• Aucun résultat trouvé

Maladie thromboembolique veineuse : aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutique dans le service de cardiologie de l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Maladie thromboembolique veineuse : aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutique dans le service de cardiologie de l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou."

Copied!
86
0
0

Texte intégral

(1)

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT REPUBLIQUE DU MALI SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE Un Peuple- Un But- Une Foi SCIENTIFIQUE (MESRS)

Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako

Faculté de Médecine et d’Odonto-Stomatologie Année Universitaire 2020-2021 N°……/

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 12/07/2021 devant la Faculté de Médecine et d’Odonto-Stomatologie de l’Université de Bamako

Par Mme Aichata DAO

Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’état)

Jury

Président : Pr Ichaka MENTA Membre : Dr Youssouf CAMARA Co-directeurs : Dr Boubacar SONFO Dr Aniessa KODIO

Directeur de Thèse : Pr Souleymane COULIBALY

MALADIE THROMBO-EMBOLIQUE VEINEUSE : Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques

dans le service de cardiologie de l’hôpital

NIANANKORO FOMBA de Ségou.

(2)

DEDICACE Je dédie ce travail :

À mon père : FEU MOUSSA DAO

Être ta fille est une fierté pour moi. Très tôt tu nous as inculqué l’importance du travail bien fait, le sens du devoir et tu nous as toujours incité à aller au bout de nous-même. Tu nous as tout donné, tu as consacré ta vie entière à prendre soins de ta femme et de tes enfants, comme tu aimais souvent le dire « que tout ce que tu faisais ou cherchais ici-bas c’était uniquement pour ta famille ». Tu nous as appris à être des Hommes justes et loyaux. Tant de souffrances endurées et de sacrifices consentis pour ta famille ; tu as été un père hors pair, un époux merveilleux et surtout un conseiller et une boussole pour nous tous et pour moi singulièrement car sans ton encouragement et ta présence indéfectible je n’y serai pas arrivée. J’aurai tant souhaité ta présence à mes côtés et pour l’élaboration de ce document mais aussi pour achever ce voyage que nous avons commencé ensemble et pour lequel tu m’avais promis ta présence jusqu’au bout.

J’espère que tu es fier de ta petite fille de là où tu es ¡ L’honneur de ce travail te revient. LA MORT N’ARRETE PAS L’AMOUR.

Dors en paix PAPA

(3)

REMERCIEMENTS

Au tout puissant ALLAH Le premier et le dernier

Le rabaisseur et le releveur L’alpha et l’oméga

L’omnipotent, l’omniprésent, l’omniscient

Le maitre de la terre et des cieux ; je ne cesserai de te louer pour ta présence dans ma vie, merci d’avoir guider mes pas et de veiller en permanence sur moi.

Je prie sur ton prophète Mohamed (PSL) ¡ Bénis ce travail et tout ce qui viendra après.

À ma mère Fatoumata TOURE

Les mots ne m’ont jamais manqué que jusqu’aujourd’hui où je dois te remercier d’être la femme brave et la mère aimante que tu es. Le départ de Papa nous a encore fait voir à quel point tu es forte. Ce travail est le fruit de ton amour et de ton assistance. Merci d’être la mère et le père à la fois. Puisse tes prières et tes bénédictions nous suivre jusqu’à la fin des temps. Que Dieu te donne longue vie et une bonne santé à nos côtés. Je t’aime.

À mes frères et sœurs :

Bintou, Mariam, Adama, Ousmane, Hadizatou, Aminata

Vous m’avez toujours encouragé et soutenu à mener à bout cette étude. Vous étiez toujours présents et sensibles à chacun de mes problèmes. Restons unis, main dans la main comme nous l’avons toujours été. Un amour filial et toute ma reconnaissance pour l’affection, la confiance et le soutien tant moral que matériel dont j’ai toujours bénéficié. Que ce travail soit pour vous une source de grande joie et que le seigneur vous bénisse à travers.

(4)

À mes Tontons et Tantes :

Seydou Dao, Adama Dao, Issa Dao, Dramane Dao, Abdoulaye Dao, Pr Soungalo Dao, Maimouna, Sali, Makoura, Fadi Bintou Maiga, Baya Touré, Abidi Touré, Gaeka Touré, Youssouf Touré , Mariam Koné , Feu Seydjo Dembélé

Merci pour votre présence et vos encouragements. Puisse vos prières guidées mes pas.

À mes Grands Frères :

Moussa Daho, Daouda Dao et leurs familles

Merci pour votre hospitalité, votre aide tant morale que financière. Que Dieu fasse que je vous sois reconnaissante.

Bakary Sangaré et Familles

Merci pour votre accompagnement en tous genres et en toutes circonstances ; retrouvés dans ce travail l’expression de ma reconnaissance.

A la famille Béré : Fousseini, Mariam et Daouda

Merci pour ces moments de joie et de convivialité, recevez ma reconnaissance à travers ce travail .

À mes nièces et neveux :

Bintou Daho, Abdoulaye Daho, Djeneba Daho, Fatoumata Daho, Massitan Coulibaly, Aminata Dao, Mariam Daho, Moussa Coulibaly, Drissa Daho, Mamadou dit Tiemoko Dao, mon petit ange Hawa Touré, Aida Coulibaly Puisse ce travail vous inspiré tout au long de votre existence.

À la famille Sylla de Ségou

Ma famille adoptive, merci pour votre amour inconditionnel et votre éducation ;

(5)

Merci d’avoir pris soin de moi comme si je venais de la famille. Que Dieu vous donne longue vie et qu’Allah fasse que je vous sois reconnaissant.

À la famille Sissao :

Tantie Alima Tandia et ses enfants (Abba Sissao, Lalaicha Sissao, Fatoumata Zahra Sissao)

Merci pour votre générosité sans limite et votre amour inconditionnel ; Tantie merci d’avoir été présente du vivant de Moussa Dao et même après sa mort ; Que Dieu fasse que nous vous en soyons reconnaissant. Longue et pieuse vie à vous et tous vos enfants.

À mes ami(e)s :

Dr Assetou Dounanké Coulibaly, Dr Coumba Diarra, Minata Dembélé, Rokiatou Théra, Djeneba Coulibaly

Votre rencontre a été le fruit d’un pur hasard qui a su se bonifier avec le temps, aujourd’hui plus que des amies vous êtes devenues des sœurs pour moi. Que Dieu donne longue vie à notre amitié. Merci pour votre présence dans les bons comme dans les mauvais moments.

À mes camarades et compagnons de chaque jour :

Fatoumata Koita, Mariam Sylla, Makan Ouattara, Lassine Bagayoko, Yacouba Lassine Koné, Madou B Diarra , Kaou Bathily

Au fur des temps on a développé un lien particulier en dehors du cadre estudiantins. Qu’Allah fortifié notre amitié. Merci pour votre accompagnement.

À mon cher Dr Diakaridia Berthé

Merci beaucoup pour ton soutien et ton encouragement dès le 1 er jour où je t’ai connu jusqu’aujourd’hui. Retrouve dans ce travail l’expression de ma gratitude que Allah guide nos pas. Le meilleur reste à venir In Sha’Allah.

(6)

À Dr Hassana Samir

Je ne trouve d’adjectif à la hauteur pour te qualifier. Un grand merci pour tous ce que tu as fait et continue de faire pour moi ; Dieu fasse que je te sois reconnaissante « super pote ».

À mes collègues internes du service de cardiologie de l’HNF : Adizatou Maiga, Faguimba Keita, Mamadou Y Keita

Le chemin a été long, mais nous voilà au bout du tunnel. Je nous souhaite meilleure aventure que ce que nous avons connu durant cette période de thèse et très belle carrière professionnelle. Merci et bon courage à tous

Aux personnels médicaux et paramédicaux du service de cardiologie de l’HNF :

Dr Alpha Sanogo, Dr Aniessa Kodio, Dr Abdoulaye Soungalo Cissoko Diarrah Dembélé, Oumou Keita, Mariam Sidibé, Néné Diarrah Keita, Demba Cissé, Adama Bouaré, Génieviève Sidibé, Kadiatou Djiré, Mariam Doumbia, Kandia Konaté, Ousmane Dembélé, Francine Dembélé

Les moments passés à vos côtés ont été riche en apprentissage, j’ai été émerveillée par votre approche et votre connaissance scientifique. De bon cardiologue et surtout des hommes de sciences bien faite, Que la convivialité reste pour toujours au sein du service. Je souhaite prospérité au service et à ensemble du personnel. Merci pour vos encouragements.

À tout le personnel de l’HNF de Ségou Un grand merci à tous.

À la coordination régionale des thésards de l’HNF Ségou

Merci à tous les membres avec qui j’ai partagé des moments que je n’oublierai jamais dans ma vie. Osez lutter c’est osé vaincre, la lutte continue.

(7)

À mes camarades de la 11ème Promotion du numérus clausus

Je ne pourrai citer le nom de tout le monde, je souhaite longue vie et une belle carrière à toute la promotion de Feu Pr Gangaly Diallo

A tous des membres de la cité OUA :

Dr Fodé Sidibé, Dr Souleymane Magassouba, Dr Birama Sangaré, Dr Abou Guindo ,Samballa Mangara, Maimouna Coulibaly, Dantouma Keita, Tefourou Kanouté, Moussa Diarra, Amadou Sissoko, Amadou Doucouré, Souleymane Coulibaly, Oumou Nikla, Cynthia, Tatiana, Mamadou Sangaré

On est devenu une grande famille au fil du temps. Merci pour votre présence et vos encouragements.

À tous les membres du groupe F & F

Un grand merci à tous, la famille c’est au-delà des relations de sang. Merci pour ces moments de partage ; le meilleur est à venir

À la chambre 202 :

Habiba Berthé, Fatoumata Mariam Daffé, Minata Dembélé, Rokiatou Thera, Assetou D Coulibaly, Anastasie Togo, Fatoumata Y Diarra, Fanta Samaké, Dr Mahamadou Traoré dit Foro

On a fait tellement de choses ensemble pendant notre séjour sur le campus et ce fut les plus belle de ma vie estudiantine. Merci pour tout

À tout le personnel de la clinique Cardio 24 Merci à tous

A toutes les personnes dont le nom manque sachez que ce n’est nullement volontaire ; l’erreur est humaine

(8)

À notre maitre et président du jury Pr Ichaka Menta

 Professeur titulaire en cardiologie à la FMOS

 Praticien hospitalier au CHU Gabriel Touré

 Spécialiste en cardiologie de sport

 Chef de service de cardiologie du CHU Gabriel Touré

 Président de la Société Malienne de Cardiologie ( SOMACAR) Cher Maitre,

Vous nous faites un grand honneur et un réel plaisir en acceptant de présider ce jury malgré vos multiples préoccupations.

Votre qualité intellectuelle, votre capacité pédagogique, la qualité de l’enseignement reçu à vos côtés font de vous un modèle de maître souhaité et respecté par tous.

Encadreur dévoué pour la cause de ses élèves, bien plus qu’un maître, vous êtes pour nous un exemple à imiter. Vous êtes une référence aujourd’hui en Cardiologie au Mali.

C’est le lieu pour nous de vous témoigner, cher maître, toute notre gratitude.

(9)

À notre maitre et juge Dr Youssouf Camara

Cardiologue spécialiste en échographie doppler cardiaque et vasculaire

Spécialiste en stimulation cardiaque

Maitre-assistant en cardiologie

Membre du collège ouest africain des médecins

Membre de la Société malienne de cardiologie

Praticiens hospitalier, chef de service de cardiologie du CHU « Pr Bocar Sidi Sall » de Kati

Cher maitre,

C’est un honneur pour nous de vous compter parmi ce jury malgré vos multiples occupations. Vous nous avez marqué dès notre premier contact par votre grande simplicité et votre gentillesse. Cher maitre recevez ici notre profonde reconnaissance.

(10)

À notre maitre et co-directeur de thèse Dr Boubacar SONFO

Médecin spécialiste en cardiologie

Master en santé communautaire

Master en urgence médicale

Maitre-assistant en cardiologie à la FMOS

Praticien hospitalier à l’hôpital de Kati Cher Maitre,

Vous nous faites un grand honneur en acceptant de codiriger ce travail. Nous avons été profondément impressionnés par votre disponibilité et votre abord facile. Votre sens élevé du travail bien fait et votre courage font de vous un maître admiré. Trouvez ici, cher Maître, l’expression de nos profonds respects.

(11)

À notre maitre et co-directeur Dr Aniessa KODIO

Ancien interne des hôpitaux

Médecin spécialiste en cardiologie

Spécialiste en stimulation cardiaque

Spécialiste en échographie Doppler vasculaire et viscéral

Praticien Hospitalier et chef d’unité USIC à l’HNF Ségou Cher Maitre,

Vous nous faites un grand honneur en acceptant de codiriger ce travail. Nous avons été impressionnés par vos qualités humaines, médicales et votre croyance aux valeurs sociales.

Votre humilité, votre générosité, votre sens d’écoute, votre souci du travail bien fait et votre marque de respect pour vos collaborateurs et vos étudiants font de vous un maître admiré de tous.

Veuillez trouver ici cher maître, l’expression de notre profonde reconnaissance et nos sincères remerciements.

(12)

À notre maitre et Directeur de thèse Pr Souleymane Coulibaly

Colonel de l’armée Malienne

Maitre de conférences agrégée en cardiologie à la FMOS

Spécialiste en pathologie cardiovasculaire

Médecin chef de la polyclinique des armées de Kati

Membre de la SOMACAR

Membre de la SoMaMeM (Société Malienne de la Médecine Militaire)

Membre du collège ouest africain des médecins

Membre associé de la société Française de la cardiologie

Rédacteur en chef de la revue Malienne de Médecine Militaire (ReMaMeM)

Chef de service de cardiologie de CHU du Point G

En acceptant de diriger ce travail, en nous faisant profiter de votre expérience, de vos ambitions, vous avez suscité en nous l’amour pour cette branche passionnante et complexe de la médecine qu’est la cardiologie. Vos qualités intellectuelles et humaines forcent respect et admiration.

Votre rigueur scientifique et la qualité de votre enseignement font de vous un grand maître admiré de tous.

Nous vous prions de trouver ici cher maître, l’expression de notre grand respect et nos vifs remerciements. Puisse le Seigneur vous accorder santé et longévité afin que soient menés à bien vos projets, et que d’autres comme nous, puissent bénéficier de votre savoir et de vos connaissances.

(13)

LISTE DES ABREVIATIONS AVC : accident vasculaire cérébral

AVK : antivitamine K AP : artère pulmonaire ATCD : antécédents

B2 : deuxième bruit du cœur

BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive CHU : centre hospitalier universitaire

CPI : compression pneumatique intermittente CRP : C réactive protéine

Dx : douleur

ECG : électrocardiogramme EP : embolie pulmonaire FC : fréquence cardiaque FDR : facteur de risque

FMOS : faculté de médecine et d’odontostomatologie FOGD : fibroscopie oeso-gastroduodénale

FR : fréquence respiratoire

HBPM : héparine de bas poids moléculaire HNS : héparine non fractionnée

HNFS : hôpital Nianankoro Fomba Ségou HTA : hypertension artérielle

(14)

HTAP : hypertension artérielle pulmonaire IC : insuffisance cardiaque

IDM : infarctus du myocarde

INR : international normalized ratio IR : insuffisance respiratoire

IVD : insuffisance ventriculaire droite MI : membre supérieur

mmHg : millimètre de mercure MS : membre supérieur

MTEV : maladie thrombo-embolique veineuse NFS : numération formule sanguine

NYHA : New York Heart association OAP : œdème aigue du poumon

PA : pression artérielle

PaO2 : pression partielle du sang artériel en oxygène

PaCO2 : pression partielle du sang artériel en gaz carbonique PAP : pression artérielle pulmonaire

PFO : persistance du foramen ovale PSA : prostatique spécific antigène RHJ : reflux hépato-jugulaire

RVP : résistance vasculaire pulmonaire Rx : radiographie

(15)

SAPL : syndrome des anticorps anti-phospholipides S/C : sous cutané

t-PA : activateur du plasminogène d’origine tissulaire TCA : temps de céphaline activée

TCK : temps de céphaline kaolin TDM : tomodensitométrie

TIH : thrombopénie induite par l’héparine TP : taux de prothrombine

TPHA : treponema pallidum haemagglutination assay TVP : thrombose veineuse profonde

UI : unité internationale

ng/ml : nanogramme par millilitre VCI : veine cave inférieure

VD: ventricule droite

VDRL: venereal disease research laboratory VG : ventricule gauche

VS : vitesse de sédimentation

(16)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Répartition des patients selon l’âge ... 43

Tableau II: Répartition des patients selon la provenance ... 44

Tableau III: Répartition des patients selon les facteurs de risque cardiovasculaire ... 45

Tableau IV: Répartition des patients selon les facteurs de risque MTEV ... 45

Tableau V: Répartition des patients selon le motif de consultation ... 46

Tableau VI: Répartition des patients selon le motif de consultation en fonction de l’âge ... 46

Tableau VII: Répartition des patients selon les signes d’examen clinique d’entrée ... 47

Tableau VIII: Répartition des patients selon les scores de probabilité de MTEV ... 47

Tableau IX: Répartition des patients selon les résultats du bilan biologique ... 48

Tableau X: Répartition des patients selon les résultats de l’électrocardiogramme... 48

Tableau XI: Répartition des patients selon les résultats de la radiographie thoracique de face ... 49

Tableau XII: Répartition des patients selon les résultats de l’échodoppler cardiaque ... 49

Tableau XIII: Répartition des patients selon les résultats de l’angioTDM thoracique ... 50

Tableau XIV: Répartition des patients selon les résultats de l’échodoppler veineux des membres ... 50

Tableau XV: Répartition des patients selon le protocole thérapeutique ... 51

Tableau XVI: Répartition des patients selon la durée du séjour hospitalier ... 51

Tableau XVII: Répartition des patients selon l’évolution clinique ... 52

Tableau XVIII: Répartition des patients selon l’évolution clinique en fonction de l’âge ... 52

Tableau XIX: Répartition des patients selon l’évolution clinique en fonction de l’âge………..52

(17)

LISTES DES FIGURES

Figure 1 : Réseau veineux profond du membre inférieur [12] ... 4

Figure 2 : Réseau veineux superficiel du membre inférieur [12] ... 5

Figure 3: Les étapes de la coagulation sanguine [15] ... 10

Figure 4: Les étapes de la fibrinolyse [17] ... 11

Figure 5: Mode d’action de la streptokinase [15] ... 12

Figure 6: Fibrinolyse physiologique [18] ... 13

Figure 7: ECG d’un cas d’embolie pulmonaire hospitalisé dans le service de cardiologie de l’HNF de Ségou ... 23

Figure 8: Répartition selon fréquence ... 43

Figure 9: Répartition des patients selon le sexe ... 44

(18)

SOMMAIRE

I. INTRODUCTION ... 1

II. OBJECTIFS ... 2

III. GENERALITES : ... 3

2.1.3. Réseau veineux du bassin ... 5

IV. METHODOLOGIE... 36

Présentation de l’hôpital Nianankoro FOMBA ... 36

Le service de cardiologie ... 37

Les activités du service : ... 38

V. RESULTATS : ... 43

VI. COMMENTAIRES ET DISCUSSION : ... 53

VII. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS : ... 56

VIII. REFERENCES : ... 57

ANNEXES ... 61

(19)

I. INTRODUCTION

La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est un groupe nosologique qui regroupe principalement la thrombose veineuse profonde (TVP) et l’embolie pulmonaire (EP). En effet entre 70 à 80% des EP seraient la complication d’une TVP des membres inférieurs [1].

La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est une pathologie fréquente associée à une forte morbi-mortalité [2]. L’enquête étiologique est une partie indispensable de sa prise en charge.

Les facteurs de risque (FDR) de MTEV sont bien connus et les patients qui souffrent de cette pathologie ont un ou plusieurs FDR et le risque est additif.

L’évaluation du risque thromboembolique veineux doit être systématique chez tout patient, hospitalisé médical ou chirurgical. Elle doit aboutir à la décision de mettre en route ou non une prophylaxie [3]. La prophylaxie est efficace dans la réduction de la morbidité et de la mortalité chez les patients susceptibles de développer une MTEV [2].

L’incidence annuelle de l’EP se situerait entre 60 et 111 cas pour 100 000 habitants et elle serait responsable de 10 000 à 20 000 décès par an dans le monde [1]. Aux Etats-Unis, la MTEV est la troisième affection cardiovasculaire et il est estimé qu’entre 100 000 et 180 000 patients par an décèdent de ses complications [4]. En France, la MTEV concernerait environ 0,2% de la population et serait associée à un taux de mortalité de 10% [2]. En côte d’ivoire, la prévalence de la TVP est de 0,95%, elle est de 1,17% au Sénégal [5,6, 7, 8, 9].

Au Mali, une étude réalisée par COULIBALY S et al de 2014 à 2016, retrouvait une prévalence hospitalière de 4,95% dans le service de cardiologie du CHU du Point G [10].

Notre étude, une première à l’HNF de Ségou, portait sur les aspects socio- démographiques,cliniques, et thérapeutiques des MTEV à Ségou.

(20)

II. OBJECTIFS Objectif général :

- Étudier la MTVE en milieu hospitalier cardiologique à l’HNF de Ségou Objectifs spécifiques :

- Déterminer la fréquence de la MTEV dans le service de cardiologie de l’HNF de Ségou ;

- Décrire les aspects socio-démographiques de la MTEV à l’HNF de Ségou ;

- Décrire les aspects cliniques et thérapeutiques de la MTEV à l’HNF de Ségou .

(21)

III. GENERALITES : 1. Définition

Le concept de maladie thromboembolique veineuse est une entité clinique comportant deux manifestations aiguës, la thrombose veineuse profonde et l’embolie pulmonaire.

La TVP est l’oblitération plus ou moins étendue d’une veine par un caillot sanguin (ou thrombus) résultant d’une coagulation intra-vasculaire localisée.

L’embolie pulmonaire (EP) correspond à l’obstruction brutale de l’artère pulmonaire (AP) et / ou de l’une de ses branches par un corps étranger en circulation

Ces deux pathologies sont traitées ensemble parce qu’elles partagent les mêmes étiologies, le même raisonnement quant à la prescription des examens complémentaires et le même principe de traitement, à quelques variantes près [11].

2. Rappels :

2.1. Réseau veineux des membres inferieurs 2.1.1. Réseau profond

Pour chaque membre, il existe 2 veines plantaires latérales et 2 veines plantaires médiales qui vont se jeter dans les 2 veines profondes tibiales postérieures. Il existe sur le dos du pied, 2 veines qui se jettent dans les 2 veines profondes tibiales antérieures.

Au niveau du genou, l’ensemble des veines profondes tibiales antérieures et postérieures se réunissent pour donner la veine poplitée que l’on trouve dans la fosse poplitée. Cette veine poplitée devient la veine fémorale superficielle sous l’arcade du grand adducteur et qui va fusionner avec la veine fémorale profonde au niveau du triangle de Scarpa pour donner la veine fémorale commune.

(22)

Figure 1 : Réseau veineux profond du membre inférieur [12]

2.1.2. Réseau superficiel

- La veine grande saphène part de la veine dorsale latérale du pied et chemine en grande partie en sous- cutanée au dessus de l’aponévrose crurale. Elle se jette dans la veine fémorale commune à la face antérieure de la cuisse au niveau du trigone fémorale.

- La veine petite saphène part de la veine marginale latérale (dos du pied) et remonte jusqu’à la fosse poplitée où elle se jette dans la veine poplitée.

(23)

- Les réseaux veineux superficiel et profond communiquent entre eux grâce aux veines communiquantes.

- Les veines des membres inférieurs sont munies d’un système de valvules qui constitue un système antireflux et une zone de ralentissement circulatoire.

Figure 2 : Réseau veineux superficiel du membre inférieur [12]

2.1.3. Réseau veineux du bassin

- La veine fémorale commune devient la veine iliaque externe qui reçoit les veines épigastriques et circonflexe iliaque profonde.

- La veine iliaque interne ou hypogastrique collecte par ses branches viscérales et pariétales le sang veineux du petit bassin qui forment d'importantes voies de suppléance en cas de thrombose iliaque.

- La veine hypogastrique rejoint la veine iliaque externe pour former la veine iliaque primitive ou iliaque commune. Cette dernière a une

(24)

importante voie de suppléance, la veine lombaire ascendante qui relie le système iliaque en bas avec le système azygos en haut.

- La réunion des 2 veines iliaques primitives se fait à angle droit à la partie droite de L5 pour former la veine cave inférieure. La veine iliaque primitive gauche est plus longue que la droite. Elle croise en arrière l'artère iliaque primitive droite et peut être comprimée entre cette dernière et le plan osseux (syndrome de Cockett).

2.2. Vascularisation pulmonaire :

Le tronc de l'artère pulmonaire se divise en branches droite et gauche situé un peu en arrière du bord gauche de l'aorte ascendante.

2.2.1. L’artère pulmonaire gauche :

Est visualisée immédiatement à la partie inférieure de la fenêtre aortico- pulmonaire, 1 à 2 cm au-dessus du niveau de la branche artérielle pulmonaire droite. Elle a un trajet postérieur discrètement ascendant et chevauche la bronche lobaire supérieure gauche. Elle est ainsi sus-bronchique puis rétro bronchique.

2.2.2. L'artère pulmonaire droite :

D’une longueur de 5 cm, croise l'aorte ascendante et la VCI selon un trajet légèrement postérieur et descendant, pré bronchique.

L'analyse des artères pulmonaires lobaires et segmentaires se base sur celle des axes aériens proximaux, aisément identifiés jusqu'au niveau sous-segmentaire (4ème ordre). Dans la plupart des cas, la disposition artérielle pulmonaire est calquée sur celle des bronches selon un agencement parallèle et contigu, contrairement aux structures veineuses de topographie inter segmentaire.

La connaissance de la situation des vaisseaux par rapport aux bronches, fonction des différents lobes, est déterminante pour préciser la nature artérielle ou veineuse de la structure vasculaire concernée.

(25)

2.2.3. Artères

- Les artères du lobe supérieur droit et du culmen sont internes et/ou supéro-internes par rapport aux bronches.

- Les artères du lobe moyen et de la lingula sont externes strictes ou supéro-externes.

- Les artères lobaires inférieures, supéro-externes pour le segment apical, adoptent une disposition radiaire périphérique pour la pyramide basale.

Parmi les variantes anatomiques les plus fréquentes, l’artère commune culminolingulaire, pour laquelle la disposition artérielle garde les caractéristiques des artères culminales, doit être connue. Le plus souvent, l’artère culmino-lingulaire donne une branche lingulaire supérieure, interne par rapport à la bronche correspondante, alors que l’artère lingulaire inférieure naissant normalement de l’interlobaire gauche est externe par rapport à l’axe bronchique

2-2-4 Les veines

- Les veines constitutives de la racine supérieure des veines pulmonaires supérieures : sont antérieures ou inférieures par rapport aux axes broncho-artériels.

- Les veines constitutives de la racine inférieure des veines pulmonaires supérieures et de la racine supérieure des veines pulmonaires inférieures sont de situation inféro-interne.

- Les veines constitutives de la racine inférieure des veines pulmonaires inférieures sont disposées selon un cône interne aux éléments broncho artériels [5,6, 8].

2-3 Rappels de physiologie de l’hémostase :

La crase sanguine représente l’ensemble des processus qui permettent à l’organisme de préserver un équilibre hémostatique. Physiologiquement, il

(26)

existe des mécanismes qui facilitent la coagulation et d’autres au contraire qui l’inhibent (afin d’éviter les phénomènes de thrombose intravasculaire).

2-3-1 Physiologie de l’hémostase :

L’hémostase est l’ensemble des différents mécanismes physiologiques qui assurent la prévention des saignements spontanés et concourent à l’arrêt de l’hémorragie en cas de lésion vasculaire. Elle comprend 3 étapes intriquées : l’hémostase primaire, la coagulation plasmatique et la fibrinolyse.

2-3-1-1 L’hémostase primaire : regroupe les facteurs qui assurent l’arrêt du saignement en cas de brèche vasculaire. Quatre paramètres entrent en jeu :

- La paroi vasculaire, - Les plaquettes,

- Le facteur Willebrand (facteur VII), - Le fibrinogène (facteur I)

L’hémostase primaire comprend 2 phases : - Le temps vasculaire :

La survenue d’une brèche vasculaire entraîne, par un mécanisme réflexe de nature sympathique, une vasoconstriction locale des fibres musculaires lisses du vaisseau qui tend à limiter le débit de ce vaisseau et donc les pertes sanguines.

Ces phénomènes de vasoconstriction sont cependant rarement suffisants pour empêcher le saignement et sont complétés par des mécanismes plaquettaires.

- Le temps plaquettaire :

Leur but est de tenter de colmater la brèche vasculaire. Cette fonction de « colmatage » qui aboutit à la formation du « clou plaquettaire » ou thrombus blanc ou clou hémostatique de Hayem est assurée par les plaquettes.

Trois phénomènes vont concourir à l’obstruction de la brèche vasculaire par le clou plaquettaire :

- Phénomène d’adhésion des plaquettes (rôle du facteur Willebrand)

(27)

- Phénomène d’agrégation des plaquettes

- Mise en jeu de sécrétions par ces mêmes plaquettes 2-3-1-2 La coagulation plasmatique :

Elle aboutit à la formation d’un caillot de fibrine qui va rendre l’agrégat plaquettaire plus compact et plus solide.

Cette coagulation plasmatique peut être schématisée en trois grandes étapes : la thromboplastinoformation, la thrombinoformation, la fibrinoformation

La thromboplastinoformation :

Cette étape aboutit à la formation d’un complexe « prothrombinase » (thromboplastine) qui est à l’origine de la deuxième étape de la coagulation plasmatique (transformation de la prothrombine en thrombine). L’activation des différents facteurs plasmatiques nécessaires est obtenue par deux voies distinctes :

- Une voie « extrinsèque », de cinétique rapide, par laquelle la thromboplastine tissulaire, libérée par les tissus lésés, va activer la proconvertine (facteur VII) et permettre l’activation du facteur Stuart (facteur X).

- Une voie « intrinsèque », de mise en jeu plus lente et nécessitant une cascade de réactions enzymatiques déclenchées par l’activation du facteur Hageman (facteur XII).

La thrombinoformation :

Le facteur X activé se combine avec l’accélérine (facteur V activé), le calcium et les phospholipides pour former un complexe enzymatique, la prothrombinase qui va permettre la transformation de la prothrombine en thrombine.

La fibrinoformation :

La thrombine qui vient d’être formée, permet la transformation du fibrinogène, fibrine par le facteur XIII, en présence de calcium.

(28)

Un réseau de fibrine va ainsi se constituer et enserrer dans ses mailles, des globules rouges et des plaquettes agglutinés consolidant ainsi le caillot qui deviendra de plus en plus compact et qui se rétractera sous l’influence de ces plaquettes [13,14].

Figure 3: Les étapes de la coagulation sanguine [15]

2-3-1-3 La fibrinolyse physiologique :

La fibrine n’a pas de fonction permanente. La fibrinolyse intervient habituellement dans le cadre de l’hémostase physiologique, après la coagulation sanguine, pour éliminer le caillot hémostatique formé de fibrine, et d’une façon générale, tous les dépôts fibrineux qui peuvent se former dans l’organisme quelle que soit leur localisation. (Fig. 2)

(29)

Les protéines du système de la fibrinolyse sont :

- Le plasminogène : sous l’action d’activateurs, se transforme en plasmine.

- La plasmine : protéine douée d’une activité protéolytique et capable de dégrader le fibrinogène, la fibrine mais aussi les facteurs V et VIII. [16]

Figure 4: Les étapes de la fibrinolyse [17]

Les activateurs physiologiques du plasminogène sont :

L’activateur du plasminogène d’origine tissulaire ou t-PA : il se fixe de façon spécifique sur la fibrine. Obtenu par génie génétique, il est utilisé dans les traitements thrombolytiques sous le nom de rt-PA.

- La pro-urokinase - L’urokinase

Le principal activateur non physiologique du plasminogène est la streptokinase

(30)

Figure 5: Mode d’action de la streptokinase [15]

Le système de la fibrinolyse aboutit en définitive à la focalisation de son action au niveau des fibres de fibrine. Il est conçu pour la lyse de celle-ci et pour la protection du fibrinogène.

(31)

Figure 6: Fibrinolyse physiologique [18]

Selon la triade décrite par Virchow en 1856, 3 facteurs concourent à la formation d’un thrombus : la stase sanguine, l’altération de la paroi vasculaire et le contenu sanguin en particulier les éléments figurés du sang mais aussi les facteurs de la coagulation (thrombophilie ou hypercoagulabilité). [13]

- La stase sanguine :

Elle peut être favorisée par l’alitement, l’insuffisance cardiaque, l’immobilisation plâtrée, la compression extrinsèque, l’obstruction séquellaire d’un thrombus ou la dilatation des veines.

- L’altération de la paroi vasculaire :

Un traumatisme direct peut conduire à une altération des cellules endothéliales en cas de chirurgie de la hanche, de présence traumatique ou prolongée d’un cathéter. Certaines pathologies inflammatoires comme le lupus ou la maladie

(32)

de behçet peuvent également entraîner une altération de la paroi vasculaire. Un rôle pourrait également être joué par l’hypoxie engendrée par la stase veineuse.

- Thrombophilie :

La thrombophilie peut être définie comme une anomalie héréditaire ou acquise de l’hémostase qui prédispose aux thromboses.1 Les thrombophilies héréditaires habituellement recherchées sont : le déficit en antithrombine, les déficits en protéines C ou S, la mutation R506Q du gène F5 (facteur V Leiden), la mutation G20210A du gène de la prothrombine. A cette liste, il est possible d’ajouter la recherche des anticorps APL (anticoagulant lupique, anticorps anticardiolipine, anticorps anti-β2-glycoprotéine I) et celle de l’élévation de l’homocystéine à jeun et de certains facteurs de la coagulation (fibrinogène, facteurs VIII, IX, XI). Le taux de ces facteurs est en partie déterminé génétiquement. Toutefois, le taux de facteur VIII augmente avec l’âge et en cas de maladie entraînant une inflammation, y compris la maladie thromboembolique veineuse (MTEV). Parfois, certains laboratoires offrent la recherche de certains polymorphismes dont l’implication clinique est incertaine (par exemple, MTHFR 677TT, PAI-1 4G/5G, les deux étant tout au plus faiblement associés à la MTEV).

3- Physiopathologie de la thrombose veineuse profonde :

- Constitution d’une TVP selon les mécanismes de la triade de Virchow et/ou des FDR acquis, génétique ou mixte.

- Risque de migration pulmonaire d’autant plus important que la phlébite s’étend vers l’axe ilio-fémoral et la VCI.

- C’est probablement la progression proximale des TVP distales qui est responsable de leur embolisation vers les poumons.

- Destruction des valvules veineuses aboutissant à des obstructions veineuses chroniques qui se traduisent par la redoutable maladie post- phlébitique.

(33)

4- Physiopathologie de l’EP :

Les facteurs responsables de l’hypertension artérielle pulmonaire au cours de l’EP sont :

- L’obstruction vasculaire

- L’existence d’une pathologie cardiaque ou respiratoire antérieure

Deux mécanismes de l’obstruction vasculaire sont décrits, l’obstruction par les thrombi et la vasoconstriction pulmonaire. La vasoconstriction pulmonaire serait sous la dépendance de substances vaso-actives libérées par les plaquettes (sérotonine, histamine, thromboxane A2…). Son rôle dans la genèse de l’HTAP n’est que secondaire. L’obstruction vasculaire pulmonaire par les thrombi est le mécanisme essentiel de l’HTAP dans l’EP.

L’obstruction artérielle induit deux conséquences : respiratoires et hémodynamiques

 Les conséquences respiratoires : l’amputation du lit vasculaire pulmonaire d’aval supprime l’hématose correspondante. Il s’en suit une hypoxie dont les mécanismes sont les suivants :

- L’augmentation de l’espace mort alvéolaire : en effet, dans les zones embolisées, la perfusion est diminuée alors que la ventilation est maintenue.

- Essentiellement par effet shunt par augmentation de la perfusion au niveau des zones pulmonaires non embolisées, entrainant une diminution des rapports VA/Q et donc une baisse de la Pa02 du sang artériel.

- L’existence d’un shunt vrai, cet à dire des zones non ventilées mais perfusées (zones d’atélectasies, si ces zones sont reperfusées par dissolution ou migration des thrombi : zones d’œdème pulmonaire localisé)

(34)

- Plus rarement, l’existence d’un shunt intracardiaque droite-gauche, par ouverture d’un patent foramen ovale présent chez environ 15% des sujets normaux.

 Les conséquences hémodynamiques :

Les résistances vasculaires pulmonaires (RVP) sont élevées et il existe une corrélation très significative, mais non linéaire, entre le pourcentage d'obstruction et les RVP : jusqu'à 60 % d'obstruction vasculaire pulmonaire, l'augmentation des RVP est faible ; à partir de 60 %, l'augmentation des RVP est rapide et importante pour de petites variations du pourcentage d'obstruction vasculaire pulmonaire. Il existe ainsi une discordance entre la PAP qui augmente dès 30 % d'obstruction et les RVP qui ne s'élèvent de façon significative qu'à partir de 60 % d'obstruction. En cas d'obstruction modérée, l'HTAP serait donc en partie due à l'augmentation du débit cardiaque.

Toutefois pour les obstructions supérieures à 60 %, la postcharge du ventricule droit augmente de façon abrupte, le ventricule droit (structure compliante à paroi mince) réagit par une diminution du volume d'éjection systolique et une dilatation avec altération de la contractilité. La précharge ventriculaire gauche est diminuée par réduction du retour veineux au cœur gauche et par altération de la compliance diastolique du ventricule gauche, qui est comprimé par un ventricule droit dilaté au sein d'un péricarde peu extensible. Le débit cardiaque chute ; la chute de la pression artérielle qui en découle compromet la perfusion coronaire droite et altère davantage la fonction systolique du ventricule droit.

Chez les patients ayant une pathologie cardiaque ou respiratoire antérieure, il n'existe pas de corrélation entre la PAP et le degré d'obstruction vasculaire pulmonaire. Il est souvent difficile de déterminer la part de l'HTAP qui revient de l'EP et à la pathologie antérieure. De même, la tolérance hémodynamique est très variable et peut être médiocre pour des EP modérées.

(35)

5- Étiologies :

Dans 90% des cas l’EP est secondaire à une TVP. Il s’agit de thromboses des : - Membres inférieurs (MI) ou du petit bassin : cas habituel,

- Membres supérieurs (MS) : très rarement (iatrogène sur cathéter veineux central),

L'embole est le plus souvent de nature fibrino-cruorique. Exceptionnellement le thrombus peut être septique, gazeux, graisseux, métastatique, parasitaire ou amniotique. Parmi les 3 facteurs de risque (FDR) décrites par Virchow (la stase sanguine, l’hypercoagulabilité et la lésion pariétale), la stase sanguine et l’hypercoagulabilité (ou thrombophilie) sont les 2 mécanismes prépondérants.

On classe désormais les FDR de MTEV en FDR acquis (transitoires ou permanents) et génétiques [14]

6- Clinique :

6-1 Thrombose veineuse profonde :

Les phlébites profondes peuvent être totalement asymptomatiques. Les signes cliniques rencontrés sont aspécifiques et les touchers pelviens ainsi que l’examen des deux membres inférieurs sont systématiques.

6-1-1 Phlébite surale :

- Signes fonctionnels : la douleur du mollet plus ou moins violente, spontanée, de siège variable, mais majorée par la palpation.

- Signes physiques :

* Signes de pancarte : la fièvre modérée en règle retardée, avec pouls dissocié (pouls grimpant de Mahler : pouls plus rapide que ne le voudrait la température)

* Augmentation de la chaleur locale et érythème,

* Douleur à la palpation du mollet ou provoquée par la dorsiflexion du pied (signe de Homans)

(36)

* Dilatation des veines superficielles, diminution du ballottement du mollet par rapport au côté controlatéral.

A l’extrême est réalisé le tableau de phlegmatia alba dolens : il existe une impotence absolue, les douleurs sont très violentes, la jambe est livide, infiltrée par un œdème important et dur (ne prenant pas le godet), blanc. Il existe en général des signes généraux importants et une adénopathie inguinale. [11]

6-1-2 Phlébite iléo-fémorale : secondaire le plus souvent à l’extension d’une phlébite surale, entraîne :

- Une douleur inguinale ou de la cuisse en général très violente.

- Un œdème pouvant toucher toute la jambe, s’accompagne souvent d’une

- Hydarthrose du genou

- Des signes urinaires : à type de dysurie et de pollakiurie.

Les touchers pelviens doivent être systématiques, ils sont en règle douloureux et doivent faire rechercher un empâtement qui signerait une extension pelvienne de la phlébite.

6-1-3 Formes cliniques particulières :

- Phlegmatia caerulea ou phlébite bleue :

Elle associe à la phlébite une ischémie par compression artérielle due à un œdème important, complique plus les phlébites iléo-fémorales plutôt que surales. L’œdème est très important, dur. La jambe est froide, bleue (cyanique) avec des taches purpuriques, les pouls artériels ne sont pas perçus. La phlébite bleue est une urgence devant faire discuter la chirurgie ou la thrombolyse.

- La phlébite du membre supérieur : post-traumatique ou sur cathéter veineux central, cancer, syndrome de Paget-Schroetter.

6-1-4 Examens complémentaires :

- D-Dimères : positifs si > 500 µg/ml (ELISA) ; très utiles puisque peuvent éliminer un évènement thromboembolique aigu s’ils sont

(37)

négatifs (valeur prédictive négative = 99 %) en cas de probabilité clinique faible ou moyenne ; par contre de nombreux faux positifs sont rencontrés.

- Echo –Doppler veineux des MI : fiable et anodin, peut retrouver l’image du caillot veineux mais le seul critère validé de TVP est l’incompressibilité de la veine ou la compressibilité partielle de la veine par la sonde d’échographie. Il est moins sensible pour rechercher les TVP distales qui représentent tout de même 20 % des TVP asymptomatiques.

- Phlébographie des MI : reste l’examen de référence. Elle est de moins en moins utilisée, peut être couplée à la cavographie, montre l’image directe d’un thrombus sous la forme d’une lacune cernée par le produit de contraste, ce signe est quasi-pathognomonique s’il est retrouvé sur plusieurs clichés. C’est un examen douloureux non dénué de risque (ponction veineuse, injection de produit de contraste iodé). La cavographie recherche un thrombus flottant de la VCI.

- Recherche systématique de signes d’EP par la pratique systématique d’ECG, de radiographie (Rx) du thorax et de gazométrie artérielle ; au moindre doute clinique ou para-clinique, la réalisation de la scintigraphie ou de l’angio-scanner pulmonaires s’impose. Une scintigraphie pulmonaire sera réalisée de manière systématique devant toute TVP pour servir d’examen de référence.

Il faut raisonner en termes de probabilité clinique : faible, moyenne ou forte.

Pour quantifier cette probabilité, on peut s’aider des scores prédictifs (score de Wells) qui sont aussi performants que l’intuition clinique du praticien basée sur l’anamnèse, les FDR et l’examen physique.

6-1-5 Diagnostics différentiels : Les diagnostics différentiels sont :

(38)

- La rupture d’un kyste poplité,

- La déchirure musculaire, hématome, - L’arthrite du genou ou de la cheville, - La cellulite ou hypodermite,

- La lymphangite, lymphoedème,

- L’insuffisance veineuse chronique ou maladie post-phlébitique.

6-1-6 Evolution et complications :

L’évolution peut être tout à fait favorable sous traitement. Parfois, en l’absence de traitement ou même sous traitement, des complications peuvent survenir :

- Extension de la thrombose : extension ilio-fémorale d’une phlébite surale ; extension à la veine cave inférieure d’une phlébite ilio-fémorale majorant de façon importante le risque d’EP

- Maladie post-phlébitique : deuxième complication majeure des phlébites, elle est grave par son retentissement fonctionnel et son coût socio-économique.

- Cliniquement il existe une fatigabilité, une lourdeur des jambes, des œdèmes vespéraux puis permanents, des varices et leurs complications (troubles trophiques). Cette complication doit être prévenue par le traitement précoce de toute phlébite et le port de chaussettes de contention.

- Récidives : quand elles sont fréquentes elles doivent faire rechercher à tout prix un facteur local (compression pelvienne) ou général (troubles congénitaux de l’hémostase).

- Rares accidents artériels en cas de PFO (persistance du foramen ovale) : pour qu’une phlébite se complique d’un accident artériel, il faut non seulement la présence d’une PFO mais aussi celle d’une élévation des pressions dans les cavités droites.

- Complications des thérapeutiques anticoagulantes.

(39)

6-2 Embolie pulmonaire :

Le diagnostic clinique est souvent difficile :

* Signes cliniques banaux, souvent négligés (dyspnées, point de coté…)

* Présentation aspécifique, polymorphe

* Absence de signe spécifique

Mais la présence de facteurs favorisant doit faire évoquer le diagnostic. Le tableau clinique associe dyspnée et douleurs basi-thoraciques spontanées et brutales avec à l’examen une phlébite, une insuffisance cardiaque droite et une auscultation pulmonaire normale. Toute fois le diagnostic d’EP est parmi les plus difficiles en médecine, c’est pourquoi une fois le diagnostic évoqué, il faut s’acharner à prouver ou éliminer ce diagnostic.

6-2-1 Clinique :

6-2-1-1 Signes fonctionnels :

- Tachypnée (FR > 16 cycles/min) ou dyspnée : en général brutale et spontanée, peut aller de la simple dyspnée d’effort à la détresse respiratoire aiguë d’évolution variable.

- Douleur thoracique : basi ou latéro-thoracique, spontanée, irradiant peu, prolongée sans position antalgique pouvant être augmentée à l’inspiration profonde.

- Malaise, lipothymie ou syncope : secondaires à une baisse transitoire mais significative du débit sanguin cérébral, signent une EP massive et mal tolérée.

- Hémoptysie : typiquement faite de sang noir, tardive en rapport avec un infarctus pulmonaire.

- Angoisse.

- Signes fonctionnels de phlébite.

(40)

6-2-1-2 Signes physiques :

- Généraux : la tachycardie, la fébricule avec dissociation du pouls avec la température, la pression artérielle est basse voire collapsus ou état de choc cardiogénique.

- L’insuffisance ventriculaire droite aiguë : turgescence jugulaire, reflux hépato jugulaire (RHJ), hépatomégalie, œdèmes des MI (tardifs + + +), bruits de galops droits, éclat du B2 pulmonaire et souffle d’insuffisance tricuspidienne à l’auscultation. Le tableau est rarement complet sauf en cas d’EP massive.

- Normalité de l’examen pulmonaire : d’où le terme de dyspnée « sine materia » sauf dans l’EP sévère où on observe cyanose, tirage ou des signes d’infarctus pulmonaire (syndrome pleural ou syndrome de condensation parenchymateuse). [5]

- Signes de phlébite : ne sont cliniquement évidents que dans 50 % des cas.

- Signes en rapport avec une étiologie ou un facteur favorisant d’où la nécessité d’un interrogatoire minutieux et d’un examen clinique complet.

6-2-1-3 Examens de 1ère intention : permettant d’évoquer le diagnostic d’EP

- Biologie :

D-Dimères : dosage indiqué en cas de probabilité clinique faible ou modéré afin d’exclure le diagnostic ; pas d’indication en cas de probabilité forte ou d’EP grave.

CPK et troponine Tc ou Ic peuvent être augmentées, surtout dans l’EP sévère (troponine est un facteur pronostic de l’EP).

Gazométrie artérielle : objective classiquement la triade hypoxémie, hypocapnie, alcalose ventilatoire, avec effet shunt : PaO2+PaCO2 < 120 mm Hg.

(41)

- Radiographie pulmonaire de face au lit du patient : souvent normale, peut montrer des :

 Signes en rapport avec l’obstruction de l’artère pulmonaire : hyperclarté d’un

 Hémichamp pulmonaire, dilatation des cavités droites ou d’une artère pulmonaire (aspect de gros hile).

 Signes en rapport avec la bronchoconstriction : ascension d’une hémicoupole diaphragmatique, atélectasie en bande.

 Signes tardifs inconstants : infarctus pulmonaire (opacité ronde ou triangulaire à base pleurale ou diaphragmatique), épanchement pleural (en rapport avec la réaction inflammatoire locale : exsudat)

 Signes de Westermarck (EP grave + + +) : hyperclarté dans un territoire de systématisation vasculaire.

- Électrocardiogramme (ECG) : le signe le plus fréquent est la tachycardie sinusale. Des signes de surcharge ventriculaire droite sont rencontrés à type de bloc de branche droit complet ou incomplet, rotation axiale droite avec aspect S1Q3 (aspécifique) ou des ondes T négatives de V1 à V3 (correspond à l’ischémie du VD).

Figure 7: ECG d’un cas d’embolie pulmonaire hospitalisé dans le service de cardiologie de l’HNF de Ségou

(42)

6-2-1-4 Les examens de seconde intention : permettant de confirmer ou d’infirmer le diagnostic d’EP

- L’échographie –Doppler veineuse des MI : a toute sa place dans la stratégie diagnostique d’une EP bien tolérée hémodynamiquement. Elle est éventuellement associée à une échographie abdomino-pelvienne explorant les axes veineux ilio-caves.

- La scintigraphie pulmonaire : très sensible si elle est réalisée tôt (avant la 48 ème heure). Une scintigraphie pulmonaire normale élimine une EP à 99 % (si le doute diagnostique persiste, on réalisera quand même une angiographie pulmonaire). Elle est surtout indiquée devant un tableau clinique d’EP bien tolérée avec une radiographie thoracique de base normale. La positivité de la scintigraphie si elle concorde avec la clinique suffit au diagnostic d’EP.

Interprétation :

- Recherche de discordance (missmatch) : défaut segmentaire de perfusion dans un territoire normalement ventilé.

- La probabilité d’EP augmente avec l’étendue, le nombre et le caractère bilatéral des défects.

- 3 catégories de résultat : normal, forte probabilité, non diagnostique (probabilité faible, probabilité intermédiaire) :

• EP certaine en cas de défects plurisegmentaires ou lobaires

• EP douteuse si défects unisegmentaires ou sous-segmentaires

• La réversibilité des défects sous traitement étant un autre argument diagnostique majeur.

- Angio-scanner thoracique spiralé : explore très bien l’artère pulmonaire (AP) proximale jusqu’aux branches segmentaires (recherche de thrombi occlusifs ou non, d’aspect récent ou ancien) et les cavités cardiaques (thrombus).

(43)

Normal, il élimine une EP massive mais pas une EP distale. Il est surtout indiqué devant une EP grave (avec état de choc), mal tolérée hémodynamiquement car une EP grave est le plus souvent proximale.

- Angiographie pulmonaire : c’est l’examen de référence, à éviter dans l’EP grave. Elle est indiquée en l’absence de diagnostic formel après angio-scanner, scintigraphie pulmonaire et écho doppler des membres inférieurs chez un patient présentant une probabilité clinique forte ou en cas de diagnostic discordant (scintigraphie positive, mais clinique fruste et écho-doppler veineux normal par exemple). Il recherche :

- Signes directs : défect endo-luminal, arrêt cupuliforme du produit de contraste.

- Signes indirects : hypoperfusion d’aval

- Des anomalies hémodynamiques telles qu’une HTAP precapillaire ou une baisse du débit cardiaque.

- L’écho doppler cardiaque : transthoracique rarement transoesophagienne, recherche :

- Signes indirects d’EP : coeur pulmonaire aigu (VD dilaté non hypertrophié, VG comprimé ; septum paradoxal ; HTAP), thrombus des cavités droites

- Signes directs : très rarement visible sauf EP massive explorée par échographie trans-oesophagienne

- Signes en faveur d’un diagnostic différentiel (épanchement péricardique, dissection aortique, akinésie segmentaire évoquant un syndrome coronaire aigu).

En pratique elle peu rentable pour le diagnostic dans les embolies minimes ou modérées car souvent normale, indispensable dans les EP graves.

La démarche diagnostique tient avant tout compte de la tolérance de l’EP (hémodynamique et respiratoire) et de la disponibilité des différents examens

(44)

dont vous disposez dans votre hôpital. Il faut raisonner en termes de probabilité clinique faible, moyenne ou forte.

Pour quantifier cette probabilité, on peut s’aider des scores prédictifs (score de Wells et / ou de Genève) qui sont aussi performants que l’intuition clinique du praticien basée sur l’anamnèse, les facteurs de risque, l’examen physique et les examens complémentaires de base (ECG, Rx thorax, gaz du sang) [11].

6-2-1-5 Critères de gravité : Cliniques :

- Choc cardiogénique,

- Insuffisance respiratoire aiguë, - Insuffisance ventriculaire droite, - Syncope,

- Pathologie respiratoire ou cardiaque sous-jacente, - EP récidivante,

- Retard diagnostique ou thérapeutique.

Paracliniques :

- Hypoxémie sévère (PaO2 < 50 mmHg), - Acidose

- Hypercapnie

- Ondes T négatives de V1 àV3 - Elévation de la troponine - HTAP

- Indice de Miller > 50 %

- Septum paradoxal (échographie).

6-2-1-6 Diagnostics différentiels :

Il faut toujours évoquer deux diagnostics différentiels contre-indiquant formellement l’usage des anticoagulants : la dissection aortique et l’épanchement péricardique.

(45)

Devant une dyspnée aiguë :

- Pneumopathie infectieuse : fièvre élevée, douleur thoracique rare sauf réaction pleurale, le diagnostic est redressé par l’aspect radiologique.

- OAP cardiogénique : le terrain, l’auscultation et l’aspect radiologique permettent le diagnostic.

- Décompensation de BPCO : on observe une hypercapnie et une auscultation anormale associées.

Devant une douleur thoracique :

- Syndrome coronaire aigu (aspect ECG, élévation enzymatique)

- Péricardite aiguë (aspect ECG, échographie cardiaque montrant l’épanchement)

- Dissection aortique (absence de pouls, asymétrie tensionnelle, gazométrie normale sauf si un OAP est associé, intérêt du scanner et de l’échographie cardiaque)

- Epanchement pleural gazeux ou liquidien.

Devant un état de choc avec des signes droits prédominants ou exclusifs : - Tamponnade surtout (aspect ECG, valeur de l’échographie cardiaque) - IDM avec extension au ventricule droit

- Pneumothorax compressif.

6-2-1-7 Evolution :

Elle est favorable lorsque le diagnostic et le traitement sont effectués rapidement, cependant des complications précoces sont observées à type de :

- récidives emboliques ; - de choc cardiogénique ; - d’embolie paradoxale ; - d’infarctus pulmonaire ;

- des complications iatrogènes (hémorragies, thrombopénie immuno- allergique sous héparine).

(46)

- décès, mort subite.

Les complications tardives sont dominées par le coeur pulmonaire chronique post-embolique se manifestant par :

- une dyspnée d’effort d’aggravation progressive (parfois avec hémoptysie)

- Une IVD jusqu'à la dyspnée de repos

- La persistance d’anomalies gazométriques, scintigraphiques et échographiques (aspect de cœur pulmonaire avec HTAP sévère)

La normalité des explorations fonctionnelles respiratoires (diagnostic différentiel avec une BPCO).

L’évolution spontanée est fatale à court ou moyen terme justifiant l’interruption de la veine cave inférieure (si récidive embolique), la thromboendartériectomie chirurgicale ; la greffe cœur-poumon chez le sujet jeune.

6-2-1-8 Bilan étiologique :

Chercher les FDR acquis de MTEV.

- Bilan systématique à réaliser devant une TVP ou une EP idiopathique : examen clinique soigneux, Rx du thorax de face et de profil, hémogramme, VS, CRP, PSA (chez les hommes de plus de 40 ans), la mammographie et l’échographie pelvienne chez la femme.

- Bilan extensif : ce bilan est réalisé devant des signes d’appel clinique, de thrombose récidivante à l’arrêt des anti-coagulants, TVP bilatérale : coloscopie, FOGD, TDM, échographie abdominale, fibroscopie bronchique, marqueurs tumoraux …

- Bilan d’hémostase à réaliser en cas de suspicion de thrombophilie : intérêt surtout avant l’âge de 50 ans : résistance à la protéine C activée, mutation du facteur II G20210A, déficit en antithrombine III, déficit en protéine C et S, hyperhomocystéinémies, hyperfibrinogénémies, SAPL =

(47)

TCA spontanément allongé, VDRL + TPHA, déficit en plasminogène.

[14]

7- Traitement de la MTEV :

7-1 Traitement préventif de la MTEV :

Il associe des mesures physiques ou mécaniques toujours associables à un traitement anticoagulant préventif adapté au risque thromboembolique [19,20].

7-1-1 Mesures physiques ou mécaniques :

- Surélévation des membres inférieurs et le lever précoce : la surélévation des MI au cours de l’alitement permet une accélération des flux sanguins veineux des MI. Le travail réalisé par Sevitt et Gallagher mettait en évidence la relation étroite entre l’immobilisation et l’apparition d’une TVP, d’où l’importance de la déambulation précoce dans la prévention de sa formation [21].

- Contention élastique : elle permet de suppléer à la fonction « pompe » du mollet et de la voûte plantaire en cas d’alitement. La pression exercée doit être de 18 mm Hg à la cheville, 14 au mollet et 8 sous le genou.

Pour être efficace, cette contention doit être mise en place deux heures avant le début de l’intervention et conservée en période postopératoire jusqu’à la reprise active de la déambulation. Cette méthode réduit l’incidence des TVP de 60% en chirurgie générale devant un risque faible à modéré.

- Compression pneumatique intermittente (CPI): cette méthode consiste en une compression pneumatique au niveau du mollet ou de la cuisse pendant dix secondes toutes les minutes. En pratique elle est souvent associée aux bas de contention pour éviter l’irritation de la peau au contact du dispositif de chambres gonflables.

- Compression plantaire : il s’agit d’une « semelle » qui va se gonfler et étirée la voûte plantaire à intervalles réguliers (toutes les 20 secondes)

(48)

afin de favoriser la chasse veineuse (« foot pomp »). La prophylaxie mécanique est utilisée, dans la mesure du possible, en association avec les anticoagulants car la sommation de leurs différents effets est bénéfique. [19, 22]

7-1-2 Prophylaxie médicamenteuse :

7-1-2-1 Prophylaxie en milieu médical : adaptée aux patients alités pour une affection médicale aiguë : insuffisance cardiaque de stade III ou IV de la classification de NYHA, insuffisance respiratoire aiguë, pathologies aiguës infectieuses, rhumatismales ou inflammatoires digestives associées à un FDR intrinsèque.

 Héparines de bas poids moléculaire (HBPM) :

- Enoxaparine LOVENOX® 2000 – 4000 UI anti-Xa / 24 heures en une injection S/C,

- Daltéparine FRAGMINE® 2500 – 5000 UI anti-Xa / 24 heures en une injection S/C,

- Tinzaparine INNOHEP® 2500 – 4500 UI anti-Xa / 24 heures en une injection S/C.

 Héparine calcique 5 000 UI en S/C toutes les 8 ou 12 heures.

La durée du traitement est de 6 à 14 jours. Si le risque thromboembolique persiste au-delà, il est nécessaire d’envisager un traitement prophylactique prolongé, notamment par AVK. [10, 11, 23]

7-1-2-2 Prophylaxie en milieu de chirurgie :

 Chirurgie à risque thromboembolique élevé :

- Enoxaparine LOVENOX® 4000 UI anti-Xa / 24 heures - ou daltéparine FRAGMINE®5000 UI anti-Xa / 24 heures - ou nadroparine FRAXIPARINE® 2850 UI anti-Xa / 24 heures - ou tinzaparine INNOHEP® 4500 UI anti-Xa / 24 heures

- héparine calcique ou calciparine 5 000 UI toutes les 8 heures en S/C.

(49)

.

Chirurgie à risque thromboembolique modéré : - Enoxaparine LOVENOX® 2000 UI / 24 heures - ou daltéparine FRAGMINE® 2500 UI / 24 heures - ou nadroparine FRAXIPARINE® 2850 UI / 24 heures - ou tinzaparine INNOHEP® 2500 UI / 24 heures.

La première dose est administrée soit 2 heures avant l’intervention dans le cas d’une moitié de dose, soit 12 heures avant dans le cas d’une dose totale.

En chirurgie orthopédique de hanche la thromboprophylaxie par énoxaparine à la dose de 4000 UI anti- Xa pendant 4 à 5 semaines après l’intervention a été établie [11].

7-1-2-3 Hémodialyse :

La prévention de la coagulation du circuit de circulation extracorporelle au cours de l’hémodialyse (séance en générale d’une durée < 4 heures) une injection IV de 100 UI anti-Xa /Kg d’énoxaparine dans la ligne artérielle du circuit de dialyse, en début de séance.

- Questions non résolues : la prophylaxie doit non seulement couvrir la période d’hospitalisation ou d’immobilisation mais il est recommandé, tout au moins en post-chirurgical lourd, de maintenir la prophylaxie six semaines. [14]

Les autres moyens : les AVK peuvent être utilisés dans la prévention au long cours (chambre implantable chez le cancéreux) voire en chirurgie orthopédique.

L’aspirine ne peut actuellement être préconisée. [11]

7-2 Traitement curatif de la TVP : 7-2-1 Mesures générales :

- Repos au lit avec un cerceau sur les jambes

- Contention élastique (bas ou bande de contention) dès le lever.

7-2-2 Traitement anticoagulant : c’est la base du traitement.

(50)

7-2-2-1 Héparines :

- Héparines de bas poids moléculaire ( HBPM ) : constituent le traitement de référence de la TVP. La quasi totalité des HBPM a l’autorisation de mise sur le marché dans le traitement de la TVP.

- Héparines non fractionnées (HNF) :

* Perfusion intraveineuse continue d’héparine sodique à la posologie de 500UI/kg/ 24 heures après une dose de charge de 50 UI/kg.

Le premier contrôle du TCA est fait 4 à 6 heures après le début de la perfusion

* ou injections S/C d’héparine calcique : 500 UI/kg/24 heures toutes les 8 heures avec contrôle du TCA 4 heures après la 2ème injection.

7-2-2-2 Les anti-vitaminiques K (AVK) : débutés en relais de l’héparinothérapie le plus tôt possible, l’objectif étant l’obtention d’un INR entre 2 et 3. L’héparine doit être maintenue à dose efficace tant que l’INR souhaité n’est pas obtenue.

On peut utiliser l’acénocoumarol (SINTROM® cp 4 mg) en une prise quotidienne en commençant par 1 cp/jour (3/4 chez les sujets maigres) dose à adapter en fonction de l’INR (INR cible entre 2 et 3).

7-2-3 Le traitement chirurgical : c’est la thrombectomie et elle est rarement pratiquée (thrombus iliaque ou cave, phlegmatia caerula).

7-2-4 Le traitement thrombolytique : dont les indications sont très limitées (phlegmatia caerula).

7-2-5 Surveillance du traitement :

7-2-5-1 Clinique : pouls, la PA, température, la diurèse, les signes inflammatoires locaux, l’auscultation cardio-pulmonaire.

7-2-5-2 Paraclinique :

- Biologie : Numération plaquettaire 1 à 2 fois par semaine si HBPM, TCA - Echo-doppler veineux des MI après 3 mois.

- Scintigraphie pulmonaire de référence systématique.

Références

Documents relatifs

La persistance d’épanchement péricardique était constatée chez un patient soit 1,6% qui avait une péricardite idiopathique, et la récidive (3,1%) dans un cas de tuberculose

Tout patient opéré pour tumeur de la prostate dans le service de chirurgie générale de l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou.

Comparée à notre étude, nous remarquons une évolution et une amélioration dans la prise en charge des avortements chez toutes nos patientes ayant bénéficié d’une AMIU,

Cette étude a été initiée afin d’évaluer la prise en charge des enfants de 06 à 59 mois, malnutris avec complication dans le service de pédiatrie de l’hôpital

Il permet de mesurer la fraction d’éjection du ventricule gauche et donc de distinguer l’insuffisance cardiaque associée à une dysfonction systolique du

Cette classification reste théorique car ces différents mécanismes sont souvent associés:[3]une HSA peut se compliquer de vasospasme provoquant un accident vasculaire

Durant la période d’étude sur les 347 patients hospitalisés dans le service, 51 l’étaient pour une arythmie complète par fibrillation atriale soit une

La prise en charge de l’HTA associée à la grossesse exige un suivi prénatal de qualité pour éviter la survenue de complications materno – fœtales et c’est pour cela que