portrait du territoire 5 liège, vue du ciel 7
une ville, un territoire 9
Le cœur d’un bassin de vie de 800.000 habitants 9
Carte de visite 10
Un site naturel exceptionnel 11
La morphologie urbaine – les « 4 villes » 12
Un pôle métropolitain et des pôles de quartier 14
Une histoire millénaire… un riche patrimoine bâti 14
Les « espaces ouverts » 15
socio-démographie et logement 17
Une reprise de la croissance démographique en 2005 17
Une population jeune 17
D’importants mouvements de population 18
Les types de ménages 18
Une réalité sociale propre à son statut de grande ville 18
Des disparités territoriales 19
La caractérisation du parc immobilier 20
Le statut d’occupation 20
La dynamique immobilière 20
Le marché immobilier 21
Les logements publics 21
Les perspectives 2035 21
activités économiques 23
La capitale économique de la Wallonie 23
Le troisième port intérieur 23
Des bureaux localisés dans l’hypercentre 23
De nouveaux écosystèmes dans le centre-ville 24
Les activités productives 24
Une université complète 24
Trois pôles hospitaliers 24
Un hyper centre commercial attractif 25
Un des principaux pôles touristiques wallons 25
Vers une agriculture durable et en circuit court 25
Mobilité et transport 27
Une localisation géographique avantageuse 27
Un Plan Urbain de Mobilité (PUM 2019) 27
Le déplacement des piétons 27
Une part modale vélo en forte progression 28
Le réseau bus… et le tram 28
Le réseau ferroviaire 29
Le réseau routier 29
Environnement, énergie et climat 31
La qualité de l’air et les îlots de chaleur 31
Un objectif de réduction des gaz à effet de serre 31
Les richesses environnementales ou « services écosystémiques » 32
L’eau comme élément structurant du paysage 33
De nombreux espaces publics 33
Planologie et potentiel Foncier 35
Le plan de secteur 35
Le foncier non urbanisable 36
Le foncier urbanisable 37
La reconversion et la mutabilité du tissu urbanisé 37
En février 2019, dans sa Déclaration de politique communale, le Collège décidait de se doter d’un « schéma de développement territorial communal ». Cette intention a ensuite été inscrite dans le Programme Stratégique Transversal (PST) adopté le 30 septembre 2019, document qui inscrit une série d’actions prioritaires constituant l’ossature des politiques publiques que le Collège communal mènera d’ici 2025.
Depuis un an, un important travail préparatoire est mené pour organiser la démarche et nourrir les réflexions à venir. Un diagnostic a ainsi été élaboré par l’Administration communale, avec une contribution de l’Université de Liège. Il fait la synthèse des données et des connaissances issues, notamment, des principaux outils dont la Ville s’est dotée ces dernières années (le Plan Urbain de Mobilité, le Schéma de Dévelop- pement de l’Arrondissement de Liège, le Plan Communal de Développement de la Nature, le PEP’s, etc.). Le diagnostic constitue un état des lieux nécessaire à l’élabo- ration du projet de territoire.
Le présent document propose, dans une version courte et richement illustrée, un
« Portrait du territoire », pour permettre à chacun de s’immerger dans les défis et opportunités du territoire liégeois.
©Jean-Luc DERU
©Jean-Luc Deru - Toute reproduction, copie ou diffusion, même partielle, est interdite sans l’autorisation de l’auteur et de la Ville de Liège.
©Jean-Luc Deru - Toute reproduction, copie ou diffusion, même partielle, est interdite sans l’autorisation de l’auteur et de la Ville de Liège.
Un paysage singulier et contrasté, une forte identité. La démarche « SDC », c’est ap- préhender le territoire autrement, révéler ce qui est déjà là, et « changer le regard » !
La Ville de Liège est le chef-lieu de la Province de Liège et la capitale économique de la Wallonie.
Elle jouit d’une position centrale entre les grandes métropoles européennes. La présence d’un réseau dense de voies de communication (rail, route, air, eau) lui assure une ouverture exceptionnelle sur l’Europe.
le cœur d’un bassin de vie de 800.000 habitants
©SPW - Orthophotoplans 2018
carte de visite
• Territoire de 69 km² traversé par la Meuse ;
• Près de 200.000 habitants domiciliés (5,4 % de la population wallonne) ;
• 112.000 postes de travail ;
• 105.000 élèves et étudiants, dont 43.000 étudiants de l’enseignement supérieur et universitaire ;
• 3e agglomération de Belgique (500.000 habitants et 200.000 postes de travail) ;
• « Ville centre » d’un bassin de vie de 800.000 habitants.
VERVIERS HUY
TONGRES
SPRIMONT
HERVE
WANZE GEER
HAMOIR TINLOT
AWN.
ESNEUX
OUFFET ENGIS
FLEMALLE
OUPEYE
VERLAIN.
BASSENGE OREYE
DALHEM
STOUMONT ANTHISNES
TROZ.
JUPRELLE
MRCH.
VISE
DONCEEL REMICOURT
SMGN.
OLNE
MODAVE
FLR.
GRACE- HOLLOGNE
AYWAILLE NEUPRE
FOURONS
FAIMES
CHDFNT.
CLAVIER BRLZ.
MANHAY FERRIERES
ANS
SERAING CRISN.
NANDRIN
HERSTAL
AMAY
CM.
AU PN.
LIERNEUX WARMM.
LIEGE
BLGNY.
FXH. LE HT. CL.
MAASTRICHT
0 2,5 5 7,5 10 km
Données : VUB/KUL (L.Vanderstraeten & E.Van Hecke -2019- Les régions urbaines), CPDT (Atlas des Paysages de Wallonie, 2017), IWEPS (Nouveau degré d'urbanisation, 2016), AGDP (Matrice cadastrale, 1/01/2018)
La ville de Liège est située dans un cadre exceptionnel, à la confluence de la Meuse, de l’Ourthe et de la Vesdre. Ce site de vallée est caractérisé par une large plaine al- luviale bordée de coteaux qui se prolongent par des plateaux.
La ville s’est développée à l’intersection de trois ensembles agro-géographiques : la Hesbaye, l’Ardenne-Condroz et le Pays de Herve. Ces paysages contrastés et la pré- sence de l’eau confèrent à la ville une diversité paysagère et biologique remarquable.
UN SITE NATUREL EXCEPTIONNEL
vallée de la meuse vallée
versant
plateau rive droite plateau
rive gauche
900m de large de Cointe au Sart-Tilman altitude : 60m
altitude : 260m altitude : 190m
eau
la MORPHOLOGIE URBAINE – LES « 4 VILLES »
La « ville dense » :
La « ville minière, du charbon » :
01
01
02 02
03 04
caractérisée par un nombre importants d’édifices anciens et patrimoniaux, et une grande concentration d’équipements et fonctions « polarisantes » et mé- tropolitaines.
qui s’est développée sur les co- teaux et accueille aujourd’hui surtout de l’habitat, dans un en- vironnement aéré et vert.
L’étude de la Transurbaine, proposant une structuration du ter- ritoire via la mise en place d’axes forts de transports en com- mun, a distingué quatre entités morphologiques sur le territoire de la ville : (CREAT / B.SECCHI et P.VIGANO - 2011) :
La « ville dense » ;
La « ville minière, du charbon » ; La « ville industrielle, de l’acier » ; La « ville nouvelle, du pétrole ».
La « ville industrielle, de l’acier » :
La « ville nouvelle, du pétrole » :
03
04
qui s’est développée dans les vallées, utilisant l’eau et le che- min de fer, et qui présente au- jourd’hui un paysage très di- versifié (en termes de bâti et d’affectations).
qui s’est considérablement dé- veloppée sur les plateaux depuis les années 1960, avec l’ère de l’automobile. Elle est caracté- risée par un tissu économique important, organisé principale- ment autour du ring nord ou lo- calisé au coeur du massif boisé du Sart-Tilman.
La structure de la ville se développe au- tour d’un centre urbain dense, occu- pant la vallée et les pieds de coteaux.
Elle est complétée de plusieurs polarités secondaires de quartier (correspondant souvent aux anciennes communes).
La densité de la population de la ville est élevée : 2878 habitants par km²
un PÔLE METROPOLITAIN ET des PÔLES DE QUARTIER
Milmort
Vottem
Herstal
Cheratte
Beyne
Romsée
Vaux
Embourg
Boncelles Ougrée Tilleur
Ans
Liers
Chaudfontaine La Préalle
Tilff
Beaufays Wandre
Jupille
Grivegnée
Chênée Bois de
Breux
Sart-Tilman Sclessin
Ste-Walburge
Thier-à-Liège Rocourt
Ste-Marguerite
Cointe Laveu Burenville
Chartreuse
Les Thiers Belleflamme
Angleur Kinkempois
Droixhe Bellaire
Les Vennes Longdoz Outremeuse
Guillemins Centre
St-Léonard
Pontisse Voroux
Lantin
Glain
Rabosée
0 1 2 3 km
Source: Registre National (1/01/2019, pxl 10 m et ray 250m)
UNE HISTOIRE MILLENAIRE… UN RICHE PATRIMOINE BâTI
• 2500 immeubles repris à l’inventaire du patrimoine ancien ;
• 450 monuments et sites classés ;
• 28 monuments classés « Patrimoine exceptionnel »
8X
+ de la moyenne nationale (360 habitants par km²)13X
la moyenne wallonne (214 habitants par km²)Même si la ville est densément urbanisée, 80% du territoire communal n’est pas bâti… Ces espaces, dits « ouverts », représentent un capital précieux, qui rend de multiples services (agrément, biodiversité, production alimentaire, mobilité…).
Les espaces ouverts sont composés de :
En noir, le non bâti
LES « ESPACES OUVERTS »
une reprise de la croissance démographique en 2005
La ville de Liège a connu depuis les années 60 une diminution importante de sa po- pulation en lien avec le déclin industriel. En 2005, on observe une nette reprise de la croissance démographique (+5,5%) portée par un solde naturel positif et un bilan mi- gratoire international positif. La période 2005-2010 marque un changement puisque la part relative de la population de la ville par rapport à l’arrondissement augmente à nouveau. Un tassement est néanmoins observé ces trois dernières années.
La ville compte aujourd’hui près de 200.000 habitants domiciliés, auxquels il conviendrait d’ajouter entre 15.000 et 20.000 personnes qui habitent la ville la ma- jeure partie du temps mais qui n’y sont pas domiciliées (les étudiants en particulier).
une population jeune
Comme d’autres villes européennes dites « étudiantes », la tranche d’âge des 18-40 ans est très présente à Liège et constitue environ un tiers de la population domiciliée sur le territoire communal. Les moins de 15 ans représentent la tranche d’âge qui a connu la plus forte augmentation ces dix dernières années. À contrario, la tranche d’âge des 40-70 ans est sous-représentée par rapport aux moyennes observées au sein de l’arrondissement.
Pyramide des âges de la ville de Liège, de son arrondissement et de la Wallonie (Statbel, 2019)
d’importants mouvements de population
Chaque année, la ville enregistre d’importants mouvements de popu- lation. L’analyse des flux résidentiels de ces cinq dernières années montre que ce sont 14.000 personnes qui entrent chaque année à Liège et 14.000 personnes qui quittent chaque année la ville pour un autre territoire. Les flux sortants s’opèrent en grande partie en faveur des com- munes de l’agglomération liégeoise (Herstal, Seraing, Ans, Saint-Nicolas, Chaudfontaine…). Seulement 37%
des liégeois habitaient à la même adresse 10 ans plus tôt.
Les types de ménages
Au 1er janvier 2019, la ville de Liège comptait 100.617 ménages dont plus de la moitié (53%) sont des ménages d’une personne (Statbel). Le nombre de ménages isolés est le plus haut de Wallonie mais, depuis 2011, ce taux diminue. Actuellement, la taille moyenne des ménages est de 1,96, l’une des plus faibles de Wallonie.
une réalité sociale propre à son statut de grande ville
En 2017, le revenu moyen par habitant était de 14.873€ contre 17.281€ pour la Wal- lonie (Iweps). Depuis 2015 et la réforme du chômage, le nombre de bénéficiaires d’un revenu d’intégration sociale (RIS) a fortement augmenté et atteint 11.000 personnes en mars 2019. Malgré le nombre d’emplois présents en ville, le taux de chômage de la population liégeoise reste important (24,1%).
0 1 2 3 km Source: Registre National (1/01/2019)
des disparités territoriales
Sur le territoire de la ville, on constate certaines disparités. La vallée de la Meuse accueille davantage une population jeune, composée principalement de ménages isolés, pour certains en situation de précarité. Les plateaux et coteaux sont habités par une population moins jeune et davantage familliale.
La caractérisation du parc immobilier
La Ville de Liège compte 110.641 logements répertoriés au Cadastre. A Liège, la moitié des logements datent d’avant 1930. Seul 20% du parc de logements a été construit après l’entrée en vigueur de la première réglementation thermique !
Le parc immobilier est constitué de 60% d’appartements et pour 40% de maisons unifamiliales.
Le Statut d’occupation
Moins de 40% des ménages liégeois occupent un logement dont ils sont propriétaires.
On constate que certains quartiers de l’hypercentre et des anciens faubourgs (Saint- Gilles, Sainte-Marguerite, Saint-Léonard, Puits-en-Sock en Outremeuse, Amercœur, rue des Guillemins, rue de Fragnée, rue de Sclessin) ne comportent presque pas de propriétaires occupants.
La Dynamique immobilière
Le parc de logements s’accroit en moyenne de 550 logements par an. Parmi ces nouveaux logements : la moitié est créée dans des immeubles existants et l’autre moitié dans des constructions neuves. Les logements créés en construction neuve sont pour 72% d’entre eux des appartements. Cette part n’était encore que de 60% dans les années 1990. Les logements neufs sont disséminés sur le territoire et prennent place majoritairement dans des projets de petite et moyenne taille.
Quelques projets de grande taille sont en phase de mise en œuvre.
Âge du bâti
40 % 60 %
Appartements
Buildings Maisons divisées
Le Marché immobilier
À Liège, le marché immobilier se concentre sur le marché des logements dits secon- daires (80% des transactions concernent des biens existants).
Depuis 2015, les prix immobiliers sont en augmentation. S’ils restent en deçà des moyennes régionales, on constate que les prix au m² sont plus importants que dans les communes avoisinantes. Le prix médian observé pour l’année 2019 est de 130.000 € pour les appartements et de 145.000 € pour les maisons.
Les logements publics
Le parc de logements publics compte 8.000 logements, soit 7,5% de la tota- lité du parc de logements. 5.000 mé- nages sont aujourd’hui en attente d’un logement public.
Les perspectives 2035
Dans le cadre de son « pacte d’arron- dissement » (SDALg, 2017), la Ville s’est engagée à accueillir un tiers de la crois- sance démographique de l’arrondisse- ment. En 2016, le nombre de logements à créer à Liège pour répondre à cet ob- jectif a été évalué à 15.000 logements à l’horizon 2035.
0 1 2 3 km
Source: Maison Liégeoise, Logis social, Régie Foncière et AIS de la Ville de Liège
La capitale économique de la Wallonie
La ville de Liège et son arrondissement produisent 19% du PIB de la Wallonie. La ville de Liège accueille 112.000 postes de travail. Les domaines de l’administration pu- blique, de l’enseignement et de la santé représentent plus de 50% des emplois salariés.
Le troisième port intérieur
Le Port Autonome est le troisième port intérieur d’Europe. Il s’étend le long de la Meuse et du Canal Albert, bien au-delà des frontières communales. Ses principales plate- formes sur le territoire liégeois sont le port de Renory et le port de Monsin.
Des bureaux localisés dans l’hypercentre
L’immobilier de bureaux représente une surface totale de 700.000 m², localisés en grande partie en rive gauche de la Meuse.
Les différents pôles de bureaux sont bien connectés aux réseaux de transports en commun. Une nouvelle offre est en cours de développement et viendra consolider à court terme les pôles des Guillemins, Val-Benoît et Féronstrée.
Administration, défense, enseignement, santé, social 49,1%
Commerces, transports, horeca 16,9%
Services spécialisés et administratifs 15,0%
Industrie 6,0%
Autres services 4,5%
Finances et assurances 3,4%
Construction 2,2%
Information et communication 2,2%
Immobilier 0,7%
Agriculture, sylviculture et pêche 0,0%
Source : ONSS Répartition des postes de travail salariés
De nouveaux écosystèmes dans le centre-ville
Le centre-ville accueille de nombreuses activités créatives liées aux nouvelles technologies du numérique. Le cœur urbain dense offre un cadre stimulant, particu- lièrement recherché par ces nouvelles activités. Le « Pôle des Savoirs » développé sur le site de Bavière, la « Grand’Poste » ou encore le « Pôle Image » viennent consolider ces nouvelles activités au centre-ville.
Les activités productives
Les activités industrielles se si- tuent dans les différents secteurs d’entrée de ville : en aval de la Meuse (Droixhe, Wandre et Ile Monsin), sur le plateau nord en lien avec le réseau de parcs d’activi- tés et l’aéroport, le long de l’axe du Val-Benoit à Sclessin et le long des vallées de l’Ourthe et de la Vesdre. Au sein de ces espaces, le potentiel de régénération est important, en particulier dans les vallées car elles offrent de nom- breux avantages (proximité de l’hypercentre, transports en com- mun, multi-modalité, multi-fonc- tionnalité, …).
Une université complète
Liège est un pôle d’enseignement majeur. L’Université compte à elle seule 5.000 em- plois et 17.000 étudiants, répartis entre les implantations du centre-ville et du Sart-Til- man. Dans son sillage, le Science-Park est un parc d’activités unique en province de Liège, accueillant principalement les entreprises liées aux activités de recherche et de développement de l’Université.
Trois pôles hospitaliers
Les trois principaux pôles hospitaliers liégeois (CHR - Citadelle, CHU - Sart-Tilman et CHC - MontLégia) représentent 10.800 emplois directs. Ces pôles hospitaliers génèrent dans leur sillage de nombreuses activités.
BEYNE- HEUSAY AWANS
ESNEUX FLEMALLE
OUPEYE
SAINT- NICOLAS
DALHEM
TROOZ JUPRELLE
VISE
SOUMAGNE
OLNE FLERON GRACE-
HOLLOGNE
NEUPRE
CHAUDFONTAINE ANS
SERAING CRISNEE
HERSTAL
LIEGE
BLEGNY FEXHE-
LE-HAUT- CLOCHER
0 1 2 3 km
Source : AGDP (Cadastre, 1/01/2018)
±
Un hyper centre commercial attractif
La ville compte aujourd’hui plus de 4.600 points de vente qui comptabilisent 650.000 m² dédiés à la fonction commerciale et 12.000 emplois.
La seule ville de Liège concentre 25% de l’offre commerciale de toute la province. Avec près de 1.200 commerces, l’hyper-centre de Liège est le premier pôle commercial wallon.
Le Schéma de Développement Commercial identifie de manière plus fine des pôles com- merciaux de quartier et des pôles commer- ciaux de proximité. Ce schéma va être réac- tualisé courant 2020. Par rapport aux autres villes wallonnes, le commerce liégeois se porte bien malgré un taux de vacance com- merciale qui atteint tout de même les 18%.
Un des principaux pôles touristiques wallons
La ville de Liège se place en tête des destinations touristiques de la Wallonie.
L’offre commerciale, les équipements culturels (Opéra, musée, orchestre philarmo- nique…), les évènements (« Liège, Cité de Noël », le festival les Ardentes, le marché dominical de la Batte, la Foire d’octobre…), le patrimoine historique, contemporain (gare des Guillemins) et naturel constituent une offre attractive et diversifiée.
Vers une agriculture durable et en circuit court
Aujourd’hui 600 ha sont cultivés sur le territoire de la ville, ce qui représente 8,5%
du territoire communal. La qualité des sols pour la fonction agricole varie : les terres agricoles du plateau de Rocourt, situées sur la plaine limoneuse de Hesbaye, font partie des meilleures terres agricoles d’Europe. Aujourd’hui, l’activité agricole reste menacée. Entre 2004 et 2014, ce sont annuellement 6 ha de terre agricole qui ont été utilisées à d’autres fins. À travers son pacte d’arrondissement (SDALg), la Ville s’est engagée à soutenir une agriculture durable tournée vers les circuits courts.
Visé
Trooz
Esneux
Fléron Herstal
Seraing St-Nicolas
Beyne-Heusay
Chaudfontaine
0 1 2 3 km
Source : Ville de Liège
Commerces
(Taille du cercle en fonction de la superficie du commerce) Surface à dominante alimentaire
Surface non alimentaire Cellule commerciale vide Petit commerce en activité (< 400 m²)
Une localisation géographique avantageuse
Liège est desservie par un réseau de voies de communication très dense : un aéroport fret, un port intérieur, six branches autoroutières, des connections ferroviaires via ICE et Thalys.
À Liège, la mobilité en transports en commun ou individuelle est organisée sur un mode radial et la plupart des flux sont orientés vers le centre-ville.
Un Plan Urbain de Mobilité (PUM 2019)
Cette configuration radiale axée sur le centre-ville nécessite de mettre en œuvre une po- litique de mobilité intégrée à l’échelle des 24 communes de l’arrondissement de Liège.
C’est le rôle du Plan Urbain de Mobilité, adopté par le Gouvernement wallon en 2019.
Indéniablement, les actions prévues dans le PUM joueront un rôle - direct ou indirect – dans l’évolution de la mobilité dans la ville-centre.
D’ici peu, la Ville de Liège actualisera partiellement son Plan Communal de Mobilité, ce qui aidera à traduire et compléter les ambitions du PUM au niveau infra-communal.
Le déplacement des piétons
La part modale de la marche est relativement élevée à Liège, dans le centre-ville et en rive gauche. L’implantation du tram, avec ses 45 ha de requalification d’espaces publics, amplifiera encore la pratique piétonne en rive gauche. Cependant, l’amélioration sur le reste du territoire est à concevoir. Cela passera notamment par l’application du principe
« STOP » dans tous les projets d’espaces publics et dans les opérations d’aménage- ment et d’urbanisme à venir. Ce principe vise à assurer des conditions de déplacements satisfaisantes à chacun en fonction du mode de déplacement choisi, selon un ordre de priorité : marche - vélo - transport public - voiture.
Une part modale vélo en forte progression
La part modale vélo est encore fort faible sur le territoire liégeois (2%), mais elle progresse significativement (+300% en 5 ans). La Ville s’est fixée l’objectif d’at- teindre une part modale de 10 %. Cela passera notamment par la sécurisation et la continuité des cheminements et par l’offre de service, le parking notamment.
Une quinzaine de corridors cyclables sont ainsi envisagés pour construire un réseau structurant.
Le réseau bus… et le tram
L’agglomération liégeoise dispose d’une offre en bus très forte avec 150 lignes de bus par jour scolaire. Le réseau liégeois représente, à lui seul, 42% des voya- geurs wallons pour seulement 21% des kilomètres produits. Les Liégeois ont un fort profil d’utilisateurs des transports publics, de loin le plus élevé de Wallo- nie (220 montées par an à Liège pour une moyenne wallonne de 48 montées).
L’arrivée du tram d’ici 2022 entre Scles- sin et Coronmeuse est une première ré- ponse forte dans la vallée de la Meuse.
Conformément au PUM, la réorganisation du réseau bus et la création de lignes à haut niveau de service (BHNS), viendront consolider ces parts modales et augmen- ter très sensiblement la qualité de l’offre.
Le réseau ferroviaire
Le réseau ferroviaire permet de connec- ter l’arrondissement aux différents pôles belges et internationaux (dont ICE et Thalys). Au niveau de l’arrondissement, on enregistre moins de 5 % de part mo- dale pour le train, et seulement 1 % pour les déplacements internes à la Ville de Liège, malgré la présence de 7 points d’arrêts. À travers le « Réseau Express Liégeois » (REL), la Ville souhaite remettre en fonctionnement plusieurs arrêts sur son territoire (dont Vennes et Vivegnis) et prendre appui sur ce réseau ferroviaire pour favoriser un développement urbain bas-carbone.
Le réseau routier
Les clés de voûte du réseau autoroutier de l’arrondissement sont saturées (E40- ring nord ; liaison E25-E40). Les quais de Meuse et de Dérivation sont très large- ment consacrés à la mobilité voiture. De manière générale, la voiture est très pré- sente dans l’espace public. Le PUM veille à organiser le report des déplacements en voitures individuelles vers d’autres modes de déplacements, notamment en préco- nisant la mise en place d’une politique communale volontariste de modification de l’offre de parcage pour les visiteurs. Il défend aussi l’ambition d’une requalifica- tion des grandes infrastructures.
Chiffres clés
• 3e agglomération la plus congestionnée de Belgique ;
• Une part modale vélo (2%) en forte croissance mais insuffisante ;
• Une première ligne de tram de vallée en 2022 ;
• 2 lignes « Bus à Haut Niveau de Service » à conforter et 3 à créer ;
• 15 corridors cyclables à mettre en place ;
• 7 gares et arrêts train existants et 2 arrêts à créer.
la Qualité de l’air et les îlots de chaleur
Depuis la fin du XXe siècle, et suite à la fermeture de nombreuses industries, la qualité de l’air s’est considérablement améliorée dans l’agglomération liégeoise. Cependant, malgré le respect des normes européennes en matière d’émissions, la situation reste préoccupante face aux pollutions générées par le trafic automobile, tout particulière- ment en considérant les valeurs de guidance établies par l’OMS.
Aujourd’hui, malgré le respect des normes européennes, les « pics d’ozone » (c’est- à-dire une accumulation d’ozone dans la basse atmosphère) progressent. Ils sont sou- vent associés à des pics de chaleur, également plus récurrents ces dernières années.
Ainsi, Liège enregistre, depuis 2015, une vague de chaleur chaque année contre une tous les 5 ans avant 1980. Durant ces pics de chaleur, des écarts de température importants ont été mesurés entre le centre-ville et les espaces boisés du Sart-Tilman.
Un objectif de réduction des gaz à effet de serre
Tous les indicateurs climatiques montrent à Liège comme ailleurs un réchauffement global du climat depuis l’ère industrielle, et une accélération de ce phénomène de- puis les années 80. Ce réchauffement climatique est l’effet de l’augmentation des concentrations des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère et est principa- lement causés par 4 secteurs :
Pour pallier à ce phénomène, la Ville de Liège s’est engagée sur un objectif de ré- duction des émissions de carbone de 40 % à l’horizon 2030. Plus largement, elle s’est inscrite, dans un vaste « Plan d’actions en faveur de l’énergie durable et du climat » (PAEDC) qui s’inscrit dans une vision à long terme (2050), plan qu’elle doit encore mettre au point.
33°
28°
+/- 1300 GWh PCI +/- 800 GWh PCI
PCI : Le Pouvoir Calorifique Inférieur désigne ainsi la quantité de chaleur libérée lors de la combustion complète d’un élément.
Le milieu naturel liégeois a été fortement modifié et urbanisé au cours du temps entrainant une dégradation de la quali- té des sols. Les activités industrielles et les modifications du relief ont ainsi généré un nombre important de terrains pollués (1.225 ha d’après la Banque de Données de l’État des Sols).
À travers son « Plan Communal de Déve- loppement de la Nature », la Ville de Liège s’est engagée à destiner certaines zones de son territoire au développement de la nature, de la biodiversité, et à déployer le réseau écologique notamment à travers la végétalisation et la plantation d’arbres dans des espaces qui en sont dépourvus.
Par ailleurs, malgré l’urbanisation forte du territoire, et même si l’imperméabilisation des sols se poursuit, la ville reste encore couverte par de larges espaces non bâtis dits « ouverts », Ces espaces, que ce soit le Bois du Sart-Tilman ou les jardins privés, ont un impact sur le cadre de vie et sont considérés comme des richesses environ- nementales. Sur le territoire liégeois, 60%
des espaces ouverts rendent des ser- vices « écosystémiques » (biodiversité, détente, rencontre, production de nour- riture, filtration de l’air...). C’est un capital précieux pour la santé, pour rendre le terri- toire plus résilient et renforcer ses qualités.
Source: Ville de Liège
Services écosystémiques
potentiel moyenne qualité bonne qualité très bonne qualité qualité exceptionnelle
L’eau comme élément structurant du paysage
Le réseau hydrographique est relativement dense. Cet élément structurant du territoire est un atout paysager à remettre en valeur. Toutefois, l’eau qui s’écoule n’est pas toujours de bonne qualité : le bassin de la Meuse concentre 70% de la charge de pollution émise dans les cours d’eau de la Région wallonne. Le territoire liégeois est vulnérable aux risques d’inondations. Malgré de multiples aménagements (telles que digues, stations de pom- page), de nouveaux défis apparaissent en lien avec les changements climatiques et l’inten- sification des pluies et du ruissellement.
De nombreux espaces publics
Liège accueille 1.000 ha de zones des- tinées à la détente et à la convivia- lité, répartis au sein de 350 espaces publics. Toutefois, leur répartition sur le territoire communal n’est pas optimale. Si les plateaux et coteaux sont relativement bien fournis en espaces de qualité, la val- lée de la Meuse et la rive droite en sont davantage dépourvus. Améliorer cette ré- partition participera à une meilleure justice spatiale sur le territoire. L’objectif est aus- si de renforcer les cheminements et les accès, pour créer un réseau d’espaces publics. Cet objectif est notamment por- té par la réflexion « PEP’s » (Prospective Espaces Publics 2017), qui postule qu’en 2030 chaque liégeois devra trouver à 10 minutes à pied de chez lui, un parc ou un espace public vert de qualité.
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Ville de Liège Province de Liège
Espace public de bonne qualité
Zone d'influence d'espace public de bonne qualité Zone urbaine dense
Grand cimetière Cheminement cyclo-pédestre
à l'échelle communale à l'échelle inter-quartier à l'échelle du quartier
LE PLAN DE SECTEUR
En Région wallonne, les affectations sont fixées réglementairement par le « plan de secteur ». Celui de Liège est entré en vigueur le 19/04/1989, et n’a que très peu évolué depuis cette date. Il consacre la majorité du territoire à la « zone d’habitat ».
0 1 2 3 km
Source: Ville de Liège
Superficie du territoire : ± 6.900 ha
• Les zones urbanisables : 4.700 ha (68%) ;
• Les zones non urbanisables : 1.300 ha (19%) ;
• Le foncier « non affecté » ou ZACC : 430 ha (6%) ;
• Les plans d’eau : 310 ha (4,5%) ;
• Les zones « blanches » (domaine ferroviaire et port autonome) : 116 ha (1,7%).
Le foncier non urbanisable
Sur la superficie du territoire, 1.300 ha (soit 19%) sont dédiés à des zones non urbanisables au plan de secteur.
Pour autant, suite à la réflexion menée récemment par la Ville sur les « espaces ouverts », il apparaît que 80% du territoire n’est pas bâti.
De même, concernant les terres agricoles, 130 ha sont affectés en
« zone agricole » au plan de secteur, alors qu’aujourd’hui 600 ha sont utilisés pour le maraîchage, l’agriculture et la pâture.
Les questions des affectations, des usages et de la préservation de ces territoires doivent donc se poser.
0 1 2 3 km
Source: Ville de Liège, Smartpop (2013)
1.300 ha de foncier non urbanisable
LE FONCIER URBANISABLE
Dans la plaine alluviale, il reste très peu de terrains de taille significative dispo- nibles pour l’urbanisation ; à l’exception des grandes opérations d’urbanisme (Val Benoit, Guillemins, Coronmeuse, Bres- soux-Droixhe, etc.) et des terrains à vo- cation économique (Wandre et Sclessin par exemple).
À l’échelle du territoire, 777 ha de la « zone urbanisable » du Plan de secteur (soit 16,5%) sont des parcelles non urbanisées aujourd’hui et donc potentiellement constructibles. Néanmoins, ces super- ficies disponibles sont très théoriques.
D’abord parce que les contraintes tech- niques hypothèquent parfois le caractère constructible d’un terrain (zone inon- dable, fortes pentes, manque d’accessi- bilité…). Ensuite, parce que le dévelop- pement territorial à venir doit prendre en compte de nouveaux enjeux territoriaux (climatiques, énergétiques, éco-systé- miques) et donc repenser l’opportunité d’urbaniser ces sites.
La Reconversion et la mutabilité du tissu urbanisé
La « zone industrielle » couvre plus de 400 ha au plan de secteur, c’est trois fois plus que les autres zones d’activités économiques. Le recul des activités industrielles et la présence de nombreux SAR (Sites À Réaménager) posent la question de la reconversion et de la diversification des fonctions.
L’enjeu de la reconversion n’est pas exclusivement réservé aux zones industrielles. En effet, dans le cadre du « pacte d’arrondissement » (SDALg), la Ville s’est engagée à créer 15.000 logements à l’horizon 2035 et a identifié plusieurs « couloirs de mutabilité ». L’enjeu de reconversion y est prépondérant.
BEYNE-HEUSAY
SPRIMONT ESNEUX
SAINT-NICOLAS
TROOZ JUPRELLE
VISE
FLERON
NEUPRE
CHAUDFONTAINE ANS
ANS
SERAING
HERSTAL
LIEGE
BLEGNY
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0 1 2 3 km
Source: Ville de Liège (2019), IWEPS (terrains non urbanisés en zones urbanisables, 2018)
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