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Sommaire

Revue de presse 4

30 jours 5

Débat/courriers 6

Actualités 8

• Postes aux concours :

appel intersyndical pour le 7 avril.

• Manifestations partout en Europe le 3 avril.

• Le projet de loi Sarkozy.

• TOS: non à la décentralisation.

• Enquête MGEN.

• Absentéisme.

• Fonction publique: projets ministériels.

Débat/opinion 14

• Éducation à l’environnement.

• Patrice Allard.

• Roland Gérard.

Eco/social 16

• Finances publiques:

de l’assèchement comme projet social.

• Rapport du CERC:

les enfants pauvres en France.

Dossier 17

• Les politiques de l’emploi et la précarité.

Métier 25

• Langues régionales en péril.

• Série STT.

17

C’est pourtant clair !

Les résultats du second tour viennent de tomber : un sentiment de satisfaction bien sûr, mais aussi des sujets de préoccupation.

Satisfaction, d’abord parce que nos concitoyens ont choisi de s’exprimer en bien plus grand nombre que ne l’avaient prévu les augures. Preuve est faite qu’ils savent faire passer, par leur vote, un message fort, y compris à l’occasion d’élections régionales dont on annonçait qu’elles ne mobiliseraient pas les électeurs. C’est plutôt réconfortant pour l’avenir de notre démocratie.

D’autant plus que les jeunes n’ont pas été en reste sur ce mouvement.

Satisfaction, surtout, de voir le gouvernement recevoir une correction dont on ne pensait pas qu’elle aurait pu être aussi retentissante. Personne ne peut s’y tromper, c’est bien pour sa politique de régression sociale sans précédent, qu’il mène avec tant d’acharnement depuis deux ans, que le gouvernement subit une sanction sans appel. Ce n’est pas nous, directement confrontés à une politique particulièrement désastreuse dans l’Éducation, qui allons nous en plaindre même si nous savons bien que ces résultats ne suffiront pas en eux-mêmes.

Comment par contre ne pas s’alarmer, une nouvelle fois, de ce que cette sanction se traduise aussi par un Front national qui reste à un niveau sans équivalent en Europe, ce qui lui donne un poids politique souvent décisif. Nul ne saurait s’exonérer de ses responsabilités par rapport à une situation qui ne s’est arrangée en rien depuis le 21 avril 2002. Responsabilité écrasante du gouvernement d’abord et des forces qui le soutiennent, tant ils ont joué avec le feu en misant auprès de l’opinion publique sur les mêmes ressorts que le FN.

Responsabilité aussi des forces politiques qui ne parviennent toujours pas à proposer des alternatives crédibles pour réduire l’insécurité sociale. Reproche auquel n’échappe pas le syndicalisme.

Comment ne pas s’inquiéter enfin du comportement autistique dont semblent frappés la plupart de nos gouvernants, visiblement sonnés par la défaite, mais qui de plateaux de télé en tribune vont répétant « on est au milieu du gué, il faut continuer », « il ne faut pas moins de réforme, mais plus et plus vite ».

Comme si le problème posé portait sur le principe même des réformes et non sur leur nature. Tout juste consent-on à parler de plus de « justice sociale» et de changements de personnes. Le message est pourtant parfaitement clair ! Ce que veulent nos concitoyens, c’est que l’on change de politique.

Certains, ces derniers mois ont cru devoir opposer les «urnes » à ce qu’ils appellent la «rue». Pourtant, qui ne voit que le mouvement social, enseignants, personnels de santé, étudiants, journalistes, chercheurs a pesé lourd dans le résultat de ces

élections. Qui ne voit en même temps que plus nous resterons mobilisés et plus nous aurons de chances de nous faire entendre par le nouveau gouvernement.

Bernard Boisseau cosecrétaire général L’Université Syndicaliste, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (SNES, 1, rue de Courty, 75341 Paris

Cedex07. Tél standard : 01 40 63 29 00). Directeur de la publication :Gérard Anthéaume, Tél. 01 42 80 91 04. Rédacteurs en chef : Serge Chatelain et Alexis Chabot.Rédactrice en chef adjointe : Andrée Béhotéguy. Secrétaire de direction :Thérèse Bara. Collaborateurs permanents :Nicolas Beniès, Fabrice Giovanazzi, Claudie Martens. Responsable publicité :Clotilde Poitevin, tél. : 01 42 80 96 05.

Photocomposition et photogravure :C.A.G.Imprimerie : RPN, Livry-Gargan (93). C. P.N° 0108 S 06386. I.S.S.N. N° 0751-5839. Dépôt légal à parution. Conception : Voltaire & Associés, 15, rue de la Banque, 75002 Paris. Prix du numéro : 1,30.

Abonnement : 1) Personnels de l’Education nationale : France 26 ; étranger et DOM-TOM : 40. 2) Autres, France : 37; étranger : 51. Publicité : GMF (2), Didacthèque de Bayonne (35), ARVEL (35), Point Afrique (46), MAIF (47), FRANCE 5 (48). Photo de Une :Keith Reicher.

Pour s’informer et donner son avis : Mél : secgene2@snes.edu, Internet : http://www.snes.edu 22

Entretien avec Heinz

Wismann, philosophe et philologue, sur la situation des langues anciennes.

28

Fenêtre sur : la belle aventure des lycéens journalistes.

Dossier

« L’année de l’emploi ? » Les politiques de l’emploi

et la précarité.

• Assises nationales de la culture économique et sociale.

• Pour un enseignement scientifique de qualité.

• Livres.

Fenêtre sur 28

• Résonances, un journal lycéen qui a couvert le Forum social européen de Saint-Denis.

Portrait 30

• Didier Bezace, un homme de théâtre, parle de ses choix créatifs, du système de l’intermittence.

Catégo/US pratique 32

• Accès au corps des agrégés.

• Validation de services auxiliaires.

• Seconde carrière, mobilité.

• Classes prépas: affectations et mutations.

International 36

• PISA (Programme international

pour le suivi des acquis des élèves), le regard critique de quatre syndicats européens.

Culture 38

Livres-revues

Cinéma/Théâtre/Spectacles/Expositions

Multimédia

Entretien 44

• Heinz Wismann, Alea non jacta est.

44

(3)

REVUE DE PRESSE

AVENIR

La pente est raide...

C onstitution de groupes de travail locaux pour « recueillir la parole » des exclus. Organisation en juin d’une conférence natio- nale sur la pauvreté. Et réunion en octobre à Matignon d’un « comité interministériel présidé par le Premier ministre » sur les problèmes de lutte contre les exclusions. Ces initiatives annoncées hier par Dominique Versini, secrétaire d’État chargée de la Précarité, témoi- gnent de la volonté gouvernementale de reprendre l’initiative sur le terrain de la fracture sociale. Ou à tout le moins de l’afficher.

« Aggravation ». Deux rapports récents, celui de la Fondation Abbé Pierre consacré aux mal-logés et celui du CERC (Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale), montrent qu’un socle de près de 4 millions de personnes démunies s’est constitué en France. Nonobstant une loi de lutte contre les exclusions votée en 1998. Hier, Dominique Versini a même admis une « aggravation » de l’exclusion. [...]

Faisant écho au rapport publié hier par le CERC, la ministre a confirmé que la question de la pauvreté des enfants doit être reliée à la situation des familles monoparentales. C’est-à-dire souvent des mères élevant seules leurs enfants. Elles « cumulent tous les handi- caps : faible formation, travail précaire, problème de garde des enfants ». [...]

Bouquet final. Reste à savoir si les moyens budgétaires suivront. Le combat contre la pauvreté est aussi une affaire de gros sous. Et de suite dans les idées : en pleine crise du logement, le gouvernement a réduit de 11 % les crédits destinés à l’habitat. Tout a trinqué : les HLM, l’accession sociale à la propriété et les allocations logement destinées aux plus pauvres. Le bouquet final étant la réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs appelés à grossir les rangs des allocataires du RMI.

18 février 2004

Le gouvernement tente de sortir sa politique de la précarité

10 mars 2004

LES CHERCHEURS OPPOSENT LEUR DÉMISSION À L’INTRANSIGEANCE DE MATIGNON

Plusieurs dizaines, plusieurs centaines peut-être, de

responsables d’unité de recherche réunis à l’Hôtel de Ville de Paris devaient annoncer, mardi 9 mars en début d’après-midi, leur démission de leurs fonctions administratives. D’autres réunions équivalentes devaient avoir lieu également dans plusieurs villes de province. [...] Pour ce qui le concerne, Axel Kahn démissionnera. « Les 600 chercheurs de l’Institut ont mandaté les directeurs de recherche pour qu’ils démissionnent aujourd’hui.

Comprenez bien : il ne s’agit en aucun cas d’une décision légère ou anodine. Le gouvernement pourrait très bien en profiter pour se débarrasser des directeurs de recherche les plus remuants. » [...]

C’est ce même jour symbolique que quatre scientifiques de renom ont choisi de rendre public un document dans lequel ils font une analyse critique du système de recherche français et formulent une série de propositions – parfois dérangeantes – visant « à donner un nouvel essor à la recherche » et

« à sortir de la crise par le haut ».

11 mars 2004

LOGIQUE COMPTABLE

Le bras de fer pour la rentrée scolaire 2004 a commencé. D’un côté, le ministère de l’Éducation nationale et les rectorats défendent le budget 2004-2005 à grand renfort de « rééquilibrage national » et de

« rationalisation ». De l’autre, les enseignants, les étudiants et les parents d’élèves s’opposent aux fermetures de classes, aux suppressions de postes et d’options. Et se mobilisent, ponctuellement et localement, dans toute la France : occupations d’établissement ou d’inspection, pétitions, appels aux élus, manifestations, délégations,

lettres aux académies et à Luc Ferry, ministre de l’Éducation, se multiplient. [...] La journée de grève nationale du 12 mars vise aussi à rappeler à l’État qu’il se doit d’assurer une éducation publique de qualité, pour tous. [...]

Le risque est donc bien réel de voir se conforter une éducation à deux vitesses. D’autant que l’essor du recours au privé ne contrarie pas le gouvernement.

Au contraire. Jusqu’ici, en vertu d’un principe de parité, les suppressions de postes dans le public affectaient

proportionnellement le privé.

Or, dans le projet de budget 2004, le gouvernement s’interroge « sur la pertinence d’une telle mesure, alors même que l’enseignement privé enregistre une forte croissance des demandes d’inscription ». Y renoncer serait un pas de plus vers la privatisation de l’Éducation.

10 mars 2004

265 000 CHÔMEURS ÉJECTÉS EN JANVIER

Le chiffre officiel est enfin tombé : pas moins de 265 000 chômeurs ont été éjectés du système d’assurance chômage courant janvier, du fait de l’application de la convention UNEDIC de décembre 2002. [...] Rappelons qu’à l’époque, les signataires ont décidé d’une réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs. Elle est entrée en vigueur début 2003 pour les nouveaux demandeurs d’emploi. Mais pour ceux qui étaient déjà dans le système, elle est entrée en vigueur le 1

er

janvier 2004. À cette date, leurs droits ont été recalculés à la baisse, ce qui s’est traduit par l’éjection du système pour ceux qui avaient épuisé leurs droits. Parmi ces 265 000 chômeurs éjectés courant janvier, 215 000 l’ont été dès le 1

er

janvier, et 49 800 autres l’ont été au fil du mois. Le nombre de sorties de l’indemnisation de l’assurance chômage a ainsi augmenté de 95,3 % sur l’an. [...]

Fin janvier, le régime d’assurance chômage, qui porte de moins en moins bien son nom, n’indemnisait plus que 2 066 000 personnes, en recul de 10,5 % sur un mois.

La phrase du mois

« Quand on a vu la

mobilisation et que des gens qui ne se lèvent pas pour aller bosser se sont

levés pour aller voter, on a vite compris que ça allait être dur pour nous. »

Jacques Domergue, député UMP de l’Hérault, le 21 mars au soir sur France 3-Sud

(4)

5

Démocratie !

Contre toute attente, le PSOE remporte les élections législatives en Espagne.

mars 14

Politique culturelle.

Le magazine Les Inrockuptibles présente une pétition contre « la guerre à l’intelligence ».

70 000 signatures en un mois.

févr. 18

Et le gagnant est...

Lors de la 29enuit des Césars, le ministre de la Culture est apostrophé à de nombreuses reprises pour la défense des intermittents du spectacle.

févr. 21

Mur.

La Cour internationale de justice de La Haye examine la légalité de la « clôture de sécurité » construite par Israël.

févr. 23

Démocratie ?

Comme prévu, Vladimir Poutine est réélu président de la Russie, avec 71 % des voix.

mars 14

Changement.

Le futur Premier ministre espagnol qualifie la guerre en Irak d’« erreur » et l’occupation de ce pays de « désastre ».

mars 16

Vol.

Nicolas Sarkozy et Luc Ferry présentent un plan anti-racket à l’école.

mars 17

Amérique.

John Kerry est assuré de l’investiture démocrate à l’élection présidentielle de novembre prochain.

mars 17

Crise de la recherche, suite.

Manifestation des chercheurs à l’appel du collectif « Sauvons la recherche ».

mars 18

Dormez bien.

Luc Ferry promet 50 000 nouvelles chambres d’étudiant.

mars 18

Elections régionales.

Raffarin passe son tour.

mars 21

« Spirale de la violence ».

Assassinat du cheikh Yassine, cofondateur du Hamas, sur ordre du gouvernement israélien.

mars 22

30 JOURS

Billet d’humeur

Mensonges et falsifications T out est bon chez notre

ministre pour tenter de justi- fier les suppressions importantes de postes dans le second degré pour la prochaine rentrée. Il annonce 100 000 élèves en moins à la rentrée alors que les dernières prévisions de son administration tablent sur – 21 000 élèves. Il claironne que 3 000 enseignants seraient payés à ne rien faire, alors qu’il s’agit de personnels chargés du remplacement, qui ont donc obli- gatoirement des périodes sans remplacement, périodes qu’ils consacrent la plupart du temps à assurer du soutien ou des dédou- blements dans leur établisse-

Campagne électorale.

Jean-Pierre Raffarin annonce un important dispositif de baisse de charges pour les restaurateurs.

févr. 10

Culture, suite.

Les intermittents du spectacle

proposent une plate-forme de contre-propositions pour la réforme de leur assurance chômage.

févr. 25

Publicité.

George W. Bush lance sa campagne électorale avec un spot télévisé comprenant des images du 11 septembre 2001...

mars 4

Égalité.

La Journée des femmes met en avant l’exigence de l’égalité professionnelle entre les sexes.

mars 8

Crise de la recherche.

Démission collective des responsables de laboratoire afin de dénoncer la politique de la recherche en France.

mars 9

Attentats de Madrid.

mars 11

Journée nationale d’action dans l’éducation.

mars 12

S OLIDAIRES

Estimados compañeros...

El SNES expresa su solidaridad y sus más sentidas condolencias a las organizaciones síndicales de España, FETE/UGT, STES, FECCOO, ELA/STV IFE ELA, CIG/ENSINO por esta tragedia que ha golpeado al pueblo español, a tantas familias y estudiantes inocentes.

Nos asociamos con usted en este drama que les afecta.

Muy Atentamente.

Chers camarades,

Le SNES exprime sa solidarité et ses plus sincères condoléances aux organisations syndicales espagnoles, FETE/UGT, STES, FECCOO, ELA/STV IFE ELA, CIG/ENSINO pour cette tragédie qui a frappé le peuple espagnol, tant de familles et d’étudiants innocents.

Nous nous associons à vous dans ce drame qui vous touche.

Bien cordialement.

Gisèle Jean

©N.JOYE

Jours sombres à Madrid.

ment de rattachement. Notre ministre applique un vieux prin- cipe : mentez, falsifiez, diffamez, il en restera toujours quelque

chose.

Daniel Robin

(5)

DEBAT Courriers

Laïcité

Égalité des sexes et exercice du sacerdoce

R.M. (74)

L e principe d’égalité entre les hommes et les femmes a joué un grand rôle dans la loi contre les signes ostensibles de religion à l’école. Il faut, assurément, poursuivre sur ce chemin, en prenant le mal à la racine. Car il existe d’autre religions que l’islam qui instituent une inégalité flagrante entre les hommes et les femmes. Et de ce point de vue, il faut se pencher sur ce qui peut représenter l’influence la plus profonde dans notre tradition : le catholicisme. En effet, l’Église latine interdit l’exercice du sacerdoce aux femmes ; or, elle regarde cet exercice comme la marque de l’autorité suprême. À ses yeux, la femme n’est pas digne de recevoir le Saint Esprit. Quelle image une telle règle peut donner des femmes ? En vérité, elles ne sont qu’à moitié humaines:

le Christ est d’abord venu pour les hommes. Aucune femme n’est censée pouvoir le représenter dans le temple. Pourtant, on le dit relié à tout le genre humain... Dans le clergé catholique, les femmes sont condamnées à porter le voile des moniales ; les hommes peuvent devenir moines, mais les femmes ne peuvent pas devenir prêtresses. Dans les pays latins, les femmes n’ont jamais représenté officiellement l’autorité

suprême : celles qui ont eu de l’autorité se sont imposées contre la loi, à commencer par Jeanne d’Arc.

L’inconscient collectif refuse aux femmes l’autorité suprême en matière politique. C’était clair au temps des rois; mais la tradition continue à empêcher, personne ne l’igore, les femmes de devenir présidente de la République.

En Angleterre, il en va tout autrement : il y a des prêtresses, des reines qui ont hérité du sceptre, et des premiers ministres femmes qui ont réellement du prestige et de l’autorité. Cela peut venir des anciens Bretons et de Velléda, la célèbre prêtresse qui a lancé les Celtes contre les Romains, et qu’a chantée Chateaubriand. Les religions qui interdisent le sacerdoce aux femmes ne sont pas constitutionnelles. Si l’on était logique, on les interdirait, au sein d’une République qui ne peut pas admettre une telle discrimination.

La lâcheté de ceux qui s’en prennent à l’islam sans s’en prendre au catholicisme est aussi claire que leur hypocrisie. On justifie par le droit des femmes une persécution contre l’islam, sans remettre en cause un seul instant une religion qui a certainement plus d’influence morale sur la France que l’islam, et qui donne de la femme une image tout aussi nuisible au progrès social. C’est de l’ordre de la manipulation : il faut le dire. En ce qui me concerne, je suis favorable à deux sortes d’égalité : celle des cultes, et celle des sexes; le principe d’égalité s’applique à tout, et c’est pour le mieux : il faut qu’il en soit ainsi. Le courage nécessite qu’après s’être attaqué à l’islam à l’école, on s’en prenne à l’Église catholique partout.

STAGE NATIONAL SUR LA LAÏCITÉ

Le SNES organise les 26 et 27 mai 2004 un stage syndical national sur la laïcité. Le débat autour de la loi adoptée par le Parlement au mois de mars a relancé dans le pays, et particulièrement dans nos professions, la question de ce que doit être la nature de la laïcité dans notre République. Des invités extérieurs de sensibilités dif- férentes permettront de nourrir les débats sur cette question.

Les inscriptions à ce stage qui donne droit à autorisation d’absence sont à adresser au secteur formation syndicale : 7, rue de Villersexel, 75007 Paris (envoyez un double à votre section académique) ou par mél formation.syndicale@snes.edu

Daniel Robin

« L’étrange défaite »

F.L., professeur d’histoire-géographie

Recherche française

T out le monde, ou presque, aura reconnu le titre de l’ou- vrage posthume de Marc Bloch, historien médiéviste, com- battant de la Première Guerre, résistant torturé et tué par les nazis le 16 juin 1944. Il rédigea ce livre en pleine guerre en donnant des pistes de réflexion pour expliquer la défaite de la France en 1940.

Était-il visionnaire? Car du constat consternant qu’il dresse des dis- positions prises par les gouver- nants en ce qui concerne la recherche, ce n’est pas sans rap- prochement avec les mesures contre la recherche du gouverne- ment Raffarin dans le contexte actuel de guerre économique :

« Lorsque, ministre de la «pros- périté », André Tardieu établit un vaste plan d’«outillage national», il commença par proscrire pure- ment et simplement, de cet équi- pement d’une France heureuse, tout armement scientifique (plus tard, si je ne me trompe, un repen- tir de la dernière heure fit ins- crire au budget quelques crédits pour les laboratoires (...) les bibliothèques par contre conti- nuèrent d’être oubliées; des “réa- listes” ont-ils à se soucier de livres ? Et surtout, quel besoin les

Français trop pauvres pour ache- ter eux-mêmes des livres auraient- ils des livres ? ».

La comparaison peut s’étendre au mépris affiché par Jean-Pierre Raffarin qui qualifia les demandes des chercheurs de négociations

« à la petite semaine » en refusant la création de 550 postes pour les jeunes chercheurs. Pierre Laval n’avait pas fait mieux, selon Marc Bloch : « Lorsque, ministre de la grande pénitence, Pierre Laval, désireux avant tout, d’atteindre par ricochet les salaires, eut décidé de pratiquer dans les dépenses de la République quelques coupes sombres, on vit, seul entre tous les gouvernements civilisés, le gouvernement fran- çais étendre cette épargne aux œuvres de l’intelligence. “Ce qui nous a toujours frappés chez vos gouvernants, me disait naguère un ami norvégien, c’et le peu d’in- térêt qu’ils portent aux choses de l’esprit.” Le mot était dur. On voudrait qu’il cessât, à jamais, d’être mérité... ».

A défaut d’être mérité, le mot est toujours valable pour nos gou- vernants.

Extraits de Marc Bloch, L’étrange défaite, Folio Histoire (p. 256, 257).

« LA FUME »

Le tabac est-il vraiment une drogue ? Comment expliquer une dépen- dance ? Quel rôle joue vraiment la nicotine? Qu’y a-t-il derrière la no- tion de « volonté » ? Est-il possible de redevenir « non fumeur » ? A-t- on des connaissances vraiment scientifiques sur le tabac? Recèle-t-il d’autres mystères? Que faire vis-à-vis des adolescents ? Des prises de position originales, et qui battent en brèche bien des idées reçues...

Par Robert Mollimard, universitaire, professeur de physiologie aux éditions SIDES.

Un monceau de bêtises

G. C., collège Maurice-Jaubert (06)

C lassé sensible, le collège Maurice-Jaubert, situé à L’Ariane, quar- tier de Nice marqué par une paupérisation croissante et une poli- tique du logement scandaleuse, accueille des élèves d’origines très diverses. Chez nombre de ceux-ci, les enseignants relèvent de plus en plus de réactions inquiétantes liées à la structuration progressive d’un communautarisme de rejet et alimentées par des messages discutables déli- vrés aux plus jeunes dans certains cours religieux. Le travail de longue haleine et interdisciplinaire sur les valeurs fondamentales de respect d’autrui est de plus en plus difficile à mener et dans un contexte international de plus en plus confus, pour beaucoup de jeunes la solidarité viscérale avec le peuple palestinien glisse vite à l’antisémitisme.

Voilà pourquoi plusieurs enseignants ont voulu profiter de la venue à Nice de Leïla Shahid, déléguée de la Palestine en France, de Michel Warschawski, écri- vain israélien militant pour une paix juste, et Dominique Vidal, du Monde diplo- matique ; ils font une tournée de conférences et parallèlement rencontrent chaque fois des jeunes de collège ou de lycée pour éclairer les enjeux fonda- mentaux du conflit au Moyen-Orient : «L’essentiel du message à faire passer dans les communautés des quartiers sensibles est que le conflit israélo- palestinien est strictement politique, il n’a aucune teneur culturelle ou reli-

Tolérance

©NICOLE JOYE

(6)

7

Une prestation très spéciale

G. D. (Paris)

Facture d’énergie

C onnaissez-vous la loi 2003- 8 du 3/01/03 qui impose à l’EDF de faire figurer sur votre facture d’énergie la pres- tation « contribution au service public d’électricité», qui est, pour l’instant, de 0,33 centime d’euro par kWh consommé (hors TVA), soit 7,2 % du tarif heures creuses ou 4,3 % du tarif heures pleines.

Elle figure sur les factures depuis le 1/1/03. Elle s’ajoute aux taxes locales (11 %) et à la TVA (5,5 % pour l’abonnement, 19,6 % pour la consommation, les taxes locales et la contribution service public).

« Cette contribution compense les charges supportées par les dis- tributeurs d’électricité pour assu- rer certaines missions de service public. Ces charges sont :

• les surcoûts liés aux obligations d’achat d’électricité produite par certains types d’installation (éner- gie renouvelable, cogénération...);

• les surcoûts liés à la production dans les zones non interconnec- tées au réseau métropolitain conti- nental (systèmes insulaires, ter- ritoires d’outre-mer...) ;

• les dispositifs d’aide aux clients en difficulté de paiement. »

Dans ma vision simpliste, j’avais compris que les missions de ser- vice public étaient financées par les impôts. C’est pourquoi je les ai toujours payés, non pas avec joie, mais sans rechigner. Je croyais que mes contributions au minis- tère de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire (qui s’intéresse sûrement aux îles et aux TOM) et de la Solidarité étaient suffisantes pour compenser les charges supportées par les dis- tributeurs d’électricité, donc par l’EDF.

Grâce à la loi 2003-8 du 1/3/03, je sais que ce n’est pas le cas : je paie donc un impôt déguisé, non pas avec joie mais en y étant contrainte (l’ensemble taxes locales, TVA et contribution au service public représente 31,2 % du montant abonnement + consommation hors taxe de ma facture). Mais je ne sais pas si les « clients en difficulté de paie- ment » savent que les distribu- teurs perçoivent de quoi les aider quand on leur coupe l’électri- cité... Et je sais encore moins ce qu’il adviendra de cette contri- bution quand le marché sera ouvert à la concurrence.

La bataille sera rude A.L. (56)

J ’accuse un certain retard pour vous remercier de votre chèque de solidarité après notre longue grève de mai-juin qui nous a laissés KO. Il m’a permis de mettre la tête hors de l’eau et de pouvoir faire grève le 12 mars. Nous étions 1 500 en manif à Lorient et contents – car nous avions pas mal de craintes sur le degré de mobilisation. Il est vrai qu’en Bretagne les mauvaises nouvelles pleuvent concernant les suppression de postes.

C’est la grande casse. Nos bons résultats étaient dûs sans doute au fait que «nous étions surdotés» Alors nivelons par le bas. En fait tant que les parents ne seront pas mobilisés à nos côtés, la bataille sera rude. Nous avons un gros travail explicatif à faire auprès d’eux pour qu’ils compren- nent que c’est l’avenir de leurs gosses qui est en cause et non nos privi- lèges. Malgré nos efforts l’an dernier au collège, les parents ont déserté les réunions. Espérons que cette année, les enjeux seront plus clairs à leurs yeux...

Concernant les vacataires, contractuels assez nombreux dans notre collège, il faudrait voir les failles sur le plan juridique pour pouvoir attaquer les CDD qui s’enchaînent, les contrats non signés. Mais c’est vrai que ces personnels précaires craignent de perdre leur poste en attaquant le rectorat. Ce n’est pas simple. Une fois de plus.

Encore un grand merci pour attaquer un printemps de lutte tous ensemble.

Fonds de solidarité

Promouvoir sur le plan social le droit au travail et le droit au repos... un ré- ajustement important des salaires, et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ...un plan complet de sécurité sociale ,visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’Etat... la sé- curité de l’emploi... une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours...

Promesses utopiques d’un candidat aux régionales? Non ! C’était, il y a 60ans, le programme du Conseil national de la Résistance.

Dans un contexte d’offensive néolibérale contre les acquis sociaux, pour ins- taurer « un ordre social plus juste », faisons se lever le vent de la résistance ! Elizabeth Labaye

SOLIDARITÉ GRÉVISTES

La commission nationale de contrôle des comptes s’est réunie le 17 mars 2004 au siège du SNES pour examiner l’utilisation des fonds de solidarité aux gré- vistes du printemps 2003.

La somme totale versée aux collègues s’élève à 52 840 .

Les fonds collectés s’élèvent à 21 425,7 4 , complétés par le fonds d’action du SNES. Sur 237 demandes toutes académies confondues, 210 ont fait l’ob- jet d’un traitement favorable en fonction des critères adoptés : adhérents à jour de leur cotisation 2003/2004 ayant plus de dix jours de retenue de salaire.

Les collègues concernés ont perçu une aide forfaitaire de 40 par jour au- delà de dix jours, dans la limite de 300. La majorité des collègues aidés avait plus de vingt jours et jusqu’à trente-quatre jours de grève constatés sur les bulletins de salaire. L’ensemble des demandes reçues ont été traitées. Le fonds de solidarité est aujourd’hui épuisé, après le traitement des derniers dossiers examinés par la commission. La commission a constaté la bonne tenue des comptes et la concordance des pièces comptables.

Bravo ! D. C. (Paris)

Pour le plaisir

T out d’abord, bravo pour l’initiative: donner la parole aux collègues retraités* c’est intéressant ! Cependant, ce passage est peut-être plus délicat que ne le laissent croire les témoignages proposés.

Pour moi, j’ai 57 ans et je suis en CPA dans un lycée parisien, j’hésite devant le CFA et j’appréhende un peu la vie sans les collègues, le café dans la salle des profs... et même sans les élèves ! J’aimerais que le syn- dicat nous propose des réunions, des rencontres, des moyens variés de réfléchir à ce que nous pourrions faire ensemble pour être utiles aux jeunes collègues, aux adolescents, etc. Il me semble que nous avons tant donné en luttes, manifs, débats... que notre génération de syndiqués doit trouver des formes originales et intéressantes pour «une autre retraite».

*«Enseigner et après» dans la rubrique « portraits » de l’US Mag supplément au n°591.

gieuse, et donc ne doit pas être transféré, sous une quelconque forme, en d’autres endroits et opposer des communautés qui n’ont aucune raison de ne pas se reconnaître mutuellement là où le conflit est absent.» (Leïla Shahid) Avec la collaboration de l’administration (et après information des autorités académiques) la venue des conférenciers a été préparée de façon remarquable avec tous les élèves de Troisième, en particulier autour d’extraits du film diffusé récemment sur Arte, «L’éléphant blanc», évocation historique du message de tolérance et de paix de l’Islam du

IXe

siècle. Mais au dernier moment l’initiative a été annulée: le CRIF, tant au plan local que national, a hurlé au scandale et a obtenu des pouvoirs publics une telle pression sur le principal que celui-ci a finalement renoncé. Le CRIF a aussitôt lancé un communiqué de victoire... mais les commentaires antisémites n’ont pas

tardé parmi les élèves frustrés... Quel monceau de bêtise... LE VENT DE LA RÉSISTANCE

©NICOLE JOYE

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE COMMUN

ACTUALITES

©Daniel Maunoury

L e 7 avril est théoriquement le jour où la loi de décen- tralisation est votée à l’As- semblée nationale, et donc se joue le sort, ce jour-là, de nos collègues TOS. L’UNATOS- FSU organise la protestation dès le 6 avril. Les collègues du SNES seront aux côtés des TOS. Le 7 avril, toutes les sec- tions du SNES organiseront des envois de télégrammes et de pétitions à leur député. C’est aussi l’occasion d’interpeller les nouveaux présidents de Région. Les changements sur- venus après les élections régio- nales, qui donnent la presque totalité des Régions à la gauche

devraient amener une action rapide des présidents de Région pour refuser le transfert des TOS. Rappelons que les prési- dents des Régions de gauche s’étaient prononcés contre ce transfert. Ils doivent maintenant aller au bout de leurs engage- ments. Les sections du SNES se chargeront de le leur rappeler Le 7 avril, c’est aussi l’occa- sion de prolonger l’action pour obtenir le rétablissement des 6 000 postes supprimés aux concours avec les étudiants qui les préparent. Les étudiants des STAPS ont déjà largement manifesté leur réprobation par une manifestation de plus de

10 000 personnes le 18 mars.

Les professeurs d’EPS seront en grève de leur côté le 2 avril.

Dans d’autres disciplines, les étudiants ont fait signer des pétitions (cf. la philosophie, l’arabe, les langues régio- nales...) et plusieurs universi- tés connaissent des mouve- ments de grève et de protestation (Pau, Poitiers, La Rochelle, Rouen...). Des jurys ont fait savoir leur désaproba- tion. Il faut amplifier le mou- vement et faire que les disci- plines convergent. Le SNES, le SNEP, le SNEsup appellent à des manifestations ce jour-là dans les villes universitaires.

Ces manifestations doivent mettre au coude à coude ensei- gnants en exercice et étudiants.

Rappelons que la diminution des postes signifie des sup- pressions d’emplois de l’ordre de 5 000 au budget 2005. Le SNES sollicite également le SNUEP-FSU, l’UNEF et la FAGE.

Il a demandé que les engage- ments de discussion sur les postes EPS s’étendent à toutes les disciplines, et cela sans attendre, pour renflouer les concours 2004.

Vous trouverez ci-dessous l’ap- pel intersyndical. ■

Denis Paget

Postes aux concours

À l’appel des syndicats de la FSU (SNEP, SNES, SNESUP, SNUEP) du SE-UNSA, DU SGEN-CFDT ET DE L’UNSEN-CGT

Manifestations avec les STAPS et les étudiants le 7 avril

Pour les recrutements, contre la décentralisation

La décision gouvernementale d’abandonner toute programmation des recrutements et de réduire les recrutements externes d’enseignants du second degré de plus de 30 %

(1)

, ainsi que le recrutement des CPE de 36,7 % et de CO-Psy de 42,1 %, compromet gravement l’avenir des jeunes diplômés et le maintien d’un enseignement secondaire de qualité à tous les niveaux et pour toutes les for- mations. Cette brutale réduction des postes mis aux concours préfigure en outre une nouvelle vague de suppressions de plusieurs milliers d’emplois au budget 2005.

Cette décision est aberrante au moment où les départs massifs en retraite s’annoncent. Les 12 500 postes mis au concours ne permettraient de recru- ter au mieux que 11 000 enseignants au moment où partiront en retraite 18 800 personnes en 2005. Ces coupes compromettent les viviers alors que, depuis plusieurs années, le nombre de candidats ne cesse de fléchir, ainsi que de nombreuses formations uni- versitaires pour lesquelles l’enseignement constitue

le principal débouché. Les étudiants ont commencé à réagir, ceux des STAPS en particulier. D’autres les rejoignent dans plusieurs universités. Plusieurs jurys de concours ont fait connaître aussi leur pro- testation. Les syndicats de la FSU (SNES, SNEP, SNESup, SNUEP), le SE-UNSA, le SGEN-CFDT et l’UN- SEN-CGT appellent à faire du 7 avril une nouvelle journée nationale de protestation pour obtenir le rétablissement des 6 000 postes nécessaires. Cette journée de manifestation doit voir converger les étu- diants et les enseignants de toutes les disciplines gravement atteintes par ces réductions, en parti- culier les enseignants précaires qui se voient éga- lement privés de 62,9 % des postes aux concours réservés.

Cette journée doit marquer une étape et appellera des suites si aucune réponse positive n’est appor- tée par le gouvernement.

Paris, le 29 mars 2004 (1) de 41,4 % en EPS, de 37,6 % pour les CAPET et de 38,8 % pour les CAPLP2.

(8)

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Manifestations du 3 avrili

Dans les régions

• Ile-de-France :Paris, 14 heures, de la République à l’Opéra (rdv FSU place de la République, côté rue du Temple).

• Alsace :manifestation à Strasbourg, 14 h 30, place de la Bourse.

• Aquitaine :manifestation à Bordeaux, allées de Tourny à 15 heures.

• Auvergne : Chamalières, à 11 heures au carrefour Europe.

• Basse-Normandie :Caen, le 2 avril à 17 heures, préfecture. Pour les autres départements, le 2 avril à 16 h 30.

• Bourgogne :manifestations dans les départements. Auxerre à 15 heures, place de l’Arquebuse.

• Centre :manifestations dans les dépar- tements. Blois devant la préfecture à 17 h 30 le 2 avril.

• Champagne-Ardennes :Troyes, 16 h 30, Bourse du Travail.

• Franche-Comté :Belfort, 15 heures, à la Maison du Peuple.

• Languedoc-Roussillon :manifesta- tions. Une manifestation franco-espa- gnole est organisée au Perthus, dans les Pyrénées-Orientales.

• Limousin :Limoges 14 h 30, place de la République. Guéret, 10 heures, mairie.

Tulle 14 h 30, centre administratif.

• Lorraine :manifestation régionale à Metz, à 10 h 30.

• Midi-Pyrénées :Tarbes, 11 heures, place de Verdun. Cahors, 10 heures, parking de l’Hôpital.

• Nord-Pas-de-Calais :manifestation régionale le 3 avril, à Lille à 10 h 30.

• Haute-Normandie :manifestation régionale à Rouen, à 15 heures.

• PACA :Nice, 14 h 15, gare Saint-Roch (place de la Brigue). Toulon, 14 h 30, place de la Liberté.

• Pays de la Loire :des manifestations départementales à Angers et à La Roche-sur-Yon et le 2 avril au Mans.

• Picardie :Amiens, 15 heures à la Maison de la Culture.

• Poitou-Charentes :manifestations dans les départements. Angoulême : 10 heures à la gare, 12 heures pique- nique, 14 heures Forum.

• Rhône-Alpes :Lyon, 14 heures, place Bellecour. Bourg-en-Bresse : 14 h 30, marché couvert. Valence, 14 h 30 à la préfecture.

POUR L’EMPLOI, LES DROITS SOCIAUX, LA PROTECTION SOCIALE ET LES SERVICES PUBLICS

Manifestations partout en Europe, samedi 3 avril

P artout en Europe, les salariés se heurtent à des politiques gou- vernementales largement convergentes, ce qui les conduit dans de nombreux pays à mener d’importantes luttes pour l’emploi, la défense des systèmes de retraite et de protection sociale, les condi- tions de travail et de rémunération, la défense et le développement des services publics. L’élargisse- ment au mois de mai de l’Europe à 10 nouveaux pays, positif dans son principe, se traduira aussi par de

nouveaux et redoutables problèmes au plan économique et au plan social dans la mesure où le PIB et les garanties sociales de ces 10 pays sont nettement inférieurs à ceux des 15. Quant au projet de Constitution européenne, très contesté notamment dans sa dimension sociale, ajourné lors du sommet européen de décembre dernier, il est aujourd’hui relancé suite au changement politique inter- venu en Espagne.

La Confédération européenne des syndicats (CES) qui revendique

« 77 organisations membres dans 35 pays européens, ainsi que 11

fédérations syndicales, soit au total 60 millions de salariés » a lancé un appel le 8 décembre dernier. Elle invite « tous ses affiliés et fédéra- tions syndicales nationaux à orga- niser les 2 et 3 avril dans toute l’Europe :

• des actions de protestation et des manifestations de masse dans les capitales et grandes villes d’Eu- rope ;

• des conférences et des séances d’information pour intensifier la prise de conscience des travailleurs quant aux enjeux et les avertir des dangers posés par un mode de ges- tion économique à l’américaine et par le tout-aux-bénéfices des actionnaires ;

• des campagnes médiatiques expo- sant notre attitude en faveur d’une Europe sociale forte afin d’équili- brer le marché unique et de contri- buer à une unification réussie de l’Europe.

Nous voulons que des millions de personnes participent à ces actions des 2 et 3 avril. Nous devons influencer la réflexion des gouver- nements, des entreprises et de tous les citoyens.

Nous devons affirmer publiquement nos revendications en faveur de :

• plus de solidarité et de justice ;

• plus de cohésion sociale, d’éga- lité et de tolérance ;

• un modèle social européen fort ;

• une Constitution à orientation sociale ».

La FSU, parce qu’elle prend toute la mesure des enjeux européens, a décidé à son congrès de Perpignan début février d’être partie prenante de cette initiative. Tenue à l’écart

de la CES, la FSU s’est adressée aux confédérations françaises membres de la CES pour être asso- ciée à une préparation nationale unitaire de cette initiative. Sans grand succès au niveau national, puisque CGT, CFDT, CFTC et UNSA ont signé un appel com- mun au 3 avril qui n’a pas été pro- posé à la signature de la FSU, FO choisissant de son côté de faire cavalier seul. Elle a cependant été associée à la préparation de cer- taines manifestations régionales ou départementales et à la rédac- tion d’appels communs. La CA du SNES a souligné, malgré les aspects insuffisants et parfois contestables du texte de la CES, notamment parce qu’il reste ambigu sur la place, le rôle et le fonctionnement des services publics, d’appeler aux manifesta- tions du 3 avril avec l’objectif d’y exprimer avec force les revendi- cations que portait la grève uni- taire du 12 mars dernier. La déci- sion prise par les cinq fédérations de l’Éducation d’appeler ensemble au 3 avril devrait faciliter cette expression. ■

Bernard Boisseau

EN FRANCE, MANIFESTATIONS UNITAIRES FSU, CGT,

CFDT, UNSA, CFTC

Le SNES présent avec toute la plate-forme

de la grève du 12 mars

VERS UNE NOUVELLE ACTION ÉDUCATION EN MAI

Comme prévu les fédérations de l’éducation se sont rencontrées le 22 mars. Elles ont publié le communiqué ci-dessous.

Par ailleurs le BEFN de la FSU du 22 mars a décidé que la FSU proposerait une rencontre aux fédérations de fonctionnaires dans les meilleurs délais.

« Alors que les personnels de l’éducation et de la recherche se sont fortement mobilisés le 12 mars et que les journées du 18 et du 19 mars ont mon- tré une amplification du mouvement dans la recherche et parmi les étudiants, les fédérations FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education consta- tent que le gouvernement refuse toujours d’entendre les revendications, que ce soit en matière d’emploi, de précarité, de moyens pour les services publics, de transfert des personnels et d’ambition pour la réussite de tous les jeunes. Elles exigent des réponses concrètes.

Elles appellent les personnels à maintenir la pression, à poursuivre les actions engagées et à faire des journées de mobilisation européennes du 2 et 3 avril un nouveau temps fort d’expression de leurs revendications en matière d’emploi, de précarité, de service public et de protection sociale.

Avant le vote de la loi elles s’adresseront de nouveau aux groupes parlementaires et aux présidents de conseils généraux et régionaux pour réaf- firmer les raisons de leur refus du transfert des missions et des personnels, notamment les TOS.

Elles décident du principe d’une nouvelle journée nationale d’action en mai ; elles se réuniront le 28 avril pour en arrêter les modalités. »

©DANIEL MAUNOURY

(9)

ACTUALITES

il sera informé des inscriptions et non-inscriptions des élèves dans les établissements scolaires, de l’absentéisme et de son traite- ment. C’est lui qui aura compé- tence pour sanctionner : amendes, obligation d’ un stage parental, mise sous tutelle des

allocations familiales… Et le projet a choisi ses délinquants : en priorité les populations des vingt-trois quartiers « sensibles » sans s’interroger sur aucune des raisons de la délinquance, ni pré- voir aucune mesure qui puisse y faire référence ». ■

PROJET DE LOI SARKOZY SUR LA PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE

Après le succès de la manifestation

du 17 mars, nouvelle initiative le 21 avril

L e ministre de l’Intérieur pilote un projet interministériel : Affaires sociales, Éducation nationale, Justice, Ville sont concernées. Le projet ficelé attend un feu vert de Matignon, après les élections, pour être rendu public. Au moins sept versions de l’avant-projet de loi ont cir- culé à travers les associations et

les syndicats. Le principe majeur de ces textes est une remise en cause de la notion de prévention.

Il s’agit de rompre avec l’idée que les causes économiques et sociales puissent servir d’expli- cations aux comportements et lier étroitement éducation-sanction- répression sous le dogme de la tolérance zéro. A titre d’exemple

on trouve dans le projet des mesures visant à faciliter les expulsions, le développement de la vidéosurveillance dans les immeubles, dans les établisse- ments scolaires, l’obligation de créer des comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté non seu- lement dans les collèges mais aussi dans les lycées, et désor-

mais dans les établissements privés avec cellule de veille com- prenant les équipes pluriprofes- sionnelles incluant police et gen- darmerie ( avec signalement de tous les élèves ayant fait l’objet d’un conseil de discipline)... Un discours sécuritaire qui donne au maire un rôle de coordinateur tous azimuts. Dans notre secteur Roland Ceccotti,

membre du bureau national du SNPES-PJJ

(Syndicat national des personnels de l’Education surveillée-protection judiciaire de la jeunesse)

« ... la question de la confidentialité sera de fait rompue, la juridiction devant transmettre des informations aux maires… les nouvelles compétences données aux maires en terme de sanction en l’absence de délit, sans cadre juridique et sans garantie des droits pour les familles concernées nous inquiètent fortement. Il semble que l’on confonde le niveau administratif et le niveau juridique… »

Danielle Atlan,

secrétaire nationale du SNUAS-FP

(Syndicat national des assistantes sociales de la fonction publique)

Nous désapprouvons l’avant projet de loi , mais aussi tous les dispositifs qui contribuent à faire de l’école un lieu de « quadrillage » des jeunes et des familles les plus en difficulté, alors qu’aucune politique sociale ambitieuse ne vient répondre à leurs problèmes. Le 17, Nicolas Sarkozy réunissait Luc Ferry, Xavier Darcos, ainsi que de nombreux inspecteurs d’académie, des chefs d’établissement et des représentants de la police et de la gendarmerie, pour étudier un protocole de coopération des services du ministère de l’E.N. et du ministère de l’Intérieur » , concernant 50 établissements dif- ficiles. Messieurs Ferry et Darcos ont déclaré soutenir la philosophie de l’avant-projet de loi et les grandes lignes qui concernent l’Éducation nationale Dans le même temps, ils réduisent les recru- tements de CPE avec lesquels nous travaillons étroitement, ils suppriment des postes d’enseignant et ne créent aucun poste d’assistante sociale et d’infirmières !

Hervé Heurtebize,

membre du bureau national du SNUCLIAS, éducateur auprès des services de protection de l’enfance du conseil général du Val-de-Marne

« …la question de la confidentialité est essentielle pour nous , il s’agit de garantir aux famille le res- pect de leur vie privée, de créer un climat de confiance... même si les dernières déclarations visent à nous rassurer, les consignes écrites données par le ministère de l’Intérieur aux préfets concernant les 23 quartiers « sensibles » reprennent l’obligation d’une transmission des informations recueillies au maire …le maire aura compétence dans certaines situations sur les modalités d’attribution des allocations familiales en interférence avec le travail des assistants sociaux… On se trouve directe- ment confronté à un problème de hiérarchie... Que deviennent les compétences du conseil général, notre employeur, dans ce nouveau cadre ?... Nous ne pouvons accepter un projet de loi qui crimi- nalise la précarité et les plus défavorisés alors que l’on supprime les moyens d’une véritable prévention et qu’aucune véritable politique sociale n’est menée. »

Une vive polémique autour de l’article 11 de l’avant-projet de loi : Il impose un « devoir de signalement » au maire lorsque les travailleurs (éducateurs, assistants sociaux, enseignants, CPE...) interviennent « au bénéfice d’une per- sonne présentant des difficultés sociales, éducatives ou matérielles ». N. Sar- kozy a indiqué que cet article « n’a jamais existé ». Pourtant l’avant-projet, comportait bien jusqu’à présent un article 11 sur le devoir de signalement. Le 17, la délégation reçue au ministère des Affaires sociales a bien eu confirmation de l’existence de ce texte. Dans son discours aux préfets, relatif à la mise en place de diverses mesures concernant 23 quartiers sensibles, M. Sarkozy fai- sait lui-même référence à ces dispositions. Au ministère on confirmait mardi 23 que « le projet qui se trouve actuellement sur le bureau du Premier ministre » pour arbitrage « ne comporte pas d’article 11 ». Un recul qui s’ex- plique sans doute par la mobilisation des travailleurs sociaux.

Le Collectif national unitaire* appelle à poursuivre l’action. Réuni le 22 mars, il a décidé

• De rédiger une charte à l’attention des employeurs, rappelant la demande d’abandon du projet de loi, et le refus d’appliquer les proto- coles et conventions incitant les travailleurs sociaux à transmettre des informations.

• D’adresser une lettre ouverte à la population.

Un appel national à la grève pour des actions en régions, le mercredi 21 avril.

Il rappelle dans son communiqué du 24 mars : « … Si le retrait des dis- positifs concernant la remise en cause du secret professionnel se confirmait, il reste néanmoins que la philosophie et les autres dispo- sitions contenues dans ce texte restent tout aussi inquiétantes pour les professionnels et dangereuse pour l’ensemble de la population…

il est indispensable que l’ensemble des professionnels puissent avoir des garanties fortes pour leur permettre d’exercer leurs missions en assurant aux usagers les garanties éthiques et déontologiques atta- chées à leurs professions. Par ailleurs c’est sur l’ensemble de l’avant- projet de loi que les organisations... se sont fortement mobilisées…, en raison du projet de société sécuritaire et disciplinaire qui l’anime.

Elles demandent l’abandon de ce texte qui contient bien des mesures liberticides…

Le SNES soutient l’initiative du 21 avril et appelle les personnels a y par- ticiper nombreux.

* CGT, FSU, SUD, Syndicat de la Magistrature, SNMPMI (Syndicat national des méde- cins de PMI), Union syndicale G10 Solidaires, CNT, Coordination des étudiants du tra- vail social, Collectifs de prévention spécialisée, AC !, Ligue des droits de l’homme, APEIS, CFDT Cheminots, Collectif informatique fichiers et citoyenneté, Collectif des forma- teurs en travail social, CPO (Conférence permanente des organisations professionnelles).

VENDREDI 23 AVRIL 2004

PAVILLON D’AURON - 14 H 30 - 10 EUROS

MANIFESTATION

DÉPART 12 H GARE DE BOURGES

BILLETTERIE EN VENTE AU PAVILLON D’AURON, CAFÉ LE BONOBO ET À LA CRIÉE.

LOCATION MAGASINS FNAC ET www.fnac.com

BOURGES

Nouvelle initiative après Lyon en décembre et Paris le 1

er

mars, le « concept » reste le même : organiser une manifestation suivie d’un grand concert avec prise de parole des organisations et associations impliquées dénonçant les dégâts causés par les mesures gouvernementales en termes de politique de l’emploi, d’indemnisation du chômage, de protection sociale, de liberté...

Une nouvelle date sera annoncée le 23 pour une prochaine initiative. En projet, des manifestations du même type à Nantes, Toulouse, Marseille…

et un nouveau grand rendez-vous à Paris en septembre.

La section départementale du SNES dans le cadre fédéral FSU est impliquée

dans la préparation et appelle à participer à la manifestation et au concert.

(10)

Élections professionnelles

Syndicats de la FSU renforcés

Les personnels ouvriers et de labora- toire, administratifs, infirmiers et sociaux viennent d’élire leurs repré- sentants aux CAP(1). Ils ont confirmé glo- balement dans ce secteur une solide deuxième place pour les syndicats de la FSU (UNATOS, SNASUB, SNICS, SNUAS- FP) qui obtiennent plus de 28 000 voix (21,7 %) aux CAPN soit une progression en voix (plus de 1 500) et en pourcen- tage (+ 1,3 point). En progression dans toutes les filières, les syndicats de la FSU voient leur représentativité ampli- fiée : le SNICS obtient 54,9 % (+ 0,5), le SNUAS-FP 52,9 % (+ 10), le SNASUB 23,4 % (+ 1,3), l’UNATOS 18 % (+ 0,9).

Les syndicats CGT et FO progressent respectivement de 1,4 et 1,3. Avec 35,8 %, l’UNSA reste majoritaire. Elle est stable dans la filière administrative (48,4 %) mais cède sa première place à la CGT dans la filière ouvrière où elle recueille 27,9 % (– 4,6). De son côté, le SGEN-CFDT régresse aussi dans ces catégories, passant de 8 % à 6,6 %.

Par leur vote, les personnels ont confirmé leur opposition au transfert des personnels TOS, aux suppressions de postes et à toutes les régressions sociales (retraites, protection sociale, etc.). Forts de ces résultats, la FSU et ses syndicats nationaux continueront à être les défenseurs résolus des intérêts de ces personnels et à porter leurs exi- gences pour le service public.

Eugenio Bressan

(1) Les résultats seront officiellement pro- clamés dans les prochains jours.

11

INTERPELLER LES DÉPUTÉS

Non à la décentralisation

des missions et des personnels TOS

L es députés sont appelés le 7 avril à voter en première lec- ture le projet de loi « relatif aux responsabilités locales». Le SNES comme la FSU et ses syndicats nationaux restent en total désac- cord avec le transfert des TOS des établissements du second degré vers les départements et les Régions.

Le problème pourrait bien se poser aujourd’hui dans des termes nou- veaux de nature à relancer le débat.

Les élections régionales semblent en effet conduire à une sensible évolution du rapport de force qui pourrait se traduire par une majorité de présidents de conseils régionaux hostiles à de nombreuses disposi- tions du projet gouvernemental.

Cette hypothèse demande à être

confirmée. Mais en tout état de cause le SNES entend exprimer une fois de plus son opposition à ce projet et souhaite le faire dans le cadre le plus unitaire possible, notamment, bien sûr, avec les syn- dicats des personnels TOS. Cer- taines organisations, comme FO et le SGEPEN-CGT ont choisi de manifester à l’Assemblée nationale le 1

er

avril. Les fédérations de l’É- ducation FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education, FERC-CGT, réunies le 22 mars ont constaté que tant du point de vue de la prépara- tion de l’action que de ses modali- tés et de la définition de ses objec- tifs, les conditions d’une action unitaire efficace n’étaient pas réunies et ont décidé de s’adresser

Monsieur (Madame) le (la) Député(e), Vous allez être amené(e) le 7

avril à voter, en première lecture, sur le projet de loi « relatif aux responsabilités locales ». Nous sommes en total désaccor

d avec le transfert des TOS des établissements du second degré en direction des départements et des Régions.

Tous les personnels restent attachés au caractère national de l’éducation et donc à ce que les per sonnels qui contribuent au fonctionnement des établissements r

estent sous la responsabilité de l’État.

Les personnels TOS font partie de l’équipe éducative des établissements et nous souhaitons que rien ne soit fait qui remette en cause cette situation. P

ourtant, le transfert de ces personnels aux départements et aux Régions le remet, de fait, en cause. Avoir,dans les établissements du second de

gré, des personnels qui ne relèvent plus de l’Éducation nationale et dont le lien hiér

archique échappe à ceux qui pilotent le système éducatif fragilise, pour le moins, leur rôle éducatif.

Multiplier, dans un même établissement,

le nombre d’employeurs des personnels qui y travaillent, nous paraît compliquer, voire même remettre en cause, la nécessaire cohérence de l’action de l’ensemble des personnels. Ainsi le transfert des per

sonnels TOS va à l’encontre de la recherche affichée par le gouvernement lui-même

, d’une meilleure efficacité et d’une simplif

ication dans l’organisation des missions.

L’argument premier, donné par le gouvernement,

pour justifier le projet de transfert des personnels TOS est de faire dépendre ces personnels de la collectivité territoriale qui a la c

harge de financer et d’organiser la construction des établissements du second de

gré et de leur attribuer les crédits nécessair es à leur fonctionnement. Cet argument met en évidence une double méconnaissance de la réalité. En pr

emier lieu parce que si les collectivités territoriales assur

ent le versement des crédits pour le fonctionnement des EPLE, c’est le conseil d’administr

ation des EPLE qui en fixe l’utilisation. En second lieu par

ce que la nature des missions aujourd’hui assurées par les

TOS relève de l’entretien courant traditionnellement à la charge de l’occupant (ménage par exemple) et non d’activités lour

des de maintenance ou de répar

ation (équipements tels que les machines-outils, toitures et gros œuvre des bâtiments...) qui sont eux tr

aditionnellement à la charge du propriétaire et dans le cas qui nous occupe à la c

harge des Régions ou des départements.

Enfin ce transfert va faire porter sur les collectivités territoriales un sur

croît de charge important. En effet le transfert des rémunérations actuelles de ces per

sonnels du budget de l’État à celui des Régions et des départements ne prendra pas en compte l’insuf

fisance de personnels pour assurer aujourd’hui les missions qui sont les leur

s, faisant porter sur les ressources propres des Régions le poids de l’amélior ation indispensable de la qualité de ces missions. Il en est de même aussi des coûts liés à la résorption de la précarité dans ce secteur

. Une telle démarche ne peut que conduir

e à une aggravation des inégalités territoriales et aux injustices qu’elles eng

endrent.

Pour toutes ces raisons nous vous demandons de ne pas accepter le tr

ansfert des personnels TOS dans le projet de loi relative aux « responsabilités locales

», et d’obtenir la suppression du transfert des TOS, y compris à l’occasion du débat en seconde lectur

e du projet de loi.

Veuillez agréer, Monsieur (Madame) le (la) Député(e),

l’assurance de nos sentiments distingués.

A renvoyer à l’Assemblée nationale,

Casier de la Poste, Palais Bourbon,75355 Paris 07 SP

La santé est un droit, défendons la Sécurité sociale !

La Sécurité sociale depuis 1945, une solidarité à préserver et à améliorer.

Le « déficit » de la Sécurité sociale, quelle réalité ? Les projets du MEDEF et du gouvernement : quelles alter- natives ? Quelles mobilisations ? Réunion débat organisée par la FSU, la CGT, le G10, FO. Jeudi 8 avril à 20 heures. Maison des syndicats, place des ter- rasses de l’agora d’Évry.

Avec :Daniel Prada, secrétaire confédéral de la CGT • Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU • Jean-Claude Mallet, secrétaire confédéral de FO

• Patrick Alloux, Union Syndicale solidaire G10.

ensemble aux parlementaires et aux présidents de conseils régionaux.

Le BN de l’UNATOS (syndicat ATOS de la FSU) réuni le 25 mars a confirmé qu’il se retrouvait bien dans cette démarche.

Le SNES propose de relancer une campagne d’interpellation des députés en organisant des réunions de tous les personnels d’ici le 7 avril dans tous les établissements pour discuter et faire signer une adresse au député de la circons- cription (voir ci-dessous un exemple de texte qui peut être uti- lisé et qui est disponible sur le site Internet du SNES www.snes.edu.

Le courrier peut être adressé au député). ■

Bernard Boisseau, Daniel Robin

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