NOTE
EFFETS D’UNE SUPPLÉMENTATION ALIMENTAIRE DE BRÈVE DURÉE
SUR LE DÉCLENCHEMENT DES CHALEURS CHEZ DES VACHES EN ANŒSTRUS POST-PARTUM
R. GIROU M. BROCHART Laboratoire de
Physiopathologie
de laNutrition,
Centre de Recherches de
Clevmont-Ferrand, 63 - Saint-Genès-Champanelle
Institut national de la Recherche
agronomique
Le but de
l’expérience
a été d’étudier l’influence d’unesupplémentation
alimentaire de brève durée sur le déclenchement des chaleurs de vaches en anoestrus 60jours
ouplus après
la mise bas.L’expérience
s’est déroulée durant l’hiver68-6 9
en collaboration avec laCoopérative
d’Insémi-nation artificielle du
Puy-de-Dôme
dans 6 sous-centres où le niveaualimentaire,
les racesexploi-
tées et les modes de traite étaient très variables selon les
exploitations.
Suivant une
répartition
auhasard,
155 vaches n’ont pas reçu desupplément
alimentaire(témoins)
eti6q
vaches ont reçu unsupplément
alimentaire(supplémentées) :
3kg/j pendant
6
jours
d’un aliment « vache laitière » à 22 p. 100de matière azotée et contenant 0,0UF/kg.
La
proportion
de vaches venues en chaleur dans un délai de 3 moisaprès
lasupplémentation
a été la suivante :
Si on examine les résultats
globaux,
on observe que le lotsupplémenté présente
un pourcen-tage
de vaches venues en chaleursupérieur
à celui du lot témoin de 12,6 p. 100(différence signifi-
cative
p
<o,o2).
Si on soustrait dupourcentage
de vaches venues en chaleur dans le lotsupplé-
menté
( 73 , 2
p.100 )
lepourcentage
de vaches venues en chaleurspontanément
dans le lot témoin(6 0
,6
p.100 )
on constate que lesupplément
alimentaire apermis
la venue en chaleur de 32 p. 100 12,6 6r
=
)
de vaches en anoestrus durable.B 39.4.
Lorsqu’on
examine les résultats par sous-centre, on note queplus
lepourcentage
de vachesen anœstrus durable du lot témoin est
élevé, plus
lesupplément
alimentaire est efficace sur lavenue en chaleur
(r
= -!0,85 ; p < o,o 5 ).
Les résultats de fécondité pour les vaches
ayant
manifesté des chaleurs furent les suivants :Un certain nombre de vaches venues en chaleur du fait de la
supplémentation
n’ont pas été fécondées à lapremière
insémination artificielle etprésentent
unpremier cycle allongé,
cequi
estvraisemblablement dû soit à une
première
chaleuranormale,
soit à une mortalitéembryonnaire précoce.
Durant le 1ermoisqui
suit la mise enexpérience,
laproportion
de vaches venues en cha-leur a été sensiblement la même dans les 2lots
( 34 , 2
p. ioo pour le lottémoin,
contre3 6,6
p. ioo pour le lotsupplémenté),
cequi suggère
que lasupplémentation
a eu un effet différé sur la venue en chaleur des vaches en anoestrus durable. Onpeut
penser que lasupplémentation
a été suffisante pourpermettre
la mise en route ducycle oestral,
dans 32 p. 100 des cas, maisqu’elle
n’a pas étécapable
d’assurer laséquence complète
desphénomènes
aboutissant à la fécondation et au déve-loppement embryonnaire.
Le bilan final sur toutes les vaches mises en
expérience, après
2inséminationscumulées,
est de 11,4 p. 100 en faveur du lotsupplémenté (différence significative, p < o,05),
cequi
est du àl’augmentation
dupourcentage
de vaches venues en chaleur dans le lotsupplémenté,
la fertilité des vaches inséminées étant sensiblement la même dans les deux lots.Des résultats obtenus par ailleurs
(G IROU
etB ROCIIART ,
Annales deZootechnie,
1970, 19(1) 6
7 - 73
)
nouspermettent d’espérer qu’en répétant
lasupplémentation
lors de l’oestrus on devraitobtenir,
chez les vaches carencées enénergie,
une fécondité accrue.Reçu pour publication
enfévrier
19i’0.SUMMARY
EFFECT OF A SHORT-LASTING FEED SUPPLEMENTATION UPON THE ONSET OF (ESTRUS IN THE COWS FOLLOWING
THE POST-PARTUM AN(ESTRUS
A feed
supplementation
of 3kg
of concentrates fordairy
cowsapplied during
sixdays
toi6
4
cows inpost-partum
anoestrusduring
more than 60days,
resulted in an increase( 12 .6
p.ioo)
of the number of cows in cestrus the