Durées de retour des maximums annuels de hauteur des cours d'eau
Recurrence of annuai high-water peaks in rivers
Jean Larras
Ingénieur Général Honoraire des Ponts et Chaussées
égale à2 ans, la théorie des probabilités gaussiennes nous enseigne que;
le maximum annuel de hauteur d'eau d'occurrence égale ou supérieure à 100 ans dépasse le maximum annuel de hauteur d'eau d'occurrence égale ou supé- rieureà 2 ans de 1,8 fois l'unité de hauteur du lieu;
le maximum annuel de hauteur d'eau d'occurrence égale ou supérieure à 200 ans dépasse le maximum annuel de hauteur d'eau d'occurrence égale ou supé- rieure à 2 ans de 2 fois l'unité de hauteur de lieu ;
_LOIRE_
C 0 E
1852-1975 1861 -1977
C _SlIUMUR 1823 -1977
0_LlINGElIIS 1843 -1977
E _PONTS DE CE 1859 -1977
A B
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Les hauteurs d'eau des cours d'eau dépendent direc- tement des débits, et c'est pourquoi l'on évalue leurs durées de retour à partir de celles des débits. Mais on mesure les débits à partir des hauteurs d'eau au moyen de courbes de tarage qui sont extrêmement sensibles aux variations du profil en travers et qu'on n'est pas toujours sûr de pouvoir extrapoler convenablement.
La présente note a pour objet d'éviter cette sorte de contradiction interne et cet écueil en indiquant une méthode d'évaluation directe des durées de retour des maximums annuels de hauteur d'eau des fleuves et rivières sans passer par les débits.
Il existe une relation gaussienne entre les maximums annuels de hauteur d'eau de la Garonne, de la Loire, du Rhin, du Rhône, de la Seine et du Tarn depuis plus d'un siècle et les probabilités d'occurrence de ces maxi- mums, ce qui se traduit par des relations linéaires sur le papier gradué spécialement conçu pour ce genre de relations (lorsqu'on se fixe arbitrairement l'origine des cotes pour la commodité du dessin).
Il existe des relations analogues, et presque aussi précises, pour les cours d'eau d'Europe et d'Afrique dont on connaît les maximums annuels de hauteur d'eau depuis près d'un siècle.
Il existe enfin des relations du même genre, mais évi- demment moins précises, pour les petits cours d'eau de France dont on ne connaît les maximums annuels de hauteur d'eau que depuis quelques décennies.
Il semble donc permis de considérer l'existence d'une relation gaussienne entre les maximums annuels de hau- teur d'un cours d'eau et leurs probabilités d'occurrence comme une relation de caractère général, et d'en tirer toutes conclusions utiles pour la protection des riverains contre les crues.
Si l'on prend comme unité locale de hauteur d'eau l'écart entre le maximum annuel de hauteur d'eau d'occurrence supérieure ou égaleà 10 ans et le maximum annuel de hauteur d'eau d'occurrence supérieure ou
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260 LA HOUILLE BLANCHE/N° 4/5-1979 le maximum annuel de hauteur d'eau d'occurrence
égale ou supérieure à 1 000 ans dépasse le maximum annuel de hauteur d'eau d'occurrence égale ou supé- rieure à 2 ans de 2,5 fois l'unité de hauteur du lieu.
Mais ce n'est évidemment vrai que dans la mesure où
l'on peut faire appel au calcul des probabilités. Ce ne peut pas l'être là où les maximums annuels de hauteur d'eau risquent de dériver de plusieurs processus distincts en un même lieu, comme ceux que l'on désigne sous le nom de crues méditerranéennes, cévenoles et atlantiques dans le Sud-Est du Massif Central.
A_SEYSSEL
B_VALENCE C _ AVIGNON D_BEAUCAI RE
C
A _ SENEGAL (BAKEL) 1903-1976 B_ NIGER (KOULIKORO)
1907 -1976 C_NIL (ROOAH) 1845 -1921 A B
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A _MILLAU 1880-1974 B_StSULPICE 1913-1977 C _ MONTAUBAN 1886 - 1977
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_DIVERS.
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A _ RHI N (BALE) B_ 5EINE (PARIS) C _ GARONNE (AGEN)
B C