• Aucun résultat trouvé

Identité professionnelle des infirmiers : un détour par les représentations et le Soi

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Identité professionnelle des infirmiers : un détour par les représentations et le Soi"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

60-010-M-30

Identité professionnelle des infirmiers : un détour

par les représentations et le Soi

L. Ledesma

Cet article propose une revue littéraire non exhaustive de la notion d’identité en passant par l’étude du concept de Soi, des représentations sociales et professionnelles. Il pro- pose de situer l’identité professionnelle dans le contexte de mouvance des hôpitaux et de l’évolution des représentations des malades, en considérant l’infirmier en tant que sujet dans ses dimensions subjectives et interpersonnelles. Dans ses conclusions, il apporte une définition centrale pour l’étude de l’identité professionnelle qui pourrait guider le professionnel infirmier et les autres acteurs de santé dans leurs réflexions ou recherches sur le sujet. Enfin, l’identité professionnelle des infirmiers se formant entre les champs travail–trajectoire–formation, cette communication s’adresse aux différents profession- nels soignants qui évoluent dans des espaces d’activités différents (formation, lieux de soins) mais dont l’objectif commun est de concourir aux soins de la personne dans ses diverses dimensions.

©2014ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

Mots-clés :Identitéprofessionnelle;Infirmier;Soi;Identité;Représentationsprofessionnelles

Plan

Introduction 1

Représentationsprofessionnelles 1

Delanotiondereprésentationssocialesàcelle

dereprésentationsprofessionnelles 1

Desreprésentationsprofessionnellesàlanotiond’identité 2 Représentationsprofessionnellesliéesàl’exercice

delaprofessiond’infirmier 2

Multiplesapprochesdelanotiond’identité 2 Soiou«self»etconceptdeSoiou«self-concept» 3

Notiond’identité 3

Identitéprofessionnelle 4

Conclusion 5

Introduction

Cetarticlesurl’identitéprofessionnelledesinfirmiers s’estconstruitàpartird’uneréflexionsurl’évolutiondes concepts de Soi et d’identité. Ce questionnement sur l’existence ou non d’une identité professionnelleinfir- mièreouplutôtduconceptdeSoiprofessionnelentant qu’infirmieraétélepointdedépartdelacommunication.

Pour proposer des pistes de réponses et des élé- ments permettant la poursuite de la réflexion, et la

contextualisationdelaquestion surdes terrainsprofes- sionnelsouderecherche,nousproposonsdeparcourirles notionsdereprésentationssociales,d’identitéetduSoi.

Dansunepremièrepartie,noustraitonsdesnotionsde représentationssocialesetprofessionnellesetleurrelation avecl’identité.Nousyinterrogeonslaréalitédesreprésen- tationsprofessionnellesetsocialesdelaprofession.

Dans une seconde partie, nous nous attardons sur les approches théoriques de la notion d’identité avant d’aborderleconceptd’identitéprofessionnelle.

Enconclusion, nousreprendrons une conception de lanotiond’identitéquinoussemblecentralepourceux quis’intéressentauxquestionsd’identitéprofessionnelle dansuneapprocheinterdisciplinaire.

Représentations professionnelles

De la notion de représentations sociales à celle de représentations

professionnelles

Pourapprocherlanotiondereprésentationsprofession- nelles,nousavonsfaitlechoixdeconvoquerlathéoriedes représentationssociales.

(2)

La notion de représentations socialesprésentée pour la premièrefois parMoscovici[1] en1961 se définie par

«dessystèmesdevaleurs,d’idéesetdepratiquesrelatives à des objets,des aspectsou des dimensions du milieu social,dontla fonctionestdouble:établirunordrequi permettra de s’orienter, de comprendreet de maîtriser l’environnementsocial, matérieletidéal, parla stabili- sation du cadre devie des individuset desgroupes, et l’élaborationdesréponses appropriées;ensuite,faciliter la communication entre membres d’une communauté enleurprocurantuncodepourdésigneretclassifierles différentsaspectsdeleurmondeetdeleurshistoiresindi- viduellesetdegroupe».L’auteurprécise20ansplustard que les représentations sociales sont partagées par les individusd’un mêmegroupe,marquentleur spécificité etleurpermettent dese différencierdesautres groupes sociaux. Une étude menée par une infirmière sur les représentationsdesinfirmièresanesthésistes[2]metenévi- dencedeuxmodèlesderéférenceetproposededéfinirles représentationssocialescomme desphénomènesobser- vables (discursifs, comportementaux,les produits etles processusd’uneactivitémentale,unsystèmederelation régissantnotrerelationaumondeetauxautres,unsavoir commun).Cesreprésentationsrésultentdel’interaction continuedesmembres d’ungroupe,l’objet dela repré- sentation étantalors suffisammentimportant auxyeux du groupe pour qu’il s’yimplique. Ellespermettent la constructiond’uneréalitécommuneàungroupesocialet établissentunsystèmedecodesconventionnelspartagés danslegroupeetquipermetdelesdistinguerdesautres groupessociaux,qu’ilssoientprofessionnelsounon.

Des représentations professionnelles à la notion d’identité

Ainsi décrites, les représentations professionnelles peuvent être considérées comme des représentations sociales. Elles émanent de représentations mentales autour des objets et des rapports sociaux en lien avec une profession,un métierou un groupe professionnel.

C’estainsiqu’ellesreprésententenquelquesortelapensée majoritaire ou partagéeque l’on peut mettre en repré- sentation dans un groupe professionnel. Employé au singulier,lareprésentationest«àla foisune activitéde connaissance particulière qui a sasingularité et lepro- duitdecetteactivité»[3].Lareprésentationquesefaitle sujetd’uneprofessionspécifique(commecelledesinfir- miers)évolueauregarddel’expériencedusujet,comme lorsduprocessusd’intégrationdugroupeprofessionnel.

Cependant,la représentationdesrapportssociauxentre lesprofessionsesttrès figée,quelles quesoientla situa- tionetl’expériencedusujet(enformation,insérédansle groupesocialouprofessionnel).Cetterésistanceauchan- gement s’expliquepar la composanteidentitaire et par la recherche de stabilitédes sujets(stabilité mentale et représentationnellerassuranteetconfortable).

Enconclusion,nousportonsunintérêtparticulieràces représentationsprofessionnellesquijustifientdes’yattar- deràchaquefoisquel’onapprocheunobjetd’étudeen rapportaveclanotiond’identité.Nousproposonsdoncde nousconcentrersurlesreprésentationsprofessionnelles liéesàl’exercicedelaprofessiond’infirmier,avantdefaire undétourthéoriquesurlesnotionsd’identitéetdeSoi danslechapitresuivant.

Représentations professionnelles liées à l’exercice de la profession d’infirmier

Nous nous appuyons notamment sur les recherches menées par l’ethnologue AnneVega sur les infirmières hospitalières franc¸aises pour démontrer le poids des représentations professionnelles dans le métier[4]. Ces

observationstémoignentd’uneréalitéprofessionnelleoù les infirmièrespeuvent être qualifiées soit d’infirmières techniciennes, soit d’infirmières relationnelles, soit d’infirmièresbureaucratiquespourcellesquiontaccédéà lafonctiondecadre.Cesdésignationsissuesdessoignants deterrainshospitaliersfranc¸aissonttrèsprésentesdansles servicesdesoins,fontl’objetdecommentairesdesinfir- mièresentreelles,maisaussidesaides-soignantesvis-à-vis desinfirmières.Lafonctiond’infirmièretechnicienneres- teraitvaloriséedanslesystèmefranc¸aisoùperdurel’image gratifiantedelacollaborationmédicaleaudétrimentdes activités desoins, de bien-être etde confortauprès du patientqui,elles,restenttropsouvent«ingrates»,entout caspeuvalorisantes auxyeuxdes équipesmédicales et paramédicales.Leparadigmemédicalscientifiqueperdure àl’hôpitaletinfluenceles représentationssocialesdela professioninfirmière.D’aprèsl’ethnologue,lesreprésen- tations professionnelles sont fortement imprégnées de l’imagede l’infirmière curative qui maîtrise dessavoirs techniqueset prodiguedes soins techniquesvisibles et présentantuneefficacitéindéniable.Cependant,d’autres représentationscontinuentd’existerparallèlement,celle d’unesoignanteprochedespatientsetautonome,l’image del’infirmièretraditionnelleetcelledel’infirmièrereli- gieuse.Lestroismodèles d’identification,technicienne, relationnelle et bureaucrate, seraient la base des ten- sions entre professionnels soignants. Les commérages courantsdanslesservicesauraientunefonctionutilitaire etexutoire,etpermettraientauxinfirmièresdeserassurer dansleurrôleetleurfonction.Lafonctiond’inscription identitairepourraitaussise situerlà. Maisles représen- tations professionnelles sont aussià envisager vis-à-vis dupatient,biensouventqualifiédebonoudemauvais maladedanslesmomentsvécusparleséquipesdesoins commedifficiles.Lepositionnementinfirmierseconstruit dansdeslogiquesdesoins,parfoisencontradictionavec deslogiques demort ou demaladie, dansdeslogiques d’équipespouvantreprésenterdessous-groupesinfirmiers (infirmiersderéanimation,infirmiers degériatrie,voire sous-groupedesinfirmiers dejourou denuit)exerc¸ant parfoisencohabitationforcée.Cescomportements leur permettentdesedifférencierdesautresprofessionnelssoi- gnantsetdespatients,instaurantnotammentleslimites dansla relationsoignant–soignéetentresoignants.Les représentationsinfirmièressontaussiconstruitesà par- tir de pratiques et de normes établies (rituels, règles, protocoles, procédures, etc.) qui leur permettent de se différencierdespatients.«Pourexercerlaprofessioninfir- mière,ils’avèredoncnécessairedepréserversonidentité professionnelleensedifférenciantsanscessedumalade (alors qu’onse prétend prochedelui), au moyend’un travaildemiseàdistanceinconscient[4]

L’émergence d’une identité du groupe professionnel s’est faite à travers l’histoire de la profession. D’autres articlestraitentdecetaspectquinefaitpasl’objetdenotre communication.

Enfin,danslapartiesuivante,nousproposonsdediscer- nerlesnotionsd’identitéetdeSoipourdéterminercelle, selonnous,qu’ilconviendrait denommerau regardde l’évolutionactuelleducontextedesoins,dusujetmalade etdusoignant.

Multiples approches de la notion d’identité

Ilfautreconnaîtrequecettenotiond’identitéesttelle- mentemployéedansles différentschampsdessciences humaines et sociales, mais aussi dans le champ des sciences dures (comme les sciences de l’ingénieur, les mathématiques,etc.),qu’ellemériteàchaquefoisd’être préciséeselonl’approchedanslaquellenousnoussituons.

Comme le rappelait Lévi-Strauss dans un séminaire

(3)

60-010-M-30

consacréà la notiond’identité,«touteutilisation dela notion d’identité commence par une critique de cette notion».Nouspartonsaussidece postulat,ententant d’apporterdesélémentsdeprécisionetdedistinctionsur lesnotionsdeSoietd’identité.

Ladéfinitionsuivanterapprochedemanièretrèsper- tinente les représentations sociales et professionnelles de la notion d’identité, tant elle sous-entend la prise encompte des aspectssubjectifs du sujetconcerné par l’environnementviséparcesreprésentations.«Lesrepré- sentations sociales doivent être étudiées en articulant élémentsaffectifs,mentauxetsociaux,etenintégrant,à côtédelacognition,dulangageetdelacommunication, lapriseencomptedesrapportssociauxquiaffectentles représentationsetlaréalitématérielle,socialeetidéellesur lesquellesellesontàintervenir.»«Entantqu’objetsocial construit,ellesparticipentaussiàlaconstitutiondusocial quilesaproduits,dontlanotiond’identitéémergedans certainesdesesdimensionssociales.»[5]

Soi ou « self » et concept de Soi ou « self-concept »

Les premières recherches sur l’identité et le Soi sont trèsanciennes etrelèventdu champdela psychologie.

EnFrance, cependant,lanotion du Soiesttrès récente etcorrespond à lanotion du «self» destravauxanglo- saxons.Ils’agitdedécrire«laconscience qu’unsujeta delui-même,desonindividualité,etnotammentlacons- cienced’êtrelamêmepersonnedansl’espaceetdansle temps»[6].L’introductiondece conceptpourraitdéran- germaisle«self»décritdanslechampdelapsychologie anglo-saxonne correspond à la notion d’identité long- tempsutiliséeenFrance.

Pourtant,ilnoussemblequelesdeuxnotionspeuvent êtrecependantnuancées.Introduitparlescourantsdela psychanalyse,puisdécritpourlapremièrefoisenpsycho- logieen1890parWilliamJames,le«self»estla«somme totalede toutce quel’individu peut appeler sien,non seulementsoncorpsetsescapacitésphysiques,maisses vêtementsetsamaison,sonconjointetsesenfants,ses ancêtres etamis, saréputation etson travail,sesterres etchevaux,etsonyachtetson compteenbanque».Il faitalorsla distinctionentrele«Je» etle«Moi» (ego).

La notion de «Soi» est aussi à distinguer de celle de

«conceptdesoi»ou«self-concept»quicorrespondplus àlavisionglobaledeSoidansdesaspectscognitifs.Nous neretenons pas pournotre étude le «concept deSoi» quineconsidèrepas lesaspectsinconscientsetaffectifs del’identité.Cesaspectssontenrevanchereprisdansla notiond’«experiencing»issuedestravauxdepsycholo- gieexistentielledeCarlRogers.Onretrouveladimension affectivedel’identitédansle«sentimentdeSoi»ou«self- feeling»,dontlesexpressions«estimedesoi»,«valeur»,

«affirmationdesoi»etbiend’autresencoreensontdes déclinaisons.

Cesnotionsapprochantdeprèsoudeloinleconcept d’identité sont à clarifier et l’étude nécessite au préa- labledeséclairagessémantiques.Ensachantquel’aspect culturelnedoitpasêtreexclu,noussommesbiendans uneapproche anglo-saxonnedecesnotions.Lanotion d’identitéestdavantageeuropéenne.

Notion d’identité

Unenotionaucarrefourdeplusieurs champsdisciplinaires

Lanotiond’identitésesitueaucarrefourdetoutesles disciplinesquiontpourobjetd’étudelessociétésetles individus.

Pourpouvoirsesituerdansuncourantparadigmatique, ilestnécessairedeparcouriraupréalablecettenotionau

regarddesgrandesthéories.Notreprésentationn’estpas exhaustivemaisseproposedeposerdesbasesdedépartà l’étude[7].L’ordreproposéneconstituepasunehiérarchie.

Dans lecourant psychanalytique,sousl’influence de Freud,le «Moi» estdéfini commel’élément central de lastructuredelapersonnalité.Ilfaitpartied’unsystème fermé, figé après la période de l’enfance, et considéré commepeuinfluenc¸ableparl’environnement.C’esten oppositionavec lescourants psychologiques etanthro- pologiquesquiconsidèrentl’identitécommeunproduit del’environnement.

Danslechampdelapsychologie,J.Piaget[8]considère l’identitéfaisantpartiedu processusdesocialisation de l’individuenfant; des normes, des valeurs et des rôles établissentlavieensociété,etlasocialisationestlepro- cessus selon lesquels les individus s’y adaptent. Cette positionestl’inversedecelleproposéeparlesociologue E.Durkeim qui propose de distinguer l’identité indivi- duelle,«ensembledesreprésentationsetdessentiments qu’unepersonnedéveloppeàproposd’elle-mêmeetqui estl’expressiondesasingularitéparrapportauxautres», del’identité sociale «qui concernele statut social, sys- tèmed’idées,desentiments,d’habitudesquiexpriment ennous,nonpasnotrepersonnalité,maislegroupeou lesgroupes dontnousfaisonspartie».Cepointdevue conceptuel a été repris par les auteurs du courant de l’anthropologieculturelle[9,10] enyintégrantleconcept de«personnalitédebase»quiseprésentecommelastruc- turefondamentale delapersonnalité,«ensemblestable detraitspsychologiques communsauxmembres d’une communauté». Précisons que Karpf[11] a considéré «la personnalitéd’un individucomme unproduitsocial et culturelquiserefléteraitdanssavisionduSoietd’autrui» (Martinot[12]), c’étaitle premier psychologue à le faire.

Toujoursdansl’idéeselonlaquellel’identitéseraitlefruit del’environnement,P.Bourdieu[13] a adapté le concept philosophique d’habitus à la sociologie, en proposant que ce concept désigne des dispositions de l’individu construites au fil de l’âge, des expériences, des vécus, deshistoiresdevie,del’éducationetdelascolarisation.

L’ensembleconstituelerésultatduprocessusdesocialisa- tion.

Enfin,uneautrefac¸ondeconsidérerl’identitéestcelle du résultat entre l’identité pour soi et l’identité pour autrui.C’estunpostulatpartagéparlesauteursducourant delasociologie,desinteractionnistesetdelapsychologie dudéveloppementetsociale.G.H.Mead[14],sociologue, propose que la conscience de soi soit issue des inter- actions sociales dans lesquelles l’individu s’investit et pas seulement le résultat de l’individu seul. Dans la mêmelignée,E.H.Erickson[15],psychanalysteetanthro- pologueaméricain,démontrequel’identitépersonnelle est issue del’interaction entreles mécanismespsycho- logiquesdel’individuetlesfacteurssociaux.Lanotion d’identitépersonnelleestconsidéréecommesynonyme d’identité individuelle, définie plus haut. Des compo- santes de l’identité personnelle sont divisées comme suit:l’identitépoursoi,«représentationsetconstructions qu’un acteur opère autour de lui-même», et l’identité pourautrui, «représentationset constructions qui sont donnéesd’un acteur», autrement dit«commentje me vois? et comment les autres me voient?». Du point devue des interactionnistes(G.W.F.Hegel, J.Habermas, M.Weber),l’interactionestaucentredelasociété.Cecou- rant regroupedes courantssociologiques qui priorisent l’étude des relations interindividuelles pour expliquer la construction des groupes ou des institutions. Àpar- tirde ces postulats, dans le courant de la psychologie sociale etdu développement, des auteurs ontétudiéle processusd’interactionentrelesdimensionspersonnelles et sociales de l’identité. La notion d’interstructuration du sujet et des institutions[16] décrit les mécanismes d’identificationetd’intériorisationdesmodèlessociaux.

L’individu se socialise par le groupe selon le processus

(4)

desocialisationdécritplushaut,etilyauraitaussiune

«identisation», «processus par lequel le sujet se diffé- rencieet s’individualiseetagit, parsesprojets,sur son entourage social». D’après des approches plusstructu- ralistes, l’identitépeut aussiêtre considéréecomme un ensembledereprésentationssociales.

QuantàC.Dubar[17],dansuneapprochesociologique, il considère la manifestation de l’identité comme une

«division du Soi» en resituant la relation interindi- viduelle dans un environnement social régi par des rapportssociaux.Il s’agitde prendreencomptelepro- cessus de socialisation enrichi de la relation «identité pour soi–relation pour autrui». Il définit l’identité comme «le résultat à la fois stable et provisoire, indi- viduel et collectif, subjectif et objectif, biographique et structurel, des divers processus de socialisation qui, conjointement,construisentlesindividusetdéfinissent lesinstitutions»[18].Cettedéfinitionnousrappelletoute la complexité du processus identitaire qui se compose de cesdifférentes dimensions, parfois paradoxales.Des réflexionssurlecaractèreindissociabledel’identitépour soietl’identitépourautruinousamènentàconstaterque leurcohabitationestsouventproblématique:quisuis-je dansleregarddel’autre?Monidentitépourmoi-même coïncide-t-elleavecmonidentitépourautrui?«L’identité n’est jamais donnée, elle est toujours construite et à (re)construiredansuneincertitudeplusoumoinsgrande etplusoumoinsdurable.»M.Kaddouri[19]rejointcette conceptiondel’identité commeune «divisionduSoi», aussinomméel’identitébiographique.Danssesréflexions portant sur le processus de construction d’un projet identitaire, ilsouligne la caractéristiquedynamique du processusinteractionnel.L’approchedeBlin[20],quiapu nouséclairersurlesquestionsdereprésentationsprofes- sionnelles, propose aussi une distinction entre le pôle individuelet lepôle social de l’identité:«le pôle indi- viduel, traduit par le concept de Soi (caractéristiques individuellesques’attribuequelqu’unpourdirequiilest), lepôlesocialdéfiniparlesystèmedenormes(s’exprime àtraverslesrôlesauxquelsunindividuseconformepour répondreauxattentesdesautres,d’ungroupe,d’unesitua- tiondonnée)».

Del’utilisationpossibleduconcept d’identité

Pour finir, de la distinction nécessaire du Soi et de l’identité, nous préférons donc retenir le concept d’identité qui permet d’engloberles différentes dimen- sionsqui le constituentetqui se proposed’étudier«la perception qu’a le sujet delui-même et de son indivi- dualité»[6].Nousnesouhaitonspasécarterlasubjectivité du sujet.D’ailleurs, il està noterque la psychologie a aussiréintroduitl’aspectdela subjectivité delanotion dansson étudecontemporaine,réintroduisantainsiles notionsdevaleuretdesens.Danslaprofessioninfirmière, nousretrouvonsdesvaleursprofessionnellescommunes liéesauxnotionsd’altruisme,d’aide,desoutien,etc.De plus,danslesscienceshumainesetsociales,dontlessoins infirmiers fontparties(aujourd’hui,précisémentclassés danslessciencessanitaires),l’usagedelanotiond’identité estsouventliéauxappartenancescollectivesdusujetet à la relation entrecesappartenances etla personnalité individuelledusujet.Lesdeuxaspectssontindissociables dansnosétudes.Reproduireunescissionentrelesdeux, comme l’ont parfois fait les sociologues et les psycho- logues,seraituneerreurdanslamesureoù lesidentités collectives,«ensemble descatégories quiidentifient un individuàunmomentdonné,dansunlieudonné»[17], nepeuventêtreanalyséesqu’àpartirdelasingularitéde l’individu,delafac¸ondontilseperc¸oit,àsavoirl’identité individuelle.Concernantlescomportements,lesattitudes oulescroyancesdespersonnesappartenantparexemple augroupeprofessionneldessoignants(commec’estlecas

pourl’infirmier),ils’agitdeles comprendreàpartirdes appartenancescollectives,delamanièredontlessujetsles vivent,lesintériorisent,etc.C’estainsiquedesrecherches danslechampdessciencessocialesontpumettreenévi- denceunegrandediversitédesattitudesetdesdiscours, dessujetsappartenantaumêmegroupesocial,alorsque l’on auraitpu penserque cesappartenancescollectives influenceraient leurs croyances et leurs discours. C’est pourquoinouspensonsqu’une approchepsychosociale de la notion d’identité est préférable carelle peut évi- terdeproduiredesconclusionsrapides,decatégoriserà outrancesanstenircomptedes élémentsbiographiques dusujetlui-mêmeetdel’environnementdanslequelil évolue.

Identité professionnelle

Duconceptd’identitéàceluid’identité professionnelle

La présentation des différentes théories de l’identité nousamèneàapprochercelledel’identitéprofessionnelle ennoussituantdansuneapprochesocioconstructiviste.

Noustrouvonsessentieldeproposerd’aborderl’identité professionnellecomme unprocessus encoursdecons- tructionetcomprendrequel’identitéprofessionnelledes infirmiers est difficile à cerner dans la mesure où elle s’inscritdanslamouvanceactuelle(hôpitaux,relations desoinsévoluantafinderendrelepatient acteurdesa priseencharge,au centredu processusdeguérisonou de l’acceptation de Soien tant que sujet malade, etc.) etquechaquesujet évoluantdanscesmilieuxdesoins est différent. Notre hypothèse serait de dire que cette identitéprofessionnellen’estpasunique maisplurielle, pas figée mais enconstruction et en évolution perma- nente, se nourrissant des expériences au travail et des expériencesquisesituentdansdesespacesd’activitéplus privés,l’ensemble relevantde labiographie du sujet et tenantcomptedelaperceptiondeSoidanscesenviron- nements(travail–famille–personnel).

Nousappuyantsurlaconceptionmêmedelanotion d’identité par Dubar[18] et Kaddouri[21], selon laquelle l’identitéseraitplurielle,dansdesespacesd’activitédif- férents, l’identité professionnelle serait davantage une dimensiondel’identitédusujetquiévoluedanslemonde professionnel.Onpeut considérerquel’identitéprofes- sionnelledesinfirmiersserait aussiune desdimensions del’identitédusujetdansl’espacedetravail.Ladéfini- tionsuivante et le lienréalisé avec les représentations professionnellespeuvent apporterun éclairage complé- mentaireàlaquestion.«L’identitéprofessionnelleserait unréseaud’élémentsparticuliersdesreprésentationspro- fessionnelles, réseau spécifiquement activé en fonction de la situation d’interaction et pour répondre à une visée d’identification/différenciation avec des groupes sociétaux ou professionnels»[20];l’auteur proposecette définition en considérant les identités professionnelles comme un sous-groupe des représentationsprofession- nelles; cesidentités permettent alors de fixer un code communcollectifliéàl’activitéprofessionnelle,etc’est par ce processus quenous pouvons considérer qu’elles relèventd’uneidentitécollective.Enfin,pourleslecteurs qui souhaiteraient en faire une approche pluspsycho- logique(danslechampdela psychologiesociale)[12],il existeunmodèledynamiqueduconceptdeSoi«défini commeunecollectiond’autoreprésentations,leconcept deSoidetravailétantunesous-classedereprésentations accessiblesàunmomentdonné».

Identitéprofessionnelledesinfirmiers? Quellesperspectives?

Commenousl’avonsévoquéprécédemment,l’identité professionnelle des infirmiers serait aussi une des

(5)

60-010-M-30

dimensions de l’identité du sujet dans l’espacede tra- vail.Cetespacedetravailcomportedescaractéristiques communesmaisaussidesélémentsquilesdifférencient fortement.Lemondeprofessionneldanslequelévolueles infirmierscomportedemultiplesfacettesnécessitantde lapartdusoignant uneadaptationduSoi, undévelop- pementdesescompétencesetdeseshabiletésselonque sonactivitéquotidienneestplusmarquéeparlesaspects curatifs,préventifs,éducatifs,demaintenanceouderéha- bilitation(hôpitaux,centresmédicaux,cliniquesprivées ou publiques, lieux de vie, etc.). L’infirmier peut vivre desinteractionsprofessionnellesdifférentesselonlelieu d’exerciceprofessionnel,mêmesicelles-cisefondentsur unsocledevaleursetderepèresprofessionnelscommuns.

L’approche humaniste des soins, ainsi que la volonté de mettre le patient au cœur de toute action, carac- térisent les relations interpersonnelles dans les équipes de soins et avec les patients, résidents ou bénéficiaires desoins.Commeles auteursprécités,nousconsidérons l’identité professionnellecommeune articulationentre l’identitébiographiqueetrelationnelle.Nousnousdéfi- nissonsnous-mêmesd’unecertainefac¸on,enchoisissant desrepèresbiographiques,commenotreformation,notre trajectoire,notreprofession,nosprojetsdecarrièreetde vie.C’estl’identitébiographiqueouidentitépourSoi.Le secondpôleidentitaireestplutôtattribuéparlesautres, qu’ilssoientmembresdenotregroupeprofessionnelou pas; c’est l’identité pour Autrui ou relationnelle. Pour explorerlechampd’activitésprofessionnellesinfirmières, il est important de savoir que le travail constitue un espace privilégiéde construction identitaire, etnotam- mentdeconstructionidentitaireprofessionnelle.L’espace de la formation est également celui où naît une cons- tructionidentitaire maisnousnedévelopperons pasce pointici.L’activitéprofessionnellepermetledéveloppe- mentdel’identitéprofessionnellesielleestcomplétéepar desrelationsprofessionnellesautravailentrel’infirmieret lesautresacteursdel’équipepluridisciplinaire.Cesystème interactionnelestfondamental.L’identitéprofessionnelle existes’ilya une reconnaissanceinterneetexterneau groupe professionnel. Par exemple, l’infirmier peut se construiresurle plan identitaireau travail si lesautres acteurs paramédicaux et médicaux le reconnaissent en tantqu’infirmier,membredel’équipepluridisciplinaire, danssesrôles,sesfonctions etsesmissions.Deplus, il importe quecette profession et le statut des infirmiers soient reconnus par les acteurs sociaux, extérieurs au milieuinfirmieretsoignant.Eneffet,l’identitérelation- nelleou«pourautrui»prendtoutesadimensionpuisque le développement identitaire ne peut se faire sans ces interactionsprofessionnellesetsociales.Cesontd’ailleurs desélémentsquijustifientlarecherched’intégrationde l’infirmieretdereconnaissanceparlegroupeprofession- nelsoignant. Nous ne pouvons pas étudier le concept desocialisation professionnellesans y intégrercelui de l’identité.

Considérant l’identité professionnelle comme ce qui définitunepersonneouun groupedepersonnessurle planprofessionnel,cetteconceptiondel’identitéprofes- sionnellerenvoieaumétierouàlaprofessionprincipale dusujetetaussià touslesélémentsprésentantunesta- bilitéet une permanencedansles différentes fonctions rempliesparle sujetouparson grouped’appartenance professionnelle.Nouspouvonstoujourschoisird’analyser l’identitéprofessionnellecommeunproduitcontextua- lisé,fixé dans une activité ou dansune fonction,dans unetemporalitépropre.Cependant,l’aspectdynamique est à prendre en compte car il permet de décomposer l’identitéenun processusenconstanteconstruction et évolution.Laquestiondel’intérêtdelaprisedeconsci- enceduprocessusparlesujetestàseposer.Entantque processus,elleenvisagelesrelationsauxautressujetsdu groupeetauxobjetsensituationdetravail.Danstoute étudesurl’identitéprofessionnelle,nouspouvonsretenir

descritères significatifssur les planspersonnelsetpro- fessionnels. Souvent, les critères professionnels sont retenuscommeétantprimordiaux(secteurprofessionnel d’activité, poste occupé, description de l’activitépar le travailleurlui-même,modesd’évaluationdesrésultatsde cetteactivité,relationsinterpersonnellesdanslegroupe, etc.).Néanmoins,dansnotreapproche,danslalignéede Dubar,lestrajectoiresindividuellesdessujetssontaussi importantesquelecontexteculturel.Pourlesociologue, laformationdel’identitéprofessionnellesefaitàpartir d’unsystèmedetransactionssubjectivesetd’un réajus- temententreidentitéshéritéesetvisées.Pourl’infirmier, ilestnécessairedefairepreuved’adaptationpersonnelle poursesentir encohérence,sinonilchoisitsouventde réglersonproblèmededécalageidentitaireenchangeant delieuetdemoded’exerciceprofessionnel(libéral,hospi- talier,public,privé,etc.).C’estainsiquenousobservons desrupturesoudescontinuitésdanslestrajectoirespro- fessionnelles.

Finalement,l’identitéprofessionnelledel’infirmierne peutpas s’assimileràl’analyse desidentités collectives.

Cependant,ilestpertinentdeconsidérerlanotiondans un contexte social et subjectif, et d’évaluer les enjeux sociaux liés à cette identité collective: «il y a identité collectiveparcequelesmembress’identifientàquelque chose de commun»[22].G.Michaudsynthétise les défi- nitions proposées par les auteurs experts de la notion comme suit: «elle est subjectivement vécue et perc¸ue par les membres du groupe, elle résulte de la consci- ence d’appartenance au groupe, elle se définit d’abord par opposition à l’autre (général) et comme différente desautres (groupes); elle se saisit à travers un système dereprésentationsrelativementintuitivesoùs’opposent unensembledetraitsnégatifs(àéviter)etunensemblede traitspositifs(proposésparlegroupedemanièreidéale), cedernierconstituantune sortedenoyaudéfensifsou- ventgénérateurd’attitudesethnocentristes,cesattitudes etcesaspectspeuvent s’exprimer dansundiscours qui implique un système d’idées relativement cohérentou d’idéologie.»[23]

Conclusion

Avecl’idéedenousinterrogersurleSoiprofessionnel infirmier, nous avonsproposé une approche bibliogra- phiqueetinterdisciplinairedesconceptsetdesnotions.

LepremierconstataétéqueleconceptdeSois’entend plusdansunecompréhensionanglo-saxonne duterme («self»).Leconceptd’identitécorrespondplusauxaccep- tionsqueleschercheursluidonnentdansdescontextes européens. Avant de proposer une vision de ce qu’est l’identitéprofessionnelle,nousavonsessayéd’éclairciren quoiles représentationsprofessionnellesrevêtaientune importancequandils’agissaitdes’entendresurcesques- tionsd’identitéprofessionnelle.

L’identitéprofessionnelledesinfirmiers, commecelle de tout sujet évoluant dans l’espace d’activité lié au travail, se forme entre les champs travail–trajectoire–

formation.L’identitéestalorsconc¸uecomme«uneconfi- guration présentant une cohérence typique et comme unedynamiqueimpliquantdesévolutionssignificatives, enréponseauxmutations del’entrepriseet au marché dutravail»[18].L’identitéprofessionnelleestalorsconsi- déréecommeunedes dimensionsdel’identitédu sujet etnonpascommeuneidentitécollective.Lesmultiples constructionsidentitairessepoursuiventdanslechamp professionnel. Classiquement,en dehors depériode de changement au sein de l’institution de soins ou de phases de transitions organisationnelles ou de crise, le grouped’appartenancesoutientetalimentelaconstruc- tionidentitaire dessoignants. Cette miseencohérence identitaireesttrèsstructurante,voireexistentielle,pour

(6)

lesinfirmiers.Noussommesaujourd’huidansuneconfi- gurationdetravailoùlerôledusujetestimportant,où lesaspectssubjectifsetindividuelsprédominentdansla constructionidentitaireprofessionnelle,elle-mêmesous l’influencedu contextesociocultureletdesinteractions professionnellesetsociales.Lesprocessusdesocialisation desinfirmierssontaujourd’huitrèsdiversifiés.

Pourfinir,nousconcluronssurl’idéequetouteétude portant sur la question de l’identité professionnelle, qu’elles concernent des infirmiers ou d’autres acteurs sociaux, se faitdans un contexte d’abord subjectif, au regarddetrajectoiresdevieetprofessionnelles,puisdans un contexte social, au regard des organisations de tra- vail,etdeformationetd’emploi.Letout,enfin,peutêtre réinterrogédansunedimensionmacrosociétale.

Déclaration d’intérêts:l’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêtsenrelationaveccetarticle.

Références

[1] MoscoviciS.Lapsychanalyse,sonimage,sonpublic.Paris:

PUF;1961.

[2] JourniacC.L’infirmière anesthésisteetsareprésentation: deuxmodèlesderéférence?RechSoinsInfirm1995[(n43)].

[3] GuichardJ,HuteauM.Orientationetinsertionprofession- nelle.75conceptsclés.Paris:Dunod;2007.

[4] VegaA.Lesinfirmièreshospitalièresfranc¸aises:l’ambiguïté etlaprégnancedesreprésentationsprofessionnelles.SciSoc Sante1997;15:103–32.

[5] JodeletD.Lesreprésentationssociales.Paris:PUF;1989.

[6] MarcE.Psychologiedel’identité.Paris:Dunod;2005.

[7] GarnierD.Identité-travail-formation–Rechercheetsynthèse bibliographiques.CahFormRech1997[(n1)].

[8] PiagetJ.Étudessociologiques.Genève:Droz;1977.

[9] Kardiner A. 1969. L’Individu dans sa société: essai d’anthropologiepsychanalytique.Paris:Gallimard;1969.

[10] LintonR.Lesfondementsculturelsdelapersonnalité.Paris:

Dunod;1994.

[11] KarpfFB.Americansocialpsychology:itsorigins,develop- mentandEuropeanbackground.NewYork:McGraw-Hill BookCompany;1932.

[12] MartinotD.LeSoi.Lesapprochespsychosociales.Grenoble:

PUG;1995.

[13] BourdieuP.Questionsdesociologie.Paris:LesÉditionsde Minuit;1980.

[14] MeadGH.L’Esprit,lesoietlasociété.Paris:PUF;1963.

[15] EricksonEH.Adolescence etcrise.Laquêtedel’identité.

Paris:Flammarion;1972.

[16] TapP.LaSociétéPygmalion?Paris:Dunod;1988.

[17] Dubar C. La socialisation, constructions des identités socialesetprofessionnelles.Paris:ArmandColin;1991.

[18] Dubar C. La socialisation. Constructions des identités socialesetprofessionnelles.Paris:ArmandColin;2000.

[19] KaddouriM,LespassaillesC,MaillebouisM,Vasconcellos M. Laquestionidentitairedansletravailetlaformation.

Paris:L’Harmattan;2008.

[20] BlinJ-F.Représentations,pratiquesetidentitésprofession- nelles.Actionetsavoir.Paris:L’Harmattan;1997.

[21] KaddouriM. La questionidentitaire dansle travailet la formation.Paris:L’Harmattan;2006.

[22] FreundJ.Illuogodellaviolenza.Bologne:Cappelli;1979.

[23] MichaudG.Identitéscollectivesetrelationsinterculturelles.

Bruxelles:ÉditionsComplexe;1978.

L.Ledesma,Formateur,chercheurenformationdesadultes(l.ledesma@ifits.fr).

InstitutdeformationinterhospitalierThéodore-Simon,3,avenueJean-Jaurès,93330Neuilly-sur-Marne,France.

Centrederecherchesurlaformation,Conservatoirenationaldesartsetmétiers,2,rueConté,75003Paris,France.

Touteréférenceàcetarticledoitporterlamention:LedesmaL.Identitéprofessionnelledesinfirmiers:undétourparlesreprésentations etleSoi.EMC-Savoirsetsoinsinfirmiers2014;9(4):1-6[Article60-010-M-30].

Disponiblessurwww.em-consulte.com

Arbres décisionnels

Iconographies supplémentaires

Vidéos/

Animations

Documents légaux

Information aupatient

Informations supplémentaires

Auto- évaluations

Cas clinique

(7)

Cet article comporte également le contenu multimédia suivant, accessible en ligne sur em-consulte.com et em-premium.com :

1 autoévaluation

Cliquez ici

© 2018 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 16/03/2018 par UNIVERSITE PARIS VI - BIBLIOTHEQUE - (15258). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.

Références

Documents relatifs

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Afin de suivre les éventuelles évolutions survenues dans les représentations du métier d’enseignant chez les étudiants futurs- enseignants en formation initiale en amont

42 Sur base de ces résultats, nous émettons une première hypothèse selon laquelle les étudiants sont peu enclins à s’orienter vers la gérontologie dans la

Ainsi, cette formation anticipée, intégrée au cursus, fruit d’une histoire spécifique des formations en EPS (Michon, 1995) reste problématique dans la mesure où

Pour six stagiaires effectuant leur stage en responsabilité en collège, le deuxième entretien a été réalisé avant et après observation d’un cours (Perez-Roux,

La fonction de l’analyse ergonomique est de mesurer si les listes de discussion répondent à des objectifs de formation notamment si la communication en réseau des

Ce texte de débat s'intéresse à l'identité professionnelle des urbanistes à un moment singulier de l'histoire de la discipline, celui de l'avènement d'une nouvelle

Muriel : Est ce que au niveau des stages justement puisqu’on en parlait est-ce que vous avez l’impression qu’ils sont suffisants qu’ils sont… vous aimeriez en avoir plus des plus