ), après
les avoir ortllouormésquand ils’ne
sont pasnuls, appartien-
nent encore tous les deux à la racine a. En
effet,
on a :[t, yJ
= oc(t) y’~
d’où :
[t,
yx+ YMI
=[t, YHI + [t, ym~
= (X(t) YH +
a Comme H-~-
M estune somme
directe,
on a donc :[t, yH]
= a(t) yH
et[t, YM] (t) (et
lesrelations
ana,logues).
De dim Ga = 2 il résulte donc la :PROPOSITION 7.1.
Quel
que soita E r (G),
soit soit G" C ~~.On aura donc une