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Sur le schéma énergétique des cristaux phosphorescents

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HAL Id: jpa-00235551

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Submitted on 1 Jan 1956

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Sur le schéma énergétique des cristaux phosphorescents

I. Broser, R. Broser-Warminsky

To cite this version:

I. Broser, R. Broser-Warminsky. Sur le schéma énergétique des cristaux phosphorescents. J. Phys.

Radium, 1956, 17 (8-9), pp.791-796. �10.1051/jphysrad:01956001708-9079100�. �jpa-00235551�

(2)

791

SUR LE SCHÉMA ÉNERGÉTIQUE DES CRISTAUX PHOSPHORESCENTS Par I. BROSER et R. BROSER-WARMINSKY,

Fritz-Haber Institut der Max-Planck Gesellschaft, Berlin-Dahlem.

Summary. 2014 The emission, absorption, stimulation and quenching spectra of ZnS and CdS

single crystals are investigated. The importance of making all these experiments on the same sample is pointed out. The energetic levels scheme is derived for self-activated or Cu-activated ZnS and CdS.

PHYSIQUE 17, AOUT-SEPTEMBRE 1956, PAGE 791.

Pour discuter les propriétés optiques et élec- triques des cristaux phosphorescents, il est impor-

tant d’étudier sytématiquement les trois phéno-

mènes d’excitation, piégeage et recombinaison des

porteurs de charge. Pour décrire ces phénomènes

on a fréquemment recours à une représentation

par schémas de niveaux d’énergie. Le schéma éner- gétique des cristaux phosphorescents est connu

dans ses grandes lignes d’après les résultats obtenus

expérimentalement et aussi d’après des considé- rations théoriques. Cependant il y a une série de données expérimentales pour lesquelles on n’a pas trouvé, jusqu’à présent de représentation valable,

ou bien les représentations données sont insuffi-

santes. Tel est par exemple le cas du comportement

des phosphores sous irradiation infra-rouge, de la

réduction du rendement lumineux par recombi- naison sans émission et de la différence entre la bande d’absorption et celle d’émission d’un acti-

vateur donné.

Nous avons entrepris l’étude de ces propriétés

fondamentales des phosphores en vue d’essayer

de compléter le schéma énergétique à l’aide des résultats de nos expériences. Les mesures ont été

effectuées sur des monocristaux de ZnS et CdS.

Nous avons toujours tenté de suivre les diverses

propriétés simultanément sur le même échantillon.

Tout d’abord, il était intéressant de connaître la relation entre les propriétés du cristal et la longueur

d’onde de la lumière incidente. En plus du spectre

d’émission nous avons mesuré le spectre d’absorp-

tion et lès spectres d’excitation de la lumines-

cence et de la photoconductibilité. En outre nous

avons étudié les changements de la luminescence et de la conductibilité sous irradiation simultanée

avec une radiation de grande longueur d’onde, ce qui nous a fourni les spectres d’extinction et de stimulation.

Ces mesures renseignent de manière assez com-

plète sur la « carrière » des porteurs de charge. Les

mesures d’absorption donnent des renseignements

sur la « naissance », les mesures de conductibilité

renseignent sur le « comportement » dans la « vie »

et les mesures de luminescence sur la capture et la « mort» des charges libres.

I. Résultats expérimentaux. - I.1.

-

LE SPECTRE

D’ÉMISSION d’un cristal de ZnS activé au cuivre est

reproduit sur la figure 1. Les deux maxima qui

FIG. 1.

-

Spectre d’émission d’un cristal de ZnS à l’air

liquide, à la température ambiante et à + 1 00° C.

apparaissent à 500 et à environ 460 my corres-

pondent bien aux valeurs connues des ZnS(Cu) et

self-activés [1]. Leur intensité varie, comme on

devait s’y attendre, avec la température. Il est à

remarquer, qu’il y a un net déplacement de la

bande bleue avec la température, alors que la posi-

tion du maximum vert ne change pas.

I.2.- LE SPECTRE D’ABSORPTION du même cristal de ZnS est donné sur la figure 2. On aperçoit un

FIG. 2.

-

Spectre d’absorption d’un cristal de ZnS aux

mêmes températures.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001708-9079100

(3)

792

maximum d’absorption à 364 m(1. [2] particuliè-

remuent marqué aux basses températures, et un déplacement de la limite d’absorption d’environ 0,045 my /° [3]. Le résidu d’absorption’ pour les

longueurs d’onde plus grandes s’explique partiel-

lement par les effets de réflexion et de dispersion qui ont lieu aussi sur les monocristaux, mais un petit effet semble réel. Nous avons suivi l’absorp-

tion jusqu’àla région I. R. du spectre et constaté un

minimum d’absorption à environ 1,1 (1., après lequel semble apparaître un deuxième maximum.

Ces effets d’absorption s’observent sur le sulfure

non excité ; ils ne sont donc pas identiques aux

bandes d’extinction (auslôschende Absorption) qui

ont été souvent décrites et qui existent seulement

pour les phosphores excités [4]. Nous avons aussi

recherché de telles bandes, mais sans succès dans le cas du cristal étudié.

1.3. -LE SPECTRE D’EXTINCTION du cristal de ZnS, étudié ci-dessus est reproduit pour la luminescence

FIG. 3.

-

Spectre d’extinction de la luminescence d’un cristal de ZnS. L’intensité de la luminescence est donnée

en % de la valeur relative au sulfure non éteint.

FIG. 4.

-

Spectre d’extinction du courant de photoconduc-

tibilité d’un cristal de ZnS. L’intensité du courant est donnée en % de la valeur relative au sulfure non éteint.

sur la figure 3 et pour la photoconductibilité sur

la figure 4, à 3 températures différentes. Tout d’abord la ressemblance entre les spectres de la

conductibilité et de la luminescence est frappante.

Aux températures les plus élevées on aperçoit un

minimum bien marqué à 1 315 my et un maximum

vers 1 100 my, qui est suivi d’une forte chute dans

la région des petites longueurs d’onde. Aux lon- gueurs d’onde encore inférieures le taux d’extinc- tion reste constant, mais n’est plus mesurable à

environ 500 my parce que l’excitation y commence

déjà. Aux températures basses le minimum de

grande longueur d’onde disparaît, tandis que l’allure de la courbe dans la région des courtes lon-

gueurs d’onde ne change pas, à un déplacement

latéral près.

On comparera le spectre d’extinction d’un cris- tal de ZnS à celui d’un cristal de CdS (1), représenté

FIG. 5.

-

Spectre d’extinction du courant de photoconduc-

tibilité d’un cristal de CdS.

figure 5. Alors que l’allure à la température,

ambiante correspond grosso modo à celle du cristal de ZnS, les mesures à température basse montrent

que l’influence extinctrice des radiations com-

mence déjà aux grandes longueurs d’onde. En

outre, la chute vers 1 050 mp.. qui a lieu à la tempé- rature"ambiante disparaît à

-

50 OC.

1.4.

-

LE SPECTRE DE STIMULATION du cristal de ZnS est donné sur la figure 6. Les phénomènes de

FIG. 6.

-

Spectre de stimulation de la luminescence et du courant de photoconductibilité d’un cristal de ZnS à la

température de - 1900 C.

(1) En raison du manque de place nous n’avons pas

reproduit les autres mesures optiques et électriques

pour CdS ; mais les résultats sont représentés figure 7.

(4)

793 stimulation n’étaient observables qu’au-dessous

de

-

1500 C ; ils devenaient de plus en plus mar- qués avec l’abaissement de la température. Le spectre de stimulation de la phosphorescence a été

obtenu en soumettant le cristal maintenu sous

excitation ultra-violette, à partir d’un certain moment, à la radiation de grande longueur d’onde.

Non seulement la luminescence, mais aussi la pho-

toconductibilité augmentaient considérablement ;

elles montaient d’abord jusqu’à un maximum et

s’abaissaient, ensuite à la valeur stationnaire. La

figure 6 donne les maxima en fonction de la lon- gueur d’onde. On aperçoit un maximum bien mar- qué à environ 1,2 p., qui est suivi d’une région de longueurs d’onde relativement inactives, alors,que

la stimulation par des longueurs d’onde encore plus petites croît de nouveau notablement. Dans cette

région on observe simultanément l’extinction, par

laquelle les valeurs de la stimulation sont forte- ment réduites.

II. Discussion des résultats expérimentaux.

-

II.1.

-

Nous appuyant sur les résultats expéri-

mentaux précédents, nous avons essayé de décrire

aussi exactement que possible la structure éner-

gétique et le mécanisme des réactions dans ZnS et

CdS. Cela a conduit au schéma représenté sur la

figure 7.

FIG. 7.

-

Schéma des niveaux énergétiques de ZnS et CdS.

(Toutes les valeurs numériques des énergies sont des

résultats expérimentaux.)

Apparemment, il nous faut distinguer entre deux

,groupes d’activateurs : D’une part on doit attacher

aux activateurs monovalents, comme par exemple Cu, plusieurs termes énergétiques, et d’autre part les activateurs liés aux défauts du réseau, qui d’après Krôger seraient provoqués par des lacunes, peuvent

être caractérisés par un seul terme. L’influence de l’état d’occupation sur la position des termes [6]

(principe de Franck et Condon) ne semble pas très grande ; elle ne peut pas expliquer la différence entre les maxima d’absorption et d’émission.

Il.2.

-

POUR LES AGTIV ATEURS A PLUSIEURS TERMES l’absorption et l’émission se passent à

l’intérieur de l’activateur. Sous excitation dans la

,

région des grandes longueurs d’onde (Auslâufer-

,

gebiet), les électrons sont transportés des termes

normalement occupés dans un niveau situé un peu au-dessous de la bande de conductibilité (voir le

maximum d’absorption, fig. 2), à partir duquel la

transition thermique dans la bande de conductibi- lité est possible. L’électron retournant dans l’état

fondamental (Grundzustand) avec émission de

lumière (voir le maximum d’émission, fig. 1) passe

sur le niveau au-dessous de la bande de conducti- bilité (Anlagerungsterm [7]), va dans un niveau

normalement non-occupé (terme d’excitation

=

Anregungstrem) et retourne ensuite.dans le niveau fondamental éventuellement avec émission d’infra- rouge [8]. Pour une excitation dans le réseau le remplissage des niveaux fondamentaux d’acti- vateur avec des trous se fait par transitions avec la bande pleine.

L’absorption d’une radiation de grande longueur

d’onde peut avoir lieu de deux manières diffé- rentes. Les électrons sont élevés, soit à partir du

niveau fondamental, soit directement à partir de

la bande pleine. Dans le premier cas les effets

d’extinction ne sont constatés qu’à des tempéra-

tures élevées (fig. 3-5), c’est-à-dire quand les trous produits dans le niveau fondamental peuvent tom-

ber dans la bande pleine par agitation thermique.

Dans le deuxième cas il y a un seuil d’énergie, qui correspond à la transition d’électrons depuis le

bord de la bande pleine vers le niveau d’excitation ;

l’excitation avec une radiation de longueur d’onde plus courte est possible à toutes les températures

et a lieu pour toutes les longueurs d’onde avec la

même probabilité (fig. 3-5), En définitive, dans les

deux cas des trous sont produits dans la bande pleine, permettant des transitions sans émission s’effectuant par l’intermédiaire des pièges [9]. Il

en résulte des effets analogues pour la luminescence et pour la photoconductibilité (comparer les figures 3 et 4).

11.3.

-

LE MÉCANISME DE RÉACTION POUR LES

DÉFAUTS A UN SEUL TERME est beaucoup plus simple. L’excitation des électrons a lieu direc- tement dans la bande de conductibilité ; pour cette raison un maximum d’absorption n’est pas cons-

taté, mais on observe un seuil d’énergie, au-

dessous duquel l’excitation n’est plus possible (voir fig. 2, 4, 5). L’émission se fait en provenance du bas de la bande, le maximum se déplace avec la température comme la position de celui-ci. Une abs,orption dans la région infra-rouge ne peut avoir

lieu que si le niveau n’est pas occupé (auslôs-

chende Absorption). Pour cette raison une extinc-

tion notable avec ces activateurs se constate seu- lement si un grand nombre d’électrons se trouvent accumulés dans les pièges. Pour notre cristal de

ZnS ceci ne semble se produire qu’aux très basses

(5)

794

températures ; en ce cas nous n’avons pas eu l’occasion d’observer cet effet d’extinction. Pour CdS les circonstances sont plus favorables (les

niveaux sont situés plus près de la bande pleine) ; ici, pour les températures très peu au-dessous de 0 OC, l’in fluence des niveaux Cu est plus petite que

celle des défauts propres (fig. 5).

Ce schéma énergétique suffit pour expliquer le spectre de stimulation de ZnS. On y doit supposer seulement que l’I. R. n’agit pas directement sur les pièges, mais qu’une absorption quelconque

dans la région infra-rouge suffit déjà pour vider les pièges [10, 11]. Dans notre cas, l’absorption a

lieu sans doute entre niveaux du centre cuivre,

la recombinaison entre le terme d’excitation et le terme fondamental s’effectue apparemment, soit optiquement, soit avec émission d’un ou plusieurs phonons (Schallquanten). Mais l’énergie de ces pho-

nons semble assez petite, parce que l’excitation d’électrons dans la bande de conductibilité est pos- sible seulement à de basses températures, le

niveau de Fermi des pièges [13] est distant de la bande de conductibilité d’environ 0,1 - 0,2 eV.

Pour cette raison, plus la température est élevée, plus le maximum du spectre de stimulation se

déplace vers les courtes longueurs d’onde : car plus

la différence d’énergie est grande, plus il y a

d’énergie thermique disponible. Ainsi, on peut expliquer le rôle joué par les sensibilisateurs [12]

(par exemple Pb), qui sont d’autant plus actifs qu’ils introduisent des niveaux plus éloignés de la

bande pleine. Nos mesures ne nous permettent pas de déterminer le mécanisme du transport de l’énergie thermique des activateurs vers les

pièges [14]. L’allure comparable de la lumines-

cence et de la conductibilité indique seulement qu’il n’y a pas recombinaison directe des porteurs

de charge à travers un complexe [11], mais que le vidage des pièges s’effectue dans la bande de conductibilité.

DISCUSSION

1. Dr H,. A. Klasens (Eindhoven).

-

I. Les

auteurs ont proposé un schéma pour le centre cuivre non excité avec un niveau fondamental

occupé et un second niveau non occupé, situé à

environ 0,95 eV au-dessus du niveau fondamental.

Dans ces conditions, quand le centre est excité, ces

deux niveaux sont inoccupés. Avec ce schéma l’absorption de la radiation 1,3 [J. peut avoir lieu

seulement dans le centre non excité. L’absorption

de 1,3 y et de 0,8 y devrait conduire à une photo-

conductibilité du type p dans un phosphore non excité ; le centre cuivre après l’absorption aurait

ses deux niveaux occupés. A part le fait que ces observations et la conductibilité p ne sont pas

observées, on a maintenant 3 situations différentes pour le centre cuivre :

a) aucun niveau occupé == centre excité avec U. V. , :

b) un niveau occupé

=

centre non excité ; c) deux niveaux occupés

=

centre excité avec

l’I. R.

Il me semble que ce modèle n’est pas très pro- bable.

I I. Klasens [15] et Bube [16] ont proposé un autre

schéma avec les deux niveaux occupés pour un centre non excité. Avec ce schéma l’état excité est

comparable à l’état fondamental de Broser. On

peut considérer le niveau occupé dans notre centre excité comme un terme d’excitation pour le trou.

Les radiations 0,8 et 1,2 p. sont absorbées seulement

par les centres excités. Elles ramènent ces centres à l’état fondamental et produisent des trous dans la

bande pleine, permettant des transitions sans

radiation avec les électrons piégés.

III. On peut expliquer l’observation de la stimu- lation avec 1,2 y, soit en acceptant une action

directe sur les pièges, soit par l’absorption de cette

radiation dans le centre cuivre, produisant une

extinction forte en même temps.

IV. Si le maximum dans les spectres d’absorp-

tion à 364 mp.. est dû au centre vert, comment les

auteurs expliquent-ils le fait que l’émission à 78 °K soit bleue avec excitation par 365 my ?

Drs I. Broser et R. Broser-Warminsky.

--

I. A

notre avis, le point essentiel de notre commu-

nication est le fait que dans les phosphores du type ZnS(Cu) l’absorption, l’émission et l’extinction par grandes longueurs d’onde se font dans le centre

luminogène, et que la fréquence d’absorption est égale à la somme des fréquences d’émission et.

d’extinction. Par conséquent, notre modèle se com-

pose de trois niveaux (deux niveaux profonds et un

très proche de la bande de conductibilité) et pas de deux.

Nous croyons qu’il n’est pas encore possible de décider, d’après nos expériences, si le niveau inter- médiaire est normalement occupé par un électron

ou inoccupé. En faveur du cas « occupé » parle le fait qu’on ne peut pas observer une conductibilité ni à hautes températures ni par excitation infra-rouge.

Pour la « non-occupation », il y a l’existence dans les phosphores non excités d’une faible bande

d’absorption à environ 1,1 y, et le fait que les bandes d’extinction (auslôschende Absorption)

n’ont pas été observées (voir § 1.2). L’absence d’une absorption qui correspondrait à la transition entre le niveau intermédiaire et le niveau au-dessous de la bande de conductibilité (voir . fig. 7) est aussi en

faveur de l’inoccupation, ainsi que le fait que le

(6)

795

degré d’extinction dépend seulement du rapport

de l’intensité U. V. à l’intensité I. R.

Les autres mesures peuvent s’expliquer aussi

bien en supposant les niveaux normalement

occupés ou normalement inoccupés.

II. Klasens donne dans le travail cité une autre

explication que la nôtre pour la différence entre les

fréquences d’absorption et d’émission ; il se base

sur l’idée d’un déplacement des niveaux résultant d’un changement de charge des activateurs. En ce cas une transition optique entre les deux niveaux

ne semble pas possible, parce que seulement l’un

ou l’autre des deux niveaux existe à un moment donné (voir l’intervention sur la Communication de M. Schôn). Dans une brève remarque Klasens introduit un deuxième niveau intermédiaire, mais

il ne dit rien sur l’état d’occupation de ce niveau.

Bube utilise pour des cristaux de CdS deux niveaux qui sont similaires à ceux que nous pro- posons. Mais il mentionne expressément que le niveau de Fermi pour les trous est situé sous ’

excitation au-dessous du niveau supérieur, et il ne

dit rien sur la situation du niveau de Fermi sans

excitation.

III,. Les idées de Klàsens ne seront pas con- firmées par nos expériences parce que nous n’avons

aucune stimulation dans le domaine de tempé-

ratures entre

-

80 et

-

150 OC, l’on n’observe pas non plus d’extinction à 1,2 y (voir fig. 3 et 4).

IV. Nous croyons que les émissions verte et bleue de ZnS(Cu) peuvent être émises par le même centre. C’est pourquoi la même bande d’absorption

conduit aux deux bandes d’émission.

Il est possible que la probabilité d’émission de la luminescence bleue ou verte dépende de l’état d’occupation, qui peut changer avec la tempé-

rature. Le remplissage des centres luminescents conduirait alors à un changement de la lumi-

nescence du vert au bleu ou vice versa.

2. Prof. G. F. J. Garlick (Hull).

-

Sur la question du schéma de niveaux proposé par les

Drs Broser et Broser-Warminsky, je suis de l’avis

du Dr Klasens pour supposer que le centre dans

ZnS(Cu + coactivateur) a deux niveaux occupés

normalement par deux électrons. Je crois que les

mesures de susceptibilité paramagnétique de

Bowers et Melamed sur ZnS(Cu) etc... sont en

désaccord avec le modèle de Broser et Broser-

Warminsky.

On a aussi le fait qu’il n’est pas nécessaire d’introduire le cuivre pour obtenir la bande verte

ou la bande bleue, comme Krôger et ses colla-

borateurs l’ont déjà montré, et que nous avons

vérifié totalement sur les monocristaux. Nous croyons cependant, au contraire de Krôger, qu’on peut expliquer presque toutes les propriétés des

sulfures de zinc si on suppose que la bande bleue est due au centre renfermant un seul électron et la bande verte à un centre complètement occupé

(voir la figure de ma Communication).

Drs I. Broser et R.’Broser-Warminsky.

--

Notre réponse à l’intervention de Klasens (point I) peut

aussi servir de réponse à’l’intervention de Garlick.

Nous voudrions ajouter seulement que nous

sommes heureux que l’observation d’une émission

infra-rouge, par Garlick en particulier, ait pu

justifier l’idée de plusieurs niveaux. Nous espérons’

aussi qu’elle permettra d’éclaircir les désaccords sur

l’état d’occupation du niveau intermédiaire.

3. Dr F. E. W illiams (Schenectady).

-

Les

résultats de Broser et Broser-Warminsky ont une grande importance. Je crois que la p’lupart de ces

résultats sont en accord avec la théorie des centres luminescents,du type donneur-accepteur associé.

Cette théorie entraîne un schéma de niveaux des centres avec beaucoup de symétrie entre les

niveaux du donneur et de l’accepteur. Dans les

semi-conducteurs du type n il y a des transitions de stimulation entre les niveaux du donneur et la bande de conductibilité et des transitions extinc- trices entre les niveaux de l’accepteur et la bande

de valence.

A basse température, les processus non-radiatifs n’existent pas et, pair conséquent, les résultats de la figure 6 sont plus faciles à comprendre. Le

niveau fondamental du donneur est un piège à

électrons. La stimulation dans notre schéma entraîne une transition entre le niveau fonda- mental et un niveau excité du donneur. Il est

surprenant que la profondeur des donneurs dans

les cristaux de Broser èt Broser-Warminsky soit

de 1 eV. L’identification du coactivateur dans ces

cristaux serait importante. J’espère que Broser et

Broser-Warminsky examineront encore le schémas des niveaux puisque le schéma a maintenant une

bonne base théorique.

Drs 1. Broser et R. Broser-Warminsky.

-

Le

modèle des centres luminescents du type donneur- accepteur associé de Williams montre en effet

beaucoup d’analogies avec notre schéma éner- gétique. En particulier, ace modèle entraîne des

transitions d’absorption et d’émission dans les centres eux-inêmes.

Nous nous sommes efforcés d’éclaircir par d’autres expériences si les difficultés qui existent

encore (voir par exemple notre réponse au point III

de l’intervention de Klasens) peuvent être éliminées

ou s’il faut introduire un modèle tout à fait diffé-

rent.

1

4. Dr E. Grillot (Paris).

-

Les propriétés des

monocristaux de ZnS et CdS peuvent varier d’une

(7)

796

façon importante selon le mode de leur prépa-

ration. La méthode la plus employée jusqu’ici est

la synthèse en phase vapeur, qui s’effectue selon la réaction de Lorenz par action de la vapeur de Cd

sur H 2S. En entraînant les vapeurs Cd par de l’azote, Frerichs a adapté cette réaction à l’obten-

tion de paillettes striées ou d’aiguilles de plusieurs

millimètres de long. En 1950, j’ai moi-même décrit

un autre dispositif sans azote mais avec lente

diffusion de Cd et H 2S l’un vers l’autre, permettant

facilement d’obtenir des monocristaux de même taille. L’an dernier Schossberger, dans un four à

trois enroulements distincts et entraînement d’azote a préparé des cristaux plus gros mais a montré qu’ils comportaient de nombreux défauts de réseau et notamment de micromâcles.

Le procédé de grossissement isotherme, de Czyzak, Reynolds et al. conduit à des cristaux plus gros, mais il est délicat du fait qu’il faut opérer en tube

scellé en maintenapt pendant plus de 100 heures

une température d’au moins 1 000° constante à 1° près.

J’ai décrit récemment une troisième méthode, simple et rapide, basée sur la sublimation avec faible gradient de température. Un courant gazeux (H2, H 2S ou simplement N2 pur) maintient la tempé-

rature du fond plat d’un tube de silice de quelques degrés inférieure à celle de CdS pur pulvérulent.

On y obtient une pastille formée de monocristaux d’autant plus gros que la sublimation a été commencée à plus haute température. J’ai préparé

ainsi des monocristaux de plus de 1 cm2 de base (face 001) et de 5 mm d’épaisseur, qui se laissent polir et permettent ainsi de poursuivre des études comparatives selon les deux directions principales

du cristal hexagonal. L’émission fluorescente à 20 OK semble indiquer que ces monocristaux comportent un petit nombre de lacunes soufre et de lacunes cadmium, mais que celles-ci peuvent disparaître en grande partie par vieillissement,

même à la température ordinaire.

La sublimation avec fort gradient de température,

par entraînement de la vapeur de CdS par un

courant d’azote, m’a d’autre part permis d’obtenir

des aiguilles de 1 à 2 mm de longueur, dont l’émis- sion verte à très basse température est insigni-

fiante mais qui présentent 7 raies fines d’émission attribuables à l’exciton.

Des expériences en cours montrent que ces méthodes de sublimation sont généralisables au

sulfure de zinc.

BIBLIOGRAPHIE

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Références

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