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Impact du sida sur la sante de la mere et l'enfant : par OMS/AFRO

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Texte intégral

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Mai 1992

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQjUE

Deuxieme reunion du Comity preparatoire

de la troisieme Conference africaine sur la population

Dakar, Sdne"gal 1-3 juin 1992

IMPACT DU SIDA SUR LA SANTE DE LA MERE ET L'ENFANT

(Par OMS/AFRD)

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IMPACT DU SIDA SUR LA SANTE MATERNELLE ET INFANTILE

En Afrique le virus HIV se transmet principalement par des relations h&erosexuelles.

Les autres modes de transmission (sang, seringues, de la mere a l'enfant) ne representent que 5 a 10% des infections en Afrique subsaharienne. Les donnSes epidemiologiques montrent une repartition egale de l'infection par le virus entre les hommes et les femmes, bien que dans certains cas une plus grande prevalence soit observde pour un des sexes. Ceci serait une indication du groupe infecte en premier dans la communaute. Ce pourrait etre aussi une indication de Introduction recente du virus dans la communaute (graphiques 1 a 4).

Le taux d'infection elev6 observe chez les femmes en age de procreation explique les taux d'infection elev^s observes chez les enfants. Le virus peut etre transmis au foetus, pendant Faccouchement et aprfcs Faccouchement (graphiques 5 et 6). Au niveau mondial , un tiers environ des enfants n6s de meres infectees sont aussi infectes. L'OMS a r^cemment confirme que la transmission du virus de la m£re vers l'enfant est en partie due a 1'allaitement. La transmission du HIV par 1'allaitement se produit plus frequemment et plus probablement si les femmes sont r£cemment infect^es, etant donn6 qu'il y a une forte concentration de virus en circulation. Cependant, etant donne que 1'allaitement est un element crucial de la survie de Fenfant, le risque pour l'enfant de mourir de SIDA du fait de 1'allaitement devrait etre contrebalance par les risques de mourir d'autres causes, faute d'allaitement. Au cours d'une recente consultation OMS/UNICEF tenue a Genfcve sur la transmission du HIV et sur 1'allaitement, il a €t€ recommande de continuer a promouvoir 1'allaitement des enfants au sein de toutes les populations quels que soient les taux d'infection.

Les d&&s par SIDA peuvent intervenir dans un deiai de 5 a 10 ans a partir de la date d'infection. La mortality maternelle est en moyenne cent fois plus elevee dans les pays en d^veloppement que dans les pays industrialists. L'impact du SIDA a aggrave la mortality maternelle. Pareillement il y a eu une augmentation sensible de la mortality infantile dans les endroits a taux de prevalence de SIDA elevd. Le graphique 7 montre les taux projectes de mortality infantile en Afrique avec ou sans Intervention du SIDA. La mortality maternelle eievee a aussi pour consequence une mortaiite plus elevee parmi les enfants orphelins a cause de Fabsence de leur mfcre. Dans le contexte africain, on est consider comme orphelin d£s qu'on perd sa m6re.

Les projections indiquent que l'impact demographique du SIDA en Afrique subsaharienne se traduira par une diminution du taux d'accroissement de la population. On estime aussi que Fesperance de vie a la naissance qui devrait atteindre 62 ans en Fan 2010 ne sera plus que de 48 ans du fait de Fepidemie du SIDA (graphique 8).

Les effets pervers du SIDA sur les femmes et les enfants peuvent etre reduits par des mesures preventives comme Feducation, la promotion et Futilisation des preservatifs, la disponibilite d'emploi pour les femmes et les filles afin de les empecher de se livrer a la prostitution. A long terme, les gouvernements devront adopter des politiques pour ameliorer le statut des femmes dans la societe, donner plus d'opportunites d'education, de formation professionnelle et technique, et promouvoir I'6galit6 des sexes pour Faccfes a Femploi.

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La priority devrait e"tre donn£e aux mesures preventives et aux activite's de contr61e, avec comme population cible les femmes, dans toutes strategies de prevention et de controle du SIDA adopters par les gouvernements. De plus, des efforts devraient etre faits pour re*duire 1'impact du SIDA sur les communaute's et les individus, et pour mobiliser les forces au niveau communautaire, national et international pour combattre l'e'pide'mie jusqu'a son extinction.

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