HAL Id: hal-00900889
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00900889
Submitted on 1 Jan 1976
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
ACTIVITÉ VITAMINIQUE E DES FOURRAGES CONSERVÉS ET INCIDENCE DE LA MYOPATHIE
DES VEAUX
M. Hidiroglou, J. M. Wauthy, J. E. Proulx
To cite this version:
M. Hidiroglou, J. M. Wauthy, J. E. Proulx. ACTIVITÉ VITAMINIQUE E DES FOURRAGES CON-
SERVÉS ET INCIDENCE DE LA MYOPATHIE DES VEAUX. Annales de Recherches Vétérinaires,
INRA Editions, 1976, 7 (2), pp.185-194. �hal-00900889�
ACTIVITÉ VITAMINIQUE E
DES FOURRAGES CONSERVÉS
ET INCIDENCE DE LA MYOPATHIE DES VEAUX
M. HIDIROGLOU J. M. WAUTHY J. E. PROULX*
Agvicultuve Canada
Animal Research Institute Contribution No. 614, Centr
Q
d Fxperimental Farm, Ottawa,
* Ferme Expérimentale, Kapuskasing
** Services vétérinaires, Kapuskasing
Ontario Agvicultuve
RÉSUMÉ
On a entrepris deux expériences dans le Nord Ontario où la myopathie des veaux sévit à l’état endémique.
Dans une xre expérience, on s’est servi de 90vaches Shorthorn, lesquelles ont été divisées en
; lots et nourries comme suit durant l’hiver r9!2-i9!3 : &dquo;
Lot I : à l’ensilage ; ’
Lot II : au foin séché à l’air chaud ;
Lot III : au foin séché au champ.
L’analyse chimique en tocophérol des fourrages a démontré que durant leur conservation, le taux de tocophérol était plus haut dans l’ensilage que dans les deux autres foins. Ceci a eu un
effet direct sur la tocophérolémie des vaches, laquelle a atteint un niveau plus élevé avec le lot
nourri à l’ensilage que dans les 2 autres foins ; le taux des mortalités s’est avéré plus haut dans
le fourrage séché à l’air chaud (8 veaux morts) qu’avec l’ensilage ou le foin séché sur le champ (un dans chaque lot).
Il est donc évident que le degré de sévérité des symtômes de myopathie chez les veaux est
lié directement à la quantité ingérée par les veaux de Sélénium ou de Vitamine E, lesquelles agissent de manière synergique sur la prophylaxie de la myopathie du Veau.
Dans une deuxième expérience, on s’est servi d’un troupeau de 47 vaches Shorthorn dont les
veaux ont été affectés ou non de myopathie, pour mesurer l’activité de la créatine
phosphokinase
du sérum. Aucune différence n’a été trouvée dans la CPK des vaches, que leurs veaux aient été
ou non affectés de myopathie.
INTRODUCTION
I,a distribution aux vaches de
composés
minéraux contenant du sélénium a étéproposée
par LAMAND(r 97 2), JE NKIN S
et col.( 1974 )
comme uneméthode
deprophy-
laxie efficace contre la
myopathie
du Veau.Présentement,
lalégislation nord-amé-
ricaine interdit l’addition de cet élément dans les aliments des
bovins,
bien que cet enrichissement en sélénium semble sansdanger
pour le consommateur. D’autrepart,
dans un mémoireprécédent (H IDIRO G LOU el al., 1 972 )
nous avonsrapporté
que dans le Nord Ontario où sévit lamyopathie
du Veau à l’étatendémique,
l’alimen-tation des
vaches
avec desensilages
de bonnequalité permettait
uneprophylaxie de
lamyopathie des
veaux très convenable. Cette constatation est certainement due au fait que les herbes ensiléespossèdent
une activitévitaminique
E biensupé-
rieure à celle des foins. En se basant sur le fait que le
tocophérol sérique
reflète d’unemanière très directe la valeur nutritionnelle en vitamine E de
l’aliment consommé,
nous nous proposons d’étudier les fluctuations de ses teneurs sur des
vaches, lesquelles
ont été nourries durant
l’hiver,
soit aufoin,
soit àl’ensilage
d’herbeprovenant d’une exploitation
atteinte demyopathie.
En outre, nous nous sommeségalement proposé
d’étudier l’activité de la
créatine-phosphokinase
dans le sérum des vaches dont lesveaux
étaient
atteints ou pas demyopathie.
MÉTHODES EXPÉRIMENTALES
Expérience I
A. Animaux et régimes alimentaires.
Quatre-vingt-dix
vaches Shorthorn, en gestation, ont été, en novembre 1972 divisées en 3 lots de 30 et nourries comme suit durant l’hiver :Lot 1: à l’ensilage d’herbe ; Lot II : au foin ;
Lot III ; au foin acheté dans les fermes avoisinantes de la région de Kapuskasing (Nord Ontario) .
Les ensilages d’herbe et le foin des lots 1 et II ont été préparés à partir de fourrages provenant
des mêmes champs de la ferme expérimentale de Kapuskasing. Les fourrages étaient composés
d’un mélange de graminées (Fléole, Fétuque, Paturin) lesquelles ont été récoltées au stade végé-
tatif. Le foin a été séché à l’air chaud lors de sa récolte. La composition botanique des fourrages
achetés dans la région était semblable au foin produit à la ferme. Au Ier j uin x 973, tous les animaux ont été mis au vert et y ont séjourné jusqu’à la fin d’octobre 1973. Tous les animaux ont hiverné dans des étables et des sels minéraux composés en partie de sel de cuisine et de poudre d’os ont
été mis à leur disposition.
I3. Prélèvement des échantillons.
Pour chaque lot de fourrage emmagasiné, plusieurs échantillons ont été confectionnés et préservés dans l’alcool absolu à ― 2o°C. Des prélèvements de sang ont été effectués régulièrement
sur 15 vaches de chaque lot chaque premier du mois, de novembre 1972 à septembre 1973. Quant
à leurs veaux, des prélèvements ont eu lieu à leur naissance en mars-avril, puis le 5 juin, soit 4 jours après leur mise au vert, et enfin tous les iersdu mois jusqu’au 1er septembre.
Tous les échantillons de plasma ont été préparés dans les premières heures qui ont suivis la saignée des animaux en vue de leur analyse en Vitamine E, et ont été préservés dans un solvant organique à ―― 2ooC.
C. Arcalyses chimiques.
La détermination des tocophérols dans les fourrages a été effectuée selon la technique de
L
IVINGSTON et col. (1968), alors que dans le sérum, elle a été mesurée d’après la technique de
D ES
m (i948). Le dosage du sélénium dans les fourrages a été donné selon la méthode de HOFF-
MAN et col. (1968). Le dosage de transaminase glutamique oxalacétique (SGOT) a été effectué par la méthode de REITMAN et FRANKEL (1957).
Expevience II
A. <lnimaux et régimes alimentaires.
Nous avons utilisé q ! vaches en gestation de race Shorthorn. Ces animaux ont été nourris durant l’hiver 1972 avec un foin provenant d’exploitations atteintes de
myopathie.
Leur misebas a eu lieu en mars-avril.
B. Prélèvement des échantillons.
Les prélèvements de sang ont été effectués respectivement un mois et 15 jours avant et
y jours après la mise au pâturage pour les mères, tandis que le sang de leurs veaux était prélevé
!8 heures et 15 jours après la mise au vert.
C. Analyse chimique.
La technique de ROSALKI (1967) a été essentiellement utlisée pour la mesure de l’activité de la créatine phosphokinase dans le sérum des vaches, et celle de REtrNtnrT etFRANKEL
( 1957 )
pour le dosage de la SGOT dans le plasma des veaux.
RÉSULTAT
ET DISCUSSIONExpéricitce
IAnalyse
desFourrages.
Tocophérol.
La
figure
i montre la variation descompositions
entocophérols
totaux desfourrages.
Celle-ci met en évidence des différencesimportantes
en fonction des condi- tions de conservation.Les
teneurs sont voisinesjusqu’en janvier, puis
on constatedes valeurs en
tocophérols
biensupérieures
dans lesensilages
que dans lesfoins.
Ces derniers ont subi une baisse très
importante (environ
50p.100 ) jusqu’en avril,
où dès lors cet
appauvrissement
semble s’être stabilisé. En cequi
concerne laperte
en
tocophérol
desensilages
au cours de leurconservation,
elle s’est avérée moinsimportante,
ses valeurs enjuin
1973étant environ 70 p. 100de celles du mois d’oc- tobre 1972. Il restecependant
difficile de comparer ces valeurs à cellesrapportées
dans la littérature
(D ICK , 19 65)
du fait de l’extrême variabilitéauxquels
sontsujets
lesensilages
et les foins durant leurpréparation,
comme l’a fait remarquer BROWN
(ig53)!
Sélénium.
Les valeurs obtenues sur les teneurs des
fourrages
sont résumées dans le tableau i.Les concentrations en Sélénium étaient toutes inférieures à 100nanogrammes par g,
ce
qui
est considéré comme étant laquantité
minimumpermettant
d’éviter la myo-pathie.
Il est à noterqu’en général,
les teneurs desfourrages produits
à la fermeexpérimentale
et séchés à l’air chaud étaientplus
basses que celles des foins achetésou de
l’ensilage.
Il sepeut qu’une partie
du sélénium du foinproduit
à la fermeexpé-
rimentale se soit volatilisé au cours de son
séchage
à l’airchaud,
mais il est difficiled’indiquer
lepourcentage précis
de destruction.Anatomie
Pathologique.
Les viscères ou muscles sur
lesquels
on a constaté des lésions lors de lanécropsie
et de l’examen
histopathologique
des veaux morts demyopathie
sontindiqués
autableau 2.
Concernant la
description
des lésionsmacroscopiques
oumicroscopiques
desmuscles
squelettiques
ou dumyocarde,
nous nous référons à unepublication précé-
dente
(H IDIRO G LOU et al., ig 73 ).
Ils’agit
en somme de muscles dont les fibres muscu-laires ont été affectées de
dégénérescence
cireuse dite de Zenker. Engénéral,
on aremarqué,
sur tous les coeursexaminés,
delarges plages
dedégénérescence
granu-leuse,
et dans certains cas, il y avait une infiltration calcaire et une nécrose dans les fibres altérées dumyocarde.
Cequi
nous a surtoutfrappé
lors des examensnécrop-
siques
des veaux était lagrande fréquence
des lésionspulmonaires.
Ils’agissait
delésions du
type circulatoire,
telles que lacongestion passive
ouactive, d’oedèmes ;
etdans certains cas
d’épaississement
deseptum
alvéolaire. Nous avonségalement
observé dans les reins de deux veaux morts de
myopathie,
des lésions denéphropathie dégénérative frappant
surtoutles
tubuli. En outre, il y avaitlà
une réduction du nombre et de ladimension
desglomérales
duCortex
rénal.En
plus,
nous avons constaté chez deux autres veaux des lésions du foie detype congestif.
Les lésions debronchopneumonie,
de cirrhose avec stéatose dufoie,
de calcification des vaisseauxsanguins,
dedégénérescence
de tubulirénaux trouvées chez des veaux affectés de
myopathie,
font conclure à GUARDA etG
AGLIONE
(r96!)
que lors de cettemaladie,
toutl’organisme
est affecté. Mais du faitque ces lésions des différents
parenchymes
mentionnés sont constatésd’après
nousdans des cas
limités,
nous pensonsqu’il s’agit
làde
lésionssecondaires,
occasionnelles et très variables dans leurs intensités.Symptômes biochimiques.
Les résultats des
analyses
de transaminaseglutamino-oxaloacétique sérique (SGOT)
sont résumés dans le tableau 3.En général,
ceux-ci confirment des résultatsd’analyse
sur cet enzyme dans le sang des veaux affectés ou pas dedystrophie musculaire, publiés précédemment (HrDrROG!,ou
etal., 19 6 7 ).
On aremarqué
enpremier
lieu le rôle incontestable du mouvement sur le déclenchement dusyndrome myopathie-dyspnée,
du fait que le nombredes
veauxayant
un SGOT > 200 étaittrès élevé
quatre j ours après
leur mise auvert,
alors que rien departiculier
ne sesigna-
lait lors de leur stabulation. Ce même
jour, les
veaux affectés demyopathie étaient
en nombre moindre chez les
sujets
dont les mères avaient été nourries àl’ensilage.
Par contre, aucune
différence significative
ne s’observait sur le nombre de veauxatteints de
myopathie, qu’il
soient nés de mères alimentéesindépendemment
defoin séché à
l’air chaud,
ou auchamp. Quant
aux taux de SGOT effectués aux datesindiquées précédemment,
iln’y
a rien eu departiculier
àsignaler.
Tocophérolémie
des vaches.La
figure
2 montre l’évolution de latocophérolémie
de toutes les vaches à des intervalles mensuels. Cettefigure
accuse une baisse detocophérol sérique
dès le début del’expérience jusqu’à
la mise des animaux aupré. D’après l’analyse
de la covariance(tabl. 4 )
où le taux detocophérol sérique
de novembre a été utilisé comme covariable et la moyenne de trois mois d’hiver(avril, mai, juin),
comme variabledépendante,
on constate que la
régression
de la moyenne de fin d’hivercomparée
à celle du mois de novembre était trèssignificative,
et que le taux entocophérol sérique dépend
trèsétroitement du
régime
alimentaire. Eneffet,
à la fin del’hiver,
la moyenne de toco-phérolémie
des vaches àl’ensilage
était de 180fL gf IOO
ml de sérum. Cequi
étaitsigni-
ficativement
plus
haut que celle des vaches nourries au foin séché auchamp (i
3
o ¡J.gj l00 ml)
desérum)
ou au foin séché à l’air chaud( 12 8 ¡J.gj lO
ml desérum).
Lors du retour au
pré,
les valeurs entocophérol
ont eu tendance à se normaliser chez toutes les vaches.L’analyse
de la variance(tabl. 4 )
démontre en effetqu’au
1erseptembre,
date dudernier
échantillonnage,
le taux entocophérol (i 9 i fL g/ IOO
ml desérum)
étaitplus
hautque celui du ier
juin (rz 9 fL gf I oo
ml desérum),
date de la mise au vert des animaux.Il va de soit que cette remontée
abrupte
a dû être continuée durant les deux derniers mois depâturage,
soitseptembre
et octobre. De toutceci,
il ressort, comme l’adéjà
fait remarquer OgsoN!!r
( 1973 )
que letocophérol sérique
reflète d’une manière indé- niable l’effet direct du contenu entocophérol
durégime
alimentaire. En outre,ce
qui
afrappé
lors de l’étude detocophérolémie
de ces vaches a été leur variation individuelle. Ceci démontre que dans des conditions similaires d’alimentation etd’environnement,
il y a eu chez les animaux des différences essentielles dans le méta- bolisme de la vitamine E d’unsujet
àl’autre,
liées surtout à lacapacité
individuelled’absorption
et de rétention de cette vitamine.CONCLUSION
Il ressort de ce travail
qu’une
fois deplus,
les veaux nés de vaches nourries àl’ensilage
sontbeaucoup
moinssujets
à ladystrophie
musculaire que ceux nés de mères nourries aufoin,
ces différentes diètes étantproduites
dans unerégion
où lamyopathie
du Veau sévit à l’étatendémique.
Si l’intensité des
symptômes biochimiques (SGOT)
étaitidentique
sur les veauxnés de mères
nourries
auxdeux
genres defoin,
le taux de mortalité étaitcependant beaucoup plus faible chez les sujets appartenant
au groupe nourri au foin séché surle
champ.
Danscelui-ci,
même si les teneurs en Sélénium étaient inférieuresà
la normale(<
à 0,1p.p.m.),
elles étaientquand
même biensupérieures
à celles des foins séchés à l’air chaud. Cecipourrait peut-être expliquer
la différence entrele
taux de mortalité de ces deux groupes.
En résumé,
onpeut
conclurequ’il
y a là undegré
de carence en vitamine Eou
Sélénium,
et enconséquence
que la sévérité des lésions est d’une certainefaçon proportionnelle
auxdegrés
de déficience de ces deux élémentsqui agissent
sur laprévention
de ladystrophie
d’une manièresynergique.
Expérience
IIL’analyse
de la variance(tabl. 5 )
n’a pas montré dedifférence significative (P
<0 , 05 )
dans la CPK du sérum des vaches dont les veaux ont été affectés(SGOT
>
200 )
ou non demyopathie.
En outre, rien despécial
n’est àsignaler
surl’activité CPK
sérique
des vaches suite à leur mise aupré.
I,es moyennes CPKsériques indiquées
au tableau 5 sur les vaches Slaorlhorn sont du même ordre de gran- deur que les valeursindiquées
dans le sérum des Charolaises par BOUDON(r 9 68).
D’après
MAxGmN( 1970 ),
le fait que certaines vaches de race Charolaisequi
avaient
montré
une CPKsérique
anormalement élevées aient eu des veaux atteints demyopathie,
a fait penser à cet auteurqu’on pourrait
se servir de la CPK pour ledépistage
des «porteuses
»hétérozygotes. Le
faitqu’à plusieurs reprises,
nous ayons mesuré la CPK deplusieurs
vaches dont les veaux ont eu lamyopathie,
et ceciavant, durant et
après l’apparition
dessymptômes,
sans toutefois déceler aucuneanomalie de la
CPK,
nous incite à penser quel’hypothèse
de MAxGUZrr(r 97 o)
nepeut guère
êtreplausible.
La mesure de la CPK est unetechnique
comme une autre destinéeà l’étude des affections musculaires des
bovins (MouTo N
etcoll., r9!q.)
ou de lamyopathie
du Veau(Au<EN
etcoll., 1975 ), laquelle
estsimplement
unedystrophie nutritionnelle,
et non héréditaire.Reçu pour publication en mars 19i6.
REMERCIEMENTS
Nous remercions le Dr. C. WILLIAMS (Agriculture Canada) pour son aide en statistique.
SUMMARY
NUTRITIONAI, MUSCUI,AR DYSTROPHY AND VITAMIN E IN CALVES
Two experiments to study nutritional muscular dystrophy (N.M.D.) in calves were
conducted in northern ontario, where the disease is
prevalent.
In the first experiment, ninety Shorthorn cows were used. They were divided into three groups and fed the following forages during the winter of 1972-1973.
Group 1. - Silage.
Group II. - Heated-air-dried hay.
Group III. - Field-dried hay.
Chemical analysis of the forage during storage showed that the silage had a higher tocopherol
content than the other two forages. This higher content had a direct effect on plasma tocopherol
concentrations in the cows, since tocopherol levels were found to be higher in the group fed
silage than in the other two groups. The highest mortality rate - eight dead calves - was in the group fed heated-air-dried hay ; one calf died in each of the other two groups.
Hence, it is evident that the severity of N.M.D. symptoms in calves is directly linked with the quantity of selenium or vitamin E ingested. The substances act synergistically to protect against the disease,
In a second experiment, a herd of forty-seven Shorthorn cows, some of which had calves with N.M.D. and some of which had healthy offspring, were studied to measure the activity of
serum creatine phosphokinase. The dams were found to have the same C.P.K., whether or not their calves suffered from N.M.D.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
A
LLEN V!: 1!’I&dquo; BRADLEY R., BERRETT S., PARR W. H., SWANNACK K., BARTON C. R. Q., MAC.
PHEE A., 1975. Degenerative myopathie with myoglobinuria in yearling cattle,Bv, het. J., 131 9 3 7
BounoN J., L., 1968. Détermination de l’açtivité de la créatine-phosphokinase dans le sérum des bovins.
Thèse
École
N. Vétérinaire Lyon.B
ROWN F., 1953. The tocopherol content of farm feeding-stuffs. J. Sci. Food Agric., 4, 161-165. D
ESA1 J. D., 1968. Plasma tocopherol levels in normal adults. Can. J. Physiol. Pharmacol., 46, 819- 8
22 . DiC
K M. W., 1965. Vitamin E content of foods and feeds for human and animal consumption. Bul. 435, Univ. Wyoming, Laramie.
GUA RD
A F., 1BIAGLIONI A., 1967. Contributo alto studio dell’ anatomia patologica nella miodistrofia enzootica dei vitelli. Ann. Fac. Med. Vet. Torino, XVII, 1-26.
H ID I
ROGLOU M., NELSON F. C., LESSARD J.
R.,
TAYLOR P. A., 1967. Serum transaminase activity in calves affected by Nutritional muscular dystrophy in nortfiern (?ntario. Can. Vet. J., 8, 6z-69. HiDiROGLOu 1VI!., JENKINS K. J.., WAUTHY J. M., PROULX J. E., Ig7!2. A note on the preventionof nutritional muscular dystrophy by winter silage feeding of the cow or selenium implantation of the
calf. Anim. Prod., 14, II5-rIB.
H
IDIROGLOU M., JENI<INS IC. J., MTcKAY R. R., 1973. Fatty acid composition of blood serum and
liver in beef calves as influenced by maternal diet and incidence of nutritional muscular dystrophy.
Can. J. Awim. Sci., 53, 297-305.
HoEE:uAN L, WESTERBY R. J., HIDIROGLOU M., 1968. Precise fluorometric microdetermination of selenium in agriculture material. J. Ass. Off. !4?t!y<. Chem., 49, Io39-IO¢2.
J E N K 1N
S K. J&dquo; HIDIROGLOU M., WAUTHY J. 1!’T., PROULX J. E., Ig’7Q. Prevention of nutritional muscular dystrophy in calves and lambs by selenium and vitamin E additions to thé inaternal inineral supplement. Can. J. Anim. Sci., 54, 49-60.
L
AMAND M., 1972. Intérêt de la prophylaxie de la myopathie du veau par addition de sélénium aux
compléments minéraux des mères. Ann. ZOOteCh., 21, 29-35.
L
IVINGSTON A. L., NELSON J. W., KOHLER G. O., 1968. Stability of a-tocopherol during alfalfa dehydration and storage. J. Agr. Food. Chem., 16, q9z-495.
M
ARGUIN !BJ., 1970. Variations de la créatine-phosphokinase sérique au cours de la myopathie-dyspxtée des veau.r Limousins et Charolais. Thèse École N. Vétérinaire, Lyon.
MouTON G., CHANTEGLELET G., MAGAT A., 1973. Utilisation de la méthode de Rosalki pour la mesure de l’activité créatine phosphokinase dans le sérum des bovins myopathes. Revue Méd. Vét., 124, 69-74.
O KS A
NEN H. E., 1973. Aspects of Vitamin E deficiency in ruminants. Acta Agriç. Acand. Supl., 19,
22-28.
R
EITMAN S., FRANKEL S., 1957. A colorimetric method for the détermination of serum glutamic oxa- lacetic and glutamic pyruvic transaminases. Am. J. Clin. Path., 28, 5fi-63.
R
OSALKI S. B., 1967. An improved procedure for serum creatine phosphokinase determination. J.
Lab. Clin. Med., 69, 696-705.