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Exploitations minières et implantation castrale en Dauphiné médiéval

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Academic year: 2021

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HAL Id: halshs-01804561

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01804561

Submitted on 31 May 2018

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Exploitations minières et implantation castrale en Dauphiné médiéval

Benjamin Oury

To cite this version:

Benjamin Oury. Exploitations minières et implantation castrale en Dauphiné médiéval. 40 ans du laboratoire du CIHAM et de la création du pôle de Lyon de l’EHESS, Oct 2017, LYON, France. 2017.

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CIHAM / UMR 5648 Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux 14 avenue Berthelot, 69363 Lyon Cedex 07 – http://ciham.ish-lyon.cnrs.fr e-mail : ciham@univ-lyon2.fr – Tél. : 04 72 72 65 78 – Fax. : 04 72 72 65 82

Benjamin Oury

École des Hautes Études en Sciences Sociales, doctorant

sous la direction de Mathieu Arnoux et de Jean-Michel Poisson, EHESS

Exploitations minières et implantation castrale en Dauphiné médiéval

En 2002, une table-ronde organisée à Lyon évoquait brièvement les liens entre exploitation minière et implantation castrale au Moyen Âge et soulevait de nouvelles questions autorisant l’examen de cette problématique pour le Dauphiné (Bailly-Maître, Poisson 2007).

Ce territoire, situé entre Rhône et Alpes, présente de nombreux gisements que son relief majoritairement montagneux met à nu, favorisant ainsi l’exploitation des filons. Plusieurs minerais, du plomb argentifère jusqu’au fer, y sont exploités à l’époque médiévale (fig. 1).

Les principaux sites – L’ Argentière et Brandes pour l’argent, Allevard et Theys pour le fer – sont au centre de cette étude qui s’appuie sur l’examen quasi exhaustif des sources écrites touchant à l’exploitation minière en Dauphiné ainsi que sur des données archéologiques récoltées à cet effet.

BAILLY-MAÎTRE (M.-Ch.), POISSON (J.-M.) dir. – Mines et pouvoir au Moyen Âge. Lyon : PuL, 2007. 213 p.

APPELT (H.). – Monumenta Germaniae Historica Diplomata regum et imperatorum Germaniae : Friderici I Diplomata, t. X, pars I. Hanovre : Librairie Hahnsche, 1975. p. 195, n°115.

ROMAN (J.). – Tableau historique du département des Hautes-Alpes, t. I. Paris : Alphonse Picard, 1887. p. 56-57.

ESTIENNE (M.-P.), NICOLAS (N.). – Châteaux Médiévaux des Hautes-Alpes. Gap : Louis Jean, 1999. p. 168-171.

?

SAVOIE

PROVENCE

0 10 20 30 40 km

Localités

Archevêché Evêché Villes Châteaux

Mines médiévales

Argent (principales) Argent (secondaires) Fer (principales) Fer (secondaires)

Espaces

Districts miniers (argent) Districts miniers (fer) Dauphiné (fin du XVe s.) France actuelle

Légende

Un apport succinct, mais révélateur des sources écrites :

Précision de la cartographie castrale par les données archéologiques :

Fig. 1 : Cartographie des châteaux construits dans les districts miniers dauphinois (XIIe – XVIe s.) © B. Oury 2017.

Fig. 2 : Diplôme de Frédéric Ier accordé à Guigues d’Albon le 7 juillet 1155 © Archives Départementales de l’Isère, B3162.

Des centaines de documents en rapport avec l’exploitation minière et le rôle du château en Dauphiné ont été consultés et un corpus textuel dense, issu de sources éparpillées, a pu être constitué. Un examen attentif a réhabilité comme authentique un diplôme impérial de Frédéric Ier, considéré par l’érudition allemande comme un faux (Appelt 1975), qui accorde notamment en 1155 les mines du territoire de Rame à Guigues d’Albon (fig. 2).

Alors que les mines sont exploitées depuis la fin du ix e s., l’étude toponymique sur L’ Argentière démontre que le toponyme Argenteria arrive bien plus tard avec la fondation du château entre 1155 et 1202. Ceci laisse entrevoir le lien entre le château et l’exploitation minière. À Brandes, le

château est mentionné dès le milieu du xiii e s. en même temps que les mines qu’il protège.

Enfin, l’examen méticuleux des concessions minières émises par le pouvoir delphinal à partir de 1339 met en lumière l’organisation d’une politique minière différente après la grande crise qui provoque l’abandon des mines d’argent à partir de la fin du xiii e s. Recherches et exploitations sont alors confiées à des initiatives privées par l’octroi de concessions nominatives contenant de nombreuses règles. Dans ces conditions, le contrôle des mines par le biais du château est inutile, le simple appareil administratif suffit à faire appliquer les droits du Dauphin sur la production minière.

Les recherches archéologiques menées sur plusieurs sites ont permis de préciser, exclusivement pour les gisements argentifères, le nombre de châteaux impliqués dans l’exploitation minière.

Les fouilles réalisées sur le château de Brandes par M.-Ch. Bailly-Maître ont permis d’observer sa forme particulière pour la région (shell-keep : enceinte circulaire en pierre construite sur une motte) et de démontrer son rôle dans la défense du carreau minier et dans le stockage du minerai.

Les fouilles menées depuis 2014 au château de L’ Argentière ont dévoilé un bourg castral défensif contrôlant l’accès aux mines (fig. 3). Une prospection rapide au lieu-dit La Bastie dans le Parc National des Écrins a ajouté un site fortifié potentiel aux abords des mines de Fangeas- Faravel. Si sa présence est confirmée, sa forme de type motte castrale le ferait dater des x e-xi e s., période où les mines sont en activité (fig. 4).

Un tel sujet n’est pas sans écueils entre la fragmentation des sources, leur ténuité et des données assez limitées pour caractériser le lien entre château et mines. Le croisement des sources archéologiques et historiques est alors nécessaire pour obtenir des réponses tangibles.

Maquette : Karyn Mercier, CNRS, UMR5648/CIHAM – poster réalisé dans le cadre de la célébration des 40 ans du CIHAM.

Fig. 3 : Vue des structures du château de L’ Argentière depuis le nord © Cliché B. Oury, 2015.

Fig. 4 : Motte hypothétique de La Bastie vue du sud-est, commune de Freissinières, Parc National des Écrins © Cliché B. Oury, 2016.

Enfin, la prospection menée au château de Rame, couplée aux recherches documentaires, tend à démontrer la non-implication du site dans l’exploitation minière. En effet, le château aurait été construit au début du xiv e s., au moment où

les mines venaient d’être abandonnées, et non au xii e s. comme l’historiographie Moderne et Contemporaine le laisse penser (Roman 1887 ; Estienne, Nicolas 1999).

Bibliographie

Références

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