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Rapport de suivi. Contrôle de colonies de Renouée du Japon (Reynoutria japonica) à Saint-Antoine-de-Tilly et Sainte-Croix

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Academic year: 2022

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Contrôle de colonies de renouée du Japon à Saint-Antoine-de-Tilly et Sainte-Croix

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© Stéphanie Langevin et Audrey Lachance

Contrôle de colonies de

Renouée du Japon ( Reynoutria japonica ) à Saint-Antoine-de-Tilly et Sainte-Croix

Rapport de suivi

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Contrôle de colonies de renouée du Japon à Saint-Antoine-de-Tilly et Sainte-Croix

II PROJET RÉALISÉ PAR LE

AVEC LA PARTICIPATION FINANCIÈRE DE

« Ce projet est financé par le Programme Affluents Maritime visant la mise en œuvre d’actions issues des plans directeurs de l’eau qui concourent à la Stratégie Maritime du Gouvernement du Québec. »

ET AVEC NOS PARTENAIRES

Bureau d’écologie appliquée (BEA)

Coopérative des conseillers en écologie appliquée de Québec 14, chemin des Abouts-de-Saint-Thomas, Lévis, G6J 1A8 www.coop-ecologie.com

Tél. : 418-831-6487

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Contrôle de colonies de renouée du Japon à Saint-Antoine-de-Tilly et Sainte-Croix

III ÉQUIPE DE RÉALISATION

Coordination

Audrey Lachance, tech. de la faune-botaniste, Bureau d’écologie appliquée Sabrina Doyon, biologiste, Bureau d’écologie appliquée

Rédaction Audrey Lachance

Stéphanie Langevin, tech. de la faune, Bureau d’écologie appliquée

Compilation des données et cartographie Stéphanie Langevin

Inventaires Audrey Lachance

Benjamin Faucher-Gour, biol., Bureau d’écologie appliquée

Émilie Beaulieu, tech. en bioécologie et illustratrice, Bureau d’écologie appliquée Geneviève Chartier, tech en bioécologie, Bureau d’écologie appliquée

Samuel Fortier, tech. en bioécologie, Bureau d’écologie appliquée Samuel Farley, tech.de la faune, Bureau d’écologie appliquée Stéphanie Langevin

William Bélanger, biol., Bureau d’écologie appliquée

William Hamel, tech. en bioécologie, Bureau d’écologie appliquée

Révision

Audrey Lachance

Audrey Moffett, biol.-spéc. des sciences de l’eau, Bureau d’écologie appliquée

Crédit photo

Toutes les photos, à l’exception de celles dont le crédit est inscrit, ont été prises par l’équipe du Bureau d’écologie appliquée.

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IV TABLE DES MATIÈRES

Équipe de réalisation ... III Table des matières ... IV

Mise en contexte ... 1

ReconnaÎtre la renouée du Japon ... 1

Protocole... 2

La colonie du quai de Saint-Antoine-de-Tilly ... 4

Description de l’état initial de la colonie ... 4

Résultats des actions de contrôle réalisées ... 5

Suivi de la colonie ... 8

La colonie de la rue du bateau, à sainte-croix... 9

Description de l’état initial de la colonie ... 9

Résultats des actions de contrôle réalisées ... 10

Suivi de la colonie ... 12

Références ... 13

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1 MISE EN CONTEXTE

La renouée du Japon (Reynoutria japonica) est une plante exotique envahissante originaire d’Asie qui a été introduite au Québec à des fins d’utilisation ornementale et de lutte contre l’érosion. Aujourd’hui, elle colonise les milieux humides à un rythme exponentiel en raison de sa propagation par rhizomes et par graines. Un fragment de rhizomes peut rester en dormance dans le sol près de 10 ans avant de finalement croître et donner naissance à une nouvelle colonie. Espèce très persistante, à croissance rapide (jusqu’à 8 cm par jour) la renouée du Japon forme d’imposants massifs monospécifiques qui entraînent des conséquences néfastes pour la flore et la faune. Elle peut inhiber la croissance des espèces végétales indigènes au moyen de son système racinaire qui libère des toxines, ainsi que par l’ombre imposée par les bosquets denses qu’elle crée. Les colonies n’offrent que très peu d’abris et de ressources pour la faune. N’ayant pas d’ennemis naturels, la renouée du Japon appauvrit la diversité biologique des milieux qu’elle colonise, et constitue une menace pour l’intégrité et l’équilibre des écosystèmes. Certaines études ont démontré que près de 40 % de la faune et de la flore des cours d’eau sont affectés négativement lorsque cette espèce exotique envahissante s’installe en bordure. Avec les changements climatiques déjà amorcés, il semblerait que la propagation de l’espèce soit davantage facilitée, notamment en raison des épisodes d’inondations ou de crues printanières qui favorisent la dispersion des graines et fragments, sa dispersion qui s’étend vers le nord du pays et sa plus grande facilité à se reproduire

RECONNAÎTRE LA RENOUÉE DU JAPON

La renouée du Japon, une herbacée vivace pouvant atteindre 4 m de haut, colonise les milieux ouverts et ensoleillés. Elle affectionne les bordures de cours d’eau, les marais salés, les plages, les fossés et les canaux d’irrigation. L’espèce pousse également dans les habitats perturbés puisqu’elle est en mesure de tolérer des conditions environnementales difficiles (température et salinité élevées, sécheresse, inondation, sol contaminé, asphalté ou en béton, etc.).

Les feuilles de renouée du Japon mesurent entre 7 et 15 cm de long par 5 à 12 cm de large. Elles sont larges et ovées avec un apex pointu. Les feuilles sont disposées en alternance sur la tige et sont munies d’un ochréa basal qui entoure la tige. Le pétiole est rougeâtre. La renouée du Japon possède de petites fleurs ressemblant, par leur forme, à des gouttes d’eau. De couleur blanchâtre ou verdâtre, les fleurs

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sont regroupées en grappes et fleurissent de juillet à septembre. L’espèce est une plante dioïque, c’est- à-dire que les fleurs mâles et les fleurs femelles ne se retrouvent pas sur les mêmes plants, et que la production de graines viables par la plante nécessite une pollinisation croisée. Suivant la floraison, de petits fruits blancs ailés, munis de graines brunes aux aspects brillants d’environ 3 mm, font leur apparition. Les tiges sont de couleur verte et portent des taches de couleur rouge-violacée. Ressemblant à du bambou, les tiges sont rondes, creuses et mesurent normalement entre 1 et 2,5 cm de diamètre.

Ramifiées ou simples, elles présentent des renflements à la jonction des feuilles. Le système racinaire de la plante est composé d’un réseau de rhizomes qui peut courir

dans le sol jusqu’à 2 m de profondeur et s’étaler latéralement sur plus de 10 m. Les rhizomes de couleur brun foncé et à l’intérieur orange vif, peuvent s’étendre selon un taux de 50 cm par an dans des conditions optimales. Un fragment aussi petit qu’un centimètre peut retiger en 6 jours, s’il est immergé sous l’eau.

PROTOCOLE

La renouée du Japon peut être contrôlée par différentes méthodes telles que l’application d’herbicides, le fauchage, l’arrachage manuel, le déblai mécanique ou le bâchage1. Certaines méthodes sont toutefois à privilégier en fonction de la dimension de la colonie et de son emplacement. Dans le cas de la colonie du quai municipal de Saint-Antoine-de-Tilly et de celle de la rue du bateau à Sainte-Croix, leur proximité avec le fleuve Saint-Laurent contraint les actions pouvant être entreprises. En effet, en bordure d’un plan d’eau, il n’est pas autorisé d’utiliser des herbicides ou encore de la machinerie mécanique (excavatrice, pelle mécanique, etc.) excepté lorsqu’une dérogation a été autorisée par l’obtention d’une autorisation auprès des instances gouvernementales. De plus, la fluctuation du niveau de l’eau en raison de la marée rend l’application du bâchage plus ou moins adéquate. Les deux colonies ciblées par le projet (Figure 1) ont été contrôlées par fauchage et par arrachage manuel. Les contrôles ont eu lieu entre juin et août pendant la période recommandée (la renouée du Japon n’est alors ni en fleur, ni en fructification et ses

1 Consultez le Guide d’information : Contrôle des espèces végétales exotiques envahissantes réalisé par le Bureau

d’écologie appliquée pour plus d’informations concernant les différentes méthodes de contrôle.

Les fleurs et les feuilles

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réserves de glucides se concentrent encore à la production des fruits et graines à venir - et non pas dans le système racinaire). Les racines ont également été retirées au maximum en prenant soin de ne pas les briser car le système racinaire de la renouée du Japon est puissant et contribue à la propagation de l’espèce exotique envahissante.

La colonie située au quai municipal de Saint-Antoine-de-Tilly a été entièrement contrôlée sur une période de 4 ans via l’arrachage manuel et le fauchage répété. La méthode a consisté à déraciner les petits plants, soit en tirant manuellement sur le plant, soit en creusant avec une pelle dans le sol pour dégager les racines. Les plus gros plants ont été fauchés à une hauteur maximale de 10 cm au ras du sol au moyen de sécateurs et de couteaux de jardinage. Les débris végétaux générés ont été disposés dans des sacs à poubelle hermétiques afin de retirer l’oxygène et inhiber la croissance des plantes. Les sacs de débris ont ensuite été disposés dans une remorque puis transportés par la municipalité au Centre de gestion des déchets. La nature des déchets végétaux a été spécifiée de sorte à être incinérés ou enterrés à de grandes profondeurs.

Pour sa part, la colonie située en bordure de la rue du bateau, à Sainte-Croix, a été contrôlée pendant 3 années consécutives. Durant la première année, la méthode a été la même que celle employée pour la colonie de Saint-Antoine-de-Tilly. En raison de la plus grande superficie que couvrait la colonie lors de la deuxième et la troisième année, la colonie a alors été fauchée à l’aide d’une débrousailleuse à une hauteur maximale de 10 cm au ras du sol. Les plus petits plants ont été déracinés en tirant manuellement. Les débris végétaux générés ont été entassés dans des conteneurs à déchets puis transportés par la municipalité au Centre de gestion des déchets. La nature des déchets végétaux a été spécifiée de sorte à s’assurer qu’ils soient gérés correctement.

La méthode de contrôle par fauchage et par arrachage manuel est à répéter plusieurs fois au cours d’une même saison et sur plusieurs années pour être pleinement efficace. Il est également conseillé de jumeler cette méthode avec la plantation de végétaux indigènes afin d’accroître le rendement d’éradication et de diminuer la probabilité de propagation de la renouée du Japon.

Débris végétaux disposés dans des sacs poubelles Débris végétaux amenés au Centre de gestion des déchets

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4 LA COLONIE DU QUAI DE SAINT-ANTOINE-DE-TILLY

Figure 1. Localisation de la colonie de renouée du Japon située à l’est du quai municipal de Saint-Antoine- de-Tilly (Québec)

Description de l’état initial de la colonie

La colonie a été répertoriée en 2018 par le Bureau d’écologie appliquée (BEA) dans le cadre d’un projet de protection du marais fluvial de Saint-Antoine-de-Tilly. À cette période, la dimension de la colonie était évaluée à près de 100 m de long par plus ou moins 2 m de large.

Elle présentait une forte densité et des tiges robustes, sans compter que les racines étaient profondes et très imposantes (ligneuses).

Colonie de renouée du Japon située à l’est du quai municipal de Saint-Antoine-de-Tilly

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5 Résultats des actions de contrôle réalisées

De 2018 à 2021, le contrôle de la colonie de renouée du Japon présente au quai de Saint-Antoine-de- Tilly a été effectué selon la méthode de fauchage et d’arrachage manuel par l’équipe du BEA (Tableau 1, Figure 2). Durant la saison estivale de 2018, trois corvées ont été effectuées, et ont produit 70 sacs à poubelle de format géant et extra fort. En 2019, une diminution de la taille de la colonie a été constatée lors du premier contrôle. La colonie avait rapetissé d’environ 30 m de long et les plants étaient concentrés en deux zones distinctes et plus denses. Deux corvées ont donc été effectuées et ont produit un total de 77 sacs. La présence du scarabée japonais (Popillia japonica), un insecte exotique envahissant, a par ailleurs été constaté dans la colonie. Cette présence pourrait avoir contribué à diminuer la taille de la colonie puisque la majorité des feuilles était broutée, réduisant la capacité de photosynthèse des plantes, leur croissance et leur survie. À l’été 2020, la colonie était largement affaiblie par le contrôle des années précédentes. Elle mesurait environ 40 m de long et les plants étaient beaucoup plus petits, tout comme leurs racines. Deux contrôles supplémentaires ont été effectués durant la saison estivale 2020 et ont produit un total de 55 sacs. En 2021, le BEA a effectué un dernier contrôle durant lequel une diminution du nombre de plants et une réduction des systèmes racinaires ont été observés. Lors de ce contrôle, 17 sacs à poubelle de débris végétaux ont été ramassés.

Tableau 1. Résumé du contrôle par fauchage manuel de la colonie de renouée du Japon située à l’est du quai municipal de Saint-Antoine-de-Tilly, de 2018 à 2021.

* Le 26 juin 2020, le contrôle par fauchage manuel a été suivi d’une plantation de saules en plançon

**Le 28 août 2020, une 2e corvée a été réalisée afin de maximiser le taux de survie des saules plantés 2 mois plus tôt

Année Corvée Date Débris végétaux ramassés (Nombre de sacs à poubelle de format

géant)

Total

2018 1 01 juin 21 70

2 15 juin 30

3 12 juillet 19

2019 4 19 juin 23 77

5 26 août 54

2020 6 26 juin* 31 55

7 28 août** 24

2021 8 17 juin 17 17

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Figure 2. Contrôle de la colonie de renouée du Japon située à l’est du quai municipal de Saint-Antoine- de-Tilly, de 2018 à 2021.

A) Contrôle du 1er juin 2018 : colonie très dense avec d’imposants systèmes racinaires

B) Contrôle du 26 août 2019 : colonie plus petite et présence de scarabées japonais

C) Contrôle du 26 juin 2020 : colonie plus petite avec un système racinaire beaucoup moins développé

D) Contrôle du 17 juin 2021 : colonie plus petite avec un système racinaire moins développé et la reprise des saules

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Le 26 juin 2020, l’équipe du BEA a effectué la plantation de 125 plançons de saules (petit rondin de bois) afin de poursuivre les efforts de contrôle entamés depuis 2018. Cette plantation constituait une étude « test » ayant pour but d’évaluer la capacité du saule à compétitionner avec la colonie de renouée du Japon, freiner sa croissance et sa propagation ou l’éradiquer du site. Deux techniques de plantation ont été testées à cette fin. La première

constituait à placer les plançons de façon perpendiculaire au sol, où seul la base était recouverte de sable. La seconde visait à les planter horizontalement dans le sable, où l’ensemble du plançon était recouvert. Cette approche avait pour

objectif d’évaluer la façon optimale de planter des saules comme méthode contrôler la renouée du Japon dans un contexte de sols soumis aux conditions des marées du fleuve Saint-Laurent et dans une optique de ne pas avoir à intervenir continuellement. La technique de plantation perpendiculaire a d’abord semblé offrir de meilleurs résultats, car contrairement aux saules plantés horizontalement, ceux plantés verticalement sont restés en place dans le sol et la majorité d’entre eux ont donné lieu à de nouvelles tiges. La rangée de plançons située la plus près du fleuve a cependant présenté un taux de mortalité complet, ce qui a conduit à l’hypothèse que la plus forte exposition des plançons verticaux aux marrées devait influencer leur taux de survie, et qu’il serait préférable de les planter à une distance inférieure à 2,5 m du mur de soutènement. Le 24 juillet 2020, 1 mois suivant la plantation, seulement 20 plants de saules étaient visibles. Une seconde corvée de fauchage et d’arrachage manuel de la renouée du Japon a donc été réalisée le 28 août 2020 afin de maximiser les probabilités de succès de la plantation. À cette date, 2 mois suivant la plantation, la survie de près de 70 plants de saules a alors été constatée, soit plus de 55 % des plants initialement plantés. Le 17 juin 2021, lors du dernier contrôle de la colonie, 60 plants de saules ont été dénombrés, ce qui signifie qu’uniquement 10 plants n’ont pas survécu depuis la fin de la saison 2020. Cette étude «test » de plantation de saules a donc montré des signes encourageants pour le contrôle de la renouée du Japon. En plus de résister aux marées, le saule peut compétitionner avec la plante envahissante en créant un ombrage. Plus d’essais ou un suivi à plus long terme serait nécessaire pour établir si réellement les saules sont efficaces sur le long terme pour limiter la renouée du Japon.

Plançons de saules plantés verticalement ou horizontalement dans le sol

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Suivi de la colonie

Afin de maintenir les efforts amorcés pour le contrôle de la colonie de renouée du Japon située à l’est du quai municipal de Saint-Antoine-de-Tilly, il est conseillé de suivre attentivement son évolution et de maintenir l’arrachage manuel et le fauchage. Considérant que la taille de la colonie a grandement diminué et que les systèmes racinaires sont moins imposants qu’au départ, il serait important de poursuivre le contrôle de la colonie afin de l’éradiquer complètement. Pour les années à venir, il est minimalement recommandé d’effectuer un contrôle au début et un contrôle à la fin de la saison estivale.

Le nombre de contrôles pourrait ensuite être revu à la hausse ou à la baisse selon l’évolution de la taille de la colonie, du stade de développement des plants et de l’ampleur des systèmes racinaires. Suivant les résultats positifs du projet « test » de plantation de saules, il est également conseillé de replanter des plançons de saules sur le littoral mais à l’intérieur d’une bande de 2,5 m des murs de soutènement et selon la méthode perpendiculaire de plantation.

Plantation de saules au 28 août 2020 Plantation de saules au 17 juillet 2021

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9 LA COLONIE DE LA RUE DU BATEAU, À SAINTE-CROIX

Description de l’état initial de la colonie

La colonie de renouée du Japon de la rue du Bateau est située dans la municipalité de Sainte-Croix, au bord du fleuve Saint-Laurent (Figure 3). La colonie a été répertoriée en 2019 par le Bureau d’écologie appliquée (BEA) dans le cadre d’un projet de caractérisation du littoral de Sainte-Croix. À cette période, la dimension de la colonie était évaluée à près de 315 m de long par plus ou moins 3 m de

large. Sa structure était séparée par la rivière du Petit-Saut. À l’est de la rivière, la colonie présentait une forte densité et des tiges robustes, alors qu’à l’ouest, les plants étaient plus dispersés et les tiges plus frêles. Également, le roseau commun (Phragmites australis subsp. australis) a été contrôlé en même temps.

Figure 3. Localisation de la colonie de renouée du Japon située à l’est de la rue du Bateau à Sainte-Croix.

Colonie de renouée du Japon située à l’est de la rivière du Petit Sault, à Sainte-Croix, en 2019

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10 Résultats des actions de contrôle réalisées

De 2019 à 2021, l’équipe du BEA a réalisé le contrôle de la colonie de renouée du Japon présente à l’est de la rue du Bateau (Tableau 2, Figure 4). La méthode par fauchage manuel a été utilisée lors de la première année de contrôle, à l’été 2019. Étant donnée l’ampleur de la colonie, seulement une petite superficie d’environ 10 m de long par 2 m de large, située à l’est de la rivière du Petit-Sault, a été contrôlée. Résultat : un conteneur comprenant 6 verges de débris végétaux. L’année suivante, à l’été 2020, les services d’un débroussailleur ont permis de couvrir l’entièreté de la colonie des deux côtés de la rivière du Petit Sault, ce qui a produit un conteneur de 40 verges de débris végétaux de renouée du Japon. Une petite bande de cette colonie a également été contrôlée par la municipalité de Sainte-Croix à deux ou trois reprises durant la saison estivale lorsqu’elle s’étalait sur la route pavée. En août 2021, les services d’un débroussailleur ont encore été utilisés pour effectuer le contrôle de la renouée du Japon efficacement, ce qui a permis de remplir à nouveau un conteneur de 40 verges de déchets végétaux.

Cette fois-ci seulement pour la section de la colonie située à l’est de la rivière du Petit-Sault. La section située à l’ouest de la rivière n’a pas été contrôlée en 2021 car des travaux de réfection routière étaient en cours dans la section. Il semblerait toutefois que ces travaux aient pu contribuer à éradiquer une bonne partie de l’envahissement dans ce secteur selon une visite effectuée en automne 2021.

Tableau 2. Résumé du contrôle par fauchage manuel et débroussaillage de la colonie de renouée du Japon située à l’est de la rue du Bateau à Sainte-Croix (Québec) de 2019 à 2021

Année Corvée Date Débris végétaux ramassés (Nombre et grosseur de conteneur)

2019 1 26 août 1 conteneur de 6 verges

2020 2 24

juillet*

1 conteneur de 40 verges

2021 3 6 août* 1 conteneur de 40 verges

* Les 24 juillet 2020 et 6 août 2021, le contrôle de la renouée du Japon a été effectué à la débroussailleuse

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Figure 4. Contrôle de la colonie de renouée du Japon située à l’est du quai municipal de Saint-Antoine- de-Tilly de 2018 à 2021.

A) Contrôle du 26 août 2019 : colonie très dense sur une petite superficie contrôlée

B) Contrôle du 24 juillet 2020 : colonie à l’est de la rivière du Petit-Sault et entièrement contrôlée

C) Contrôle du 24 juillet 2020 : colonie à l’ouest de la rivière du Petit-Sault et entièrement contrôlée

D) Contrôle du 6 août 2021 : colonie à l’est de la rivière du Petit-Sault et entièrement contrôlée

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12 Suivi de la colonie

Afin de maintenir les efforts amorcés pour le contrôle de la colonie de renouée du Japon située à l’est de la rue du Bateau, dans la municipalité de Sainte-Croix, il est conseillé de suivre attentivement l’évolution de la colonie et de maintenir l’arrachage manuel et le fauchage annuellement. Dans cette optique, le Bureau d’écologie appliquée, en partenariat avec la municipalité de Sainte-Croix, qui désire éradiquer la colonie, entame un nouveau projet en 2021-22. Ce dernier est financé par le Fonds d'action Saint-Laurent (FASL) via le programme Affluents maritime qui est coordonné par le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ). Ce partenariat est rendu possible grâce au soutien financier du gouvernement du Québec dans le cadre d’Avantage Saint-Laurent, la nouvelle vision maritime provinciale. Le nouveau projet a comme premier objectif de procéder à l’éradication de la colonie de renouée du japon ainsi que celle de roseau commun située derrière. Il a comme deuxième objectif d’effectuer le reprofilage du secteur avec végétalisation afin de redonner à la rive son état et ses propriétés naturelles.

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13 RÉFÉRENCES

MINISTÈRE DE l’ENVIRONNEMENT ET DE LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, 2014.

Sentinelle : Espèces exotiques envahissantes-de plantes de milieux terrestres (Renouée du Japon) [En ligne], URL : https://www.pub.enviroweb.gouv.qc.ca/scc/Catalogue/ConsulterCatalogue.aspx#no-back- button

PROGRAMME DE SENSIBILISATION AUX ESPÈCES ENVAHISSANTES DE L’ONTARIO, 2020. Renouée du Japon [En ligne] URL : www.invadingspecies.com/fr/renoue-du-japon/#

HAYLEY, A. 2012. Invasive Japanese Knotweed (Fallopia japonica (Houtt.)) best management practices in Ontario. Ontario Invasive plant Council, Peterborough, Ontario, 35 p.

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14 Projet réalisé grâce à la

participation financière du

« Ce projet est financé par le Programme Affluents Maritime visant la mise en œuvre d’actions issues des plans directeurs de l’eau qui concourent à la Stratégie Maritime du Gouvernement du Québec. »

Références

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