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Industrialisation et coopération économique en Afrique du Nord le secteur agricole (1963 - 1980)

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(1)

NATIONS UNIES

CONSEIL

ECONOMIOUE ET SOCIAL

Distr.

RESTREINTE

E/CN.H/lNR/162 30 sepiembre 1969 FRANGAIS

Original : ANGLAIS

COMMISSION ECONOMQIE POUR L'AFRIQUE

INDUSTRIALISATION ET COOPERATION ECONOMIQUE EN AFRIQUE DU NORD

LE SECTEUR AGRICOLE (1963-1980)

(Document etabli par la Division misrte CE&/FAO de lfagriculture)

% TABLE DES MATIERES

Chapitres

INTRODUCTION. .... 1

I. LA SITUATION ACTUELLE DE L'AGRICULTURE :

SES PROBLEMES ET SES PERSPECTIVES 2

II. MESURES NECESSAIRES POUR RELEVER LE NIVEAU

DE LA PRODUCTION 17

III. STRUCTURE MACRO-ECONOMIQUE ET DEVELOPPBMENT

DE LfAGRICULTURE 22

IV. RELATIONS INTERINDUSTRIELLES EN AFRIQUE DU NORD . . 30 Appendice - Elements des secteurs regroupes

utilises dans les tableaux dfentrees-sorties

abreges ... 49

V. ANALYSE ET PROJECTIONS PAR PRODUITS 52

VI. QUELQUES INTRANTS AGRI COLES 136

ANNEXE : METHODES ET CRITERES UTILISES POUR LES PROJECTIONS

M69-1553

(2)

INTRODUCTION

La Division mixte CEA/faO de lfagriculture a ete invitee a collaborer

avecJ la Division de lfindustrie et de 1 •habitat a'1 Elaboration d*une

e"tude rsivc lf industrialisation et la cooperation economique dans la sous- re*gifcn de l'Afrique du nord, en e"tablissant la partie de I'Stude relative

au sjecteur agricole (1963-1980).

; La Division a confie* cette tSche a trois de ses membres : le Professeur A*3.*j3« Wiison, conseiller regional pour le developpement agricole, M;fA.Z.

Shei;ra, ^conomiste spe*oialiste de lsagriculturef et M, SJ2. Shehata, ^pono-

miste spe'oialiste de la commercialisation agricole.

Le rapport est divise en six chapitres et une annexe. Le chapitre premier traite des problemes et des perspectives de I1 agriculture et le chap.tre ir des mesures requises po-jr relever le niveau de la production, Ces detlj chapitres ont €±6 rediges par le Professeur Wilson.

;Le Chapitre III traite de la structure macro-economique et du deve- lpppgient de. 1»agriculture de 1963 a 1980 et le chapitre IV deB relations intenndustrielles en Afrique du nord. Ces deux chapitres ont €te ^tablis

par M. Sheira.

i^e chapitre V est divise en deux parties. La premiere contient, pour |la quasi-totalite* des produits agricoles, des projections de la

production, des importations, des exportation et de la demande int^rieure

au cpjurs de la periode 196 3-1980, dans chacun des six ^)ays d1 Afrique du

B°?4^ ainsi que des agre"gats pour les pays du Maghreb et I'ensemble de la sous-region. Cette partie peut §tre consideree comme le r^sultat dfun travail d«6quipe, encore que la responsabilite* en revienne essentiellement a J|* Shehata. La seconde partie contient une analyse par produit et a

et€ ejtablie par le Professeur Wilson.

Le chapitre VI est consacre a certairs facteurs de production agri- oole ^tl*annexe tsretite desmethodes de projection utilis^es pour les divert produits. L»un et l'autre ont ete etablis par "M. Shehata.

\ *

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CHAPITRE HMIER

, . LA SITUATION ACTUELLE DE L'AGRICULTURE : SES PROBLEMES ET SES PERSPECTIVES

i ■' ,- ■■■...

Etant donne la diversity des climats et des conditions agricoles locales, des ;structures sociales existantes, d$s ideologies politiques et des tendances en jeu dans le developpemsnt economique -des six pays qui constituent actuellement la sous-region de l'Afrique du nord, il est im possible de difinir dfune maniere general© la situation ■global'e de lfagri- culture,. encore que dans certaines circonstances un jugement d1 ensemble

pui'sse §tre forpule; il conyieht plutSt de considerer chaque unifie p61'i*-

tique comme une entite en soi« . . ' ' ' : "' .

La situation de 1'agriculture exposee ci-dessous est done analys^e en tant que situation nationale et, le cas ^cheant, dans le cadre de la structure sous-regionale.

Maroc

On peut resumer coinme suit les objectifs et les politiques du Gouverne-

ment. marocain : .

1) Moderniser le secteur agricole traditionnel dans le dessein expres

de remplacer les importations de cereales et de produits derives du betail.

2) Utiliser I'irrigation dans les conditions appropriees pour deve-

lopper la production et I1exportation de denrees agricoles indus- trielles,

3) Rendre sa fertilite au sol marocain en appliquant les methodes

eprouvees de conservation et de culture et freiner les tendances erosives dans certaines regions gra"ce au reboisement.

4) Combattre les effets du sous-emploi dans les zones rurales anim^es

par des politiques de modernisation grSce a des programmes de travaux publics.

Les principaux obstacles qui s^pposent a la mise en oeuvre de ces politiques sont essentiellement lies a des problemes fonciers et a l'in- suffisance de I1infrastructure, qui rend difficile le regroupement des terres et l'application des techniques agricoles modernes a l'echelon de Sexploi tation grSce a des services consultatifs et au moyen de methodes de vulgari sation, Le probleme tient surtout au manque de personnel technique qualifie.

En 1966, une decentralisation de lfautorite a conduit a la creation df administrations aemi-autonomes pour les divers pe"rimetres d'irrigation, employant du personnel expatrie ou des consultantsj il s'agit la d'une mesure temporaxre mais opportune. La situation s*ameliorera encore gr&ce a l'assistance rendue par des fonctionnaires de la BIRD qui elaboreront

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des pro jets et programmes prioritaires presentant des avantages economi- ques d.u point de vue des investissements agricoles futurs.

l|e Maroc offre des possibility considerables pour les investisse ments agricoles, start out ceux qui visent a un accroissement de la produc tion 4es sols les plus riches, m&ne compte tenu du handicap general cause par le; manque dseau« Le progres assez mediocre de I'agriculture au cours

des ddbc dernieres annees (i pour 100 par an environ entre 1952 et i960)

doit Stre, des maintsnant, un sujet de preoccupation, si l'on veut faire face.au taus projete" de la croissance dempgraphique pendant la prochaine decennie* A part d'inportantes reserves connues de phosphate naturel, le Maroc.me possede pas actuellement de ressources minerales et petrolieres oomparables & oellee qui caracterisent plusieurs autres pays de la sous- nSgior,. Aus&i doit-il compter sur le developpement accelere de 1'agri-*

culture et des peches pour remedier au desequilibre de sa situation com—

raercia.le* II est indispensable que le pays parvienne a un accroissement annuel d'au moins 4 pour IOC de sa production agricole pour repondre aux besoitys d'une population en expansion ex pour reduire les depenses que repregentent actuellement les importations de produits alimentaires.

, Gette situation exige un releveraent immediat de la, productivity de 1'agriculture :w :.i irriguee (l! "operation engrais" constitue une heureuse initiative 3ans ce sens)t de I1Industrie de l?elevage ainsi que de lfagri culture souraise a une irrigation contrQlee* Faute dfune exploitation du poteniiiel agrioolo national, la croissance agricole risquerait de ne pas atteindre le niveau voulu, qui depend au premier chef de l'elargissement du marche interieur et de 1*intensification des echanges avec dfautres payso j L!intensification du commerce avec les pays de la GEE n'est guere pri#vi.EJible dans uji avemr proches en raison de 1'incertitude Ii4e a un ilargi|ssemerj.t du J^cho cormnun consecutif a I1 admission eventuelle de la Grande—Bretagne et d;autr63 pays au sein de la Communaute, II est indique

dans le document E/CiTc14/NA/EC0Pr4 intitule I!Les problemes essentiels du

developpement econoraiqua et d-3 la ooopei"ation en Afrique du. nord" que . ■

"pour !un taux de croissance iradustrielle de 8 pour 100 par an, la valeur ajout^e, par habitant, passerait d!en/iron 45 dollars en 19^5 a.127^en

C'est en pg cor cent rant sur les points suivants au cours de;s

prochaines annees qu"on aura le plus da chances d'ameliorer la situation de 1*agriculture ?

a|) Ameliorer le rond-^r.'nt moyen des cereal es et en partioulier du ble en utilisant dee varie'tes ameliorees et selectionne'es, b) Ufciliser plus larg^nient des engrais mineraux equilibres.

q) Faire un pliis large usage d'appareils et de materiel de re*colte

. |. mus par tracteurs* . . : : ■ ■, ■

Etendi'e les perim3tres dfirrigation, oe qui exige une application plus vaste des teolr::U-ues modernes de production. :

(5)

Page 4C'

e) Reglemeirterlepaturags et izitensifier la production de fourrage, f) Seleotionner plus rigourausetiaht les animaux de ferme compte

/: .fenu de letir vere.table .role fonctionnel, en particulier les boeufs,

' ,■ -: les moutons et les vaches laxtieres*

g) tntensifier j,a pruaucxion ae volc-Llle en utilisant des cereales

, locales, de la farine cie poisson fabriquee sur place, ',etc. - , ■

■; Le siifcces de ;';entati^e$ dirigees dans ce sens dependra; toutefpiB d« la . possxbilite de releyer conside:oableniea-b le nombre et leniveaudu personnel de vulgarisation Oans cetto "oranche d^ctiT/itec A cet effet, il faudra .

cons'acrer des ihyestissenie^itti sensiblement pJkus importants a I'lnfras'tpup- ture institutionnelle iiecessaire non seulement a la formation d'un noml)re croissant de ces specialises mais aussi a la surveillance de tous' les services de vulgarisation sur le terrain, en particulier pour lfexecution des plans approuves*

LJamelioration de la situation de ?.'agriculture sfaccoinpagnei^ ine- vitablement au Maroc dsun aocroissement de la demande des industries

agricoles (industries liees a Isagriculture). II est probable que dans

ce sous-secteur, le expansion ei le progres toucheront les domaines suivants :

1 a) Rationalisation de l3industrie de la mihoterie en vue d'un

meij-leur renao-i^vi (il y a, actuellement au Maroc quelque 1«75O moulins de ce.pacites diverses) et d*une meilleure utilisation des

di

b) Amelioration des installations pour la collecte, le traitement,

la pasteurisation et la refrigeration du lait en vue de l'expan sion prevus &b la ti

o) ''.Expansion des moyane de .fabrication et de montage de machin-es

et materiel a^iX

d) Acuroisseaorn. uy _._* xu-odnou-on d'eng:;ais mineraux equilibres,

dJti d:h

e) Installation ds ciiambres froides supplementaires dans chacun

des priiicipaux obc.1;to:Vrs ou dans les principaux centres de . r peuplement^

II est peu p::ol>p,ble que les perspectives de 1'agriculture marbcaine slameliorent si-I*oh ne s'occups pas sans retard de remedier a certaines des principales lacunos indiquees ci-dessus* Cependant, avec X.'-appui d'investissement3 'Euffisancs locompagnes d;une formation acceleree de personnel de vulgarisation agricole, on pourraiij compter sur le,sec-tour de subsistance pour atienaer le deficit commercial actuel et pour contri- buer a la creation d;1un clima^ favorable a une expansion du secteur indus triel t.endant raisprjnableinent vors I.1 objectif de 8 pour 100 par an.-

(6)

Pour madntenirrune situation saine de Uemploi.dans les' zones ru- fnles, il ^faudra.^tudier' der pres ; le probleme/et preridre2 les.jnesures n*ices3.aires pour freiner ou stopper l'exode.manifeste des populations vors les zones ur,baines» II-faudra a cet ef£et cons,acrer des investie- soments assez considerables a\rillamelioration ;des service a rursui'et, en psirticulier, au relevement du niveau general de lf education. ■ . * Algerie . . :,..: .. ■' •.■.;.-.■;■'.■ •: , . ■/;.-■ ■■:■■'■:-? \ . ;, -■

* IQuand on considere la situation de l'agriculture en Alg^rie, il fdut se rappeler que 80 pour 100 environ de la superficie totale du peys sont classes oomme terres improductrres et .18 pour 100 seulement comme cultxvablest Les boulevei»sements qui ont suivi la guerre avec

France ont aggrave la situation en prpvbqiiaiit 1b rapatriement de prhs million de Fran^aia. II faut aussi tenir compte des difficult^s

actuelleSfliees a la creation dfun Etat socialiste moderne

* dans un mlfeu ou-le -secteur rural traditionnel est predorainantw

•->;;: &Ur la ttrtalit^des terres .propres a I1 agriculture, 3,7 millions d*i»etares envirortsont oonsacrfe a la-production'de recol*tes dont les c^reales .^epresenrfc6nt 80 pour 100, ;et .700.000 hectares ^I'horticulture

(Mgumea sees, vignes et arbres.fruitiers)^ Les pSturages representent

yi\.4 millions dfhectares ou.rles' praduiits de lfelevage constiiment la prrincipale activite agricole. . ; ; V. •t\--vr-f.

[ i?eu aptres i960, la part, de l^agriculirure dans 1© revenu national etait d^.environ 26 pour TOO. On peut toutefois supposer,* en 1'absence d«, donndes statistiquee preci-aes, qu'avec 1 •'importance prise par lf extrac tion pe*taolx£>re et le developpement de l'indusijrialisation'j la jiaart de 1*agriculture dans le produit int€rieur "brut a- diminue: auvcoutb' des der- nieres ann^es, ce qui fait que le secteur rural nfa pas' la posslbilite

dfj6pargner pour reinvestir dans l'industrie agricole.

Algerie, 1 "agriculture est divisee en trois secteurs : le secteur i le secteur prive moderne et le secteur priv# traditionnel#

ii| ::ser#iti. possible d'acexottre sensibleoient la production du secteur socia-

lifi-te et du secteur prive traditionnel, :a cbnditipn que le rendement ac- ld: Ilia main-droeuvre soit considerablemerit ameliore. : ■' ::;"

Bans: le norcl, ou sont concentrees les cultureff.et la: production laitie—

re( f...:leftU$a?inoipaux obstacles a un accroissement xLe--la prpduction sont

3.;' Lncertitud-e du climat, le manque deiaain-d'oeuvre qualii'iee, dans une

regton-Qlix' la-j ptO^olation aGtive .est relativcnent jteunev, #fc. la penurie de fa?ilite>-de icredit et: de capitaux de roulement .qua les interesB^B ne peu- veat ob'teiii.r; dans le cadre du sysi?eme bancaire nationals . -■

. d-l

La c^3?€aJtevde;. b$,$e ,est le hie. . Cprapte tenin .des ijnpprtationBi de farine,

un important; deficit; (3O5.OOQ bonnes en 1965)i<iu^ devrait at-

C^QQO tpimes en -1.980 ,a moins que la production:«a^ioinalB nfaug- mente oon«ict!Brablemen?t;* D'autre part, l'Algerie est en Atrique du nord le principal producteur de raisin destine a la production de vin.

(7)

/

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L'ecoulementdeg stocks de vin excedentaires a pose-des difficultes dans les derriieres annees par suite du depart d'un million de.colons

^rangais ^et d*un embargo mis' par la France sur les importations de vin . algerien* Cependant, cette situation £'eat recemment amelioree, la •

France ayant.^ en partie 1 eve c'et embargo * Des exportation? limitees de vin destine au Ooupage sont de nouveau dirigees-vers lemarche- francais.

Des plans sont auesi a I1 etude en vue de la transformation des excedents de vin en alcool (voir notes par produits); s'ils se revelaient re*alisa- bles techniquement et commercialement rentables, ils pourraient largement contribuer a redresser une situation economique tres compromise.

, . ; La production d'agrumes est 1'une des prxncipales activates agricoles de 1'Mgerie : 415.OQO tonnes en 1965, Les terres plantees augmentent

•Idgerement 'en superficie, encore que 16 marche. soit soumis- axxx incertitudes liees: a la demande des pays de la CEE. C'est ;p6urq^ot ) on .a fohde les projections de la production sur la croissance demographique et sur l^lastioite de la demande en fonction du revenu plutSt que sur les pre visions d1expansion du marche des exportations. Les installations dis- pbnibles pour 1'extraction de jus, la mise en conserve et la production de confitures sont en general incompletement utilisees mais constituent , une soupape de, securite utile lorsque les excedents de fruits frais

prennent des proportions inquietantes. Les rendements pourraient «Stre , sensiblement ameliores si I1irrigation etait etendUe et I1application

d'engrais mineraux generalisee.

Les•principaux obstacles qui freinent la production agricole en

■.; Algerie sont les suivants : manque de main-d'oeuvre qualiflee, pe"nurie de facteurs de production — en particulier d'engrais, de semences et de plants ,ameliore's, ainsi que de certaines categories d'outils et.de materiel agricoles - et limitations imposees par l'insuffisance "des

. sy^temes d1irrigation- ^

L'industrie du betail offre des possibility d1amelioration consi derables et bien qu'on ssefforce actuellement de les exploiter, surtout -'dafcs. le 4omaine de la production laitiere grSce a 1f importation de races

:■ eurppeennes ameliorees (voiiv notes par produits sur lelait), le progres est

'.rtrop lent par rapport a l'ampleur des besoins d'une population en expan sion rapide. Dans d'autres secteurs de l^ndustrie de I'elevage, un re- levement considerable de la production de viande de mouton et d'agneau est npn seul^ment possible mais souiiaitable dan? le centre et le sud du pays oil; les precipitations sont rares. : Le secteur traditionnei, bien que manifest ement peU prpductif suivant les normes modernes, merlte de retenir Inattention du Gouvernement en vue del'amelioration de sa capa—

cite.de production. Les cereales et. le betail cohstituant le& princi- pales resspurcep productivesde ce secteur qui, pour faible que spit son rendement, represente un tiers du produit agricole brut. L'utilisation ' d'engrals, de semences ameliorees et de materiel agricole, .associee a xxn effort tendant a relever la, qualite generale dit cheptel de I'eleveur . traditionnel, pourraitvpermettre un progres considerable de I1economie

algerienne si les mesures necessaires etaient prises dans ce sens.

(8)

Les

1' amelioration le sud s$ront

a

Algeria derablemint pSturagen spe*c:

pour

Page 7

plans- actuellement<§labore*s par. l£ Service pastoral an-^ue de , t du poteaiiel-des pSturage&jaaturels dans le cent?* ^t

vraisemblablement» a long terme, extrelement; <favor^ble^,

Le.mbutoh Barbaeinv a queue' grasse est -tree, repandu en ,

$ais la qualite de sa viande,et de sa laine deyrait Sta^e consi- amelioree, grace a une selection rigoureuse et de meilleurs II est fortement recommande qu'un groupe consultatif de

ct»Australie ou de Mofuvelle-Z^lande &$x% inyite en Algeria

des avis surce probiemfe.

fouj'nir

perspectives de 1'agriculture algerienne semblent assez favour condition qu'on reme'die a la penurie de main-d'oeuvre quali- r_tr1frculier dans le secteur autogere1,que l^irrigationsoit

pidement que possible, que les activitis de deyeloppement e

x le Service pastoral continuent a ben§ficier d'un appui et <p»

dsation du secteur traditionnel soit encouragee grfice a I'uti- beaucoup plus g^neralis^e de facteurs de production essentiels

rabies, fiee en aussi prises la model lisation

et de moyens de commercialisation*

TuniBie

L1 agriculture rep pe sent e fondle

j

j/e est en Tunisie le secteur economique le plus important : 25^pour 100 environ du PIB. En outre, 1factivite economique dans une tres large mesure sur les produits agricoles, les

environ d«s exportations du pays provenant de lfagriculture« ; , celle-oi emploie quelque % pour 100 de la main-d'oeuvre les industries.de transformation agricole en emploient 3t5 :En raison du faible niveau teohnolpgiique de ce. seqteur, il

part devenu une source residuelle importante de maija^l

gtutres secteurs ne peuvent absorber. Le sous-einploi y atteint

des proportion^ considerables • ; : L

que

elle

est

deux tiejrs

Avec la tandis pour 100;

est d'aujtre

que les actuellement

Sur-tine sUpe^ficie totale de 16 millions d'hectares, 43 pour eont clause's oomme terres improductives et 57 pour 100 comme terres

cultivablee;o Bans ce secteur productif, 10 pour 100 spnt opnstitu^s.,

par des d l ^lf h%

50 pour

Les 4f^a ?

j^enn©ntf44'potir 100 de cereal es, 29 pour 100 de;

-fredtiers et 5 pour 100 dfautres cultures.

ns ce e p, p

forStSj 4Q pour 100 pax des pSturages et des cliamps ^alfa h%

100 par &es terres arables et des plantations d'ar]bres truitiers?

d?hectares constituant cette derniere cat^gorie oom-?t h^ 22 pour 100

600

Dans le* regions les plus hwmides, par exemple; dans la region..4e

*-Cap Bony-'oCules priicipitations se situent nqrmal^nent entre 400 et

iar atty: les c€realesr le raisin, les ftpuitiers el; le b4tai^ (en

l le© andmaux laitiers) ,,- constituent Iqs jarincipales sources de production 'agricole. Les zones abides et ?emi-^arides comprenne^t

de vast€S $6i'uxages ou paissent bovine f ovins e*t caprins ains^i que ;(ie

nomWiu3i:-l>oiB dtdllviers. Dans les^ zones d^sertiques arid.esr seuj. est -

pratique Peleyage nomade. Dans le centre et le sudf ou il est possible

dUrrigiier qiielque peu en forant des puits, la culture des arbres frui-

tiers (flotamment des palmiers dattiers), des legumes et de la luzerne fa-

cilite 2'entree des agriculteurs traditionnele dans I'eoonomie de marche.

(9)

Page 8

/

Bansle centre, de vastes superficies sont consacrees a la culture : de l'alfa qtii alimente en matiere premiere l'usine de papier de Kasserine. ..

Bans la region desertique du sud., le Gouvernement cherche a mettre en. , valeur les oasis en araeliorant les; systernes locaux d'irrigation. Qn entre-(

prend e"galement la'plantation de. nouveaux palmiers dattiers ^u type Beglat,: }

Ennour. '■'■ ■-"-.,'■■"■:• :-■■ - .■ : " "* , - ■ •_'.■" .■ ;v:,.;,-■/.._" - ■ ' _-: t /■ .... . , .■ . i\, :'.

Les objectifs du plan agricole. pour 1965-1968 ont $te en partie. , attaints, mais dans les conditions gene"rales prppres au milifeu, les ; -;

variations climatiques tendent a avoir sur la production une influence

"beaucoup ^lus sensi"ble que I1 usage.de techniques et. d*intrants -perfectionnes.

i ' ■' -■' ' ' ■ . • % "" . . ■ ■ ■ ■■'■ ; k . ■ ■'

.■:',•" ■" : ' ■ '. ■■■;..-.■'. ■:■.,;..■".■■■■,.' ,-'■'■'■'

Uh-taux de croissance annuel de 2,8 pour 100 de lar;valeur ajoutee - a e"te" prcjet^ pour la peri ode du plan. . Mais il est encore trop. t8t pour,.

savoir si cet objectif a ete atteint* -. . . .

; ' "1V- ■'' .' ■ . :-' .; .: J ■ ■ ■ ' :.; ■■-.,■"■

Les prihcipaux objectifs du plan sont les suivants : .; ,:

a) On cherche en priorite a reduire les importations de biens manufactures et de produits agricoles en augmentant la pro

duction du secteur traditionnel (cereales,betail, legumes et ^ ■ —■

fourrage) ainsi qufen fournissant des matieres premieres a :

l'industrie, legumes et bet4tej*ave a sucre no^amm^nt. ... ., ,,

b) On |>revoit de relever le volume des exportations de legumes, / '.,.'...

d*huile d1 olive et de fruits. II est probable que les inves- / ' , tissements a long terme, consacres par exemple a la mise en , place de systanes d1irrigation, ne deviendront rentables qu'apres /, '' l'eipiration de la periode du plan# ... .... " , ": . c) II est prevu d'augmenter les plantations d'acbres fruitiers . , :

de 250,000 hectares (190.000 ha, dans le centre), ce qui por- terait la superficie totale a 1,4 million d1 hectares en 1968* , Les objebtifs de production du plan sont ambitieux* La production? ^/-\ ]'\

de cereales, par exemple, qui represente 25 a 30 pour 100 du produit,,; , T agricole-brut, devrait augmenter de 11 pour 100 par an pour que les ; , exportations de ble dur se maintiennent a leur niveau actuel, etant donne lfaugmentation de la.demande d:une population en expansion constante, ■-'■.,, Pour les legumes, les perspectives sont bonnes et la production a au&- , , .}, mente de 6 pour 100 par an environ depuis 1956« Pour l*huile d'olive,

lfune des prihcipales exportations de la Tunisie, on estime que les * ..,..- ventes atteindront 100*000 tonnes en 1968, objectif qui ne sera yraisemblar.;.,.

blement yds atteint a cause du relevement. des droits de qLouane, portes * actuellement a 17 pour 100, qui frappent i'huile, destinee aux pays du

Ilarche commun. Un autre facteur qui contribue;au flechj.ssement de la " . demande generale dfhuile; d?olive est l^accroissement de lJoffre.dfhuile ;i '.- de soja PL 48O, qui peut dans, une certaine mesure rempiacer Ifhuile.d'oliye,

dans I'industrie. , t i 1 /

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Les perspectives sont loin d'etre favorables en ce qui concerns Importation de vin, a moins que de nouveaux debouches ne se pre- ci^ent. Le plan prevoit qu'en 1968, I'accroissement de la production de; sucre de betterave devrait pouvoir suivre celui de la demande, laissant les besoins d1 importations au chiffre actuel de 80.000 tonnes pa* an. Cet objectif sera peut-e*tre difficile a atteindre, etant donne led faibles progres prevus pour les systemes d'irrigation, Les produits de.l'elevage represented 20 pour 100 environ de la production agricole.

Le9 perspectives de la production de viande ne sont pas encourageantes,

a /"joins que les quantites de fourrage disponibles ne puissent Stre

audmentees grSce a ^irrigation et a 1 "amelioration des pEturages, ainsi qu a la conservation et a une meilleure gestion du pacage. Le releve- ment de la production laitiere prevu au plan paratt realisable etant donne le programme envisage pour 1♦importation de races amSliorees, pri^cipalement des Pays-Bas, et leur croisement avec le betail local en yue de la production d'animaux dotes de meilleures qualites laitieres,

Les perspectives de la Tunisie dans le domaine des exportations agrlcoles dependront dans une large mesure du resultat des negocxations actuellement eh cours avec les pays de la CEE au sujet d*un acces pre- f^rentiel au Marche des Six. L'Algerie, par exemple, beneficie d»un accfes preferentiel pour les agrumes mais, comme les prix tunisiens sont con^urrentiels, l'ouverture de debouches plus vastes sur ce marche pou^rait avoir des repercussions considerables sur I'economie fflobale

de la Tunisie. .

, Les troiT produits agricoles les plus importants pour I'economie

Tn2 ^Ui le SUCre eii la viaDde» et Routes les mesures possibles

devtont §tre prises pour accro£tre sensiblement leur production.

Men que le plan prevoie 20.000 nouveaux emplois en 1968, le sous- ploi est l'un des plus graves problemes du secteur agricole. Dans le 4omaine de 1-emploi, le plan fixe pour objectif 1'augmentation du nomlp de journees de travail, qui devrait passer de 130 a 150 par an

pour; chaque adult e.

. L'agriculture cooperative finira par constituer la structure de toas^du secteur agricole tunisien, mais il faudra a cet effet deVelopper -les institutions interessees a la formation de personnel de vulgarisation

et de momteurs capables de surveiller les projets cooperatifs et de

rempptir les fonctions de gestion.

LUnsuffisance notable du nombre d*agents qualifies dans le domaine

■oje est consideree comme le principal obstacle aux plans visant a 5"tr>P la production en Tunisia, ou la rarete des precipitations exige

ion d'une strategie speciale de conservation et d'exploitation

ressources naturelles limitees.

agri ac

lf de

accroitre I1elaboration

neenne

^T ^T n Climati*ues dietinctes : la zone mediterra- , le Jebel, la zone pred^sertique et la zone desertique,

l'agriculture varie suivant ces dlvi«-iftn« ^i-imD+4nr,^«

La pltysionomie de l'agrioulture varie suivant ces divisions olimatiques.

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La zone cdtiere ou mediterrane'enne est etroite et recoit des pre cipitations- variant, suivant les localites, de 100 a 600 nun par an. Les pluies tombent en majeure partie pendant les mois d'hiver, dfoctobre a mars* Dans la steppe, les pluies sont irregulieres et, la aussi,

t.ombent surtout dans les mois dlhiver; l»activite agricole y est essentiel- lemaht consacree a l'elevage. Le Jebel est caracterise par des precipi tations plus faibles et par des ecarts de temperatures moindres., Les

principaux produits sont les cereales, les olives et les figues. Les zones predesertique et de"sertique se distinguent par des precipitations tres

bass&sf £70 mm) et un faible taux d'humidite"; lea hearts de temperatures

diurnes sont importahte, atteignant en moyenne 35°C..

La production agricole est limitee aux oueds ou des palmiers, des coreales et des legumes>sont cultives pour la consommation locale,

L5erosion eolienne est un probleme constant dans toutes les zones, mais

il est manifestement plus grave dans les regions ou le couvert vegetal

est minime*

La superficie totals de la Libye serait de 1,76 million de km2,

doni; 1 -657 million de desert. L'ensemble des terres arables est estime a quclque 3,6 millions dfhectares et les pSturages a 10 millions d'hec-

tares environ. Les terres cultive*es en permanence ne doivent pas repr^- senber plus de 150^000 hectares.

L-j racensement de i960 indiquait qu'il existait 140.000 exploita tions agricoles environ et que 800.000 personnes y travaillaient.

L'expannicr, do 1*Industrie petroliere a depuis entralne un vaste depeu- plemeat rural et un grand nombre des petites unites agricoles sont

maintenant exploitees par les membres de families occupees dans d'autres seotcurs« Cependant, la plupart des agriculteurs se livrent encore a ui:e agi^iculture de subsistanoe de type traditionnel.

Lfe3:p?-.oi1;a-l;ion excessive des milliers de puits utilises pour l'ir- ri^ation et d'autres usages risque de compromettre l'avenir de la Libye, Cette exploitation a abouti, dans certaines regions, a 1'epuisement des nappes souterraines et a 1'abaissement general du niveau des eaux. Le problenie de la conservation des eaux dans un pays ou la moyenne des precipitations ne depasse sans doute pas 300. mm pai* an est done extre'me- ment important et le restera, a moins qufon ne piiisse amener le prix de revient du dessalement a un seuil de rentabilite acceptable pour des fins agricoleso

La m^Jorite de la population est concentree dans les zones septen-

trionales (mediterraheennes) de la Tripolitaine (qui en comprend 70 pour 100) et de la Cyrenaitiue. La densite de la population .dans ces. regions

est de 17 habitants environ au Ian .

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L'economie de la Lipye est desormais entierement dominee par

I1importance des recettes provenant du petrole* La richesse petroliere permet l'acbat de produits alimentaires de base de toutes provenances et la situation agricole doiine des signes de stagnation. S'il est aclmis que x*agriculture dcit beneficier d'une large part des recettes petro- lieres, le pays manque de planificaceurs? d'administrateurs et de techni- ciens dans le secteur agrioole, ce qui se traduit par un exces de depen- ses inutiles. Les importations de denrees alimentaires representaient 16 millions de livres libyennes en 19^4* soit un peu moins de la valeur totale de la production agi'icole annuelle. La situation economique &e- I1agriculture eat forcement perturbee par la decouverte recent© de cette richesse petroliers et une tendance inflationniste se manifesto dans les prixo Si le potentiel agricole de ce pays aride n'est pas extra

ordinaire, on considere en general qu?en faisant un plus large usage

d'en£rais et de machines agricoles et en se concentrant davantage sur la production irrxguee do legumes et de fourrage, la Libye pourrait ali- menter sa population tout en oonservant quelque temps encore un excedeht expoftable de certaines recoltes.

...Iijavenir de I1 agriculture en Libye est lie au progres de 1'alpha—

betisation dans les campagnes.et au developpement des services de vul

garisation agricole, an particulier dans le domaine des produits laitiers, de la volaille, des legumes et des fruits*

;L*elevage fournissant quelque 30 pour 100 des recettes agricoles, a llexclusion des recettes petrolicres, il y a lieu de relever conside- rabl^ment le niveau actuel do la production (voir notes par. produits sur la Libye).

RAU .. .

l*a superficie 6e la RAU est d? environ un million de kilometres

.carry's soit pres de 238 millions de feddans (1 feddan = 40,5 ares environ), doni.; 3 pour. 100 sont. actuellement cultives*. Gr^ce a la clemence du cliinat ei; a; la pqssi'bilite de re^ler l!arrosage? on peut faire deux ou trois recoltes par an. suxvarrc ie^ condixxons ae culture* On a estime que, sur lfensemble de& tcr?.">es arables? on obtient par feddan quelque 1,68 recolte par -an, oe qni p-ss-ore en fait a la RAU 1' equivalent de 10 millions de feddans de ciiitiire par an* Cette superficie equivaut a peu pres a la

totalite des terres ?w-jtuellement irrigables mais' ne comprend pas les

nouv^lles terres qui seront irriguees par ies grands barrages dont la hauteur de chuto eoonomique est de 20 metres.

Du point de vue du climax on, peut diviser. la RAU en deux zones distinctes* La premiere, situee dan^ la region c8tiere mediterraneenne, et q\ii comprend le Deltav est caracterisee par un hiver doux st humide et ulj. ^te sec et chaud^ La seconde couvre le reste du territoire, princi- paleiient.au eud du Cairs*. Cette zone se distingue par un hiver tres peu

pluvieux, chaud pendant le jour et frais pendant.la nuit, et un ete sec, en general chaud pendant le jo^u* et tiede pendant la nuit, Le climat de Id bande etroite qui longe le Nil est localement modifie par les effets de Is vegetation et de 3'irrigation; qui, dans Isensemble, tiennent a des phenc»menes d?evapox»ation et

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Dans la vallee &u Ml et le Delta, la densite de la population, Stabile d'apres le chiffre de la population estime a ce jour, est en moyenne de 750 habitants environ au kilometre carre*. La population

est classee approximativeinent ccmme suit : rurale 60 pour 100, urbaine 39 pour 100, Bedouins 1 pour 100. ':

Le programme industriei lance en 1958 a fait des progres rapides depuis cette' date en ce qui concerne les investissements consacres a , lTequipement et la production industrielle* Malgre cette expansion et ses- repercussions but-1'economie generale, 1'agriculture continue a jouer un r3le essentiel dans la vie economiqtie du pays. Quelque 60 pour 100 de la population et 52 pour 100 de la main-df oeuvre active vivent de 1*agriculture9 Celle^-ci represente pres de 27 pour 100 du revenu . , national et 70 pour 100 des exportations, dont 80 pour 100 reviennent au ooton et a ues produits.manufactures. Toutefois, selon les projec tions, la part de 1'agriculture dans le PIB pourrait etre ramenee a 16 pour 100 en 1980.

Lfindustrialisation a conduit a un accroissement de la deman(ie de matieres premieres agricoles et inversement, 1'industrie est maintenant appelee a fournir un volume croissant de facteurs de production tels qu'engi*ais et machines agricoles, ainsi que les facteurs techniques necessaires aux industries alimentaires*

Jnsqu'a present, la production agricole, qui est caracterise*e par une specialisation poussee, a suffi a repondre en grande partie aux besoins du pays dans le domaine alimentaire et dans celui des industries liees a 1?agriculture.

Cependant, 1?etude de la situation des importations de produits ' alifflentaires fait apparaitre certaines lacunes de la production notam- ment pour le ble et la farine de "ble, les produits laitiers, le sucre e.t la viande,. On attend beaucoup des nouvelles terres irriguees (1,2 million

de feddans) qui seront bientSt daspohibles dans la zone desservie par le

grand barrage dfAssouan, ainsi que de 700.000 autres feddans ou I1irriga tion en toasuin doit ei;re tj.ictnstormee en irrigation perpetuelle.

La mise en valeur de la nouvelle Vallee et l:utilisation d'eau

souterraine non sale"e dans d1 autres regions permettront la creation dfune reeen^e de terres exploitables qui pourront repondre aux "bes01ns de la HAU pendant urie vingtaine d:annees encore.

Bien que du point de vue technique la RAU soit le pays agricole le pltis avance d'Afrique du nord, les terres irriguees disponibles pourraient

%-tve soumises a une exploitation plus poussee en vue d'un rendement sup^-

rieur. -•. ■ ■

Le plan agricole en cours reconna^t que la culture et l'elevage ont I1une et 1'autre besoin des rares terres irriguees disponibles et les auteursont decide, avec sagesse, dfaccro£tre la production de "betaii et de

voiaille en luttant contre les maladies et en ameliorant les qualites geneti-

ques generales des races locales, plut3t qu'en consacrant des. superficies

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supplemei ttaires niveau do

celeree met

consistant d'evi.ter

fv :«£•*:■'.< t^

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considerables a l'eleyage sans en relever le faible rendement actuel. La mise en oeuvxe de ce programme est ac-

a. I1 introduction de races europeermes ameliorees qui per- r 1' operation plus fastidieuse; et probablement moms efficace,

a selectionner les meilleurs animaux parmi les races locales.

Les vaches frisonnes se sont revelees les mieux adaptees a la produc tion de lait et de viande et on precede a la propagation de cette race et de se£ croisements en constituant des troupeaux de race pure et en croisantries frisons avec des races locales telles que les Damiettas.

La bufflonne d'eau produit plus de lait pour la consommation locale que la vkebe ,et on s'efforce actuellement d'ameliorer la situation grSce fl'Sewwa selectif et 1«insemination artificielle, cette derruere etant

essentielle car les troupeaux sont de failles dimensions (1a 4 animaux en moyenne).

Dank le desert occidental et dans certaines zones semi-desertiques,^

l'elevaS du mouton est. la:pr.incipale forme d'agriculture commercialement possible. Lee programmes de developpement en cours tendent a 1'ameliora

tion de la qualite de la viande et de la laine des moutons a queue grasse du type Ossimi et Barki.

La!part de la volatile dans la production brute de 1'agriculture est estfca 3,2 pour 100 (18 millions de livres egyptiennes) et il semble q£e ce domaine de production offre des possibilites, considerables.

Lf attention de volaxlles

y

(locales du

rouges

produit*:

ion Be concentre ac.tuellement sur la constitution d'un stock , m d'especes et de races ameliorees a distribuer a de petits

Les races les, plus demandees sont les Payoumis, les Dandaravas

" , et l'autre), les Dokkis 4 (nouvelle race hybride resultant de Payoumis avec des Barred Plymouth Rocks et des leghorns Tbiancb.es de Rhode Island). Une meilleure utilisation <*e saus-

'^e minoterie et autres permet d'accroftre la production d'aliments

equilib^es pour volailles.

Lei principaux obstacles qui s'opposent au developpement de la

capacity productive du secteur agricole sont le manque de bonnes terres ,

arables et 1'importance des investissements qu'exige l•irrigation neces- saire pjurrendre ces terres productives. II semble urgent d'elaborer

de nouvsaux plans en vue d'accroitre sensiblement la production deble

(les importations de ble et de farine atteignant actuellement un million ..

de tonnfes par an), de relever la production de canne a sucre et de riz non seutement pour repondre a la demande locale mais encore pour mtensi- fier les'expprtations a destination de pays d'Afrique du nord moins favp- rises, at d'augmenter notablement la production de berseem et autres

plantes fourrageres pour nourrir le betail pendant la saison seche lorsqu il n'v a pas de pSturages arroses par les pluies. A cet egard, il y aurait lieu de proceder d'urgence a des recherches sur les moyens de conserver ces fourrages pour l'ete et la mise en place d'abris pour des entreprises produielint des boeufs de bouoherie en enclos et des produits laitiers, et . il sepait souhaitable que les resultats de ces recherches soient mis en pra

tique aussi rapidement que possible.

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Les perspectives de,l'agriculture sont assez bQnnes.a court et ' moyen termes, encore que des aj>ports de capitaux imporiants soient - ,

hecessaires pendant un 'certain, tempsi Etant donne le rythme actuel . ■ de la ^roissahce demographique, et le ,rendement de 1'agriculture.*, et . compte tenu de la demande croissante de reooltes industrielles aux fins

de transformation, il faudra tous les vingt ans.mettre en valeur de.

nouvelles ressources equivalant a oelles qufassure actuellement ae . :

potential 'd'irrigation du lac Nasser, De tous lee pays d'Afrique du nordr , c'est la RAUqtii semble avoir le plus besoin de planning familial et - v dfun effort soutenu tendant a relever le niveau de vie, ce $ui conduit

en general au meme resultat. ■; . -v . ;,;, ,;., .,

—';- ■ -■ >-i'\ .' ■■■.,-_■-. . t _;_. ■ ■; ; ;.■■ ■ ;.; ^ ;r

Une longue peri ode de developpanent pacifique ihinterrompu et de. : ^r^».;

planification rigoureuse sera n^cessaire pour que les depenses productiyee -

qui s'imposent dturgence puissent ttre maintenues au niveau voulu,, Cepen^'■'

dant, les perspectives a long terme du developpement agrioole sont'peu

rassurantes, ^tant donne surtout lfexplosion demographique projetee.

(46,5 millions d'habitants en 1980) dans un milieu, physique qui ne peut -

offrir que des possibilites d'installation et des ressources de deye-. r-- ■■■'

loppement limitees. . .'" J"

Soudan - .

On estime que la superficie totale du Soudanf est.de 237,6 millions.

d'hectares, dbnt 29 pour 100 de desert, 19>6. ppur 100 de zones semi-

desertiques (75 a 300 mm de pluie par an), 41,3 pour 100 de forfcts et de savanes {280 a «18GO. mm), 9,8 pour 100 de regions soumises aux inonda-^

tions (700 a 1600 mm) et 0,3 pour 100 demontagne (500 a 2000mm).

Etant- donne" oette grande Variety ^coiogique et I'xniportance pre^ ■•■' <:^0 pond^rantedes vallees et_des plaittea.inondees des. deux Nils, la peto4u,g^-^

tion agrioole du Soudan* est extr^mem^t diversifiee et pourrait Jouer r,., . un grand ro*le en Afrique du nord. Cependant, la production cotonpiere '--"■■\[.

occupe une place de premier plan dans lfeconomie soudanaise en general;,;'; ,

et dans l^conomie agrioole en particulier. '

La liste des.moyennes des exportations agricoles au cours d'une X{--

periode de dix ane (1956-196.5.) met en evidence l-'importance de certains\'• V.i"\

produits pour I'economie agricole i graines de Coton 146.596 tonneri, /;.,;'

coton egrene 121,356 tonnes, arachides 96.928-tonnes, legumineuses v- ■, \:'''*'..

10.863-tonnes, graines de melon 7*571 tonnes^ dattes seches 2,52J ^'"'"

mai's 1.775~tonnes et millet 1.772 tonnes, :; -,.;.. v, { ,

Ge.sont,.. par ordred*importance, le coton egrene** les arachides, le sesame, la graine de coton, la gomme arabique et le s.or.gbo;quiT ®

valeur fio«bit contribuent le plus a lfeconomie agricole." . ■•'.■■*:',.■

Une e"tude de la situation'des importations agriooles revele l:!impor^ x

tanoe croissante pour I1 economic, et en particul-ler pour la demandeI.localer du bl#, de la farine de ble, du sucre, du caf6, du the et du cacao, des. r

fr«its et noix, du concentre de tornate, des lentilles et ponimes de terre^

des graisses et huiles, des produits cerealiers et des produits iaitiers.

t-

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/Page >$

A noter. qu'un.grand, nombre.de ces dexireespourraient e"tre produites i ifirrieatiiii; ei;ait assu^ee. . Pour tine - analyse .p^us de*taill<

a*, Soudan -si

v&ir les notes pa3?,proi±tiits;. .;■,}; . . ■. .--.,■, ^V- -' .--,..■ --..-: ,.-,!.. -i* '

De vastes superficies 4u territoire spudanais se prS-fceni re)»arquable- mLit bien a l>elevage de bovins, de caprins et dlovins. La'proportion ai?tuelle du betail par rapport a la population hwnaine ^st tres favorable

mkis on j>ourrait l!aip41iprer,considerablement en prgaxiisant 1!;exploitation

eTT-eni ^n#ralisant Vengraissage en enclos h 1 'aide, de tpurges; produits Ibea^ement et de pSturages amelioi:es, de sous-pj-oduits d^ JD^inp^.^ie et d£ tourt.eaux.; La; situation actuelle paralt egalement- setter a la

d*'une ou plus'i^urs. cpnserveries de viande, .pourThi;.^© ^a sur""

veierinaire. et le contrSle de la qualite spient ^ssurSs*

La possibility dfexporter des carcasses refrigerees ou congel^es ^ S.5US forme de quartiers ou de viande desossee vers les principaux marches

4e I'ouest e,st encore lointaine.. ^'embargo sera maintienu tant

iies maladies, contagieuses &i endemiques telles <pie la peste bovine,

■^ ^Wopneumonie ^pizoo^ique et. la fievre aphteuse^ri'auroirb pad eti 4*pineee»,• I^-miee en botte de la .viandef qui exige.un traitaaetit thermi- q^ie, supprime tout danger de contamination, mais l,a refrigeration ou la

obng^lation nfassurent pas necessairement l'imnrunite.

1 Des propositions relatives a la creation de grandes exploitations

ojnt ete favorablement acoueillies, sous reserve que des closures permettent J'empScher la propagation des maladies et d1 organiser le pacage.

! - Lee prelevements effectues sur les troupeaux de bovins sbnt estimes h 6 pour 100 en moyenne (de 3 a 10 pour 100). II serait done possible d»ame"liorer considerablement cette situation dans les zones de peuplement 3u les regions de semi-nomadisme, en developpant les services de surveillan ce de la sant<5 animale et grace aux services de vulgarisation pounce qui 4st en particulier de la mise en pratique de principes et de techniques modernes de gestion des paturages, de la separation des animaux de reproduo- -Jion et des animaux destines a l^ngraissage et, ce qui est peut-Stre^le

^lus important, de I1 implantation de points d"eau bien choisis associee I. la fourniture de supplements mineraux.

S En Afrique du nord, cfest sans doute le Soudan qui possede lee plus

wastes reserves de terres exploitables (810,000 ha suivant une estimation jrovisoire), II est techniquement possible d'arroser au moins une^partie

(.e ces terres par pompage, ce qui permettrait une expansion considerable

<.e la production agricole. Une etude de la situation des importations

:ndique que le ble* et la canne a sucre sont parmi les recoltes qui pre- i entent le plus d«intere*t du point de vue du remplacement des produits importes# On peut esperer qu'une expansion considerable de la production

e oes deux cultures permettrait au Soudan non seulement de remedier a

.'hemorragie actuelle de devises mais aussi aurait une influence notable iut la situation d» ensemble des produits de base en Afrique du nord.

1 est manifestement essentiel pour 1'economic agricole que le Soudan

lousse I1 exploitation des zones propices a la production du coton a longue

ibre qui semble devoir faire l^bjet dsune bonne demande pendant plusieurs

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/

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.-.., Les perspectives semblent encourageantes pour Xes principales cultures du Soudan, a I1exception peut-etre des arachides en raison de la concurrence croissante d'huiles <ie remplacement, et si les depen- ses d'e^u^pement n<§cessaires a I1 extension des terres irriguees peuvent

£tre assurees, ce$ perspectives seront m&ne excellentes. .

Jia situation agricole du Soudan est telle que la ne"cessite d'etablis-

sements dre*ducation et de formation dominera de plus en plus les besoins de developpement du pays. Dans les vingt aiin^es a venir, cette formation devra porter essexrtiellement sur les aspects techniques et hydrologiques

de i?agriculture ir^iguee, sur la reproduction des plantes et la multi

plication des sentences, sur la protection des recoites: 4t sur 1'amelioration de la sante animale et de l^levage. Ces priority 4tant etsiblies, il s'agit maintenant de reviser et de reconsiderer la situation de la main-

dfoeuvre, ' ! :

On ne possede guere dfinformations sur le potentiel agricole de la region tropicale humide du sud du pays, dans la province equatoriale.

^1 serait extr&nement utile de consacrer des fonds a une etude qui fourni—

rait des indications sur des projets ^ventuels de diversification de la culture et de I'elevage.

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CHAPITRS II

IIESURES HECESSAIRES POUR RELEVER LE NIVEAU DE LA PRODUCTION

i La capacity productive de 1 •agriculture en Afrique du nord est essen- tiellement entre lee mains de cinq groupes d'agriculteurs ; les agricul- teurs traditionnels (agriculture de subsistance principaleraent), les agriculteurs prives modernes, les exploitations d'Etat, les cooperatives

et les societes agricoles.

En Afrique du nord, 1'agriculteur traditionnel et sa famille consti tuent le groupe le plus important numeriquement. Dans plusieurs pays, mais surUut au Maroc, en Algerie, en Libye et au Soudan, l'agrioulteur prive traditionnel travaille 75 pour 100 environ des terres arables mais apporte une contribution de moins de 30 pour 100 au produit agricole brut. L"agri culture traditionnelle est axSe sur la subsistance, une partie seulement de sa capacity productive etant utilisee pour le secteur commercialism.

Les exploitations cooperatives sont bien developpees en Tunisie et a.

moindre dchelle, en Algerie, au Maroc, en RAU et au Soudan. Le Programme de GQzira, au Soudan, pourrait §tre considere comme une exploitation d'Etat, fondle toutefois sur la cooperation. Les grandes cooperatives agricoles, ou We capitaux et le credit, ainsi que les raoyens de commercialisation, sont ifourms sous surveillance et sous contrfile et dont les membres peuvent agir iindividuellement ou de concert avec d'autres, tendent a se multiplier

dans ffcoute 1'Afrique du nord.

II faut, done considerer l'accroissement de la production agricole dans le cafdre de ces particularites et de ces diverses formes d'organisation profepsionnelle pour apprecier et analyser rationnellement la capacity et

les ppssibilites de production.

Main-|i*oeuvre

•- ;, t» oapaoite de production future du secteur agricole dans son ensemble doit d'autre part §tre consider^ en fonction de la reduction actuelle constante de la population rurale : 75 pour 100 en 1963, 72 pour 100 en 1970,;68 pour 100 en 1975 et 65 pour 100 en I98O.

?n Afrique du nord comme dans nombre d'autres regions, ce mouvement paral-^ se generaliser et peut Stre attribue aux causes suivantes : les habitants des campagnes ne sont pas satisfaits du faible niveau des instal lations et des services ruraux, ni de la mediocrite de 1'enseignement olas-

^iqUli -v^n lqUe qU1 leurest ottert, et ils ectiment que la ville offre

aes possibilities d«emploi beaucoup plus favorables que 1'agriculture ou

toutes autres activitSs rurales.

en particulier, prefers la vie et les possibility de la

^ 1:L^^es difficilement admises dans les oampagnes ar-

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d STff * produit£\ ^^cntaires ne cessant de croltre, ceux qui

Regimes fonoiers

^* ^ capacite productive de 14griculture

«2S5

pation a la recolte prevoyant un paiement en especes, formule so

traxre aux intents du locataire. En revincihe/elll'pJuTSi a

tage de ce dernier Si le proprietaire fournit ia majeure partie

j partie dee

de boeufs -i L S

fT'fl6ment d'Un <**"*»«* ^ mentaUte en ce I ! ^ sa fertility au Seu de

8 ^ °?™°*^

conduit que trop frequenment a

dit

y d

i ^ q du nOrd« par exemple, on estime que le

Oa°her!' f1 Permet d'6viter ce1: epuis^ent total, porte sur

^application de la

ture ?17«lTJitel-T at\itUde favorable ^ la modernisation de 1'agricul-

™' x] sfalt extrSmement souhaitable de proceder sans tarder. Ik2

elles n-oirt pas ete faites, a des etudes cadastrales et dSnr et de faire

enregistrer par LEtat deS accords juridiques reeiSsal,t la location et la S

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sont ruralds

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Enseiemement ">t formation

L'analphabetisme et le manque de dynamisme en matiere d'agrioulture frequents, avec des exceptions notables, dans la plupart des zones

— de plusieurs pays d'Afrique du nord,,

^ Pour parvenir progressivement a creer une collectivite agricole eclai- ree, ifL faut tout d'abord implanter dans les zones rurales des moyens

d ensefLgnement general fondes en partie sur un programme ou la science et

les copnaissances agricoles tiennent la premiere place.

Lfe problerae de 1'organisation de 1'enseignement general dans les zones ruralete des pays en voie de developpement rev§t une ampleur et une oomplexi- te considerables en ce qui ooncerne la construction des batiments scolaires.

les communications rurales et le recrutement d'enseignants qualifies accep-

tant de travailler en milieu rural. ^<=p-

Dans le prolongement de 1'enseignement classique rural, il faut pre- voir, <|ans presque tous les pays de 1'Afrique du nord, des moyens d'en- seignement technique conforraes aux besoins de 1'agriculture et portant

T2^ZT T, tl>auail dXl b°is' le travail des »««« et 1'entretien des et des machines. Etant donne qu'a 1'avenir il faudra davantage

ZJt% ? ! f machines ^i°°les, un plus grand nombre de speoialistes

sera egalement n^cessaire dans les vingt annees a venir. ^<*±±BT.eB

Service|s de .vulgarisation agricole

.rnJifc *ra™ de vulgarisation dans les regions agricoles sont desormais

apprecys a leur juste valeur et generalement reconnus comme le meilleur mpyen ^e relever la qualite de l'eleva-e et d'accroltre la production. Bans

6S+PayS *lAfr^e du nOrd' le norabre des agents^alifies esT

ement msuffisant dans les differentes disciplines agricoles par

uSent ! llLTlltT "SS taCh6S & remplir' Si lf°n veutPr#pondrfaux beso's

urgents, d'une production en expansion.

On^estime que pour supervise*- 1-ensemble des services consultatifs sur

iLt tT''i°a P°Se Parf°is dfun ^^ de vulgarisation, qui doit force-

ment se deplacer, pour 5OO exploitations agricolis, ce chiffre variant sui- vant lajdensite de la zone de vulgarisation. variant sui-

En besoins cole, di de la

outre, on doit disposer d'un personnel consultatif specialise des des eleveurs et des producteurs laitiers, de la mecanisation agri-

.nm>^J!t diffici^e a°tueliement de determiner, en Afrique du nord, le

nombre actuelet prevu dee agents de vulgarisation de diverses categories

leur niVeau d'educat.ion et de formation, les domaines de responsabiSe '

affeotes a chacun, et les moyens de formation disponibles. II est foSe-

ment recommande a cet egard de preciser la situation L i

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Depenses dfcguip.0Ki3ir::

II va de soi qu'il est indispensable de oonsacrer a, 1'agriculture des defenses dsequipement importantes si l!on veut remedier a certaines lacunes graves de la-production- La situation est relativement simple lorsque oe sont des entrepriees priyees qui doivent effeotuer ces depensesj toutefois, quand II sfagit d'investir &es fends publics limites, on doit conside"rer 1'equilibre de l'econbmie dans son ensemble et affecter les credits en fonction des priorites et de la rentabilite estimees. L' equipement exige d'urgenoe dee investissements dans deux domaines principaux, a sayoir 1'expansion das systemes d*irrigation et la construction de routes sedon- daires conduiwant aux centres de commercialisation. L'expansion des sys-<- temes d'irrigation demands une analyse critique des coSts et des rende- ments, permettant de determiner les re'coltes oapables d'assumer la charge des deponses d'exploitation et d'amortissement du capital* Seules peuvent Stre utilisees a cet effet les terres irrigables. Tous les pays en pos- sedent, maiy il semble que le .Soudan offre des conditions particulierement favorables pour une expansion notable de cette forme d'agriculture inten sive. Les routes seoondaires ou les voies dfacces, bien que cofiteuses a construire et a entretenir, constituent un bon investissement a, long terraes a condition que leur implantation soit consideree dans le contexte d'autres plans indispensables a un developpenent rural equilibre.

Facilites de credit a court berme

Un usage accru du credit agricole offrirait 1'un des meilleurs moyens de relever la production des terres arables et des plantations de fruitiers.

Des institutions publiques ou les ba.nques de developpement agricole consentent en ^cner^i dsr credits i-»orr les besoins a court terme de la pro duction, Le premier systeme est le plus frequemment utilise car il sfac- compagne d'vui contrSlt; ot d'une surveillance sur le terrain que les ban- ques ne coni generalenent pas en mesure d'offrir.

Un credit pourra §tre consenti a des oultivateurs prives capables de fournir uns garantie or. enoo:;-" a ceux qui s'engagent solennellement a commercialiser les recoltes beneficiant de cette aide aux termes d'un systeme qui permefc de deduire les sommes avancees pour la productioia du montant de la vente des produits auxquels elles ont ete affectees.

Plus frequemments des facilites de credit sont offertes en nature, sous la forme de semences amelio^ees-. d'engrais ou eventuellement de mate riel agricole, Ces facilites sont souvent octroyees a des organisations cooperatives et prevoient une responsabilite collective pour le rembourse- ment des avances ainsi consenties,

L'Afrique du nord a fait des experiences plus ou moins heureuses dans le domainedu credit, suivaiit le degre de contrQle possible et la facon dont etaient entendus le r61e du credit et les responsabilite's qu'il en- tratne, L'octroi de credits a ete trop souvent, dans le passe, confondu avec un don de I1 lift at oa, fraite d'un cor.tr8l3 adequat, a donne lieu a des.

manoeuvres malhonnStes.

(22)

Les quand quand les

dies

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facilites de paiement a court terme ont plus de chances de succes responsabilite du rembourseraent est assumee par un groupement, . conseiilers en vulgarisation travaillent en liaison etroite avec

- de credit et que les services de commercialisation collaborent

„ avec les agents sur le terrain, qu'il s'agisse de Oont.rSleurs

bancaires ou des pr§ts de l*Etat. ...

e"troiteinerit

des pr^ts

Les cooperatives agricoles offrent un doraaine propice a 1'octroi de credit a court tenne et dans certains cas, des societes cooperatives accepts l'entiere responsabilite de l'attribution et du remboursement de prS^s ainsi consentis par des banques ou par I'Etat.

L^application de systemes de credit en milieu agricole traditionnel pose dis difficultes assez considerables en raison du grand nombre des^

agriculteurs <ru»ils touchent. C'est pourtant dans ce secteur que la ne- ctssit^ d'un secours et d'une assistance est la plus sensible. Le succes de sysiemes de credit a souvent demontrS qu'il etait possible de trans

former ides agriculteurs traditionnels en agriculteurs modernes.

A court terme, il semble que ce soit les credits pour engrais qui offrent le plus de possibility pour relever le niveau de la production et de {a formation de capital a l'echelon de 1'exploitation.

Oft peut dans une tres large mesure offrir des credits a l'agriculture par l^ntermediaire de banques privees employant du personnel sur le ter rain qiii connaisse les exigences fondamentales des programmes de develop- pementi agrioole du pays et qui, en outre, possede la formation

LriootLe et le materiel necessaires pour depouiller rapidement les deman- dBs de! credit. II est recomraand^, pour aider les banques nord-africames,

d'orgakiiser des cours speciaux dans des universites? les ecoles d'agtono-

mie etj les centres de formation commerciale pour former un plus grand

■ nombrej de spScialistes du credit, capables d'oeuvrer utilement dans le

j agricole.

(23)

"■■ , ,1 /- >. r ' ■' ." . ' •"

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CHAPITRE III

STRUCTURE MACRO-ECONOMIQUE BT..DEVELOEPEMEHT DE L •AGRICULTURE

I. La place actuelle*et future de L'agriculture dans les economies des

pays dfAfrique. du nord^

L'agriculture occupe une place prSdominante dans les economies des pays d'Afrique dix nord en. ce sens qu'elle offre un moyen d'existence a la majorite de1 la population, qu'elle apporte une,,contribution, impprtante au produit interieur brut e't au commerce exterieur, qu'elle fournit des; ■ matieres premieres et utilise les produits des seoteurs non agriooles, en particulier des industries alimemtaires et des industries liSes a l.'agri- - culture, (Jependant en Libye, par suite de la decouverte et de l^exploita- tion du p^trcJle, l'importance de I'agriculture tient seule^ent au fait qufelle assure 1'existence de la majority de la population.

Comrae l'indique le tableau 1, la population rurale represente 64 pour

100 de la population totale en RAUt 73 pour 100 en Alg^rie, 76 pour 100 au Maroc, 79 pour 100 en Tunisie, 81 pour 100 en Libye et 96 pour 100 au Soudan, II ressort du tableau 2 qu'en 1963* la population rurale repre"- sentait en moyenne 76 pour 100 de la population totale au Maghreb et 75 pour 100 dans la sous-region de l'Afrique du nord. .

En 1963, la part de 1'agriculture dans le PIB variait de 7 pour 100 en Libye, pays ©xportateur de p^trole, a 56 pour 100 au Soudan, tandis que dans le reste:de'l'Afrique du nord, elle allait de 23 a 30 pour 100.

Les exportations agricoles representaient une forte proportion du total :' de 45 pour 100 au Maroc a 90 pour 100 au Soudan,' la Libye etant a part, la proportion etant de 1 pour. 100 en 19^3»

Les importations de produits agricoles, qui constituent un indicateur de 1'importance economique de 1'agriculture liee a ses possibilites dfex pansion et a sa oapacite potentielle de remplacement des importations, representaient aussi une forte proportion du total.

En 1963, la part de 1'agriculture dans le total des importations e"tait de 15 pour 100 en Algerie, de 20 pour 100 en Tunisie et en Libye et de 25 s

pour 100 au Maroc, au Soudan et en RAU. :

Cependant, d'ici 1980 1'importance relative de l'agriculture diminuera/

tandis que le chiffre absolu de la population rurale et la valeur ajoutde dans 1'agriculture continueront de croltre sensiblement.

La population rurale tombera de 76 a 63 pour 100 de la population tota?

au Maghreb et de 75 a 64 pour 100 dans la sous-region entre 1963 et I98O.

(voir tableau 2). Bien entendu, le pourcentage Jsaissera dans chacun des pflff dfAfrique du nord. Mais il importe de note^ que, mSme en 1980, la majority

(24)

/ Page 23

t -

Tabieau 1 : Indicatemrs economiq-ues de 1'importance de 1'agriculture dans|

.ee pavs d'Afrique da nord

Inicateurs

—sp —f-

Population rurale^

en pourcentage de la

pojjulation totale

Paift de I1 agriculture dans le PIB

Paort de 1'agriculture-' dars le total des exjortations

Pai't de 1'agriculture-^

dans le total des importations

Maroc Algerie Tunisie Libye_ RAU Soudan

76 30

45

.73 23

50

79 24

47

81

15 : 20 20

64

27!

83; .

25:

; 96

56

: 90

25

Sources : Pour a/ voir tableaux 2 et 3. • \\ ■' ■ , Pour b/ voir "Le developpement agricole", septembre 196$,' dpou-

; ment en francais, mimeographie, |du bureau sous-regional de la

' CEA, Tangerf page 2. '.

dejla population sera encore rurale, la proportion variant de 54 pour 100

en I RAU a 93 pour 100 au Soudan. Parallelement, lej chiffre de la popula

tion rurale passera de 21,8 a 30,3 millions au Maghreb et de 52,1 a; 73f8

millions dans la sous-region. Ce chiffre ;ne baissera en valeur absplue datts aucun des pays"d'Afrique du nord. \ ; ■ ■

; La part de 1'agriculture dans le produit interieur brut diminufera

egilement d'ici 1980 (voir tableau 3). Ppur les pays du Maghreb, elle

passera de 23,5 a 13,6 pour 100 et de 28,t a 18,9 pour 1'ensemble de la

sotis-re"gion entre 1963 et 1980. A noter qu'en Libye, 1 ♦ agriculture ne

re]>r6sentera en I98O que 2,4 pour 100 du PIB tandis qu'au Soudan elle de*]>assera encore 50 pour 100.

en

Pour la Tunisie et :ifA0.ge*rie cette part sera d'environ 15 pour. 100 1980 et pour la EAU et le Maroc de quelque 20 pour 100. Ces chiffres

im;?liquent, et necessitent, un taux ^leve id'industrialisatipn^ un bpn

reiidement ainsi que la modernisation de 1 ^.agriculture et une expansion deis industries alimentaires et des industries liees a 1'agriculture. Si des mesures energiques he sont pas prises clans ce sens, il sera difficile dfatteindre les objeetifs projete"s. ! ■

(25)

Tableau2:Chiffresdelapopulationruraleetpourceritagesdutotal:paysdfAfricruedunord,196"*.1970.1975 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.

©t1980 -1-iaroc Algerie Tunisie Libye Paysdufeghreb

(1+2+3+4)

RAU Soudan Sous-regionde l'Afriquedunord

(5+6+7)

Source:Chiffrestires

1961 Population rurale 9,6 7,5 3,5 1.2 21,8 18,0 12,3 52,1

deWorld

fodu total 76 73 79 81 76, 64 96 75 Population

1970 Population rurale 11,2 8,9 3,9 1.4

. 25,4' 20,8 14,5 60,7

%du total 71 69 75- 79 71 61 95 71 Prospects(publication

1975 Population rurale 12,5 9,6 4,3 1,5 27,9 23,0 16,2 67,1 desNations

idu total 67 64 73 76

67

58 94 68 UniesNo.

1980 Population rurale 13,8 10,2: 4,6 1,7 30,3 25,3 18,2 73,8

%du total 63 59

69

73

63 ■:';

54 93 64 devente66.XIIIJ2)et

M Os desestimationsdelapopulationrurale^tabliesparleServicedelademographiedusecretariatL

(26)

II.

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Page 25

Projection du produit agricole brut et net 1) Note "but la methodologie

, Pour l'annee de reference 1963, des sources diverses fournissent des

estimations du produit agricole brut (valeur aj out tee plus faoteurs de pro

duction intermedialres) pour les pays d'Afrique du nord. Cependant, pour la pjlupart de ces pays, on ne possede "pas de series chronologiques but le prodkiit brut et la valeur ajoutee de 1'agriculture. II est done impossible de sie reporter a des tendances passees pour projeter le produit brut mais on fleut projeter la valeur ajoutee en supposant pour le secteur agricole certains taux de croissance conformes au modele projete pour lfensemble de l'gqonomie. La valeur ajoutee de lfagriculture e"tant projete*e, il faut

de*te|rminer son rapport avec la production brute (e'est-a-dire le niveau et

la tendance du rendement de 1'agriculture), pour projeter celle-ci. A cet

effejt, on .a calcule* comme suit, pour les pays d'Afrique du nord, les rap

ports entre ces deux agre*gats pour l'annee de reference 1963 :

Pays Pourcentage de la production brute

■ ■ revenant a, la valeur ajoutee

Maroc 117

Algerie 119

Tunisie , 119

. . Libye '124

: RAU 134

Soudan 1 109

'■ Les coefficients ci-dessus indiquent le niveau du rendement de l'ftgri—

oulijure mais non sa tendance. On ne possede que pour la RAU des donn€es but ila tendance, e'e'st-a-dire sur la modification du niveau du rendement agrajcole qui ne peut §tre d^terminee que par une analyse des series du pro duit agricole brut et net.

Le produit agricole brut et net, et le rapport entre les ohiffres en RAU,! sont indique"s au tableau 4 pour la periode 1954-1964*

! Le produit agricole brut a augmente notablement en RAU entre 1954 ^ 1964 et la valeur ajoutee a suivi a peu pres la m§rae progression. En consequence, le rapport entre les deux agre*gats n*a oonnu d'annee en annie que de le"geres fluctuations. Si lfon utilise ce rapport pour mesurer le niveau du rendement de 1'agriculture, celui-ci n1 accuse pas de variation sensible.

I Toutefois, ces legeres fluctuations pourraient §tr.e dues a une varia-

tioi^ des prix des intrants et des produits agricoles ou a d'autres facteurs

economiques dont I1identification necessiterait une analyse pouss6e. Si

lfon| pouvait attribuer ces mouvements du rapport entre le produit agrioole

bru.tj.et net a. des facteurs autres que 1'augmentation du rendement, I'hypo- thes|e dfun rapport oonstant ou, en d'autres termes, du maintien a un .

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