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Complémentation des vaches laitières au pâturage

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02306200

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02306200

Submitted on 4 Oct 2019

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Complémentation des vaches laitières au pâturage

Luc Delaby

To cite this version:

Luc Delaby. Complémentation des vaches laitières au pâturage. Guide pâturage : 100 fiches pour répondre à vos questions, RMT Prairies Demain, 2018, 978-2-36343-938-3. �hal-02306200�

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Complémentation des vaches laitières au pâturage

L’herbe pâturée est l’un des seuls fourrages à la fois riche et bien équilibré qui permet d’alimenter un ruminant.

Quand et comment apporter du concentré aux animaux qui pâturent ?

Fiche 20

L’herbe pâturée se caractérise par une valeur nutritive élevée (UFL, PDI) et s’apparente ainsi à une ration complète, en cohérence avec les besoins des animaux. Mais l’ingestion d’herbe peut être limitée par les règles de gestion du pâturage. Les conséquences sur les perfor- mances seront d’autant plus marquées que le potentiel laitier des vaches est élevé. L’apport de concentré doit être raisonné en fonction de son efficacité alimentaire, de son prix d’intérêt et des objectifs de l’éleveur.

POURQUOI ?

EN APPORTER OU PAS ?

p Chez une vache laitière au pâturage (et d’un bon niveau de production), les effets de l’ap- port d’un kg de concentré (Cc) sont les suivants :

- Réduction des quantités d’herbe ingérées (en moyenne - 0,4 kg de MS d’herbe par kg de MS de Cc).

- Augmentation modérée de la production laitière, entre + 0,6 à + 1,2 kg de lait par vache et par jour (30 % des apports sont utilisées pour la reprise d’état corporel).

- Diminution du taux butyreux du lait (- 0,2 à - 0,4 g/kg) et maintien du taux protéique (+ 0,0 à + 0,2 g/kg), grâce au supplément d’UFL ingéré.

p L’intérêt économique de cet apport est ainsi à relativiser.

Guide pâturage : 100 fiches pour répondre à vos questions

QUEL

CONCENTRÉ ET COMMENT ?

p Compte tenu de la teneur en protéines (MAT) de l’herbe, le concentré doit être à base de céréales (maïs grain, orge, blé) ou de co-produits végétaux (pulpes).

p L’apport de tourteau ne se justifie qu’en cas de distribution d’une quantité notable (> 5 kg MS /VL/j) d’ensilage de maïs en complément du pâturage, à raison de 150 à 200 g de Cc protéique par kg MS d’ensilage.

p La distribution est souvent raisonnée individuellement, en fonction de la production laitière observée et selon un rythme d’apport au-delà d’un niveau de production dit « permis par l’herbe ». Par exemple, l’éleveur distribuera 1 kg de Cc pour 3 kg de lait produit au-des- sus de 22 kg de lait au printemps. Dans la pratique, la quantité individuelle est réajustée mensuellement.

p Cependant d’autres alternatives de distribution existent tel l’apport constant de concentré.

L’efficacité du concentré ne varie pas avec le niveau de production laitière entre 25 et 45 kg de lait.

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DES CONSEILS POUR RÉUSSIR

- Au-delà de 3 kg par vache et par jour, il convient de fractionner les apports lors des 2 traites, notamment dans le cas d’apport de céréales rapidement fermentescibles.

- La distribution du concentré peut être prédéterminée, en distribuant une quantité constante dans le temps et pour toutes les vaches. L’efficacité de cette conduite simplifiée est comparable à la distribution individualisée.

- Plus les conditions de pâturage sont sévères (hauteurs en sortie de parcelle faibles, chargement élevé), plus l’apport de concentré est justifié et efficace.

- L’apport de concentré ne doit pas servir à masquer les conséquences d’une gestion approximative du pâturage.

- Compte tenu du rapport de coûts entre l’herbe pâturée et le concentré, tout doit être mis en œuvre pour valoriser au mieux l’herbe produite.

n La justification économique d’un apport de concentré au pâturage est à raisonner au cas par cas. Cet apport s’avère souvent peu rentable, compte tenu des conséquences zoo- techniques décrites.

n Au-delà des impacts négatifs indirects associés à la pro- duction des concentrés, l’apport d’un concentré riche en pro- téines au pâturage est à proscrire, notamment du fait de son impact sur les rejets azotés urinaires.

IMPACTS POUR LA DURABILITÉ

n Faut-il complémenter les vaches laitières au pâtu- rage ?, - Delaby et al., Productions Animales, 2003 http://www6.inra.fr/productions-animales/2003-Vo- lume-16/numero-3-2003/Faut-il-complementer-les- vaches-laitieres-au-paturage.

n Profiter de la valeur de l’herbe pour faire des économies - Conseil Elevage Sud Est. http://www.fidocl.fr/

content/complementation-au-paturage-profiter-de-la- valeur-de-lherbe-pour-faire-des-economies

POUR EN SAVOIR PLUS

Fiche 1 – La valeur de l’herbe pâturée Fiche 10 – Pâturer plus longtemps Fiche 29 – La transition

Fiche 45 – Les prairies multi-espèces Fiche 56 – La sévérité du pâturage VERS D’AUTRES FICHES

Témoignages

« Mes prairies pâturées au bon stade sont largement excédentaires en azote soluble.

Je ne propose donc qu’un concentré énergé- tique pour produire mes 26 kg de lait /vache/

jour, et avec seulement 14 € par tonne de lait de coût de concentré : je suis gagnant ! En cas de léger manque d’herbe, je complète avec un enrubanné de luzerne et augmente un peu mon concentré énergétique.» - (O Thouilly, 39)

« Hiver comme été mes vaches reçoivent toutes la même quantité d’un concentré adapté à la ration de base. Mes voisins me disaient que j’allais gaspiller du concen- tré mais je me suis aperçu que j’étais dans le groupe des éleveurs les plus économes ! Mes vaches n’expriment pas tout à fait leur pic de lactation mais la persistance est meil- leure. A la pâture c’est encore plus simple car le concentré est moins efficace et les vaches compensent par l’ingestion d’herbe ! » (F Mariller, 39)

Retrouvez la fiche enrichie et l’ensemble du guide pâturage sur www.encyclopediapratensis.eu

Guide pâturage : 100 fiches pour répondre à vos questions - Référence : 0018303007– ISBN : 978-2-36343-938-3 Mars 2018 Fiche 20 - Complémentation des vaches laitières au pâturage - Mars 2018

Auteur principal : Luc Delaby (INRA)

Création : Marie Catherine Leclerc (Institut de l’élevage) - Mise en forme : Magali Allié (Institut de l’élevage) Photos : JC Emile (INRA), L Delaby (INRA)

Y a-t-il vraiment besoin de lui apporter autre chose ?

Références

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