• Aucun résultat trouvé

Le Salon suisse (1).

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Le Salon suisse (1)."

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

MLàWS fiBNBVOIS

offense des plus outrageantes aux convictions chrétiennes de la paroisse de Ville-la-Grand. Cette paroisse a eu, l’automne dernier, une mis­ sion qui a donné les plus édifiants résultats ; quelques mauvais sujets seuls sont restés en de­ hors de la participation aux exercices religieux et à la communion. Si, mardi, « la grande m a­ jorité avait un deuil », c’était celui de se voir ainsi provoquée chez elle par les francs-maçons de Genève.Que dirait le Genevois si le curé de Ville-la- Grand et ses paroissiens fidèles venaient faire dans les rues de Genève, ou même dans une de nos paroisses rurales, un cortège funèbre avec toutes les cérémonies catholiques, les chants, la croix, les cierges et les vê.ements sacerdotaux ?

A Genève, on punit de cinquante francs d’a- m m de et de quinze jours de prison le fils qui accomp?gnerail le cercneil de son père avec un cierge allumé à la main,ou le prêtre qui mettrait sa soutane et son surplis sur la voie publique, quirze pas avant l’enirée du cimetière... Et les francs-maçons de Genève vont étaler leurs insi­ gnes en grand cortège dans une paroisse catho­ lique de la frontière savoisienne !

Nous ne discuterons pas avec le Courrier

la question de la liberté de conscience ; il a toujours été inutile de discuter avec lui, et c’est moins que jamais le moment aujourd’hui. Pour l’organe clérical, tous les non croyants, libres penseurs ou héré­ tiques, sont des mécréants et des mauvais sujets. Si nous lui répondions que tous les adeptes du clergé romain sont des farceurs ou des imbéciles, nous serions quittes, mais chacun sait que ce n’est nullement notre pensée. Quant à la céré­ monie funèbre de Ville-la-Grand, nous répétons qu’aucune parole n’a été pronon­ cée qui puisse blesser personne ; s’il plaisait au curé de Ville-la-Grand ou à un curé quelconque de suivre un enterre­ ment genevois en costume civil, de se faire accompagner de quelques amis portant une fleur blanche à la boutonnière et de parler sur la tombe avec l’assentiment de ia famille, personne n’aurait le droit de l’en empêcher. Or c’est là ce qu’ont fait à Ville-la-Grand les représentants des lo­ ges maçonniques genevoises, qui n’ont nullement arboré leurs insignes. Ajoutons que jamais les maçons n’ont tenté de se mettre en lutte contre la loi et n’ont prétendu imposer leurs rites. C’est pour cela qu’ils n’ont eu nulle part maille à partir avec un gouvernement républicain.

Vendredi dernier, deux amateurs de notre ville, MM. S. et D., ont prêté leur concours pour des expériences de nata­ tion avec un nouvel appareil dit gilet de sauvetage. Partis complètement vêtus de la jetée des Pâquis ils sont heureusement arrivés à l’épuisoir des Bergues.

Pendant le tir fédéral, les voyageurs venant de Suisse, descendus à la gare de Genève ont été au nombre de 38,500 et ceux qui sont partis de cette gare au nombre de 46,600, soit un total de voya­ geurs de 85,100. Pour juger de l’augmen­ tation du trafic résultant de la fête, il faut déduire de ce nombre total celui de la circulation ordinaire. Or le compte fait, pour 1886, pendant les mêmes journées que celle du tir en 1887, donne : Voya- arrivés, 11,600; voyageurs partis, 11,100. Il resterait ainsi, comme augmentation nette, 62,400 voyageurs. Le nombre des voyageurs partis de Genève, plus considé­ rable que celui des voyageurs arrivés, s’explique par le fait que beaucoup de vi­ siteurs arrivaient par les bateaux à va­ peur et repartaient par le chemin de fer. Le Bulletin fmàncier, auquel nous em ­

pruntons ces renseignements, dit qu’il n’est pas possible d’évaluer actuellement le bénéfice qui résultera pour la compa­ gnie de cette augmentation du trafic, mais qu’il doit être fort satisfaisant. Tout le monde a remarqué les bonnes dispositions prises par la Compagnie de la S.-O.-S. à l’occasion du Tir et le dévouement dont le personnel a fait preuve dans l'accom­ plissement d’un service que les 'circons­ tances rendaient sensiblement plus lourd. D’après le plan du tir fédéral, à la ci­ ble Patrie sur 3820 cartons, 1400 seule­

ment obtiendront des prix ; le I400me prix a 26118 degrés. A la cible Rhône, il

n ’y a que 900 prix sur 3750 cartons faits, et le dernier carton qui obtiendra un prix a 20,551 degrés. A la cible Arve (900

prix),le dernier carton avec prix a 9,0,771 degrés ; 2958 cartons n’auront donc Jpas de prix. Cible libre, le 800me et dernier

carton avec prix a 2238 degrés. A la ci­ ble Progrès (900 prix), ainsi qu’à la cible Militaire (1500 prix), les cartons jusqu’à

140 et peut-être jusqu’à 143 points au­ ront des prix. Au tir au revolver, toutes les mouches auront des prix. Ajoutons que, nous dit-on, vu la grosse recette du tir, il est question d’augmenter le nom­

bre des prix. i

La journée du 8 août a été fructueuse S pour le poste de la douane, placé à la 8 gare d’Annecy. Un wagon à destination 1 d’Aix-les-Bainsv, chargé de drains, renfer- j mant 1500 kilogrammes de tabac, a été J

saisi. (Alpes),

Voici quelques détails que nous em­ pruntons au Bien public sur l’ascension

du Mont-Rose effectuée par trois clubis- tes fribourgeois. La cime atteinte n’est pas la Dufourspitze, mais la Signalkuppe (4561 mètres), sommet inférieur de 77 mètres à la plus haute des 9 pointes du Mont-Rose. L’ascension, qui a eu lieu par le versant italien, est considéçablement fa­ cilitée par la possibilité de coucher à l’excellente cabane Sella, construite l’an dernier par le club alpin italien à une al­ titude de 3647 mètres. Le refuge est ins­ tallé au milieu du glacier de Lys, sur un îlot rocheux ; il est placé à côté de l’an­ cienne cabane Gnifetti, qui était petite et insuffisante. Par un temps favorable, la I Signalkuppe n’offre aucune difficulté par- I ticulière. L’inclinaison de la pente qui se | trouve immédiatement au-dessous du

I sommet s’éléve à 59 degrés. Depuis la ca- j

| bane Sella la montée n’a duré que 3 heu- ! res 35 minutes. La plupart des ascensions I du Mont-Rose faites par le versant ita- ! g lien prennent simplement pour but la j I Vincentpyramide (4211). On évite ainsi de j 8 s’engager sur le Lysjoch, col redoutable j | en cas de mauvais temps.

|j Au moment où de nombreux accidents 1 de montagne ont lieu un peu partout, il 9 n’est pas sans utilité de rappeler que les i plus hautes cimes peuvent être atteintes

sans difficulté par des touristes bien pré­ parés et accompagnés de bons guides.

Pour compléter ces quelques rensei­ gnements, disons que l’ascension du Mont- Rose par le versant suisse, où n’existe pas de cabane, est beaucoup plus longue que du côté italien. Quant à la Dufourspitze, l’ascension ne peut guère en être faite par le versant méridional, à cause des ava­ lanches et de difficultés inouïes.

Samedi, à 9 heures du matin, la foudre est tombée sur la cheminée de la ferme de M. Lamunière, au Pommier, commu­ ne du Petit-Saconnex. La cheminée de l’immeuble a été complètement démolie ; la foudre a dû sortir par la porte de la cuisine, qui était ouverte. Il n’y a eu que peu de dégâts à l’intérieur de la maison. Une pendule, qui se trouvait dans la chambre contigiie du fermier, a été arrê­ tée et jetée de côté et un lave-mains fixé à un mur a été descellé. A l’autre extré­ mité du bâtiment, où se trouvent les lo­ gements de maîtres, une domestique a été renversée en voulant fermer la porte de la salle à manger. Dans la grange, un domestique a été jeté contre la muraille.

On nous écrit :

« Vous donnez, dans un de vos derniers numéros, le récit d’une réunion à la can­ tine, de citoyens de la petite ville de Bu- lach, avec d’anciens canonniers genevois de la batterie n° 25, qui y fit séjour en 1857. Ceci est très bien et je ne trouve rien à redire à ces effusions ; cependant il me semble que M. le colonel D..., ou les organisateurs de cette petite fête, au­ raient dû faire prévenir tous les survi­ vants, dont certes beaucoup regretteront comme moi de n’avoir pu trinquer avec nos confédérés de Bulach. Dans cette oc­ casion, il semble qu’il n’y avait pas lieu de restreindre les convocations à une coterie triée sur le volet. »

Un vieux canonnier de 1851.

Mercredi 27 juillet, jour de l’arrivée de la députation bernoise, on distinguait dans le cortège un grand et beau vieillard, le vétéran, peut-être, des tireurs qui ont vi­ sité le tir d e-1887.

En effet, M. Sam.-Fried. Moser, né en l

1

1808 à Herzogenbuchsee, où il dirige ac­ tuellement encore une importante fabri­ que de soieries, assistait déjà au tir fédé­ ral de 1828 à Genève. Depuis cette épo­ que, il n’a pas manqué une de ces fêtes nationales et a pris part en particulier au tir de 1851. M. Moser est un chaud ami de Genève et pour rien au monde il n’eût voulu manquer ie tir de 1887, où il a en­ core vaillamment fait sa partie. « Les ar­ mes ont un peu changé depuis 1828, di­ sait-il, le bras est un peu moins sûr, mais le cœur est toujours jeune. » (Journal.)

— MM. les membres de la commission de tir du Tir fédéral 1887 sont informés qu’un modeste banquet aura lieu aujourd’hui lundi 15 courant, à 7 h. 1|2, au Sfand de la Coulouvrenière. Prix de la carte, 2 fr. 50. Prière de s’inscrire avant lundi à midi, au Stand, ou chez M. W. Rothen, 2, place St-Gervais.

ff usllefln pliylloxériqu* du 21 juillet au 11 août 1887. — Les visites serrées sont termi­ nées à Chancy, à Fossaz, au Grand et au Petit- Saconnex, où il n’a rien été découvert de nou­ veau.

A Pregny, on a trouvé 2 petits points, vigne des hoirs Saladin, due vigne des Allemande pois dans le vignoble de Chambésy, le 10 août, 2 | points coiitigus, vigoe Panchaud, de 14 et 4 sou- 1 ches et un point de 10 souches, vigne Perrot ; il 1 reste encore à visiter une partie du vignoble de | Chambésy et les petites vignes situées dans le

village.

A Vernier, la visite se termine aujourd’hui ; il n’a été trouvé que 3 points, un de 11 souches, vigne Mermillod, un de 10 souches, vigne Cail- lat-Miche, puis un assez fort de 51 souches dans la vigne veuve Caillat, au-dessus et à l’ouest de l’ancien foyer à environ 80 mètres.

A Satigny, M. Yaux, chef de groupe, a décou­ vert, le 21 juillet, un nouveau foyer de 42 sou­ ches dans la vigne Auriol, territoire de Choully. A Russin, outre les 2 points signalés dans la vigne Pierre Desbaillets et mentionnés dans le bulletin da 21 juillet, il a été trouvé 2 points dans la vigne Lombard, da 9 et 13 souches ; puis dans la vigne d’Antoine Desbaillets, située au- dessus, un point de 22 souches.

.4 Dardagny, où la visite souche à souche au­ tour de 3 foyers de 1886 n’avait rien constaté, la visite généraie a amené la découverte de 4 nouveaux foyers, un à Malval. de 60 souches, un dans la vigne Go tet, de 284 souches, un vigne de Chalamot, à M. J. Desbaillets, de 339 sou­ ches, un enfin vigne des Pius, à M. Ch. Ramu, petite vigne jeune à sa troisième feuille, presque entièrement contaminée ; comme cette vigoe a été plantée sur l’emplacement d’une vigne arra­ chée, il est probable que la vigne précédente était infectée, vu la diffusion de l’insecte répan­ du sur presque toute la jenne vigne.

A Bernex, un point de 3 souches, vigne Bou­ vier, à proximité du foyer de l’année dernière ; puis la visite générale découvre trois nouveaux foyers : 1° dans la vigne de Mme veuve Christin, 37 souches; 2° sur Sézenove, vigne des frères ] Mauris, 158 souches; 3° près de la route deCon- | fignon, à Lully, lieu dit l’Ecfer, vigne apparte­

nant à M Barthet, de Bernex.

A Confignon, sur Cressy, de nombreux points ! ont été trouvés autour des endroits détroits ; outre les 18 signalés dans le précédent bulletin, 27 autres points variant de 1 à 10 souches sauf un de 29 souches dans la vigne Chamay.

A Cologny, la visite souche à souche du vi­ gnoble de Ruth a été faite à grande distance da foyer, elle n’a amené 1a découverte que d’un seul poiDt de 13 souches au-dessous du foyer.

A Choulex, dans la vigne de M. Baudet, à côté de la vigne Saillet, 2 points contigus de quelques souches seulement. La visite souche à souche des vignes voisines n’a rien fait découvrir.

Le 7 août, M. Vuarin, visiteur du groupe de La Plaine, découvrait un foyer à Cartigny, chez M. Hornung, dans une petite vigne isolée. Ce foyer est de 160 à 180 souches phylloxérées; sur la demande du propriétaire, la vigne sera entiè­ rement détruite.

Le 11 août, M. Simonet, chef du groupe de Meyrin, a signalé un foyer assez considérable à Aire, dans la propriété de M. Stanley. Ce foyer sera déterminé demain et Ja visite souche à sou­ che se fera sur une étendue assez considérable aux alentours vu que cette attaque est relative­ ment ancienne.

En somme, depuis le 21 juillet, il n’y a de si­

gnalé comme nouvelle attaque hors des commu­ nes déjà prises que celle de Cartigny qui, par sa position, ne menace pas de vignoble à proximité.

T ir fédéral. — La Commission des vivres et liquides du Tir fédéral informe les personnes qui ont retenu des vins, qu’ils peuvent les retirer à partir de lundi 15 courant, de 7 h. à midi et de 3 h. à 7 b. du soir, à la cave des Casemstes, 2, sous l’Observatoire.

Les livraisons seront faites au comptant aux prix suivants :

Vin blanc de fête (la bouteille), 0 fr. 60. — Rouge, 0 fr. 65. — D’honneur La Côte, 1 fr. 20. — Ivorne, 1 fr. 50.— Bourgogne, 1 fr. 50 (verre perdu). Camionnage facultatif fait par les soins de la Commission, aux prix indiqués dans les caves. Bouteilles vides, à 10 fr. le OjO. (Pour quantité, s’adresser au soussigné).

Le président, H. PITTARD.

--- M M B w ---

-I Æ S A L O N S U -I S S E (1) III

Les tableaux de M. E . de PA LÉZIEU X sont des reposoirs pour l’œil. Au milieu d’œuvres plus ou

(1) Voir les Genevois d a 10 et 12 août.

moins tourmentées ou maladroites, ils étonnent doucement par leur robustesse sereine. Dins ses deux envois, la falaise Guernesey, une .alaise dont la crête est couronnée par un bouquet d’arbres émondés par les vents ; quelques mai* gons, herbes brûlées, mer grise et houleuse où l’on ’ pressent l’orage, — et le Retour du Marché, on pécheur étendu à l’arrière d’un bateau, parmi des caisses, des vivres et des cordages, perdu dans une atone contemplation de l’eau, — de cf>s deux toiles, si nous préférons la première, c’est affaire de goût et de sujet, parce que toutes deux ont la même perfection et se font remar­ quer par une facture solide, un coloris juste, et par une très sage dose de parfum local. Si l’une donne l’exacte impression des mers du Nord,

I

l’antre sent le goudron.Noos ne retrouvons pas cette exactitude chez M. CALAME qui a donné à un Bout de grève sous Myes la coloration chaude du midi et qui a peint nôtre lac comme la Méditerranée. Peut-être M. GAULIS a-t-il commis la faute contraire ? Son Aqua-Cétosa à Rome nous a tout l’air d’être rendu avec des couloirs empruntées à notre cli­ mat. Cela ne nous empêche nullement de voir un paysage lumineux et largement peint. C’est un mot de Voltaire : « Le premier qui compara la femme à une rose était un poète, le second était un perroquet, » — que nous appliquerons à M. van de GUMSTER. Son Couchant sur les ma- rais de Gouda est une imitation — oh ! très su­ perficielle — des Hollandais du XVIe siècle.Donc, Perroquet. — L'Episode des Dragonnades de M. Jules GIRARDET ne nous dit rien qui vaille.Cela, irait bien, cependant, dans un journal illustré, entre le portrait de M. Boulanger et Pranzini dans sa prison. Sans compter que n’étant plus aveuglés par une coloration stupide à force d’exagération, nous pourrions chercher l’intérêt des détails qui n’en manquent pas. Comme elle est, cette polychromie manque d’harmonie, d’u­ nité et de vérité.

Dans son envoi d’aujourd’hui, M. A. GOS est beaucoup plus compréhensible et pariant beau­ coup plus heureux que dans celui de l’année dernière. On saisit le but qu’il cherche, l’appel qu’il fait entendre. Dernier rayon avant Vorage à Lauterbrunen est empreint d’un pur et haut sen­ timent de mysticisme. Un dernier rayon caresse avant de s’éteindre quelques rochers au premier plan, le fond demeure dans une enveloppe d’om­ bre harmonieuse. C’est une page alpestre d’uDe belle puissance et qui nous révèle un coloriste très distingué. M. Gos exposait récemment à l’A- thénée un grand tableau qui noos a causé la même impression de réussite parfaite.

Il y a au*si un grand mysticisme dans le ta­ lent de M. F. IIODLER,qui est encore un réaliste de solide valeur. Il en est ainsi, du reste, de tous les artistes qui cherchent à la peinture une si­ gnification philosophique : le réalisme n’est que dans ta facture, dans l’expression de l’idée. Ce

I

double caractère se signale dans qui est un paysage fantastique d’une admirable Nature alpestre, venue. Des neiges éclairées par un soleil de prin­ temps ; un ruisseau noir serpente parmi la neige. Dans les vapeurs produites par la chute de l’a­ valanche, on devine tout un drame d’éléments. C’est solide, large, puissamment peint, superbe de lumière. On nous a accusé assez souvent de parti pris de louanges pour M. Hodier, pour que nous ayons un vrai plaisir à signaler un article remarquable de M. Widmann paru dans le Bund de vendredi. Notre confrère bernois, qui est coutumier des chroniques excellentes, parle de M. Hodier en termes dont nous n’avons jamais osé approcher. Le second tableau de M. Hodier est peut-être plus caractéristique encore, parce que l’intérêt y est essentiellement humain. Un vieillard misérable s’est affaissé sur une pierre de la route, fatigué, découragé, las de cette course malheureuse et monotone, enfin, las de vivre. Les membres sont accablés, le corps s’en va vers le sol où est le repos ; tous les muscles qui agissent et qui résistent sont détendus. En tant que qualités d’art, on y note la pureté du dessin, la recherche du mouvement, d8 la sim­ plicité, et la pénétration psychologique. M. Hod- ler peint le morceau en savant, ayant pour cha­ que partie une facture et une coloration soécia- les. Las de vivre s’explique par un mot de Heine: « Seul, le malheureux est divin et intéressant, parce que chacun de ses membres raconte un poème de douleurs. »

EntreM. Jeanneret etM.Hodler, il y a quelque! points de ressemblance, par exemple, pour la vi­ gueur. Toutefois, M.G JEANNERET est plus spé­ cialement réaliste et n’a pas la sûreté de dessin de M. Hodler.Celui-ci n’eût jamais commis les fautes qu’offre Pour le pressoir où le personnage du pre­ mier plana une jambedisproportionnée et un bras mal en place. La toile n’en est pas moins bonne comme peinture et comme observation. Nous préférons la Femme attachant la vigne, que nous tenons pour l’un des bons tableaux de l’exposi­ tion pour ses qualités de plein air, ses colora­ tions très fines et nettement vues, pour son in­ tensité. La vigDe est surtout remarquable par sa couleur humide très précise.

Le Paysage Monnetier de M. Louis RHEINER

devait être â la cimaise, et mieux valait le refu­ ser que le jucher où il perche, à une hauteur qui ne permet plus d’en apprécier les délicates­ ses et le jeu des demi-teintes. Le tableau repré­ sente la montagne sous un aspect nouveau, dan* un plein soleil et au printemps. Il y a une beu-

reose recherche de l’harmonie dans les dégrada­ tions de la lumière et une fort habile variatioi sur la gamme des verts. Les tonalités bien or* chestrées éclatent au soleil et produisent un effet très harmonieux. Cela est d’un sens artistique absolu, peut-être trop spécialement, mais ce n’est pas là une réserve sérieuse. Le portrait d» Mme X. du même peintre nous satisfait à d’an­

tres points de vue. Il est original, sincère. L* couleur est d’une pâte souple, 1* transparence des chairs est à signaler. Cela est d’une observa*»

(2)

Iv ô , très piquante. Nous aurions aimé ultat si l’âiialyse psychologique eut été |a s loin. 11 ést déjà excellent, il eût été

toiles d*Auguste BERTHOUD font ^ d î s d e ' p l u s regretter la m ort de ce réel »nt neachâtelois. L'étang de Chanèlaz, un ing bordé d’arbres et éclairé par un soleil Automne, porte un cachet très personnel. La ire est saine, la couleur riche, la facture ^orçfrïeet agile. Le Château de Vem enau montre i é s mêmes qualités, mais diminuées et inégales.

De la gaieté d’Auguste Berihoud à la tristesse de Mlle Pauline de BEAUMONT, il n’y a qu’un pas, car l’affliction et la joie sont soeurs, selon Ménandre et plusieurs autres. Mlle de Beaumont passionne plus qae jamais l’automne, et toute son œ avre pourrait se résumer en cette phrase qui oavre un adorable poème en prose de Bau­ delaire : « Qae les fins de journées d’automne sont pénétrantes, ah 1 pénétrantes jusqu’à la douleur! » Mlle de Beaumont évite la monoto ­ nie que devrait causer une série ininterrompue •d’automnales par un renouvellement constant de l'émotion ; sa peinture raconte son sentiment intime, et c’est le sentiment d’une noble indivi­ dualité. Nous disons cela ^ A r r iè r e automne et

des Dernières fleurs, mais pous ne dirions pas différemment des autres paysages de MUe de Beau- mont. La facture est virile et délicate, la couleur riche, en somme, une peinture large, étudiée, sentie et pensée. Les ignorants appellent cela de la peinture littéraire ; nous avouons un faible jpour cette peinture-là.

u (A suivre) Louis DUGHOSAL.

C o r r e s p o n d a n c e s

Bernex, 12 août 1887. Monsieur le Bédacteur,

Certains viticulteurs attribuent la pourriture «qui attaque aujourd’hui les raisins à l’action de la grêle. Si la présence bien constatée d’un cryptogame ne suffisait pas à écarter cette sup­ position, le fait que, dans une même parcelle,

les cépages rouges sont presque indemnes tandis qae les blancs sont fortement compromis in d i­ q u e en tout cas qu’il faut chercher une autre

cause à cette maladie. On ne peut pas admettre üon plus que cette pourrit ure soit une chose déjà connue dans nos régions. Tous les prati­ ciens que j’ai pu interroger à ce sujet déclarent /n’avoir jamais observé une maladie semblable.

Contrairement à l’avis de bien des personnes, et en particulier à celui de M. Dufour de Lau­ sanne, je crois pouvoir affirmer que le parasite, •cause de cette nouvelle perte des vignes est bien le Phoma viticola, champignon du Blackrot et non un Conioth^rium quelconque. Les observa­ tions microscopiques que j’ai faites ne me laissent pour ainsi dire pas de doute à ce sujet ; le mode d’ouverture des conceptacles et de sortie des sp o r e s , qui s’échappent sous forme de longs rubans gélatineux dans le Phoma viticola, ne permettent pas de le confondre avec le Conio- ïhyriu m dans lequel cette particularité ne se rencontre p a s .

p:En outre les altérations que fait subir aux raisins le champignon en question sont identi­ ques à celles qui ont été attribuées au Blackrot •soit dans le livre de M. Foëx sur la viticulture -soit dans les travaux de M. Viala. Il est vrai que chez nous, les pustules du grain sont d’abord d’une couleur lilas tirant plus tard snr le noir, ■au lien de se montrer noires dans le principe ; mais cette légère différence, attribuable à cer­ taines causes telles que les conditions climatéri- ques et le moment de la germination du p a r a ­ site, ne saurait infirmer les résultats de l’étude morphologique de ce végétal.

Quant au traitement préventif de cette m a ­ ladie, j ’apprends de M. Pérusset de Troinex que celles de ses vignes qui ont été aspergées d’eau céleste, se sont montrées jnsqu’ici réfractaires au développement du Blackrot.

-Agréez, M. le Rédacteur, etc.

E. PÉRIER, régent secondaire. T^ous devons ajouter, à propos de la

TATIANA LEÏLOE

Par Edouard IIO 11

dernière réflexion de M. P érier, que beau­ coup de vignes non traitées par le cuivre c ontre le m ildew se sont montrées jusqu’­ ici égalem ent réfractaires à la m aladie n o u ­ velle, tandis que d’autres traitées par un mélange de soufre et de sulfate pulvérisés ont été atteintes.

37 (Suite)

Elle craignait à la fois de h â te r le dénoû- ment par une explication qu’elle voulait p o u r ­ tant. Et, dès le retour de Quenneville, elle la provoqua, sans ruse, sans détour, avec sa m a­ ladresse de fille sauvage :

— Vous ne devineriez jamais, com m ença-t- elle, la singulière aventure qui m’est arrivée pendant votre ab s e n c e ? ... Figurez-vous que je sais allée chez mon couturier, — celui que vous mJaviez re c o m m a n d é ... C’était pour une toilette qti’il doit me livrer la semaine prochaine... El bien, cet homme m’a dit, comme la chose du monde la plus naturelle, que mon crédit était épuisé... Comprenez-vous cela ?

Quenneville, à qui Tatiana n’avait jamais parlé argent en face, ne s’attendait pas à une attaque aussi directe : il revenait décidé à rompre et, par conséquent, à éviter les explications inutiles : au îîïïL relever le gant, il se contenta donc débaucher un geste vagae en prononçant le mot < malentendu ».

v ~ Uu malentendn, s’écria Tatiana, à la bonne heure ! C’est bien ce que je pensais, d’autant <plus que le couturier m ’a affirmé qu’il vous avait P v®rti, et que vous n’aviez pas r é p o n d u . .. Sans fois16’ k ^oltre s e s t ^égarée: cela arrive

quelque-*11 était difficile de la laisser dans une telle cer*

B B K I V I È I S E S f l î O C V E M Æ »

New-York, 12 août. Les derniers avis disent qu’il y a eu iOO morts et 400 blessés dans l’accident du chemin de fer du Niagara. Le train portait 960 excursionnistes, la plupart habitants de Peoria.

L’accident a eu lieu près de la station de Bloo- mington, E at d'Illinois. On suppose que la ca­ tastrophe est le résultat d’un crime, les morts et les blessésayant été dévalisés par des malfaiteurs encore inconnus.

, Berlin, 12 août. L em pereur Guillaume est arrivé aujourd’hui, a 10 heures, en fort bonne santé su château royal de Babelsberg.

. . P a r i s , 1 2 a c û t .

M. Albert Durmj, littérateur, fils de l’ancien ministre de l’instruction public sous l’empire, est m ort.

M. Rouvier a accepté la présidence du banquet du syndicat des fabricants de jouets et des joail- lers, qui aura lieu à Paris le 18 août et il y pro­ noncera un grand discours politique.

Roustchock, 43 acû*. Le prince de Cobonrg est arrivé hier; il a été acclamé par la population. Il est reparti dans la matinée pour Sistova et Tirnova, afin de prêter serment demain.

Il se confirme que l e s ^ ' g 1 jjt les ministres .d^ DK i '* " r

sera formé avec M. Stambouloff pour I Les consuls assistaient à l’arrivée du1 prince de Cobourg.

Suivant une dépêche adressés aux Débats, de Bucharest, l’arrivée du priDce à Sjfia serait le signal de mouvements insurrectionnels dans l’a r­ mée bulgare.

Berlin, 13 août. Le prince Bismarck est parti ce matin, à 8 h , pour KissiDgen.

Sofia, 13 août. R iza bey est parti dans la matinée en coDgé pour Constantinople. Son remplaçant, Artin ef- fendi, arrivera prochainement.

Une nouvelle dépêche de Roustchouk dit que les consuls des puissances n’ont pas paru à l’ar ri­ vée du prince de Cobourg.

Un Te Deum solennel a été célébré ce matin, auquel assistaient des détachements de soldats et une foule très nombreuse composée de tous les partis. Après la lecture de la proclamation, le mé.ropolLain Clément a dit que tous Ips partis doivent se rattacher au prince que les Bulgares ont l’honneur d’avoir, espérant qu’il saura faire sortir le pays de la crise actuelle et qu’il arrivera à rétablir de bonnes relations entre la Russie li­ bératrice et le psuple Bulgare.

Moscou, 13 acût. M. Déroulède est parti pour Nijni-Nowgorod, où les marchands lui offrent un banquet.

Londres, 43 acût. Les correspondants viennois des journaux a n ­ glais expriment la croyance qu’il n ’y aura pas de complications diplomatiques à l’occasion des af­ faires de Bulgarie.

La proclamation du prince de Cobourg produit une bonne impression dans les cercles autri­ chiens.

On assure que le prince arrivera à Sofia le 48 jour de la fête de l’empereur d’Autriche. La question du pavoisement des consulats serait ain­ si résolue.

Le Daily Telegraph dément que les négocia­ tions franco-anglaises concernant le canal deSuez

soient en bonne voie. *

La Chambre des communes a aio p té divers amendements introduits par les lois dans le bill agraire d’Irlande.

titude. Qaenneville comprit la nécessité d’éclair- cir, au moins en partie, leur situation.

— Si fait, dit-il, je l’ai reçue, cette lettre. — Alors, vous avez oublié d’y r é p o n d r e ? . . . Il hésita une seconde encore, puis, da sa voix calme, prononça lentement :

— N on... Je n’ai pas répondu parce que je n’avais pas à répondre.

Elle, resta maîtresse d’elle-même :

— Je ne comprends pas très bien, fit-elle. Expliquez-vous...

Trompé par l’apparente tranquillité de Ta- tiana, Qaenneville crut qu’elle avait déjà pris un parti, peut-être même des précautions, en vue d’une solation q u ’elle pressentait sans doute :

— Mon Dieu, ma chère, dit-il, c’est bien sim­ ple !...

Il s’arrêta un instant, la regardant en dessous poor chercher à lire ses pensées : elle était im ­ pénétrable, assise sans nn geste, rem uant à peine et comme machinalement son pied droit posé sur un coussin. On pouvait la croire impas­ sible ou résignée. Il reprit :

— Je suis content que vous prcivoquiez une explication devenue nécessaire, et je suis d au­ tant plus à mon aise pour vous la donner, que vous me semblez l’avoir prévue... Vous vous rappelez notre contrat,valable pour une année?... L’année n ’est pas écoulée, c’est vrai... Mais...

Permettez moi de vous parler franchement et

d’appeler les choses par leurs noms... Mais est- ce ma faute si vous avez épuisé en cinq mois un crédit calculé pour douze ? Nod, n’est-ce pas ?... Vous êtes trop intelligente pour avoir agi à l’étourdie j v o u s saviez, je peûse, ce que vous faisiez... Eh bien, l’innée aura eu cinq mois au

Dresde, 13 août. L’exposition internationale de la boulangerie s’est ouverte aujourd’hui en présence du roi et de la reine. Les exposants suisses sont nombreux.

Vienne, 13 août. Le Fremdenblatt confirme qu’une entrevue aura lieu entre M KalnoJcy et le prince Bismarck; mais la date et le lieu de l'entrevue ne sont pas encore connus.

Madrid, 13 août. Le bruit court que le général Salamanca refuse tonte rencontre ou explication au rédacteur du Resumen.

St-Sébastien, 13 août. La régente d’Espagne est arrivée à St-Sebas- tien. Le général Cornât lui a présenté, au nom du gouvernement français, ses vœux poor le bonheur de la famille royale, la prospérité de l’Espagne et le maintien des excellentes relations qui existent entre les deux nations.

Paris, 15 août. Le ballon Horla, monté par les aéronautes Jo - vis et Mallet, parti à sept heures ce malin pour faire des expériences scientifiques, a attéri à onze heures dans le Luxembourg belge. Les aéronau­ tes ont dépassé la hauteur de 7,000 mètres. Leur état physiologique a été excellent, sauf pour M. Mallet, qui a été atteint d’un commencement de syncope. La descente a été très mouvementée. Les appareils sont demeurés intacts.

Le Journal des Débats croit que l’expérience de mobilisation commencera vraisemblablement le 6 septembre.

Un article du Nord, de Bruxelles, dit que l’ap­ pui moral de la Russie est acquis au cabinet français actuel, parce qu’il est composé de parti­ sans de la république modérée et ouverte. C’est avec ce gouvernement qu’ont pu s’établir les r e ­ lations amicales et l’entente parfaite qui régnent actuellement. Il est évident que la Russie ne sau­ rait étendre ces sentiments à ceux qui, dans la ^•Ate des partis, sont les adversaires acharnés du ’lSDUîot Rouvier.

toutes ses dents sont tombées ; enfin chacun atteudai la fin de cette agonie, qui devait être bien près de sou terme, lorsqu’au mois de mars dernier j’eus l’idée de lui conseiller de prendre de la Revalescière Du Barry. De­ puis ce temps, elle se trouve mieux ; les forces revien­ nent, elle digère et ne souffre presque plus.

DE CHASELLES, comtesse de Gourgues. Soissons, 20 janvier.

Cure N° 98,714 : Depuis des années je souffrais d« manque d’appétit, mauvaise digestion, affections cœur, des reins et de la vessie, irritation nerveuse s i mélancolie : tous ces maux ont disparu sous l’heu?eus* influence de votre divine Revalescière. Léon PEYGLM, Instituteur à Eynanças (Haute-Vieuue).

N° 63,476 : M. le curé Comparet, de dix-huit *ns da dyspepsie, de gastralgie, de souffrances de l’estomae, des nerfs, faiblesse et sueurs nocturnes.

Cure N° 99,625. — La Revalescière du Barry m’a gué- ie à l’âge de 61 ans d’épouvantables souffrances ds vingt ans, _ d’oppression les plus terribles, à ne pi'us pouvoir faire aucun mouvement, ni m’habiller, ni m* déshabiller, avec des maux d’estomac jour et nuit, das constipations, et des insommies horribles. BORREL, aé® Carbonnetty, rue du Balai, 11, Avignon.

La femme de M. le maire de Volvic, d’une irritatiaa pulmonaire avec crachement de sang et toux opiniâtre.

Epuisement. -— M. Baldwin, du délabrement le plus pcomplet, de constipation opiniâtre, de paralysie des mem­ bres et de la vessie par suite d’excès de jeunesse,

Qurtre fois plus nourrissante quels viande, sons jamais eciiautier, elle économise encore 59 fois son prix en mé­ decines. En boîtes : 1/4 kil., 2 fr. 25 ; 1/2 kil., h fir.; l kil., 7 fr.; s kil. 1/2 16 fr.; 6 kil., 1 6 fr.; soit enviî»E ÎO c. le repas.

Dépôt à Genève : JULES GRANDJEAW et Cie, SS, m du Rhône ; à Lausanne : SIMON. — DU 1ÀRRY et «8* (limited), 8 , rue d> Castiglione, à Paris.

1 ESPRIT A BRULER f G°E ÉPICERIE CENTRALE

3 8 , route de Carouge, 3 8 Le magasin est fermé le dimanche

KIOSQUE DES BASTIONS

A u jo u a *d ’Iaul à 8 h e u r c e d u solp,

C O N C K R X

par l’^ r c ï t e s t r e *8e 1» V i l l e , sous la direc­ tion de M. Hugo de Senger.

D IN E R A P R I X F IX E S e rv ic e à la c a r t e . — C u isin e s o ig n é e .

t On n’abuse guère de la publicité quand il s'agit dé répandre des bienfaits.» — LA ROCHEFOULCAULT.

SANTÉ A TOUS

ADULTES ET ENFANTS,

rendue sans médecine, sans purges et sans frais, dur h délicieuse farine de Santé, dite :

REVALESCIÈRE

ï î u S A S tS S 'îT , «S© I*ora«lïr®a Guérissant le? constipations habituelles les plus rebol les, dyspepsies, gastrites, gastralgies, phthisie, dyssen- terie, glaires, flatus,aigreurs, acidités, pituites, phlegraes, nausées, renvois, vomissements, même en grossesse, diarrhée, coliques, toux, asthme, étourdissements, bruits dans la tête et les oreilles, oppression, langueurs, coa- gestion, névralgie, laryngite, névrose, dartres, éruptions, insomnies, mélancolie, faiblesse, épuisement, paralysie, anémie, chlorose, rhumatisme, goutte, tous désordre! de la poitrine, gorge, haleine, voix, des bronches, vessie, foie, reins, intestins, muqueuse, cerveau et sang. Aux personnes phthisiques, étiques et aux enfants rachl- tiques, elle convient mieux que l’huile de foie de moru®, — 40 ans de sucés, 100,000 cures y compris celles Madame la duchesse de Castelstuart, le duc de Pluskow, Madame la marquise de Bréhan, lord Smart de Decies, pair d’Angleterre, M. le docteur professeur Dédé, Sx Majesté feu l’Emperreur Nicolas de Russie, etc. Egale­ ment le meilleur aliment pour élever les enfants dès leuî naissance. Bien préférable au lait et aux nourrices.

Voici un extrait des cures :

Dans le village que j’habite une partie de l’année, il se trouve une femme atteinte, au dire de tous les médecins, d’un cancer à l’estomac ; le fait est que depuis deux ans cette malheureuse souffrait de douleurs intolérables. Elle ne pouvait plus rien digérer, et sa faiblesse était si grnde que remuer même les bras lui était impossible;

lieu de douze, voilà tout !...

Après un iostant de silence pénible, Tatiana répondit, la voix tremblante, mais contenue :

— En effet, ce serait bien simple si j’avais pu prendre un instant au sérieux votre idée de con­ trat d’une a n n é e . . . D’abord, nous n’avons pas fait de contrat : je me suis doncée à vous sans conditions ; et quand vous m’avez exposé vos p ro ­ jets à mon égard, — avec des détails plus circons­ tanciés peut-être qu’il n’eût été nécessaire, — je n’ai pas discuté, je n ’ai rien rép o n d u ... Ensuite, on fait des contrats pour un appartement ou avec un loueur des voitures, mais pas avec... avec une jeune fille à qui l’on a parlé d’a m o u r... Non, ce contrat n’existe pas, nous n’en avons pas besoin nous sommes liés par des liens plus forts... que nous ne pouvons pas briser

Elle s’embarassait ; ses efforts pour garder son sang-froid la fatiguaient, le sang lui montait à la tête ; elle ajouta maladroitement :

— Ou bien, si vous tenez à votre plaisanterie si vous voulez absolument parler de contrat.. . rien ne nous empêche, je pense, de renouveler le nôtre...

— Je vous demande pardon ! répliqua Quen­ neville, il y a beaucoup de choses qui nous en empêchent... Vous me rendrez justice, Tatiana, que j ’ai toujours évité avec vous les questions... embarrassantes. Aujourd’hui, cela n’est plus pos­ sible, il faut absolument être p r é c is ... Eh bien, le grand obstacle qui doit forcément noos sé pa­ rer, c’est que je ne possède pas, comme M. Mac- kay, des mines inépuisables... Je ne suis pas aus­ si riche qu’on le croit ; j e . ..

Elle crut qu’il meutait et voulut l'em barras­ se r.

G U É R I S O N A V E ©

d e cors a u x p ie d s, o n g le s r e n t r e s , v e r r u e s , e n ­ g e l u r e s , e tc ., etc. l i . o e v e g u ï e y , pédicur® a u to r is é , Quai des Bergues, 25, Genève. R eç o it to u s les j o u r s d e 9 à 5 h e u r e s . Se yesnai h d®BMt©fle. G K M 1 I E

BRASSERIE DD SÏMD

CONCERTS

T o u s les j o u r s à, 4 et à 8 Ia®ïas?©g! par rOrche§tre TOSCAHï©

M. et Moae V ock, r u e des C o rp s-S ain ts, Mme Vve S to c k e r, Mlle Marie S to c k e r , d e L u c e r n e , M. C h a r le s L e r c h , o n t la d o u l e u r de faire p a r t à l e u r s a m is et c o n n a is s a n c e s de la p e r t e c ru e lle q u ’ils v i e n n e n t de faire en la p e r s o n n e de

M lle Marie V©ek~i®laitler

l e u r tille, n iè c e , co u sin e et fia n c é e , d é c é d é e l a 13 c o u r a n t d a n s sa 2 3 me a n n é e .

L’h o n n e u r se r e n d r a au d é p a r t d e m a i n m a r d i 16 c o u r a n t à 11 h e u r e s d u m a tin , c h e m i n des B ain s, 14.

L e p r é s e n t avis tie n t lieu de l e t t r e de faire p a r t . Mme Vve F u m e t , Mlle C a ro lin e et M. J o h n F u m e t , M. M a lh e rb e , M m e Vve F illiettaz, M. C ru c h y e t ses e n f a n ts , Mlle C r u c h y , M m e et M. E u g . Golay et le u r s e n fa n ts , Mme Vve M a lh e r b e , les fam illes B é te m s , P o n c e t, P a n is s o d , R its c h e ld , C h a p p u is , L a c h e n a l et G a r d e t, Mlle G u y et M. S c h w itz g u é b e l font p a r t à l e u r s a m is et c o n n a is s a n c e s de ia g r a n d e p e r t e q u ’ils o n t faite e n la p e r s o n n e de M . 8 ® I e i° f f e F u m e t l e u r b i e n - a i m é é p o u x , p è r e , b e a u - f r è r e , n e v e u et co u sin . L’h o n n e u r se r e n d r a a u d é p a r t , m a r d i , 16 c .j à m id i, P la c e M o n tb r i ü a n t .

Le p r é s e n t avis tie n t lieu d e le ttr e d e faire p a r t .

imprimeriâ Seuirale ie is w s a rsa â i IIîo m,

— Et c’est cela qui vous gêne ! s’écria-t-elle... Mais je réduirai mes dépenses autant que vous voudrez !

Quenneville secoua la tête :

— Vous le dites, mais vous ne le pourriez pas... Vous avez de nouvelles habitudes et deDouveaux besoins: loin de diminuer, vos besoins augmen­ tent sans c e s s e ... Et puis (sa voix prit une lé­ gère infléxion ironique), est-ce que je vous rends assez heureuse pour vous tenir lieu de luxe et de plaisir?

D’un geste brusque, Tatiana repoussa le cous­ sin qu’elle avait pris sous les pieds.

— Là n’est pas la question ! fit-elle impétueu­ sement... Je ne veux pas que vous me quittiez... L’argent 1 l’argent î Ce n ’est pas d’argent qu’il s’agit !... Au besoin je saurai vivre de mon t h é â ­ tre. J ’ai vécu de moins...

Qaenneville l’interrompit en raillant :

— Une chaumière et un cœur, alors !... Est-ce que vous m ’aimeriez donc!

Celte insolence gratuite lui avait échappé. 11 la regretta : Tatiana s’était levée, et, debout de­ vant lui, le visage en feu, laissant éclater sa co­ lère :

— Oh ! non, non, je ne vous aime pas et je ne vous ai jamais aimé : vous n ’êtes pas de ceux qu’on aime !... Mais vous m ’avez prise, vous me garderez ; voilà tout !... Ah ! vous avez cru que vous pouviez me louer comme l’hôtel, le mobi­ lier, la voiture et les valets !.. Vous vous êtes dit que, quand vous auriez assez de moi, vous me passeriez avec le reste à quelque ami de bonne volonté, qui reprendrait aussi le bail à sou compte !

Références

Documents relatifs

Leur taux d’élection, souvent positif à partir du milieu des années 1980, montre également que l’électorat de ce parti fait de plus en plus confiance aux femmes, leur permettant

« D’abord, le fait considérable de l’universalité du langage : « Tous les hommes parlent » ; c’est là un critère d’humanité à côté de l’outil,

La qualification juridique du texte numérique est le préalable indispensable à l ’étude des modalités d’application des droits d’auteur au document numérique par exemple,

Je présente dans ce travail la création en ligne d’une production d’un conte réalisé par des apprenants lors d’une séance de Travaux Dirigés en situation de français

Le périmètre faisant l’objet du présent projet de modification des limites de zones, sur le territoire de la commune de Bernex, se situe au futur terminus Vailly du

Grâce à l’engagement d’historiennes de l’Université de Genève et des membres de l’association L’Escouade, 100 biographies de femmes décédées depuis plus de

La Ville salue la décision du Conseil d’Etat et se réjouit de cette première étape vers une représentation plus équilibrée des femmes et des hommes dans les rues genevoises..

Pour parler de ces projets, présenter le travail des associations et mettre à l’honneur l’engagement des jeunes, la Ville de Genève organise les 28 et 29 septembre les