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Quelques mots à titre d'avant-propos

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Quelques mots à titre d'avant-propos

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. Quelques mots à titre d'avant-propos. Boissiera , 1943, vol. 7, Jubilé Hochreutiner: dédié au professeur B.P.G. Hochreutiner à l'occasion de son 70me anniversaire, p. VII-XII

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:111488

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1 / 1

(2)

Eugène PITTARD

Jubilé

du Professeur Hoclueutiner

Quelques mots

à titre d'avant-propos

Tirage à

part

de Boissiera

VII

GENÈVE, MARS 1943

(3)

Quelques mots à titre d'avant-propos

C'est

sur

les bancs d,e l,'Uniuersité que,

pour la

prem'i,ère

foi,s,

j'ai

rencontrd

B. P. G.

Hochreutiner. Aaec Ed,ouard Claparèd,e nous ét'ions alors quelques-uns pour qu,i l,es < d,euo'trs

sociaur > para'i,ssaient

le

corolla,ire naturel, d,e nos dtud,es. Il, nous semblait obl,i,gatoire d,e laire profiter ceur ù, qui, Les cond,i- t'i,ons d,'enistence matéri,el,Ie i,nterd,i,saient Ie séjour à, l,'(Jn'i,aer-

sité, d,e ce que nous-mêmes nous A trouuions conùnLe bénéfi,ces

pour

notre esprit. Al,ars, llous o,aons fond,é ce qu'on appela

l,' Ertension un'i,uers'i,ta,i,re, Plus'ieurs camarailes nous aid,èrent et Hochreutiner

lit

partùe de cette équi,gte d,e conlerenciers ù, qu'i l,'enthous,i,asme et l,e d,éuouement ne manqua'ient pas. ( A d,istance,

ie croi,s que, par contre, ,i,l nous manquait l,es aertus péd,agogi,ques né,cessa'ires ù, une tel,l,e entrepri,se.)

Notre æuare, mal,gré ses d,éfauts

-

d,us ù, notre inerpér'ience

-

tout d,e même ne

lut

pas perd,ue. Aucune æuure enthous'iaste ne peut d,i,sytaraî,tre total,ement

!

Après quel,ques al)ata,rs, l,'Erten-

gion

uniaers'itaùre d,euint l'Un'i,uersitd ouurière actuell,e d,onl,

l'aeti,on est aujou,rd,'hu,i, accu,e,illie &aec

la

faueur que l'on sait.

'

Nos u'ies d,'étud,,tants bi,entôt d,,i,aergèrent. Hochreutiner que prdoaaupa,i,ent les problèmes religi,eur en même temyts gue l,es

probl,èmes sci,enti,fi,ques suùu'it s,imul,tanément d,eur routes :

cel,le d,e

la

Faculté d,es sciences et celle de l,a Xacul,td, d,e theo- I,ogie. Nous pens'ions qu'il, d,euiend,ra'i,t pasteur

-

un theol,ogi,en

(4)

vm

q,Ua,nt les bénéliaes que il,onne

la

science.

Mai's la

botanique

ueillai,t. Déjù, l'année qui, sui'ait l"obtent'i,on d'u baccalnuréat às sciences physi,ques et naturelles (1893) Hochreutiner pré'sentait (ru concours un'î,uers'itaire d,i,t d,u priæ Dauy

un

traaa'i,l

sur

l,es

gra'i,ns d,e chl,orolhgll,e. En 1896,'i,lestd,octetn às sc'iences plrysi,ques et naturelles.

Ba

tlt'èse a,

pour

t'i'tre < Etude

sur

Les Phanéro- ganxes aguat'iques d,u Rhône et d,u port d,e Genèae

>. La

bota'

nique, d,écid,ément,

a

pr'i's Hoch'reut'i'ner tout ent'ier. Deun ans plus tard ,i,l d,onne

un

corlrs de priuat-d'ocent.

Entre

tem,ps, 'i,l

a

rencontré

un

homme, grand' botan'iste lu,i,-même, qui, d,eaait aao'ùr sur ses préoccupat'i,ons 'i,ntel'lectuel'l'es,

sur sa ui,e sci,enti,fique tout entière, une infl,uence iléc'i,s'i,ue. Je uuun parler d,e John Bri,quet, appeld, tout rdce'mment ù' In d'i'rec-

tion d,u Conseruato'i,re et d,u Jard'i'n botan'i'que d,e Genèue. Nommé assistant ù, cette 'i,nst'ùtut'i'on, Hoclweutiner

ne

d'euait pilus l,a qui,tter.

C'est en laueur d,e

lu

botanique sgstdmatique qu'Hochreu- ti,ner ori,enta d,ès lors ses reahercheB, a'eBt aers el'l'a qu'i'l' d'i,ri'gea ses réfleuions.

Il

l,'enrichira d'e d,écouuertes nombreuses.

II lui

fournùra d,es espèces nouael,les.

Par

ses dtud,es sur I'es rapports eni,stant entre

le

m'i,lieu amb'i,ant,

la

qual'i,té il'u sous-sol' et la

aégétut'i,on, il, apportera il,es aues i,neil,ites sur tel' ou tel, ytoi'nt il,e la bi,ol,ogie général,e. Car La botani,que Li'mi'tée à la systémat'i'que, qua,nd

on

ueut b'i,en comprend,re son

principe

et son action, permet ile porter Les regard,s sur d,e uastes hor'i'zons. Dans n'im- porte quel, compartiment il,e

la

sc'i,ence tout ne d'dpend'-i,l pas ile

ln hnuteur d,u point d,e aue?

Et

Hoch,reutiner ne cesse d,e aogd,ger.

Par

sa cond'u'i'te,

il

conlirme

ln

parol,e d,e Montaigne

sur

les bénélices d'e toutes sortes olluts par d"autres pq,ys&ges que ceuæ ilans lesguels nous

(5)

DT

aiaons.

Il

s'agi,t il,e les questionner auec se:nsib'i,lité, auec intel,ld- genoe. Aucun ne restera muet. Hochreut'iner

I'en

ud, d,'abord,

poursu'i,are ses étud,es

en

Angleterre, d,a,ns cet ,insti,tut célèbre qu,i, s'appelle l'Herb'ier d,e

Kew. En

L901, 'il, entreprend, un aoAage d,'erTtl,oration botan'ique d,e

trois

mo'ùs d'ans

le

Bud,-

Oranais d,'oôt,

iI

rapporte d,''i,mportantes col,l,ect'ions

-

anjour-

d,'hu'i, ,i,ncorpordes d,ans cell,es d,u Jard,i,n botan'igue d,e Genèae.

Deuæ ans pl,us ta,rd', i'1, est attaahd

à

l,'Insti,tut botan'ique d,e

Bu,i,tenzorg à, Jaan. Il, y reste iusqu'en 1.905. Ma,i,s i,l lud sen'tbl,e ,i,mposs'i,bl,e, étant d,ans cette part'ie d,u monile

-

si, intéressante

pûr

soi aégé,nti,on

-

de n'em pas prolùter pour herboriser ass'i- d,û,m,ent sur la route ilu retour. Le résultat d,e ce péri,ple est apprd-

cùable

:

5.000 plmntes proaenant d'e Jaua oriental,, d,e l,'Austra- l,ie, d,e l,a Nouuelle-Zélnnd'e, il,es Samoa, d,es Hawaï,

puis

d'e

l,'Amér,i,que d,u Nord, et d,u Canad,a uiennent acaroltre l,'Herb'ier il,u Conseraatoi,re botani'que d'e Genèue.

Onze ans s'é,aoulent et

-

juste récompense d'e tous ses ellorts

-

Hooh,reutiner est nommé conse.ruateur

d'u

Ja,rd,i,n

et

d,u

Conseruatni,re po1ff lesqwel,s i'1,

a

géndreusement traaai,ll'é.

Entre 7906 et 1908 ôl est corresponila,nt, gtour l,'Eurogte, il,es

Musdes

et

Jaril,i,ns botaniques il,e New-Yorlc. Cel,a l,'obl,i,ge clm,que année à un uoyage d'étud'e d'ans I'es grand'es cupi'tales qui possèd,ent l,es pl,us riches coll,ections botaniques d,u mond'e.

A

La mnrt d,e Br'i,quet, sutaenue en octnbre 793L, Hoalteu- tiner, en il,écembre ile

la

même q,nnée, succèd,e ù, son < patron >

et

d,eaient il,ireateur d,e l,'dtabl,issement où, ô1, est entrd cornrne ass,i,stant trente-cinq a,ns a,upa,raaant.

Eln

1938,

il

est nnmmé professeur ertraord,inmire d,e botanique systématique

à

I'Uni,- aersité d,e Genèae.

Il,

u'ùent, cette année encore (19t12) d,'être il,ésigné sonl,nre présid,ent aentral, d,e l,'Insti,tut nmtdonal, genwo'is.

(6)

x

Tel,le est, en brel (on m'a

dit

d'être

court!)

cette carrière qu'i cond,uisi,t

la

B y stdmat'ique u er

s

d,' imp ortante s acqu,i si,ti,ons.

Lorsqu'on parcourt La Li,ste d,es publi,cat'ions d,'Hochreuti,ner on se renil, compte d,e la marche qu'au cours d,e cinquante années

a

su'iaie son esprit.

Bans d,oute, ce systdmati,c'ien, ù, plusieurs reprises, s'inté- ressa à, d,es probl,èmes d,e teratol,ogi,e et d,e physi,olog'ie, de gdo- graphi,e botanique. Mais, encore une fois,le pl,us grand, tnmbre

d,e ses trauaur sont d,i,ri,ges ue,rs d,es d,escriptions ile nouaelles espèces, rle n,ou,uea,um gcn,res, ucrs il,es re.ui,si,on,,s d,e groupes adgétaur i,nsuffi,samment gtrécises.

Dans

ce d,oma'i,ne i,l, me sembl,e qu'Hochreutiner, æuurant aoec succès, ugtporta une contribut'ion particul,i,èrement prec'ieuse

ù, la

connai,ssance

-

ou ù, la meill,eure eonna'issance

-

d,e plus'i,eurs ll,ores, notam- ment d,e pi,us'ieurs fl,ores erotiques. Cel,le d,e Mad,agascot, en part'icul,,ier,lui, d,oit d,es apports ,importants.

Et

(partout oàr, i,l, en euiste d,es reprd,sentants)

le

groryte d,es Maluacdes

- pris

i,ci,

cornnl,e erempile

-

est ,int'imément Li,é au

rnm

d,'Hochreuti,ner.

On sa'it que

John

Bri,quet s'étû,i,t beaucougt occupd, d,e ln nomenclature botanùque.

Il,

étai,t, d,ans ce iloma,ine, d,euenu le pl,us compétent d,e tous, tel,lement qu''il

lut

nommé < Rapporteur

géndral d,e La Commiss'ion d,e nomenclature il,es congrès 'i,nter-

nmtiormur d,e botan'ique >.

Vi,aant chuque

jour

d,ans l'atmosphère d,u Conseraatoàre oàr, j'i,magi,ne que d,es conuersations orientdes aers ce probl,ème internat'ional aua'ient

lieu

entre Bri,quet

et

Hochreuti,ner, d,l

étai,t i,mpossi,bl,e que cel,ui-c'i ne

lût

pas Ttorté ù, suiare l,e chemi,n oir, marchait

en

uainqueur son maître

et

am,i,. Auiourd,'hu,i, Hochreutiner æntinue

la

trad,i,ti,on i,nsti,tuée ù, Genèae

-

et

qu'i, sur ce po'int, a tai,t, d,e notre u'il,l,e, un centre un'iaerse\. Itr

(7)

XI

fai,t

parti,e d,e

la

Commissi,on permanente d,e nomenclnture d,ont les reprdsentants se trouaent d,ans quelques grand,es < a,i,l,l,es

botani,ques

r

d,u monil,e: Lond,res,

Berl,in,

Genèae, ailleurs encore. C'est lu'i, qui,

fut

chorgé d,e rdil,i,ger

ln

aers'i,on françai,se il,es Règles 'i,nternnt'i,onal,es d,e la nomenclnture. Lorsque quel,que

part,

,il, se présente

un

cûs d,',interprétntion d,e terte il,iffi,ci,le ù,

résouilre, on fai,t souaent appel, ù, son autor'ùté.

Il, est un côté de l,'eristence intel,l,ectuelle et morale d,'Hochreu-

tiner qui

ne peut être"passé sous silence.

Je

aeun parler d,es

preoccupat'ions phi,lasophi,ques

qui, toujours

assail,l,irent la

consc,i,enae d,u naturaliste, l,e ch,oiæ qu'i,l i,magina,it d,euoir fai,re

< entre un pos,itia'i,sn'ùe sd,ns entraùl,les et

un

spi,r,i,tual,isme qu'i >, di,sai,t-i,1, < menaça,î,t nlon afl?,our il,e

la

sc'i,ence eæ1tér,i,mentale >.

A

l,i,rel,'ouurage d,nnsl,equeli,l, u cond,ensd sa pensde s,u/r ce suiett, on se renil, compte d,u troubl,e {Iue ces d,eun concegtti,ons peuaemt apporter d,ans l,'espr,i,t d,'un saaant

-

surtout ù, quel,qu'un qui, a méili,té graaement Les probl,èmes rel,,i,gieuæ. Tout, il,erni,èrement,

Hochreutiner est reaenu sur cet objet en publ,innt une d,euæièm,e aers'i,on

ile

I'ouarage porru

en

1911. Ceur qui, ne connm,issent

Hochreutiner çIue so%s l,'aspect d,u botnni,ste trouaeront, dans ces

pd,ges, l,'image saisissante

d,'un

homme d,ont

ln

sensi,bi,l,i,té moral,e sûns cesse aun aguets a cherché ù, conai,l,i,er l,es < connais- sances scienti,fiques pos,i,tiues et l,eurs conséquences l,es gi,us ara'î,- sembl,ables

))

olttæ cona,i,ct'i,ons rel,i,g,i,euses

ou

ph,i,l,osoythiques.

Cette carci,ère d,ont Le pri,nci,pal

lut un

incessant labeur arriae ù, wn terùte gui,, mal,gré l,e chemin parrcouru

-

l,'autetn

peut

le

regaril,er aaec sincér'ité

-

ne peut être qu'une étape.

Associ,é pend,ant presque

un

d,emi,-siècl,e ù, cette æuare aollect'i,ae

L La Phi,lnsophi,e d,'um Naturallï,ste, Clenève

lgll,

et en deuxième édition, 1941.

(8)

xII

qu'est l'institut'i,on,

ln

gard,e et le d'daelnpytement d,es cnl'l'ect'i'ons

ile

ln

Vi,l,l,e d,e Genèue, Hooh,reut'i,ner n'a pas fadl,l'i' ù' sa tâ'che.

Le ilduouement et la lidéldtd

qu'il

accord'a d'urant toute une er'i,s-

tence ù,

la

botanigue

se

poursu'i,aront. L'e,mnur

d'u

traua'i,l'

-

aertu card,inale

-

il,emettrera trna il,e ses ue'rttts. Il, conti,ent en l,u'i, cet am,our, une lorce posit'i,ae et créatr'i,ce d'ont on peut t'out attend,re. Nos espo'i,rs peuaent d,onc se tranqui'l'l'i'ser.

Au

cal,en-

d,ri,er ile

lu

u'i,e, l,'d,ge fi,ré par la chronologie n'a rien d,e commun auec cel,ud, que, so'i,-mê,me, on aeut auoi'r..Il,

y

a d'es hommes que

ta

d,écrépi,tud,e atte'int à, trente ans.

La

science, à, n'iimgtorte lequel d,e ses degrés,'ùnu'ite sans cesse et yi'us que 'iamai's toutes Les bonnes aol,ontes. Cel,l,e d,'Hoalweutiner

ne

fail,l'ira

pas

d,e

répon d'r e à, l,' appel'.

Dugène

Prrrenn.

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